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 Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-
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  • Alan Desoya
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    Alan Desoya
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MessageSujet: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyJeu 19 Avr - 21:33:01

Février 2000. Décidément un mois à marquer dans les annales tant il était remplit en rebondissements, et cela n'était pas pour déplaire à l'ancien pouffsouffle qui essayait ainsi - et y arrivait en plus, le bougre cheers - à oublier la déconvenue vis à vis de Lynn et le retour prudent des deux concernés à une forme encore fragile d'amitié, bien que désormais il ne pouvait plus nier ses sentiments vis à vis de la lionne, même si très probablement ils risquaient de ne jamais être reçus et renvoyés, comme leur correspondance en pâtissait grandement et s'amenuisait de plus en plus, gardant seulement quelques nouvelles rapides et de trop brefs échanges de dessins et de politesses amicales, toujours dans le malaise. Il était donc revenu, comme le montrait l'épisode mémorable avec Hermione dans l'allée des embrumes, à ses habitudes et occupations traditionnelles : les enquêtes dans les endroits à risques, toute bonne énigme méritant recherches policières prononcées, habiles déductions et un peu de justice dans ce monde de brutes et de tyrans en formation ! Là le jeune homme, à une heure très matinale en ce vendredi matin relisait le petit mot qu'il avait reçut la veille, et essayait d'en déduire quelques éléments intéressants au delà du simple mot pour s'échauffer un peu mentalement :

Citation :
M. Desoya,

[b]J'ai du nouveau.
RDV Chaudron Baveur - Vendredi - 9.30PM


Le simple fait déjà qu'ils se vouvoient étant pourtant des confrères étudiants, même si dans des filières différentes montrait bien qu'ils ne restaient en contact que pour des raisons professionnelles concernant un même hobby qu'ils partageaient - et ce en dépit du fait que Alan détestait les verts et argent à cause des mauvais souvenirs qu'il en avait, et que monsieur Malefoy dans le passé n'aimait guère les blaireaux qu'il jugeait comme les bons à rien, et encore moins les nés moldus, c'est dire, et Alan les sangs purs, c'est dire ! - et surtout une affaire assez délicate. A un point tel qu'Al' avait jugé ne plus pouvoir se débrouiller seul pour la résoudre - imaginez la gravité pour qu'il admette avoir besoin d'aide de personnes extérieures siflote - et avait donc l'an passé contacté l'étudiant pour une entrevue, lui soumettre l'affaire et régler les honoraires de l'ancien vert et argent. Du coup, il sortait moins souvent avec ses amis, tant pour ses recherches en biologie que cela, pour avoir un petit boulot de temps à autre chez son père et se faire un peu d'argent de poche. Lavande était tellement amourâchée de Kael - sans critique bien sûr - qu'elle n'avait rien vu, bien que le jeune homme fut surprit qu'elle n'ait déjà pas la puce à l'oreille, sans doute puisqu'elle tyranisait le pauvre Tomas vis à vis de sa relation avec Maureen cachée un moment. D'ailleurs, tant mieux qu'elle ignore encore son propre rôle dans l'affaire, ou il était un homme mort niarkhéhé .

Quoiqu'il en soit, alors qu'il était penché sur son bureau, les premières lueurs du crépuscule pointaient leur bout du nez dans le ciel encore parsemé de jour, le jeune homme en relisant pour la deuxième fois de la journée le mot, put déceler quelques détails de l'écriture : hâtive, donc soit pressée, soit plus probablement "excitée" comme le chien de chasse qui aurait débusqué une proie ou des indices menant à cette dernière - Il pouvait l'avoir lui aussi donc sinon ce serait l'hôpital qui se ficherait de la charité - et les courbes à la plume émeraude étaient bien celles de son correspondant dans la résolution des crimes et des affaires l'affectant non résolues, laissées de côté... Reposant la lettre, il alla se doucher, et prépara ses affaires pour l'entrevue de la soirée, revêtant une veste en jean noire par dessus son polo noir aux armes de sa filière à l'université de magie avancée, et enfila un sobre jean d'un gris sombre presque noir, des baskets simples et sobres, avant d'enfiler par dessus sa cape de sorcier d'hiver noire, prenant son sac besace avec son habituel minimum vital en potions et autres ustensiles, de quoi noter, ce qu'il avait trouvé de son côté, se coiffa un minimum pour ne pas faire trop rebelle. Ses traits avaient changé depuis leur dernière entrevue professionnelle de Mai 1999 : ayant terminé son rituel animagus en Juin, il était un peu plus imposant, bien qu'encore svelte et légèrement musclé comme un nageur rompu dans la discipline, ses traits du facies s'étaient rendus plus secs, plus adultes, révélant son mûrissement en l'espace d'une presque année, et ses yeux oscillant selon la lumière parfois entre le noir pur de l'encre et des rais de celui de nuit étaient plus perçants, et parfois plus sauvages quand il était très contrarié, plus "émotifs".

Non, Alan n'irait pas en cours ce matin, en conséquence. Oui, parfaitement, il sècherait le cours de Magie Noire - pardon Manu ! Bien que ce ne fut pas lui qui enseignerait cette semaine - en parfaite conscience et acceptation de son acte, ainsi que ceux de la journée... the game is afoot ! Tant pis ce que penseraient ses amis les plus proches, la piste était encore fraîche, et l'affaire presque résolue, donc il ne pouvait pas l'aisser passer une occasion pareille concernant l'affaire Mac Lee. Il lui fallait encore quelques éléments avant d'aller au rendez-vous. Quelques personnes à voir, quelques réponses à récolter pour son autre affaire, donc la journée serait prise. Il se ferait donc porter pâle. Il trouverait bien une excuse le soir venu pour Lavande et Tomas, pas trop les inquiéter, si toutefois ces derniers se rappelaient qu'il existait en plus de leurs aimés respectifs. Breeeef... il était las de cette discussion sans fin, et l'évitait en général. Pressé, la fin de journée venue, il se débarassa de son alias et reprit son apparence normale, soigna un peu son apparence et enfila les vêtments préparé le matin, sortit de sa chambre, la ferma à clé, puis il fendit la foule, décidé à sortir normalement pour ne pas attiser l'attention et transplaner dans un coin tranquille du campus. Du moins, c'était son plan A, si déesse chance ne l'abandonnait pas trop.

Mais fallait pas compter sur cette traîtresse de déesse sans parole. Il était presque sorti de la zone dangereuse du campus quand il rentra dans quelqu'un qui retournait à vive allaure vers les dortoirs, avec une voix au loin masculine lui étant bien connue. Shit ! Fallait forcément que cela tombe sur... Gardant son calme, il se redressa en riant légèrement - forcé - et tendit la main vers sa malheureuse victime, la redressant d'une seule main avec sa force améliorée :


- "Oups, sorry Lav' ! Heu... si si, je suis encore malade, mais... j'ai un rendez-vous urgent... et... raaah pas le temps de discuter, on se retrouve plus tard ce soir, je suis pas en avance, je dois filer ! See ya later ! Oh salut Kael, je vous laisse entre vous ! Bonne soirée vous deux, je vous retrouverais peut-être au dîner ce soir ! M'attendez pas si je tarde trop !"

Sans rien dire de plus, il pressa le pas, sans remarquer que dans la collision le mot reçu la veille et le brouillon du sien qui avait amené cette réponse étaient tombés au sol, aux pieds de la pauvre jeune femme, et disparut en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, transplanant directement sur le Chemin de Traverse, légèrement décoiffé dans sa course précédente, et fonça en se protégeant de sa capuche de la pluie glacée qui tombait alors sur les pavés vers le lieu de rendez vous. Il tenait à sa ponctualité pour ce genre de choses ! Très vite l'enseigne du Chaudron apparut devant ses yeux, et sans plus attendre, deux minutes en avance, il rabaissa sa capuche et rentra dans l'établissement, sa baguette magique au fourreau accroché à sa ceinture. Il prit une table légèrement en recul, discrète, et se commanda un thé pour se réveiller et se réchauffer aussi, se délestant de son manteau-cape. A peine l'heure convenue s'affichait sur sa montre à gousset que celui qu'il attendait arriva. Un sourire poli et cordial vint s'afficher sur ses lèvres. Parfait, il était toujours aussi ponctuel que efficace dans ses recherches. Maniéré, il se redressa de sa grande taille et tendit sa main pour serrer celle de celui lui faisant face, comme le demandaient les bonnes manières :

- "Bonjour Monsieur Malefoy, toujours à l'heure à ce que je vois. Tant mieux... votre bref mot a attisé ma curiosité, je serais donc ravi d'entendre ce "nouveau" dont vous parliez vis à vis... de notre affaire."

L'étudiant sympa, libéré, chaleureux et un peu rebelle n'était plus là en cet instant. Non, sa facette grave et sérieuse, réfléchie, était ressortie pour l'occasion. Il n'était pas là pour déconner, non, il était là pour mettre des choses au clair avec un individu pourchassé par les deux jeunes gens, chacun à leur manière. Pour en terminer avec cette affaire... du moins il l'espérait, sans mêler davantage ses plus proches amis, sans trop de risques...


Dernière édition par Alan Desoya le Sam 23 Juin - 21:10:22, édité 3 fois (Raison : Mon horloge n'était pas bonne ^^)
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  • Drago Malefoy
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    Drago Malefoy
MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyVen 20 Avr - 14:23:14

8.30PM.
Alors que l’hiver touchait à sa fin, on pouvait encore apercevoir la neige qui avait étendu son manteau sur le campus de l’UMA. Il était tard et Drago, allongé sur son lit, songeait à mains et maintes choses tout en scrutant par la fenêtre les flocons qui se faisaient de plus en plus rares. Alors qu’il avait espéré toute sa vie pouvoir hériter de la fortune et du nom de ses parents, cela faisait maintenant deux ans qu’il en était réduit à étudier le droit tout en effectuant une activité officieuse mais non moins lucrative.

La veille, alors qu’il était plongé dans ses révisions –oui oui, Drago s’était mis à bosser- une chouette blanche, dont la majesté laissait à désirer, était venue se frotter contre le carreau qui lui servait de fenêtre. Si ce n’était pas surprenant pour un sorcier, ça l’était tout de même pour l’ancien Serpentard qui se demandait bien qui pouvait avoir l’audace de lui écrire en ces temps plutôt médiocres de son existence. Le parchemin d’une bonne qualité offrait une écriture soignée avec laquelle Alan Desoya, étudiant en Médicomagie, lui demandait des nouvelles de l’affaire en cours. L’affaire J. qui dans un premier temps promettait d’être houleuse et riche en rebondissements s’était pourtant révélée bien plus simpliste et barbante qu’il n’avait pu l’imaginer. S’il avait pu obtenir de nombreuses informations elles en arrivaient toutes au même point à savoir : le néant. Bien que lors de leur première rencontre Desoya lui avait déclaré que J. allait probablement attaquer le Ministère lors de la Commémoration qui avait eu lieu à Poudlard, il n’en était rien et l’homme au furet avait disparu sans laisser de traces. Les sources les plus fiables et les hypothèses les plus envisageables lui avait fait admettre qu’il avait quitté le continent. Sans doute avait-il compris que le Ministère était bardé d’aurors et que même si dans sa contrée natale on pouvait « tout faire péter », l’Angleterre était beaucoup plus civilisée.

9.00PM.
DRIIIIIIIIIIIIIING. Son réveil, seule chose moldue qu’il ait daigné toucher, le fit émerger de ses promptes pensées. Dans une demi-heure il serait au Chaudron Baveur à parler affaires avec Desoya, d’autant plus que ce dernier lui avait prestement fait comprendre qu’il avait un second travail pour lui. Drago se redressa et remit son nœud de cravate en place. Posé sur son bureau, le dossier bleu qui contenait la totalité de ses réflexions et informations qu’il avait pu obtenir semblait lui ouvrir grand les bras. Il le prit délicatement avant de le glisser dans sa magnifique sacoche en cuir noir. Tout en jetant un œil à la montre située sur son poignet gauche, il enfila sa veste puis son trench, mit un à un les boutons, prit son chapeau puis son cartable et fit volte-face. Un petit regard dans la glace, il glissa sa main dans ses cheveux histoire de tout remettre en place puis posa lentement sa main sur la poignée de la porte avant de la faire tourner et de s’engager dans les couloirs de l’UMA. Drago pressa le pas tout en maintenant son allure hautaine comme il savait si bien le faire. Main droite dans la poche, il traversa l’Université dont l’atmosphère était atrocement calme pour un Vendredi puis comme si ce n’était qu’une chose habituelle pour lui, il enfila son chapeau, jeta deux trois regards « au cas où » et transplana.

9.15PM.
POC. Il venait de se rematérialiser sous un petit préau tout près de la banque des sorciers Gringotts où la pluie tombait tambour battant. Il était clairement possible de constater que le Chemin de Traverse avait subi des réparations au cours des dernières années. Les mendiants se faisaient de plus en plus rares, on pouvait seulement en apercevoir deux ou trois qui traînaient encore dans le coin. C’était enfin une bonne chose qu’avait entrepris le gouvernement, dégager toute cette vermine qui ne faisait que polluer les alentou…

"Eh mec, tu veux une montre, un gadget, un objet rare ?" déclara l’homme qui venait de le bousculer. "Dis-moi ce que tu veux, j’ai tout !"

Drago s’essuya d’un geste de la main à l’endroit où l’homme l’avait touché. Il releva la tête et redressa son chapeau, puis lui jeta un regard noir. Un faible sourire semblait se dessiner sur le visage du vagabond, un sourire que l’étudiant pris pour un air de défiance. Sa main droite se crispa autour de sa baguette située dans la poche de son manteau.

"Casse-toi, « Mec » ", déclara l’ancien Serpentard d’un air de dégoût, en adressant un signe de tête vers la ruelle qui continuait derrière lui.

Malefoy examina rapidement sa tocante puis repris la marche. Bien qu’il fût presque 22heures et qu’il pleuvait –fidèle à l’expression française- comme vache qui pisse , un bon nombre de passants étaient encore présents. Petit à petit, le mur par lequel on accédait au Chaudron Baveur se dessinait à l’horizon. Le clapotis de la pluie devenait de plus en plus conséquent et finissait même par laisser à nouveau sa place à la neige. Drago sortit sa baguette, tapota la bonne brique qui permettait d’ouvrir le passage pour accéder au pub où il avait rendez-vous, puis s’y introduit avec un humble soulagement. Il était 21heures 29, il avait tout juste le temps de se sécher et nettoyer ses chaussures avant de se rendre à son entretien. Après un rapide coup de baguette, il ôta son chapeau et ouvrit délicatement la porte qui menait à l’espace principal du troquet.

9.30PM.
Il acquiesça un signe de tête envers le propriétaire et ne mit pas bien longtemps à trouver le jeune étudiant à la silhouette élancée et la chevelure en bataille. Adroitement situé sur une table en recul, il était assis là, une tasse de thé à la main tandis que les commissures de ses lèvres se redressaient, formant à présent un léger sourire courtois qui éclaircissait son visage. Drago répondit par un léger sourire pincé, simplement pour lui faire comprendre qu’il l’avait reconnu mais que leur relation n’avait jusqu’à présent rien d’amicale. Il traversa la salle, toujours avec cette même allure qui fait redescendre de deux étages celui qui l’observe, sortit la main droite de sa poche et serra vaillamment la main du jeune homme qui lui faisait face et s’était d’ailleurs redressé par signe de respect.


"Bonjour Monsieur Malefoy, toujours à l'heure à ce que je vois. Tant mieux... votre bref mot a attisé ma curiosité, je serais donc ravi d'entendre ce "nouveau" dont vous parliez vis à vis... de notre affaire "

Et bien le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne perdait pas de temps. A peine Drago était-il arrivé qu’il lui sautait déjà à la gorge pour extirper les moindres informations qu’il possédait. En silence, l’ex-Serpentard ôta son trench qu’il déposa en compagnie de son magnifique chapeau sur le porte-manteau miteux qui se situait juste à côté d’eux. Il regarda Desoya droit dans les yeux, qui s’étaient illuminés d’un coup lorsqu’il avait déposé la sacoche sur la table, puis tira le morceau de bois qui semblait servir de chaise et installa son corps las, content d’être dans un lieu qui, malgré sa médiocrité, était bien chauffé et était toujours plus agréable que la pluie ou la neige qui tombait dehors. Tom rappliqua, toujours chauve et au sourire édenté, et Drago lui quémanda sans le moindre scrupule et n’ayant pas honte que cela ternisse sa réputation : un simple chocolat chaud. Il regarda à nouveau l’étudiant qui lui faisait face puis entreprit enfin d’ouvrir la bouche pour lui déclarer quelques mots.

