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 Bilan musclé [Terminé]
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MessageSujet: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyVen 7 Sep - 12:50:49

« Ablation, ablation… On ne peut rien pour votre œil, nos experts ont fait tout ce qu’ils pouvaient, bla bla bla… Mes fesses oui. Il est moche, il est bleu, il fait parfois mal, mais en attendant, il est toujours là ! N’y touchez pas j’ai dis ! »

La petite voix perçante de Mégane résonnait dans les couloirs clairs de l’hôpital Sainte Mangouste. Afin de clôturer son dossier d’admission en seconde année à l’UMA et aussi et surtout, de finaliser ses papiers faisant à nouveau d’elle une citoyenne d’Angleterre, la jeune française avait dû passer une visite médicale complète.

« Faites pas style de ne pas vous souvenir, c’est vous ou votre collègue je m’en soucis comme du dernier caleçon de Merlin, mais en attendant, si je l’avais écouté, il y a deux ans, et bien je serai borgne à l’heure qu’il est, oui madame, borgne ! Reposez-moi ce machin, je refuse qu’on y touche, vous avez compris ? J’ai dis NON.»

Et comme elle pouvait s’y attendre, les Médicomages n’étaient pas passés à côté de la cicatrice qui s’étendait sur la moitié gauche de son visage, son œil abîmé en son centre.

« Alors, vos remarques à la noix sur le fait que c’est impossible, que ça comporte des risques et j’en passe, vous savez où vous pouvez vous les carrer, hein, vous savez ?

Elle avait échappé à l’ablation deux ans auparavant, juste après avoir reçu le maléfice en plein visage. Les Médicomages n’avaient hélas trouvé aucun moyen de la soigner, le maléfice étant trop puissant. Mais ce qu’ils ignoraient, c’est que Mégane disposait de certaines ressources, qu’il n’était pas bon de crier au grand jour. Et pourtant, c’était tentant. Terriblement tentant. Elle aurait donné n’importe quoi pour voir leur mine se décomposer au fur et à mesure qu’elle leur aurait étalé qu’elle avait été formée à l’art rigoureux des potions dès sa seconde année à Poudlard par un Mangemort en personne, qu’elle avait possédé un grimoire regroupant des recettes alchimiques et des formules de magie noire, parfois même interdites, à la même époque, et qu’elle avait prit leçons de cet ouvrage qui n'avait plus aucun secret pour elle, si bien qu’aujourd’hui la couverture commençait à se craquer tellement il avait été ouvert. Il était tellement tentant de leur ajouter qu’après la bataille de Poudlard la demoiselle avait suivi une formation d’Elite en France, où en sortent généralement des mercenaires, où rares, très, très rares sont ceux qui parviennent à suivre, et où elle avait pu parfaire ses connaissances et sa pratique de l’alchimie et des sortilèges. Ainsi peut-être comprendraient-ils que tout Médicomages qu’ils soient, son œil, elle pouvait le gérer, ayant elle-même trouvé le remède au mal qui le rongeait. Un remède provisoire certes, mais un remède tout de même.

Alors, quand au terme de sa visite médicale, le personnel s’était attardé sur son œil et lui avait servi un flot de « nous ne comprenons pas » « il faut enlever l’œil, c’est dangereux » ou encore « c’est impossible » l’ancienne élève de Serpentard n’avait pu s’empêcher de les remettre à leur place.

La grosse Médicomage ne semblait néanmoins pas l’entendre de cette oreille. Dans un élan de professionnalisme sans doute, elle avait commis l’erreur de tenter d’approcher une compresse de l’œil abîmé de Mégane qui s’était débattu dès son arrivée pour tenir cette dernière éloignée de sa cicatrice.

Sa voix pourtant enfantine se fit soudain dure et impartiale. Son fort accent français trancha :


« J’ai dis… on ne touche pas… »

La pointe de sa baguette magique enfoncée au niveau de la carotide de son assaillante médicale, Mégane tenait la bonne femme en joue, se fichant royalement des conséquences qu’une telle menace provoquerait…


Dernière édition par Mégane Decircée le Mer 3 Oct - 0:17:08, édité 1 fois
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyLun 10 Sep - 1:04:28

Mai 2000... certains disent "Oh le mois de Mai, joli mois du muguet, joli mois de Mai"... bien lui, franchement, il dirait "Pu**** de saleté de pourriture de fichu mois de Mai !" au vu de tout ce qui lui tombait sur le coin du nez ces derniers temps, alors qu'il n'avait rien fait pour mériter de tels malheurs. Pardonnez le langage coloré, mais il était vraiment furieux et totalement hors de lui ces derniers temps. En fait, tout avait dégringolé depuis sa rupture avec Lynn. Il restait continuellement irascible, menaçait d'envoyer bouler sa meilleure amie Lavande - un peu tout le monde en fait - reprenait de son asociabilité et surtout de sa misogynie prudente à l'excès. Les filles, hormis TRES rares exceptions, c'était vraiment pas fiable ! Il aurait voulu hurler son cri de rage au monde, mais se contrôlait plus ou moins bien.

Donc, il avait rompu - enfin Lynn avait rompu pour des raisons que personnellement il jugeait totalement stupides puisqu'il les avait eu de manière fort incomplètes, elle ne lui faisait pas confiance ! - avec la demoiselle de septième année des rouges et or depuis trois jours, et déjà les effets négatifs se faisaient ressentir. Il n'avait pas répondu une seule fois à Lavande en ces trois jours - pourtant les lettres de la jeune femme étaient entassées sur son bureau à Chatham, non ouvertes et même pas touchées, sa manière à lui de l'envoyer poliment paître le temps qu'il se calme - devenait désagréable même avec son père et sa chouette, se fichait de la vie de sa cadette à Poudlard. Mince quoi, les gens ne comprenaient pas qu'en ce moment il avait juste besoin d'isolement, de calme ? Le loup en lui grondait de colère folle, une colère qu'il tâcherait d'évacuer quand il aurait l'occasion de retourner en Ecosse par magie. Pour l'instant, retenir, tenir... tenir son calme tendu devant un médicomage pénible au possible, qui avait découvert le tatouage torture de magie noire dévorant sa hanche - petit souvenir d'une rencontre avec un mage noir il y a un an - ainsi que la profonde coupure qu'il s'était lui même soigné. Le gars commençait vraiment à le faire suer, presque comme tout le monde en fait. Il répliqua d'une voix franchement agacée :


- Non, mais puisque je vous dis que ça va ! C'est passé, je sens plus rien ! Mince quoi, je suis apprenti médicomage, je peux me soigner comme un grand pour des trucs bénins ! Oui, les aurors sont au courant, vieille histoire que j'ai pas envie d'étaler ici. Nooon mais vous êtes désespérant, arrêtez de faire votre professionnel à deux mornilles...

Le gars lui répliqua d'une voix égale que son collègue avait bien eu raison de lui préciser que le jeune homme était un patient aussi régulier que très difficile à appréhender. Horriblement vexé, Alan lui avait jeté un de ces regards noirs de son cru, avant d'exploser quand ce dernier avait voulu contacter ses proches en prenant son téléphone portable :

- Ah non, n'y pensez même pas ! Je suis grand, ils ont pas besoin de savoir les vieux, ils ont pas besoin de ça ! Je ne suis plus un enfant, je suis majeur je vous le rappelle ! Quoi, je suis mal aimable ? Non, seulement, je suis de mauvaise humeur, un point c'est tout, et cela ne vous regarde pas ! Non, je n'ai pas besoin de voir un psychomage, crénom de Merlin, arrêtez de m'agacer pour un oui ou pour un non ! Ce que je fais là ? Ben si un crétin de sorcier n'avait pas vu la scène je ne serais même pas allé vous voir, qu'est ce que vous croyez ? Je sais que vous avez des cas plus urgents que le mien, vous n'étiez pas forcé de... enfin... J'ai pas de temps à perdre moi en ce moment ! L'UMA est fermée, et alors ? C'est pas parce que j'ai pas de cours que je suis inoccupé, MONSIEUR, il n'y a pas que les études dans la vie crénom de...

Résumons donc un peu l'origine de cette humeur particulièrement maussade. Il y a trois jours, alors que tout semblait aller bien dans le meilleur des mondes - ou presque suite aux conséquences de la manif ratée étudiante - Lynn a décidé subitement, du jour au lendemain, qu'ils ne sortiraient plus ensembles. Elle lui avait expliqué un semblant de raisons, mais Alan s'était senti justement trahi du manque de confiance et d'être mit au même niveau que ceux qui avait fait du mal à la jeune femme. Il s'était contenu, sincèrement épris de la damoiselle, l'avait priée, que dis-je, suppliée de repenser sa décision, lui avait dit avec toute l'honnêteté du monde qu'il était prêt à n'importe quoi pour l'aider, mais non, comme un vulgaire jouet dont on se débarrasserait sans raison valable - sous le coup de la colère, à postériori, il l'avait prit comme cela dans ses plus grosses déprimes - il avait été abandonné. Une fois de plus. Une fois de trop. Il commençait à en avoir assez de ce pays de trolls qui était le sien - honte - de ses préjugés, de ses horreurs, de ses dangers toujours plus croissants. Assez de cette malchance, assez de tout. Beaucoup disaient qu'il avait sale caractère en ce moment, mais peu savaient que c'était juste parce qu'il avait affreusement mal, une plaie béante au coeur qui mettait du temps à pallier, qu'il était malheureux comme un chien et désespéré au possible. Après, il remarque que son père ment, qu'il ne va pas aussi bien qu'il en l'air, se prend la tête avec lui concernant le tabac et l'alcool avant de claquer la porte et d'aller prendre l'air. Ne sachant pas trop bien ce qu'il se passait avec lui. Il envoyait tout le monde bouler ou presque, mais au fond, c'était plus un appel au secours qu'autre chose. Lavande le savait, elle. Il savait qu'elle ne le lâcherait pas, qu'il le veuille ou pas. Pour l'heure punie chez ses parents - ouf il respirait dirait son mauvais côté inconscient - le jeune homme savait qu'à la moindre occasion possible elle ne le manquerait pas. Il devait se retaper avant cet été ou la semaine de bonheur allait se transformer en semaine de terreur à la ferme Brown. Pour l'instant, ne rien dire à Lavande, faire faussement comme si tout allait bien en dépit de tout, refuser l'aide. Le texto qu'il lui avait laissé la veille résumait assez bien sa pensée du moment, son désespoir inavoué :

Citation :
S'il te plait, laisse moi tranquille. Laisse-moi avec moi-même un moment. Ne t'inquiète pas, ça va. Sinon on va se prendre la tête. Laisse-moi en paix. Laisse-moi seul. Laisse-moi.

Il savait aussi qu'elle ne s'arrêterait pas à ce message, et le harcelait d'appels ou de lettres qu'il dédaignait superbement. Cet exil à Chatham ne lui faisait décidément pas que du bien, mais il voulait se tenir loin de Londres pour le moment. Loin de tout, loin. Loin de la civilisation, loin du dérangement... recouvrer le calme et la sérénité qu'il n'avait plus pour le moment. Qu'il peinait à récupérer. Et le pire était la prise de conscience qu'il était comme ce caillou qui commençait tout juste à dégringoler la peinte, sur une paroi lisse suffisamment inclinée et droit vers le néant des facteurs proches de la déprime, voire de ce mot qu'il détestait et prenait comme une faiblesse... dépression. Raaah ça l'énervait !

Et comme si tout cela ne suffisait pas, alors qu'il se promenait sur les quais de Chatham avec la petite et vieille moto de son père - sa moto étant à Brigthon et ne pouvant la récupérer pour le moment - pour ruminer ses obscures pensées, un automobiliste n'avait rien trouvé de mieux à faire que de brûler une priorité et de le renverser heureusement à l'allure réduite de trente kilomètres par heure en ville. La bécane, solide, avait bien résisté, mais lui avait prit quelque peu. Un sorcier qui par chance passait par là lui a fait sauté l'étape ambulance moldue pour un aller direct à Sainte Mangouste. Résultat, la jambe gauche - décidément celle là en voyait de toute les couleurs ! - un peu pas mal brûlée par le pot d'échappement de son propre engin, une paralysie temporaire, un mal de dos terrible - ils parlaient d'hernie discale s'il avait bien entendu et surtout une migraine des plus ressenties. Heureusement, le casque de Lavande lui avait encore une fois sauvé la vie ! Il devrait la remercier pour ce cadeau des plus utiles... bref ! Tout cela pour dire que, si la magie et ses miracles ont arrangé pas mal de choses, il avait toujours mal à la jambe et mal à la tête. Et au lieu de lui donner tout de suite un anti douleur ou un doliprane, le doc s'intéressait aux vieilles blessures déjà répertoriées dans son dossier plutôt fourni de l'établissement. Après un long débat, sa douleur au crâne et à la jambe le rappelèrent à l'ordre et le fit se taire comme le médicomage concluait d'un air justement autoritaire :

- Je vais mettre votre agressivité sur le compte du choc post accidentel, mais il serait bon que vous vous calmiez, monsieur Desoya, ou sinon vous devez bien connaître ce que je vais vous administrer si vous ne me laissez pas faire mon travail.

Le jeune homme lui darda un regard encore plus noir. Ah non, il n'allait pas prendre cette potion au goût tout bonnement infect ! Jamais il ne se laisserait "mater", par une potion en plus, là ce serait carrément la loose et une profonde insulte à sa dignité. Considérant quelques secondes le pour et le contre, l'étudiant finit par s'incliner et l'exprimant par un soupir résigné. Trop sanguin, il le savait, surtout quand il était blessé, il agissait vraisemblablement comme une bête blessée... en agissant précisément avant de réfléchir ! Comme apaisé alors que son esprit fatigué reprenait la main sur le lui en colère, il lâcha d'une voix encore empreinte de mauvaise volonté :

- Bon, on va pas rester là trois mille ans... faites ce que vous voulez, mais faites vite ! Et surtout ne les prévenez pas, je... leur aviserais en rentrant. Vous comprenez, mes parents sont sortis, cela me dérangerait de les déranger en pleine... fiesta entre amis de boulot ! Pas la peine de les inquiéter, n'est ce pas ?

Le médicomage lui jeta un regard profondément sceptique, alors que Alan sortait sa plus belle tête d'ange diabolique assez convaincante avec des yeux de cocker comme le lui avait apprit Lavande à ses dépens titeuple un léger sourire poli et faussement sage aux lèvres, qui lui donnerait presque le bon dieu par confession comme qui diraient les moldus ! Il ajouta, d'une voix badine et légère, amusée et un peu joco-provocatrice - c'est un mot hybride entre "joueuse" et "provocatrice" pour ceux qui auraient pas suivi - tout en appuyant avec un regard sombre de nouveau vif et pétillant sur le moment :

- Allons, nous sommes entre gens raisonnables. En plus je suis sûr que y a foule de patients qui auraient besoin de vos bons soins. Je serais sage, promis, et je serais prudent, je ferais très attention à...

- ... je le fixe à quand votre prochain rendez vous aux urgences, monsieur Desoya ?

Agréablement surpris par la répartie du médicomage, il ne put étouffer un léger sourire amusé et s'apprêtait à répliquer quelque chose quand du bruit de grabuge se fit entendre dans la salle à côté. Lui jetant un regard plus sérieux, Alan commenta en se redressant et reprenant ses affaires :

- Bon, c'est pas tout, mais j'crois que votre collègue d'à côté serait pas contre un coup de main. J'sais pas vous, mais moi, à votre place, je ne perdrais pas plus de temps avec moi pour aller voir ce qu'il se passe. Après c'est vous le médicomage, pas moi, alors...

Le médicomage poussa un soupir blasé - c'était souvent lui ironiquement qui s'était retrouvé à devoir le réparer depuis deux ans, ils commençaient à bien se connaître à force niarkhéhé presque plus que son médecin traitant d'ailleurs - et un regard appuyé, avant de lui donner quelques dernières recommandations - pour sa jambe brûlée, à surveiller, renouveler le pansement, appliquer des produits de sa connaissance, revenir si quelque chose ne colle pas, comme le reste avait été bien réparé par magie, - et voilà notre étudiant ressortant avec un léger sourire de la salle. Néanmoins, au lieu d'aller à l'entrée, curieux il alla voir ce qu'il se passait chez le voisin. Une jeune femme - ce sont bien elles pour faire autant de grabuge na - dont le visage ne lui était pas inconnu sans qu'il ne puisse apposer un nom dessus. Une blessure moche au visage, un fichu sortilège usé pendant la Boucherie de Poudlard sans doute. Il laissa le médicomage silencieusement dans la pièce, baguette en main alors qu'il disait avec ce calme professionnel à la jeune femme qu'elle ferait mieux de se calmer et de relâcher sa collègue pour son propre bien. Alan regarda cela depuis l'autre côté de la porte ouverte, et glissa avec flegme et une certaine compassion au vu de sa propre jambe brûlée et des autres cicatrices :

- Tu sais, tu devrais les écouter un minimum. Je sais que parfois c'est franchement pénible, mais si tu veux être débarrassée d'eux au plus vite, y a pas trente six mille solutions. Ils sont têtus en plus en général Wink et ils ont... des manières très convaincantes dans le pire des cas. Après ils te laisseront tranquille, 'fin après, c'est mon avis, tu fais comme tu veux...

Son expérience cette année de responsable d'aide aux nouveaux étudiants de l'université lui avait donné cet aplomb et cette confiance naturelle, sa voix chaleureuse et pas inamicale, cordiale. Après tout, c'était une fille, mais peut-être une consoeur étudiante, et entre jeunes, on se serre les coudes et on s'aide en pareille situation. Bon là, c'était peut-être un peu l'hôpital qui se moquait de la charité, mais souvent il est plus facile de dire de faire ce que l'on dit plutôt que de faire soi-même ce que l'on dit...

(HJ : si pb, tu me MP. D'ailleurs, aussi pour avoir ton avis, tu le peux aussi hein Razz HJ)
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyLun 10 Sep - 15:24:51

Grabuge. Oui, c’était le juste récapitulatif. Les mains en l’air, le visage écarlate, la grosse Médicomage avait eu un léger mouvement de recul, tant dis qu’elle avait du crier quelque chose comme une mise en garde ou un appel au secours, allez savoir, la jeune française n’y avait prêté aucune attention.

«Cette blessure, aussi moche soit-elle, est un vestige que vous, ingrate, de toute évidence n’aurez jamais à arborer. »

A ces mots, Mégane entendit à nouveau le vacarme des explosions, les hurlements, les supplications des blessés. Elle voyait encore les cadavres qui jonchaient le sol, le sang qui noyait ses chaussures, et ces couleurs. Toutes ces couleurs. Du jaune, du rouge, du violet, du blanc… du vert… Des couleurs qui illuminaient le champ de bataille, qui laissaient des trous béants dans le sol ou les murs, ou même dans la poitrine des gens. L’odeur de la chaire brûlée et de l’acidité des potions explosives chatouillaient encore les narines de la jeune femme.

C’était une phase obligatoire et qui, sans doute, n’avait peut-être pas été prise en compte. Mégane, comme un certain nombre de jeunes sorciers de son âge, faisait par la force des choses partie de cette génération marquée au fer rouge par la guerre. Une génération blessée, amochée. Etrange période que celle-ci… habituellement en temps de guerre, ce sont les adultes confirmés qui parcourent les champs de bataille. Mais cette fois, la guerre fut menée en grande partie par la jeunesse. C’était la jeunesse qui portait les cicatrices de ces jours funestes. Cette misérable sorcière ventripotente, elle, était très certainement cachée bien à l’abri, la tête cachée dans un trou, comme le faisaient la plupart des sorciers bien trop lâches pour oser prendre un parti, quel qu’il soit, alors que les enfants mourraient pour défendre leur école. C’est le contraire qui aurait du avoir lieu. Ce sont aux adultes que revient la responsabilité de les protéger, de les défendre. Pas le contraire.

Où était-elle, pendant que ses camarades de classe se faisaient massacrer ? Où était-elle, lorsque son professeur et directeur de maison se faisait assassiner ? Que faisait-elle, lorsque Mégane perdit à la fois son flirt de jeunesse mais aussi son Mentor, tous deux soumis à la volonté du Seigneur des Ténèbres ? Où diable était-elle lorsque Mégane aurait eu besoin d’un coup de main pour se mettre à niveau, les rejoindre et ainsi les sortir de là ? Et où était-elle lorsque l’explosion emporta hors de la vue de Mégane l’homme qui comptait le plus à ses yeux, ses yeux qui furent d’ailleurs brûlés par un maléfice juste après la scène ? Mégane était seule, à ces moments là. Seule, ou accompagnée de cadavres. Cette sorcière n’avait rien fait. Elle n’était pas là. Elle n’avait rien vu ni vécu. Elle était comme tous les autres, une spectatrice reculée pour qui deux ans suffisaient à faire oublier cette page de l’Histoire.


« Ecœurant… Et c’est aujourd’hui que vous vous prenez soudainement le besoin de vous rendre utile et de vous impliquer ? C’est pour vous donner bonne conscience, c’est ça ?! »

Mégane enfonça un peu plus profondément sa baguette dans le double menton de la Médicomage, qui gardait les mains en l’air et jetait des regards inquiets à sa gauche.

La porte s’ouvrit à la volée, et une voix d’homme somma calmement mais fermement à la jeune fille de lâcher sa victime. Elle allait lui rétorquer de façon cinglante que son propre bien elle était assez grande pour savoir où il se trouvait lorsqu’une troisième voix vint s’ajouter au grabuge ambiant.

Un rapide regard à droite, et Mégane aperçu un jeune homme qui lui rappela vaguement quelque chose, sans doute un ancien élève de Poudlard mais qui de toute évidence n’appartenait pas à sa maison –sinon elle ne l’aurait pas oublié. Dénué d’intérêt, donc. Encore un de ces gamins qui se faisaient une joie de rabattre que les Serpentard n’étaient que des racailles destinés à fuir et à trahir. Un de ces mioches imbus d’eux-mêmes qui ne se privaient pas de se venger sur les Verts et Argents de leurs bobos et des pertes commises par les Mangemorts, sous prétexte qu’ils étaient tous issus du même trou et que très, très peu d’entre eux étaient restés cette nuit là. En fait, à écouter les versions rapportées, aucun n’était resté. Et pourtant…


« J’étais seule lorsque j’ai reçu le sortilège responsable de cette blessure. Je ne vois donc pas pourquoi aujourd’hui d’autres que moi devraient s’y pencher. Surtout des incapables tels que cette grosse femelle Scrout à Pétard. Quant aux manières convaincantes, je ne pense pas avoir à me faire du soucis sur la réplique que je suis en mesure d’apporter…»

Elle écarta néanmoins d’un geste fluide sa baguette qui laissa un petit rond écarlate sur la carotide de la sorcière. Le calme la regagnait au fur et à mesure. Son expérience et la formation qui suivit le traumatisme de la bataille avait forgé un caractère plus que glacial et sauvage chez Mégane qui était pourtant déjà dotée d’un caractère typiquement Serpentard. Deux ans qu’elle était restée enfermée, deux ans qu’elle n’avait parlé à personne hormis ses formateurs. Deux ans qu’elle n’avait pensé à rien en dehors de sa vengeance. Le retour dans le monde civilisé était donc quelque peu brutal pour l’albinos dont les traits s’adoucirent quelque peu tant-dis qu’elle reculait de quelques pas, sans lâcher sa baguette pour autant.

