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 Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]
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MessageSujet: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyLun 1 Juin - 20:36:03

  • Prénom et Nom: Lucy Ann Donovan
  • Age de votre personnage : 23 ans
  • Maison/Formation/ Profession : Etudiante en magiebiologie / Aspirante professeur en Soins aux créatures magiques

  • Motivation : Pourquoi voulez-vous acquérir ce don ?

    Durant toute son enfance/adolescence, Lucy Ann s'est battue pour fermer son esprit aux autres: cachotteries de gamine pour ses parents, dissimulation de ses véritables origines à ses camarades serpentard, mais surtout tentatives de dissimulation de ses émotions par rapport à son frère jumeau, Ryan, qui a tendance lire en elle comme dans un livre ouvert et à se servir de ces informations à mauvais escient. C'est alors que la jeune fille commence à s'intéresser à la magie de l'esprit, occlumencie/legilimencie, mais uniquement au niveau théorique, sans passer à la pratique, considérant cette branche de la magie dangereuse, surtout entre ses mains inexpérimentées.

    Plusieurs années plus tard, son frère se fait assassiner, et la jeune femme tente de découvrir comment. Cependant, elle va vite se heurter aux partisans de la magie noire et se sentir ridiculement impuissante face à eux.
    La prise de pouvoir des antis nés moldus va décider Lucy Ann à franchir le pas qu'elle refusait jusqu'à présent: tenter d'obtenir des capacités de Legilimens afin de pouvoir se battre à armes égales avec ceux qui la considèrent à pleine plus qu'un vulgaire moucheron.
    Pouvoir détecter une partie des intentions de ses ennemis sans qu'ils s'en rendent compte, n'est-ce pas le rêve de tout stratège?

    Topics concernés:


Dernière édition par Lucy Ann Donovan le Jeu 14 Jan - 23:33:32, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyLun 1 Juin - 21:08:26

Si tu es un livre ouvert, tâche d’écrire à l’encre invisible

Les prémices


  • Maison familiale des Donovan, Londres, 1979

    Bon maintenant ça suffit les enfants, je sais que c’est l’un de vous qui a fait ça, pas la peine d’accuser le chien ! pestait Mme Donovan devant sa paire de petits rouquins de 5 ans, l’air apeuré devant le couloir du salon, entièrement redécoré façon Michel Ange au pastel gras.

    L’arme du crime gisait d’ailleurs encore par terre, les crayons de toutes les couleurs sortis de leur boîte à même le linoleum.
    Les motifs représentés sur le mur étaient eux dignes d’un Picasso, des formes indéfinies surmontées de grandes spirales, rendant impossible l’identification du coupable. Une maison avec des petites fleurs et des animaux partout, Lucy Ann se serait trahie toute seule. Des planètes, des vaisseaux spatiaux ou des cow-boy, Ryan aurait été le coupable tout trouvé.
    Leur mère les fixait donc d’un air sévère. Elle avait déjà menacé de les punir tous les deux, de les priver de télévision, de goûter et de sorties au zoo pour les 10 ans à venir, rien à faire.
    Ce qui la désespérait avec ses jumeaux, c’était qu’ils étaient assez solidaires pour ne jamais dénoncer le fautif, mais pas assez pour se dénoncer pour éviter la punition à l’innocent.
    Cependant, le tandem de ses deux petites têtes rousses avait beau être véritablement diabolique, elle ne comptait pas les faire mourir de faim ni les enfermer jusqu’à leur majorité, ne lui restait plus qu’une arme : le regard-qui-tue.
    Fixant ainsi les deux garnements tour à tour dans les yeux, elle usa de toute sa ruse maternelle pour déceler le moindre cillement, la moindre expression de panique, la plus infime manifestation de conscience dans le regard de ses enfants…

    Bien Lucy-Ann, tu vas monter dans ta chambre, tu es consignée pour la soirée. Demain matin tu resteras dans ce couloir jusqu’à ce qu’il ait retrouvé sa couleur d’origine !



  • Campagne anglaise, maison des grands-parents maternels, 1984


    10…9…8…7…6…5…4…3…2…1… J’arriiiiiiiiiive !

    Un des jeux préférés des petits Donovan lorsqu’ils étaient réunis dans la maison de leurs grands-parents avec leurs petits cousins était de jouer à cache-cache. Enfin de presque tous les petits Donvan…

    Trouvée ! exultait le petit gamin, souriant derrière ses tâches de rousseur.
    Mais euh, pourquoi c’est toujours moi que tu trouves Ryan ? Je change à chaque fois pourtant, spa du jeu ! ronchonnait la petite fille derrière les rubans de ses couettes, l'air visiblement contrariée.
    Haa, mais Lulu tu devrais savoir que je suis ton jumeau, tu n’as aucun secret ni aucune cachette, tu devrais le savoir, bon maintenant aide-moi à chercher les autres ! conclut son frère en la tirant par la manche pour venir à bout des autres.



  • Novembre 1985 , table des Serpentards, déjeuner.

    - … He, faut pas oublier de faire les pancartes Serpentard pour les matchs de Quidditch, la saison va pas tarder à commencer !
    - Ouais, en plus notre premier match c’est contre les Gryff, pas questions qu’ils aient une plus belle tribune que la nôtre les sales roux ! Heu… Spa contre vous les Donovan !

    - Pas grave, répondirent les jumeaux en cœur. Mais vous pourriez trouver une autre dénomination pour parler des autres loosers, c’est pas les insultes et autres surnoms qui manquent pour ces guignols, alors pourquoi vous continuez à les appeler les sales roux ? Vous tenez vraiment à ce que je me teigne en blonde ? demanda la petite Lucy Ann.

    Cela faisait moins de 3 mois que les jumeaux avaient fait leur entrée à Poudlard, et moins de 5 mois en tout qu’ils avaient appris l’existence du monde sorcier, et pourtant les deux petites têtes flamboyantes avaient vite compris que pour survivre dans leur maison, mieux valait éviter d’être trop soi-même concernant certains détails.

    - De toute façon c’est du tout cuit, leur attrapeur a deux mains gauches, il est tellement nul qu’on dirait qu’il se l’est pas pris où il fallait le balais quand il a appris à voler, si vous voyez ce que je veux dire…
    - En même temps, c’est un bourbeux hein…
    - Clair, c’est tout bon pour nous ! D’ailleurs c’est pour ça que mon père dit qu’il faut continuer à les accepter parmi nous, ça nous fait plus de chances de gagner au quidd !
    finirent les sales gosses en ricanant comme des hyènes, les deux sales-roux-nés-moldus y compris, de manière fortement peu naturelle.

