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 Mégane Decircée - Légilimens [en cours]
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MessageSujet: Mégane Decircée - Légilimens [en cours]   Mégane Decircée - Légilimens [en cours] EmptyJeu 15 Nov - 12:47:21

Prénom et Nom: Mégane Decircée
Age de votre personnage: 19 ans
Maison/Formation/ Profession: Ancienne Serpentard, Simulacre et Etudiante à l’UMA en Elite Magique.
Quel don voulez vous acquérir ?: Légilimens

Motivation : La motivation de notre amie se compose en trois temps.
D’abord, elle a souhaité apprendre l’Occlumencie lorsqu’elle était encore à Poudlard dans le but de se rapprocher du Seigneur des Ténèbres et lui dissimuler la réelle motivation de son engagement : rejoindre son Mangemort de Mentor et le sortir de là.
Ensuite, après l’échec de sa première tentative et la mort de son Mentor, la vengeance la poussa à entreprendre l’apprentissage de la Légilimencie afin de châtier les responsables de la mort de Lucius, arme plus qu’utile pour retrouver les assassins.
Enfin, le troisième temps, l’apprentissage de la Légilimencie ayant été un échec étant donné sa non maîtrise de l’Occlumencie, Mégane se résout finalement à parfaire les deux apprentissages afin d’avoir toutes les cartes en mains pour accomplir sa vengeance, motivée par l’arrivée de Lev A. Karkoff lui offrant une collaboration avec la Mafia en échange de services rendus en son nom. Cette fois, elle n’a plus droit à l’erreur.

Lien vers deux topics :
L’innactivité : Topic mettant en scène Lucius faisant ses adieux à Mégane afin de la protéger des griffes du Seigneur des Ténèbres. C’est ici qu’elle prend la décision de trouver un moyen de rejoindre ses rangs (« Elle savait ce qui lui restait à faire. ») et qui la conduira, bien qu’elle fut en troisième année, à entamer sa formation d’Occlumens (en prenant en compte le fait qu’elle ne l’aurait de toute manière pas maîtrisé avant sa cinquième année comme précisé dans le règlement).

Rencontre dans l’antre de Pince : Malheureusement abandonné, ici on peut découvrir une collaboration entre Mégane et Aïlin Bower, lui aussi en plein apprentissage de l’Occlumencie.

La main Droite de Morden : La vengeance de Mégane a commencé. Rencontre avec Lev, qui lui propose une collaboration maffieuse. A l’issue de cette entrevue, la française prend la décision de reprendre son apprentissage.
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MessageSujet: Re: Mégane Decircée - Légilimens [en cours]   Mégane Decircée - Légilimens [en cours] EmptyJeu 15 Nov - 12:54:02

Mégane Decircée - Légilimens [en cours] 747355titre1

Elle prit une longue inspiration, puis expira tout l’air de ses poumons afin d’évacuer l’anxiété qui y régnait avant de frapper à l’imposante porte de l’édifice. Les trois coups secs donnés par son petit poing blanc raisonnèrent dans les couloirs sombres et humides des cachots, et leur écho se répercuta à la surface lisse des statues qui y montaient la garde, donnant ainsi l’impression que leur cœur de pierre s’autorisait quelques battements rapides pour accompagner celui de Mégane, prêt à sortir hors de sa poitrine. C’était la première fois qu’elle osait se rendre ici, et la jeune sorcière, alors en troisième année, s’efforça de lisser le col de sa chemise, et remettre droit le blason vert et argent qui ornait son uniforme.

Des bruits de pas s’approchèrent, et la française recula de quelques centimètres, tirant frénétiquement sur les pans de sa jupe plissée pour se donner contenance. Dans un grincement sinistre, la lourde porte de bois sombre s’ouvrit sur une haute silhouette tout de noir vêtue. L’homme dut regarder à droite, à gauche, et finalement baisser la tête après avoir entendu un petit toussotement pour apercevoir enfin la jeune fille dont le sommet du crâne devait arriver quelque part entre le nombril et le diaphragme du sorcier. Tant-dis que les sourcils de l’imposant monsieur se haussaient, ceux de Mégane s’affaissèrent dans une chorégraphie parfaitement synchronisée.