« Alors nous allons faire les choses simplement. Vous ne pouvez rien faire pour cet œil en dehors de l’ablation, ça s’est su il y a deux ans. Le but de ma visite n’étant pas orienté vers cet organe, je vous demanderai juste de me transmettre le compte rendu du bilan général et je m’en irai. Vous avez sans doute d’autres cas bien plus urgents et dépendants à traiter que le mien. »

Puis, se tournant vers le jeune intrus :

« Sont pas assez de deux, faut aussi qu’ils ramènent leur stagiaire ? »
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyLun 10 Sep - 16:23:57

Pour sûr qu'ils étaient la génération marqué au fer rouge du sang, de la violence et de la guerre, de la haine et de la mort. Alan lui-même n'en était toujours pas complètement sorti, Lavande mieux que lui, sinon le jeune homme ne continuerait pas de porter ce double deuil des plus lourd entre la perte réelle de son meilleur ami aussi pouffy que lui et symbolique de l'autre meilleure amie verte et argent. Patrick et Honor... l'un piégé dans la tombe et le froid éternel réservé aux trépassés après avoir intercepté pour lui sauver la vie un sortilège de mort lors de la Grande Boucherie de Poudlard, l'autre emprisonnée dans la misère et la folie de ceux qui n'ont pas réussi à regagner toute leur tête, devenue voleuse dans les rues noires de l'Allée sans que les efforts d'Alan quand il l'avait retrouvée ne parviennent à la tirer de là, et que la folie de la serpentarde ne finisse par tuer leur relation presque amoureuse passée et ne commettre de très graves erreurs qui avaient menées par deux fois au moins le garçon dans les services d'urgence des blessures graves de Sainte Mangouste. La guerre, ses horreurs et ses conséquences étaient inscrites non seulement en lettres de feu en son coeur, mais aussi en cicatrices impossibles à effacer entièrement sur son corps, ainsi que dans ses projets visant non plus à exercer le métier d'Auror mais embrasser la formation rigoureuse de Médicomage. Il n'oublierait jamais, il ne pardonnerait jamais. Que ce soit son sang moldu qui parle, ou son coeur de vétéran des noirs et or de l'école. Il avait trop sacrifié, trop donné de lui même tant en conneries, en rébellion sous les années noires de l'école, qu'en personnes chères à jamais disparues...

Il ne pouvait pas dire qu'il n'était pas en partie un peu d'accord avec la patiente aux cheveux blancs, bien que cela lui déplaisait singulièrement. Lui aussi en voudrait toujours à ces gens qui s'étaient cachés à l'abris de leur piaule alors que eux risquaient leur vie et leur raison sur le champ de bataille le plus sanglant ou presque de l'époque. Alan ne leur pardonnerait jamais la perte de son meilleur ami, leur inactivité. Mais lui, il avait dû mûrir très vite ces derniers temps, avec l'arrivée de la petite soeur dans le monde sorcier et son lot de responsabilités suivant les conséquences du divorce parental des années auparavant. Il détestait se rendre à Sainte Mangouste - en général on l'y traînait de force - comme patient, et n'attendait que de pouvoir s'y rendre comme stagiaire, précisément. Puis titulaire, s'il se débrouillait bien à l'avenir...


« J’étais seule lorsque j’ai reçu le sortilège responsable de cette blessure. Je ne vois donc pas pourquoi aujourd’hui d’autres que moi devraient s’y pencher. Surtout des incapables tels que cette grosse femelle Scrout à Pétard. Quant aux manières convaincantes, je ne pense pas avoir à me faire du soucis sur la réplique que je suis en mesure d’apporter…»

Bon au moins, il avait légèrement calmé le jeu, aidant un peu mal grès le médicomage pour aider la jeune femme en réalité. Il resta calme et posé sur le pas de la porte, sa jambe meurtrie légèrement surélevée, les bras croisés sur sa poitrine, et les sourcils légèrement froncés alors qu'il l'écoutait avec attention et essayait d'en déduire quelques éléments. Pas de doute, c'est une ancienne de Poudlard. Peut-être l'avait-il croisée dans les couloirs quand il était pouffsouffle et qu'il attendait que Honor daigne bien se hâter de sortir de sa salle commune des serpents. Ou au bal de quatrième année, le fait qu'elle l'invite à danser avait pas mal fait jaser dans les deux salles communes, une sang pur de grande famille qui invite à son bras un sang de bourbe de simples... ou encore quand Dolorès s'amusait à faire de lui l'une de ses victimes de retenues préférées et qu'il redoublait, avec ses deux complices, d'audace pour faire des farces et idioties par milliers pour pourrir la vie de l'inspectrice, comme par exemple celle qui avait particulièrement bien marché de l'Inspecteur Wisefall qu'il avait lui-même incarné avec quelques trucages en potion et en déguisement, en falsification de documents et avec un soutien dans la milice. Son grand coup d'archer si l'on puis dire, en dehors de la Boucherie. Bien que cela avait fort mal fini suite à une trahison d'un autre élève de Serpentard, et qu'il avait prit fort cher pour ses deux camarades... en tout cas, son ton avait tout de l'élève de Serpentard, et il resta en silence comme son médicomage venait aider sa collègue à se remettre de ses émotions et reprendre son calme.

La remarque suivante de la patiente leva son indignation au plus haut point - il se tue à vouloir l'aider et voilà comment on le remercie, ingrate ! - et le jeune homme s'apprêtait à s'en aller sans demander son reste. Car après tout, lui il était libre de s'en aller, plus rien ne le retenait ici, alors...

"Monsieur Desoya, je n'en ai pas fini avec vous. Je vous donnerais la prescription pour les produits dont vous aurez besoin - et je ne veux pas entendre de protestation. Vous restez là le temps que j'aide ma collègue et que nous allions chercher le nécessaire... pour cette patiente. Entre clients difficiles, vous devriez pouvoir vous supporter non ?"

Il allait le... il se retourna d'un air furibond mais déjà il était repoussé à l'intérieur de la pièce et que la porte se refermaient sur eux. Magnifique... bien qu'il savait très bien qu'ils étaient surveillés par quelque moyen magique de sécurité. Furieux comme un loup en cage, il essaya par la magie de rompre le verrouillage, avant d'essayer de crocheter la serrure - pourtant il s'y connaissait bien en évasion - mais rien à faire, le verrouillage était de trop haute magie. Maaaaaaaaaaaarrre ! Il fit face à la porte pour se calmer et lâcha d'un air vraiment furieux :

- E... espèces de sales trolls vicieux au cerveau de méduse ! Laissez-moi partir ! Vous m'entendez ? J'ai rien demandé moi, rester une minute de plus dans cet hosto me répugne au possible ! Médicomages à la noix ! Enfin...

Il inspira profondément pour reprendre un semblant de calme. S'il laissait le loup animagus en lui prendre le dessus, il finirait par casser quelque chose par inadvertance et la facture se ferait drôlement salée. Il ne pouvait pas trop se le permettre. Faisant pendant un moment les cents pas nerveux en silence, il finit par s'arrêter alors que sa jambe le rappelait une fois de plus à l'ordre et s'assit mal grès dans la seule autre chaise disponible de la salle, retournant son regard noir irisé par moment de bleu d'encre de tempête sur le moment vers l'autre patiente dont il était certain maintenant que la tête ne lui était pas totalement inconnue :

- Bon, comme je vois que nous sommes dans la même galère... d'un je ne suis pas stagiaire, je ne suis qu'en deuxième année de médicomagie à l'UMA fermée à notre plus grand déplaisir en ce moment. Je suis plutôt... un client un peu trop régulier et jugé difficile. Bref...

Il l'observa avec un peu plus de minutie pour essayer de reconnaître ses traits - il n'avait que cela à faire, alors autant tuer le temps ou il allait tuer un des médicomages dès qu'ils reviendraient - et lâcha d'une voix maîtrisée et avec un peu de ce flegme bien britannique de quand il se forçait au calme raisonné :

- Serpentarde je présume ? Ou ex Serpentarde plutôt... il me semble bien t'avoir vue avec Mc Tansey à Poudlard, ou dans les couloirs. Ta tête me dit bien quelque chose... c'est quoi ton nom ? Bien que je suppose que cela ne t'intéresse pas, moi c'est Alan. Et Desoya de mon nom, comme disait l'autre guignol de service qui m'a coincé ici avec toi. T'as pas eu de pot, t'es tombée sur la harpie du service. J'l'ai déjà eue, elle est insupportable et pas délicate pour trois mornilles...
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyLun 10 Sep - 22:47:38

Ingrate ? Mais mon bon ami, c’est le deuxième prénom de Mégane voyons. A quoi vous attendiez-vous donc ? Qu’elle vous accorde un regard reconnaissant ? Qu’elle vous sourie ? Ou, plus drôle encore, qu’elle vous REMERCIE ? C’est Sainte Mangouste qui se moque de la S.A.L.E.

Non, ce qui était véritablement ingrat à cet instant précis, c’était de contraindre la jeune fille à gâcher son temps dans cette pièce pour obtenir ce fichu document, alors qu’elle avait des tas de choses bien plus intéressantes et urgentes à régler.


"Monsieur Desoya, je n'en ai pas fini avec vous. Je vous donnerais la prescription pour les produits dont vous aurez besoin - et je ne veux pas entendre de protestation. Vous restez là le temps que j'aide ma collègue et que nous allions chercher le nécessaire... pour cette patiente. Entre clients difficiles, vous devriez pouvoir vous supporter non ?"

Et là, ce fut comme passer un 45 tours en mode 33. Souvenez-vous, souvenez vous de ce 5 de novembre, de ses poudres et sa conspiration cet étrange rituel désynchronisé et singulièrement spectaculaire, exercé avec moult talent par les deux compères dont la réputation précède celle de Mary Poppins me demandez pas pourquoi, les grands, les beaux, les prestigieux… sourcils de Mégane ! Et c’est parti !

Le sourcil gauche rebondit sur l’écho des mots prononcés par le Médicomage et se leva, non sans grâce, en se cambrant magnifiquement afin de former un accent circonflexe à l’angle parfait. L’autre quant à lui adopta une position plus linéaire en s’alignant de façon rectiligne à quelques millimètres de l’œil droit de la jeune fille, dont la pupille se rétracta en un minuscule petit point vert au centre de l’iris émeraude, tant dis que son compère exécutait avec une élégance certaine la danse du Parkinson, en rythme avec le coin supérieur gauche de la bouche de Mégane.

Il fallut quelques secondes pour que les lèvres de cette dernière entrent en parfaite synchronisation avec ses amis sourcils, dont les mots, teintés d’un accent on ne peut plus français sous le coup de l’énervement, vinrent s’emmêler avec ceux du jeune homme qui de toute évidence partageait son bonheur.


«DEUHKWA ? Nom d’un moustique caïnite ventriloque, vous avez mis de la poudre de Serpencendre dans votre jus de citrouille ou quoi ? Laissez-moi sortir ou je vous JURE que je remplacerai votre hydromel du soir par de l’urine d’Abraxans ! en plus ça tâche les dents. HEY retournez-vous quand j’vous parle, bande de bouses de Ronflak Cornu constipé ! »

… et elle fit ainsi le tour du bestiaire universel tout en s’agitant furieusement à la poursuite de ses ravisseurs, sautillant sur place pour tenter vainement d’arriver à leur hauteur mais si une chose n’avait pas changé d’un iota depuis les années Poudlard… c’était bien la petite taille de la jeune sorcière.

Et si une seconde chose n’avait pas changé non plus depuis l’époque Ô combien regrettée où elle arborait le blason vert et argent, c’était entre autre sa maladresse légendaire. Aussi le bout de son nez fit-il connaissance avec la porte, une prote très enthousiaste qui de toute évidence avait grand hâte d’embrasser l’organe olfactif de la patiente qui recula, sonnée, portant ses petites mains crispées à son visage et marmonnant un incompréhensible « zaloberie ».

Silence. Un silence fort pesant où Mégane et le jeune homme s’observèrent comme deux chiens de faïence.

C’est alors qu’il s’adressa à Mégane, qui le gratifia au départ d’un regard vaguement intéressé mais qui, au fur et à mesure que son esprit torturé assimilait le sens des paroles du sorcier, se fit de plus en plus explicite sur l’humeur de la française.

Un petit rire nerveux s’échappa de sa bouche et Mégane se planta juste sous le nez (enfin, le sommet de son crâne sous le menton, pour être précise) de l’estropié de la jambe, puis du faire un petit pas en arrière afin d’avoir tout le loisir de le toiser sans avoir à lever la tête trop haut (sinon c’est mauvais pour l’équilibre, le sien était déjà bien assez précaire comme ça) et de pointer un mini doigt tout blanc sur la poitrine de son interlocuteur, appuyant chaque mot ironique par un geste imitant des guillemets.


« … Qui je suis ? Ma tête te dit quelque chose, et tu me demandes mon nom… ? Que MOI je ne sache pas qui tu es, cela est ma fois fort naturel et prévisible, mais tout de même… HELLOOOOO, j’ai très ACCESSOIREMENT assisté Pénombre Craft lors du Tournois des Quatre Sorciers mais il est normal que tu ne te sois pas intéressé à cet évènement si PEU médiatisé, j’étais l’une des meilleures élèves de ma maison mais ça je veux bien comprendre que tu ne le saches pas car tu devais sans doute ramer loin, loin, trèèèèèès loin derrière nous, j’ai représenté les Vert et Argent lors du Grand Tournois de Duel où j’ai d’ailleurs affronté la Gryffonne Windfall, mais c’est une BAGATELLE cela va de sois, et je suis même sortie quelques temps avec Ultan Bower, ce qui a fait la une du journal de l’école mais je suppose que même ce nom t’est inconnu, n’est-ce pas ? »

On aimera toujours Mégane pour sa grande modestie. Mais, tout de même, sa scolarité avait été ponctuée d’évènements où la popularité de la jeune fille avait grimpé en flèche. Même pour les autres maisons, le nom de Decircée n’était pas inconnu. Et puis il n’y avait pas trouze mille albinos dotées d’un accent français à couper au couteau à Poudlard.

Avec un soufflement las, elle laissa retomber bêtement ses bras le long du corps et se laissa choir sur une chaise, le dos vouté.


« Bref… Mégane Decircée. Et tu m’excuseras mais je ne me souviens pas vraiment de cette dénommée Mc Tansey. T’as une amie de ma maison ? Curieux. Bon, de toute évidence on est coincés ici pour un moment. Un pote de Serpentard, ça va, j’aurais pu tomber sur pire, c’pas comme si j’étais en compagnie d’un ex-Pouffy.

Et toujours aussi délicate. C’est ce qu’on appelle mettre les pieds dans le plat. Avec brillo. Mégane réussi toujours ce qu’elle fait.

D’un geste nonchalant, elle fit apparaître un paquet de cigarettes moldues dans sa main. Un petit claquement de langue et l’une d’entre elle sorti le bout de son filtre à l’extérieur. Sans se soucier un seul instant s’il existait un panneau interdisant la consommation de ce genre de produit moldu dans l’enceinte de l’hôpital, Mégane la porta à ses lèvres, pencha la tête de côté et alluma le bout de sa baguette magique qui brûla d’une flamme démesurée pour venir chauffer le bout de la cigarette. La jeune française prit une grande latte de nicotine, puis recracha un véritable nuage de fumée grisâtre à la figure du malheureux prisonnier.

Puis, d’une voix brusque, elle demanda en tendant le paquet vers Alan.


« T’en veux ? »


Dernière édition par Mégane Decircée le Mar 11 Sep - 9:45:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyMar 11 Sep - 0:52:22

Il les aurait un jour. Il les aurait. Damnés médicomages si traîtres ! Le jeune homme ne put même pas empêcher la collision rapide et violente entre la pauvre porte et l'autre prisonnière de la pièce, et quand la voie fut dégagée comme la demoiselle reculait avec une belle insulte française aux lèvres - il ne fut pas spécialiste de la langue de Molière, sauf pour les insultes et autres subtilités de ce genre niarkhéhé - il s'était approché en silence pour examiner la serrure. Il essaya bien un alhomora parfait sans succès pourtant, puis prit sa trousse spécifique pour le crochetage des serrures tant moldues que sorcières, mais là aussi elle lui résista. Saleté de porte ! Furieux - et ne pouvant même pas donner un coup de pied rageur dedans pour des raisons qui se comprennent assez bien - il se limita à délivrer un grand coup de poing rageur, ignorant la douleur qui circulait dans les jointures meurtries promises à un bel hématome dans les heures qui viendraient. Il marmonna encore entre ses dents de fureur mal contenue :

- Oh the damn devils ! Shit ! Ils me le payeront ces abrutis ! Je le lui ferais payer, à ce crétinus qui m'a amené ici ! Je leur ferais tous payer ! ... du moins une fois que je serais sorti de ce trou... vont me rendre dingue...

Et c'est alors qu'il eut primo l'impression du boxeur sur un ring qui ferait face à son adversaire, juste avant une mêlée. Elle ne lui inspirait pas confiance, loin de là, vu toutes les crasses qu'avaient pu lui faire endurer les verts et argents, dont il avait refait la face de certains au moyen de ses poings, de ses farces ou de ses sorts. Prenant un certain plaisir à la toiser du haut de son presque mètre quatre-vingt dix allié par une carrure de nageur régulier et intensif, ses yeux noirs virèrent dangereusement au noir d'orage alors que la demoiselle montrait un manque de modestie certain. Kss. Ce sont bien les vipères cela. Il l'écouta avec le plus de patience possible, pas du tout impressionné par ce qu'elle énonçait, et lui répliqua d'une voix ferme et légèrement agacée, un peu volontairement dans la provocation alors qu'il répliqua avec ce faux-calme digne qui lui était si proche :

- Ah oui ? Vraiment ? Si tu le dis... il me semble bien que Mc Tansey m'en ai soufflé mot à l'époque, et qu'il y avait quelques bruits à ce sujet. Mais perso, cela ne m'intéressait pas plus que cela à l'époque. Et désolé de te décevoir très chère "amie", mais je n'étais pas à la ramasse non plus, c'est peut-être parce que je suis un peu plus modeste et que je ne crie pas sur les toits tous mes hauts faits. Jétais l'un des meilleurs élèves de potions et que Rogue puis Sluggorn n'ont rien trouvé à redire sur mes préparations, si bien que j'ai eu optimal dans cette matière sans être un vert et argent. Mais je pense que Miss Brown elle devrait connaître tout ce que tu me racontes, elle qui est si friante des ragots de l'école. Déjà je me souvenais de ta tête, ce qui est pour une serpentarde alpha que je ne connaissais pas plus que cela, déjà un miracle, alors ne me cherche pas s'il te plait...

Alan n'était ni méchant ni énervé, il remettait juste les points sur les "i". Ça c'était fait. Il n'aime pas les gens imbus de leur personne, pire encore quand c'étaient des filles, Adler comprise dans cette classification. Il s'était aussi retenu de faire la moindre remarque sur ses hauts faits comme l'inspecteur Wisefall qui avait été très connu à l'époque de sa cinquième année, ni des quelques autres hauts faits réalisés avec ses complices de toujours, Patrick Blake et Honor Mac Tansey. Avant leur perte tragique... son regard s'assombrit légèrement à cette pensée... il s'apprête à reprendre son attitude neutre, prudente et cordiale de quand il ne connaît pas bien les gens où qu'il s'en méfie quand elle fit une bourde monumentale en insultant son ancienne maison volontairement ou pas :

« Bref… Mégane Decircée. Et tu m’excuseras mais je ne me souviens pas vraiment de cette dénommée Mc Tansey. T’as une amie de ma maison ? Curieux. Bon, de toute évidence on est coincés ici pour un moment. Un pote de Serpentard, ça va, j’aurais pu tomber sur pire, c’pas comme si j’étais en compagnie d’un ex-Pouffy.

Ouh là. Erreur magistrale ma vieille. Il se contint au maximum pour garder la fierté de maison blessée en son coeur, les yeux noirs aussi tranchants que les éclairs d'un orage alors qu'il attends patiemment qu'elle termine pour répliquer d'une voix en apparence calme et faussement posée, lui faisant remarquer :

- Figure toi que tu es en compagnie d'un ex pouffy qui a eu une amie à Serpentard, en l'occurrence moi. Je ne suis pas quelqu'un qui aime les préjugés, mais vu les crasses que m'ont fait certains de ton ancienne maison, c'étaient pas vraiment mes potes. Et si cela te dérange, tant pis pour toi, ils nous ont enfermés ces abrutis de première ! Va bien falloir faire avec... essayons donc de cohabiter de notre mieux. Après tout, ce ne sont pas de vieilles querelles de maisons qui vont nous empoisonner l'existence, si ? Déjà que cela nous a assez pourri il y a pas si longtemps dans les moments où l'on s'en serait bien passé.

Ses poings se resserrèrent dans ses paumes comme les souvenirs de la guerre - boucherie lui revenaient. Les visages heureux de Honor et de Patrick, juste avant le combat... il se perdit dans ses souvenirs un bon moment, avant de consulter avec dandy sa vieille montre à gousset de bonne qualité et enchantée obtenue à un Noël de cinquième année par Patrick avant de faire remarquer comme si de rien ne s'était passé, sincèrement désireux d'éviter une énième dispute totalement inutile :

- Ils prennent tout leur temps, les saletés ! Bon... j'ai cru comprendre que tu t'es ramassée cela par une explosion, ce truc à ton oeil. Ça a l'air d'une assez vieille blessure, ça doit remonter à quelques années non ? Tu t'es chopé cela quand ? Plus d'un an en tout cas, et je n'ai pas souvenir d'un autre moment possible que lors de... la Grande Bataille, je me trompe ?

Dans la confusion de la lutte à laquelle il avait participé, il avait en effet le souvenir de fondations qui s'effondraient, des tours en particuliers, ils devaient faire attention aux débris, eux, les septièmes années qui risquaient leur peau en première ligne en bas. Il se souvenait de cette guerre, cette boucherie comme si c'était hier. Lui aussi n'en était pas ressorti indemne, loin de là, de corps comme d'esprit, bien que moins sérieusement dans le premier cas. Mais il avait perdu des êtres irremplaçables, et des camarades de classe, des connaissances par milliers. Il pesta entre ses lèvres à cette pensée, maudissant en pensée cette époque, cette stupide guerre, ces stupides mages noirs et autres suppôts qui avaient détruits son quotidien et menacés la vie de ses semblables. Dès sa deuxième année, quand il avait été l'une des victimes de la pétrification par le regard du basilic en raison de son sang pur moldu. En quatrième année, aussi. En cinquième. Et les autres qui suivirent... on reconnaissait aisément ceux qui avaient participé à la terrible bataille, les cicatrices ne se refermaient jamais complètement. Une jeunesse brisée, qui avait dû prendre les armes et mûrir trop rapidement, perdre leur innocence en cette époque de complète tourmente. Une de ces époques qu'il ne voulait plus jamais revivre, et faire revivre à ses proches. Non, plus jamais. La Der des ders, comme diraient les soldats moldus du vingtième siècle lors de leurs guerres mondiales en 14 - 18...
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyMer 12 Sep - 14:10:36

[HRP : Je me suis permise de faire bouger un peu les choses :p Histoire de mêler un peu l'action à la découverte. J'espère que ça ne t'ennuieras pas!]

