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 Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00]
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MessageSujet: Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00]   Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00] EmptyMer 22 Aoû - 14:00:34

Dans la quiétude qui régnait dans les cachots ce soir là, seul le bruit de pas que l'on traîne au sol vint perturber le silence. La moue bougonne et le pas lent, Charlotte soupirait à en perdre le souffle. C'est bredouille qu'elle était revenue des cuisines, après une dernière tentative vaine de larcin de friandises.

" Inutile de me regarder comme ça, Serrarien, c'est ta faute si on en est là ! "

Sur son épaule, sa chouette l’asséna de coups de bec dans le cou. L'animal portait décidément bien son nom.

Quelques minutes plus tôt, les assiettes se vidaient dans la Grande Salle. Tous regagnaient leur salle commune, et Charlotte avait été expulsée de son siège afin de suivre les autres. L'enfant avait beau eu se débattre, trépigner, et crier famine, on ne lui avait pas laissé le choix. Elle se retrouvait en tête de rang, et se dirigeait, avec les autres élèves de Serdaigle, vers leur tour. Il lui fallait s'échapper. Et c'est à la vue de son lacet défait qu'elle trouva l'excuse idéale pour s'éloigner du groupe.
Laissée en retrait, l'élève assura aux plus âgés qu'elle suivrait leurs traces dès son lacet refait. Promesse qu'elle ne tint évidemment pas. Dès qu'elle fut hors de vue, l'affamée se dirigea directement jusqu'aux portes de la Grande Salle. Hélas... Les portes ne s'ouvraient plus, et ce malgré tous ses efforts et 'un gros orteil tordu des suites d'un coup de pied mal placé.

La gamine laissa tomber son derrière au sol, la moue boudeuse, quand lui apparu au loin Serrarrien, un bout de parchemin froissé au bout des griffes. De nombreuses fois, ses serres lâchèrent le courrier, qu'elle récupéra, puis refit tomber, puis récupéra... Une véritable catastrophe volante.


" Dans le bec ! Tiens là dans ton bec ! "

L'animal s'exécuta, et parvint finalement jusqu'à elle, pour se poser sur son genou.


" Bah voilà, tu vois bien que je ne te dis pas que des bétises. Tu as réussit à la tenir plus de 10 mètres ! "

Serrarien hulula de plaisir, ce qui eut pour effet de faire tomber une nouvelle fois la lettre au sol. Un regard vers le colis perdu,
puis vers sa maîtresse, et la chouette afficha un regard déçu. Charlotte plaqua sa main sur son front.


" Mais quelle cancre..." elle ramassa sa lettre. " Ce n'est pas l'heure du courrier ! Qu'est-ce qu'on me veut ? "

En dépliant le parchemin, la Serdaigle reconnu l'écriture d'une élève de sa maison. Elle ouvrit des yeux ronds.

Charlotte,

Je t'ai vu filer, et je ne suis pas la seule - Ludivine est en train de te balancer -. Il ne faut pas qu'on te trouve à roder devant la Grande Salle.
File aux cachots, dans les cuisines. Tu t'y caches un temps, et tu t'y goinfres ! Les elfes de maison sont toujours ravis de rendre service.

Ne perds pas de temps ! Ludivine vient de partir avec sa clique !

PS : Ramène moi un petit quelque chose à grignoter ! Tu me le dois bien !

Cerise.


Charlotte releva les yeux vers les escaliers. Des bruits de pas précipités résonnaient plus haut. Elle se leva d'un bond, et fila jusqu'aux escaliers du cachots. Un instant d'hésitation plus tard, ce n'est qu'en entendant la voix stridente de Ludivine qu'elle se hâta de descendre les marches. Ses pas la conduisirent rapidement jusqu'aux portes de la cuisine. Elle tendit l'oreille. Plus un bruit. Elles avaient dû renoncer à la suivre jusqu'ici. Ludivine ne se risquait jamais dans les cachots, de peur de croiser un Serpentard. De vantard à vantarde, les tensions éclataient bien trop souvent, et elle ne remportait jamais la victoire...

La Serdaigle toqua à la porte. Un elfe minuscule vint lui ouvrir, et l'invita cordialement à entrer. Elle fut accueillie comme une habituée. Silencieuse, Serrarrien restait posée sur son épaule. La bête savait pertinemment qu'en sachant se tenir, elle recevrait quelques friandises.