    Pas que ça les réjouisse, mais à Rome il faut vivre comme les romains, sans quoi on risque de se faire jeter aux lions !




  • Quelque part au milieu de la 4e année, 1990

    A la sortie d'un cours, au détour d'un couloir...
    He beh ma Lucy, je t’ai jamais vu gratter autant pendant un cours, qu’est ce qu’il t’arrive ? demanda Ryan en tapant sur l'épaule de sa soeur, qui était en train de fouiller au fond de son sac.
    Pour une fois tu vois, j’ai trouvé ce cours super intéressant, l'occlumencie, c’est un truc de malade ! répondit-elle en sortant un paquet de patacitrouilles dans lequel elle piocha avant d'en proposer à son frère, qui piocha dedans avant de répondre la bouche pleine:
    Ouais, s’tu le dis…
    Arrête, tu imagines, pouvoir totalement fermer ton esprit et toute ta personne au monde extérieur, c’est puissant !
    Genre… Et tu comptes en fréquenter beaucoup des Legilitruc pour avoir besoin de faire de la haute magie ?
    rétorqua-t-il en souriant d'un air narquois, tout en glissant ses doigts à nouveau à l'intérieur du paquet.
    Mais justement, y a pas que contre les Legilimens que c’est utile ce truc là ! Imagine, tu finis dans le bureau de Dumbledore et pour une fois, tu te fais pas épingler parce qu’il arrive pas à discerner le faux dans le vrai…
    continuait-elle d'un air rêveur
    Ha oui, vu comme ça, c’est sur… Et puis toi ça te serait vachement utile au poker, vu comment tu bluffes mal ! ricana-t-il.
    Même pas vrai…
    fit la jeune fille d'un air boudeur
    Tu parles… La dernière fois chez le cousin je t’ai plumé jusqu’à l’os, heureusement que c’était pas un strip-poker, sinon j’aurais du me crever les yeux après ce qu’il m’aurait été donné de voir !
    Haha, très drôle…
    De toute façon laisse tomber, t’es pas assez bonne pour ça, ce genre de magie c’est pour les pointures !

    Pour lui, le sujet était classé, une lubie féminine de plus de la part de sa frangine qui lui passerait comme le reste. Lucy Ann, elle regardait le bout de ses chaussures d'un air attristé. Une pointure... Ca c'est sur, elle n'en serait jamais une, tout juste une cancre du fond de la classe.
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MessageSujet: Re: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyMer 3 Juin - 20:34:00

La goutte d'eau qui fait déborder le vase

Mars 1991, 3 heures du matin, 6e année, salle commune


A cette heure avancée de la nuit, la salle commune des Serpentards était vide, à l’exception d’un 6e année, assis dans un fauteuil en face du feu qui crépitait dans l’âtre, l’air visiblement contrarié, qui faisait tournoyer sa baguette entre ses doigts d’un air rageur tout en marmonnant des choses inintelligibles dans sa barbe naissante.
Soudain, la porte s’ouvrit dans un grincement discret, et une jeune fille essouflée entra sur la pointe des pieds. Usant de tous les stratagèmes afin de la refermer le plus doucement possible, elle n’avait pas l’air de vouloir être remarquée.

- Où est-ce que t’as été trainer encore ? lança le jeune homme d’un ton peu avenant, le fauteuil avait brusquement pivoté à 90°C pour faire face à la jeune furtive, qui ferma les yeux en fronçant les sourcils.

*Fuc**** s*** ! *

- Ca ne te regarde pas Ryan. répondit-elle d’un ton ferme, l’air faussement détaché.

- Ho que si ça me regarder sœurette, reprit-il une lueur de colère dans le regard, tu vois, quand une de tes petites camarades de chambrée prend la peine de se faufiler hors de son dortoir, en robe de chambre à fleurs ridicule, pour m’annoncer d’un air sournois que tu n’es pas encore rentrée, je pense que j’ai le droit de savoir où tu étais, quitte à pas avoir l’air d’un con pour rien.

- Quoi ? N’importe quoi, laisse-moi passer, je veux aller me coucher, je suis fatiguée, fit la jeune fille en s’avançant vers la porte de son dortoir, l’air franchement agacé.

-Que nenni ma vielle, tu ne vas aller nulle part ! répondit son frère en bondissant de son fauteuil à toute allure pour lui agripper le bras.
Non mais regarde-toi un peu… La cravate de travers, le chemisier pas reboutonné comme il faut, les cheveux dans tous les sens, les joues cramoisies… Ha t’étais pas fatiguée pour aller faire la bringue ! T’étais encore avec ce Liam ? termina-t-il en haussant le ton, qui augmentait en même temps que la force de sa poigne.

- Ryan, lâche-moi, tu me fais mal ! piaillait-elle en essayant de dégager son bras, mais malheureusement pour elle son frère avait développé au cours des années une masse musculaire supérieure à la sienne, et elle ne réussit rien sauf gagner une belle ecchymose. Elle le savait, mais la fuite était une tentative tout à fait aussi inutile que d'essayer de nier, la question de son frère était purement réthorique. Il connaissait déjà la réponse.

- C’est ça hein ? Il a pris la peine de te ragrafer ton soutif au moins ? Non mais regarde toi un peu ma pauvre fille, ça t’amuse de te comporter comme la marie-couche-toi-là de la maison ? explosa-t-il en la repoussant violement en arrière, la faisant tomber à la renverse sur le fauteuil. Et dire que je pensais que ma frangine valait mieux que la nana moyenne, mais non, t’es comme les autres, un sourire d’un membre de l’équipe de Quidditch et hop ! T’écarte les cuisses !

Lucy Ann ne répondit rien, se contentant de regarder obstinément le feu, le regard fixe, se mordillant l’ongle du pouce. Elle savait que quand son frère était en mode « cocotte minute », la meilleure chose à faire était de le laisser se calmer seul.
Il avait toujours tendance à s’emporter facilement, surtout contre elle et spécialement lorsqu’elle avait trouvé chaussure à son pied. Enfin, du moment qu’il ne savait pas jusqu’à quel point, elle pourrait encore sauver les meubles.
Il est des épisodes qu’une jeune fille préfère garder pour elle et ne souhaite pas avoir à justifier, surtout pas auprès de son frère, surtout pas juste après que ça se soit produit.