« Miss Decircée, que faites-vous dans les couloirs à une heure aussi avancée ? Le couvre-feu ne va pas tarder à être donné et je m’étonne qu’une élève dont la compétition des sabliers tient tant à cœur encoure le risque de faire perdre des points à sa Maison. »

« Bonsoir, professeur Rogue… Excusez-moi de vous déranger, mais j’ai une question à vous poser. »

« Nous avons cours demain matin. J’apprécie à sa juste valeur l’implication qu’est la votre dans l’apprentissage de l’art rigoureux des Potions mais j’ai l’intime conviction que la réponse à votre question sera apportée lors de la prochaine leçon. »

« Ca ne concerne pas les Potions, professeur. Mais plutôt… la Défense contre les Forces du Mal. »


Les deux perles noires du professeur de Potions s’agrandirent presque imperceptiblement. Mégane venait de marquer un point. Il était de notoriété publique que le directeur des Serpentard convoitait le poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Et s’adresser à lui plutôt qu’au professeur en fonction venait de toute évidence chatouiller la fierté du sorcier. Aussi noble et glacial fut-il, le professeur Rogue demeurait un Serpentard de pure souche. Comme Mégane. Elle savait donc tout naturellement là où frapper pour s’attirer les bonnes grâces de son directeur adoré.

L’alibi parfait lui avait été tendu sur un plateau d’argent, tant dis que trois mois s’étaient écoulés depuis sa dernière entrevue avec Lucius. Le professeur ouvrit plus largement la porte et invita Mégane à entrer dans le bureau tant convoité par la demoiselle, qui passait devant tous les jours en regardant avec envie son seuil, désireuse de visiter l’antre personnelle de son idole.

L’endroit était magique. Un véritable bazar sordide pour quiconque d’autre, mais aux yeux de la française, c’était une véritable caverne d’Ali Baba. Les murs entiers étaient recouverts de bocaux remplis de liquides et ingrédients en tout genre. Des étagères croulaient sous le poids de grimoires et de parchemins qui devaient très certainement renfermer des recettes et des secrets qui auraient fait pétiller les yeux de la fillette. Cette dernière ne put d’ailleurs retenir un souffle admiratif, tel un bambin qui se serait retrouvé dans l’atelier du Père Noël en personne. Le raclement sec des pieds de la chaise traînés sur le carrelage arracha l’albinos à ses contemplations émerveillées, et elle prit place face au sorcier blafard.


« Le professeur Maugrey nous a exposé cet après-midi les différentes formes de magie noire offensive… Et il nous a demandé une dissertation à ce sujet. Il a évoqué durant son cours une forme de magie assez rare et compliquée que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom maîtrise à la perfection. La Légam…Lagim…Légili… »

« Légilimencie, Miss Decircée. »

« Oui, voilà, merci ! La Légilimencie ! Il a dit qu’un Légilimens était capable de pénétrer l’esprit de ses victimes, et d’y lire comme dans un livre ouvert. Il peut même y mettre un sacré bazar d’après ce que j’ai compris. La dissertation doit traiter de ces formes de magie, seulement il n’a pas évoqué la façon dont on doit s’en protéger. Et je suis certaine que si j’évoquais les méthodes théoriques de défense contre ces formes de magie, je marquerais des points en plus, sans oublier que cela élargirait ma culture générale. Pour les sortilèges Impardonnables, j’ai trouvé. La plupart des maléfices ont des contre-sorts dont le nom et la description sont assez simples à trouver dans les livres. Mais il y en a certains, dont la Légilimantruc, que je ne trouve nulle part. Il doit pourtant bien exister un moyen de s’en protéger, non ? Je me suis dis que vous étiez la personne la mieux qualifiée pour me renseigner, en votre qualité de Directeur de Maison… »

« Evoquer les défenses possibles dans votre dissertation est en effet un point intelligent. Néanmoins, l’approfondissement de votre culture générale ne constitue en aucun cas un motif de tricherie, bien qu’il me serait très plaisant de vous aider à faire gagner des points à notre Maison. Je ne vous ferai donc aucun exposé quant à ça. La seule chose que je peux faire pour vous, c’est vous informer qu’il existe en effet un moyen de protection contre la plupart des maléfices, en dehors de l’Avada Kedavra bien entendu. En ce qui concerne la Légilimencie, il s’agit de son contraire : l’Occlumencie. »


Le professeur fit apparaître un parchemin et une plume, et se mit à griffonner rapidement quelque chose avant de tendre le rouleau à son élève.

« Voici une liste d’ouvrages qui, si vous avez la patience de les lire, ce dont je ne doute pas vue l’heure tardive à laquelle vous êtes venue me solliciter pour travailler une dissertation demandée cet après-midi, dans lesquels vous pourrez trouver quelques évocations des contre sort pour les maléfices les plus… sombres de cette branche de la magie. Vous devriez normalement y lire quelques lignes sur l’Occlumencie. Inutile de préciser que vous ne trouverez rien de très détaillé, néanmoins cela sera amplement suffisent pour le paragraphe « bonus » que vous souhaitez rédiger. Allez voir Madame Pince, ces manuels font partie de la réserve. »

Mégane remercia le professeur, serrant la précieuse autorisation dans ses mains d’opale. Alors qu’elle s’éloignait du bureau du directeur des Serpentard, celui-ci rouvrit la porte et passa la tête dans le couloir.