Les deux pieds dans le plat. Mégane manqua de s’étrangler avec la fumée de sa cigarette lorsqu’Alan lui répliqua qu’il portait le blason du blaireau lors de ses années à Poudlard.

*Fumble !*

Bon, ben ça, c’est fait. En temps normal elle aurait sans doute rebondit dessus histoire d’enfoncer encore un peu plus le clou et torturer avec bon cœur sa victime, mais l’idée de se prendre le chou avec lui coincée entre quatre murs ne lui parlait pas trop. L’entendre piailler et se plaindre de discrimination alors que si l’on se penche bien sur la question, les Serpentard en étaient tout aussi victimes, lui aurait donné la migraine.

Elle aurait donc volontiers fait la sourde oreille. En fait, ce n’est même pas elle qui décidait dans ces cas là. Ce qu’il vous faut savoir, c’est que toute agressive qu’elle puisse être, toute peste, insultante, méprisante… dès lors que Mégane vous adresse la parole, c’est qu’elle vous prend en considération. C’est donc une marque de respect, qu’hélas trop peu de personnes prennent en compte. Le petit peuple est tristement susceptible de nos jours…

Le silence. C’est tout ce que ce gamin aurait eu en retour s’il n’avait pas prononcé le mot magique. Rogue. L’estomac de Mégane se tordit un instant en entendant le nom de son ancien directeur de Maison, et professeur de Potion. Un homme qu’elle admirait. Un homme qu’elle aurait suivi aveuglément. Un grand sorcier, qui comptait lui aussi parmi les victimes de la grande bataille. Et si ce petit blaireau d’Alan avait su susciter le silence du professeur Rogue, c’est que quelque part il avait su gagner un minimum de respect. Et rien que pour ça, il méritait que la française lui adresse la parole. Elle entreprit donc de lâcher un ricanement particulièrement sadique suite à sa bourde quant à l’appartenance d’Alan à la maison Poufsouffle, histoire de le torturer un peu. Mais d’autres paroles d’Alan interrompirent Mégane dans son élan.


Déjà que cela nous a assez pourri il y a pas si longtemps dans les moments où l'on s'en serait bien passé.

Ça arrachait les neurones de Mégane de l’admettre mais, il marquait un point.

Aussi opta-t-elle pour l’ignorance feintée et approcha encore de quelques centimètres le paquet de clopes, jusqu’à ce qu’il soit juste sous le nez d’Alan, dans le but de faire oublier la bourde avec tact:


« T’es sûre que t’en veux pas ? Elles sont moldues, ça doit te parler ça, nan ? Les Pouffy aiment bien les moldus, j’me trompe ? »

Bon, ok, pour le tact, on repassera.

La douleur se fit soudaine, et aigüe. Mégane porta brusquement la main à sa tête et ferma les yeux, prenant une grande inspiration. Ces élans de migraine étaient décidément de plus en plus fréquents. Il faudra qu’elle se penche plus sérieusement sur la question, bien qu’elle fût déjà consciente de ce qui provoquait de tels effets. Elle ne s’attendait juste pas à ce que ça soit si rapide. Elle reprit une latte de sa cigarette histoire de se donner un peu de contenance. C’est précisément à ce moment là qu’Alan lui posa LA question.

Ouuuuh… sujet délicat, très, très délicat. Mégane avait une sainte horreur qu’on aborde ce sujet. La jeune fille se raidit, oubliant automatiquement sa migraine, et fixa froidement de ses grands yeux vairons le jeune homme.


« Parce que t’y étais, toi ? » lâcha-t-elle brusquement. Puis, remarquant les poings serrés du jeune homme, elle ajouta, résignée :
« Un maléfice. L’explosion m’a déstabilisé. Je n’ai pas pu l’éviter. »

Elle replaça ses cheveux de façon à ce que la cicatrice soit cachée par ceux-ci. Evoquer ces souvenirs ne faisait qu’accentuer sa rage, ses envies de vengeance, mais pas uniquement. A son tour la sorcière serra ses petits poings jusqu’à ce que leurs jointures ne deviennent bleues. Au-delà de tout ce qu’elle pouvait ressentir, le sentiment culminant n’était autre que la culpabilité.

Une cendre tomba mollement sur le bout de la chaussure de Mégane, qui s’arracha à ses sombres pensées pour tousser nerveusement et regarder ailleurs. Elle se leva et se dirigea vers la porte qui, bien qu’elle fut qualifiée de « pauvre » lors de son impact avec le malheureux nez de Mégane, n’allait pas tarder à vivre un traitement de faveur de la part de la jeune fille.


« Bon, elle va se déverrouiller oui ?!»

Mégane pointa le bout de sa baguette magique et entreprit de déverrouiller la porte avec tout le talent, la grâce, la patience, la délica…

CRACABOUM !

… tesse qui la caractérisaient si bien. Un sortilège d’explosion lancé avec l’enthousiasme si fidèle à Mégane était, de toute évidence, la méthode adéquat et surtout, d’une discrétion sans faille. Un nuage de fumée vint remplir la petite pièce où les deux sorciers étaient prisonniers. Toussant affreusement, Mégane plissa les yeux pour tenter d’apercevoir Alan dans ce véritable chaos, au milieu des débris de bois, ayant toujours sa cigarette qui ressemblait désormais à un pétard explosé, aux lèvres. Soudain, une affreuse alarme retentit. Le cadavre de cigarette tomba sur le sol, et Mégane observa d’un air tout penaud Alan.


« … oups »
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyJeu 13 Sep - 2:58:49

(HJ J'adooooore niarkhéhé I love you PS au contraire ! MP pour commentaires et si édition nécessaire niarkhéhé HJ )

Et pan dans ta face ! niarkhéhé Le blaireau qui rappelle aimablement à ses collègues griffon, serpent et aigle qu'il avait sa fierté et aussi bien que le premier glorifiait son courage, le second se vantait de sa ruse et le troisième son intelligence, le blaireau mettait un accent sur sa générosité, sa patience, sa tolérance et surtout la solidarité qui soutenait ceux de sa maison, les liaient au delà des années à l'école. Preuve en était de ses bonnes amitiés avec Kaelir Gammach aussi appelé "Kael" ou encore Emmanuel Perks, plus simplement Manu, ou encore de son amitié indéfectible avec le défunt Patrick Blake. Si certains avaient au début honte de se retrouver dans cette maison, ils revenaient rapidement sur leur avis dès les premières semaines quand ils faisaient face à la chaleur qui animait cette maison à la salle commune tapie dans les cachots. Et "pire", ces mêmes personnes le revendiquaient très fièrement une fois leurs études scolaires passées, tout comme lui l'admettait sans la moindre honte et la plus grande des fiertés. Tout comme les petits jeunes qu'il avait été amené à rencontrer, la jeune relève, comme cette petite préfète Ambrine Illunia ou encore cette folle survitaminée et trop curieuse de Siam. Il souriait avec gentillesse à ces jeunes gens qui portaient à présent le flambeau et tâcheraient de rappeler aux quelques esprits fermés qui restaient de se méfier du blaireau qui dort et auquel on prête hélas trop souvent un bon dos et un air benêt... si loin de la vérité...

Lui jetant un regard encore un peu courroucé, il se complaisait totalement dans le silence ambiant que dans les temps de paroles. Ah, elle ne voulait plus parler ? Très bien, si ça lui chante ! Pourvu qu'on le délivre rapidement de cette prison... et qu'elle ne se la joue pas trop. Il n'aimait pas cette impression de supériorité méprisante qu'il sentait émaner d'elle, cela lui rappelait trop douloureusement Adler, dont sa destinée était désormais séparé par un Serment Inviolable tissé par sa meilleure amie à sa demande. Nombreux avaient été ceux à se demander ce que faisait Alan chez les noirs et or en ses dernières années. Plus nombreux encore étaient ceux qui ignoraient ce qui l'avait poussé à tant changer, ou ce qui le rattachait de manière indéfectible à la maison de la sage Helga Poufsouffle : sa gentillesse intérieure, sa loyauté sans faille, son ouverture d'esprit, sa modestie et tout simplement sa joie de vivre et de devenir comme bon lui semblait, aider ses amis autant que possible, faire passer les autres avant lui-même. Tendance accentuée depuis la Guerre...

Alors qu'un semblant de discussion avait reprit entre eux - dans le sens de échange verbal à durée variable - l'ancien noir et or sentit l'attitude de la jeune femme changer quand le mot de Rogue était apparu en sa réplique. Encore une fervente admiratrice du professeur de potions ? Al' ne le détestait pas, mais ne l'adorait pas en raison de son injustice envers certains élèves. Il le respectait en tant que maître des potions, enseignant sévère mais efficace quand il n'était pas injuste. Puis bon, ça restait un prof, donc comme si ce n'est plus que les filles, on se méfie grandement de ces bêtes là si étranges... siflote Il marqua un second point dont il ne fut pas insatisfait, que de la remettre habilement à sa place sans qu'elle ne trouva rien à redire. Quoique lui non plus n'avait pas envie de se prendre le choux là alors que tous deux étaient coincés et promis à une trèèèèèès longue attente...


« T’es sûr que t’en veux pas ? Elles sont moldues, ça doit te parler ça, nan ? Les Pouffy aiment bien les moldus, j’me trompe ? »

Merlin Shocked Cette fille est une catastrophe question tact et douée-attitude ! Il avait enfin trouvé pire que lui en la matière cheers . Les lèvres du grand dadais se resserrèrent dans une moue désapprobatrice, avant qu'il ne reprenne en détournant le visage pour ne pas se bouffer la fumée de clope. Déjà qu'il l'endurait assez chez son vieux qui clopait comme un pompier, ou plutôt comme dix d'entre eux, déjà qu'il était en totale déprime et parfois en manque, sur le bord de reprendre la nicotine, elle n'allait pas aggraver son cas ! Seul son caractère de tête de mule lui offrit juste assez de volonté pour résister à la tentation, comme il se rappela pour conforter sa décision les divers composants ragoutants d'une cigarette, ce qui sembla marcher. Il se racla légèrement la gorge, toussa, et par magie fit ouvrir les deux petites fenêtres de la pièce - trop solides et petites pour s'y faufiler - tout en repoussant la chaise et lui avec du chemin de la fumée en se décalant un peu sur la droite. Ceci fait, il répliqua de cette voix tout juste cordiale, agacée et faussement calme, les premiers mots en français, la seule autre langue qu'il savait un peu accentuer sans trop de trace de l'anglais bien qu'un léger accent resta quand même :

- Non merci . Et bien entendu que cela me parle, puisque que tu t'adresses non seulement à un ancien pouffy mais aussi à un né-moldu. Et comme je ne peux me détester moi-même.. J'ai réussi à arrêter, c'est pas pour reprendre deux ans après. Puis un aspirant doc', ça ferait un peu tâche s'il fumait... surtout quand on sait ce que contient la clope, ça dissuade pas mal. Tu peux te bousiller les poumons, l'estomac, le coeur et le cerveau toute seule, si ça te chante

C'est alors qu'il posa la question sur l'origine de sa blessure pour confirmer ce que ses déductions logiques lui avaient apprit par observation, et que cela ne sembla pas plaire à Megane au vu de la tronche qu'elle tira. Elle fit l'erreur de douter de sa présence à la bataille, ce qui manqua de faire exploser de colère le jeune homme, mais elle se rattrapa plus ou moins en poursuivant son propos, ce qui eut le mérite de lui laisser le temps de reprendre le contrôle de ses nerfs très amochés depuis la rupture sans explications que ce soient avec Lynn et de l'aggravation de l'état de santé de son père nié par ce dernier. Il hocha simplement la tête, avec une grimace de sincère compassion, avant d'ajouter d'une voix en apparence posée et sombre :

- Oui, j'y étais moi. J'y étais. Sur les premières lignes avec les autres septièmes années qui étaient resté, à l'extérieur du château. De mon groupe, j'ai été le seul survivant. Mes deux plus proches amis morts sur le champs de bataille. Je leur dois la vie. Personne ne s'en est tiré indemne.

Et le pire était qu'il serait incapable de leur repayer cela. Incapable, puisque tous deux étaient morts à leur manière. Patrick, six pieds sous terre, physiquement. Adler... Honor... dans la folie, mentalement. Leur amitié avait été tuée. Rien que de rappeler ce bref résumé faisaient revenir les ombres de la culpabilité la plus intense dans son regard, et de ces deuils difficiles chacun à leur manière. Patrick... rien que cela fit revenir quelques secondes durant l'image du champs de bataille - charnier, les lumières bleues, rouges, vertes et or, les cadavres démembrés, ensanglantés, terrorisés ou méconnaissables, les gémissements des agonisants et des blessés, les larmes des uns et des autres, les cris... Patrick... le cri paniqué de Honor. La lumière verte. Le répulso. La lumière d'un rouge sang, suivie d'autres comme une pluie de rubis. La sensation de propulsion, le choc terriblement douloureux dans le mur, terminant de s'effondrer en partie sur lui. La vision brouillée des silhouettes noires, des lumières rouges, des ricanements, cris de douleurs de la verte et argent. Le flou... puis le noir... la lumière agressives, l'hystérie, les cris, les plaintes, les larmes. L'entassement des personnes, l'odeur affreuse des potions, la douleur, les visages flous, la solitude, le désespoir... il secoua la tête vivement pour chasser ces souvenirs. Patrick... le cadavre dans le parc de l'école. Peau pâle comme la lune, tétanie. Bras croisés en croix sur sa poitrine. Yeux verts morts, éteints et révulsés. L'odeur... Il se reprit fermement pour se tirer de ce chaos de souvenirs si sombres alors que la serpentarde s'approchait de la porte, et il lui fit remarquer d'une voix posée et grave :

- Qu'est ce que tu fiches ? Elle s'ouvrira pas la porte. J'ai déjà essayé le Alhomora et toutes les techniques de crochetage tant moldues que sorcières, rien ne marche. On doit hélas prendre notre mal en patience... bien que je commence à m'impatienter moi aussi...

Il avait alors ressorti sa montre à gousset ensorcelée et de riche fabrication bien que sobre d'apparence, jouant avec à ouvrir et refermer le clapet, consultant l'heure et le temps qui passe à toute minute, maudissant le tic tac des aiguilles de se mouvoir si rapidement au vu de la lenteur des employés comme pour leur rappeler le fait qu'ils poireautaient aussi. Alan avait bien pensé au sort d'explosion, seulement ils étaient pas n'importe où, mais à Sainte Mangouste. Donc respecter les règles, pas chercher l'embrouille, pas se faire remarquer...

- Bon sang, qu'est ce que tu fo... ah n'y pense même pas ! T'es folle ! C'est pas comme cela que tu vas arranger...

Il s'était redressé aussi vite qu'il l'avait pu, prêt à s'interposer entre la porte et l'ancienne serpi aussi dénuée de patience que lui en mode non raisonnable, mais sa jambe ralentie le ralentit et il n'eut pas le temps d'atteindre son objectif et lancer un protego avisé, que déjà la sorcière aux yeux vairons pointait sa baguette magique... déjà ses lèvres s’entrouvraient, et le vent faisait vibrer ses cordes vocales, déjà les mots et la magie...

BAM !

... trop tard. Time's out... game over. You loose... Rolling Eyes Il avait juste eut le temps de formuler un protego pour se garder des débris de l'explosion et de l'intensité de cette dernière - décidément Megane devait être de très méchante humeur ! - en pointant sa baguette de bois de mimosa de vingt sept centimètres et demi en position défensive, se bénissant que son rituel animagus lui ait donné une plus grande aisance avec les informulés. Il toussa néanmoins quand le sortilège de protection élémentaire se dissipa, comme le nuage dense de poussière de bois ensorcelé les recouvrait de sa sciure grise marron. Postant par réflexe l'une de ses main autour de son nez et de sa bouche pour se protéger de l'asphyxie potentielle, une fois que ses alentours furent un peu plus dégagés, il répliqua tout en pestant contre le manque de jugeotte de la demoiselle de l'intérieur :

- Ben c'est malin cela ! Pour la discrétion, c'est râpé ! T'es dingue ou quoi ? Damn it, tu cherchais à faire quoi, rameuter tous les médicomages enragés ? Raaaah puis cette alarme, c'est insupportable, faites la taire, ça vrille les tympans, ça me grille la cervelle !

Lavande allait faire la tronche et lui recevoir l'engueulade de sa vie des efforts joints de son père, et surtout de ses meilleurs amis vivants, Lavande Brown et Tomas Herz, s'ils apprenaient cela d'une manière ou d'une autre, alors que merlin de merlin, là il n'avait STRICTEMENT rien fait pour mériter cela ! C'était... c'était de sa faute à elle ! Et l'alarme lui vrillait littéralement ses oreilles devenues fort sensibles de leur ouïe depuis son rituel animagus et les modifications physiques humaines irréversibles du rituel. Dans son crâne, son inconscient loup hurlait à la mort, et Al' se mordait les lèvres pour ne pas en faire de même tant la douleur était intense. Son lui humain aurait voulut qu'il reste là sagement sans demander son reste, mais son lui lupin exigeait qu'il ne resta pas une seconde de plus en ce lieu où était connoté la douleur et qui lui donnait un tel mal de crâne. Et pour une fois, il écouta le loup, complètement d'accord avec lui au point où ils en étaient... code du noir et or, et aussi son code de valeurs et la ligne de conduite à suivre alanienne à tendance altruiste : dans une situation de galère désastreuse, solidarité oblige pour réussir à s'en tirer tant bien que mal ou essayer du moins. Grimaçant toujours, faisant apparaître par magie des boulettes contre le bruit de qualité pour recouvrir ses oreilles si sensibles, totalement sonné sur le moment, ayant l'impression d'entendre un brouhaha de sifflements et de tambours dans son crâne, le jeune homme contrarié se tourna vers sa partenaire et responsable d'infortune et lui cria pour se faire entendre :

- T'es contente de toi ? Damn it ! Faut qu'on se tire de là, je tiendrais pas une minute de plus et ils vont rappliquer dans la minute qui vient. It's your responsability to do something for it, since it's your fault ! I'll help, mais juste le temps qu'on se tire, je pense pas qu'ils seront en état d'accepter d"écouter les explications... bon, on y va ou on s'enracine ici et on prends le risque de l'arrestation musclée et des drogues calmantes, et des sortilèges par miliers ? Come on !

Par où partir ? Gauche, droite ? Tout droit ? Hum... ôtant à regret ses protections auditives et les fourrant dans la poche de son manteau, récupérant son sac au passage, tandis que l'alarme baissait d'un ton, il se concentra sur ses sens olfactifs et auditifs améliorés en ayant l'air de réfléchir profondément, avant de se décider comme la demoiselle ne le faisait pas assez vite et s'empara d'une poigne ferme, d'une force pas tout à fait normale, le poignet de la jeune femme en lançant avec impatience et tension, les derniers mots d'un ton ironique faussement guilleret et exaspéré au possible :

- Pas droite ni tout droit ils se ramènent par là en masse... on file à gauche, c'est la seule option que l'on ait ! Allez, magne toi le derrière ! 'Tin heureusement que Vawdrey a disparu, sinon je serais mort ! Normalement, si je me souviens bien de la disposition de l'hosto, ça mène vers l'aile ouest et la sortie de secours vers les jardins, et on a plein de tangentes pour se barrer si complications ! The game is afoot !

Citation :
...

You loose... game over...

....

Continue ?

...

Yes ? No ?

...

YES
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyJeu 13 Sep - 8:28:11

Citation :
Game Over !
Continue ?
[insert a coin]
…9!
…8!
…7!
…6!
YES

Et patati et patata toute la journée ça n’arrête pas !, voilà exactement ce que redoutait Mégane. Dès lors que vous manifestez un semblant d’intérêt envers un de ces individus, PAF, vous pouvez être certain de le voir frapper à votre porte « bonjour, tu veux être mon ami ? Je ne te connais pas, mais je t’aime quand même ! ». Leur manquait-il quelques connections neuronales pour être ainsi incapables de se tenir à question/réponse, plutôt que de s’étaler, s’étaler, s’étaler… C’était néanmoins un exploit que Mégane était forcée d’admirer, en un sens. Enfin, pas trop non plus, n’exagérons rien tout de même.

Le tabac c’est tabou, on en viendra tous à bout !c’est le maaaaaaaal, c’est pas bien, c’est mauvais, toxique, ça empoisonne, ça fait sentir mauvais, ça rend les dents toutes jaunes, les cheveux tout gris, etc, etc.. Mégane leva les yeux au ciel, s’attendant presque à l’entendre scander « bieeeeeeeeen… pas bieeeeeeen… bieeeeeeeeeen ! »


« Ouh, vilaine Mégane ! »Ne put-elle s’empêcher de glisser au milieu de la tirade d’Alan, en faisant mine de se taper sur la main, un rictus au coin de ses lèvres.

Se bousiller la santé avec la clope ? Le rictus de Mégane s’élargit en un sourire où l’on pouvait lire distinctement « IRONIE » inscrit en lettres fluorescentes sur ses dents.


« Hum, au point où j’en suis »

Elle réprimanda un petit rire sarcastique, tout en prenant une nouvelle bouffée de nicotine.

Puis ce fut au tour d’un monologue interminable sur le vécu du jeune Blaireau lors de la grande bataille. Première ligne, avec les septièmes années, bla, bla, bla… Oh oui, elle savait que les trois Maisons Bisounours de Poudlard s’était battues en première ligne, ça avait fait la Une, tout le monde en parlait, et personne ne manquait de le répéter et de bien préciser qu’aucun Serpentard ne s’était battu, tous auraient fuit comme des lâches. Elle en avait mangé matin midi et soir, des récits grandiloquents sur le courage des trois Maisons de Poudlard. Ah ça, on pouvait reprocher aux représentant de Salazar leur fierté et leur ambition, mais bon sang, les autres ne valaient pas mieux. « Moi j’ai fait, moi j’ai vu, moi j’ai truc, moi j’ai muche, moi, moi, moi, moi ! ».

Et qu’essayait-il donc de faire en racontant aussi ouvertement la perte de ses amis ? Se faire plaindre, ou attirer la compassion ? Qu’avaient-ils tous à parler autant ? Ne gardaient-ils jamais rien pour eux ? Cette manie de s’ouvrir comme ça, une facette que la française avait toujours eu du mal à appréhender, de nature plutôt secrète. Encore un trait commun à tous les Poufsouffle ça, Mégane a la grande mansuétude de lui accorder de l’attention et PAF !ça fait des Chocapics !ça y est, ce qui quelques minutes auparavant n’était qu’un simple échange de courtoisie était devenu, par un procédé dont seuls les Pouffy détenaient le secret, une plateforme 3615 malife.