" Mlle Irronbelly ! Entrez ! Entrez donc ! Voilà un moment que vous ne nous aviez pas rendu visite ! Une tarte au citron ? "

Charlotte acquiesça timidement. Chaque visite aux cuisines lui empourprait les joues. Elle n'avait pas pour habitude de se faire servir, et se sentait toujours coupable de venir importuner les elfes de maison. Mais la culpabilité passait toujours bien vite, lorsque les desserts lui étaient apportés. Deux tartes citrons meringuées, et la moitié d'une part de gâteau au chocolat plus tard, Charlotte se sentait somnolente. Et alors qu'elle piochait discrètement dans une coupe de bonbons, elle entendit de l'agitation en fond de salle. Sur son épaule, Serrarien avait disparu.

" Laissez Milouis tranquille ! Milouis n'a plus de grains de sésame ! Noooon !!! Pas les oreiiilles !! "

" SERRARIEN !! "

Charlotte fondit sur son volatile, et l'arracha du crâne du pauvre elfe de maison. Ce dernier se tenait les oreilles en gémissant. L'enfant jeta un regard noir à son oiseau. Ce dernier baissa la tête pour contempler ses griffes. Alors qu'elle se retournait pour se confondre en excuses, une elfe lui prit la main pour la ramener vers la sortie.

" Mme Irronbelly ferait mieux de partir maintenant. "

" Mais, mon fondant au chocolat... "

L'elfe secoua la tête, la remercia de sa visite, et ferma la porte des cuisines derrière elle. Il fallut quelques secondes à Charlotte pour se décider à partir. Elle était bien sûr de ne plus pouvoir leur rendre visite avant que ce facheux incident ne soit oublié. Incident causé, une fois de plus, par son imbécile de chouette. Cette dernière lança un regard triste vers les cuisines, avant de lancer le même regard à Charlotte.

" Inutile de me regarder comme ça, Serrarien, c'est ta faute si on en est là ! "

Nous en étions là. Perdue dans ses pensées, Charlotte marcha un moment droit devant elle et ne réalisa pas tout de suite qu'elle s'était éloignée des escaliers qui la ramènerait au hall. Ce n'est que lorsque sa chouette agita frénétiquement ses ailes qu'elle se rendit compte de l'endroit où elle se trouvait. Autour d'elle, de nombreuses banderoles vertes. Bien plus qu'elle ne pouvait en voir dans la grande salle ! Oui, s'il était bien une chose qui pouvait aggraver le fait de s'être perdue dans les cachots, c'était de s'être perdue chez les Serpentards. Pas que les Serpys l'effrayaient plus que ça - même si... quand même ! - mais l'enfant avait une peur phobique de la couleur verte.

" Ooooh... noooon... "

Elle lança un regard effrayé à son animal, pas franchement rassuré non plus. Lorsque les bannières, comme dans la grande salle, étaient
peu nombreuses et haut perché, il lui avait fallu un temps, mais elle s'y était habituée. Seulement là, pas de doute : elle était cernée !


" On va geeentiment faire demi touuuur... Touuut doucement... "

Soudain, des bruits de pas... Ludivine ! Sans aucun doute ! Charlotte fit volteface et pointa sa baguette vers son agresseur, encore camouflé dans la pénombre du couloir.

" N'avance plus où je tire ! " issue d'une série policière moldue, la menace était sortie toute seule. Appuyée par les hululements mi-affolés mi-convaincus de Serrarien.


[J'ai toujours rêvé de la sortir celle-là ]
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MessageSujet: Re: Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00]   Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00] EmptyMer 22 Aoû - 16:50:54

Il n'était pas rare de voir un Poufsouffle ou deux chatouiller la grosse poire du tableau menant à la cuisine. C'était même plutôt courant de les croiser avec quelques friandises lorsqu'on se baladait dans les cachots. Parmi la population qu'on pouvait croiser dans les sombres sous-sols du château, les plus présents étaient sans aucun doute les Serpentards, qui avaient prit l'habitude, depuis des années, de voir des Jaunes et Noirs sortir en douce des cuisines lorsque la plupart des élèves et professeurs dormaient. Certains des Verts se moquaient d'eux, d'autres les saluaient. Il y en avait même qui demandaient un petit truc à manger, histoire d'arriver jusqu'à leur salle commune le ventre plein et la bouche rempli du goût d'un met succulent. Et cela n'était jamais refusé par les Jaunes, bien trop gentils et joyeux pour cela. Après tout, nous sommes tous dans le même panier, peu importe la couleur de notre uniforme. Même prof, même cours, même château, même repas. Il n'y a que nos ambitions qui changent !