L’attitude prostrée de sa sœur sembla radoucir quelques peu le jeune homme, qui se mit à genoux devant son fauteuil, posant les mains sur les accoudoirs.
- ‘Scuse moi Lucy, je ne voulais pas te faire mal, je sais bien que t’es pas comme ça, mais tu vois je ne peux pas le supporter Liam, c’est vraiment un gros blaireau… Et rien que le fait de savoir qu’il pose ses sales pattes sur toi, ça me donne envie de gerber, t’as pas idée…

*Ben tiens, de toute façon tous les garçons qui s’approchent de moi sont tous soit des nazes, soit des blaireaux, soit des pervers…*

- Regarde-moi…Mais non, la jeune fille tournait obstinément la tête. Surtout pas non, tout sauf ça… Si cela venait à se produire, il pourrait y lire le trouble, la confusion, la gène, la honte et une pointe de satisfaction mêlée à la fascination…
Devant le refus d’obtempérer de sa sœur, Ryan se saisit de son menton et lui fit pivoter la tête de force, et là ce qui devait arriver arriva, leurs regards se croisèrent, et se produisit un choc aussi insignifiant que celui de deux atomes, mais qui allait libérer autant d'énergie qu'une arme nucléaire.

- P**** c’est pas vrai, alors tu l’as vraiment fait ? Tu t’es faite sauter par ce… Ce…

BOUM ! Ca y était, la phrase était lâchée, la cocotte-minute explosée, la guerre déclarée. Le temps de la gentille soeurette compréhensive envers les pulsions testostéronées de son frère était passé. Il y avait un qui allait se manger son couvercle dans les dents. Qu’il joue les petits coqs devant elle, passe encore. Qu’il se mêle de façon éhontée de sa vie privée, elle pouvait le tolérer. Mais qu’il se permette de dénigrer une des plus belles expériences de sa vie et le garçon dont elle était amoureuse, hors de question. Il avait franchi la limite.

- Oui, voilà, tu as raison, je ne suis qu’une trainée, une fille facile, la pute des Serpentards, t’es content ? mugit-elle en le poussant violemment par terre à l’aide de ses deux pieds joints

- T’es tellement prévisible… quand j’ai vu que le Liam était pas rentré au dortoir, me suis douté qu’il y avait anguille sous roche… répondit-il sans même se relever, lui jetant un regard de pur mépris qui la blessa peut-être encore plus que ses paroles. Comment osait-il la traiter de la sorte ? La regarder comme si elle n’était qu’une infâme souillure ?

- Une anguille ? Et quelle anguille, si tu savais ce qu’il m’a mis… fit-elle en se relevant du fauteuil, toisant son frère à terre de toute sa hauteur d’un air arrogant. Et tu sais quoi, tu devrais peut-être t’y mettre aussi, ça te ferait du bien !

Sur le coup, il l’avait mise à ce point hors d’elle qu’elle avait une irrésistible envie de le piétiner comme une vulgaire carpette, mais elle réussit à se maitriser avec peine.
- Et tu sais ce qui me désole le plus ? C’est que tu te fiches de ce que je peux ressentir, si je suis heureuse ou pas, tu n’as pas peur qu’il salisse mon honneur ou qu’il me fasse souffrir, toi tout ce qui t’intéresse c’est ta petite jalousie mesquine, jalousie de savoir que je m’intéresse à quelqu’un d’autre que toi, que ta petite marionnette échappe à ton contrôle ! T’es vraiment qu’un minable Ryan, au lieu de te réjouir pour moi, tu essaies de me démolir…
Ha, ça te plait pas de voir que ta soeurette réussit à sortir du tandem et pas toi, moi j’avance et toi, tu restes enfermé dans ton petit monde, comme quand on avait 5 ans ! Mais réveille toi mon vieux, tu croyais qu’on allait rester collés tous les deux jusqu’à la fin de notre vie ? On a 16 ans, le temps des twins for ever c’est fini, il est temps de faire notre vie de façon séparée, coupe le cordon, passe à autre chose ! Moi j’en peux plus de me trainer un boulet comme toi.

Elle avait débité sa tirade d’une traite, prenant à peine le temps de respirer entre chaque phrase. Les mots avaient coulé de ses lèvres comme une crue incompressible, ce soir la digue avait été rompue et le temps des orages était arrivé entre les deux jumeaux, ce point de rupture que redoute chaque couple…

- T’es vraiment qu’une sale petite garce, regarde toi Miss Quidditch, le premier bellâtre qui pose les yeux sur toi, et hop ! Tu craches sur ce que tu as toujours été, sur ce qu’ON a toujours été, mais rappelle-toi Lucy, la plus fragile des deux, celle qui se cachait derrière moi quand elle avait peur des autres, celle qui venait s’incruster dans mon groupe d’amis parce qu’elle n’en avait pas… C’était pas moi ! Alors vas-y, je t’en prie, coupe la corde, mais l’alpiniste du tandem qui va se casser la gueule, c’est pas moi… répliqua-t-il d’un air mauvais, se relevant d’un bond afin de se mettre à hauteur égale et de plonger son regard aux intentions très explicites dans le sien.

- Va te faire foutre Ryan… avait-elle lancé afin de s’enfuir vers les quartiers des filles. C’en était trop pour elle, trop d’émotions d’un coup, les mots avaient à ce point dépassé la pensée que seuls les actes pouvaient prendre le relais. Et elle n’avait aucune envie d’en venir aux mains, le point de non-retour serait alors définitivement franchi.
La jeune femme s’était ensuite enfermée dans la salle de bain commune afin que ses petites camarades ne la voient pas pleurer. De toute façon elle ne dormirait pas, autant attendre dans les douches et faire semblant d’être la première levée que d’être la dernière couchée dans cette tenue et avec la tête dans cet état. C’est fou ce que les filles peuvent être médisantes…


_______________________




C’est cet épisode qui poussa la jeune femme à se plonger dans les abîmes de l’occlumencie. Désir d’intimité, de tracer une frontière entre son esprit et celui de son jumeau à un âge où l’on ne peut plus tout partager, et où la perspective d’être condamnée à ne bénéficier que d’un esprit fonctionnant en syncitium avec un autre l’effrayait plus que tout.
Elle passa la fin de la 6e année et de la 7e année à parcourir inlassablement les ouvrages qu’elle avait pu trouver sur le sujet à la bibliothèque, qui ne comportaient que de vagues descriptions de cet art mais aucun protocole détaillé pour s’exercer. Qu’à cela ne tienne, les ouvrages moins catholiques de l’allée des embrumes pourraient répondre à ses attentes…

Il s’agissait donc d’isoler son esprit, ses émotions. Elle n’était sûrement pas assez mature pour réussir totalement cette étape, mais qu’à cela ne tienne, elle pouvait toujours essayer.