« La salle commune est de l’autre côté, Miss Decircée… »

Avec un petit sourire innocent, la fillette fit demi-tour, consciente que le Maître des Potions était loin d’être dupe et avait deviné aisément l’intention de la sorcière d’aller braver le couvre feu pour s’introduire en catimini dans la réserve, impatiente de se procurer les ouvrages.

***

Si les élèves des autres Maisons avaient pour habitude de baisser les yeux à l’arrivée de la française, ces derniers jours même les Serpentard prenaient leur distance, s’écartant sur son passage dans les couloirs comme si la demoiselle était entourée d’une aura putride. Les cheveux hirsutes, le teint si blafard que même le Baron Sanglant semblait sortir d’une séance d’UV en comparaison, des cernes noirs et une humeur passablement massacrante, Mégane avait « bonne mine ». Ses compagnons de Maison avaient senti la menace de loin en apercevant la demoiselle le nez plongé dans les livres, recluse dans un coin de la salle commune tard le soir, pour l’y retrouver toujours plongée dedans le lendemain matin, dans une position pratiquement identique à la veille si ce n’était les poches sous les yeux qui avaient sensiblement évoluées et ce, une semaine durant. Les plus téméraires d’entre eux avaient finalement capitulé dès lors qu’elle poursuivit sa lecture à table et entre chaque cours. De plus, voir Mégane avec un livre autre qu’un grimoire de Potions était tout bonnement un indice inquiétant en soit. Non, décidément, quelque chose ne tournait pas rond et il était fortement déconseillé de rester dans ses parages.

L’explication à un tel comportement demeurait certes un mystère à jamais irrésolu pour ses camarades Vert et Argent, mais elle était pourtant toute simple. Une semaine s’était écoulée depuis son entrevue avec le professeur Rogue, et Mégane avait passé le plus clair de son temps libre (à savoir, les temps de repas et la nuit…) à lire avidement les livres empruntés à la réserve. Depuis que Lucius lui avait fait ses adieux, rien ne pouvait la motiver plus que la mission qu’elle s’était donnée : trouver un moyen, n’importe lequel, de le retrouver.

Le point positif était qu’elle savait où chercher. Le fait que son Mentor soit un Mangemort ne laissait pas place au doute quant à la destination de ce dernier. Le point négatif était que Mégane n’avait absolument pas l’intention de rejoindre les rangs de Vous-Savez-Qui. Curieux me direz-vous pour une Serpentard aussi chauvine qu’elle. Mais, à bien y regarder, pas tant que ça.

Bien qu’elle partageait les grandes lignes de ses idées, le Lord employait à son humble avis les mauvaises méthodes. Pour avoir grandit entourée de Moldus, ignorant tout –ou presque- du monde auquel elle appartenait, Mégane était relativement bien placée pour savoir que ces individus étaient de toute évidence tristement primitifs, mais aussi passablement inintéressants. Leur élémentarité n’avait d’égale que leur cruauté. Oui car nombreux étaient les sorciers prêts à se battre en leur nom, pour les protéger des attaques sordides dont ils étaient victimes, les sauver de l’éradication programmée par Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Mais c’était du temps perdu, les Moldus se débrouillaient très bien tout seuls pour se détruire eux-mêmes. Ils s’entre-tuaient pour de l’argent, pour un territoire ou encore au nom d’un quelconque dieu (qui devait être sans doute un sorcier imprudent. Curieux d’ailleurs, qu’un simple sortilège de Métamorphose ait pu ainsi provoquer de telles adulations il fut un temps, alors que par la suite ces mêmes pratiques étaient jugées hérétiques et on envoyait les gens au bûcher… Une autre preuve de leur extrême restriction de bon sens). Ils laissaient leurs semblables mourir de faim ou de maladie. Et ils s’accordaient tout autant de discrimination entre eux pour des histoires de couleurs, d’opinion ou d’orientation sexuelle que celle qu’on reprochait aux sorciers envers les Moldus. Aux yeux de la sorcière, ces derniers ne valaient pas la peine qu’on se batte pour eux. Mais cette réflexion était également vraie dans l’autre sens : à quoi bon perdre son temps à achever une civilisation vouée à son propre déclin ?

Le Seigneur des Ténèbres, en agissant ainsi, s’abaissait à leur niveau. Il était redoutable, et Mégane n’avait certainement pas la prétention de le juger. Néanmoins, quelque part tout au fond des remparts respectueux construits par l’intimidation naturelle et sage que provoquait le Lord chez elle, la fillette ne pouvait s’empêcher de penser que Voldemort n’était au final qu’un gamin qui jouait avec une fourmilière. Mais n’était-ce pas ainsi que les Moldus se plaisaient à qualifier Dieu ? Amusante réflexion.