Mais, généralement, les Blaireaux sortaient de leur dortoir bien plus tard que l'heure suivant le repas dans la grande salle commune. Salle où le bruit et l'agitation de la journée s'étaient transformé en léthargie générale. Au coin d'un feu allumé dans l'unique but d'apporter une lumière tamisée à la pièce, quelques uns lisaient, d'autres ronflaient paisiblement. Plus loin, dans les coins sombres, des couples s'embrassaient, se caressaient, s'enlaçaient. Ambrine, qui tentait péniblement de finir un parchemin à rendre pour le lendemain, relevait régulièrement la tête vers ces couples qui exposaient leur amour librement et qui la répugnaient. Berk et trois fois berk, comment les grands pouvaient aimer ça ? Ça devait être lourd d'être toujours l'un sur l'autre, à se bécoter. L'enfant, trop jeune encore pour pouvoir comprendre et entrevoir l'immense pouvoir de l'amour, restait campé sur ses positions. C'était dégoûtant, et puis c'est tout.

Mais un bruit de pas précipité provenant des cachots réussit à lui détourner le regard de cette vision d'horreur, qui entreprit alors de balayer la pièce. Personne n'était sorti, pas encore, il était bien trop tôt. Et les serpentards ne passaient pas devant la porte de la salle commune des Jaunes et Noirs pour rejoindre leur dortoir, ça leur faisait faire un détour. Ou peut-être un première année qui s'était perdu. Dans tous les cas, c'était sa responsabilité de veiller à ce qu'aucun élève ne traîne dans le château à une heure si tardive, même si, comme tous préfets, elle faisait beaucoup d'entorse au règlement. Après tout, c'était une élève aussi, et elle se mettait à la place des autres : elle n'aurait pas aimé se faire réprimander par une petite préfète juste parce qu'elle avait voulu se balader. Aussi, juste par précaution et avec l'intention d'aider au besoin, elle enroula son parchemin, referma son tube d'encre, fit un signe de la main à Rolas, l'autre préfet des Pouffys pour lui indiquait qu'elle sortait, et fila silencieusement.

Avançant dans la faible lueur des torches, l'enfant écoutait attentivement autour d'elle. Pour les avoir parcouru longuement et s'y etre perdue un grand nombre de fois, elle connaissait par cœur chacun des couloirs des cachots. Mais quand il s'agissait de retrouver quelqu'un qui, peut-être, s'y était perdu, c'était une autre paire de manche à balai ! Mais l'enfant avança tranquillement, baguette en main (au cas où elle se ferait attaquer par un rat ou une coccinelle. Si autre chose l'attaquait, il valait mieux pour elle, médiocre sorcière, qu'elle court vite) et regard fixé vers l'obscurité.

Un battement d'aile non loin devant elle lui indiqua qu'elle était dans la bonne direction. Pas bien loin de la salle commune des Verts, une voix apeurée la fit avancer un peu plus vite. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer, plus loin, dans l'ombre ? S'approchant rapidement, l'enfant ne prit pas garde de ne pas faire de bruit. A la lueur d'une torche, tout près d'ici se tenait une jeune fille, en première ou deuxième année peut-être, mais la gamine n'eut pas le temps d'étudier la fugitive plus que cela, vu que celle-ci s'était retourné subitement, menaçante avec sa baguette :


- " N'avance plus où je tire ! "

-  Hein, quoi ?? 

L'enfant resta dubitatif devant cette menace. Que devait-elle faire ? Avancer, reculer, ou rester là, immobile, dans l'obscurité ?

- Euh...