*Pensez à ce qu’on croit le plus sécurisé….*
L’adolescente, assise en tailleur sur son lit du dortoir, l’ouvrage de Bastian Enaides posé sur ses genoux, réfléchissait de façon ardue, passant en revue dans son esprit ce qu’elle considérait comme fort, inviolable et impénétrable.

Un abysse.

Les forteresses, malgré tous leurs murs, leurs tourelles et leurs douves pouvaient toujours sauter, avec la force ou le temps. Une forêt, aussi vaste, impénétrable et dangereuse soit-elle pouvait toujours se faire raser, suffisait de voir la forêt amazonienne…
Mais un abysse par contre, était à l’épreuve de tout et même du temps. Nul ne pourrait jamais assécher les océans, ou réussir à aller assez profond pour pénétrer dans ce territoire. Seuls les organismes résidents étaient physiquement capable de survivre à ces conditions drastiques, tout intrus mourrait immédiatement par la pression et le manque d’oxygène, et nulle technologie ou magie ne pouvait aller à l’encontre de ça, à tel point qu’on n’avait toujours pas élucidé le mystère de ses habitants.
Elle s’emploierait donc à être un abysse, une fosse tellement profonde que sa surface ne refléterait en rien ce qui se passait réellement à l’intérieur. Mer d’huile, tempête, tout ceci n’aurait rien à voir avec ce qu’il se passait en son for intérieur, qu’elle serait la seule à connaître. Et celui qui essaierait de passer outre se perdrait dans une immensité écrasante d’eau froide, condamné à nager éternellement sans jamais atteindre son but.

C’est armée de cette image que la jeune Lucy Ann s’affaira à fermer son esprit, à avoir l’air le plus impassible possible. Dans un premier temps, cela sembla fonctionner, mais sûrement cela était-il du au fait qu’elle n’adresse plus la parole à son frère suite à leur dispute ? Elle ne le saurait jamais, ses maigres capacités n’ayant jamais bénéficié d’un réel entrainement à l’épreuve des Legilimens.
Cependant, si elle ne savait pas si elle était réellement capable d’empêcher les gens de pénétrer son esprit, elle avait au moins optimisé ses capacités à empêcher ses émotions de ressortir de façon intempestive.
Ainsi, plus personne ne pouvait lire ses pensées rien qu’en la fixant dans les yeux, les miroirs de son âme étaient désormais capables d’en garder les secrets. Enfin, du moment qu’ils ne pesaient pas trop lourd…
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MessageSujet: Re: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyMar 9 Juin - 20:18:43


So come in my cave
And I’ll burn your heart away

(Muse, Cave)



La vie est belle le destin s'en écarte
Personne ne joue avec les mêmes cartes
Le berceau lève le voile maudites sont les routes qu'il dévoile
Tant pis on n'est pas nés sous la même étoile


Disait la chanson, dans sa cruelle vérité. Non seulement son frère était mort, mais en plus il lui avait fallu affronter la triste vérité : il n’était pas parti en tentant de défendre corps et âmes la veuve et l’orphelin, mais parce qu’il trempait dans des magouilles louches avec d’ex camarades de classe possiblement mangemorts. Elle qui avait tiré un trait sur ces personnes imbues de leur idéologie stupide sur la suprématie de la magie noire et des sangs-purs avait du affronter le fait que son jumeau avait pris la direction opposée sans même qu’elle s’en rende compte, avant qu’il ne soit trop tard…

Et quand elle avait essayé de comprendre comment cela avait pu arriver, de trouver ceux qui avaient commis ce crime, elle s’était sans arrêt heurtée aux mêmes barrières : trop jeune, pas capable de comprendre, on ne sait pas, on ne sait rien. Et pourquoi ? Parce que ses ennemis eux, étaient largement plus malins et étaient capables de couvrir leurs arrières.
Le désir de compréhension, façonné par toutes ces voies sans issues, s’était transformé en désir de vengeance.
Seulement voilà, elle était toujours la même inoffensive petite jeune fille, qui serait incapable de faire mal à une mouche alors pensez-vous, des partisans de la magie noire…

Personne ne joue avec les mêmes cartes, il est vrai. Mais qu’est-ce qui nous empêche de piocher dans le tas pour améliorer son jeu ?

La jeune femme avait repris ses études, continuant ainsi à affuter ses aptitudes magiques, mais elle avait été forcée de constater que cela ne suffisait pas : on avait beau être le meilleur bretteur du monde, on ne pouvait pas se défendre contre ceux ayant l’habitude de poignarder dans le dos. Et c’est exactement ce qui se passait dans son cas : aussi calée qu’elle pouvait être en magie « blanche », elle ne se battait pas avec les mêmes armes que les mages noirs.

Il était donc temps pour elle d’embrasser une nouvelle tactique, et d’aller goûter au « côté obscur de la force ». Pas question d’envisager l’utilisation de sorts impardonnables, non, elle ne s’abaisserait jamais à leur niveau, mais il y avait bien un autre art qui pourrait lui être fort utile sans la condamner à Azkaban : la Legilimencie.

En retravaillant ses vieilles bases d’Occlumencie, elle pourrait ainsi fermer son esprit aux intrusions extérieures et cacher son jeu aux autres. En embrassant la Legilimencie, elle pourrait pénétrer les leurs et leur arracher leurs secrets afin de s’en servir contre eux. Et là seulement peut-être, elle réussirait à rentrer dans la cour des grands méchants loups.

Suite à son exil en Irlande qui lui avait précisé la piste de mangemorts londoniens et au cours duquel elle avait eu tout le loisir de s’exercer à fermer son esprit afin de conserver son identité de couverture, Rosalyn Stuart, la jeune femme était retournée fouiner dans ses bonnes vieilles adresses de l’allée des embrumes, et avait mis la main sur l’homme de la situation, Sebastian Enaides, autaur de « La Légilimencie, tout un art ».