"Desoya. Vous risquez d’être bien déçu des informations que j’ai pu récolter même si nous pouvons effectivement parler de « nouveau » étant donné la faible base d’informations dont vous disposiez. Avant toute chose, êtes vous rentré en contact avec notre fameux J. ou avez-vous parlé de cette affaire à un quelconque individu ? "

Tom surgit à nouveau, déposant sagement la boisson dont Drago lui avait fait commande. Il lui adressa un signe de tête et déclara un très bref « Merci ». Oui, ses habitudes avaient changé.
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  • Lavande Brown
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    Lavande Brown
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyDim 22 Avr - 10:46:29

-Et m*********** ! J’ai oublié ma plume en classe. Fais ch* ! Voilà ce que c’est de gratter comme une malade pendant les cours, après on oublie ses affaires, j’aurais dû glander à la place. Eh te moques pas !

Lavande, une moue contrariée sur son joli visage, fixait son petit ami avec un regard mauvais. Il n’avait pas le droit de rire ainsi de ses déboires, son rôle c’était de la soutenir en toute circonstance. Tss on ne pouvait compter sur personne ces jours-ci ! Elle lui tourna donc le dos et se dirigea en courant vers le lieu d'où ils venaient pour réparer ses erreurs. Elle entendit Kael lui crier qu’il lui gardait une place à ses côtés pour le repas mais n’y fit pas attention. Elle n’était pas d’humeur à écouter ses piètres tentatives de se faire pardonner. Il n’avait pas à être amusé de son oubli, ce n’était pas non plus comme si ça lui arrivait si souvent que ça après tout. Bon peut-être que si en fait, mais quand même !

Enervée contre lui mais surtout contre sa mémoire de poisson rouge, elle ne regardait pas où elle allait, connaissant les couloirs du campus par coeur depuis bientôt deux ans qu’elle était étudiante, et bien évidemment ce qui était forcé d’arriver arriva. Elle se mangea quelqu’un en pleine poire. Retenant une remarque bien sentie, quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant les traits de son meilleur ami qu'elle n'avait pas vu de la journée. Elle se permit même d’oublier son humeur massacrante et lui sourit. A ses paroles, elle se rendit compte que Kael s’était rapproché d’eux, probablement inquiet lorsqu’il avait vu la collision. Elle voulut alors dire à Alan que ce n’était rien mais ce dernier leur avait déjà faussé compagnie. Eh bah dis donc, il était pressé d’aller à son rendez-vous lui, surtout pour une personne soi-disant malade ! Ça ne lui ressemblait absolument pasla ponctualité pourtant, bien au contraire. Si ça avait été un autre garçon, elle aurait pu se dire qu’une fille lui avait tapé dans l’œil et qu’il voulait faire une bonne impression pour un premier rendez-vous mais on parlait d’Alan là donc c’était totalement impossible. Déjà qu’il avait toujours l’affaire Lynn en travers de la gorge -à la grande peine de Lavande qui s’était vraiment imaginé que ses amis finiraient ensemble et avait un peu peur d’avoir tout gâché- l’idée qu’il puisse si vite tourner la page était tout simplement inenvisageable. Et puis elle aurait été au courant si un tel miracle avait eu lieu. Mais alors quoi ? Un mystère qu’il faudrait éclaircir mais pas pour le moment. Là, elle devait vraiment récupérer sa plume au plus vite avant que quelqu'un ne la récupère et qu'elle ne la retrouve plus jamais.

Elle s’excusa donc de son comportement auprès de Kael qui au lieu de lui tenir rigueur l’embrassa tendrement et s’apprêter à repartir quand le blond désigna du doigt deux papiers parterre.


-C’est sûrement Alan qui les a fait tomber. Vas chercher ta plume, tu les lui rendras demain. On se retrouve à la cafèt', OK ?

Lavande était sur le point d’accepter quand son regard tomba sur le nom de Malefoy sur l’un des papiers que tenait Kael. Pourquoi diable Alan aurait-il écrit le nom de Malefoy quelque part ? Faisant fi du droit à l’intimité de son ami, elle entama la lecture des deux mots et n’en crut pas ses yeux. Alan enquêtait sur ce foutu asiatique qui l’avait attaqué et, comme si ce n’était pas déjà suffisamment idiot, il s’était associé à nul autre que MALEFOY pour le faire ! Crétin, crétin, crétin ! Ah ça bonjour la confiance entre amis, il avait l’intention de le lui dire un jour peut-être ? Probablement jamais le connaissant. De nouveau énervée, son choix fut fait en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Elle se tourna de nouveau vers son petit ami qui semblait un peu perdu concernant ses changements perpétuels d’humeur et déclara :

-Désolée mon amour, tu peux aller chercher ma plume pour moi ? J’ai une affaire à régler avec Alan.
-Entendu, mais à charge de revanche, je n'apprécie pas trop d'être planté ainsi.
-Promis, je me rattraperais. T'es le meilleur, je t’aime.
-Moi aussi. Allez file tirer les oreilles d’Alan mais ne l’amoche pas trop.

Elle lui tira la langue en réponse à cette provocation facile et sans autre forme de procès transplana sur le Chemin de Traverse. Elle se rendit ensuite d’un pas rapide vers le Chaudron Baveur sous la pluie battante, en se maudissant de ne pas avoir pensé à emporter son parapluie. Elle entreprit donc de se sécher d’un sort une fois entrée dans le bar. Quelques regards se tournèrent vers sa silhouette avantageuse, surpris sûrement de voir une jeune femme à une heure si matinale un jour de semaine, mais personne ne fit de remarque, ce dont elle leur fut reconnaissante. Elle n’était pas dans de bonnes dispositions pour écouter des tentatives de drague à deux Mornilles.

Elle scanna la salle avec intensité et tomba bien vite sur les deux personnes qu’elle cherchait assises un peu à l’écart. Fonçant droit sur eux, elle ne put pas s’empêcher de remarquer le contraste violent entre les deux hommes. L’un maniéré et dégageant un aura glaciale, l’autre sauvage et plein de vie. L’un blond comme les blés, l’autre brun. L’un habillé à la dernière mode, l’autre de manière bien plus détendue. Ils faisaient une bien bizarre association, mais le regard appréciateur de la jeune femme ne put que constater qu’ils étaient aussi beaux l’un que l’autre bien que dans des styles forts distincts. Sauf qu’elle n’était pas là pour se rincer l’œil, mais pour tirer au clair toute cette histoire. Elle arriva donc à leur hauteur et déclara d’un ton où perçait la colère.


-Je ne voudrais pas déranger, mais la salle de Mensah est un peu loin d’ici non ?

Une façon peu commune d'entamer la discussion mais assez efficace pour rappeler à Alan qu'elle n'avait absolument pas gobé son excuse d'une certaine "maladie" l'ayant empêché d'assister aux cours de ce matin. S'il lui avait menti sur ce rendez-vous, Merlin seul savait ce qu'il avait fait durant la journée.

[Hj : Pfffiou après quelques efforts, j'ai réussi à retrouver un certain sens même si la dernière phrase fait bizarre mais vu que vu aviez déjà enchaîné là-dessus, je l'ai laissée telle quelle. Enfin, la prochaine fois, je vérifierais qu'il n'y a pas eu de changements de dernière minute avant de poster Rolling Eyes


Dernière édition par Lavande Brown le Dim 22 Avr - 21:42:46, édité 1 fois
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  • Alan Desoya
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    Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyDim 22 Avr - 12:14:33

(Lav' tu as fais une petite erreur temporelle, je me suis permise de la corriger dans mon rp, si cela ne te va pas, MP moi. J'espère que cela vous va Wink )

"Desoya. Vous risquez d’être bien déçu des informations que j’ai pu récolter même si nous pouvons effectivement parler de « nouveau » étant donné la faible base d’informations dont vous disposiez. Avant toute chose, êtes vous rentré en contact avec notre fameux J. ou avez-vous parlé de cette affaire à un quelconque individu ? "

Prenant avec discrétion sur lui, il ne se fâcha pas du reproche implicite - le type qu'ils pourchassaient était, comme lui l'avait indiqué, diaboliquement malin et donc laissait que très peu de traces à élucider pour eux, rendant le mystère encore plus opaque qu'il ne l'était déjà - mais ne baissa pas pour autant son regard de nuit imprévisible comme une tempête approchante. En ce genre de conversations, le paraître était tout aussi important que l'être, si ce n'est plus, et il devait être très prudent. Ce n'est pas parce qu'il faisait appel à l'aide de son "confrère" étudiant qu'ils étaient amis - d'où son sourire juste cordial et son attitude distante mais respectueuse - et qu'il lui faisait entièrement confiance, très loin de là. Il n'avait jamais aimé les verts et argent, devoir faire alliance avec un ancien d'entre eux, et l'un des pires, ne l'enchantait guère, mais en temps troublés alliances improbables étaient de rigueur. Il réfléchit quelques secondes durant, prenant une autre gorgée de thé, avant de répondre d'une voix posée et sérieuse :

- "Je ne suis guère surpris au vu de ce J, mais toute information a son intérêt, ma déception en sera donc amoindrie. Pour répondre à votre première question, j'ai bien essayé de rentrer en contact avec lui, mais ça a fini en jeu du chat et de la souris, et il m'échappait toujours au dernier moment, comme s'il avait une longueur d'avance sur moi. Un homme très frustrant, vraiment. Je ne suis pourtant pas un bleu en filature, mais sa trace a été longue à remonter, et j'ai fini par la perdre quelques jours auparavant. Les réseaux de contrebande de drogue peuvent être de bonnes sources dans la chasse aux informations, comme je connais la drogue qu'il prenait, cela n'a pas été bien difficile. Mais l'oiseau s'est envolé avant que je ne puisse le rattraper. D'où ma curiosité vis à vis des résultats de vos propres recherches..."

Il marqua une légère pause pour reprendre son souffle et ne pas "écraser" son interlocuteur sous les indications, avant de commencer à répondre à l'autre question puis s'interrompre brutalement :

- "Concernant votre autre question, je n'ai parlé de notre affaire à personne. Et ceux qui sont au courant de mon agression, aurors non compris, se limitent à deux personnes à qui je fais totalement confiance. D'ailleurs, l'une d'entre elles va très bientôt se joindre à nous, je pense, en invitée surprise..."

Un léger sourire amusé échappa à ses lèvres, concernant ladite personne en question, alors qu'il s'interrompait et se redressait. Ses sens l'avaient mit en garde, bien que réduits en sa forme humaine. Il connaissait cette odeur approchante. Une tempête blonde en approche rapide allait s'abattre sur le Chaudron Baveur. Il ne se retourna pas quand la porte s'ouvrit et confirma son premier diagnostic. Décidément, elle avait choisit de le suivre comme son ombre, bien qu'il aurait pensé qu'elle avait eu sa "leçon" l'année dernière concernant le danger potentiel à le pister quand il s'adonnait à ce hobby. Bon il aurait préféré qu'elle reste en dehors de tout cela, surtout pour la deuxième partie à venir de l'entrevue, mais le mal était fait. Il ne se retourna pas alors que les pas s'approchaient d'eux, et que la voix bien connue et en colère retentit, comme une Héra olympienne particulièrement outrée :

"Je ne voudrais pas déranger, mais la salle de Mensah est un peu loin d’ici non ?"

Crap. Ce matin, quand il l'avait percutée... les bouts de parchemin ! Damn it, décidément c'était sa journée de dévaine ! Mais il ne se laissa pas démonter en présence de Malefoy - alors que le soir était venu et rappelons qu'il avait été absent tout au long de la journée - et s'autorisa un sourire plein de malice et un brin soucieux de la présence de sa meilleure amie en pareils débats, alors qu'il se tournait enfin vers elle, prenant sa baguette magique pour faire venir à eux une autre chaise, et lançait tout en rangeant son arme magique :

- "Effectivement, ce n'est pas la porte à côté. Le cours était intéressant ? Bah, je n'ai pas dû beaucoup manquer à Mensah, au vu de ma présence fort discrète en cours d'ordinaire ! C'est marrant, j'ai l'impression d'entendre Hermione à t'écouter ! Tu n'aurais pas du te donner tout ce mal pour moi, franchement ! J'aurais préféré d'ailleurs que tu ne me suives pas, Lavande. Je respecte ton souci, mais tu devrais te préoccuper de ton homme et moi de mes affaires, comme un grand. Remettons cette discussion sans fin plus tard, j'ai peur d'ennuyer notre interlocuteur, tu veux ? Bien que j'aimerais mieux que tu rentres à l'UMA et m'y attende pour que je t'explique, je te connais, donc à toi de décider. Libre à toi de te joindre à nous, si cela ne dérange pas monsieur Malefoy bien entendu. Lavande... est ma personne de confiance, vous pouvez vous exprimer sans restriction, maintenant qu'elle est là... continuons, voulez vous ? Je disais donc que je l'ai pisté ces derniers temps, mais que j'ai perdu sa trace quelques jours auparavant, dont mon courrier pour m'enquérir de votre avancée depuis notre... entrevue de Mai dernier. Mes... contacts n'ont rien pu me fournir sur lui, il n'a plus rien acheté et n' a plus donné signe de vie. Il n'a ni été tué, j'aurais été au courant sinon, ni capturé par les aurors. S'il était encore sur place, j'en aurais également été informé. C'est comme s'il s'était totalement évaporé du jour au lendemain."

Histoire de mettre la nouvelle venue au parfum. L'attitude du jeune homme avait légèrement changée avec la venue de la demoiselle : plus protecteur et encore plus prudent qu'au début de l'entretien, il faisait clairement comprendre dans son attitude qu'elle était sous sa protection. Il jeta à Lavande un coup d'oeil légèrement ennuyé du genre "tu aurais pu te retenir de venir, non ? Bon maintenant le mal est fait, alors s'il te plait contiens tes questions pour après la discussion. J'expliquerais. Essaye de suivre en attendant" pour faire passer ce message silencieux. Il revint sur la discussion, après avoir commandé à ses frais un thé pour la demoiselle - qui ne vaudrait certainement pas celui de chez Mme Pieddodu - et conclut sur sa propre partie :

- "Donc voilà où j'en suis de mes recherches. Et vous, monsieur Malefoy ? Avez vous été plus chanceux que moi ?"

Il ne pensait pas que son interlocuteur fut tout blanc lui non plus - il avait pu observer la famille de son ex manqué pour baser ses remarques - et les relations ne devaient pas manquer, ce dont lui était démuni, du moins pour les relations avec la haute société. En la plus basse société, avec l'aide de ses alias, il avait des contacts, surtout par le petit messager de treize ans Alvis ou le criminel chasseur de prime Antonio, sans oublier la flambeuse et flamboyante Lady Jane of Cranburry. Pourtant le travestissement n'était pas de ses activités préférées, très loin de là. L'avantage de son système était que les autres pensaient que ces personnages étaient liés à des "patrons" invisibles alors qu'en il était les personnages et le patron, et comme il avait vraiment un excellent jeu d'acteur, personne ne pouvait le démasquer sous l'une de ses couvertures après la "métamorphose". Une partie de lui qu'il n'aimait pas vraiment mettre en avant à l'UMA, plus sombre, mais Lavande savait. Du moins, elle le devrait, il l'avait évoqué par allusions au cours de certaines de leurs discussions animées, surtout en début d'année à leurs retrouvailles. Elle qui connaissait ses plus lourds secrets, en particulier sa forme animagus et son statut d'animagus non déclaré. Pour échapper à la déprime et à l'ennui, il était reparti dans l'un de ses travers les plus tenaces : le désir insatiable de rechercher la vérité sur des affaires abandonnées lui tenant à coeur, et si possible recueillir assez de données pour faire cueillir le ou les responsables par les aurors. En retournant l'arme des ennemis contre eux, pour ne pas perdre plus de personne que son ex meilleure amie des verts et argent...
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyDim 22 Avr - 14:26:24

Je ne suis guère surpris au vu de ce J, mais toute information a son intérêt, ma déception en sera donc amoindrie. Pour répondre à votre première question, j'ai bien essayé de rentrer en contact avec lui, mais ça a fini en jeu du chat et de la souris, et il m'échappait toujours au dernier moment, comme s'il avait une longueur d'avance sur moi. Un homme très frustrant, vraiment. Je ne suis pourtant pas un bleu en filature, mais sa trace a été longue à remonter, et j'ai fini par la perdre quelques jours auparavant. Les réseaux de contrebande de drogue peuvent être de bonnes sources dans la chasse aux informations, comme je connais la drogue qu'il prenait, cela n'a pas été bien difficile. Mais l'oiseau s'est envolé avant que je ne puisse le rattraper. D'où ma curiosité vis à vis des résultats de vos propres recherches... »

Le visage de Drago se crispa. Comme il l’avait imaginé le jeune Desoya avait tenté de rentrer en contact avec la cible… Première erreur à ne jamais commettre lors d'une filature. Il avait pourtant cru comprendre que l’étudiant prenait un certain plaisir à faire des surveillances et recherches depuis maintenant quelques temps, dès lors il lui était évident que celui-ci eut un minimum d’expérience, de bases… Mais que nenni ! Quelle grossière erreur de sa part. Le second faux pas qu’il avait commis c’était de s’être entêté à vouloir le rencontrer malgré ses quelques « longueurs d’avance ». J. avait sans doute fini par se douter qu’il était dans la mouise et que quelqu’un avait finalement découvert ses plans, d’où le peu d’informations que Drago avait réussi à obtenir malgré ses nombreux contacts et heures de recherche. Après une très légère pause qui semblait vouloir laisser le temps à l’ex-Serpentard d’accumuler la montagne de mots que Desoya venait de cracher, il reprit lentement sa réponse à la question précédemment formulée.