Le Lord était toujours aux abonnés absents. Ceci dit la relation qu’elle entretenait avec Lucius la conduisait à la conclusion qu’il n’allait pas tarder à se passer quelque chose, puisqu’il avait décidé de couper tout contact avec elle et ce, dans le but de la tenir éloignée de Vous-Savez-Qui. Mais l’ombre qu’elle avait perçu dans le regard de son père de cœur, l’intonation de sa voix, les présents qu’il lui avait fait avaient amenés Mégane à réaliser que Lucius était davantage obligé d’y retourner plutôt qu’attaché par la fidélité envers son Maître. De plus, ses derniers mots avaient résonnés non pas comme un au revoir, mais comme un adieu. Morden semblait persuadé que son engagement lui serait fatal. Et ça, ça avait tiré la sonnette d’alarme de Mégane.

Elle avait grandit dans un foyer où elle s’était retrouvée recluse et pestiférée, cible de moqueries en tout genre de part la couleur étrange de ses cheveux. Comme tout les enfants de ce foyer social, elle n’avait pas eu la chance de connaître la vie de famille, ni de recevoir l’affection habituellement donnée aux jeunes de son âge. Sa rencontre avec Lucius avait bouleversé son quotidien. Il avait représenté tout ce qu’elle n’avait jamais eu. La perspective de le perdre était juste exclue. Alors… alors elle allait quitter son statut de neutralité. Elle allait se battre bec et ongles contre l’armée du Lord. Mais de l’intérieur.

Seulement, à treize ans, on ne peut prétendre être à la hauteur d’une telle tâche. Ca prendrait le temps qu’il faudrait, mais elle se formerait, quitte à y passer ses nuits, pour grandir et ainsi se donner la moindre petite chance de se rapprocher de son Mentor et participer à la chute du Maître qui se dressait entre eux. Ses lectures l’avaient conduite à la conclusion suivante : le Seigneur des Ténèbres avait le pouvoir de lire les pensées des autres. Bien. Il lui fallait donc trouver un moyen de se protéger de ça. Et les ouvrages conseillés par le Maître des Potions lui avaient permis de mettre un nom sur la pratique qui le lui permettrait : l’Occlumencie.

Le seul problème, c’est que malgré les longues heures passées à étudier ces livres, elle n’avait trouvé aucune trace pouvant lui expliquer la marche à suivre. Sauf, une référence. Un nom, pour être précise. Bastian Enaides. Maintenant, restait à savoir où et comment se procurer le bouquin. Poser la question au professeur Rogue aurait été une sombre bêtise : ce manuel expliquant les différents points de l’apprentissage à maîtriser cet art, elle aurait ainsi dévoilé ses intentions. Là, pour le coup, elle était toute seule.

Ce fut un dimanche matin que la solution lui apparut. Incapable de tenir en place, l’esprit totalement hanté par sa quête folle, elle avait quitté comme poursuivie par le diable la salle commune, sous le regard inquiet de ses camarades de Maison.


*Bastian Enaides… Par les poils de jambe de Madam Mim, c’est qui ? Et où vais-je bien pouvoir trouver ce fichu bouquin ? Il faut que je trouve, il faut que je trouve, il faut que je trouve… *

Ses réflexions intimes l’avaient menée dans un couloir déserté par les autres élèves. Absorbée par le fil de ses pensées, elle fit brutalement demi-tour, sans même s’en apercevoir.

*Et si je demandais au professeur Maugrey ? Non, non… Il me fait flipper celui là… pas envie de me retrouver en tête à tête avec lui dans son bureau isolé, pi quoi encore ?*

Nouveau demi-tour.

*Ou alors… je passe en fufu dans la réserve. Un sortilège d’explosion devrait suffire à faire sauter la grille, et avec un peu de chance un débris assommerait Pince, dommage collatéral, tout ça…*

Un sourire carnassier étira les lèvres pâles de la Mégane toute équipée dont la direction assistée la fit emprunter un virage serré parfaitement maîtrisé dans l’entreprise d’un troisième demi-tour… Parfaitement maîtrisé, ou presque, à en juger par le craquement sinistre que produit son orteil entré en contact un peu trop enthousiaste avec le pied d’une armure décorative. Avec un juron aussi fleurit qu’un jardin botanique en plein été, la française continua à faire les cent pas. A cloche pied toutefois.