Malheureusement, si la Legilimencie avait la réputation de rendre fou, ce n’était visiblement pas qu’une vue de l’esprit. Les propos de l’auteur étaient pour le moins décousus, et très abstraits.
Que comprenez-vous en lisant « Vous devez apprendre à transformer votre esprit en une arme, et à la transformer métaphoriquement » ? Tout, et à la fois rien. Ca lui évoquait au premier abord le fait de matérialiser son esprit, une chose flottante et immatérielle, en une arme, une lance affutée comme celle des spartiates prête à trancher l’esprit des ennemis. Seulement voilà, comment faire ça ? Mystère et boule de gomme.

La jeune femme s’était laissé un délai de réflexion, histoire de ne pas faire n’importe quoi – Si sa mère lui avait appris à ne pas jouer avec la nourriture, qu’aurait-elle dit de son esprit ?
Les jours, puis les semaines s’étaient écoulées, la jeune femme avait mis ce projet un peu de côté pour se consacrer à sa vie étudiante qu’elle avait du abandonner lors de son exil : études et batifolage.

La réponse lui tomba dessus au sens propre alors qu’elle ne s’y attendait pas. Un week end où elle était rentré chez ses moldus de parents, Lucy Ann avait décidé de se replonger dans les vieilles bandes dessinées poussiéreuses de son enfance, qui étaient rangées tout en haut de la bibliothèque, toutes serrées avec les autres ouvrages délaissés, et alors qu’elle bataillait pour en décoincer une, juchée en chaussettes sur le canapé familial, un autre bouquin se délogea de son emplacement pour lui atterrir sur la tête.

*Aïe*

Elle interrompit alors sa lutte pour voir quel livre impudent avait eu l’audace de lui faire une bosse « Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus » John Gray, publié en 1992. L’étudiante se mit à rire. Un beau navet ce bouquin, elle l’avait lu lors de sa 7e année, et à défaut d’en ressortir plus instruite sur les relations homme/femme elle avait passé un bon moment pliée en 4.
« Messieurs, si vous aimez votre femme, baissez la lunette des toilettes.
Mesdames, vos hommes sont de petites choses fragiles, alors pour épargner leur ego, ne dites pas « Tu fais chier, je t’avais dit de demander le chemin à un passant, on se serait pas perdu », dites « mon amour, ce petit détour que tu nous as improvisé nous fera certes arriver en retard, mais nous pouvons en contrepartie admirer ce magnifique coucher de soleil » , suivant la théorie selon laquelle l’homme aurait une sensibilité réduite, qu’il ne fallait pas heurter, et que c’est pour cette raison qu’il s’isolait dans sa « caverne »…

Caverne ?

Le souvenir de franches rigolades s’interrompit instantanément, pour laisser la place aux pièces du puzzle en train de s’emboîter.
L’esprit est une caverne…
En voilà une métaphore intéressante, qui permettait de résoudre l’équation qui lui barrait la route ! En effet, elle ne comprenait pas comment il était possible de matérialiser son esprit, en faire quelque chose de précis et de net, tout en continuant d’appliquer les préceptes de l’Occlumencie, qui lui en faisait quelque chose de vaste, d’infiniment impénétrable. Pour elle, ces deux arts n’étaient pas complémentaires, mais opposés, incompatibles.

Maintenant elle y voyait plus clair : si son esprit demeurait un abysse insondable, qu’est ce qui empêchait une caverne, une grotte sous-marine de s’y trouver ? Un petit repli de basalte bien caché, mais qui, quand il se briserait, représenterait assez de force pour ravager plusieurs rivages…

Bon, elle n’y était pas encore, ce n’était qu’une image, mais Lucy Ann était une femme visuelle : elle fonctionnait aux images, aux symboles, aux métaphores… Et maintenant qu’elle avait les pistes pour commencer sa recherche, elle pourrait réussir son introspection, partir à la recherche de son esprit pour l’isoler.

Une fois qu’elle aurait trouvé la source de minerai, elle envisagerait comment le forger en arme…

Come in my cave
And arrest me for my mistakes
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MessageSujet: Re: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyLun 31 Aoû - 20:10:12

C’est en forgeant qu’on devient forgeron
(et qu’on apprend à se fabriquer ses armes)



La loi du plus fort est toujours la meilleure
(Résumé du Rp "Le loup et l'agneau")

Un beau jour, Lucy Ann décida d’explorer la seule piste qu’il lui restait pour enquêter sur la mort de son frère et se rendit dans l’allée des embrumes à la recherche d’un dénommé Morden. Etrangement, c’est lui qui la trouva et non l’inverse, et la jeune femme qui s’était lancé dans l’aventure sans s’y préparer plus que ça apprit âprement la dure loi de la jungle : une étudiante ne fait pas le poids contre un mangemort, aussi louables soient ses intentions. Quand on ne fait pas le poids, on passe du statut de prédateur à celui de proie et on se fait manger toute crue. Aïe.

Si elle réussit sans peine à obtenir des « aveux » de la part du sieur Lucius Morden, elle les paya en contrepartie très cher : malmenée, écrasée contre un mur, torturée par un Endoloris, elle réalisa de façon cuisante que son pire ennemi et elle ne jouaient pas dans la même cour, et décida de remédier à ce problème.


Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud

L’élément qui posait problème à la jeune femme dans son évolution Legilimencique était la transformation de l’esprit en arme. Malgré lui, Lucius lui avait mis en main l’élément déclencheur qui allait lui permettre de se la forger.

Il lui suffisait de se remémorer ce qu’elle avait vécu cet après-midi dans l’allée des embrumes, ce qu’elle avait ressenti lorsqu’elle était neutralisée à terre et que le mangemort se jouait d’elle : de la haine pure, une volonté à toute épreuve de lui faire payer, de s’emparer de ce qu’il avait de plus cher et de le retourner contre lui, comme il lui avait pris son frère.

Ce sentiment, aussi sombre que nébuleux, lui avait donné une piste tout à fait intéressante pour se faufiler dans les esprits : une fois cet état d’esprit précis retrouvé, elle était tout à fait en condition pour tenter de cambrioler les souvenirs.
Briser la porte par effraction, s’introduire dans les pensées et les fouiller sans ménagement, quitte à y mettre un bordel monstre qui laisserait sans doute des traumatismes au propriétaire. Mais peu importe, comme tous les virtuoses du vol, elle parviendrait à peaufiner sa technique et à tout remettre dans l’ordre en partant, rendant ainsi son passage indétectable.
Ce genre de délit ne pouvait pas se commettre sans un certain état d’esprit, qu’elle n’avait pas réussi à cerner avant.