Afin d’éviter de trop radoter, je vous invite à vous rendre un topic au dessus afin de vous tenir informé des évènements qui suivirent cet échange, bref et Ô combien émouvant entre nos deux protagonistes, et revenons de ce fait à ce qui s’est produit après la petite démonstration délicate de la française.




BUAHA ! Oui, ça aurait sans doute été la réaction de Mégane si celle-ci avait pu lire les pensées d’Alan lorsque ce dernier se fit la remarque qu’elle devait être sacrément en pétard. Non, mon bon ami, à ce stade elle est juste blasée. En pétard, c’est le mur tout entier qui aurait sauté niarkhéhé

Mais on va s’en tenir à la porte, les dégâts étaient assez étendus comme ça. Mégane, debout au milieu du chaos, du plâtre et de la poussière de bois lui donnant un air de cadavre encore plus accentué qu’au naturel, les bras le long du corps, plissait ses yeux pour tenter de lire sur les lèvres d’Alan qui s’efforçait de parler fort, mais avec le brouhaha et le manque de pratique de la langue anglaise, Mégane ne comprenait qu’un mot sur deux. Aussi afficha-t-elle une mine figée et un regard absent dans lequel on pouvait distinctement apercevoir le reflet du sempiternel mode « bug » propre à la française.


*Alors, alors, souviens toi, auxiliaire sujet verbe, ah non, ça c’est pour les interrogations, bon, prétérit, gérondif, superlatif, quessesésbordel…*

«Moi aussi j’peux l’faire hein, tu comprends là, quand j’te parle en français ? Haaaaa tu fais moins l’malin maintenant, c’facile de se la jouer avec ton accent british, j’vais te faire manger du plus que parfait du subjonctif saupoudré d’un peu de passé simple et on verra lequel de nos deux dialectes est le plus indigeste ! J’peux même ajouter du chtimi si ça ne te suffit pas, sacre bleu !»


Avait-elle braillé tout en se laissant entraîné par son compagnon d’infortune. Compagnon qui eu la mauvaise idée de piler, sans mettre ses warning, et le petit nez de Mégane alla rencontrer le dos du garçon, en solidarité avec la porte. Faut pas faire de jaloux dans la vie.

«MERDEUH ! Tu l’as fait exprès, avoue!»

Trois directions s’offraient à eux. Gauche ? Droite ? Tout droit ? en arrière…

« Veux-tu bien laisser mon illustre derrière tranquille, spèce de pervers ! Que ça mène vers les jardins ou dans le fion de Panoramix j’m’en cogne, fais nous juste sortir d’ici ! LA !!

Mégane prit un virage serré en entraînant Alan avec elle dans un fin corridor. Et là, ce fut le drame. Tout droit, Mégane pu apercevoir les ombres d’un groupe de Médicomages qui se dirigeaient vers eux. Elle entreprit de faire demi-tour mais se ravisa brusquement, écrasant généreusement le pied d’Alan au passage, ayant perçu des bruits de pas provenant aussi de la direction opposée.

*ON VA TOUS MURIIIIIIIIIRE

Là, juste à droite, le couloir bifurquait. Sans réfléchir, la française s’y dirigea, couru aussi vite qu’elle le pu et… se mangea le mur, dans un fracas sinistre. Cul de sac.

« Damned ! Tout ça c’est de TA FAUTE ! Teuteuteuteuteuh, pas la peine d’essayer de retourner la situation hein, c’est toi le coupable, t’avais qu’à savoir que ça serait un cul de sac ! Et puis si tu t’étais pas incrusté dans la pièce où je me faisais ausculter je serai déjà partie ! Aucune logique ? Mais… SI D’ABORD ! T’es juste trop cogné pour la saisir, ma logique, et inutile de tenter de me rendre responsable du manque de jugeote dont tu souffres atrocement ! C’est TA faute si on est coincé là, c’est TA faute si on est poursuivis, c’est TA faute si j’ai mal au nez, c’est TA FAUTE LE TROU DANS LA COUCHE D’OZONE ! »

Essoufflée, Mégane reprit sa respiration tout en fusillant Alan du regard et en marmonnant des scrogneugneu à tout va, faisant des allers retour, s’agrippant la tête, se tirant les cheveux, donnant un coup de pied furieux dans une grille d’aération…

… Une grille d’aération ?! Un peu trop étroite pour un grand dadet de Pouffy à moins que celui-ci puisse se transformer en bête à poils, je dis ça, je dis rien siflote , mais tout juste assez grande pour qu'une distinguée Serpentard s'y glisse, à condition bien entendu que cette dernière accepte de s'abaisser à se mettre à quatre pattes et ramper dans la poussière, laissant de ce fait loin derrière elle son illustre élégance. Mégane observa Alan.


« … N’y pense même pas. »
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyJeu 13 Sep - 19:32:20

Il réprima un grondement agacé de son cru alors qu'elle se fichait royalement et ouvertement de sa belle gueule concernant le tabac. "Au point où j'en suis". Il détestait cette réponse, son vieux la lui sortait tout le temps pour esquiver le problème. Bah, si elle voulait bousiller sa vie et sa santé aussi allègrement, c'était son problème à elle, pas le sien. Il aurait au moins sa conscience "professionnelle" de tranquille pour l'avoir alors mise en garde. Fais comme tu veux ma grande, mais tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenue, songeait le jeune homme en son fort intérieur.

Pourtant il ne s'était pas étendu sur son passé de vétéran de la Boucherie de Poudlard, le résumant en moins de temps que pensé et en prenant des raccourcis monstres. Mais inutile de poursuivre, la demoiselle avait un esprit bien trop fermé pour que cela ne parte pas totalement en vrille. Et très franchement, il s'en passerait fort bien au vu de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Sans même se douter une seule seconde que les choses n'allaient pas du tout s'arranger, bien au contraire...

BAM ! En une explosion, toute ses chances que l'affaire se résolve dans la paix et les négociations, à l'image de la malheureuse porte, venaient d'imploser en mille morceaux, et de disparaître pour de bon... envolée pour de bon... ce qui avait amené sa virulente tirade furieuse et nerveuse en anglais. Vous n'allez pas le croire, actuellement il avait trouvé quelqu'un d'encore pire volonté que lui, ce qui n'était pas forcément un cadeau et encore moins un compliment... et la fille montrait une maturité à toute épreuve, si bien que des deux, d'une manière surprenante, c'était lui le plus adulte, le plus responsable des deux jeunes gens. Mince... en l'absence de Lavande à surveiller et de ses responsabilités au Bureau Des Etudiants, il aurait cru qu'on lui ficherait la paix sur ce point, et bien non ! Mad Comme si la manif n'avait pas suffi Merlin trouvait drôle de lui attribuer de nouveau le rôle de celui qui doit essayer de limiter les dégâts autant que possible et trouver des portes de sortie. Pourquoi Merlin et tous ses potes de là haut s'amusait-il tant à le torturer ces derniers temps, à lui montrer autant de cruauté ?v Sad


«Moi aussi j’peux l’faire hein, tu comprends là, quand j’te parle en français ? Haaaaa tu fais moins l’malin maintenant, c’facile de se la jouer avec ton accent british, j’vais te faire manger du plus que parfait du subjonctif saupoudré d’un peu de passé simple et on verra lequel de nos deux dialectes est le plus indigeste ! J’peux même ajouter du chtimi si ça ne te suffit pas, sacre bleu !»

Il se concentra, surpris un moment de reconnaître autre chose que de l'anglais, et du redoubler d'efforts pour atteindre une traduction littérale puis littéraire au moins médiocre pour qu'il puisse un minimum comprendre ce qu'elle lui chantait là. S'il ne comprit pas tout en détail néanmoins les brides de ce qu'il avait pu comprendre ne lui plaisaient pas. Il le résuma en un seul mot magnifique en français, qu'il réservait d'ordinaire à sa frangine, c'est pour dire :

- ... Gamine. Bon, allez on reste pas là. Moi encore je peux m'en tirer s'ils examinent les baguettes magiques et ce qu'elles ont sorti comme sorts en dernier, mais toi t'es foutue. Heureusement pour ta belle gueule, dans mon extrême mansuétude je vais essayer de nous tirer de ce mauvais pas. On traîne pas plus longtemps, on se casse ! Par là ! Oh blasted !

Il avait pilé net dans son élan comme des odeurs nouvelles et ennemies ainsi que des bruits de pas précipités caractéristiques entraient dans le champ amélioré de ses perceptions. Mince ! La partie n'allait décidément pas être facile, à croire qu'ils avait directement franchi le cap du niveau "facile"/"normal" vers celui "Héroïque"/"Cauchemardesque". Calme... calme toi, c'est comme un jeu de stratégie en Grandeur Nature ! Alan essayait de réfléchir à toute allure en analysant sa carte mentale de l'endroit pour chercher la meilleure option possible. Elle le dérangeait dans sa réflexion stratégique ce qu'il lui indiqua d'un ferme et calme :

- La ferme. J'essaye de trouver le meilleur itinéraire pour nous tirer de la bouse de dragon dans laquelle tu nous as plongés... voyons...

C'est alors qu'elle continuait à se plaindre la petite précieuse qu'il devait se coltiner en raison de sa bienveillance. Cela l'empourpra de colère sur ses joues, alors qu'il étouffa une folle envie de l'étrangler sur le moment, et avait trouvé un itinéraire bis, mais cette dernière l'emporta totalement dans la mauvaise direction, ce qu'il indiqua dans une protestation désespérée en serrant des dents de la douleur occasionnée par sa jambe à peine traitée :

- Wait ! Not this way... heu... pas par là, mauvaise direction ! A ce rythme, on va droit dans...

Et cette satanée alarme qui lui vrillait les tympans et la cervelle ! Heureusement, au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient - à la bonne franquette ou au petit bonheur la chance - le son infernal diminuait en intensité, ce qui faisait que le loup en lui fermait sa grande gueule et lui fichait la paix en cet instant où il n'avait pas besoin de force brute mais de pure réflexion. Et à peine retrouvait-il l'usage de ses pleines capacités de réflexion qu'il se rendait compte qu'ils allaient tout sauf dans la bonne direction et qu'elle lui marchait copieusement sur le pied de la jambe blessée. Retenant flopée d'injures copieuses anglaises qui auraient fait rougir de honte un charretier entre ses dents, il siffla entre ses dents tout en essayant de faire s'arrêter la furie qui allait se faire choper bêtement à ce rythme là :

- The damned bastard of... mais vas-tu te tenir tranquille deux secondes quand je te causes ? C'est pas en faisant l'hystérique que tu vas... Attends ! Blasted girl !

Allait-il lui dire qu'elle allait droit dans un mur ? Hm... réflexion faite... non bien sûr niarkhéhé Rien ne valait mieux que de laisser l'élève expérimenter les conséquences de son manque de jugement et de se venger du pied si aimablement écrasé quelques secondes auparavant. Il aurait très bien pu l'abandonner là et sauver sa peau à lui - ce qu'il ne doutait pas qu'elle aurait fait à sa place - mais il avait l'avantage sur eux deux de la connaissance parfaite ou presque du terrain de combat. Mais comme il était aussi trop gentil et trop loyal, il ne prit pas sa chance et rejoignit au petit pas de course, comme lors d'un jogging insolent et provocateur, la demoiselle qui avait fait la dure connaissance avec la réalité des choses, comme cette dernière pestait de manière fort ridicule contre lui :

« Damned ! Tout ça c’est de TA FAUTE ! Teuteuteuteuteuh, pas la peine d’essayer de retourner la situation hein, c’est toi le coupable, t’avais qu’à savoir que ça serait un cul de sac ! Et puis si tu t’étais pas incrusté dans la pièce où je me faisais ausculter je serai déjà partie ! Aucune logique ? Mais… SI D’ABORD ! T’es juste trop cogné pour la saisir, ma logique, et inutile de tenter de me rendre responsable du manque de jugeote dont tu souffres atrocement ! C’est TA faute si on est coincé là, c’est TA faute si on est poursuivis, c’est TA faute si j’ai mal au nez, c’est TA FAUTE LE TROU DANS LA COUCHE D’OZONE ! »

S'en fichant totalement de ce qu'elle disait - provocation volontaire et facile, mais il n'était pas d'humeur et en forme pour répartir sur des niaiseries de ce genre - Alan la laissa parler avec le vent tout en analysant d'un regard rapide et plus analytique qu'avant l'endroit, s'accroupissant vers la bouche d'aération que la jeune femme avait frappé, l'ayant repérée dès son arrivée dans le piège. Son regard glissa rapidement de la demoiselle à la bouche d'aération, comme pour estimer la taille de l'humaine et voir si elle passerait, avant d’acquiescer en silence de la tête, les yeux plus vifs et intelligents que jamais sous l'effet de l'adrénaline du danger, glissant avec un sourire amusé pas des plus rassurants :

- C'est bon, t'as fini de râler dans le vent ? Pendant que tu gaspillais ta salive, j'crois que j'ai trouvé un moyen pour que tu parviennes à te barrer. Si madame la princesse accepte bien entendu de supporter la poussière...

« … N’y pense même pas. »

Il eut un sourire franchement mauvais et sadique aux lèvres alors qu'il se redressait de toute sa hauteur, se retournant pour faire face à la houle humaine de blouses blanches qui allait leur tomber dessus, en susurrant de cette voix sadique qu'il avait si rarement avant de repasser dans le plus sérieux et le plus pressant, son cerveau réfléchissait à la vitesse de l'éclair :

- Je crois au contraire que tu as lu dans mes pensées. Bon, tu veux t'en tirer ou pas ? Alors arrête de faire ta petite précieuse difficile et vas-y ! Je vais les retenir assez longtemps et je te suivrais... d'une manière ou d'une autre. Punaise mais qu'est ce que t'attends ? FONCE !!!

Alors qu'elle fut contrainte d'une manière ou d'une autre de prendre ce passage, une fois qu'elle se fut encore plainte et tout, le temps qu'elle se décide et déjà il sentait la cohorte de médicomages en approche. Bon, à grands problèmes grands moyens. Sans se servir de sa baguette magique, il farfouilla rapidement dans son sac pour en tirer sa précieuse trousse enchantée de potions en tout genre, et passa dans l'espace créations/inventions personnelles pour en tirer une fiole translucide et légèrement luminescente. L'une de ses préférées. Si elle avait marché sur Rusard et même sur un dragon, pourquoi pas un médicomage ou dix ? Razz L'ouvrant d'un geste souple, il la lança à la manière d'une grenade juste au croisement des deux couloirs, baignant la pièce d'une intense et incroyable explosion lumineuse aveuglante, avalant ensuite une potion d'invisibilité pour se métamorphoser sous sa forme lupine et se faufiler à son tour en traînant un peu de la patte gauche arrière. Ca passa tout juste, au vu de la taille et de l'envergure de sa forme animagus. Le temps que la lumière se dissipe, il avait disparu avec sa collègue, la bouche d'aération innocemment ôtée à la vue des médicomages par un sortilège de désillusion lancé juste avant sa métamorphose. Il se glissa tant bien que mal, contenant un gémissement lupin de douleur, toujours invisible, et bondit hors de la bouche d'aération comme un beau diable, un souffle de vent sur son passage et une trop légère empreinte lupine de poussière au sol. Il se métamorphosa dans la foulée en lui même humain, et prit l'antidote à la potion d'invisibilité, réapparaissant à la vue de sa complice d'infortune comme si de rien n'était, s'époussetant de la poussière :

- Tu vois , ce n'était pas la mort, si ? Bon, maintenant, où est-ce qu'on est ? Ca ressemble à un local, et vu l'odeur terrifiante, je dirais une réserve de potions de soins. Ou encore une morgue. On y voit rien là...

(HJ Mp si edition HJ)
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptySam 15 Sep - 20:30:07

-…Gamine.

Impact. Enfin, avec un peu de retard, cette réplique cinglante était restée logée quelque part dans un coin de la tête de Mégane, attendant que cette dernière ait terminé son numéro hystérique avant de ressurgir inopinément. « Bonjouuuuuuur, je suis un impact dû à une réplique cinglante, je me promène dans ta tête et je vais surgir INOPINEMENT !! Tadaaa danseuse »

Impact, donc. Juste après que la demoiselle ait réalisé le plan de son compagnon d’infortune. Impact propulsé à pleine vitesse dans la face de Mégane, accompagné du florilège d’autres répliques telles que « la ferme » ou « blasted girl » ou encore « t’as finis de râler dans le vent ? ». Le sourcil gauche de Mégane était prit de véritables convulsions, comme s’il avait été relié par un fil invisible à la main d’un marionnettiste souffrant de Parkinson, tant-dis qu’un sourire en coin dévoilait ses dents serrées.

Par les culottes de Madame Mim, mais qui était-il donc pour oser d’adresser ainsi à elle? Et, par-dessus tout, comment diable cela se faisait-il qu’il commençait à effleurer l’hypothèse de gagner un peu l'estime de Mégane?

Cette dernière l’observa d’un air interdit, comme une bête curieuse.


«… T’es certain que t’étais pas à Serpentard, toi ? »

Une ovation je vous prie ! La Terre entière devra être au courant, ce jour sera sanctifié et déclaré Ferrié chez les Sorciers comme chez les Moldus ! Alan venait de monter en niveau. Haut Fait : parvenir à ce que Mégane lui fasse l’incommensurable honneur de lui adresser quelque chose de bien plus précieux que n’importe quel diplôme, n’importe quel ruban, n’importe quelle médaille : le plus beau des compliments qu’il soit. Ce petit couloir en cul de sac recevrait bientôt les visites de pèlerins venus religieusement rendre hommage à ce jour, ce jour historique où l’illustre Mégane Decircée avait fait dont d’abnégation à Alan, en accordant le salut à l’ancien Poufsouffle, l’élevant au rang de Serpentard. Enfin presque.

Mais ce cher Alan ne semblait pas disposé à savourer cet honneur dans l’immédiat, paniqué qu’il était à tenter de faire entrer l’élégante Mégane dans ce… cette… ce truc absolument répugnant et étroit, cet espèce de colon métallique où n’importe qui aurait laissé sa fierté. Ce faux Poufouffle fit une nouvelle fois preuve de son appartenance reniée à la digne maison Vert et Argent en profitant vilement du bug neuronal de Mégane pour la contraindre à s’y glisser sans qu’elle n’impose de résistance. Enfin, tout est relatif, disons que s’agripper aux parois en criant « naaaaaaooon j’eux pas y aller !!! », c’était tout comme.

Plop. Un peu comme le bouchon d’une bouteille de champagne, Mégane était finalement entrée à l’intérieur de la bouche d’aération. Un petit regard courroucé derrière elle et… DAMNED ! Était-ce bien une potion aveuglante qui venait d’exploser? Instinctivement, Mégane porta la main (en se contorsionnant remarquablement) vers la poche intérieure de sa cape. Non, elles semblaient toute là. Elle n’en revenait pas, le garçon avait personnalisé l’usage des potions de la même manière qu’elle, détournant les pratiques habituelles pour en faire des explosifs.

Et tout comme elle, il n’y allait de toute évidence pas de main morte avec l’esbroufe si l’on prenait en considération le nuage impressionnant qui s’engouffrait dans le petit tunnel. Pas le temps de sortir la baguette, Mégane plissa les yeux et avança, tant bien que mal, dans le tuyau, poussant moult jurons en tout genre, s’emmêlant les pattes dans les pans de sa robe, pour enfin terminer à plat ventre, se tortiller comme prisonnière d’un sac de couchage et finalement tomber la tête la première sur le carrelage après avoir difficilement fait passer un bras, puis l’autre, à l’extérieur.

Une odeur nauséabonde emplit ses narines, et la jeune fille lâcha un « urk » qui raisonna dans la pièce plongée dans l’obscurité.


« Pas si terrible ? C’est qu’il a de l’humour en plus, c’était répugnant, toi sérieusement je te retiens, avec tes idées lumineuses ! En plus ça puait le chien mouillé là dedans ! En revanche…»

La lumière jaillit de la pointe de la baguette de Mégane, postée juste sous le nez d’Alan (bouh !), qu’elle orientait droit sur lui à la manière d’un interrogatoire.

« … user à outrance des feuilles de kalancho pour l’effet fumigène est totalement démesuré, prétentieux et démontre un goût prononcé pour la frime. Franchement… j’adore. Ca me fait très mal de l’admettre mais, c’est ton jour de chance, Desoya… »



I love you Ambiance musicale! I love you

Sur ces mots, elle fit deux pas en arrière et lança une petite boule lumineuse qui flotta en l’air pour éclairer de façon tamisée la scène, et très accessoirement les cadavres entreposés, puisqu’il s’agissait bel et bien d’une morgue. Glissant sa baguette derrière son oreille, elle porta les mains au cordon refermant sa cape. Ses joues prirent une légère teinte rosée, gagnée par la gêne, tant dis qu’elle hésitait à l’ouvrir entièrement.


« Habituellement, je suis plutôt pudique… C’est la première fois que je me dévoile ainsi. Mais… Je pense que tu mérites que je partage ça avec toi, même si ça… me surprend moi-même. »

Lentement, elle défit le cordon et glissa ses fins doigts sous le tissu, plongeant son regard dans celui d’Alan. Elle écarta très légèrement le vêtement, laissant apparaître la naissance d’une gorge blanche, délicate, qui se soulevait au rythme de sa respiration. Hésitante, elle referma un peu le vêtement, avant, les joues cette fois écarlate, d’écarter cérémonieusement les bras en tenant les pans de sa cape, pour ensuite murmurer d’une voix digne de la plus belle confession intime :

« Rolex ? Admire le travail…»

Et là, sous la lumière tamisée, Alan pu découvrir… une véritable réserve de fioles de potions en tout genre, qui aurait fasciné n’importe quel potionniste, toutes issues du grand cru créatif de Mégane, entreposées sur chaque pans de sa cape comme le faisaient les vendeurs à la sauvette.

… Hey, what did you expect ?



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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyDim 16 Sep - 4:28:46

D'ordinaire, Alan faisait bien honneur - sauf vraiment rares exceptions - à son appartenance à la digne et chaleureuse maison de Helga Poufsouffle comme on la voyait souvent dans l'acception générale, soit les préjugés : un garçon de nature plutôt gentille, espiègle et joyeux, plaisantin, adorant faire des blagues pas toujours drôles, insouciant en apparence, chaleureux, loyal à l'extrême, un peu solitaire par moment mais de plus en plus solidaire, du genre de ceux qui ont l'honneur les empêchant de laisser quelqu'un en difficulté derrière eux. Crédo = ça passe ensemble, ou ça casse, mais pas question de laisser quelqu'un derrière !