*Aaaaïeeeeeeuh… non… non on zappe le hold up. Nom d’un moustique caïnite, il me faut ce bouquiiiiiiiin !!*

Freinage sec. La jeune fille s’immobilisa quelques secondes, la tête baissée sur ses chaussures, les épaules tremblantes. Un sifflement aigu semblable à une cocotte-minute sous pression s’échappait dangereusement de ses lèvres pincées, et si quelqu’un était passé par là, il aurait pu jurer avoir aperçu de la fumée sortir de ses oreilles devenues écarlates. Quelle idée saugrenue! De tels signes ne pouvaient conduire qu’à une seule conclusion : Mégane perdait son calme. Et une Mégane, ça ne perd jamais son calme. Une Mégane, ça reste de glace, c’est se pose, ça réfléchit.

« J’en ai maaaaaarreuh ! Hey, Poudlard ! Oui c’t’à toi que je parle, espèce de vieux château tout décrépit ! »

Ou pas. L’adolescente pointa furieusement du doigt sa malheureuse victime, à savoir le mur de pierres froides qui, de toute évidence, ne savait plus où se mettre.

« T’es qu’un égoïste! Je m’évertue à essayer de te protéger, OUI MONSIEUR, et ça sert à rien de me regarder comme ça ! Tu pourrais au moins faire un effort et me filer un coup d’main, non ?! »

Le mur resta de marbre, pas très causant. Les sourcils de Mégane prirent leur position favorite : une ligne droite. A bien y réfléchir, l’agresser n’était peut-être pas la bonne méthode.

« Allez, sois sympa quoi… Bon, d’accord, j’ai faillis mettre le feu à tes escaliers une fois… ou deux… bon ok, six, mais faut dire aussi qu’ils l’avaient cherché ! Tu t’es bien gaussé toutes les fois où ils ont changé de direction sans prévenir, et où leurs marches se sont dérobées sous mes pas, faisant croire aux autres que j’étais maladroite alors que ce n’était qu’une vile conspiration ! S’il te plaît, un indice, un petit coup de main, je sais pas moi, n’importe quoi, j’ai besoin de trouver ce bouquin de Bastian Enaides. Si tu m’aides, j’ferai c’que tu veux, j’offrirai des chocolats à tes statues, je te mettrai du papier peint rose à cœurs le jour de la Saint Valentin, je porterai des pantoufles toute l’année pour épargner ton divin carrelage, je filerai un coup de pied à Miss Teigne chaque fois qu’elle te fait pipi dess… Uh ? »

Etait-elle là depuis le début ou bien venait-elle tout juste d’apparaître ? Mégane avait été bien trop préoccupée à s’acharner sur le mur pour se le rappeler véritablement. Toujours était-il qu’une porte lui faisait à présent face. Une toute petite porte, qui était juste à la taille de la jeune fille. Mégane resta quelques secondes immobile et silencieuse. Il lui avait pourtant semblé que le mur était vide. Curieux. Un coup d’œil à droite. Un coup d’œil à gauche. Elle sortit instinctivement sa baguette, et ouvrit.

La porte donnait sur une petite pièce déserte à l’exception d’un petit panneau en son centre. Intriguée, Mégane fit un pas en avant, puis un second et… entama un magnifique vol plané avant d’embrasser fougueusement le carrelage glacé, avec qui elle avait prit l’habitude d’entretenir une relation très intime et ce, depuis toujours. Dans un grognement digne du Magyar à Pointes qu’avait affronté Potter lors de la première épreuve du Tournoi des Trois Sorciers, elle se contorsionna pour jeter un regard à la porte qui, curieusement, ne donnait plus directement sur la salle mais sur un petit escalier de trois marches.


« Aha. Aha. Aha. Très drôle. Merci, Poudlard. »

« A Poudlard, une aide sera toujours apportée à ceux qui en feront la demande ». Les paroles du vieux barbu résonnèrent au fin fond de la conscience de la française qui se relevait en époussetant son uniforme. C’était donc ça. Elle avait trouvé la Salle sur Demande. L’idée que l’école pouvait avoir une conscience créa un léger malaise chez la sorcière qui remarqua une paire de pantoufles au pied des escaliers. Avec un soupir exaspéré, elle se déchaussa avant de les enfiler. Le pire, c’est qu’ils étaient à sa taille. En forme de pingouin, qui plus est. Remerciant le ciel qu’elle fut seule dans la pièce, elle se dirigea vers l’écriteau mais elle n’avait fait qu’un pas que déjà ses sourcils s’affaissèrent : les pantoufles émettaient un « coin-coin » lorsqu’ils entraient en contact avec le sol. Décidément, le château avait beaucoup d’humour.

Ce fut donc au rythme des « coin-coin » qu’elle parvint face à la petite pancarte. C’était un simple parchemin qui contenait quelques lignes, écrites finement :

Mon apprentissage apparaîtra au méritant :
celui qui au plus profond de son âme, aura put voir la raison qui jusqu’à moi l’a conduit.