Manquait-elle de motivation, de mauvais esprit ou bien avait-elle juste besoin d'un électrochoc pour se mettre sérieusement au travail? Elle-même n'arrivait pas à trouver la question, mais une chose était sure; elle était déterminée à aller jusqu'au bout, qu'elles qu'en soient les conséquences et le prix.

Après avoir réussi à sortir des démélés de la théorie, ne lui restait plus que la pratique...
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MessageSujet: Re: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyLun 31 Aoû - 21:38:04

Rape me, Rape me again
Hate me, Do it and do it again
Waste me, Rape me, my friend


Mr Enaides l’avait dit: l’étape suivante était une introspection. Ca ne la dérangeait pas plus que ça, étant donné qu’on ne pouvait pas rêver rat de laboratoire plus facile à trouver. Bon, l’inconvénient était de taille : si elle se loupait, elle allait devenir folle à lier.
Mais d’un autre côté, si elle ne réussissait pas à devenir Legilimens, elle ne réussirait jamais à venger la mort de son frère et à mener sa vendetta sur Lucius Morden, ce qui la rendrait folle également. Et puis finir chez les aliénés de Ste Mangouste aurait du bon, elle serait chouchoutée par Deryn, elle aurait droit à sa portion de jelly au citron tous les soirs…

Mais bon, comme le jelly n’était pas vraiment son dessert préféré, elle avait tout de même décidé d’y aller prudemment, et de procéder par étape. Elle devait réussir à modifier ses propres souvenirs, et elle avait déduit que plus un souvenir était important, plus il était difficile à changer. Elle s’était donc préparé une liste de souvenirs d’enfance, qu’elle avait hiérarchisé du plus insignifiant au plus marquant, mais pas trop quand même, elle n’avait pas l’intention de travestir totalement son passé pour la bonne cause, et souhaitait minimiser les risques de dérapage en se limitant à des détails sur des souvenirs lointains. Si l'épisode Lucius lui avait appris quelque chose, c'était bien le danger de se surestimer.

---

Elle avait 5 ans, et elle venait de tester ses talents d’artiste sur les murs du salon avec un crayola bleu. A moins qu’il n’ait été vert ? Non, bleu. Tu es sure que c’était pas vert ? Non, souviens-toi. Bleu. Même qu’il y avait un schtroumpf dessus !
---

---

Il y avait ces 3 jolis petits poissons rouges dans le bocal, un blanc, un rouge, et un marron, mais on les appelait quand même poissons rouges, allez savoir pourquoi. Il y avait Athos le marron, Portos le rouge et Aramis le blanc. A moins qu’Athos ne soit le blanc ? Mais non, le blanc c’est Aramis, le blanc, la pureté pour celui qui va finir cureton. Mais t’étais pas un peu jeune à l’époque pour tenir ce genre de raisonnements ? Tu ne l’avais même pas lu ! Mais si. En plus Portos en rouge pour le pinard, ça coule de source… Moui, si tu le dis, mais quand même…
---


Un vertige s’empara de Lucy Ann, elle s’arrêta sur le champ, reprenant sa respiration. Foutu mal de crâne ! Mais comment ils s’appelaient ces foutus poissons déjà ? Impossible de s’en souvenir, pourtant elle était sure de s’en souvenir sur le bout des doigts…
Elle décida alors de marquer une pause, de prendre un café macchiato avec une double dose de caramel, et de reprendre plus tard, à tête reposée.
Quelques semaines plus tard, le temps de faire tourner en rond la pensée positive « mais non tu ne vas pas devenir cinglée », et elle décida de s’attaquer à son dernier souvenir.

---

On était la veille de Noël, le 24 décembre. Comme tous les matins, les jumeaux se précipitaient vers leur calendrier de l’avent pour déguster leur chocolat quotidien. Et, comme toutes les veilles de Noël, honneur suprême, se trouvait le meilleur des chocolats du calendrier : plus gros que tous les autres, et fourré au praliné en plus.
Soudain, au lieu du silence religieux un cri strident retentit :
MAAAAAMAAAAAAAAAAAAN
Et la pauvre Mme Donovan d’accourir, pour voir ses deux gremlins en train de se taper joyeusement dessus d’une façon fort peu fraternelle. Après avoir séparé les bêtes – qu’on ne doit pas nourrir au-delà d’une certaine heure, c’est bien connu- elle réussit à identifier la cause de la bagarre : l’un des jumeaux terrible avait osé boulotter le chocolat du 24 de l’autre avant la date fatidique, raptant la sucrerie à l’insu de l’autre. Le contrevenant avait été privé de Christmas pudding en punition.
---


A bien y réfléchir, elle était désormais incapable de se souvenir de qui avait fait quoi, pourtant un tel évènement aurait du la marquer, qu’il se soit agit de perdre son chocolat ou sa part de pudding…

Quoi qu’il en soit, elle décida de ne pas reconduire l’expérience, ne souhaitant pas finir aliénée, et surtout pas du tout convaincue de l’intérêt de la chose : le propre de travestir ses propres souvenirs est qu’au final on n’a aucun moyen de savoir si on a réussi ou pas…
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MessageSujet: Re: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyJeu 3 Sep - 15:56:41

You and me, Baby-y
Nothing but mammals so let’s
Do it like they do on the discovery channel



Si l’on suivait le raisonnement logique, était maintenant venu pour la sorcière le temps de s’entraîner sur des animaux. Des singes, dixit le manuel du parfait apprenti Legilimens, mais elle ne se sentait pas prête à faire une chose pareille. Elle savait qu’elle s’entraînait pour pratiquer sur des humains au final, mais risquer de griller la cervelle de pauvres petites créatures innocentes pour ses fins personnelles lui posait un certain problème d’ordre moral.

Elle avait donc choisi, pour minimiser les risques de plantage, de faire comme les souvenirs : y aller de façon graduelle. Et quoi de mieux pour cela que d’être spécialisée en créatures magiques ?

N’ayant jamais vraiment l’expérience de s’introduire dans l’esprit de quelqu’un, elle choisit une créature qui représentait le niveau 0 de l’intellect : un boursouf.
Elle alla se fournir dans son élevage personnel qu’elle maintenait pour ses cours, et en choisit un rose, l’air parfaitement crétin (un boursouf quoi).