Cependant, les dures années qu'il avait traversé en compagnie des autres lors des années noires l'avaient un peu érodé question personnalité, bien que cela resta dans son bon fond. Le petit garçon, puis l'adolescent, le jeune homme et enfin le jeune adulte en devenir continuait d'évoluer, entre ombres et lumières, à l'instar de la chenille dans sa chrysalide, avant d'en arriver à l'étape du papillon, merveille de la nature à l'existence si éphémère. Cassé, il l'était sur certains points, marqué à vie. Il avait dû apprendre à être moins gentil et sortir les griffes très tôt pour pouvoir se défendre et ainsi protéger ses amis. La pétrification par le basilic lui avait fait réaliser que le monde n'était pas tout rose et il avait dû constituer son armure. Ainsi les blagues au début innocentes avaient mué en partie en moyen de combats, des mauvaises plaisanteries vengeresses à des farces-pièges destinées à pourrir la vie de l'ennemi autant que possible. Il avait apprit à se servir de ses dons - comme sa grande aisance en potions, ou encore en sortilèges et botanique - à de plus ou moins bonnes fins... mais ce qu'il avait retenu après toutes ces épreuves de la vie, c'est que nul n'est tout blanc ni tout noir. Personne ne peut rester tout blanc éternellement en ces temps de crise s'il voulait survivre : il fallait qu'il se tâche, qu'il se ternisse pour apprendre à résister contre l'obscurité, la comprendre, comprendre son fonctionnement jusqu'au coeur pourri, s'en immuniser sur le principe du vaccin pour y résister autant que possible, et saboter avec ce qui était à sa portée ses projets. Et comme tous les soldats qui revenaient de guerres terrifiantes, les séquelles psychologiques ne s'effaçaient pas avant très longtemps - voire pas du tout - et le retour à la "normale" n'était pas si évident, les mauvaises habitudes restaient... et parfois pouvaient resservir, comme le prouvait cette situation... assez absurde et assez cocasse, il fallait bien le reconnaître un peu Razz !


Et voilà que, de simple patient un peu difficile qui venait se faire réparer une jambe brûlée au je ne sais plus combien de degré suite à un stupide et banal accident de la route à moto, il était passé à accompagnateur forcé d'une autre patiente aussi difficile que lui, et enfin - puisque Merlin et sa créatrice aiment lui rendre les choses et la vie difficiles Rolling Eyes - il s'était retrouvé à cause de ses réflexes lupins de détresse face à une dissonance sonore de taille et sa trop grande générosité complice de délit - otage en partie - de l'autre patiente. Et voilà que, comme de grands idiots - et des criminels qu'ils n'étaient pas, plus des délinquants quand on y pense siflote - ils déambulaient de couloir en couloir, de croisement en croisement... et aussi en impasses. Comme cet instant. Et à ces moments, le garçon s'était senti obligé de calmer un peu l'air hautain de sa collègue et de prendre les choses en mains. Certes, il était pouffy, il était gentil, mais ça va bien deux secondes, faut pas abuser non plus ! Même s'il était noir et or et aspirant médecin, même les médecins ont leur mauvais jours dirait-il en citant un passage d'une des répliques du Docteur Watson dans sa littérature moldue policière préférée. Puis bon, il avait déjà une gamine à surveiller at home pendant les vacances, il pouvait très bien se passer d'une deuxième, alors on remet les points sur les "i" avec cette délicatesse et ce tact qu'on lui connaît si bien niarkhéhé . D'eux deux, il semblait le plus apte à agir... de la manière la plus responsable possible, au vu de leur situation un peu embourbés dans une bouse de dragon virtuelle mais monumentale. Et c'est alors qu'elle le surprit, alors qu'il faisait les dernières vérifications pour leur issue de secours désespérée, en prononçant ces paroles qui le tétanisèrent un petit moment de quelques micro secondes Shocked :

«… T’es certain que t’étais pas à Serpentard, toi ? »

S'il n'avait pas été un peu plus au fait de certains codes de la maison des verts et argent, il aurait probablement très mal prit cette question. Seulement, ce n'était pas le cas - il avait quand même fréquenté l'une d'entre eux pendant près de trois ans, trois années intensives et riches en évènements et en rebondissements - alors il pouvait se faire une petite idée de la réelle signification de ce message. Non pas critique, au contraire, plutôt laudative. C'est peut-être ce qui l'étonna le plus de la bouche de la jeune femme, au vu de leurs débuts de relations sociales... disons... difficiles et explosifs ? siflote Vu le peu de temps qu'il leur restait avant le contact douloureux avec les hordes de blouses blanches enragées - un peu comme des joueurs de "Shoot'em all" poursuivis par des marées de zombies - il se contenta de sourire franchement pour montrer qu'il avait bien reçu le compliment et qu'il appréciait, un sourire encore malicieux et déterminé surtout à les tirer de là autant qu'il leur serait possible...

Contrairement aux situations "normales" ou en situation de stress, dans les situations d'urgence, Alan n'était guère bavard et ne perdait pas de temps à gaspiller un temps et une salive précieuses pour bâtir des plans A, B et C au moins. Il essayait de se montrer aussi efficace que possible, un sérieux et une concentration qui pouvaient surprendre face à son comportement mutin et insouciant des heures normales. Restes de guerre et d'ennuis en continu, si l'on puis dire... peut-être aussi à force d'avoir risqué sa peau et sa vie plus d'une fois dans des situations encore plus dramatiques que celle là en raison d'une erreur de calcul ou de jugement de sa part... il apprenait durement de ses erreurs, mais il apprenait....

Donc, histoire de changer un peu à l'habitude, sa malchance avait été vaincue sur ce coup là fort audacieux cheers et il était parvenu non seulement à profiter d'un temps de stupeur de la jeune femme pour la forcer au replis dans la bouche d'aération - il suffisait juste de se montrer un petit peu ferme et pressant, user de sa force physique et langagière avec justesse et raison gardées siflote - mais aussi à stopper juste assez longtemps les soldats clones... oups médicomages pardon comment cela il a trop regardé star wars le coco ? ! Se dandinant un peu sous sa forme lupine invisible quelques minutes après la demoiselle dans le conduit, il se fia à sa vue nyctalope permise par son apparence de loup européen pour se repérer, pistant aussi la jeune femme par l'odeur humaine, avant de jaillir à sa suite de la bouche d'aération, se réceptionnant toutefois mieux qu'elle comment cela on voit l'habitué aux situations désespérées dans des lieux pas forcément chouettes ni recommandables ? na et se retransformant tant que la potion d'invisibilité conservait son secret en son lui humain, chassant donc la poussière de ses vêtements tout en s'assurant qu'il n'avait rien perdu en chemin alors que l'ex serpy répliquait après une onomatopée de dégoût bien exprimée :

« Pas si terrible ? C’est qu’il a de l’humour en plus, c’était répugnant, toi sérieusement je te retiens, avec tes idées lumineuses ! ...»

Alan et humour ? Voyons, toujours Razz ! Même dans les pires des situations il ne perdait pas totalement son sens de l'humour particulier et adooooorait plus que tout charrier ses compagnons quand la situation se prêtait aux bonnes remarques cinglantes ou gentiment moqueuses, comme en cet instant. Son sourire mauvais restait invisible dans les ombres qui les entouraient, mais lui avait tout le loisir - contrairement à ce qu'il avait énoncé - d'observer leurs alentours et les réactions amusantes de sa camarade d'infortune avec sa vision nyctalope s'il se concentrait un peu sur ses facultés lupines. Ah une morgue... décidément ça c'était pas prévu au programme niarkhéhé ! Ils avaient du se tromper à un embranchement dans le conduit d'aération, normalement ils auraient du atterrir... heu... pas ici en tout cas ! Il ne put se retenir lui non plus de froncer le nez et de pester entre ses dents de la pestilence du lieu : une morgue ! N'était ce pas un peu cynique là ? Bon, certes, pour lui c'était comme s'il faisait une visite VIP des lieux non publics de l'hosto, mais bon quoi, une morgue... ça pue punaise un cadavre ! Alors je ne vous parle de dizaines de centaines d'entre eux pale ! N'empêche que ses "idées lumineuses" leur avait permit de gagner un peu de temps et mettre en déroute quelques précieuses minutes leurs poursuivants, dans un lieu certes ragoûtant au possible mais certainement pas le premier qui serait fouillé... s'ils survivaient à l'odeur mortifère du lieu !

"... En plus ça puait le chien mouillé là dedans ! En revanche…"

Ah booooon siflote ? Non ! Surprenant ! Bon, c'est pas comme si le loup appartenait à la même famille que le chien, les canidés... nooooon ! C'est pas comme si notre cher étudiant sous sa forme animagus de "gros chien sauvage avec des dents bien acérées et des griffes bien affûtées" l'avait suivit dans le même passage hein ! Il retint un léger rire un peu gêné de voir combien il avait eu chaud sur ce coup là - bonne astuce le coup de la potion d'invisibilité, comme quoi les classiques servent toujours ! - mais ne put s'empêcher de vérifier quand même que l'odeur n'était pas restée. Non... fiuuu ! Il aurait été dommage de gâcher son eau de Cologne légèrement appliquée ce matin - et surtout il aurait risqué de se faire brûler, ce qui n'était pas vraiment le but visé ! Puis, il est vrai, que les conduits d'aération ne sentaient pas la rose... sa truffe avait prit cher au cours de la traversée en odeurs répugnantes, et il en était encore un peu pâlot le pauvre ! Non mais qu'est ce qu'il fait pas par élan de gentillesse naturelle envers une personne dans la même galère que lui...

« … user à outrance des feuilles de kalancho pour l’effet fumigène est totalement démesuré, prétentieux et démontre un goût prononcé pour la frime. Franchement… j’adore. Ca me fait très mal de l’admettre mais, c’est ton jour de chance, Desoya… »

Whaaaat ? Shocked Hey ! Ca fait mal de braquer autant de lumière sur quelqu'un tout d'un coup, puis c'est pas bien de pointer les gens du doigt ou d'une baguette magique na ! Aveuglé - je vous rappelle qu'il est sous sa vision de nyctalope lupin, donc les yeux bien plus sensibles et un peu plus phosphorescents que normalement - et il ferma immédiatement les yeux, paupières tendues et les traits crispés de douleur. Quand il les rouvrit, il était revenu à sa vision normale - l'obscurité dominante avait quand même gardé son secret, ainsi que la lueur non blanche mais bleutée du Lumos - et il ne quitta pas le regard bicolore de la demoiselle, une main toutefois posée sur la garde de sa propre baguette magique par réflexe de prudence, avant de se détendre en l'écoutant. Puis ses traits s'illuminèrent, sincèrement on-ne-peut-plus ravi de voir qu'elle était réellement quelqu'un de "potionophile". Ben oui, c'est pas tout le monde qui peut identifier sans recourir à un sortilège l'un des ingrédients de sa potion aveuglante maison dont il avait établi la recette secrète du temps de sa troisième année à Poudlard. Et comme de ce temps il aimait effectivement la provocation et les grands effets dans ses mauvais tours, il avait effectivement ajouté cet ingrédient qui, au final, était resté puisque utile en effet secondaire pour gagner du temps. Un léger ricanement flatté vibra entre ses lèvres serrées en un sourire malicieux, alors qu'il répliquait d'un ton plus chaleureux et espiègle qu'avant :

- On reconnaît les spécialistes des potions. Bien deviné, je m'en sers effectivement, je n'ai pas jugé bon de les ôter depuis mes tribulations à Poudlard. Non seulement ça fait spectaculaire, mais je trouve que cela renforce la réaction d'explosion lumineuse, et donc cela te donne encore plus de marge de fuite. C'est une de mes créations préférées, je te remercie.

A l'UMA, dans son cercle de proches, il ne pouvait parler de potions compliquées qu'avec son ami allemand, mais peu souvent comme ce dernier était occupé... par des occupations typiques des jeunes gens en couple avec des filles, en plus dans une autre filière que la sienne. Lavande... disons que les potions et elle, c'était pas cela. Il lui était arrivé plus d'une fois de donner à cette dernière - de son propre chef - des coups de mains dans les devoirs à rendre écrits, et de réviser avec elle les travaux pratiques. Bon, pas qu'il était dans l'élite des étudiants en potions avancées, mais presque niarkhéhé Mais pour les potions... disons un peu moins conventionnelles - voire pas du tout - il n'avait personne pour faire part de ses découvertes et de sa passion. Alors autant vous dire qu'il était enchanté de se rendre compte que Mégane - en dépit de son caractère féminin pas toujours évident - partageait cet élément. Alors, cela nous fait le manque cruel de tact, l'absence de patience, et les potions en commun, c'était déjà pas mal non entre un ex pouffy et une ex serpy ?

Les derniers mots de la demoiselle néanmoins le surprirent, ne voyant pas trop le rapport avec leur situation présente - et désastreuse au passage - plutôt proche de la malchance qu'autre chose pour notre cher étudiant renversé par une voiture dans la même journée, rappelons le, et perplexe l'un de ses sourcils se dressa comme le chapeau de l'accent circonflexe en grammaire accentuée. Soo... quel est le rapport et le sens de tout cela ? Suspect Ses mots, ses gestes manquaient de logique en cet instant. Paumé, il l'était. Sceptique et paumé, le tout à la fois, mais il la laissa continuer, ôtant sa main serrée sur le pommeau de sa propre baguette magique puisqu'il n'y avait plus de menace imminente :

« Habituellement, je suis plutôt pudique… C’est la première fois que je me dévoile ainsi. Mais… Je pense que tu mérites que je partage ça avec toi, même si ça… me surprend moi-même. »

- What the meaning of... Qu'est ce que tu fous... ? Enfin, c'est pas le moment quoi, on n'a pas de temps à perdre à bavasser, on a pas le temps pour prendre le thé, ils sont sur nos talons je te rappelle !

What the hell Shocked ? What the hell is going on with her ? Pourquoi elle rougit ? Et heu... attendez deux secondes, qu'est-ce qu'elle fout ? Ah non ! Ah non de non de non, pas de ça ici, il en avait déjà plus qu'assez des groopies de l'UMA ou pis encore de celles des boites de nuit à cause desquelles il devenait de plus en plus frileux à l'idée de sortir non accompagné par l'un de ses deux proches amis ou sa bande de potes étudiants dans ces lieux de fêtes ! Elle a perdu la tête ou quoi ? No, no, no and no ! Il ne voudrait pas de cela ! Pas après ce que les filles avaient fichu à son coeur désormais en cendres et mutilé au possible, pas après... puis pas du tout d'abord ! Il ne bougea pas - prudent, il préférait vérifier qu'il se gourait pas sur les intentions de Mégane, il savait quand même que les capes et manteaux pouvaient être munis de poches intérieures, la plupart de ses manteaux de ville en étaient pourvus, alors... - mais resta prudent, prêt à se détourner au moindre tournant qui ne lui plairait pas du tout. Des mots aussi ambigus dans une morgue en plus, si c'est pas se foutre du monde là ! Puis pourquoi elle rosit ? Bon sang de bonsoir, qu'on lui foute la paix... pourvu que ce ne soit pas dans ce sens, dans cette acceptation, ou il mettrait tout de suite fin à leur alliance temporaire pour se tirer d'affaire !

Complètement "stern" - là où un garçon n'étant pas lui aurait eu ses hormones de fortement motivées et où Lavande aurait vu plein de sous-entendus qu'il ne préférait pas connaître soit dit en passant - stoïque il attendit les bras croisés qu'elle daigna terminer sa mise en scène, insensible car encore en mode de dépression et puis il n'était pas ce genre de gars si aisément déstabilisé par les... étranges manières de la gente féminine incompréhensible au possible. Heureusement, il fut totalement rassuré - et conforté dans sa décision, cachant bien tout son débat paniqué interne derrière un masque de calme légèrement impatient - sur les intentions de cette dernière, qui disait tout le laissant admirer ce qu'elle tenait tant à lui montrer :

« Rolex ? Admire le travail…»

Ouah, le spectacle en valait effectivement la peine... pour un très grand amateur des potions de son état Razz ! Allons bon, qu'alliez vous vous imaginer, bande de pervers ? Il n'était pas Arsène Vawdrey lui, non mais oh, il ne pensait pas - du tout - qu'à cela ! Ah je vous jure, les gens de maintenant na . En tout cas, lui, en position de "nouveau" célibataire endurci, il ne s'était pas gouré dans l'interprétation. Curieux et un peu enthousiaste, il sortit sa propre trousse enchantée de potions - qu'il avait rangé juste avant sa métamorphose dans l'une des poches frontales de sa besace - tout en commentant comme le feraient deux connaisseurs de bon vin autour d'un tonneau de vin de qualité :

- Ouah, j'avoue que je suis admiratif ! Tu fais un peu de tout à ce que je vois ! Bon là j'ai pas tout mon stock, la plupart sont rangés ailleurs, mais comme tu vois, j'ai de l'utilitaire avec quelques créations personnelles, ainsi que quelques projets... j'ai la potion aveuglante, la potion lacrymogène, la potion explosive... un peu de tout ! Et aussi des potions de soins, bien entendu, et la potion d'invisibilité, un classique. Et sinon, tu as une spé...

Ne jamais lancer Alan sur le sujet des potions si vous désirez une discussion courte, c'est impossible tant il est passionné et connaisseur dans le domaine ! Et il fallait s'accrocher ou s'y connaître un minimum une fois qu'il était lancé ! Néanmoins, autant le sujet le passionnait qu'il se reprit, en ayant l'impression de percevoir du bruit lointain dans le couloirs proche de la morgue, se reprenant :

- Heu... j'oubliais qu'on est dans le pétrin... bon... tu as une idée pour la suite ? On est fichés, donc faudrait qu'on puisse filer sans faire prendre... tu as du polynectar sur toi ? Moi je n'en ai plus.. j'ai oublié ça chez moi... tu as une meilleure idée ?

(HJ MP si besoin édition I love you HJ)
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyMar 18 Sep - 3:07:19

Un Serpentard dans l’âme, c’est moi qui vous le dis. Et je suis certaine que même sa joueuse en est consciente. Il suffit de voir à quel point elle prend un malin plaisir à torturer son malheureux perso, à s’en réjouir. L’appartenance d’Alan au blason Vert et Argent se ressent même dans ses dialogues, à en juger par la couleur de ceux-ci, et c’est cela qui poussa Mégane (à grands renforts de coups de pied aux fesses de la part de sa joueuse) à lui offrir, que dis-je, à lui faire l’illustre honneur d’être comparé à un sorcier issus d’une noble maison. La sienne Cool Mais trêve de Flood. Le Flood c’est le mal.

Les provocations, les questions indiscrètes, l’enfouissement forcé de son humble personne dans ce tuyau répugnant, la poussière, l’odeur de chien mouillé… Tout cela, Mégane avait consentit à le mettre de côté -à portée de main ceci dit, sait-on jamais- au profit d’un réel début de complicité entre les deux protagonistes, aussi incompatibles ceux-ci puissent-ils paraître. Aussi, lorsqu’Alan s’émerveilla -comme elle s’en était doutée, comment résister à tant de beauté « potionique » ?- du spectacle que lui offrait la demoiselle, cette dernière ne put retenir un large sourire, franc et sincère, teinté d’une fierté mesurée (si, si, elle en est capable).


« Et encore mon pote, ça, ça n’est qu’un échantillon. Ici t’as tout ce qui est défensif, elles-mêmes divisées en trois catégories, de la plus sympa à la moins sympa donc la fumigène, l’aveuglante et, j’l’aime bien celle là, la potion phobique. Là t’as l’offensive : explosion toute simple, explosion à furoncles, explosion de torpeur. Là t’as les leurres, là le soin, ici les poisons, dont la mort vivante, un classique, la spéciale interrogatoires avec le Veritaserum et là… »

Elle donna un petit coup de baguette sur l’une de ses poches, et un épais brouillard s’en échappa avant de disparaître instantanément. Là, très précautionneusement, elle indiqua une petite fiole noire.

« Celle là, elle a un triple sortilège de protection que moi seule peux lever. D’ailleurs, la fiole ne peut se briser qu’après une pression bien particulière de mes doigts -et uniquement les miens. C’est mon grand cru à moi, enfin, parmi ceux qui sont transportables, ma réserve personnelle renferme des millésimes d’exception. Ce sont les potions explosives les moins sympas de ma collection portative. Très, très utiles lors de la grande bataille… Si je te dis vapeurs gastriques de salamandre, tu penses à quoi… ? »

De l’acide. Toute la difficulté de la potion était de parvenir à conserver l’état gazeux des vapeurs gastriques, et de les incorporer à la solution liquide de la potion explosive. Un coup de maître que Mégane avait apprit à maîtriser quelques années auparavant, et qui pourtant n’était pas à la portée de n’importe quel sorcier. Ces potions avaient fait des ravages lors de la grande bataille. Des explosions crachant dans un périmètre de quatre mètres de diamètre environ (4m025 pour être précise) un épais nuage acide qui faisait fondre la peau des malheureux se trouvant prisonniers de ses effluves. A manier avec grande précaution, et à ne surtout pas lancer n’importe comment. Oui, elle aime faire dans la dentelle.

Mégane rangea précautionneusement ses mini-bombes dans la poche interne de sa cape et réactiva les boucliers protecteurs. Inutile de préciser qu’afin de protéger toute fuite éventuelle, la totalité du vêtement était marqué d’un sortilège d’extension indétectable personnalisé, rendant le tissu aussi souple et léger que s’il avait été vide de tout objet.

D’un geste légèrement teinté de frénésie, elle plaça ses cheveux derrière ses oreilles afin de se pencher avec bonheur au dessus des trésors que lui dévoilait Alan. Un petit rire marqué par l’excitation s’échappa de sa gorge tant-dis qu’elle approuvait les explications de son compagnon d’infortune qui faisait l’inventaire de sa sacoche.

Décidément, ce garçon était plein de surprises.


« Nan mais, sérieusement… Serpentard t’aurait vraiment convenu… »

Aussi, Mégane ne put-elle s’empêcher de répéter d’une voix qu’elle voulu masculine et robotique, en prenant grand soins d’appliquer un anglais à l’accent parfait, tout en fixant Alan droit dans les yeux :

« Join me to the Dark Side We have cookies ! »

... tel un Dark Vador passé à la javel. Oui parce que Mégane ayant grandit avant ses années à Poudlard dans un univers exclusivement moldu, étant toujours persuadée qu’ajouter une touche moldue à ses conversations flatterait l’égo d’Alan et sa joueuse n’ayant pas pu s’empêcher de remarquer les références à cette saga cultissime qu’elle affectionne énormément, elle avait estimé la réplique bien pensée en cet instant.

Le sourire de la demoiselle se fit carnassier lorsque le sorcier entama sa question au sujet de la spécialité de Mégane. Etait-ce bien utile de le demander… ?


« Arme de destruction massive niarkhéhé » fut sa seule réponse.

Le changement brutal de conversation d’Alan ramena la sorcière à la réalité. Celle-ci observa ce qui se trouvait autour d’elle : des cadavres, des cadavres, ah tiens, et là ? Ah, des cadavres aussi, quelle surprise. Et même quelques cadavres par là. Avec une magnifique indifférence face à ce spectacle morbide, elle analysa la situation.