- "Concernant votre autre question, je n'ai parlé de notre affaire à personne. Et ceux qui sont au courant de mon agression, aurors non compris, se limitent à deux personnes à qui je fais totalement confiance. D'ailleurs, l'une d'entre elles va très bientôt se joindre à nous, je pense, en invitée surprise..."

Tout juste avait-il terminé sa phrase qu’un sourire se dessinait sur son visage. Drago eut à peine le temps de se demander de quoi il voulait parler qu’il aperçut l’autre cinglée de Brown à l’autre bout de la pièce, toujours accoutrée de manière extravagante et le visage bien palot si bien qu’on aurait dit qu’elle venait de se faire vampiriser. Ses yeux d’un bleu azur tombèrent sur la table des deux étudiants et elle ne mit pas bien longtemps avant d’entamer le pas vers eux. *Nan mais c’est quoi se bordel* pensa le jeune homme. Voilà la troisième erreur, Comment l’étudiant avait-il pu seulement une seule seconde ne pas contrôler qu’il n’était pas suivi ? Drago comprenait maintenant pourquoi l’on faisait appel à ses services : Entre Brown, Ex-Gryffondor furieuse et écervelée dont le troisième œil laissait à désirer, et Desoya, ex-Poufsouffle dont il est inutile d’exposer le manque d’intelligence, la paire était plutôt cohérente.

« Je ne voudrais pas déranger, mais la salle de Mensah est un peu loin d’ici non ? »

Et ben pourtant c’est ce qu’elle faisait, oui, elle venait tout simplement semer le trouble entre les deux jeunes hommes. La relation professionnelle, la discrétion, le secret, là était la clef du métier de détective (et encore plus lorsqu’on l’était de façon officieuse). Comme si tout avait été prévu par avance, Desoya esquissa de nouveau un sourire puis sortit sa baguette afin d’amener une troisième chaise à leur table. Il se lança alors dans une longue réprimande que Drago ne prit pas la peine d’écouter. Ce dernier préféra se lever et entamer la marche en direction du bar d’où Tom lui jeta un regard étonné. Il s’en approcha lentement et lui glissa quelques mots inaudibles pour les deux écervelés de sa table.

« Un thé pour la demoiselle, et vous lui glisserez ça dedans, cadeau de la maison », il fit lentement et discrètement glisser un minuscule sachet sur le comptoir du bar.

Il était hors de question qu’une bonne femme vienne pourrir leur échange, qu’une Ex-Gryffondor qui plus est se ramène et vienne ajouter sa stupidité à la situation. C'’était la seule et unique raison pour laquelle il avait entrepris de lui glisser un somnifère dans son thé qu’elle allait très certainement boire d’une gorgée. Il adressa un sourire au barman puis fit volte-face pour retourner d’un pas décidé à la table. Il s’assit à nouveau sur la chaise miteuse qui semblait vouloir céder à chaque fois qu’il y déposait son arrière-train, puis Desoya reprit la parole.


« Donc voilà où j'en suis de mes recherches. Et vous, monsieur Malefoy ? Avez-vous été plus chanceux que moi ? »

Il ne pensait tout de même pas qu’il allait tout déballer comme ça devant la jeune femme ? Dès qu’elle aurait appris ce que Drago avait effectué, elle s’empresserait d’aller tout rapporter et glousser avec ses copines et son activité de détective officieux serait très rapidement ruinée. Drago les regarda un à un puis sourit.

« J’aimerai d’abord avoir quelques explications sur cet imprévu, Desoya. J’ai tout mon temps. Ah, et je vous ai commandé une tasse de thé, histoire que ne vous vous sentiez pas trop exclue, Mademoiselle. »

Il adressa un signe de tête quelque peu courtois à Brown. Bien évidemment le somnifère n’était présent que pour la tester, tout comme les explications qu’il réclamait à son client. S’il s’avérait que par un élan d’intelligence elle ne se résolvait pas à boire la fameuse tasse de thé et que Desoya lui servait de belles et bonnes explications, peut-être se résoudrait-il à la joindre à son affaire, chose qu’il n’avait tout de même pas l’habitude de faire. Tom vint déposer le breuvage sur la table en piteux état et Drago plongea alors son regard intimidant dans celui de Desoya, attendant une quelconque tentative de réponse de sa part.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyMar 24 Avr - 16:18:13

Mais c’est qu’il se foutait de sa gueule en plus ce crétin ! Pour un peu il aurait réussi à faire croire à quiconque voulait bien l’entendre que c’était elle qui était à blâmer dans cette histoire. Elle avait du mal à en croire ses oreilles. Qu’elle se mêle de ses affaires ? Vraiment ? Mais, pour qui la prenait-elle par les chaussettes du grand Merlin ?! Elle était sa meilleure amie alors par voie de fait ses affaires à lui étaient ses affaires à elle, c’était ainsi que marchait une relation de confiance et il le savait parfaitement. Mais non, Môsieur, comme tout homme, se pensait supérieur à tout le monde. Ah non, Madame, le grand Desoya n’avait besoin de l’aide de personne, surtout pas de celle de sa meilleure amie. Pensez-vous ! Ce serait s’abaisser au niveau du petit peuple, reconnaître qu’il était comme les autres et qu’il ne savait pas tout faire par lui-même. Non, lui était bien au-dessus de ces choses-là. Il était comme l’autre glaçon de Serpentard parce qu’alors là, évidemment, il n’avait aucune problème à discuter de ses problèmes avec l’héritier Malefoy. Vous comprenez, entre hommes du monde, ils se comprenaient. Ils savaient de quoi ils parlaient. Non mais il fallait les entendre un peu tous les deux « Si ça ne dérange pas monsieur Malefoy bien entendu » et bla et bla. Elle leur en foutrait du dérangement ! Comme si elle en avait quoique ce soit à cirer de l’avis de Malefoy.

D’ailleurs, c’était clairement réciproque vu que ce dernier s’était levé pour se rendre au comptoir. Elle eut une moue suspicieuse quand il lui apprit qu’il lui avait commandé un thé. Drago Malefoy qui ne lui aurait même pas jeté un regard à l’époque de Poudlard lui avait commandé une boisson par bonté de cœur ? Pour qu’elle ne se sente pas exclue ? Les gens la prenaient vraiment trop pour une idiote parfois, ç’en était vexant. Ce n’était pas parce qu’elle n’était pas une lumière pour ce qui concernait les cours théoriques -parce qu’en pratique elle se débrouillait plutôt bien, elle était dans les meilleures de son année en cours de Soins Magiques par exemple- qu’elle avait un petit pois à la place du cerveau. Jamais elle ne se jetterait sans réfléchir sur quelque chose de proposé par un type en qui elle n’avait aucune confiance. Car si Alan avait choisi de s’associer à l’ancien Vert-et-Argent, c’était son droit et elle ne critiquerait pas ce n’était son rôle, mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait suivre son exemple. Pour l’instant, elle se contenterait de lui accorder le bénéfice du doute et c’était déjà beaucoup, sans la présence d’Alan, elle ne serait même pas allée jusqu’à là. Elle se contenta donc d’un sourire crispé :


-C’est gentil de votre part, mais je n’ai pas soif.

Vraiment le vouvoyer était une sensation extrêmement inhabituelle. Elle était habituée à ce que toute rencontre avec un disciple de Salazar amène systématiquement à un dénigrement mutuel et à des insultes des deux côtés, alors cet excès de bonnes manières lui paraissait déplacé, d’une hypocrisie majeure, comme si les belles paroles n’étaient là que dans le but de cacher l’inimitié profonde qui les liait tous. Elle se contint cependant de briser l’illusion par respect pour Alan. Il devait savoir ce qu’il faisait, du moins elle l’espérait fortement, car personnellement, moins de temps elle passait en compagnie de Malefoy, mieux elle se portait. Déjà le fait de le rencontrer aujourd’hui était loin de la ravir, alors elle ferait désormais tout pour que cette entrevue se termine au plus vite, y compris rester dans son coin en silence pendant que les deux garçons échangeaient leurs informations. En effet, à partir de maintenant, qu’ils le veuillent ou non, elle avait l’intention de se mêler de cette affaire jusqu’au bout alors ils feraient mieux de s’y faire. Ce serait plus agréable pour tout le monde.

Elle attendit donc la réponse d’Alan, impatiente d’entendre tous les détails pour ne pas les gêner dans la progression de leur enquête. Elle garda même les remarques bien senties qu’elle crevait d’envie de sortir au brun : les remontrances viendraient plus tard, lorsqu’ils seraient de nouveau seuls, elle ne voulait pas donner plus de raison à Malefoy de leur lancer le genre de regard froid et légèrement méprisant avec lequel il les fixait en cet instant.


[Un peu court, mais sans la réponse d’Alan, je ne pouvais pas aller plus loin]
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyMar 24 Avr - 16:48:37

(C'est court aussi, mais bon au moins l'action avance comme cela ^^)

Dire qu'Alan n'était pas vraiment enchanté de la situation serait un euphémisme. Il n'aimait pas vraiment le jeu qu'il se devait de jouer, mais le jeune homme savait pertinemment qu'il n'avait là guère le choix maintenant qu'il avait décidé d'élucider cette affaire et de s'assurer qu'il puisse dormir sans s'inquiéter pour sa propre sécurité ou celle de ses amis... puis celle du pays, en option, au passage. Pour l'instant il tenait bon face aux regards accusateurs de Lavande, et ceux critiques de l'ancien vert et argent.

« J’aimerai d’abord avoir quelques explications sur cet imprévu, Desoya. J’ai tout mon temps. Ah, et je vous ai commandé une tasse de thé, histoire que ne vous vous sentiez pas trop exclue, Mademoiselle. »

Précisément, il n'en avait pas à donner, puisque par définition un imprévu est ce qui n'est pas prévu d'origine. Malefoy devrait franchement des fois se reposer sur les bases de la logique première... enfin Rolling Eyes ... pour l'instant ils ne devaient pas entrer en conflit, et tous deux le savait très bien. Et l'étudiant en magicosoins préférait limite passer pour moins bon qu'il ne l'était question de ses compétences et rester évasif dans certaines réponses plutôt que de brûler ses atouts. Il sentait que son interlocuteur avançait masqué, alors il ne se priverait pas du plaisir d'en faire de même. Ne jamais faire confiance à une vipère, à un serpent, ces choses ont le don de vous mordre dans le dos quand vous ne vous y attendez pas. Rester prudent. Ne pas mentir, après tout, là il n'y était tout bonnement pour rien, si déesse malchance avait choisit de le poursuivre comme son nom, le blond n'aurait qu'à se plaindre à sa mauvaise étoile :

- "Je n'ai pas d'explications, Malefoy. C'était précisément un imprévu. Disons que je l'ai entendue arriver alors que nous discutions. Maintenant que nous sommes trois, autant ne pas rester braqué sur ces détails et de vieilles querelles pour nous recentrer sur le sujet de cette entrevue, voulez-vous ?"

Passer à autre chose. Il se sentait déchiré en deux et devait veiller soigneusement aux mots qu'il employait pour rester le plus neutre possible. Et surveiller l'attitude de l'ancien vert et argent envers l'ex rouge et or. Ce n'est pas parce que temporairement il s'associait pour une recherche qu'il lui faisait confiance, et encore moins qu'ils étaient amis. Mac Tansey lui avait apprit cette cruelle leçon il y a peu encore. Alors que la tasse de thé commandé par Malefoy arrivait avant la sienne, Alan se tendit légèrement, jetant un regard oblique désapprobateur vers Lavande, se retenant de saisir le bras de cette dernière si elle venait à saisir la tasse pour en absorber le contenu. Elle ne devait surtout pas le consommer, il pouvait sentir sans trop de mal la présence d'un agent pas des plus agréables et pas des plus honnêtes dans la consommation... Malefoy... pensait-il vraiment tromper un expert des potions comme lui en masquant la présence d'un somnifère dans le thé de sa meilleure amie ? Sans plus attendre, il se concentra sur la tasse quelques secondes durant et fit disparaître discrètement le liquide qu'elle contenait. Au cas où Lavande oublie, sait-on jamais, bien qu'il fut fier de la méfiance de cette dernière. Bon point. Tout en terminant son propre thé, il reprit alors comme si de rien n'était, bien qu'un brin plus distant et plus froid dans sa parole, quoique encore tenu sous les laisses de la politesse :

- "Elle est au courant de ce qu'il s'est passé. Je n'aimerais pas paraître désagréable, mais au vu de la situation actuelle, elle est concernée indirectement. J'aimerais que nous concluons au mieux ce qui concerne J et revenons à la deuxième raison qui m'a poussé à vous écrire cette semaine. C'est mieux pour tout le monde je crois. Vous pourriez donc me confirmer qu'il n'est plus en Angleterre, n'est ce pas ?"

Il n'était pas facilement intimidable, et comptait bien le rappeler "cordialement" à son interlocuteur. Ce que ce dernier pensait d'eux, peu lui importait. Il ne comptait pas se rapprocher plus que nécessaire sur le plan professionnel. Que cette discussion se termine au plus vite au vu de l'agacement de Lavande, bien qu'il pesta intérieurement qu'elle ait toujours refusé de suivre ses avertissements concernant ses expéditions, et fuyait toujours le sujet quand elle essayait de le faire venir. Tout comme il se donnait un mal de tous les diables pour taire le reproche qu'il aurait aimé lui faire depuis plusieurs semaines. Parce que cela risquerait de la blesser, et il n'y tenait vraiment pas. Maintenant, le jeu était encore plus complexe : tenir la discussion, éviter qu'ils s'étripent, avoir les informations et s'organiser pour la prochaine affaire, et ce en une soirée et avec une Lavande pas décidée à s'en aller. Bien que Al' songeait que ce serait la solution la plus raisonnable s'il était à sa place : s'en aller, l'attendre et s'expliquer ensuite avec lui. Mais il avait trouvé son professeur question tête de mule...
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptySam 28 Avr - 22:41:40

[HJ: Désolé pour le retard et la médiocre longueur, je n'ai pas beaucoup de temps à moi avec les partiels :/: ]


Plus futée qu’il n’avait pu le croire, la jeune demoiselle le remercia tout en lui déclarant qu’elle n’avait pas soif. Enfin futée était peut-être un bien grand mot, peut-être n’avait-elle finalement réellement pas besoin de se rincer le gosier avec un piètre thé sorti du fin fond d’une case bourrée de toiles d’araignée, c’était dès lors tout à son honneur. Quoiqu’il en soit elle n’allait pas avaler le foutu somnifère que Tom avait probablement glissé dans son ignoble thé et Drago allait par conséquent devoir se débrouiller autrement pour s’en débarrasser. Avant qu’une autre merveilleuse idée n’ait pu submergée de ses somptueuses pensées, Desoya détourna son regard de Lavande et le regarda assez sagement avant de reprendre la discussion.

"Je n'ai pas d'explications, Malefoy. C'était précisément un imprévu. Disons que je l'ai entendue arriver alors que nous discutions. Maintenant que nous sommes trois, autant ne pas rester braqué sur ces détails et de vieilles querelles pour nous recentrer sur le sujet de cette entrevue, voulez-vous ?"