Allons bon, une énigme. Mégane jeta un regard éloquent au mur face à elle, comme pour témoigner de son humeur maussade à Poudlard, avant de hausser les épaules. Bon, de toute évidence, si elle voulait obtenir le livre, il lui fallait donner les raisons qui la poussaient à vouloir apprendre l’Occlumencie. La réponse était évidence : elle voulait sauver Lucius.

Son regard fut alors attiré par quelque chose qui ne se trouvait pas dans la pièce quelques secondes auparavant. Sans qu’elle ne l’ai vu apparaître, face à elle se dressait à présent quelque chose qui lui arracha un frisson d’angoisse : un puis. Quelques « coin-coin » plus tard, elle se pencha précautionneusement à sa surface et fit une grimace en apercevant le long couloir sombre au fond duquel une eau noirâtre reflétait sinistrement la lumière tamisée de la pièce. De la pointe de sa baguette, elle jeta un sortilège d’attraction. Rien. Elle tenta alors le Wingardium Leviosa. Rien non plus. Avec un gémissement désespéré, elle se laissa choir sur le sol, consciente que cela aurait été trop facile. « Mon apprentissage apparaîtra au méritant ». Elle allait devoir descendre chercher le livre elle-même… Elle, qui avait la phobie de l’eau. Oui, bien sûre.

Elle éclaira le puis de sa baguette et vit qu’une échelle y descendait. Bon, un point positif, elle n’aurait pas à sauter en prenant le risque de se rompre le cou, et elle aurait de ce fait un moyen de remonter. Elle se débarrassa des pingouins qui ornaient ses pieds, et posa la main sur le premier barreau de l’échelle, tremblante. Puis un pied. Pour finalement se précipiter à toute vitesse hors du puis pour aller se réfugier contre le mur, la respiration haletante. Non, non décidément, elle ne pouvait faire une telle chose. Emprise à une véritable crise d’angoisse, elle s’assit à nouveau par terre, les genoux ramenés à son menton, et fixa le cercle de pierre dont la seule vision provoquait des montées d’adrénaline. Elle était tout bonnement paralysée par la peur.

Elle était restée ainsi une bonne partie de la journée, sans vraiment avoir conscience du temps qui s’écoulait. Ce ne fut que lorsque sa main, alors qu’elle se grattait le cou, rencontra la fine chaîne d’argent sur laquelle pendait le médaillon offert par Lucius qu’elle se résigna enfin à se lever, avancer droit devant elle et, sans prendre la peine de réfléchir, descendit les barreaux de l’échelle, la baguette entre les dents.

Le puis était profond, et la descente lui parut être une éternité tant dit qu’elle mesurait chacun de ses pas, se cramponnant aux barreaux comme si sa vie en dépendait, de petites plaintes larmoyantes s’échappant de sa gorge. Arrivée à quelques centimètres de la surface liquide, elle ne lâcha pas les barreaux pour autant et s’immergea jusqu’à la taille. Une main fermement agrippée à l’échelle, elle fouilla avec l’autre l’eau vaseuse du puis à la recherche du livre qui devait forcément s’y trouver. Elle cherchait désespérément depuis environ une dizaine de minutes lorsqu’un affreux bruit de frottement la fit lever violemment la tête vers le haut et la vision qui s’offrit à elle lui arracha un hurlement déchirant : une stèle de pierre était en train de se refermer, lentement mais surement, sur elle, condamnant ainsi la sortie. A toute hâte, Mégane se précipita vers le haut, grimpant les barreaux de l’échelle deux à deux, les larmes coulant le long de ses joues. Arrivée à la surface, elle se hissa, gagnée par la panique, avant de récupérer ses chaussures et se ruer vers la porte qu’elle claqua derrière elle, et regagna son dortoir à une heure déjà bien avancée de la nuit.

***

Là où les élèves de Poudlard s’écartaient de Mégane par crainte d’être touchés de son aura massacrante, ces derniers jours l’odeur de vase vint achever de convaincre son entourage de ne plus approcher la jeune fille dans un périmètre sécurisé de trois mètres de diamètre. Il avait fallut deux semaines à la française pour oser remettre les pieds dans la Salle sur Demande, qui ajoutait à chacune de ses visites une marche piégée au petit escalier qui prenait plaisir à apparaître au moment le plus inopportun. Tous les soirs, elle s’y rendait. Tous les soirs, elle échouait et trouvait sur son passage, au pied des escaliers, un petit paquet de chocolats. Nombreux étaient ceux qui se demandaient d’où ces derniers venaient, retrouvés par-ci par là entre les mains immobiles des statues, ou encastrés dans le casque des armures décoratives…