Jusqu’à présent, elle avait laissé Alan gérer à sa place. Après tout pourquoi se fatiguer alors qu’un autre se chargeait de faire le travail pour vous, je vous le demande ? siflote Elle n’avait tout bonnement pas jugé nécessaire de réellement s’investir dans cette fugue improvisée, la situation n’étant pas suffisamment urgente à son goût pour passer en mode sérieux et activer de ce fait ses compétences réelles. Oui madame, je venge l’honneur de Mégane suite à vos allusions visant la théorique incapacité à gérer les situations d’urgence de mon petit personnage fictif adoré Razz
Quelques blouses de stagiaires prévues pour protéger ces derniers de toute tâche inconvenante durant l’entretient des morts étaient entreposé sur un porte manteau un peu plus loin. Le visage de Mégane s‘éclaira tant-dis qu’elle alla s’en saisir et en jeta une à la figure d’Alan.


« Polynectar, exact. C’est ce qu’il nous faut. Mets ça, on change de tête, on sort. Simple. »

Sur ces mots, elle sorti deux petites fioles de sa réserve personnelle de polynectar, préalablement préparées à base de cheveux de moldus français. Aucun risque de croiser leur double. Mégane en tendit une à Alan, prenant bien soin de vérifier si l’étiquette mentionnait le sexe masculin du modèle, et avala la sienne d’un trait, poussant un nouveau « eeeurk » expressif.

La douleur significative s’immisça dans les os de la jeune fille qui tomba à quatre pattes sur le sol. Elle sentit tout son corps se transformer, ses membres bouger, sa vision changer. Après quelques éprouvantes minutes, la jeune fille fut surprise de s’apercevoir que la moldue à qui elle avait prit des cheveux avait une bien mauvaise vue. D’ailleurs, elle avait sans doute dû se coincer un muscle durant la métamorphose car une douleur aiguë et lancinante lui prenait le bas du dos, ainsi que les articulations : sans doute des courbatures à cause de son petit séjour dans la bouche d’aération. Un craquement sinistre raisonna dans toute la morgue lorsque Mégane entreprit de se redresser, l’obligeant à se courber légèrement en avant, portant une main compatissante à ses reins endoloris.

D’un pas traînant, elle avança non sans difficulté vers un lavabo munit d’un miroir et… poussa un hurlement à réveiller les centaines de cadavres entreposés en ces lieux.

Hurlement immédiatement suivi d’une quinte de toux digne du plus gros cancéreux. Pliée en deux, prise de panique, Mégane manqua de s’étouffer. Ses mains et ses genoux tremblaient tout seuls, tant dis qu’elle réalisait avec horreur l’étendue des dégâts.


« Oh non… oh non, oh non, j’ai confondu ma fiole avec une de celles que Lucius avait préparé quand il était jeune Crying or Very sad Il me les avait données pour moi les décomposer, un bon entraînement qu’il disait ! Et de toute évidence… le moldu à qui il avait prit les cheveux a beaucoup vieillit entre temps… »

Elle se colla une main prise de parkinson sur son front ridé en s’apercevant que même si sa voix restait la même, ses cordes vocales ne supportaient plus une telle activité, et la rendaient donc passablement chevrotante.

Horrifiée, elle se tourna vers son ami, lui dévoilant ainsi sa nouvelle apparence…


Spoiler:

Les bras le long du corps, le désespoir explicitement incrusté dans son regard atteint de cataracte, Papy Mégane poussa un soupir déchirant… avant de lâcher malencontreusement un gros filet de bave qui avait profité d’une ouverture de bouche édentée pour s’échapper, couler en un « bruik » immonde le long de son menton, et s’écraser en un « splouf » tout aussi fidèle au « bruik » précédent aux pieds du vieillard.

Ouuuuh, I’m sexy and I know it! baby banane

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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyMer 19 Sep - 5:16:00

La situation virait de plus en plus à l'absurde pour les deux jeunes gens de la vingtaine bloqués au sein de la prestigieuse institution médicale sorcière de la capitale anglaise, traqués à l'instar des fugitifs ou des voleurs de banques. Mais peu importait sur le moment, comme enfin ils se trouvaient quelques menus points communs questions intérêts, et aussi peu nombreux fussent-ils qu'ils n'en perdaient pas en intérêt, ni en puissance pour rapprocher un peu les deux "ennemis" face à un ennemi commun vers un début de réelle complicité de potionophiles aguerris aimant s'armer comme il se devait et partager la composition de leurs munitions liquides, qu'elles fussent à effet aveuglant, guérisseur, gluant ou encore explosif... et surtout pas du tout conventionnelles ! Sur du hors piste donc, mais bien assumé par les deux partis en présence...

Alan, à Serpentard ? Bien que le choixpeau ait pu hésiter sur le choix définitif de la maison du jeune né-moldu de onze ans lors de la cérémonie de répartition, c'était dans l'ordre plus entre Poufsouffle ou Griffondor. Serdaigle, les capacités mais pas la mentalité adéquate, Serpentard... une nature de sang qui aurait pût jouer contre lui dans son insertions dans le groupe des vipères de ce temps là, pas assez d'ambition et trop d'innocence gentille en sa première année. Bien que, soit, après des rencontres percutantes et explosives avec des symboles ou représentants de la maison du vert et argent - es dire, le basilic et Adler - sa personnalité lumineuse s'était ternie, son zénith s'était noyé dans l'encre d'une désillusion progressive, virant en une bien trop instable éclipse, en un temps d’équinoxe toujours plus hésitant au fur et à mesure des années qui passaient... et d'un coeur toujours trop brisé, toujours réparé en partie, fatigué de battre et pourtant refusant de renoncer... s'il avait une raison de se mettre en mouvement de nouveau. Sans doute sa personnalité de ses trois dernières années à l'école de magie auraient pu le promettre aux rangs des disciples de Salazar, mais son esprit solidaire, trop franc et encore trop gentil et calé sur l'honneur, son manque d'ambition, son désir de discrétion, son caractère humble, auraient joué contre cette nomination. Puis... il était et restait on-ne-peut-plus fier d'avoir été parmi les rangs des blaireaux, et gardait pour toujours ce sentiment bien au chaud dans son coeur :blaireau: Poufffy power for ever ! coupe

« Et encore mon pote, ça, ça n’est qu’un échantillon. Ici t’as tout ce qui est défensif, elles-mêmes divisées en trois catégories, de la plus sympa à la moins sympa donc la fumigène, l’aveuglante et, j’l’aime bien celle là, la potion phobique. Là t’as l’offensive : explosion toute simple, explosion à furoncles, explosion de torpeur. Là t’as les leurres, là le soin, ici les poisons, dont la mort vivante, un classique, la spéciale interrogatoires avec le Veritaserum et là… »

Observant et écoutant avec un intérêt sincère la réserve de potions et les explications de la demoiselle ancienne des verts et argent, l'ex pouffy observa de l'oeil du connaisseur les fioles qu'elle lui présentait. Hum... un arsenal sans doute des plus respectables et des plus impressionnants ! Il restait admiratif, avant de rendre la politesse et de présenter ses plus grandes fiertés et aussi ses outils les plus fréquents d'enquêtes pas très sûres qu'il n'avouerait jamais en dehors de sa meilleure amie quand elle lui tirait les vers par le nez quand il revenait pour la énième fois blessé on ne sait comment. Presque elle y était habituée, la pauvre demoiselle blonde aux yeux bleus...

- Je m'en doute bien, il n'est guère prudent de tout se trimbaler sur soi, et certains produits sont difficilement transportables pour diverses raisons. J'ai plusieurs endroits sécurisés où j'ai mes stocks, mais en gros ici je me garde tout mon nécessaire de soins primaires et... quoi d'autre encore que les soins avancés... la potion d'invisibilité, la potion aveuglante, ah oui je me souviens de celle là, je l'appelle personnellement la "potion-glue" je ne t'en décris pas les effets, je pense que tu vois... voyons... potion hallucinogène, une potion d'amnésie temporaire, la plupart des antidotes, dont celui du philtre d'amour, la potion éclairante, quelques poisons de précaution, la plupart paralysants mais un ou deux de plus méchants en cas de situations critiques, quelques potions explosives sur le principe de réaction thermique. J'ai toujours du véritasérum sur moi aussi, au cas où... ah et mes préférées, mon trio d'or !

Joyeux et plein d'entrain, très enthousiaste sur le moment, il extirpa avec une immense attention trois fioles précises rangées dans un petit endroit à part mais à portée, qu'il présenta l'une après l'autre, la deuxième étant vide temporairement, ce qu'il constata d'un froncement de sourcils et les rangeant ensuite bien à leur place :

- Je suis plus de la dissimulation, mais je n'ai contre les explosifs . Ainsi, mes préférées outre la potion d'invisibilité sont celles-ci : potion de rajeunissement, polynectar... - ah va falloir que j'en reprenne dans mes réserves ! - et potion de vieillissement ! J'aime plus les plans... disons plus subtils et plus prudents. Je repose souvent plus sur les potions que les sortilèges dans les cas vraiment désespérés. Je pars du principe que si on peut renvoyer plus facilement les sortilèges les plus fréquents, les potions sont plus imprévisibles, et n'ont pas cette possibilité d'échec des enchantements. Elles ne font que très rarement faux bond à leur créateur, si ce dernier a bien fait son boulot...

Il rit de bon coeur devant la parodie du plus célèbre des grands méchants de cette saga dont lui et sa joueuse sont des fans éperdus, un sourire toujours présent devant le compliment implicite de l'albinos aux yeux vairons, répondant posément et simplement ces quelques mots :

- Time and events change a man... je n'étais pas vraiment ainsi à mon arrivée à Poudlard... j'ai pas mal changé durant ces années fort mouvementées ! Tu ne m'aurais pas supporté alors je pense Wink But thanks for the compliment !

Puis ils redevinrent un peu plus sérieux à son initiative, et le jeune homme fut heureux cette fois qu'il n'était pas le seul à faire remuer ses méninges pour essayer d'assurer leur survie fuite de l'hôpital sorcier. Alan fit de même, observant de l'autre côté, les sourcils froncés devant l'hécatombe pourrissante des cadavres soigneusement entreposés en ce local. Si c'était cela chez les sorciers, alors il n'imaginait même pas la pestilence terrifiante de leurs consoeurs moldues ! Il ne vit rien de bien intéressant qui puisse les aider de quelque façon que ce soit, et s'apprêtait à l'indiquer à sa collègue d'infortune et amie en puissance quand une cible mouvante se lança sur lui. Avec des réflexes pouvant surprendre, il l'attrapa brutalement, avant de se rendre compte que ce n'était que des blouses de stagiaire, ce que confirma l'ancienne vipérine :

« Polynectar, exact. C’est ce qu’il nous faut. Mets ça, on change de tête, on sort. Simple. »

Il réfléchit un moment à ce plan, enfilant la blouse de manière distraite. Hum... simple, mais efficace en apparence. S'ils jouaient bien leurs rôles, ils pourraient ainsi espérer filer à l'anglaise sans se faire plus remarquer. Ouuuuff Mégane commençait à prendre des méthodes plus raisonnables, moins voyantes, son coeur ne s'en sentirait que mieux ! Mais il se rappela alors de la prescription dont il avait besoin pour sa jambe, pour prendre les remèdes nécessaires - ou les préparer si besoin - il devrait en toucher un mot à sa complice. Pourvu que tout se passe comme prévu... il apprécia la vérification de la jeune femme concernant la fiole qu'elle lui tendait. Merci de la délicatesse de lui laisser actuellement un alias masculin, cela sauverait sa fierté. Résigné en ne trouvant aucune autre solution, il commenta en terminant d'enfiler la blouse, avec une petite pointe d'humour culturelle :


- Fine for me. Après tout il faut faire ou ne pas le faire… Il n’y a pas d’essai. Puisse la Force être avec nous...

Avec un petit sourire d'encouragement, il avala le contenu de la fiole - consciemment cette fois - et fut surpris de son goût particulièrement épicé et de sa couleur d'un rouge pourpre. Puis le jeune homme sentit une douleur dont l'intensité totalement inattendue le prit de court. Se mordant les lèvres pour ne pas hurler, il recula sous le coup à un autre coin de la salle, se recroquevillant sur lui-même, comme si un feu incendiaire le dévorait de l'intérieur, se faufilant en ronflant de flammes ardentes dans ses veines. Y avait forcément un problème, d'habitude cela faisait pas aussi mal crénom de Merlin ! Il sentit comme écrasé par un marteau terrifiant et remodelé par des mains des plus indélicates qu'il puisse être, et ses sens se réduire considérablement à l'instar de ceux d'un humain "normal", puis la douleur le plaqua au sol, contre le marbre froid. Cela lui donnait envie de vomir tout d'un coup, mais il prit sur lui et attendit que les effets immédiats de l'absorption prennent fin. Il sentit ses os s'affiner, se réorganiser pour certains, une sensation vraiment très étrange d'allègement pas agréable du tout, de fragilité même, de compression... avant que tout ne s'arrête, alors qu'il avait fermé les yeux sous la douleur. Sonné sous le coup de la douleur, sans considération que ce soit pour le corps mort à quelques centimètres de la main dont il se servait pour se redresser en prenant appui contre l'une des tables des morts, il se rendit compte qu'il ne voyait vraiment plus rien dans le noir, plus loin de la sphère lumineuse de sa complice d'infortune. Il se sentait... bizarre. Et le plus étrange était qu'il avait la désagréable impression d'avoir déjà vécu cela... il sentit son coeur se serrer en entendant le cri de sa complice, se redressant un peu trop brutalement :

- Hey, Mégane ! Ça va ? Un problème ? Qu'est ce que...

C'est alors qu'il se rétama avec tout l'art qu'il avait en la matière, un obstacle imprévu entravant ses jambes et lui faisant de nouveau connaître le contact froid et dur du marbre. Retenant quelques méchantes insultes entre ses dents, il chercha du bout des doigts le responsable, avant de se rendre compte par le toucher que ce n'était rien de plus que son jean. Oh crap. Cela ne pressentait rien de bon. Comme s'il avait enduré une cure de minceur drastique tout d'un coup, il flottait littéralement dedans ! Tant bien que mal il resserra au maximum sa ceinture - et encore c'était limite, il nageait dedans - il se traîna, tout en ayant la désagréable impression que sa chemise aussi était devenu bien trop grande et avec un poids inhabituel sur le tronc humain. Il manqua de se rétamer une deuxième fois - cette fois c'étaient ses chaussures qui lui donnaient l'impression d'être le petit poucet dans les bottes des sept lieues à peine dérobées au vilain géant carnivore - et parvint à se traîner tant bien que mal en tenant son jean trop grand d'une main qu'il ne pouvait pas voir et de l'autre sa baguette magique illuminant son chemin avec un Lumos se respectant, tandis que la voix de Mégane reprenait :

« Oh non… oh non, oh non, j’ai confondu ma fiole avec une de celles que Lucius avait préparé quand il était jeune Il me les avait données pour moi les décomposer, un bon entraînement qu’il disait ! Et de toute évidence… le moldu à qui il avait prit les cheveux a beaucoup vieillit entre temps… »

Surpris, le - jeune homme ? - plissa des yeux pour essayer de distinguer le problème, ayant finit son périlleux chemin depuis le lieu de son agonie au fer blanc, avant de se figer. Frozen. En voyant les cheveux gris presque blancs de la jeune femme, et une silhouette toute ratatinée comme celle des petits vieux de dos, il resta muet quelques secondes avant de s'approcher d'elle dans l'idée de la réconforter d'une erreur toujours possible bien que regrettable, posant gentiment une main sur l"épaule de la malheureuse, l'invitant d'une voix calme et compréhensive :

- It's okay... dis toi que cela peut arriver à tout le monde, même aux meilleurs et que cela ne dure qu'une heure... je sais ce que ça fait, ce genre de trucs, crois moi sur parole. Allez montre moi les dégâts...

Elle se retourna alors et une lueur paniquée dans ses yeux illumina son regard en voyant le visage ridé comme une pomme ratatinée trop mûre de la jeune femme piégée dans ce corps, les traits creusés et saillants, des joues trop creuses, des yeux d'une couleur sombre indéfinissables mais visiblement atteints de cataracte sérieuse, des paupières rougies, de grandes oreilles et une chevelure très mince et peu présente. Ils restèrent un long moment en silence, comme il compatissait complètement avec "elle"... avant qu'il ne constate l'étrange comportement du vieillard. Perplexe, un fin sourcil délicat vint se hausser sur les traits délicats et raffinés de "son" visage alors qu'il demandait d'une voix plus aiguë et douce que ses timbres habituels :

- What the matter ? Something wrong ? Oh... don't tell me... pale that creepy voice... no... please no ! Not again !

Il venait tout juste de réaliser que la voix émergeant de ses lèvres était un peu trop féminine pour être la sienne, et avec une horreur imprimée sur son visage pâle sur le moment, il tourna vivement son regard pour voir ses mains trop fines. Préoccupé qu'il avait été de l'état de sa complice, il n'avait pas songé à s'occuper de son cas à lui... il allait le regretter. Contournant vivement Mégane sous sa forme papy, il se rua vers le miroir, avant de perdre totalement ses couleurs en lâchant sa baguette magique sous l'effet du choc qui tomba en un bruit soft sur le sol de marbre, murmurant d'une voix presque dépourvue de vie mais emplit de désespoir Peur :

- Oh. My. Gosh....

L'image que lui reflétait le miroir n'était pas celle qu'il avait attendu, même dans ses pires expectatives immédiates - du genre terminer en hippie, en racaille, de travesti, d'hermaphrodite en apparence ou encore en adolescent rebelle - et il murmura, se reculant du miroir avant de tomber à genoux au sol, sous le choc et le désespoir le plus complet, observant ses mains, puis le poids supplémentaire sur sa poitrine, oscillant entre le blanc de neige de la peur et le rouge intense de la honte fardant ses joues alors délicates, en ayant presque les larmes aux yeux d'une nervosité qu'il n'était pas la sienne normalement :

- Why... Why me... Pourquoi ce genre de trucs n'arrivent qu'à moi... tout... tout... tout mais pas cela ! Pas cela ! Pas en... pas en ce truc là ! Pas en une... une groopie ! Qu'est ce qu'elles ont contre moi, pire encore les blondes ? Adler, c'est toi qui demande à Merlin de t'acharner autant sur moi ? Pourquoi ? Je suis déshonoré jusqu'à la fin de mes jours...

Spoiler:

Comme vidé de toute énergie sur le moment, pompé par un désespoir que la seule en connaissance de cause - Lavande, absente sur le moment, et heureusement - pourrait comprendre. Elle seule avait été au courant qu'il avait été - suite à un cadeau empoisonné l'an passé - métamorphosé à l'insu de son plein grès en une autre blonde qui avait pourrit ces deux dernières années son existence, le temps d'une moitié de cours, sous l'identité de l'étudiante américaine en échange Kimberley, "Kim". Même son alias féminin "officieux" dont il ne servait que lorsque le choix ne lui était plus laissé, la flambeuse comtesse anglaise de bas étage, c'était déjà un supplice, une torture, mais alors là... il aurait voulu rester dans sa honte enfermé dans cette morgue le temps que l'effet passe, mais il savait qu'ils manquaient de temps. Désespéré, il repoussa des mèches blondes vers l'arrière et darda des yeux bleus désespérés vers Mégane tout en glissant d'une voix désespérée :

- Qu'est ce qu'on fait ? On ne peut pas attendre, mais on ne peut pas sortir non plus... dans cet état... ils croiront pas que t'es stagiaire... et je... je ne sais pas comment on va sortir. Rien qu'à l'idée des regards des gars... cela me donne encore plus mal au coeur que tous ces cadavres réunis... Lavande va se foutre de moi si elle apprend cela... je parle pas de Tomas... ma dignité est brisée... que faire... qu'est ce qu'on fait maintenant qu'on est dans cet état là ?

(MP si édi I love you )
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyJeu 20 Sep - 0:52:23

[HRP : Un peu court, désolée, mais j'estimais qu'il était inutile de me répéter trop sur leur découverte des potions, et si j'avançais trop, cela aurait été difficile pour toi je pense de tout reprendre sans perdre le fil... Hésite pas si tu veux que j'édite quand même!]

Horreur. Enfer et damnation.
Les genoux de papy Mégane tremblaient dangereusement tant-dis que la sorcière… le vieillard ? Bref, cette chose assimilait brutalement la triste réalité. Elle s’était plantée de flacon lorsqu’elle avait réapprovisionné sa cape. Belle, belle image d’experte des potions qu’elle offrait là ! Aussi se maudit-elle sur douze générations, levant les bras vers le ciel comme pour demander « pourquoiiiiiiiiii ? » à la quelconque divinité résidant là haut. Geste un peu trop optimiste à en juger par le craquement douloureux qui en découla. Un faible « Aaaïe… » s’échappa de la bouche édentée de Mégane.

Courbée en deux, cette dernière accueillit les paroles rassurantes d’Alan par un grognement peu convaincu et passablement courroucé. Damned, comme si les choses n’avaient pas suffisamment dégénéré comme ça, il fallait encore qu’elle se trimbale la carcasse à deux doigts de l’agonie d’un vieux tout décrépit. Cet avant-gout de la vieillesse la poussa presque à s’estimer heureuse d’être sans doute prochainement condamnée. Et c’est d’une voix, au premier sens du terme, d’outre tombe qu’elle répondit :


« Oui. C’est sans commentaire. Pas si grave tu disais hein ? Parle pour toi, toi au moins je t’ai donné le bon flacOUHPINAIZ ! »

Si les yeux de Papy Mégane n’avaient pas été si renfoncés dans leurs orbites, sans doute seraient-ils devenus tout ronds. Un doigt décharné pointa Alan, tant-dis que la personne à qui ce membre appartenait laissa échapper toute la compassion dont elle était capable.

« BOUWAAAAAAAAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAAAAAAAAAAAAA !!! »

… Merci Mégane. Cette dernière riait de bon cœur, ouvrant une large bouche, un rire de vieillard, comme si la voix de la jeune sorcière avait été gravée sur un CD rayé, ses yeux entièrement disparus sous les rides tant dis que Miss Alan constatait avec panique le remarquable bonnet D dont il était à présent l’heureux propriétaire. Et pendant qu’elle se gaussait grassement, la française fit automatiquement le lien entre les différents éléments conduisant à expliquer l’incident. Premièrement, l’explosion aveuglante, qui avait passablement éblouis la jeune fille. Ensuite, le fumigène, dont l’épaisse fumée n’avait pas épargné non plus la sorcière. Puis, la poussière de la bouche d’aération et enfin, la migraine, signe que l’heure de son traitement approchait. Tout un tas d’évènements à la suite, au premier abord bénins, mais qui avaient passablement irrité son œil abîmé. Ajoutez à ça l’obscurité régnante et la faible luminosité apportée par le Lumos, et le malentendu devenait presque évident. Mégane avait confondu les symboles « féminins » et « masculins ».

Elle observa Alan –ou plutôt, Brenda, oui, nommons là ainsi. Elle observa donc Brenda se débattre avec ses vêtements trois fois trop grands, et ne pu retenir un nouveau pouffement de rire. C’était décidément trop drôle, elle aurait vendu jusqu’à sa dignité pour être actuellement en possession d’un appareil photo afin d’immortaliser l’instant, et revendre les clichés à prix d’or. Si un jour elle recroisait Alan, elle ne manquerait pas de lui rappeler cet épisode honteux où elle avait pu avoir tout le loisir d’apprécier le spectacle de Brenda se dandinant vers elle, en caleçon, le jean trois fois trop large tombés aux chevilles. Mégane au moins avait gardé ses vêtements.