Bien qu’il n’eut pas prononcé ces paroles avec un air de mépris dans la voix, il ne fallait pas non plus prendre l’ex-Serpentard pour un c*n. Drago ne doutait pas que l’étudiant était plus intelligent qu’il n’en avait l’air –contrairement à la jeune femme à l’esprit défaillant qui était à ses côtés- et ce qui était un imprévu pour Malefoy ne l’était pas forcément pour l’étudiant. Il n’était pas question de « vieilles querelles » comme il l’avait si aisément déclaré, mais Drago ne supportait pas qu’on le prenne en traître, qu’on puisse négliger à tel point une relation professionnelle et qui plus est lorsqu’elle est censée être et rester secrète. Il avait pourtant mis les choses au clair dès leur première rencontre, lui déclarant qu’ils ne se connaissaient pas en dehors de leurs « réunions », que tout ce qu’ils se disaient ne sortait pas de ces cadres formels. Comment la jeune femme pouvait-elle savoir « comme par magie » que Desoya et Malefoy se rencontreraient ici, à cette heure précise, si ce n’était par l’intermédiaire de l’étudiant ? Alors il n’était pas difficile de s’imaginer qu’ils avaient parfaitement ficelé l’histoire en inventant une parfaite coïncidence du genre, « J’ai laissé traîner mon agenda sans doute ». Desoya voulait-il que Drago lui apprenne ce qu’il en faisait des saletés d’agendas qui traînent ? Qu’il aille donc demander à Potter dont le cahier de texte avait nourri les flammes par un « malheureux coup de vent ».

"Elle est au courant de ce qu'il s'est passé. Je n'aimerais pas paraître désagréable, mais au vu de la situation actuelle, elle est concernée indirectement. J'aimerais que nous concluons au mieux ce qui concerne J et revenons à la deuxième raison qui m'a poussé à vous écrire cette semaine. C'est mieux pour tout le monde je crois. Vous pourriez donc me confirmer qu'il n'est plus en Angleterre, n'est ce pas ?"

Comment ça elle était concernée indirectement ? Parce que sous prétexte qu’on était un Gryffondor et donc une fouine, on pouvait tout se permettre et se mêler d’affaires qui ne nous regardent pas. Mais dans ce cas où s’arrêtent les droits des Serpentard puisque parfaitement et indiscutablement supérieurs à ces ordures de Gryffons ? Et en plus il se permettait de lui demander de conclure. Soit il avait perdu la tête, soit il ignorait le nom de famille de Drago –qui n’avait plus son ancienne valeur certes…-, soit il était tellement épris pour la jeune femme qui se tenait à ses côtés qu’il voulait marquer son territoire comme un chien qui pisserait sur une barrière ou un mur. Drago n’était certainement pas décidé à se laisser uriner dessus, c’était vraiment mal le connaître.

"Voyez-vous, j’ai horreur de certaines choses… Et parmi elles, il y a notamment l’impolitesse. La courtoisie est une valeur qui se perd, cela semble être un principe qui n’est enseigné qu’aux Serpentard à ce qu’il m’est possible de constater. Puisque si vous ne voulez pas le paraître, croyez-moi vous êtes désagréable et il ne me semble vraiment pas que Madame soit concernée, et ce même indirectement. J’avais pourtant bien mis les choses au clair concernant la confidentialité des relations lors de notre première réunion. Sachez une chose Desoya, JE décide lorsque je vous rends mes conclusions, JE mène la danse ici et JE fixe le cadre de la liaison professionnelle. En l’espèce je préfère me taire face à une jeune femme dont j’ignore totalement l’origine mais pour laquelle j’ai tout de même eu des échos qui ne lui sont malheureusement pas très favorables si vous voyez ce que je veux dire."

Drago marqua une très courte pause. Il regarda un à un Brown et Desoya. Puis repris enfin la discussion.

"A présent, soit vous vous passez de mes services et vous quittez ce lieu. Soit vous me dévoilez cette seconde affaire si elle concerne également Madame. En ce qui concerne l’affaire J., nous nous reverrons ultérieurement."
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyDim 29 Avr - 20:34:27

(HJ C'est cours, vous m'en excuserez j'espère Yeux Avant de répondre, lire mon message en fin de post SVP HJ )

"Voyez-vous, j’ai horreur de certaines choses… Et parmi elles, il y a notamment l’impolitesse. La courtoisie est une valeur qui se perd, cela semble être un principe qui n’est enseigné qu’aux Serpentard à ce qu’il m’est possible de constater. Puisque si vous ne voulez pas le paraître, croyez-moi vous êtes désagréable et il ne me semble vraiment pas que Madame soit concernée, et ce même indirectement. J’avais pourtant bien mis les choses au clair concernant la confidentialité des relations lors de notre première réunion. Sachez une chose Desoya, JE décide lorsque je vous rends mes conclusions, JE mène la danse ici et JE fixe le cadre de la liaison professionnelle. En l’espèce je préfère me taire face à une jeune femme dont j’ignore totalement l’origine mais pour laquelle j’ai tout de même eu des échos qui ne lui sont malheureusement pas très favorables si vous voyez ce que je veux dire."

fureur Très mauvaise idée de prendre ce ton, Malefoy. L'accuser d'impolitesse alors qu'il n'estimait pas l'avoir mérité - au contraire, il se trouvait avoir été fort poli justement en ne lui balançant pas ses quatre vérités à la tronche comme il en mourait d'envie... ou son poing dans la figure, option possible ça aussi grr - et assez tolérant jusque là, mais il ne fallait pas non plus pousser trop loin la provocation. Et oh, il était pouffy certes, mais ce n'était pas inscrit "Idiot de service" sur son front.

"Tu veux vraiment que je devienne désagréable, Malefoy ? C'est vraiment ce que tu veux, espèce de..."

Zen. Il ne pouvait pas se permettre de péter un câble maintenant, aussi justifié que cela puisse être. Il était en affaires, donc avait un minimum de consistance à tenir, et y avait Lavande. Jamais il ne l'eut maudite autant qu'en cet instant précis, et si elle avait envie de lui hurler dessus après, il ne se retiendrait pas non plus, pour des raisons qui se comprennent. Là, sur l'instant, il faisait des efforts de tous les diables pour ne pas perdre le contrôle de ses nerfs, mais comme il n'avait pas envie de faire plaisir au serpent en cédant dans la violence et la colère brutale dont il était en temps normaux capable, il maintint une apparence calme et maîtrisée, seul le noir légèrement d'orage de ses yeux marquèrent son mécontentement vis à vis de l'attitude de son interlocuteur, alors qu'il répondit d'une voix plus froide et neutre qu'avant l'élément imprévu :

- "Je respecte votre prudence, Malefoy, mais sachez aussi que, si je respecte les normes de la politesse jusque là, je vous déconseille de continuer sur cette pente si nous ne voulons pas achever cette entrevue plus tôt que prévu. Je n'insisterais pas, bien que je constate que vous vous méprenez entièrement sur mon compte. Si votre attitude montre clairement que vous vous êtes senti blessé c'était loin d'être le sens de mes termes. Madame, comme vous le dites si bien, n'était absolument pas prévue, je puis vous l'assurer sans problème. A moi non plus, cela ne plait pas qu'elle soit ici, a moi non plus je n'avais pas envie qu'elle se mêle de nos affaires, mais je fais avec, je m'adapte à la situation. Mais Madame a décidé de n'en faire qu'à sa tête so I cope with it. Je ne sais pas ce que vous avez entendu sur le compte de Madame, je n'en ai cure puisque en ce qui concerne mes affaires, vous pouvez être assuré de son silence et de sa discrétion. Vous savez, les gens changent en deux ans, vous ne devriez pas vous fier à ces opinions des années passées. Elle ne parlera pas."

Si les derniers mots avaient été moins rudes, bien que fermes, le regard qu'il lança rapidement à la jeune femme ne laissait à cette dernière guère d'options possibles, bien qu'il ne douta pas une seule seconde de sa capacité à garder un secret. Certes elle était sa meilleure amie et tout, mais se mettre son principal informateur complémentaire en ses enquêtes à dos, il n'y tenait pas vraiment, et il fallait maintenant que Lavande se contente d'accepter le fait de se taire, discrète et d'attendre la fin de l'entrevue avant de faire le moindre commentaire. Il n'avait pas envie que cela se termine en battle royale : s'il n'aimait vraiment pas l'ex vert argent, garder un semblant de neutralité professionnelle était nécessaire, pour Malefoy pour avoir matière à s'occuper, et lui matière à résoudre plus rapidement. Sans cet accord tacite entre eux, tout aurait été fichu d'avance, et Al' essayait de le lui rappeler tout en restant correct dans son attitude, contenant sa colère naturelle en lui, avant de reprendre en acquiesçant les premières paroles du jeune Malefoy :

- "Vos exigences pour l'affaire J me conviennent parfaitement, je ne tiens à ce que Madame soit mêlée plus que cela pour sa propre sécurité. Concernant l'autre affaire que j'aimerais vous proposer... je fais confiance à votre discrétion, mais je devrais ne pas tout dire concernant les identités des victimes, comme elles sont des enfants mineurs, et madame ici présente connait personnellement l'une des personnes concernées. Je voudrais enquêter sur l"identité de l'agresseur des gamins. En juillet, en Ecosse, ils ont été attaqués par un loup-garou en une zone moldue, sans raison évidente. J'ai de fortes raisons de croire que cette attaque n'était pas sans raison, comme la personne les ayant attaqué l'a fait sciemment. Mais avant qu'elle ne puisse tuer les enfants, je passais dans le coin et la présence d'un témoin l'a fait étrangement fuir alors qu'elle aurait pu et du m'attaquer lors de cette nuit de pleine lune, mais non, je l'ai vu s'enfuir et j'ai fais les premiers soins et emmené les gamins de respectivement douze et quatorze ans à Sainte Mangouste. Par chance je suis arrivé avant qu'ils ne se prennent une morsure alors qu'il avait beaucoup "joué" avec eux avant de se décider à tenter de leur nuire davantage. Ils étaient seuls et sans défense. J'aimerais connaître l'identité du coupable, et celle de son commanditaire s'il n'a pas agit seul. J'ai commencé à chercher de mon côté, et l'affaire est plus complexe que je ne le pensais. Et je suppose que vous avez d'autres moyens de renseignement dont je ne dispose pas, je préfère ne pas être seul là dessus, et avec quelqu'un d'aussi efficace que vous, comme vous me l'avez prouvé la dernière fois. Je sais que ce criminel est lié aux hautes sociétés du pays, et qu'il protège rudement bien son identité, mais il me manque son identité précise. J'aurais besoin de votre aide, comme je continuerais mes propres recherches de mon côté. Je vous en dis plus, ou si cela ne vous intéresse pas, je prendrais congé de vous avec Lavande sans vous faire perdre plus de temps. Alors ?"

Tout en disant cela, il avait fini son thé, gardant au mieux son flemme bien britannique bien qu'il ne fut pas de noble origine. Contrairement à J, ici le criminel était encore sur les terres anglaises, donc apréhendable d'une manière ou d'une autre. Alan avait dit presque toute la vérité, changeant juste quelques minces détails pour ne pas mettre en danger l'identité du plus touché des enfants pas le malheur. Si Malefoy exigeait qu'il lui livrasse le nom, Alan reprendrait sa proposition de tout à l'heure et s'en irait sans demander son reste poursuivre ses recherches seul, et mettre les choses au clair avec Lavande qui en réagissant ainsi lui donnait encore plus de raison de s'inquiéter pour elle. Tout en restant poli et respectueux, il montrait néanmoins qu'il n'était ni inférieur ni supérieur à son interlocuteur, et n'avait aucune raison de se considérer comme tel. Un pied d'égalité et de respect, il ne demandait que cela. Ainsi que de résoudre ces affaires qui lui demandaient de prendre un jocker qu'il n'aimait pas forcément, et d'agir d'une manière qu'il n'aimait pas non plus. Mais dans ce genre de hobbys, il y avait des codes à respecter, et il était bien obligé de s'y plier.

(HJ regardez vos MP, attendez Mercredi avant de répondre que je puisse avoir vos avis en cas d'édition nécessaire, Ok ? Wink )
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyVen 4 Mai - 13:47:53

L’ambiance était un peu plus lourde à chaque seconde et elle était parfaitement consciente d’en être une des principales raisons mais elle n’en avait que faire. Elle en avait sa claque d’être constamment laissée à l’écart sous prétexte qu’elle avait été la cruche de service à Poudlard. Elle avait grandi par la baguette de Viviane ! Elle n’était plus une enfant et être traitée de la sorte par deux garçons de son âge était d’autant plus vexant, surtout quand l’un d’eux se prétendait son meilleur ami. Sacré ami que celui qui lui faisait mille cachotteries et continuait à se mêler d’affaires louches malgré ses promesses de faire attention à lui. C’était à se demander à quoi toutes leurs discussions sur le sujet avaient servi. Avait-il seulement écouté la moindre de ses paroles ? Avait-il uniquement fait semblant pour la rassurer tout en sachant pertinemment qu’il reprendrait ses activités illégales la seconde où elle aurait le dos tourné ? Parce que c’était l’impression que ça lui faisait sur le coup.

Et évidemment la fierté mal placée de Malefoy ne faisait rien pour arranger leurs affaires. Comme si le monde tournait autour de sa petite personne ! Non mais il fallait l’entendre « JE décide lorsque je vous rends mes conclusions, JE mène la danse ici et JE fixe le cadre de la liaison professionnelle ». Les chevilles ça allait ? Il rentrait encore dans ses pompes ou bien était-il passé aux sandales en-dessous des chevilles par précaution ? Franchement est-ce qu’ils s’entendaient tous les deux ? A les entendre ils étaient ni plus ni moins que des « professionnels du renseignement ». Et puis quoi encore ?! Ils étaient deux étudiants tout ce qu’il y avait de plus normal, comme elle, simplement, nuance, ils aimaient jouer aux détectives. Oui, elle avait bien dit « jouer » aux détectives. Parce que s’ils y croyaient dur comme fer à leur petite illusion, un jour quelqu’un de la trempe de l’autre psychotique d’Araley pendant la soirée d’Halloween se chargerait de les faire descendre de leur piédestal, en leur montrant d’une fois pour toutes qu’ils n’étaient rien d’autre que des gamins se prenant pour des grands et refusant que qui que ce soit le leur démontre par A+B.

Elle craignait d’ailleurs hautement que le fameux J ne soit à même de le faire, vu le souvenir qu’il avait déjà laissé à Alan lors de leur seule et unique rencontre. Elle se réjouissait donc intérieurement de savoir que l’Asiatique était hors de portée des deux apprentis détectives. Si la mort de Malefoy ne l’affecterait pas plus que ça -sans qu’elle la désire pour autant- elle ne supporterait pas de perdre un nouvel ami si Alan venait à disparaître. Par contre, la deuxième affaire à laquelle ils firent référence attira immédiatement son attention. L’attaque d’Akiko et son petit ami cet été ! Là, hors de question qu’elle soit laissée à l’écart. Et si elle ne tenait pas à se rendre sur le terrain pour la collecte d’informations -désormais plus loin elle se tenait de tout ce qui avait trait aux lycans et mieux elle se portait- elle voulait suivre l’avancée de cette histoire au jour le jour. Après tout, il s’agissait de sa petite protégée et de l’élu de son cœur. Sans compter qu’elle s’identifiait plus ou moins consciemment avec le pauvre Rupert qui n’avait pas eu la chance qu’elle avait eue.

Elle se permit donc de donner son avis sur la question, sachant le peu d’informations dont elle disposait comparé aux deux autres.


-Dans ce domaine, si vous vous attaquez à des gens hauts placés, je vous conseille d’avancer avec deux fois plus de précautions qu’à l’ordinaire. Ce genre de personnes a les moyens de vous faire disparaître très facilement si vous perturbez leurs projets.

Elle fixa son regard droit dans celui d’Alan puis de Drago. Oui, aussi bien l’un que l’autre. Alan parce qu’il s’agissait d’une tête brûlée qui fonçait toujours sans réfléchir et en payait les conséquences et Malefoy parce qu’à force de s’être entendu dire toute sa vie qu’il était indispensable en ce bas monde étant un Malefoy et bla et bla risquait d’oublier que son nom ne valait plus grand-chose au jour d’aujourd’hui et que ce n’était certainement pas lui qui le sauverait d’une situation de danger imminent.

-Ce ne sont pas que vos vies qui sont en jeu dans le cas présent. Vous ne pouvez pas jouer à faire n’importe quoi avec deux gosses sur la balance, parce que croyez-moi si j’ai le moindre doute concernant vos intentions, je vais de ce pas au bureau des Aurors les prévenir de vos projets. Il ne s’agit pas de juste jouer aux détectives ici pour autant que cela puisse faire plaisir vos egos malmenés de mâles alphas, le danger est réel. En face d’un loup-garou, une seconde d’inattention et vous êtes maudits à vie, souvenez-vous en en temps et en heure.