*Mais sert-toi de ta baguette, imbécile !*


Oui, c'était pas bête. C'était même plutôt intelligent, et c'était sans doute pour ça que l'enfant avait préféré lancé des « euh » et des « hein » avant de réfléchir un peu. Baguette en main, elle la leva, profitant de la surprise que lui conférait l'ombre pour jeter son sort :


- Tarantallegra !

C'était la seule formule qui lui était venue à l'esprit assez vite. Une fois que les jambes de sa camarade se mirent à s'agiter en une danse furieuse, l'enfant chuchotta un « lumos » et avança, pointant sa baguette vers la fugitive menaçante. Ambrine tenta d'avoir un ton sec et intimidant, mais sa taille ne laissait en rien présager une fille agressive et sûre d'elle. En effet, en s'avançant, la gamine se rendit compte que la jeune première année de Serdaigle – selon le blason qui tronait sur son uniforme – faisait la même taille qu'elle.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu devrait être dans ta tour !
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MessageSujet: Re: Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00]   Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00] EmptyMer 22 Aoû - 23:20:19

[Mouahahahaha niarkhéhé ]

Baguette brandit, Charlotte plissa les yeux. Dans l'obscurité, la silhouette qui se dessinait devant-elle n'était peut-être pas très nette, mais elle n'était pas très grande non plus. Or, dans son souvenir, Ludivine mesurait bien dans les 1m70. Et puis, tiens... Non. Elle n'avait pas cette voix là non plus. Diantre palsambleu... faisait-elle fausse route ? Pour en être tout à fait sûre, la Serdaigle se risqua à faire un pas en avant, puis deux... Le visage d'Ambrine lui apparu plus clairement : doux, pas l'air vipère pour un sous... Et bien, voilà qui était rassurant !

Enfin... rassurant...


" Excuse moi ! Je t'ai prise pour... "

- Tarantallegra !

" Que...? ...OUAAAAAAAAAHOOOO ! "

Ses jambes s'emballaient et se livraient à une danse endiablée. Amusée à la vue du spectacle, au début, son visage s'empourpra pourtant bien vite, lorsque la cadence s’accéléra. Autour de ses jambes, Serrarien tournoyait, pensant sans doute qu'elle provoquerait une quelconque amélioration de son état. Bien évidemment sans succès.

" Comment on arrête ce machiiiiin ?! "

Elle avait beau eu tout essayer, placer ses paumes sur ses genoux, tenter de croiser les jambes... Rien de ce qu'elle aurait pu faire, et elle le savait pourtant bien, ne pourrait améliorer son état. Relevant la tête du triste show qu'offrait ses gambettes, elle put enfin distinguer nettement la personne qui lui faisait face, grâce sa baguette allumée. Elle l'avait déjà croisé en cours, c'était certain. Une poufsouffle sans doute un peu plus âgée qu'elle, et... de surcroit... Il ne manquait plus que ça. Son regard dérivèrent de son insigne à ses yeux.

" Une préfète ? Aaaaaaaaaaaïe !! "

BAAAAM !

Charly tomba à la renverse. Une préfète ! Flûte ! Et elle qui n'avait absolument pas le droit de se trouver ici à cette heure. Enfin. il y avait plus grave, là tout de suite, car si son corps était étalé immobile sur le sol, ses jambes ne s'étaient pas calmées. Et voici qu'elle courrait en rond à même le sol, étalant la poussière de part et d'autre de la sphère qu'elle dessinait sur les pavés. Plutôt que de répondre à sa question tant qu'à sa présence ici, la gamine se contenta de brailler crier,

" HaAaAa ! MaIs ArRêTe Ce TrUuUuUuUc-EuUuUuUuH ! "

Et pour améliorer la situation, voici que sa chouette s'en prenait désormais à Ambrine, lui assénant des coups de bec sur les doigts, hululant à la mort.

Ça non, elles n'étaient pas sorties de l'auberge...
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MessageSujet: Re: Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00]   Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00] EmptyVen 24 Aoû - 16:11:00

Le spectacle qui s'offrait à elle aurait pu être très comique, la faire se tordre de rire et pleurer à s'en dessécher. Aurait pu, oui. Parce qu'au lieu d'une bonne tranche de déconnade, c'est un pain de culpabilité qu'elle se mangea dans la figure. Pourquoi est-ce qu'elle avait fait ça alors qu'elle ne connaissait même pas sa victime ? Bon, d'accord, la Serdaigle l'avait menacé avec sa baguette, d'accord, elle n'avait rien à faire ici et encore une fois, d'accord, ça avait été un geste de désespoir plutôt qu'un geste fait avec conscience et envie. Mais attaquer une première année, dans un cachot sombre et inquiétant, le soir, par surprise, c'était lâche.