Un peu de concentration et hop, voilà Lucy Ann en train de s’entraîner sur une boule pelucheuse, en train de se répéter en boucle que le ridicule ne tuait pas. Elle fut fort déçue de l’expérience : forcer l’esprit de ce machin revenait à se promener dans le désert du Gobi ; on y entre sans difficulté, on avance là ou on veut mais quelle que soit la direction, on trouve la même chose, RIEN.

Tant pis, elle aura essayé au moins !

------


Cette navrante tentative la poussa à sauter quelques maillons et à s’attaquer à une créature tout sauf magique mais qu’elle connaissait sur le bout des doigts : les chiens. En fait, elle ne le décida pas vraiment, l’idée lui tomba plus dessus par hasard qu’autre chose.

Un jour qu’elle était attablée devant une bierraubeurre à la terrasse d’un café en train de corriger des copies, elle fut tirée de ses raturages rouges par les aboiements d’un roquet appartenant à une de ses voisines de table en train de s’énerver après Dieu-sait-quoi.

Sa réaction première fut de pester contre le nabot en cherchant une façon de le faire taire, quand son esprit fit « TILT ». Pourquoi plutôt ne pas savoir ce qui le faisait aboyer ? Vous ne vous êtes jamais demandé vous, ce qu’il se passait derrière cette truffe humide et ce regard benêt de canidé ?

Elle délaissa donc ses copies pour se concentrer sur ce qui ressemblait à un pinscher nain ; que pouvait-il bien se passer dans une tête aussi petite ?

Bizarrement, elle ne vit aucun souvenir, ne capta aucune pensée, mais perçut quelques sentiments diffus : une impression de colère, teintée de frustration. Un peu de ressentiment aussi, mais qui ne semblait pas dirigé contre la maîtresse. Une vague impression d’injustice également…

L’étudiante mit relativement rapidement fin à l’expérience, qui la mettait mal à l’aise, pour observer ce qui pouvait bien mettre cette pauvre bête dans tous ses états.

L’animal était en train de désespérément tenter de grimper sur les genoux de la demoiselle tenant sa laisse, qui était visiblement trop absorbée dans la conversation avec son camarade masculin pour lui prêter attention. Vu le nombre de battements de cils qu’elle envoyait à la minute, il ne la laissait visiblement pas de marbre, le pauvre toutou devait se sentir délaissé…
Bah, au pire si sa carrière échouait elle pourrait ouvrir un cabinet de psychologie pour animaux domestiques!

------


Vu l’intérêt tout relatif que représentaient ses expériences précédentes, Lucy Ann se décida finalement à s’attaquer à ce qui était prévu dans le manuel : les mammifères les plus proches de l’homme. Direction le London Zoo qu’elle connaissait comme sa poche pour y avoir passé un certain nombre d’après-midi étant gamine.

Son ticket en poche, elle décida en premier lieu d’aller faire le tour du vivarium. Puis d’aller voir si les otaries se portaient bien. Puis voir s’ils avaient toujours des suricates.
Elle fit ainsi le tour de nombreux enclos jusqu’à se décider d’arrêter de procrastiner parce qu’elle avait trop la trouille et se rendit devant l’espace de ses petits favoris : les orang-outan.

Un bon moment passa, durant lequel elle observa avec attention toutes la troupe : les petits en train de faire les zouaves sur les branches, les femelles qui les surveillaient du coin de l’œil en s’épouillant tandis que les mâles vaquaient à leurs occupations dans l’enclos. Lequel choisir ?

D’un côté, s’attaquer à un jeune serait plus facile, plus à sa portée, mais étant donné qu’elle devait passer aux humains derrière, il valait mieux qu’elle soit un minimum entraîné à la difficulté. Un vieux donc. Et pas question de faire les deux, elle n’allait pas prendre le risque de faire le double de dégâts.

Après de longues tergiversations, son choix se porta sur le mâle le plus imposant, le plus gros avec les bajoues les plus énormes, et qui avait également l’air le plus vieux. On est motivé ou on ne l’est pas.

Elle se concentra derrière la vitre de plexi de l’enclos, fixant le regard absent de l’animal, qui semblait plongé ailleurs… Et n’y arriva pas. Elle avait l’impression d’être un jeune homme inexpérimenté qui n’arrivait pas à trouver comment rentrer… Une heure et une atroce migraine plus tard, elle décida de capituler, et de rentrer à l’UMA prendre une bonne dose d’ibuprofene.

*Pourtant, entre roux on aurait du se comprendre…*

Cependant, elle ne se laissa pas abattre, et y retourna le lendemain, sans plus de résultats, et le week-end suivant, jusqu’à sécher tous ses cours de l’après-midi pour retourner devant l’enclos, malgré cette sensation d’échec à chaque fois elle avait l’impression que le vieux mâle s’amusait de leurs tête à tête, et faisait exprès d’opposer une résistance.

Par un beau jeudi ensoleillé, la tenace jeune femme, fidèle au poste, réussit à venir à bout de son adversaire sans trop savoir pourquoi, comme quand on réussit à tenir en équilibre sur son vélo pour la première fois sans même s’en rendre compte, on y arrive et puis c’est tout.

Ce qu’elle vit ? Plein de choses, s’enchaînant à une vitesse telle qu’elle ne parvint pas à comprendre de quoi il s’agissait sur le coup. Ce n’est qu’une fois éjectée de l’esprit de l’animal qu’elle réussit à prendre un peu de recul et à comprendre.

Une forêt verdoyante, une atmosphère chaude et humide, des pluies torrentielles et douces, d’autres orangs-outans, beaucoup d’orangs-outans, puis des hommes… Et du gris, du vide, du froid et une pluie fine et glacée…

De toute évidence, le vieux mâle n’était pas un spécimen né en captivité, et comme n’importe quel immigré, il regrettait son chez-soi, sa terre et surtout sa liberté. Elle comprenait mieux ce regard vide et cet air absent maintenant.

Cette effraction mentale l’avait épuisée, elle décida de rentrer pour rendre hommage à l’adage « après l’effort le réconfort » après avoir jeté un dernier coup d’œil pour s’assurer qu’il allait bien. Oui, il n’avait pas l’air moins inactif que d’habitude, elle rentra donc toute guillerette, fière de son premier exploit. Un petit pas pour la Legilimencie, un grand pour Lucy Ann.

Son ciel aurait été sans nuages si elle n’était pas revenue devant ce fameux enclos, nostalgique de ses tête à tête avec le vieux rouquin et que, surprise, elle ne le trouva pas en train de végéter sous ses branches habituelles. Elle fouilla visuellement l’enclos de fond en comble, jusqu’à ce qu’elle puisse harponner un soigneur qui passait par là.