Son regard s’était durci en prononçant ces dernières paroles et elle avait serré sa main autour de sa baguette dans sa poche au cas où. Elle ne savait pas comment les deux garçons allaient réagir à son inhabituelle prise de parole. Elle ne la regrettait cependant pas du tout. Elle savait que quelqu’un devait remettre les pieds sur terre à ces deux-là et puisque personne ne s’était porté volontaire, elle prenait le rôle sans problème. Elle n’avait que trop vu ce qu’une confrontation avec un lycan signifiait pour permettre à deux idiots de se lancer tête la première dans les ennuis. Après, elle savait aussi qu’ils étaient tous deux capables du pire comme du meilleur donc elle leur faisait tout autant confiance pour mener à bien leur mission. Oui, même Malefoy bien qu’elle ne le dirait jamais à voix haute. Mais deux précautions valent toujours mieux qu’une et elle préférait leur rappeler à qui ils s’attaquaient plutôt que de découvrir leurs cadavres déchiquetés ou abandonnés dans une ruelle sordide plus tard. La guerre avait déjà fourni le quota suffisant de morts, pas la peine de l’augmenter.
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  • Drago Malefoy
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyLun 14 Mai - 12:16:18

[HJ: Ne prenez surtout pas pour vous tout ce que je peux raconter ! Wink ]



Bon là ça commençait vraiment à bien faire. Il ne lui avait pas donné rendez-vous pour se faire insulter de la sorte et encore moins pour que l’autre ramène sa sauce, d’ailleurs légèrement épicée. « Je vous déconseille de continuer sur cette pente si nous ne voulons pas achever cette entrevue plus tôt que prévu », lorsqu’il avait entendu cette phrase Drago avait faillit jaillir de ses gonds, il le déconseillait ? Mais ne savait-il pas que l’ex-Serpentard n’en avait strictement rien à faire des affaires dont il était chargé ? Il n’apportait pas la moindre importance à cette entrevue, comme il l’avait si aisément appelée, il était simplement obligé de lui donner des informations puisque bien évidemment lié par un contrat. Il commençait à regretter son professionnalisme et son minimum d’éthique qui l’empêchait d’envoyer valdinguer la table dans la face de ses deux interlocuteurs dont une qui était, comment avait-il dit déjà… Ah oui, prudente et discrète. Non mais là c’était le pompon, on atteignait le summum de la débilité, l’ignorance et la jobardise suprême !

Il était prêt à se lever et quitter la table lorsque Desoya reprit la parole pour lui faire un grand discours et lui raconter en quoi consistait la seconde affaire. Si celle-ci pouvait l’intéresser il n’était pour autant pas décidé à aider l’ex-Poufsouffle dont l’attitude avait bien changée depuis que la fouine cocasse et exubérante de Gryffondor avait posé ses grosses fesses sur la chaise placée à sa gauche. Avait-il honte de le côtoyer ? Il n’avait pas souvenir d’un tel manque de respect de sa part, mais après tout peut-être ne voulait-il qu’impressionner la jeune demoiselle avec laquelle il aurait secrètement aimé réaliser quelques fantasmes…. Fantasmes ou non, ce n’était pas à l’ordre du jour et Drago était bien décidé à lui faire payer son animosité.

"Dans ce domaine, si vous vous attaquez à des gens hauts placés, je vous conseille d’avancer avec deux fois plus de précautions qu’à l’ordinaire. Ce genre de personnes a les moyens de vous faire disparaître très facilement si vous perturbez leurs projets."

Et voilà qu’elle ramenait sa fraise avec une phrase aussi vague qu’inutile, à la limite d’une leçon de vie. Il ne manquait plus que le tableau et Drago se serait presque senti dans une salle de classe avec deux professeurs dont les études laissaient à désirer. C’était comme si, comme si… Comme si Finnigan donnait un cours de potions à Rogue, pas besoin d’en dire plus pour imaginer la calamité que cela pouvait être.

"Ce ne sont pas que vos vies qui sont en jeu dans le cas présent. Vous ne pouvez pas jouer à faire n’importe quoi avec deux gosses sur la balance, parce que croyez-moi si j’ai le moindre doute concernant vos intentions, je vais de ce pas au bureau des Aurors les prévenir de vos projets. Il ne s’agit pas de juste jouer aux détectives ici pour autant que cela puisse faire plaisir vos egos malmenés de mâles alphas, le danger est réel. En face d’un loup-garou, une seconde d’inattention et vous êtes maudits à vie, souvenez-vous en en temps et en heure."

Et voilà que la balance qui sommeillait en elle venait de se réveiller. Mais après tout, qu’en auraient à faire les Aurors ? Bon d’accord, Drago n’était pas déclaré en tant que détective, mais encore faudrait-il prouver qu’il avait effectué de multiples actions illicites… Heureusement qu’il avait eu la présence d’esprit de prendre ses précautions. Quoiqu’il en soit, le simple mot « Auror » lui avait suffit pour se rendre compte que NON, contrairement à ce qu’avait pu dire l’autre ignorant, Brown n’avait pas changé le moins du monde. A présent Drago n’avait plus rien à faire ici. Il était plus en danger qu’autre chose.

"Nous allons en rester là."

Il regarda Desoya, attrapa sa sacoche puis se leva pour enfiler sa veste.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyMar 15 Mai - 19:04:22

(Lavande, je te soumets une proposition de poursuite, MP si cela ne te va pas pour que j'édite. Drago, merci du rp, et on fait comme on a dit Wink )

"Dans ce domaine, si vous vous attaquez à des gens hauts placés, je vous conseille d’avancer avec deux fois plus de précautions qu’à l’ordinaire. Ce genre de personnes a les moyens de vous faire disparaître très facilement si vous perturbez leurs projets."Ce ne sont pas que vos vies qui sont en jeu dans le cas présent. Vous ne pouvez pas jouer à faire n’importe quoi avec deux gosses sur la balance, parce que croyez-moi si j’ai le moindre doute concernant vos intentions, je vais de ce pas au bureau des Aurors les prévenir de vos projets. Il ne s’agit pas de juste jouer aux détectives ici pour autant que cela puisse faire plaisir vos egos malmenés de mâles alphas, le danger est réel. En face d’un loup-garou, une seconde d’inattention et vous êtes maudits à vie, souvenez-vous en en temps et en heure."

Autant il adorait sa meilleure amie que des fois il aimerait avoir assez de courage - et de culot - pour lui demander posément et clairement de se taire et de garder ses pensées pour elle en de telles situations au lieu de lancer des inepties pareilles; Bon sang de bonsoir, elle les prenait pour des gosses de onze ans ou quoi ??? Mince, tous deux connaissaient très bien ce qu'ils faisaient, et sans doute mieux que ce que Lavande pourrait jamais imaginer. Alan contint une fois de plus son agacement - bien que cela l'énerva fortement que son interlocuteur le prenne pour un idiot fini en raison de cet incident, ce qu'il n'était vraiment pas avec toute honnêteté - et ne fut vraiment pas surprit de la tournure que prit la discussion quand Drago décida de s'en aller. Il ne pouvait même pas le blâmer entièrement, bien que selon son point de vue, prendre ainsi la fuite pouvait être signe de faiblesse, et non de prudence. Au pire, Al' saurait prendre les grands moyens pour faire oublier - bien que cela le dégoûterait sincèrement de devoir en venir là - à Lavande toute cette histoire. Quand elle évoqua les risques possibles devant un loup-garou, il se mordit les lèvres pour contenir un grondement furieux que pouvait résumer la pensée qui hanta son esprit à cet instant :

"Non, mais arrête de me prendre pour un idiot Lavande ! Tu crois que j'en suis pas conscient après ce qui est arrivé cet été ? Tu le crois vraiment, après cette satanée cicatrice qu'il me reste à l'épaule ? Non mais vraiment, arrête ! Arrête, je comprends que tu t'inquiètes, mais donne pas de leçons. J'en ai pas à recevoir de toi. Si tu t'en soucies vraiment, t'as qu'à te demander pourquoi je reprends mes enquêtes et tu verras les choses autrement..."

Il ne retint donc pas Malefoy, et resta un long moment silencieux, d'un silence pesant, pour garder un semblant de calme, alors qu'il était très sincèrement "piss-off" sur le moment. Zen... une petite discussion s'imposait, mais pas ici. Pas à l'UMA non plus... un seul lieu candidat lui resta à l'esprit, bien qu'il dusse en violer le secret - dans le cas où il choisirait de restaurer sa confiance en sa meilleure amie, sinon elle oublierait automatiquement sa position - mais au vu de la situation. Lavande ne lui faisait pas confiance ? Très bien. Son sang naturellement chaud bouillonnait dans ses veines, contenant une colère noire pour une colère explosive à venir, et se levant tranquillement, il ne laissa guère de choix à l'ex sang et or en lui saisissant - sans doute un peu plus fermement que d'ordinaire sous le coup des nerfs légèrement fragilisés - le bras de manière à ce qu'elle ne puisse s'échapper, et lui intima d'une voix étonnamment calme, calme d'ailleurs inquiétant de sa part pour quiconque le connaissant un minimum :

- "Tu me suis. Il faut qu'on parle tous les deux, mais pas ici. Et tu ne t'en vas pas avant qu'on ait mit certaines choses au clair entre nous."

Situation à reverso de quand il avait du admettre à Lavande qu'il connaissait Lynn, mais il était sérieux là. Très sérieux. Il fallait que Lavande comprenne la - ou précisément - les causes motivant la reprise de ses activités purement personnelles, et contrairement à Malefoy, absolument pas pour l'argent. Il avait un code de l'honneur, qui stipulait en partie de ne pas laisser une injustice non amendée devant la justice, et aussi de s'assurer que des victimes n'avaient plus rien à craindre de leur agresseur. Il ne voulait de mort sur sa conscience, et Lav' avait parfois tendance à l'oublier un peu trop. Il ne voulait pas d'un "Patrick's Death episode two : Own stupidity strikes back" et donc prenait toutes les précautions en ce but. Mais si Lavande ne lui faisait pas confiance... bah, même si elle le trahissait et les vendaient aux aurors, elle briserait en morceaux irréparables la seule confiance totale qu'il eut donné à quelqu'un depuis le décès de ses plus proches amis. Et dans tous les cas, il ne se laisserait pas prendre. Du moins, il ne se laisserait pas prendre vivant. Elle n'entendrait plus parler de lui, il quitterait l'UMA au besoin et... de toute manière, il avait tant ses remèdes que quelques poisons à portée, s'il le désirait vraiment, en ce cas dramatique. Bien que personnellement, il n'avait pas tant d'envies suicidaires que cela, même s'il savait que, s'il venait à ressentir de nouveau l'amertume fulgurante d'une trahison aussi proche, peu s'en faudrait pour qu'il "reprenne sa méfiance" des autres et recule nettement de tous les efforts qu'il avait fait jusque là. Bien que cela ferait suer Patrick, probablement. Il suffisait de peu pour que le funambule fasse un pas de travers et tombe dans le trou béant de ténèbres s'ouvrant sous lui, quittant le chemin blanc lui assurant de rester du bon côté. Si elle tenait tant que cela à le briser... s'il n'arrivait pas à lui faire garder le silence...

Il les avait tous deux transplané dans l'Allée des Embrumes, et sans relâcher d'un moindre degré la pression sur le bras de Lavande, il l'emmena en une direction précise, refusant de lui accorder le moindre regard et la moindre parole, de peur de devenir méchant sans le vouloir, tant il se sentait proche d'être trahi. Il s'arrêta devant une baraque apparemment délabrée, effondrée et abandonnée, se fondant au paysage, et de son autre main il posa sa paume contre le bois d'une porte presque effondrée, murmurant d'une voix tendue d'étranges paroles d'un lyrisme étonnant de sa part, et un brin agacée en frappant d'un nombre précis de coups sur la porte :


- "Je ne suis qu'une ombre qui erre au Crépuscule et vient frapper à la porte de l'Aurore, en recherche d'un matin meilleur et d'un foyer de lumière pour repousser les ténèbres qui souillent mon cœur. Aurore aux doigts de rose et aux cheveux d'or, je te prie de m'accorder ta grâce et de m'ouvrir les portes qui mènent vers des terres aussi lointaines et aussi nouvelles que le paradis, que les anges, hérauts des Cieux purifiés, m'indiquent le bon chemin pour trouver la paix ardemment désirée et le repos dans l'harmonie d'un ciel pur d'été."

Pas étonnant, le texte ne venait pas de lui, mais de Adler... lors du "Bon vieux temps". Punaise, rien que cette réflexion lui donnait envie de vomir, comme il pensait comme un de ces "vieux" qu'il détestait tant. Cette expression qui lui rappelait que tout changeait, que le temps emportait tout, et que lui-même changeait, petit à petit, de celui qu'il avait été avant et qu'il ne pouvait plus être entièrement depuis qu'il LES avait perdus. Quoiqu'il en soit, la porte s'ouvrit alors toute seule, et Al, entraînant à sa suite sa meilleure amie - si tant est qu'elle voulait le rester, vu qu'elle semblait prête à le trahir - dans la petite maison de meilleur aspect à l'intérieur, bien qu'un peu vétuste et en désordre - cela faisait honnêtement quelques temps qu'il n'y était pas venu de manière régulière, du moins pour la ranger. Quoiqu'il en soit, il ne relâcha la pression sur le bras de sa meilleure amie - en marmonnant un murmure d'excuse très bref - que lorsqu'il referma par magie la porte, scellant l'accès et le secret de l'endroit. Ceci fait, sans un mot pour Lavande, il lui désigna du regard le sofa proche de l'entrée si elle voulait s'asseoir, alors qu'il prit sa baguette magique et d'un sortilège informulé laissa un peu de lumière du jour pénétrer l'endroit - même si l'illusion laissait penser que non à l'extérieur. La baraque ne sentait pas le renfermé - il y venait assez souvent pour s'en assurer - et les rayons du soleil laissèrent voir un agencement fort simple, presque dépouillé, de mobilier. Avec un coin à l'écart pour les expériences, où trônait un chaudron de bonne qualité bien entretenu, entouré par un espace de travail où étaient rangées avec soin des épuisettes, des fioles en verre et en cristal, un évier pour laver le matériel, tout un nécessaire pour potions. L'entrée donnait accès à la pièce centrale de l'endroit - un sofa, un duvet en cas de besoin, une vieille cheminée qui n'avait pas servie depuis un bout de temps face au sofa-canapé, un bureau à droite du sofa où traînaient un nombre conséquent de liasses de parchemin en désordre, de quoi écrire. A quelques pieds de la cheminée sur la gauche, une bibliothèque assez grande qui occupait un coin de la pièce, et le reste du mur, avec pour seul espace l'embrasure menant à la pièce expériences, sécurisée. Plutôt bien garnie, avec beaucoup de vieux manuels de potions, de botanique et de sortilèges, du plus simple au plus complexe, et quelques autres dossiers, dont un album-photo légèrement en retrait des autres. Au pied de cette dernière, un grand carton enchanté avec tous ses ustensiles d'alias divers qu'il pouvait revêtir, mais fermé et recouvert d'une couverture. Cela lui serrait un peu le coeur de revenir là avec une amie, mais c'était le seul lieu sûr pour une discussion sécurisée. Il resta un long moment en silence, faisant les cent pas, baguette toujours en main, avant de soupirer légèrement. Le dos tourné à sa meilleure amie, il alluma par magie la cheminée après l'avoir nettoyée - cela l'aiderait à rester calme, d'avoir les mains occupées - et lança d'une voix trop calme et posée, un peu aigre à la fin bien que sincère :

- "Il n'est jamais bon de me suivre, quand je dis de ne pas le faire, Lav'. Je sais que tu me prends - les trois quart du temps, et encore je suis gentil - pour un idiot doublé d'imbécile, mais désolé de te décevoir, j'ai encore quelques neurones et je sais m'en servir. Je pensais que tu me faisais confiance... et bien, me voilà servi ! Ma meilleure amie serait prête à me balancer aux aurors, n'est ce pas une touchante marque d'amitié, que de m'envoyer dans la pire taule à vie ? Franchement magnifique. Magnifique... sincèrement Lav. Je ne sais que penser de tout cela. Je ne fais jamais prendre de risques à autrui... tu crois que je serais content si quelqu'un d'autre mourrait ENCORE à cause de moi ? Tu le penses vraiment ?"
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptySam 19 Mai - 11:02:37

Le départ de Malefoy confirma ce qu’elle pensait. Il était incapable de s’entendre dire qu’il n’était pas l’incroyable génie qu’il devait être intrinsèquement convaincu d’être. Les garçons et leur ego mal placé ! Toujours là pour jouer au plus grand, au plus beau, au plus fort, mais quand il s’agissait de s’écraser deux secondes pour réfléchir avant d’agir, rien à faire, ils étaient tous aux abonnés absents. Elle ne dit cependant rien quand l’ex-Serpentard quitta la table. Elle n’esquissa pas même le moindre geste. Elle n’avait plus rien à dire, si quelqu’un voulait rajouter quelque chose, c’était à Alan de le faire. Après tout, il était celui qui avait donné rendez-vous à Malefoy, personnellement l’absence du blond était une récompense qu’elle n’était pas prête de mettre en péril.