Au début, Ambrine avait regardé l'enfant se tortiller dans tous les sens, sa chouette lui tournant autour, sans vraiment réagir, sa baguette toujours pointée vers la danseuse folle. Son cerveau s'était momentanément arrêté de tourner (sans doute fonctionne-t-elle sous windows), les yeux fixés sur les tentatives désespérée de Charlotte pour arrêter ce massacre, cette honte à l'art si beau, si grandiose qu'était la danse. Elle n'entendait que de loin les phrases prononcée par la victime et ne réagissait à aucune d'entre elles.

Ce n'est que quand la malheureuse tomba à la renverse que l'enfant se réveilla. Enfin, plutôt quand la chouette, qui s'était contenté de tourner autour de sa propriétaire jusque maintenant, décida de s'en prendre à ses doigts.


" HaAaAa ! MaIs ArRêTe Ce TrUuUuUuUc-EuUuUuUuH ! "

Elle aurait bien aimé, si elle n'avait pas lâché sa baguette pour essayer de se débarrasser du diable à plume. Elle gigotait tout autant que Charlotte, toujours à terre, à la différence près qu'Ambrine agitait ses bras, tentant tantôt de se protéger le visage, tantôt de repousser la chouette, voire, si elle le pouvait, dans une tentative désespérée, de l’assommer.

- Aoutch, lâche-moi !! - sanglotait l'enfant, dont les doigts, sous les coups de bec de la bête, étaient parsemés de gouttes de sang chaud – Tu me fais mal !

Le bruit qu'elles faisaient toutes les trois aurait pu réveiller un mort. Et les sombres cachots n'arrangeaient rien : en effet, se répercutant sur les murs de pierres, le bruit était amplifié et porté loin à travers les couloirs. Se laissant tomber assise au sol, juste à côté de sa baguette, l'enfant la récupéra et la pointa vers Charlotte avant de prononcer, ou plutôt crier, entre deux battements de bras, un « finite » qui eu pour effet de calmer lentement les jambes de la Serdy.

- C'est bon, lâche-moi maintenant ! Je m'excuse, je m'excuuuuse !

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MessageSujet: Re: Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00]   Cuisines, Chouette, et Cataclysme [Prio Ambrine][99/00] EmptyMar 23 Oct - 9:52:21

Charlotte s'était redressée en position assise, et tentait tant bien que mal de bloquer ses jambes, ses paumes fermement appuyées sur ses genoux. Mais rien n'y faisait. Ses jambes se la jouaient farandole folle, et elle était spectatrice. En plus de ne plus exercer aucun contrôle sur ses membres, elle n'en n’exerçait aucun non plus sur la situation. Et plus particulièrement sur sa chouette.

" Aoutch, lâche-moi !! Tu me fais mal ! "

Charlotte releva instantanément la tête. Serrarien volait en tournoyant au dessus du crâne d'Ambrine, et redescendait en piquet pour lui asséner de terribles coups de becs. L'enfant aurait été terriblement fière de son acte d’héroïsme, s'il avait été justifié. Ambrine ne l'avait pas attaqué ! Elle avait croisé une silhouette sombre dans le couloir d'un cachot morbide ! Elle avait de quoi la tenir fermement, sa baguette !

L'enfant lâcha ses genoux, lesquels recommencèrent à claquer au rythme fou de ses jambes. Le bruit de ses chaussures sur le sol
se répercutait en écho sur les murs du cachot, se mêlant aux cris de panique et de douleur des deux enfants.


" Serrarien ! Lâche là immédiatement ! "

Alors que la chouette entreprenait de donner quelques coups de becs supplémentaire, les serres bien accrochées autour du bras de sa victime, elle desserra lentement son étreinte et tourna des yeux médusés vers sa propriétaire.
Et bah alors quoi ? Fallait qu'elle la laisse l'achever, la Pouffy ? Elle l'aurait pas, son miam hibou de remerciement ? Bah oui quoi ! Elle venait tout bonnement de lui s-a-u-v-e-r l-a v-i-e ! Nom d'une gargouille ! Sur c'coup là, l'hulotte, l'avait été héroïque !