… wait. Il y avait comme un truc qui clochait dans cette certitude. Avec une horrible grimace, Papy Mégane baissa les yeux, ouvrit sa cape et constata avec horreur deux jambes maigres, recouvertes de varices et de poils dépasser de sa petite robe. Ses pieds quant à eux débordaient littéralement de ses chaussures à talons, ce qui expliquait soudainement la difficulté qu’elle avait eu à marcher. La mine réjouie de la sorcière s’évanouît aussi vite que si Hagrid lui avait marché sur les orteils. Ce fut seulement à cet instant qu’elle se décida enfin à voler au secours d’Alan.


« Hum, ouais, bon, ok. Je ne vois qu’une solution. »

Sans ajouter autre chose, et sans la moindre pudeur (ce corps n’était pas le sien, pourquoi s’encombrer de gêne après tout ?) la française ôta sa cape, ses chaussures, et entreprit d’enlever sa robe. Entreprit seulement car elle se retrouva vite coincée, les rhumatismes la privant de toute souplesse éventuelle. Poussant un juron bien français, elle se saisit non sans difficulté de sa baguette magique et fit s’envoler le vêtement qu’elle jeta à la figure d’Alan. Puis ce fut au tour du soutien gorge. C’est donc un Papy Mégane en petite culotte, rouge pour être précise, la peau du ventre toute distendue, les cuisses maigres et les épaules frêles, qui faisait à présent face à Brenda.

« Mets mes vêtements. Je n’ai pas le bonheur d’avoir des courbes aussi voluptueuses que les tiennes ma jolie, ça sera donc sans doute assez moulant, mais ça sera plus crédible que ton jean XXL. Et beaucoup plus sexy… »

Puis, en évitant soigneusement de regarder son entre-jambe (elle ne tenait pas à rendre aveugle son dernier œil valide), elle se dirigea à petit pas traînant vers une table vide, préalablement entreposée ici pour accueillir un cadavre.

« Papy Mégane va faire le mort. Et la jolie Brenda va pousser la table. Enfin… si j’arrive à grimper là-dessus… »

Sur ces mots, elle s’appuya de toute ses forces sur son nouveau moyen de transport et accomplit l’exploit… de soulever ses talons de quelques millimètres avant de précipiter sa main sur ses reins endoloris, essoufflée…
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptySam 22 Sep - 6:38:24

(HJ nickel pour moi ^^)

Oh rage, oh désespoir, oh vieillesse malchance ennemie ! Jusqu'où le conduirait sa déveine particulièrement prononcée ? Il avait pourtant pensé, voilà bientôt un an et des poussières, que question humiliation de ce genre il avait atteint le sommet lorsque Adler lui avait fait don d'un cadeau empoisonné sous forme de polynectar bien caché dans une fiole opaque, qui lui avait conféré l'apparence de la demoiselle le temps d'une heure bien humiliante. Comment n'avait-il pas deviné dès le début que cela allait mal tourner ? Pourquoi n'avait-il pas vérifié l'étiquette de la fiole - comme il le faisait d'ordinaire avec une rare méticulosité - avant d'en boire le contenu ? Pourquoi ne s'était-il pas inquiété davantage en voyant la couleur inhabituelle de la potion, qui aurait dû être d'un autre ton si elle avait été pour un alias masculin ? Une seule réponse, bien qu'il la détestât : la panique. Il s'était laissé aller à la panique, et voilà le résultat des courses ! A vouloir aller trop vite, il avait...

« Oui. C’est sans commentaire. Pas si grave tu disais hein ? Parle pour toi, toi au moins je t’ai donné le bon flacOUHPINAIZ ! »

Oups, visiblement cela ne l'avait pas calmée ! Soupirant légèrement - encore inconscient de son propre malheur - il avait reculé sa main et lâché sa prise sur l'épaule du vieillard, avant de hausser légèrement des épaules. Bon d'accord, il n'avait pas forcément mieux réagi quand il avait expliqué ce qu'il s'était passé à Lavande après le cours de Soins Avancés, une fois délivré de la comédie concernant "Kim". A vrai dire, pour la première partie de la réplique de Mégane, il avait sensiblement utilisé les mêmes mots vis à vis de sa meilleure amie mais bon passons Rolling Eyes . Il s'était apprêté à répliquer quelque chose quand il avait aperçu le changement brutal de figure du vieillard et le passage une fois de plus à un français incompréhensible pour lui, le doigt décharné en sa direction, son regard à lui se baissant, et voyant... Embarassed Voulant vérifier qu'il ne délirait pas et pris d'un mauvais pressentiment s'était précipité vers le seul miroir disponible, et...

« BOUWAAAAAAAAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAAAAAAAAAAAAA !!! "

Miroir, miroir oh mon bon beau miroir, dis lui, qui est la plus belle incarne-t-il ? Oh Gosh... pale Les mots lui étaient tombés de la bouche, alors que cramoisi un instant de panique totale, il se recula du miroir, un petit cri "de fille paniquée" lui échappant des lèvres, resserrant sa chemise devenue bien trop grande - presque une chemise de nuit en fait en largeur Razz -pour sa pauvre silhouette d'emprunt non désirée. Furieux sous l'impact de la honte la plus profonde, il darda un regard bleuté particulièrement foudroyant vers la vieille momie ambulante et répliqua d'une voix piquant dans les aiguës à laquelle il ne s'habituerait jamais :

- Oh scrapt... je ne vois pas ce qu'il y a de drôle ! Et toi, tu crois que tu es mieux avec ta voix de vinyle complètement rayé ?

Sentant que s'énerver ne mènerait vers nulle part, la jeune femme inspira profondément pour reprendre un semblant de calme et de self contrôle de la situation, aussi désastreuse qu'elle puisse être, maintenant son jean bien trop grand d'une main fine et de l'autre faisant revenir par informulé sa baguette magique de bois de mimosa et de plume de phénix droit entre ses doigts si fins, si délicats, si... si fragiles ! Il rangea en même temps sa montre à gousset dans son sac, pestant entre ses dents alors que le vieux édenté se gaussait bien d'elle. Come on... get out of it : C'est marrant deux minutes, certes, mais...

Les joues toujours en feu, le garçon devenu fille essaya tant bien que mal de nouer sa chemise trop flottante pour la resserrer un peu, d'aller au maximum des trous autorisés par sa ceinture, mais rien à faire ! Il allait se décider à défaut d'autre idée de prendre le risque de les déformer pour toujours en usant de la magie pour les réajuster - mince quoi, son jean préféré ! - mais Mégane cessa soudainement de rire, ce qui le surprit quelque peu. Un peu grognon à cause de la situation, il redressa la tête et reporta son regard vers elle d'une voix légèrement tendue, puis sérieuse et enfin totalement hilare, virant alors dans le fou rire le plus total :

- Ok, now what ? Qu'est ce qu'il y a encore comme... ah. Ok. Effectivement, là on va avoir un sérieux problème question crédibilité. Désolé, je ne peux me retenir aha ... c'est trop fort là...BWOUHAHAHAHAHAAHAA !!! niarkhéhé On a vraiment pas l'air fins tous les deux là... !

Et le - la - voilà parti(e) dans un fou rire le plus complet, devant se retenir à une table mortuaire pour ne pas s'effondrer au sol sous les convulsions du rire, les yeux presque en pleurs tant l'émotion risible était puissante. Après tout, valait mieux rire de la situation qu'en pleurer, ça aide à mieux la digérer quand on ne peut y échapper aha ! Mais très vite son rire fut étouffé alors que la demoiselle-vieillard se décidait enfin à essayer de trouver une solution de dépannage à cet imprévu de taille :

« Hum, ouais, bon, ok. Je ne vois qu’une solution. »

Perplexe, il se redressa un peu sous son apparence de femme - et plutôt bien fichue comme qui diraient Sean et Manu - avant d'écarquiller les yeux alors que le vieil octogénaire commençait à se défausser de ses vêtements, reculant de quelques pas tout en s'exclamant, détournant par réflexe le regard :

- Ah non, ne me dis pas que... pas question ! N'y penses même pas ! Il n'est pas question que je...

Mais avant qu'elle ne put émettre la moindre opposition supplémentaire, la donc nommée malgré elle Brenda se ramassa sur la figure non seulement une robe de fille - punaise qu'il était heureux qu'il n'y ait personne de ses connaissances pour être témoin de la scène, pis encore Lavande ou Tomas, et qu'il n'y ait rien pour mémoriser le moment de honte suprême - mais aussi, attention, un sous-vêtement de fille, précisément le soutien-gorge. Comme cela, sans cérémonie... Suspect heu... Embarassed aaaaaaargh ! Comme selon les histoires les vampires face à un crucifix d'argent, il reculait, essayait de se débarrasser de ces... ces... ces choses de filles ! Mince quoi, et sa dignité dans tout cela ? Heu... vu comment elle a déjà été malmenée, bon... Mais quand même quoi ! Il avait sa fiert.... bon. Allons, ce n'était pas la mort non plus. Il avait déjà endossé des rôles féminins au théâtre moldu - si si ! - ou pour ses enquêtes, ou encore par malchance comme aujourd'hui. Mais quand même...

« Mets mes vêtements. Je n’ai pas le bonheur d’avoir des courbes aussi voluptueuses que les tiennes ma jolie, ça sera donc sans doute assez moulant, mais ça sera plus crédible que ton jean XXL. Et beaucoup plus sexy… »

That's so... so... Mad ! Il aurait voulu répliquer avec fureur mais se trouva à court de mots quand il repensa à leur situation actuelle. Crap. Il gronda de mécontentement - mais cela avait une tonalité totalement ridicule avec sa voix de fille - à l'écoute de l'expression moqueuse "ma jolie" et les insinuations sur les courbes et les mensurations généreuses de son apparence totalement non désirée. Qu'est ce qui était le moins pire entre se faire choper par les médicomages en furie, risquer de se faire "droguer" par de forts calmants et une méthode tout sauf douce, ou bien endurer le ridicule de cette mascarade en tant que fille, improviser totalement et tenter une sortie bien audacieuse de l'hôpital sorcier ? Hmm... let's see mxm ... difficile... mais pas le temps de faire le difficile. Bon, on va éviter alors la douleur supplémentaire, mieux vaut la honte toute seule comme plat principal ! Même si ça lui plaisait pas cette histoire... en plus avec des vêtements moulants, super, il ne demandait que cela, de supporter les regards appuyés ou tarés des gars... wonderful... peu importe comment, il s'arrangerait pour que nul autre, sans son autorisation au préalable, n'entende parler de cette histoire de folie... après tout, il avait un bon argument lui aussi !

S'il était difficile à Mégane de se déplacer, pour lui il était difficile de se revêtir sans regarder le corps qu'il avait emprunter. D'ordinaire, il se débrouillait pour ne pas avoir à regarder et tout faire par magie, lentement mais sûrement. Puis d'ordinaire, son alias n'était pas non plus digne d'un top model anglais, pas à ce point là ! Crap... détournant le regard, il parvint néanmoins à réaliser cette difficile tâche - sans pouvoir malheureusement éviter de regarder à certaines étapes délicates de l'habillage, le rouge fardant ses joues - et ajusta le tout, avant de regarder d'un oeil circonspect les chaussures à talons. Les enfilant sans grande envie, avec plus d'adresse que celle à laquelle on aurait pu s'attendre d'un garçon à qui un "gender skipping" arriverait pour la première fois, il commenta avec un léger soupir dans sa voix radoucie malgré lui :


- Oh super... I was missing those things... honnêtement, je vois pas comment vous parvenez à marcher avec ces engins de torture miniaturisés sans vous tordre une cheville tous les dix pas ! C'est un grand mystère...

Il s'habituait petit à petit à son nouveau corps, encore assez mal à l'aise quand même, et se risqua à faire quelques pas dans la morgue pour dompter les créatures sauvages de cuir et de talons qu'il avait aux pieds. Se souvenant de la technique pour ne pas se fouler une cheville, il parvint à se rappeler d'appuyer plus sur le talon que l'avant de la chaussure et stabilisa un minimum d'équilibre. Il s"était entraîné, depuis son malheur de première année. Il ne ressentit aucune gêne à l'idée d'observer le vieillard dans le plus simple appareil ou presque - après tout, s'il voulait être médicomage plus tard, fallait bien qu'il s'y habitue - et voyant les difficultés de la momie humaine ambulante, il s'approcha à petits pas d'elle, comme elle expliquait de sa voix difficile et sèche :

« Papy Mégane va faire le mort. Et la jolie Brenda va pousser la table. Enfin… si j’arrive à grimper là-dessus… »

S'il ne put retenir un léger sourire amusé devant l'expression de "Papy Mégane", ce dernier se mut en grimace quand il entendit son nom d'emprunt. Brenda;... c'est moche et c'est pédant en plus ! Brenda ! A ses yeux, nom typique pour les femmes... disons légères comme dans les séries américaines à deux mornilles et six noises ! Pour l'aider, il voulut la soulever, et fut surpris de la difficulté et du poids inattendu, avant de se souvenir qu'il avait un corps de fille à l'heure actuelle. Précisément, un de "femmelette..." grrr Mad ! Mais il s'entêta et au bout de quelques minutes d'efforts parvint à l'aider à se soulever pour s'allonger sur la table mortuaire disponible, longue blouse blanche sur les épaules ne cachant hélas pas totalement... disons les avantages de la silhouette d'emprunt. Craaaap Embarassed ! Il objecta néanmoins tout en se postant derrière la table mobile :

- Tu sauras tenir ta respiration assez longtemps sous le drap ? Et puis t'es gentille, mais si tu joues le cadavre, je leur dis quoi, que je t'emmène prendre l'air frais ? Ridicule ! A moins que... ah j'ai peut-être une idée. En espérant que la chance soit avec nous sur ce coup là... fais moi confiance, ok ? Pas un bruit, on a une heure devant nous. Let's go !

Sans lui laisser plus le temps de répondre, la jeune femme blonde recouvrit sans cérémonie du drap blanc le visage du cadavre, inspira profondément avant de s'avancer vers la porte, quand soudain...

Un jet de lumière imprévu l'aveugla un moment tandis que la porte s'ouvrait devant lui, avant qu'une voix bien masculine de la quarantaine bien tassée ne se fasse entendre, accompagnée de deux autres personnes, lui demandant d'un ce qu'elle fichait ici, et de deux si elle n'avait pas vu deux fuyards, un jeune homme brun et une jeune femme albinos. Totalement à fond dans son rôle, il prit un joli sourire innocent et répondit d'une voix doucereuse et faussement sage, conscient de son apparence :


- Oh heu... et bien je suis stagiaire, c'est mon premier jour ici, alors je comprends que l'on ne me connaisse pas encore dans le service. Des fugitifs ? Non, je suis seule ici... une albinos, je m'en serais souvenue si je l'avais vu, après tout c'est pas fréquent hein ?Je suis Brenda, Brenda Darsy, enchantée ! Oui, en dernière année à l'UMA, c'est cela, en section médicomagie ! Oui, bien entendu que je connais le professeur Vawdrey, qui ne le connaît pas dans l'université ! Il est si... charmant ! Il est bien à la hauteur de sa réputation de séducteur ! J'avoue qu'il ne me laisse pas indifférente, mais bon, c'est un professeur quoi, cela ferait un peu mauvais genre ! Et...

Il aurait cru que jamais ils ne la lâcherait. Le nom venait de celui des correspondants et amis américains de son père, il les remercia en silence. Assurant bien sa nouvelle identité, il joua fort bien la bécasse de service de stagiaire un peu aguicheuse derrière ses airs d'ange pour essayer de se débarrasser d'eux, justifiant la sortie du cadavre pour une redirection vers le crématorium et fit mine de s'arrêter, jouant sur celle qui vient de se souvenir d'un truc important, un air vraiment désolé au visage alors qu'elle leur lançait Yeux :

- Oh attendez, messieurs ! Je suis désolée, j'avais oublié... j'ai cru entendre du bruit qui allait vers ce couloir là. Je n'ai pas prévenu... je pensais que j'avais rêvé, mais je m'en souviens maintenant ! Oh de rien, c'est un plaisir d'aider ! Bon courage ! Oui oui, je préviendrais si je les vois, merci !

Des fois, avoir un joli minois, ça rend plus convaincant pour se faire excuser des gens. Mais ce fut quand même pour lui la même épreuve ou presque que la Grande Bataille pour garder son rôle et son calme, même quand il se faisait draguer - vous avez bien entendu, j'ai dis draguer - par des jeunes de son véritable âge, des trentenaires voire même des vieux. Tiens, y en a même un qui a fait fort, le sale... ! En regardant sans la moindre retenue ses formes, la dévorant du regard. Il allait lui dire quelque chose qui l'aurait agacé quand Alan - Brenda pardon - se fit un plaisir malsain de lui marcher sur le pied avec ses talons "sans faire exprès" avec sa tête d'ange plus convaincante. Non mais oh, et la politesse dans tout cela ! Monde de brutes ! Mais il n'y avait pas que les tentatives de drague qu'il déclinait de son mieux - dire qu'on a un petit ami qui fait du quidditch comme gardien, curieusement ça dissuade pas mal niarkhéhé - il y avait aussi les paroles mesquines et jalouses des membres de la gente féminine. Et à cet instant, il pu en effet dire qu'il comprenait la frustration de Lavande quand elle lui avait dit que souvent les gens s'intéressent plus à l'apparence qu'à l'intérieur. Quand les bécasses s'en allèrent, Al' fut sacrément soulagé, et pénétra à l'intérieur de l'ascenseur, prêt à respirer un grand coup avant de se tendre en voyant qui était l'autre occupante de l'engin : la... la harpie du service ! Sauve qui peuuuuuut ! D'ailleurs la grosse vache humaine au petit cercle rouge sur le cou la regarda avec dédain, avant de lui demander si elle était stagiaire. Oui. Premier jour ? Oui. Quelle année d'étude ? Cinquième. Comme un interrogatoire de police, elle semblait sceptique, alors que jusque là aucune faute n'avait été commise dans son jeu. Il répondait tout naturellement, improvisant avec aisance alors que, coicidence, ils allaient au même étage :

- Oui j'ai entendu parler des fugitifs ! Je ne les ai pas vus... mais ils sont fous en tout cas ! Jouer les délinquants dans un hôpital aussi sérieux, honnêtement ! C'est d'une gaminerie !

"De toute manière, ils ne pourront pas partir sans avoir certains documents, une prescription et un certificat médical. Or je les ai avec moi, donc ils seront coincés tôt ou tard, une affaire de quelques minutes, Brenda. Les joies du métiers en quelque sorte... je vous rassure, on n'a pas que des cas comme cela..."

Alan écoutait d'une oreille discrète. C'était l'occasion ou jamais de lui subtiliser les papiers. Mais comment faire sans se faire remarquer, et brûler donc ? Pourtant ils ne pouvaient effectivement partir sans. Ne les perdant pas de vue d'un coup d'oeil discret de temps à autres, il vit avec inquiétude les étages défiler. Il fallait faire quelque chose, et vite ! Il resserra sa main sur la barre de direction de la table mortuaire, la faisant très légèrement bouger. Il aurait besoin d'un coup de main et d'une idée géniale, vite... tout seul, ce serait chaud...

(HJ MP si éd, comme d'hab' I love you HJ)
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyMar 25 Sep - 23:32:33

- Désolé, je ne peux me retenir... c'est trop fort là...BWOUHAHAHAHAHAAHAA !!!

« … Ouais c’est ça, marre toi et étouffe toi avec tes moqueries, vile personnage ! »

Elle ne faisait pas la fière. Non, loin de là. Son esprit salua de la main la dignité de Mégane qui venait de s’envoler afin de rejoindre quelque par là haut celle d’Alan. Cet épisode serait définitivement à rayer de sa mémoire, et de celle du sorcier par la même occasion afin d’annihiler tout risque potentiel de « ah au fait, j’vous ai pas raconté ? Figurez-vous que Miss Decircée bla bla bla ». Oh, elle savait qu’Alan en aurait été tout à fait capable. Son côté Serpentard ne pourrait résister à la tentation… puisqu’elle-même comptait bien remettre la métamorphose de l’ex Poufsouffle sur le tapis dès que l’occasion se présenterait. Enfin, elle l’aurait fait si la situation n’avait pas fournit à Alan un moyen de riposte. Et une riposte douloureuse. Il faudrait se la jouer fine sur ce coup là Cortex…

Mais trêve de lamentations. Il fallait faire vite. Aussi Mégane accueillit-elle les plaintes et les protestations d’Alan par une ignorance princière, continuant son effeuillage avec plus ou moins d’assurance, oui car même dans la peau d’un papy de 95 ans avec du poil aux jambes, Mégane conserve tout son charisme et sa grandeur naturelle. La Mégane ne connaît point la honte. Son élégance est juste ambivalente. Nuance. Une ambivalence qui était toujours d’actualité, bien que malmenée, lorsque Mégane senti deux bras fins la saisir par la taille… ou plutôt le col du fémur afin de la hisser sur la table. Non sans difficultés, ce qui ne manqua pas de piquer la sorcière au vif.


« Ca a assez de force pour supporter un 90D mais alors quand il s’agit de se rendre utile tout de suite y’a plus personne ! Hey, doucement avec le…Aïeuh, ma rotule ! Pas si vite, pas si… ARF ! »

Avec un BANG sonore, Papy Mégane atterrit brutalement sur la table glacée. Bon sang ce que la vieillesse était douloureuse. Les Moldus n’avaient décidément pas de chance. 95 ans seulement, et déjà rongés par les varices, la cataracte, les rhumatismes, l’arthrose, l’incontinence… Oui enfin non, ce dernier élément ne s’était, Merlin merci, pas encore manifesté et nous prierons tous, oui tous, toi aussi, vile joueuse d’Alan, pour que cela ne se produise pas. Jamais. D’un regard à mi chemin entre le courroux et la franche inquiétude, Mégane lâcha avec mauvaise humeur :

« Jamais… Jamais je ne veux avoir affaire à toi si un jour par malheur je me retrouve à Sainte Mangouste après que tu y aies trouvé du travail. Et si un jour c’est à toi de t’occuper de mon divin cadavre, j’ose espérer que tu t’y prendras avec plus de cérémonie… euh… je rêve ou tu viens de me mater, là ? »

Si Alan n’éprouvait aucune gêne à regarder le corps d’autrui de part sa vocation, Mégane quant à elle portait un point de vue bien moins professionnel sur le sujet. C’est donc avec une pudeur instinctive qu’elle se couvrit le haut du torse avec ses bras décharnés, comme pour masquer une poitrine inexistante (enfin, pas tout à fait, les pectoraux de Papy Mégane avaient souffert avec l’âge…). Sans quitter Alan des yeux, dans lesquels on pouvait lire « Je t’ai à l’œil… », Mégane recouvrit son visage du drap blanc et offrit un silence des plus… mortel en guise de réponse aux questions de son compagnon. Faire le mort, c’était dans ses compétences ! Elle avait travaillé cette faculté des années durant, dans divers endroits, bien que curieusement le plus propice se trouvait être les cours d’Histoire de la Magie ou les lendemains de beuverie.