Mais, apparemment, Alan ne désirait pas parler non plus. Elle le sentait bouillir de rage à ses côtés. Et elle était parfaitement consciente d’être la raison de cette colère hors norme. Elle avait fait capoter tout son parfait petit rendez-vous d’affaires. Eh bien vous savez quoi ? Elle s’en contrefoutait royalement ! Déjà, s’il avait été un peu plus prudent, il n’aurait jamais laissé tomber le mot qui lui avait permis de de le suivre. Pas étonnant que Malefoy craigne pour le secret de leur association si Alan était fichu de laisser des indices pour que même elle, parfaite novice en matière de filature, soit capable de les retrouver. Qu’est-ce que ça aurait été si elle n’avait pas celle qui avait ramassé le mot hein ? Ils avaient beau jurer leurs grands dieux qu’ils étaient prêts à tout, elle était la preuve que c’était loin d’être le cas ! Car, si elle ne doutait pas qu’avec les sens du loup, Alan avait dû la sentir arriver et qu’il s’était laissé faire, que ce serait-il passer si c’était un inconnu qui était venu ? Il n’aurait pas pu reconnaître une odeur qu’il n’avait jamais sentie auparavant et ils se seraient fait chopper, voilà ce qui serait arrivé !

Elle en était là de ses ruminations silencieuses, plongée dans un mutisme volontaire, tout aussi énervée que son meilleur ami de voisin, lorsque celui-ci se leva, lui attrapa le poignet plutôt violemment et exigea qu’elle le suive, d’une voix si calme qu’elle contrastait brutalement avec l’attitude tendue qu’il arborait. Un instant, elle fut sur le point de se débattre, de lui dire qu’il n’avait aucun ordre à lui donner, qu’elle était suffisamment grande pour prendre ses propres décisions, mais quelque chose dans le regard du brun l’en empêcha. Une dureté au-delà de la colère, une espèce de rancœur à son égard qu’elle n’était pas habituée à voir. Parce que s’il était plutôt courant de voir les deux étudiants se chamailler, la lueur de trahison qui brillait doucement dans le regard du garçon était une nouveauté, et, malgré tout son énervement, la partie encore rationnelle de Lavande, la mit en garde. Si elle ne prenait pas sur elle sur ce coup-là, elle pouvait parfaitement perdre son meilleur ami. Etait-elle prête à pareille chose juste pour une question d’ego malmené ? N’était-ce pas exactement ce qu’elle avait reproché aux deux mecs ?

Elle se laissa donc entraîner en silence, le regard fixé sur ses pieds pour ne pas trébucher, les dents serrés pour retenir toute phrase malvenue. Car, elle avait beau avoir pris sur elle le temps de se laisser emporter par Alan, elle n’en était pas pour autant calmée, loin de là. Elle savait seulement que la discussion qu’ils s’apprêtaient à avoir était nécessaire bien qu’elle risquait fortement d’être brutale et rageuse et c’était l’unique raison qui l’avait amenée à laisser Alan l’emmener lui seul savait où. Elle ne put néanmoins retenir un léger cri de surprise lorsqu’il les transplana sans prévenir et s’il ne l’avait pas tenue fermement elle se serait très probablement rétamée à l’arrivée.

Elle jeta un regard curieux aux alentours et faillit s’étouffer en reconnaissant l’architecture de l’Allée des Embrumes. Mais qu’est-ce qu’ils foutaient là ?! Alan avait-il définitivement perdu la boule ? Elle comprenait qu’il voulait un endroit tranquille, où ils ne risquaient pas d’être entendus par des oreilles trop curieuses pour discuter, mais l’Allée des Embrumes franchement ! Quel meilleur endroit pour que tous les tarés déviants de Grande-Bretagne se rassemblent ? C’était comme si Alan cherchait volontairement à se faire attaquer ! Elle commença donc à vocaliser son mécontentement lorsque le garçon s’arrêta devant une maison sur le point de s’effondrer. Puis il se mit à prononcer une espèce de poème qui laissa Lav’ si bouche bée qu’elle en oublia toutes ses récriminations précédentes.

C’était beau, terriblement beau et franchement flippant aussi. Alan avait-il complètement perdu l’esprit et c’était là la raison à son comportement si irrationnel ? Ou bien y avait-il encore bien plus qu’elle ne savait de lui ? Bizarrement la deuxième solution l’inquiétait beaucoup plus que la première. L’idée qu’un garçon encore plus secret et plus sombre que celui qu’elle connaissait déjà se cache quelque part au fond de son ami la terrifiait sans qu’elle ose le reconnaître. Alan était trop impulsif, trop franc dans ses réactions, il refusait toujours les solutions intermédiaires, c’était tout ou rien et elle savait à quel point c’était une attitude dangereuse dans un monde fait de nuances de gris. Elle craignait donc qu’il ne finisse par faire la bêtise de trop, celle qu’il serait impossible de rattraper, malgré tous les efforts fournis pour cela.

Elle entra donc à sa suite, toujours sans prononcer un mot, sa colère ayant légèrement reflué mais une inquiétude très dérangeante ayant pris sa place, la mettant encore plus mal à l’aise. Elle n’aimait pas cette ambiance qui s’était installée entre elle et Alan et pourtant, pour autant qu’elle essaye de contenir ses émotions, elle était encore énervée contre lui. Elle accepta donc son offre quand il lui désigna le sofa et entreprit d’observer les lieux pour ne pas exiger d’Alan qu’il arrête de faire les cent pas parce que ça lui tapait très sérieusement sur les nerfs. Elle reconnut la touche Alan dans le décor sobre mais fonctionnel. Dans d’autres circonstances, elle aurait pu trouver l’endroit agréable, voire même taquiner son ami sur son goût en matière de décoration intérieure, mais pas sur le coup. Là, elle était une boule de nerfs, attendant qu’Alan lance les hostilités. Car oui, il allait s’agir d’hostilités. Ils étaient tous les deux beaucoup trop sanguins pour être capables d’arriver à un accord sans d’abord se crier tout ce qu’ils renfermaient à l’intérieur à la figure. Tous ces sentiments de trahison mutuelle, de manque, d’inquiétude et de colère, ce mélange explosif toujours prêt à faire des ravages sur son passage si on ne le laissait pas s’échapper de temps à autres.

Néanmoins quand Alan prit enfin la parole -encore heureux parce que deux minutes de plus de ce silence pesant et elle ne répondait plus d’elle soi-dit en passant- ce fut trop ! Elle l’écouta sans en croire ses oreilles. Alors c’était comme ça qu’il la voyait ? Comme une traîtresse qui voulait qu’il finisse sa vie à Azkaban ? Comme quelqu’un qui pensait qu’il était capable de désirer la mort de quelqu’un ? Sous le coup de la colère, le rouge lui monta aux joues tandis que les larmes, ces saletés qui refusaient de rester gentiment à leur place derrière ses paupières, sautaient. Elle se leva d’un seul bond et fonça droit sur son ami, en pointant son index vers lui et en criant :


-Crétin ! Imbécile ! Idiot ! Triple buse ! Comment oses-tu ? Tu devrais avoir honte ! Ne serait-ce que sous-entendre ce que tu viens d’impliquer, je te croyais au-dessus de ça ! Tu crois vraiment que je veux voir mon meilleur ami derrière les barreaux ? Je … je ne trouve même pas de mots pour décrire à quel point ton cerveau doit être dérangé pour penser un truc pareil ! Comme si les Aurors allaient te foutre en prison pour chercher à aider ! Pare que oui, je ne suis pas une cruche finie non plus malgré que tout le monde s’acharne à me coller cette étiquette, je sais PERTINEMMENT que tu cherches seulement à aider. Personne ne te condamnerait pour un truc pareil, je disais juste ça pour TOI, TOI et encore TOI. J’ai peur, tu ne peux pas comprendre ça ou quoi ? Combien de fois faut-il que je te le dise pour que ça rentre dans ta cervelle ?! Tu dis toujours que tu ne veux pas qu’il arrive quoique ce soit à tes amis, mais on dirait que tu te contrefous de ce que EUX peuvent vouloir ! Quand est-ce que tu accepteras ce fait tout simple : s’il t’arrivait quelque chose à TOI, oui TOI, Alan Desoya, il y a beaucoup de gens qui souffriraient également. Ta mère, ta sœur, Tomas, Lynn, moi et j’en passe et des meilleures ! Alors dis-moi, dis-moi d’une fois pour toutes ! Qu’est-ce qui te rend si supérieur à nous autres pour faire passer tes désirs avant les nôtres ? Pourquoi tu refuses systématiquement qu’on se mêle de tes affaires ? Pour nous épargner c’est ça ? Et bah tu sais quoi c’est le raisonnement le plus stupide que j’ai jamais eu l’occasion d’entendre ! As-tu la moindre idée du souci qu’on peut se faire quand on est laissé derrière ? On dit toujours que le héros est celui qui a le pire rôle dans l’histoire, mais je ne suis pas d’accord du tout. Ceux qui ont le pire rôle ce sont ceux qui doivent attendre son retour sans rien pouvoir faire. Tu as besoin de faire quelque chose pour te sentir utile, je comprends, c’est humain comme sentiment mais ne nous laisse pas dans le noir, bordel ! Tu n’en as pas le droit ! Non, tu n’en as …

Epuisée, elle fut incapable de prononcer la fin de cette phrase et s’effondra en sanglots sur le sol. Passant ses bras autour de ses genoux, elle cacha sa tête dans le creux de ses bras et laissa libre cours aux larmes. Elle en avait besoin, besoin de relâcher toute la pression d’une fois pour toutes. Tout comme elle avait eu besoin de dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. De confronter enfin Alan à toutes ses peurs à elle. Parce que si lui avait ses propres soucis, il n’était pas le seul et, pour autant qu’il veuille s’en sortir sans aide dans la vie, c’était impossible. Elle faisait désormais partie de sa vie et à moi qu’il ne veuille plus d’elle et qu’ils ne décident d’un commun accord de couper définitivement les ponts -ce qu’elle ne désirait nullement- il allait devoir apprendre à compter sur ses sentiments et ses peurs à elle aussi. Parce que c’était ça une amitié qui fonctionne.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyDim 20 Mai - 15:16:22

(Même chose qu'au dessus, MP pour ton avis Very Happy et en espérant que cela te conviendra !)

"Crétin ! Imbécile ! Idiot ! Triple buse !"

Bon c'est partiiii, le match est lancé, ravivé par ce splendide début de riposte de la deuxième personnalité du duel verbal à venir niarkhéhé Jusque là, c'était du attendu à ses yeux, du quotidien quoi, sauf que Lavande avait cumulé les trois sobriquets dont elle le parait quand il l'agaçait ou elle l'agaçait quelque peu des fois en une seule fois, et en ajoutant un autre en bonus de cette superbe introduction d'une tirade promise comme longue. Le jeune homme, alors que Lavande avait bondit du sofa en pointant sur lui un doigt accusateur, ne se laissa pas intimider et garda un regard dur et blessé sur sa meilleure amie. Rancunier qu'il était et lent à descendre quand il était sous pression, il pouvait avoir l'énervement facile et explosif, d'autant plus s'il se sentait trahi par un proche, bien qu'à tord ici comme il eut la liberté de l'observer à la suite de leur violent échange. Il ne préféra pas commenter ce début de réplique, ne gardant qu'une expression exaspérée plantée sur le visage. Il restait immobile, confrontant sans hésitation Lavande du haut de son presque mètre quatre-vingt dix et sa silhouette imposante de nageur expérimenté, les bras croisés sur son manteau, sans le moindre sourire de perché sur ses lèvres. Il ne fallait pas oublier le fait que, aussi gentil et chaleureux qu'il puisse être, il avait ses moments où il se montrait particulièrement tête de mule difficile à raisonner, héritage de son "lui" du passé disparu. Il encaissa donc la première attaque sans répondre, attendant encore un peu en prenant son mal et sa colère en patience.

"Comment oses-tu ? Tu devrais avoir honte ! Ne serait-ce que sous-entendre ce que tu viens d’impliquer, je te croyais au-dessus de ça ! Tu crois vraiment que je veux voir mon meilleur ami derrière les barreaux ? Je … je ne trouve même pas de mots pour décrire à quel point ton cerveau doit être dérangé pour penser un truc pareil ! Comme si les Aurors allaient te foutre en prison pour chercher à aider !"

Bon ça y est, Lavande était lancée et il allait sans doute pas tarder à la rejoindre question énervement explosif. S'il admettait - difficilement - qu'il y avait peut-être eu une petite erreur interprétative de sa part dans les termes de Lavande lors du rendez-vous, s'il l'avait un peu mal pris au vu de sa susceptibilité naturelle et aussi de sa vive inquiétude pour ses amis tout aussi innée chez lui, il répliqua d'une voix plus froide et dure que l'ordinaire, masquant à peine la colère ardente qui le dévorait alors qu'il répliqua :

- "Ben écoute, t'es bien gentille Lavande, je vais me montrer désagréable mais quand même fais gaffe aux mots que t'utilises dans ce cas, sinon pas moyen de te faire comprendre ! D'un, c'est pas que je ne te fasse pas confiance, je crois que je l'ai toujours fais jusque là. A ton avis, pourquoi est-ce que je t'ai laissée venir ? Pourquoi est ce que je n'ai toujours pas utilisé la magie ou les potions pour te faire oublier cela ? Pourquoi, hein ? Dis le moi !Mon cerveau n'est pas dérangé, seulement méfiant quand il croit entendre quelque chose à laquelle il ne s'attendrait pas de la bouche d'une certaine personne. Et mon coeur, t'y pense aussi ? T'y pense aussi à mes sentiments en tant qu'ami ? Face à ma meilleure amie ? Tu t'attendais à ce que je réagisse comment, franchement ? Tu me connais assez bien je pense, tu sais très bien ce qu'il s'est passé et pourquoi j'ai des raisons de réagir ainsi. Si tu veux te plaindre à quelqu'un, va frapper à la porte de Adler, pas à la mienne, je ne suis pas le bureau des réclamations sur ce point. Puis en ce qui concerne les aurors, s'il est vrai que j'en estime quelques uns, j'ai pas confiance en eux, c'est comme ça, point barre ! S'ils ne sont pas tous stupides - et heureusement - j'suis certain qu'il y en a d'assez zélés et bornés pour me foutre en taule, non seulement pour cela, mais aussi pour autre chose... ah oui, c'est vrai, j'avais presque oublié, parce que je suis un animagus illégal. C'est sûr, vilain garçon que je suis, de ne pas vouloir prendre le risque d'être repérable si la liste tombe entre de mauvaises mains ! Quand est-ce que tu voudras bien comprendre que..."

Pourquoi tant de colère dans ses mots en ce jour malheureux ? Sans doute parce qu'il avait trop gardé pour lui certains détails qui l'avaient agacé au quotidien, de peur de s'embrouiller précisément avec ses amis. Tous ces petites choses dérangeantes, tout ce qu'il avait tu... pourquoi personne ne s'en rendait compte, hein ? Pourquoi les personnes les plus proches de lui n'avaient pas perçu que derrière ce sourire enjoué et jovial pouvait se cacher une amertume des plus dissonante. Mais il ne put continuer, comme Lavande reprenait presque aussitôt après avoir été interrompue, toujours aussi furieuse que lui :

"Parce que oui, je ne suis pas une cruche finie non plus malgré que tout le monde s’acharne à me coller cette étiquette..."