L'animal ébouriffa ses plumes à la manière d'un chat qui pique sa colère.


" Laisse la tranquille, et viens plutôt m'aider ! "

Serrarien baissa les yeux vers les jambes de Charlotte, et relâcha Ambrine pour voler dans sa direction. Elle avait l'air fier d'une chouette qui, décidément, méritait une médaille pour services rendus à son humaine ! Arrivée près de ses pieds cependant...

" Non ! Ne t'approche pas si près !!! "

VLOUUUUUTCH !

L'animal se prit un bon gros coup de pied dans la poire, et virevolta quelques mètres plus loin. Adieu, ôh rêves de gloire !
Dans le temps qui avait séparé la fin de son agression et le début de celle de Serrarien, Ambrine avait lancé un contre-sort pour libérer Charlotte de ses convulsions. Cette dernière senti ses jambes redevenir progressivement immobiles. A son grand soulagement, elle pu bientôt se relever en douceur.


" Ouuuf... Merci beaucoup ! Tu vas bien ? Et toi, rien de cassé l'emplumée ? "
Un peu plus loin, étalée sur le dos, les ailes en croix, Serrarien hulula faiblement. Charlotte hocha la tête et se tourna vers Ambrine.
" Je suis vraiment désolée. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle prenne ma défense en attaquant qui que ce soit. Elle est plutôt du genre à se cacher derrière une armure lorsque son repas se rebelle, et montre ses terribles crocs de souris... Oh mais tu saignes ! "

L'enfant ramena son sac devant elle, et y chercha des bandages. Avec sa maladresse légendaire, Charlotte ne quittait pas une pièce sans la trousse de secours que son père, moldu de son état, avait lui même toujours trimbalé pour elle. Elle sorti un petite bouteille rouge et en aspergea un morceau de tissu qu'elle approcha des mains d'Ambrine.

" Je suis désolée, ça risque de piquer un peu... "

Mais alors qu'elle entreprenait de soigner la préfète, des bruits de pas se répercutèrent en écho à quelques mètres d'elles. Elle leva immédiatement un regard écarquillé vers Ambrine. Avec tout le raffut qu'elles avaient fait, il n'était pas étonnant qu'un élève, ou pire encore, qu'un professeur, ne s'amène par ici pour comprendre ce qu'il se passait.

" Tu es bien sûr que tout ce boucan venait de cette direction ? "

Charlotte arqua les sourcils.

" McDowell... "

Enry McDowell, Serpentard en 2ème année, était un minuscule garçon brun doté d'une tête de musaraigne. Il était le genre de teigne à martyriser quiconque croisait sa route, et Charlotte en avait fait les frais, au début de l'année. C'était à cause de lui que l'enfant avait pu rencontrer Mme Pomfresh pour la première fois, lorsqu'elle avait succombé à son sortilège de fourrure.

Mais alors que les bruits de pas se rapprochaient, Charlotte pu distinguer un caquètement qui, lui non plus, n'annonçait rien de bon...


" Ouui-oui-oui...OUUUUI NABOT ! Des voix de jeunes cocottes effrayées ! ELEEEEVES PERDUES DANS LES CACHOOOOTS !! "

" Oh non... "

Enry surgit dans le couloir où elle et Ambrine se trouvaient.

" Chut Peeves ! Tu veux alerter Rusard ?? "

Peeves exécuta une cabriole dans les airs, et lança sa canne à 1 mètre de Enry. Ce dernier l'évita de justesse, tandis que Peeves chantait à s'en casser la voix,

" J't'ai dit d'où venait l'vacarme,
Mais nous n'sommes pas frères d'arme !
Rusard j'm'en vais l'chercher
Pour qu'vous vous fassiez LYNCHEEEEER ! "


C'est ce moment que tous deux choisirent pour tourner la tête vers Ambrine et Charlotte, baguettes en mains.

[MP Si convient point ! * Sert le pop corn *]

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