Elle avait beau énoncer les raisons qui la poussaient à vouloir entreprendre l’apprentissage de l’Occlumencie sous toutes ses formes (« Je veux sauver Lucius. Je fais ça pour Lucius. Je veux devenir plus forte. Je veux maraver la tronche à Tu-Sais-Qui. » et j’en passe…), rien n’y faisait, toujours le même scénario : elle descendait l’échelle, elle pataugeait à moitié dans l’eau, elle ne trouvait rien, le puis se refermait, elle sortait. La patience de la jeune fille ayant atteint ses limites, elle s’était alors résignée en désespoir de cause à exécuter l’un de ses plans : braquer la réserve. Cette péripétie eu pour conséquence une véritable course poursuite avec Pince qui n’avait pas été assommée par un débris comme prévu initialement, suivi d’un impact direct avec un jeune aiglon que Mégane trouvait absolument insupportable mais qui s’avéra réserver une sacrée surprise. En effet, ce dernier était en possession du précieux ouvrage. (Voir RP « Rencontre dans l’antre de Pince » communiqué plus haut).

Aussi imbuvable soit-il, Aïlin Bower était parvenu on ne sait-comment à convaincre la demoiselle à ranger l’espace de quelques instants sa fierté dans le but de collaborer. Mégane, Serpentard chevronnée jusqu’au bout des ongles qui acceptait de faire équipe avec un Serdaigle… Cela aurait du suffire largement, comme preuve de mérite. Non ? Et bien vous avez raison. Car les pages du livre que s’était procuré Aïlin s’avéraient être aussi vierges qu’une huile d’olive. La Vert et Argent passa ainsi le reste de sa troisième année à travailler avec le petit aigle sur diverses théories et sortilèges plus chaotiques les uns que les autres pour essayer de faire apparaître la moindre ligne écrite sur les pages blanches. Au fur et à mesure de leur collaboration forcée, ces deux têtes à claques avaient tissé sans même s’en apercevoir une véritable amitié, que Mégane niera jusqu’à sa mort (ou presque). Néanmoins, aucune de leur tentative ne fut couronnée de succès. Quelque peu découragée, elle avait abandonné au fur et à mesure ses visites nocturnes au fond du sombre puis. Il fallut attendre la dernière épreuve du Tournois des Trois Sorciers pour que le déclic se produise.

Elle était dans les gradins, le nez plongé dans un grimoire de potions qu’elle n’était pas sensée avoir, histoire de passer le temps, lorsque les hurlements de panique l’arrachèrent à sa lecture. Allons-bon, qu’est-ce que Potter avait encore trouvé à faire cette fois-ci ? Se dressant sur la pointe de ses pieds pour tenter d’apercevoir le nouveau numéro du balafré, elle manqua de tomber à la renverse lorsqu’elle aperçu le corps sans vie du Poufsouffle, et lorsque la voix du binoclard prononça ces mots que jamais elle n’oublierait : « Il est revenu. Voldemort est revenu. ».

Le grimoire tomba sur le sol, et Mégane du jouer des coudes pour s’éclipser à toute vitesse en direction du château, le cœur battant la chamade. Ses poumons lui brulaient affreusement la poitrine, et un point de côté lui perçait les côtes lorsqu’elle pénétra dans la Salle sur Demande, sans tomber cette fois-ci, où elle resta debout un moment, droite, face au puis qui était toujours là. Soudain, avec un cri de rage, elle fit exploser le petit panneau dont les débris retombèrent en une pluie de poussière.


« QU’EST-CE QUE TU VEUX DE MOI ? HEIN ? JE N’AI PAS ASSEZ MONTRÉ DE MÉRITE, C’EST CA ?? STUPIDE BOUQUIN ! STUPIDE AUTEUR ! STUPIDE ÉPREUVE ! IL EST REVENU MAINTENANT ! IL EST REVENU ET MOI A CAUSE DE TOI JE SUIS TOUJOURS COINCÉE ICI PENDANT QUE LUCIUS EST TOUT SEUL LA BAS !! »

Les cris et les sanglots de Mégane résonnèrent dans la petite pièce. La jeune fille lança encore quelques sortilèges à l’aveuglette, laissant des impacts noirs sur les murs de pierre.

« Qu’est-ce qu’il te faut, bon sang ?! Ca ne te suffit pas comme raison, que je veuille sauver Lucius ? Que je veuille le rejoindre ? Je n’suis pas restée toute seule assez longtemps pour avoir peur de le perdre ??! »

Silence soudain. D’un geste tremblant, elle essuya les larmes qui ruisselaient sur ses joues rougies par la colère et le profond désespoir qu’elle avait ressenti auparavant. Les yeux fixés sur le puis, le calme la regagna petit à petit tant-dis qu’elle assimilait lentement la découverte qu’elle venait de faire. Ou plutôt, qu’elle venait d’admettre.