Là c'était le summum ! Le comble du comble, la cerise sur le gâteau, tout ce que vous voulez mais en matière d'incompréhension, c'était plutôt fort ! Et il détestait être mal interprété lui aussi, alors il cria pour la première fois du débat houleux entre eux, indigné qu'elle pense qu'il ait la bassesse de la considérer comme ces gens qui la prenaient pour une "simple". Son poing gauche vint s'abattre avec fureur dans un mouvement d'humeur contre le mur le plus proche, et la douleur issue de ce contact violent n'eut pas l'effet anesthésiant et calmant espéré alors qu'il se mettait à crier, hors de lui :

- "LAV', Arrête ! Ne me fais pas dire ce que je n'ai jamais dis, et ce que je n'ai jamais pensé d'ailleurs ! J'ai jamais pensé que t'étais une cruche finie, JAMAIS, TU M'ENTENDS ??? Tomas ne le pense pas non plus, et moi je sais que tu n'en est pas une, alors ARRÊTE DE TE DÉPRÉCIER, compris ?! Ceux qui pensent ainsi sont des abrutis finis, et le premier qui t'appelles comme cela, et bien il se prendra mon poing dans la gueule et il réfléchira à deux fois la prochaine fois avant de dire des idioties de ce genre !"

"...je sais PERTINEMMENT que tu cherches seulement à aider. Personne ne te condamnerait pour un truc pareil, je disais juste ça pour TOI, TOI et encore TOI. J’ai peur, tu ne peux pas comprendre ça ou quoi ? Combien de fois faut-il que je te le dise pour que ça rentre dans ta cervelle ?! Tu dis toujours que tu ne veux pas qu’il arrive quoique ce soit à tes amis, mais on dirait que tu te contrefous de ce que EUX peuvent vouloir !"

Ah. Là elle marquait un point, alors que sa colère à lui menaçait de grimper au sommet, ce qui stoppa la folle ascension vers un désastre amical en approche rapide. Il fut totalement prit de cours, alors qu'il allait répliquer quelque chose d'une voix encore plus haussée que celle de Lavande. Il restait en colère, mais au moins ne risquait pas pour le moment de glisser dans la fureur pure comme précédemment. Du coup, ne sachant plus quoi répondre sur le moment, il tarda à répartir mais eut le temps de glisser d'une voix plus contrôlée, agacée, aussi tremblante que son poing en sang, mais aussi agissant en miroir de la sincère inquiétude qu'il ressentait envers ses proches amis et les possibles conséquences de ses propres recherches non biologiques :

- "Ce n'est pas que je m'en contrefous, Lavande... Non, ce n'est pas ça, tu te trompes totalement ! Ce n'est pas ça, essaye de comprendre, c'est juste que... rah punaise, par la barbe de Merlin, quand est-ce que vous allez vous mettre à comprendre que je veux seulement que..."

Il ne voulait pas perdre plus de personne. Il ne pouvait pas se permettre de prendre de tels risques. Il ne pouvait tout bonnement pas, quand est-ce qu'ils allaient enfin comprendre cela ?!

"Quand est-ce que tu accepteras ce fait tout simple : s’il t’arrivait quelque chose à TOI, oui TOI, Alan Desoya, il y a beaucoup de gens qui souffriraient également. Ta mère, ta sœur, Tomas, Lynn, moi et j’en passe et des meilleures ! Alors dis-moi, dis-moi d’une fois pour toutes ! Qu’est-ce qui te rend si supérieur à nous autres pour faire passer tes désirs avant les nôtres ? Pourquoi tu refuses systématiquement qu’on se mêle de tes affaires ?"

Altruiste de son état, il n'avait guère pensé sous cet angle, bien que sa mauvaise foi déteste l'admettre, et ce fut ce qui eut le mérite de fermer sa bouche de nouveau. Pour l'une des premières fois du dialogue il ne masquait pas le fait d'avoir perdu un point décisif dans son argumentation. Ses poings tremblaient néanmoins, les doigts de sa main droite plantés dans la légère cicatrice qu'il avait gardé d'une mésaventure récente, presque jusqu'à s'en blanchir les jointures. Il détestait qu'on lui face la leçon. La lueur meurtrière de ses yeux de jais vacilla pour laisser paraître un reflet de tristesse et d'une douleur sourde qu'il cachait toujours depuis la fin des années noires. Sa mauvaise foi essaya de lui rendre confiance, de ne pas se laisser ébranler devant ce constat indéniable, essayant de réfuter chaque élément dans une argumentation aussi maladroite que ses pensées étaient confuses, dressant un tableau sombre et d'un pessimisme ne correspondant pas complètement à la réalité, sans qu'il ne veuille l'admettre. Sa mère ? Pfft, s'il lui arrivait quelque chose, il restait persuadé qu'elle finirait par s'y faire, plus rapidement que l'on ne penserait, en se recentrant sur la cadette. En outre, elle n'aurait plus de tensions aux réunions de famille au sein de la lignée moldue sans magie. Elle irait se réfugier dans les bras d'un ou d'énièmes galants. La colère et l'amertume augmenta d'un cran à cette pensée. Son père, même chose, pas la peine de s'attarder. Sa soeur ? Honor avait su se passer de sa présence pendant sept longues années, et au moins elle serait tranquille. Pas de souci pour les cousins, puisque les oncles et tantes la protégerait de nouveau en l'absence du "gêneur de service" qui était son grand frère. She will cope with it. Tomas lui, il irait dans les bras de son irlandaise et se trouverait un autre pote de quatre cent coups avec le temps. Des amis, on peut les perdre, mais avec du temps on s'en fait d'autres, sans les oublier. Sa tristesse, suivant ce raisonnement purement logique et froid, serait de courte durée. Pareil pour les copains de l'UMA, ou les anciens pouffys. Ils oublieraient. Lavande... là il ne pouvait jurer de rien, vu qu'elle posait la question avec tant d'énergie, mais elle irait probablement se rapprocher de Kael - ce qui est complètement logique - et aurait encore Parvati, elle ne serait pas seule. Lynn... il ne savait pas où ils en étaient, mais il lui faisait confiance pour se reconstruire. Point rassurant, ses amis ne seraient jamais seuls... pas comme lui qui s'était senti un peu délaissé ces derniers temps. L'éloignement de Lynn n'avait pas fait que du bien à son moral général, et suivant la logique normale des couples, il en avait ressenti les conséquences avec Lavande et Tomas, bien qu'il n'évoquait jamais le sujet par délicatesse pour ses meilleurs amis. Et s'il sentait que les choses iraient mal pour lui, il ferait en sorte que ces derniers ne pleurent pas à cause de lui. Ne vivent pas ce qu'il avait vécu et vivait toujours d'un certain côté. Son optimisme naturel s'était enfui ces derniers temps alors qu'il était complètement perdu. Il les protégerait, il se l'était promit, il leur...

"Pour nous épargner c’est ça ? Et bah tu sais quoi c’est le raisonnement le plus stupide que j’ai jamais eu l’occasion d’entendre ! As-tu la moindre idée du souci qu’on peut se faire quand on est laissé derrière ? On dit toujours que le héros est celui qui a le pire rôle dans l’histoire, mais je ne suis pas d’accord du tout. Ceux qui ont le pire rôle ce sont ceux qui doivent attendre son retour sans rien pouvoir faire. Tu as besoin de faire quelque chose pour te sentir utile, je comprends, c’est humain comme sentiment mais ne nous laisse pas dans le noir, bordel ! Tu n’en as pas le droit ! Non, tu n’en as …"

Lavande... sa colère s'adoucit légèrement, en ressentant le souci sincère qui perçait des mots de sa meilleure amie. Radoucit aussi par le fait de la voir, de constater enfin qu'elle pleurait, ce dont il n'était pas très fier, le fait de l'avoir fait pleurée. Il s'était juré de tout faire pour que cela ne se reproduise jamais depuis l'année passée... Il comprenait sans réellement comprendre. Les émotions reprenaient sur la froide logique, le raisonnement de Lavande se tenait, et les résultats et constantes qu'elle énonçait ne pouvaient pas être contournées ou réfutées. Il resta muet un moment, refusant de la regarder, alors que le feu crépitait dans l'âtre. Il n'était pas encore calmé, mais pas non insensible pour ne pas être affecté par sa meilleure amie. Il refusait de la regarder, qu'elle ait pitié de lui, pitié de la douleur lisible dans son regard. Il ne serait pas faible devant elle. Puis il savait qu'à la seconde où il la regardait, il perdrait la partie. Peut-être aussi parce qu'elle était dans le vrai là et lui dans le faux... Rolling Eyes . Silence. Puis toutes ses certitudes s'effondrèrent alors que les flammes dansaient dans la cheminée. Ils n'étaient pas les premiers à lui faire ce genre de rappel, souvenir ne lui étant guère agréable. Profond soupir. Manche pour Lavande. Il daigna se retourner, ne pouvant plus supporter de la savoir dans cet état. Par sa faute à lui, en plus. Aggravant. Il mit temporairement sa colère et les sujets difficiles de côté pour le bien de Lavande. Sa voix se radoucit nettement alors qu'il venait vers elle :

- "Don't say anything anymore. I'm sorry, Lav'... please don't cry..."

Une fois près d'elle, il s'assit en silence à sa droite, ne sachant que faire. Il n'avait jamais été doué là dedans, très gauche même de son propre aveu. Comment débloquer une pareille situation ? Il fallait qu'il prenne courage. Il ne voulait pas perdre son amitié. Plus jamais. Comment le lui dire tout en restant fâché de certaines choses ? Comment véhiculer ses sentiments, émotions qu'il se refusait de montrer par moment en les jugeant traîtresses ? Il posa une main sur l'épaule de Lavande la plus proche, cherchant ses mots. Il devait parler. Il le devait. Ne pas s'arrêter là. Courage. Il prit son inspiration et souffla doucement sans la regarder :

- "J'ai pas envie qu'il vous arrive quelque chose par ma faute, c'est tout. J'ai pas envie que vous soyez des "Patrick's Death two". J'ai pas envie d'être impuissant comme je l'ai été pour mon meilleur pote... et ne pas prendre ce risque en vous mêlant à mes ennuis. Je n'ai pas envie d'être de nouveau celui pour qui ses amis ont été sacrifiés. Je ne veux plus de cela. Je ne veux pas avoir d'autres tombes à fleurir et d'autres meilleurs amis à pleurer. J'ai assez du deuil d'une seule amitié. J'ai pas envie de risquer de vous perdre, Lavande. Qu'il vous arrive quelque chose, et qu'ensuite je n'aie plus que mes yeux pour pleurer, et ma conscience pour me lamenter. Je ne veux pas de cela, Lavande... et en cela le fait que vous soyez en couple et l'éloignement léger que cela présuppose me réconforte un peu. Vous risquez pas d'être seuls, si je ne vous mêle pas à cela et que vous êtes bien entourés. Du moins c'est ce que je croyais. Que vous seriez jamais seuls..."

Tangente pour ne pas admettre son sentiment de délaissement et de solitude de ces derniers temps, du moins pas directement, en n'en évoquant que les points positifs. Il n'était ni jaloux, ni possessif, seulement il n'y était pas habitué. Il ne pouvait et ne voulait pas leur adresser de reproches, heureux de les voir heureux, bien qu'il aurait été content de pouvoir partager plus de temps avec eux. Il est vrai, surtout depuis le coup de foudre de Tomas, qu'il s'était souvent retrouvé seul. Et les sorties avec les potes remplaçaient jamais les meilleurs amis, bien qu'il ne voulut pas se montrer égoïste. Il essayait de se contenter de leur bonheur et des quelques moments qu'ils pouvaient partager pour repousser ce sentiment détestable d'abandon qu'il ressentait. Mais des fois il perdait et l'amertume se faisait ressentir en des moments d'ironie grinçante et gratuite. Cercle vicieux dans lequel il était plongé pour lutter contre l'Ennui et la Mélancolie, pour repousser les fantômes du passé. Il faisait ses recherches biologiques et personnelles pour pallier à "l'éloignement naturel" de ses amis mais aussi du coup tuait encore plus la potentialité d'apparition de moments de partage amical, et donc ressentait en retour plus fortement ces noires émotions et ressentait encore plus le besoin de les évacuer en s'occupant. En essayant d'être utile à la hauteur de ses moyens. Refusant comme d'ordinaire de blesser ses proches en leur disant la vérité sur ce qu'il pensait de certaines situations, bien que mentir lui était toujours pénible. Sourire et rire, même quand l'humeur n'était pas toujours à cela, c'était son motto. Il souffla encore, dans un murmure, son regard se perdant sur une photo animée oubliée dans l'une des étagères de la bibliothèque :

- "Mais je ne suis pas un héros, je suis loin de l'être. Ne me considère pas plus haut que je ne le suis, s'il te plait. Je ne mérite pas ce titre. Un héros lui il sait faire face aux situations avec calme et assurance. Il affronte le danger en face et a une puissance surhumaine, ou une volonté hors du commun. Un héros lui il dit sans hésiter ce qu'il pense, et plus encore avec ses amis. Il sait comment protéger ses amis tout en défendant ses valeurs. Je ne suis pas de ce genre, comme tu as remarqué les derniers temps. Qu'un vulgaire et détestable anti-héros. Je ne suis pas un héros sans peur et sans reproches. J'ai peur... et j'ai des reproches, et... je n'ai jamais su comment protéger ceux auxquels je tiens le plus... on dirait que quoiqu'il en soit je sois destiné à tout gâché et à me trouver seul au final... désolé, mais je ne suis pas quelqu'un de "parfait" comme Kael. Je ne comprends pas comment tu peux t'attacher à un stupide misogyne fainéant, instable et désagréable comme moi. Pareil pour Lynn. Je comprends pas pourquoi... tu t'attaches à un criminel et un fraudeur comme moi qui ne t'apporte que des ennuis et qui te fait mal même involontairement... comme maintenant... je comprends pas... cela me dépasse entièrement."

Aveu un peu amer et désillusionné de sa part, mais fallait que cela sorte. Le reste finirait sans doute par sortir un jour directement, un jour peut-être... il ne bougea pas de cette légère distance qui le séparait de Lavande, alors qu'il était assis à cinquante centimètres d'elle sur sa droite et ôtait sa main de l'épaule de cette dernière. Il se considérait comme faible et inintéressant dans le fond, alors pourquoi des gens comme Patrick, Honor, Tomas et Lavande se tuaient à vouloir le garder en ami ? Why ?
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyLun 21 Mai - 19:47:27

Les larmes se déversaient sur ses joues dans un torrent silencieux, entrecoupé de temps à autres de sanglots plus puissants que les autres. Tout son corps recroquevillé était parcouru de tremblements et de hoquets épisodiques. Elle avait coupé les ponts avec le monde extérieur, enfermée dans sa bulle de pleurs. Elle ne pleurait pas tant de tristesse que de rage et de tension accumulées. Toutes ces émotions négatives qui s’étaient empilées les unes sur les autres ces derniers mois sans qu’elle ne s’en rende réellement compte. En tout cas, pas jusqu’à ce que la dispute avec Alan ne fasse tout ressortir. Une dispute finalement assez bénéfique. Cathartique même pour utiliser un terme plus savant.

Ainsi, à mesure que les sanglots refluaient progressivement, avec la main de son ami sur son épaule et ses paroles qui l’apaisaient malgré tout, elle se sentait plus légère. Comme si elle avait eu besoin d’exploser pour se débarrasser de ce boulet qui la lestait et la tirait en arrière, pour pouvoir avancer de nouveau vers un avenir plus brillant. En effet, avec tout ce qui était arrivé ces derniers mois dans la vie d’Alan et dans la sienne, ils n’avaient pas vraiment eu le temps de discuter posément et, forcément, les petites rancœurs s’étaient lentement déposées dans leurs esprits respectifs tels les sédiments au fond de la mer jusqu’à créer un fond de malice, au lieu qu’ils puissent se remettre mutuellement sur les rails comme ils avaient l’habitude de le faire. Et, résultat des courses : ils étaient là, Merlin, Alan et Dieu s’il existait seuls savaient où, elle en pleurs et lui tentant désespérément de réparer les pots cassés, après une des plus grosses engueulades qu’ils aient eu depuis le début de leur amitié. Elle eut d’ailleurs un léger sourire en écoutant son ami déblatérer à n’en plus finir. Ça lui ressemblait bien, plus il stressait, plus il parlait. Un peu comme elle en fait.