Etant donné que faire le mort, par définition, interdit tout mouvement éventuel, il me sera difficile de décrire mieux que mon ami ci-dessus les évènements suivants. Aussi je vous invite, avec précaution tout de même, à vous plonger quelques instants dans les chaotiques pensées de Mégane afin de profiter de son point de vue sur l’expérience…


* Ouh pinaiz c’que c’est froid… et bon sang, même le lit à la caserne des Simulacres était plus confortable que ça. En plus c’est… oh c’pas vrai, c’est qui qui débarque ? Hein ? Des fugitifs ? Un brun et une albinos ? Bah voyons, genre y’a que ça qui me qualifie, albinos ! Je m’offusque, ma personne ne se résume pas à ce banal détail capillaire, ils auraient au moins pu ajouter « grande », « digne » ou encore « élégante » ! C’est quoi ce ton minaudant ? Eh Brenda, tu passes la seconde, c’est finit le plan drague ? Voilà, bon, c’est parti... Ouhla, doucement dans les virages, s’il te plaît. Bhuuuuu c’que c’est froiiiiid… Quelle idée j’ai eu de venir aujourd’hui non mais franchement.

Ooooh non mais j’vous jure, c’quoi cette méthode de drague à deux Mornilles garçon ? Plus ringard tu meures… Jolie robe ? Ah, celui là j’l’aime bien ! Hein ? Hey, Alan, nan, l’envoies pas chier, garde le celui-là, il a bon goût, en plus sa voix est sexy, nan, stop, naaaaan monsieur revieeeeeeeens… trop tard.

J’ai faim. Je me demande si Magisucre sera encore ouvert en sortant. J’ai bien envie d’une bonne tarte au sucracide. Oh ou alors ces merveilleux petits biscuits moldus, tout ronds, noirs avec du blanc au milieu, comment ça s’appelle déjà ? Auréole? Noméoh ? Oréo ! D’ailleurs en parlant de ça il se fait quelle heure là ? Y’en a pas un qui va lui demander l’heure pour faire genre « mademoiselle t’es trop charmante » ? A défaut d’être doués dans l’art de la séduction, pourraient au moins se rendre utiles…

Mais dites donc, c’est qu’il gère comme un chef notre ami Alan ! Mmmhm… ça cache quelque chose ça. Il est trop à l’aise dans mes pompes. Il aurait des tendances théières que ça ne m’étonnerait paAAAAÏEUH mon coccyx ! Alan fais gaffe quand tu roules sur les pas de portes, nom d’un boursouf épilé ! On est où là ? Ouh ça fait des guilis au ventre, on doit être dans un ascenseur… J’aime pas les ascenseurs. Ca me donne le mal de mer. Uuuh… j’crois que j’vais vomir…*


Toujours allongé sur son lit mortuaire, Papy Mégane devenait de plus en plus pâle sous la couverture qui le cachait de la vue des autres passagers de l’engin de malheur. Autres passagers ? Oui car à ce même instant, une voix désagréablement familière sonna aux oreilles du mort vivant qui dû user de toute sa concentration pour ne pas pousser un juron bien fleurit.

"De toute manière, ils ne pourront pas partir sans avoir certains documents, une prescription et un certificat médical. Or je les ai avec moi, donc ils seront coincés tôt ou tard, une affaire de quelques minutes, Brenda. Les joies du métier en quelque sorte... je vous rassure, on n'a pas que des cas comme cela..."

L’effet fut immédiat. Les yeux de Mégane s’ouvrirent d’un coup d’un seul sous le drap blanc. La sorcière passa en mode automatique : son certificat était là, juste à portée. Il le lui fallait, c’était vital. Les instincts primaires de la française, qui oublia sur l’instant qu’elle s’était glissée dans la peau d’un cadavre, prirent le contrôle de celle-ci et la firent donc se redresser d’un coup, les bras tendus vers la grosse Médicomage, une expression démentielle déformant les traits du vieillard édenté.

« GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH A MOIIIIIIIIIIII !!! »s’écria-t-elle d’une voix d’outre tombe en s’agrippant à la robe de la grosse sorcière.

Cette dernière poussa alors un début de hurlement déchirant qui fit rapidement demi-tour afin de retourner se loger dans sa gorge au moment où ses yeux tournèrent dans leurs orbites pour entraîner ses jambes grassouillettes à céder sous le choc.

Sans le moindre scrupule, Papy Mégane se servit du corps inanimé de la sorcière comme d’un marchepied pour descendre de sa table, prit grand soin de lui écraser les doigts au passage avant d’arracher à sa poche les précieux documents qu’elle brandit fièrement en l’air, tel Arthur ayant arraché Excalibur de son socle de granit, la flamme de la victoire brûlant dans ses petits yeux humides.


« AHA ! Mon précieeeeeeeux… Hum, bon, faut s’occuper d’elle maintenant. Je lui couperais bien la langue mais j’imagine que le sortilège Oubliette serait plus approprié, puis tu serais pas d’accord t’façon. Tu t’en occupes pendant que je remets ma cape ? Bah oui tu t’imagines bien qu’ils ne vont pas te laisser sortir à l’extérieur avec un cadavre non plus… donc à partir de maintenant, t’es ma petite fille. »

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent quelques secondes plus tard, et Papy Mégane sortit d’un pas traînant, tenant le bras de sa chère Brenda…

« Hihihi… la petite fifille à son Papy… »
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyVen 28 Sep - 21:44:02

(HJ un peu court, désolé, je voulais éviter les redites Razz )

« … Ouais c’est ça, marre toi et étouffe toi avec tes moqueries, vile personnage ! »

Les marmonnements écaillés du vieillard ne firent que redoubler sa sensation enivrante de fou-rire, d'un bon vieux fou rire que l'on a d'ordinaire soit dans les situations "désespérément absurdes" ou lors des farces les plus grotesques qu'il soit. Alan-Brenda ne s'habituait pas bien à ce rire clair qui détonnait tant du sien habituel, mais cela ne l'empêcha pas de tisser un sourire franchement amusé et délicieusement moqueur alors qu'il glissa subtilement :

- Mais je ne fais que te rendre la monnaie de ta pièce, très cher ! Avoue quand même qu'on a l'air franchement idiots dans cette situation...

Il était clair que, si Mégane remettait cette affaire en public sur le tapis, elle ne finirait pas d'entendre parler de lui. C'était un peu comme s'il l'attendait au tournant = au moindre dérapage, à la moindre allusion, que dis-je, transpiration de cette métamorphose honteuse... BAM ! Il aurait sa réplique choc : l'évocation de l'épisode de son point de vue, avec le rappel de l'ancêtre. Alan était plutôt bon à ce petit jeu de ping pong verbal niarkhéhé tête de lard susceptible et rancunière qu'il pouvait se révéler être en certaines situations !

« Ca a assez de force pour supporter un 90D mais alors quand il s’agit de se rendre utile tout de suite y’a plus personne ! Hey, doucement avec le…Aïeuh, ma rotule ! Pas si vite, pas si… ARF ! »

Une grimace déformât ses traits, avant de muer en un nouveau sourire ironique de son cru alors qu'il se fit une joie certaine de faire le - la - maladroite dans ce corps qu'il était très loin de maîtriser. Oh après tout, cela ne lui demandait pas grand effort = il suffisait juste d'exacerber un pan naturel de son être. Il le reprit donc à la taille, et d'un effort qui lui parût surhumain - alors que d'ordinaire il n'avait aucun mal à le faire - il souleva la carcasse ambulante et fut un peu surpris à l'atterrissage de sa maladresse, pas encore habitué au manque certain de force de son apparence féminine temporaire. N'empêche, juste pour la forme, il se fit un devoir de râler comme il se doit avec un ton vraiment digne de la pire des pestes du service :

- Ah les patients de nos jours, je vous jure ! Pas patients pour un sou... pauvre petite chose fragile, pardon si je ne contrôle pas encore bien ce corps ! Y a rien dans les bras dans ce foutu corps...

Ben oui, Al' et râleur, c'est pléonastique ! Surtout en des situations aussi cocasses que celle-ci ! Il reprit son souffle un petit moment - fatigué juste pour soulever un vieillard, imaginez la honte même si c'était un corps de fille ! Sa dignité déjà envolée bien haut devant s'en tordre de douleur ! - tout en repoussant d'un geste de la main agacé les râleries supplémentaires de Papy Mégane :

« Jamais… Jamais je ne veux avoir affaire à toi si un jour par malheur je me retrouve à Sainte Mangouste après que tu y aies trouvé du travail. Et si un jour c’est à toi de t’occuper de mon divin cadavre, j’ose espérer que tu t’y prendras avec plus de cérémonie… euh… je rêve ou tu viens de me mater, là ? »

Et voilà que cela recommençait à geindre... franchement les filles ! Bien les premières à se dresser des films pour n'importe quoi ! Un regard cynique en coin, il la vit draper sa silhouette de presque centenaire entre le drap blanc, comme une vierge effarouchée - enfin un peu momifiée et transsexuelle que la jeune fille de la Grèce Antique, la vierge là, mais passons Rolling Eyes - et contint un tss moqueur avant de commenter tout en boutonnant la veste d'infirmière autant qu'il le pouvait, repoussant ensuite la longue chevelure blonde en arrière de son dos :

- Ben moi j'peux te dire que tu le tiens ton rôle du vieux en fin de vie insupportable ! En tout cas, j'suis sûr que tu préférerais cela plutôt que la harpie, non ? Bon. Puis arrête deux secondes ! Fais pas ta vierge effarouchée, je te rappelle que t'es dans le corps d'un vieillard décrépi. Puis j'suis pas un Sean ni un Vawdrey, calmos la paranoïa déplacée !

Puis bon, c'était pas comme s'il venait tout juste d'endurer une déception amoureuse et qu'il était dépressif et dégoûté au possible de la gente féminine "normale", mais presque siflote Enfin passons une fois de plus. Ils n'avaient pas le temps pour chipoter, et tous deux se remirent bientôt au travail quant à l'exécution de leur plan d'évasion désespéré...

[...]

Je ne vous referais pas le récit du début épique et mouvementé des deux jeunes gens - en témoignent les points de suspensions crochetés na - puisque monsieur a la flemme complète de le refaire, et je partage son point de vue. Reprenons donc dans l'ascenseur... oui un ascenseur, vous m'avez bien entendu.... oh là, doucement, stop les clichés foireux ! Non, il n'y avait pas de beau gosse pour tenir la conversation galante à "Brenda" et le vieux cadavre ne servait pas à tenir la chandelle, mais... la grosse harpie de médicomage. Gosh... Shocked Enemiiiiiii en vuuuuuuuuue ! A l'abordage subtil pour récupérer les sésames... comment cela abordage et subtil ne vont pas ensemble, sont oxymoriques ? Mais... mais... bref !

Bref, Al' derrière le masque de Brenda cherchait désespérément un coup de main de la part de sa partenaire d'infortune... mais il ne vint pas sous la forme à laquelle il s'attendait, très loin de là ! Stunned, il regarda le drap se soulever tout d'un coup et, tel le mort vivant ou le vampire dans les jeux typiques médiévaux ou de "Shoot them all !" , Papy Mégane fondre sur la pauvre médicomages en détresse psychologique. My, my... et après on dit que c'est lui qui manque cruellement de tact, hein Rolling Eyes ? Ah là là...


"Bon sang Lav', j'crois que je viens de trouver pire que moi en la matière..."

Il s'agenouilla auprès de la médicomage choquée et malmenée dans un sursaut de conscience, vérifiant qu'elle était juste inconsciente, respirait et avait le coeur bien actif encore - la conscience de l'aspirant si l'on puis dire - avant de se redresser lentement après ce minutieux contrôle tandis que papy Mégane disait :

« AHA ! Mon précieeeeeeeux… Hum, bon, faut s’occuper d’elle maintenant. Je lui couperais bien la langue mais j’imagine que le sortilège Oubliette serait plus approprié, puis tu serais pas d’accord t’façon. Tu t’en occupes pendant que je remets ma cape ? Bah oui tu t’imagines bien qu’ils ne vont pas te laisser sortir à l’extérieur avec un cadavre non plus… donc à partir de maintenant, t’es ma petite fille. »

Un temps silencieux, un sourcil levé à la circonflexe de perplexité blasée et certaine, il eut une petite hésitation au souvenir de Adler lui ayant fait exactement le même coup. Des scrupules en quelques sortes, surtout quand il savait que l'effet ne durait pas toujours selon les personnes. Néanmoins, il ne put retenir la pensée qu'elle aurait fait un cobaye de choix pour ses recherches sur la création originale d'une potion de régénération mémorielle... il tourna le dos au cadavre ambulant avant de sortir sa baguette magique avec un léger soupir, toisant la doc inconsciente :

- "T'as trop lu du Tolkien toi... quoique t'as bien la tête pour faire le Gollum. Bref. Ecoutez, j'suis désolé, vraiment. Si j'avais pu, je vous aurais épargné cela, mais j'ai pas le choix. Vous comprenez, hein ? C'est ça ou ma collègue vous couperait la langue... Oubliettes !"

Sa baguette grésilla légèrement de quelques étincelles alors qu'il la pointait vers la pauvre inconsciente à l'incantation du sortilège, aisément réussi puisque les sortilèges non offensifs et les enchantements étaient la spécialité de sa baguette magique. Un élan de mauvaise conscience quand même dans un coin de son crâne. C'était pas très gentleman de s'en prendre à quelqu'un d'inerme et d'inconscient, pire encore de laisser une dame étendue dans un vulgaire ascenseur. De son côté, il fit disparaître la blouse d'infirmière - ayant gardé ses vêtements pliés dans sa besace et réduits en volume par magie. Quand les portes s'ouvrirent, Al' prit les devants, une mine faussement paniquée sur le visage tout en déclarant au médicomage qui venait de remarquer la doc' au sol et leur posait des questions comme témoins :

- Oh c'était affreux ! Elle est tombée tout d'un coup ! Elle était si blême, je lui avais demandé si tout allait bien, elle m'a dit que oui, puis pouf ! Deux secondes après, elle s'effondrait ! J'étais si paniquée, je... je ne savais pas quoi faire ! Heureusement que nous étions presque arrivés à l'étage... Papy m'a dit que je devrais pas m'inquiéter, que c'était juste un évanouissement, mais quand même... j'espère que ce n'est rien de grave;.. oui, je la laisse entre vos mains compétentes.... désolée de n'avoir rien su faire...

... il se détestait. C'était sûr. Il se détestait en cet instant, autant sa mauvaise foi voudrait le nier, sa conscience morale et professionnelle le rattrapaient au tournant ! Et ce ton minaudant qui sortait de ses propres lèvres.... raaaaaaah pourvu que cette comédie se termine et vite ! Jouer la fille ne lui plaisait pas du tout ! Supportant tant bien que mal la comédie farcesque qu'ils étaient obligés de suivre pour espérer se tirer, il observa avec légère inquiétude une horloge proche, avant de dire sur ton faussement exaspéré :

- Anc... Papy, arrête de m'appeler comme cela devant les gens ! J'ai plus dix ans ! Allez, dépêchons, sinon tu vas encore tes rhumatismes vont te relancer. Et n'oublie pas de bien prendre tes pilules ce soir, d'accord ?

... pitié, il voulait sortir de ce cauchemar, maintenant qu'ils avaient la sortie en vue. Pitié....
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MessageSujet: Re: Bilan musclé [Terminé]   Bilan musclé [Terminé] EmptyMar 2 Oct - 23:51:40

C’est avec un soupir exaspéré que Mégane écouta son compagnon d’infortune étaler de plates excuses à cette vieille grosse Médicomage qui, de toute évidence, ne capterait pas la moitié de ce qu’il lui racontait étant donné qu’elle était en état de choc. C’était bien là un trait de caractère typiquement Poufsouffle. Ils n’avaient absolument pas l’esprit pratique. Et cette tendance à l’empathie, mon dieu, quel handicap ! Il était tellement plus simple de se fermer à tout sentiment de culpabilité quelconque dans ce genre de situation. D’ailleurs, ce genre de situation n’était pas spécialement propice à la culpabilité. La sorcière a eu peur, elle est tombée dans les vapes, était-ce de la faute de Mégane si elle avait les nerfs si fragiles ? Et lui effacer la mémoire, très honnêtement, en quoi cela consistait-il en un acte réprimandable ? Supprimer quelques minutes de ses souvenirs ne constituait pas une perte en sois. Et ce « sacrifice » si l’on peut appeler ça ainsi était fait pour la juste cause, d’abord. D’autant qu’ils lui rendaient service, jamais elle ne se rappellerait de cet épisode morbide où un cadavre l’avait agressé dans un ascendeur. Ca lui épargnerait les terreurs nocturnes, les crises d’angoisse et la phobie de remonter un jour dans cette machine. Non, définitivement, Mégane ne comprenait véritablement pas pourquoi Alan en faisait toute une histoire. Cet acte aurait du être accueillit comme une bénédiction donnée par le Messie lui-même.

Le Messie en question, oui, je parle bien de Mégane, jeta un regard dédaigneux vers la sorcière dont le visage reflétant remarquablement bien le vide intersidéral démontrait qu’elle était entrée dans cet état second associé aux effets du sortilège Oubliette. Juste avant que les portes ne s’ouvrent sur le rez-de chaussée, Mégane ne put s’empêcher de glisser à Alan, avec toute l’élégance qui lui est propre :


« Quand même… elle est si grosse que son patronus doit être un pudding… »

Puis, comme si rien ne s’était passé, elle tourna son dos vouté et descendit en tremblotant de l’ascenseur tant-dis que des Médicomages se précipitaient vers l’accidentée. Une fois de plus, Papy Mégane observa désespérément la jolie Brenda se confondre en excuses, si bien que la française octogénaire pouvait lire sans peine le mot « je suis coupable, pendez moi » inscrit en lettres lumineuses sur ses dents.

« Bhé oui mon p’tit monsieur, cette gro…. brave femme se portait comme un charme et puis… POUF ! Enfin plutôt, BOUM ! elle s’est effondrée et a bien faillit faire s’effondrer l’ascenseur avec d’ailleurs . Comment ? Qu’est-ce que vous dites ? Je dois faire quoi ? Une décomposition ?! Mais mon brave, je ne suis pas encore mort ! Hein ? Pardon ? Haaaaa, une déposition ! Mais faut parler plus fort savez, c’est que j’suis un peu dur de la feuille de Mandragore, hein ! Bhé je ne vois pas ce qu’on peut ajouter à ça, pourquoi vous avez besoin d’une déposition ? Parce qu’il y a des fûts qui glissent et que vous enquêtez dessus ? Pourquoi vous enquêtez sur de la bière ma fois… Haaaa des FUGITIFS ! Oh, pas la peine de hurler, je ne suis pas sourd ! D’accord mais avant faudrait changer ma couche… Avec l’âge vous savez, le sphincter n’est plus ce qu’il était, héhéhé ! Qu’est-ce qu’il dit ? Hein ? Bah, vous partez déjà ? Vous ne voulez plus de ma décomposition ? »

Les Médicomages, exaspérés, ne semblaient de toute évidence pas disposés à prendre le temps de s’entretenir avec ce bon vieux Papy Mégane qui se délectait intérieurement de les voir tenter tant bien que mal de garder leur calme. L’un d’eux néanmoins ne donnait pas l’impression d’être décidé à lâcher la grappe à Miss Alan, sans doute victime des ravages de son bonnet D. Et comme Mégane avait gardé bien au chaud dans sa mémoire sa rancune quant à l’épisode de la bouche d’aération et, dernièrement, le petit taquet de la pilule, elle se donna une joie de répondre :

« Oh, pourtant tu aimes ça quand je t’appelle ma petite fille, héhéhé, hein qu’elle aime ça ? C’est ma petite gourgandine à moi. Mes pilules ? Oh, Papy a encore deux-trois sortilèges dans sa baguette pour remplacer la petite pilule bleue va, allez maintenant arrête un peu de jacasser c’est bientôt l’heure de mon épisode de l’Inspecteur O’leymin. »

Et sur ces mots, elle adressa un petit clin d’œil au Médicomage avant de donner une bonne tape sur les fesses d’Alan, bien rebondies au passage, et se dirigea vers la sortie.

Le soleil, l’air frais, la délivrance. Mégane offrit un large sourire édenté à Alan.


« Ah bah, ça ravigote ! Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas amusée comme ça! Ho fais pas cette tête, c’était pas si terrible… Bon, ben c’pas tout ça, mais faut qu’j’y aille ! J’ai été ravie de partager autant d’intimité avec toi, non ne me remercie pas, je me sens généreuse aujourd’hui. La prochaine fois, j’te paye un coup à boire. Profite bien de ton joli bonnet, et tu me diras s’ils sont vrais ou pas, je me suis posée la question lorsque j’ai croisé cette demoiselle tard le soir sur un trottoir… Sont trop beaux pour être vrais… »

Avec un petit rire moqueur, Mégane s’éloigna de son pas traînant, le dos vouté. Le lendemain, elle se rendra en personne au Ministère, afin de répondre de ses actes. Car même si l’évasion fut un succès, même si elle avait pu récupérer son ordonnance, la beuglante, elle, l’avait également retrouvée avec succès. On n’échappe pas si facilement à la justice.

Rusée, sans scrupules, mais pas malhonnête pour autant, la française déclarera qu’elle avait été seule responsable des dégâts occasionnés, par accident prétendra-t-elle, et qu’Alan l’avait suivit dans sa fuite uniquement dans le but de l’arrêter, fuite qu’elle avait instinctivement prise sous le coup de la panique. Même si elle n’était pas du genre à avoir des remords, il était hors de question qu’on dise d’elle qu’elle avait laissé un autre payer à sa place. D’autant qu’Alan aurait eu des soucis bien plus grands de part sa vocation à devenir Médicomage. Non, la fierté de Mégane la poussera à assumer seule la responsabilité de cette évasion qu’elle jugeait admirable. Un procès pour dégradation de biens publics et une amande salée, voilà ce qu’elle récoltera. Alan quant à lui, sera épargné.

Mais pour l’heure, elle s’apprêtait à transplaner quand les effets du Polynectar se dissipèrent. C’est seulement à cet instant qu’elle réalisa qu’elle était juste en culotte sous sa cape. Avec un rugissement de rage, elle se retourna pour apercevoir au loin, très loin, Alan, qui possédait son soutien gorge, ses chaussures et sa robe. Le bougre ! Néanmoins, le rugissement de rage muta rapidement en un ricanement sinistrement sadique lorsqu’elle se fit la réflexion que d’ici quelques secondes, Alan récupèrerait lui aussi son apparence et se promènerait de ce fait en robe, sans doute devenue bien trop courte pour lui, et en escarpins. C’est donc avec un large sourire satisfait qu’elle transplana en direction de sa résidence.


[HRP]Encore merci pour ce RP, Miss Brenda ! [/HRP]
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