- S’cusez-moi, je voudrais savoir, le vieux mâle, il est passé où ?

- Vous êtes une habituée ? Il n’y a que les habitués pour remarquer ce genre de choses. Il est mort hier soir, cause inexpliquée. Il n’était pas si vieux et apparemment en pleine forme mais que voulez-vous avec les bêtes, des fois on ne sait jamais…

Cette nouvelle lui assena une claque monumentale. Qu’avait-elle fait ?

Même s’il n’existait aucune preuve formelle du lien entre ses pratiques et le décès de l’animal, elle était absolument persuadée d’être la seule fautive. Fini le bel entrain des premières réussite, et place à la douche froide : Non, ce n’était pas un jeu, elle ne s’exerçait pas à une recette sophistiquée de pâtisserie mais bel et bien à un art dangereux…

Amère et totalement dégoûtée, elle repartit tête baissée vers sa chambre, bien décidée à ne plus toucher à cette sorte de magie pendant un certain temps.
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MessageSujet: Re: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyJeu 14 Jan - 23:31:14

Dont you remember the place
Where we hid the ace?
Yeah not thick but slick
Now we all gotta play the three card trick

Le moment était venu. Les derniers mois n’avaient été qu’une ode à son entrainement de Legilimens. Exercices quotidiens, concentration perpétuelle, sa discipline était constante.

En effet, depuis qu’elle avait du renier jusqu’au dernier membre de sa famille moldue pour ne pas se faire choper par les sombres sbires du ministère, et que sa relation avec son petit ami s’était terminé, elle avait construit dans sa vie une sorte de bunker dans lequel elle s’enfermait progressivement.
Les signes se marquaient graduellement sur son visage : elle devenait de plus en plus pâle, de plus en plus cernée, et était souvent en proie à de violentes migraines qui la contraignaient à rester de longues heures dans le noir.
Le prix à payer pour le succès ou bien juste la rançon d’une magie mal maitrisée ? Elle ne savait guère, n’ayant pas eu la chance de bénéficier des conseils avisés d’un mentor, ce qui lui faisait d’ailleurs défaut pour cette étape finale.

D’après le livre de Mr. Enaides, il lui fallait désormais, pour achever sa préparation, se confronter à un Occlumens doué. Seulement voilà, problème… Elle n’en connaissait aucun, et ce n’était pas le genre de chose qu’on pouvait demander à n’importe qui et à brûle-pourpoint « Hey, vous seriez pas Occlumens par hasard, j’ai besoin de m’entraîner à entrer par effraction dans la tête des gens… »

Après avoir tourné et retourné le problème dans sa tête comme une salade dans son essoreuse, elle avait finalement trouvé la solution sous son nez, en trainant comme à son habitude dans les bars pour se payer son firewhiskey habituel, et la révélation avait pris la forme d’un groupe d’hommes d’âge mur passablement éméchés en train de jouer aux cartes.

*Mais bien sur, poker face…*

Certes, elle ne connaissait pas de grand mentaliste capable de l’aider dans sa progression, mais s’il y avait bien des gens capables de bloquer leurs sentiments pour en faire paraître d’autres, c’était bien les joueurs de poker !
Bien sur, cette technique n’était pas très répandue chez les sorciers, il lui faudrait donc tenter de nouvelles incartades dans le monde moldu... Mais que pourraient alors lui faire les sorciers bien pensants du ministère, mis à part lui taper sur les doigts pour avoir tenté de déplumer déloyalement une poignée de moldus joueurs ?

Elle avait donc commencé à fréquenter quelques tournois, le vendredi soir dans les pubs, et si les débuts furent laborieux, tentant de se concentrer sur les règles que lui avait appris son oncle Franck fantomatique quand elle était plus jeune et qui commençaient à se faire vieille, la pratique lui revint assez vite pour sauver ses économies et la laisser se concentrer sur son but réel : la tricherie pure et simple.
Si au début elle ne réussissait à percevoir que des émotions diffuses chez ses partenaires, comme l’exultation ou la frustration, elle réussit ensuite progressivement à discerner des idées, des images plus précises… Mise, non arrête, rouge, pique, quinte flush, au fil des semaines elle réussissait à lire dans le jeu de ses camarades comme dans des parchemins ouverts, piochant même des infos qu’elle ne voulait pas au passage : untel trompait sa femme, une autre hésitait entre commander une pizza et prendre chinois pour le dîner…
Au bout d’un moment, quand elle jugea que cette pratique semblait avoir atteint ses limites et qu’elle ne ferait plus aucun progrès avec de simples habitués, elle arrêta, afin de ne pas attirer l’éventuelle attention d’un employé des contrôles moldus zélés ou de quelqu’un de suspicieux sur l’augmentation considérable des gains de la jeune femme en quelques mois.

Certes, elle n’avait pas suivi le code de son ouvrage à la lettre, et sa dernière étape avait une valeur toute relative, mais elle se sentait prête. De toute façon, elle ne voulait risquer la santé mentale et violer l'intimité de personne d’autre, cette histoire se déroulerait désormais entre elle et Lucius Morden, celui qui l’avait fait embrasser la Legilimencie de plein fouet en assassinant son frère. Elle espérait juste qu’elle ne lui mettrait pas le cerveau en bouillie, après tout, ça serait tellement meilleur de le tuer tant qu’il avait toute sa tête…
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MessageSujet: Re: Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé]   Lucy Ann Donovan - Legilimens [Terminé] EmptyMer 10 Mar - 22:25:46

Hello, Hello,

Alors, j'ai bien tout lu, c'est bien écrit, c'est agréable à lire, en comptant le loup et l'agneau, y a la taille... En fait, tout va bien sauf un petit détail ( mais en même temps, je trouve que la def de la légilimencie est pas supra claire la dessus ) : Est ce qu'il te serait possible d'allonger un peu les lignes sur les moments où elle "entre" dans la tête des gens.

Le procédé est censé être douloureux pour une fouille approfondie ( le mot viol ne tient pas que pour l'exploration ) et les gens sont au moins censé le sentir. Même sur des moldus qui ne comprendraient pas ce qui leur arrivent. Enfin, c'est ce qu'on avait ressorti après concertation avec Page.


Mis à part ça, tout convient, il ne me restera plus qu'à te mettre la jolie nétiquette "validé" après cela. na
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