La véritable raison qui la poussait à vouloir apprendre l’Occlumencie n’était pas ce besoin presque vital de délivrer son Mentor des griffes de Voldemort. Tout ce temps, elle s’était persuadée que sa motivation venait de là : elle se refusait obstinément à abandonner Lucius, qui lui était bien trop précieux. Mais la véritable raison de ce combat était toute autre. La peur.

Mégane avait peur. Peur non pas d’abandonner Lucius. Mais peur d’être abandonnée. Une peur tenace, envahissante, comme celle que représentait l’eau et le puis. Peur d’être seule, perdue, comme lorsque la stèle de pierre se refermait sur elle. Elle comprit alors qu’elle voulait apprendre l’Occlumencie parce qu’elle avait peur, et que grâce à cet art, elle pourrait retrouver Lucius et ainsi ne plus demeurer seule. D’un pas posé, elle s’avança jusqu’au puis sur le bord duquel elle grimpa. Debout, droite au dessus du vide, elle regarda droit devant-elle. Puis elle sauta.

Le contact avec l’eau fut brutal, et glacé. Mégane émergea dans un grand cri de panique, tant-dis qu’elle se débattait au milieu des flots noirs et nauséabonds. Lorsqu’elle eut reprit son souffle, le calme la regagna partiellement, jusqu’au moment fatidique où la stèle entama sa lente procession pour condamner la sortie. Sans trop savoir si elle avait eu raison de faire ça, elle regarda la lumière du haut se faire de plus en plus fine, avant d’être plongée dans le noir total.

Prenant appuis contre la paroi poisseuse, Mégane chercha une fois encore le livre de son bras libre, en vain. Non, cela aurait été une fois encore trop simple. Si le livre attendait qu’elle reconnaisse ses véritables motivations, il exigeait également qu’elle fasse preuve de mérite. Pour pleinement reconnaître que sa raison était la peur… elle devait s’abandonner à celle-ci.

Serrant fermement le médaillon dans sa petite main, Mégane ferma les yeux et lâcha prise.

Totalement immergée, la jeune fille entendait les battements assourdissants de son cœur résonner dans ses oreilles tant dis que la panique la gagnait de plus en plus. Contrairement à ce qu’elle aurait du faire d’un point de vue scientifique, elle ne remonta pas à la surface, mais coula, de plus en plus profondément. Et tant-dis qu’elle coulait, instinctivement, son subconscient chercha un moyen, peu importe lequel, de dissiper cette peur panique qui lui empoisonnait l’esprit. Là, dans cette eau qui lui faisait si peur, enfermée, abandonnée comme elle le craignait par-dessus tout, elle chercha un refuge. Un refuge qui était le parfait contraire de cette phobie, de cet endroit où elle se sentait terriblement en danger. L’eau était froide, et ses membres commençaient à s’engourdir, comme ce jour où elle avait marché sous la pluie, en chemise, le long de l’Allée des Embrumes. Lucius l’avait alors recouverte de sa lourde cape, si chaude. Mégane avait étreint son Mentor et le sentiment de sécurité qui l’avait gagné ce jour là avait annihilé toute sensation de froid, de crainte, de doute. Elle avait resserré les pans de sa cape et ça avait été comme s’il s’était agit d’une extension de Lucius, et que le câlin s’était poursuivi malgré son départ. Oui, elle se sentait en toute sécurité, dans cette cape. Il était là, son refuge.

Alors que l’eau avait gagné les poumons de la jeune fille et que cette dernière perdait peu à peu conscience, coulant toujours au fond du puis, la peur se dissipa enfin tant-dis que son subconscient enveloppait son esprit dans la cape de Lucius, bien à l’abri, et où elle pouvait s’abandonner… sans peur.

Une douce chaleur vint dégourdir les membres glacés de Mégane. Doucement, elle bougea ses jambes, puis ouvrit les yeux, sereine, pour s’apercevoir qu’elle était allongée sur le carrelage de la Salle sur Demande. Elle prit appuis sur ses bras pour se relever, et le bout de ses doigts rencontra quelque chose déposé sur le sol. Un livre, dont la couverture de cuir était gravée du nom de Bastian Enaides. Elle ouvrit d’un geste épuisé l’ouvrage, et un faible sourire étira ses lèvres bleuies par le froid. Les pages étaient parcourues de lettres, de mots, de chiffres. Elle avait réussi. Et, sans le savoir, elle venait de franchir la première étape du long apprentissage qui se dressait devant elle.

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