Cependant, quand il se mit à lui expliquer qu’il craignait par-dessus tout de perdre ses amis, elle eut en même temps envie de la frapper et de le prendre dans ses bras. C’était exactement ce qu’elle lui reprochait : leur faire ressentir ça à eux ! Et le fait qu’elle et Tomas soient désormais en couple ne changeait rien à la chose. Ce n’était pas parce qu’elle avait trouvé l’homme de sa vie qu’elle désirait pour autant perdre son meilleur ami. Alan et Kael remplissaient deux parts différentes mais tout aussi essentielles de son cœur et si l’un des deux venait à disparaître, elle serait également inconsolable. Ils faisaient désormais tous deux partie de sa vie et elle comptait bien les y garder jusqu’à être tellement vieille qu’elle serait incapable de se rappeler de son propre nom. Elle considéra néanmoins qu’il ne serait pas bienvenu de relancer la discussion en soufflant de nouveau sur les braises, elle se contenta donc de serrer le bras d’Alan dans un geste de soutien amical, le laissant terminer de dire tout ce qu’il avait sur le cœur. Elle avait eu sa chance, maintenant c’était au tour du brun. Elle serra d’ailleurs encore plus fort tandis qu’il se dépréciait de plus en plus et finit par lui donner une légère tape sur le derrière de la tête quand il eut enfin fini de parler.


-Les héros parfaits ça n’existe pas dans la vraie vie et tu devrais le savoir mieux que personne. Tu n’en es certes pas un, mais Kael non plus. Et quand on aime une personne, on l’aime aussi pour ses défauts donc pas la peine de te dénigrer comme ça. J’ai ma dose de défauts également et tu es encore à mes côtés donc il faut bien que je te rende la pareille non ?

Elle lui fit un petit sourire timide, les yeux encore mouillés mais les larmes ayant fini de couler.

-Par contre, au risque de me répéter, je t’interdis de te faire tuer. Tu ne veux pas qu’il arrive quoique ce soit à tes amis parce que tu sais à quel point ceux qui sont laissés derrière avec leurs regrets souffrent alors mets-toi un peu à notre place et ne nous fais pas un coup pareil, ok ? Sinon, je te jure que je vais te chercher au paradis, en enfer ou n’importe où où tu auras décidé de passer le reste de l’éternité et je te le fais regretter amèrement. Parole de sorcière !

Elle lui lança alors un regard volontairement trop menaçant. Elle ne voulait plus trop tendre de nouveau l’atmosphère. Elle se sentait mieux maintenant que la crise était passée alors elle voulait qu’ils redeviennent les meilleurs amis du monde, ceux qui pouvaient rire de tout et de rien tout simplement. Elle lui fit donc un nouveau sourire en s’étirant un peu, les muscles quelque peu engourdis d’être restée resserrée sur elle-même si longtemps.

-Et désolée pour mon petit cirque de tout à l’heure. J’ai clairement dépassé les bornes, en particulier avec Malefoy. Je n’avais pas le droit de me mêler de vos affaires. J’ai laissé mon inimitié prendre le dessus sur ma rationalité. Je vous ai traités de gosses immatures mais j’ai été encore pire. Si tu as besoin que j’aille m’excuser en personne pour remettre vos affaires sur le droit chemin, je le ferais, tu sais ? … même si ça m’arrache la gorge, rajouta-t-elle avec un sourire provocateur.

Elle ne le pensait pas vraiment mais c’était drôle de le dire quand même. Elle continua ensuite de façon plus sérieuse.


-Et sinon, à part ça, j’ai le droit de savoir où je suis ou bien dois-je regagner le droit de poser des questions progressivement ?

Sa question avait beau être posée sur un ton malicieux, elle fut incapable de supprimer complètement l’inquiétude véritable qui transpirait de ses paroles. Elle avait réellement peur d’avoir franchi une ligne de non-retour cette fois-ci. En effet, elle avait déjà vu Alan énervé, mais rarement s’était-il avoué ouvertement trahi dans sa confiance. Or, elle était la mieux placée pour savoir que la confiance était un présent que le garçon n’offrait pas au hasard aux gens, bien au contraire. Elle se méritait. Et quand il la donnait, elle n’était pas assurée à vie, il fallait se battre pour la conserver, le moindre changement pouvant parfaitement amener le brun à le retirer à nouveau. Or, elle ne voulait en aucun cas que cela arrive. Tant pour Alan qui risquait de redevenir l’ombre du garçon qu’il était aujourd’hui, cette ombre qu’elle avait amenée -avec d’autres bien entendu- vers la lumière depuis leur première rencontre, que pour elle qui n’était nullement disposée à perdre bêtement son meilleur ami parce qu’elle n’aurait pas su se la fermer en temps et en heure. Non, elle serait incapable de se relever dans ce cas-là. Pour la simple et bonne raison qu’elle ne pourrait s’en vouloir qu’à elle-même. Encore et toujours.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyMar 22 Mai - 12:10:18

(Comme au dessus I love you )

Il est vrai que les disputes avaient parfois du bon. Tout d'abord, une amitié vraiment morte ne peut être déclarée ainsi que si toute modalité de discussion - pacifique comme animée selon le degré de dégât - se trouve de manière irréductible impossible à recouvrer. Un peu comme la peur en fait qui avertit des dangers en approche, la dispute résonnait à l'instar d'une sonnette d'alarme pour prévenir la menace de tensions trop violentes entre amis, et ainsi percer l'abcès avant qu'il ne contamine la relation amicale en danger. Comme cela, les anticorps s'incarneraient comme la prise de conscience des reproches d'autrui et forceraient le sujet numéro un à prendre des décisions en conséquence, es dire soit de laisser l'infection s'étendre en faisant sourde oreille, soit la stopper net en prêtant une oreille attentive et guérir la plaie avec un esprit suffisamment ouvert et surtout calmé. La première étape venait donc d'être franchie en ce qui concernait la joute verbale entre les deux étudiants - et meilleurs amis au passage, si si, je vous l'assure Razz - et Alan commençait à enfin laisser tomber son entêtement habituel pour daigner mettre en voix ses pensées et faire entendre les réelles visées de son comportement parfois étrange voire paradoxal envers ses plus proches amis et les siens.

Il détestait voir Lavande pleurer, ce n'est pas une nouveauté. Et ce qui dirigeait encore plus la fureur du jeune homme vers lui-même était son manquement à la promesse qu'il s'était fait envers sa meilleure amie. Et de péter la gueule à la source responsable du chagrin de la jeune femme, que ce soit magiquement ou physiquement parlant, par les poings nus ou la baguette magique selon son humeur. Ouais, mais y a comme un bémol mal Rolling Eyes : ça voudrait dire qu'il voudrait qu'il se casse la gueule lui-même... avouez que ce n'est guère facile, à moins d'être masochiste, ce qui n'était pas vraiment. Quoiqu'il en soit, cela faisait au moins la troisième fois qu'il faisait pleurer Lav' jusque dans cet état critique, et il n'en était guère fier, à vrai dire. Voyons, l'an passé... oui une fois, mais c'était à moitié de sa faute, il n'avait pas encore récupéré sa mémoire en entier. Cette année aussi, pour avoir défiguré Adler quand il avait su la vérité et manqué d'utiliser des outils peu avouables pour exécuter sa vengeance. Puis d'autres aussi, moins importantes, ou du moins bien moins spectaculaires que celles énoncées ci-dessus. Mais une chose est sûre : dans tous les cas, juste après, il se sentait vraiment misérable. Se considérait comme un "Looser" quoi, comme s'il avait fait un "big fail" et essayait toujours de corriger le tir et de panser les plaies de son mieux. Et ici, comme les autres fois, il jugeait que c'était vraiment la loose comme situation...

En plus, c'était pas qu'il faisait pas confiance à sa meilleure amie, que nenni non! ! Juste que bon, s'il pouvait éviter de la retrouver comme corps déformé ou cadavre gisant, disons que cela l'arrangerait pas mal niarkhéhé . Oui, ce serait mieux, pour éviter que là il ne devienne vraiment furax, presque aussi déchaîné et fou-furieux qu'un loup-garou sous l'action de la pleine lune... mais j'ai dis presque, n'exagérons rien ! Il essayait donc de s'expliquer, dans une verbe dense bien que pas aussi prestigieuse que d'ordinaire, dans un enchaînement riche mais confus d'idées, un peu paniqué sur les bords et toujours délicieusement maladroit en ces moments-là. La colère s’effaçait petit à petit, comme un mauvais démon qu'un exorciste cérébral parviendrait enfin à exorciser loin du lobe crânien qu'il maudirait avec ses mauvais tours pour engendrer de vilaines disputes entre très très bons amis. Le seul truc, c'est qu'il était et le créateur et la victime de ce satané diable de Méphistophélès ! Déprimé et très pessimiste sur sa vision de lui-même, il laissa Lavande serrer son bras - marque d'amitié qu'elle avait envers lui pour répondre par un geste ce qu'un amas de paroles aurait moins bien véhiculé, geste jumeau du sien en intention, de lorsque qu'il posait une main sur l'épaule de la jeune femme - mais fut un peu surpris quand elle resserra la prise sur lui, et n'eut guère le temps ni l'envie de se défendre quand elle lui colla une légère tape sur l'arrière du crâne à l'instar de la maîtresse d'école qui réprimanderait un mauvais élève :


"Les héros parfaits ça n’existe pas dans la vraie vie et tu devrais le savoir mieux que personne. Tu n’en es certes pas un, mais Kael non plus. Et quand on aime une personne, on l’aime aussi pour ses défauts donc pas la peine de te dénigrer comme ça. J’ai ma dose de défauts également et tu es encore à mes côtés donc il faut bien que je te rende la pareille non ?"

S'il n'était guère convaincu sur le début des paroles de Lavande - qui commençait à son grand soulagement à se calmer - la touche d'humour finale parvint à esquisser un léger sourire sur le visage tendu et fautif du jeune homme. A le décrisper un tout petit peu, mais c'était déjà cela. Bien que selon lui il ne se dénigrait pas et admettait seulement ce "truc ragoutant" qui avait hélas une place en son inconscient et occupait tous ces mauvais attributs, il préféra laisser tomber ce débat à n'en plus finir, trop modeste de son état car trop sûr de lui avant LEUR perte. Même s'il ne voyait pas vraiment le pourquoi du comment il devrait mieux le savoir que les autres, mais bon, supposons que son esprit était à l'heure actuelle encore trop embrouillé par la colère mourante, la honte et le regret pour fonctionner correctement. Il ne parvint qu'à répondre quelques brefs mots, un peu coincé là pour contredire la jeune femme, essayant maladroitement de tenter une forme de cet humour léger dans lequel il excellait d'ordinaire :

- "... Right. If you say so... de toute façon, pas envie de l'être, pas enviable comme situation. Merci toutefois du rappel à l'ordre, miss Brown..."

L'atmosphère se détendait en effet petit à petit, et la colère brute et sauvage laissait peu à peu place à un relatif calme bien que teinté d'inquiétude pour l'une d'entre eux. Parmi ses multiples talents, Lavande avait toujours su comment, parfois plus rapidement que d'autres, briser sa colère et le ramener à réfléchir. Elle était bien la meilleure pour soulever le couvercle de la cocotte minute quand la pression était trop grande et doser en général l'intensité du clash engendré pour revenir à l'ordre avec le moins de dégâts possibles. Puis elle était la seule personne - en dehors de quelques membres de sa famille à lui - sur laquelle il ne pouvait lever la main, même dans une de ses colères les plus noires. Mais le gros problème de cette situation privilégiée, la plus grande faille, était quand il se sentait trahi, et si cela se vérifiait, il ne répondait plus de lui. L'abandon et la trahison sont deux des points sur lesquels il était tout particulièrement sensible. Mais il laissa avec soulagement le sujet glisser sans insister, alors que Lavande reprenait en lui envoyant un regard menaçant qui lui arracha sans mal un sourire plus net et très amusé aux lèvres :

"Par contre, au risque de me répéter, je t’interdis de te faire tuer. Tu ne veux pas qu’il arrive quoique ce soit à tes amis parce que tu sais à quel point ceux qui sont laissés derrière avec leurs regrets souffrent alors mets-toi un peu à notre place et ne nous fais pas un coup pareil, ok ? Sinon, je te jure que je vais te chercher au paradis, en enfer ou n’importe où où tu auras décidé de passer le reste de l’éternité et je te le fais regretter amèrement. Parole de sorcière !"

Mmm... mxm cela méritait considération. C'était donc cela qui inquiétait tant Lavande au cours des "sorties" qu'il pouvait faire Shocked ? Mais sincèrement, pourquoi... ah oui, bon, d'accord. Elle devait se souvenir de l'an passé avec le Mercenaire Pourpre où il avait été très salement amoché, ou encore de cette année en Mars avec le mage noir Jay Mc Lee où peu s'en était fallut pour qu'il y resta sans demander son reste, que ce soit pour sa raison ou même simplement pour sa vie. Bon... il essayerait alors qu'elle ne sache pas pour la dernière fois avec Granger niarkhéhé sinon elle allait péter un câble, et valait mieux éviter. Les derniers mots de Lavande provoquèrent chez lui un rire franc et chaleureux, avant que le sourire très amusé ne reprenne place sur ses lèvres, insistant plus sur l'aspect comique que sérieux de ce qu'elle lui demandait :

- "Ouh là, tu me ferais presque peur des fois tu sais ! Ok, ok, je ferais gaffe, promis... mais j'ai toujours fait gaffe, je ne suis pas suis pas suicidaire quant même ! Puis bon, déjà que j'aurais Patrick sur le dos, si en plus je t'ai aussi, my god, je peux dire au revoir à ma "paix éternelle". Mouais, j'pense que je peux me mettre à votre place, essayer du moins. Puis sinon, t'aurais personne pour t'embêter, tu t'ennuierais trop, ce serait pas cool de ma part niarkhéhé ."

Puis la jeune femme s'excusa alors plus ou moins de son attitude lors du rendez-vous capoté, ce qui eut le mérite de détendre encore plus le jeune homme et d'effacer les restes de colères qui persistaient encore en lui. Il avait eu ce qu'il voulait, des excuses. Maintenant... ce qui était fait était fait. Il verrait s'il relancerait Malefoy dessus. Ce dernier ne le lui refuserait pas s'il laissait un peu de temps passer et qu'il ne trouvait rien d'autre à se mettre sur la dent. Néanmoins, la proposition de Lavande eut le mérite de le faire éclater de rire un bref moment, avant qu'il ne se reprenne et ne réplique d'un ton plus enthousiaste et sincère :

- "C'est tout ce que je voulais entendre ! J'sais pas pourquoi, d'habitude je brûle les lettres que je reçois pour ce genre de trucs, et là je l'ai pas fait, c'est clairement de ma faute. T'étais en ton droit sur ce point là. Nan, t'inquiètes pas, Malefoy risque de mal le prendre et de te voir comme moins que rien, et je doute qu'il te réponde. Laissons un peu de temps passer, j'vais laisser cela en pause et me concentrer sur mes recherches en potions, je surveillerais de loin. Puis j'peux te comprendre, moi aussi cela me fait suer de devoir bosser avec lui, et lui avec moi. Je peux à peine le supporter, et encore c'est parce que j'ai eu Adler pour m'entraîner dans le passé. Puis au fond j'crois que cela me fait bien marrer qu'il me prenne pour un idiot, bien que des fois c'est lourd. Tu comprends, j'suis obligé de me conduire comme cela avec lui, sinon je parlerais à un mur, même si j'aime clairement pas cela. Puis s'il avait osé te faire un truc... je ne répondais plus de moi."

Son regard de nuit s'assombrit encore plus, presque jusqu'à la lueur sauvage de l'animae qui sommeillait en lui. Il avait du prendre franchement sur lui quand il avait senti le somnifère dans la tasse de thé de Lavande, prendre sur lui pour ne pas envoyer ledit bol dans la tronche de l'ex vert et argent. Et encore, heureusement que ce n'était que du somnifère, sinon... Mad mais zen, Lavande avait été perspicace, et rien ne s'était passé... heureusement pour Malefoy. Le jeune homme se redressa alors et indiqua d'un coup d'oeil à Lavande le sofa, ajoutant d'un ton amusé :

- "J'pense que tu seras mieux assise que par-terre, du moins normalement."

Lui préférait rester debout, cela l'aiderait à se calmer totalement. Se retenant de faire les cent pas, comme d'ordinaire quand il était nerveux ou réfléchissait intensément, il laissa quelques minutes de silence avant de lancer à Lavande :

- "Y a juste un truc : ne pense pas que je prends les choses à la légère. Je ne ferais jamais prendre de risques à des tiers, et encore moins à des gosses proches de l'âge de ma propre frangine. Je serais et resterais prudent. Surtout quand un loup-garou est mon ennemi à la clé..."

"Et sinon, à part ça, j’ai le droit de savoir où je suis ou bien dois-je regagner le droit de poser des questions progressivement ?"

La question de Lavande le surprit, encore plus l'inquiétude qui transpirait de ses paroles et de sa personne, affinée par ses sens de loup. Ouah, il lui avait tant fichu la frousse que cela Shocked ? Néanmoins l'étudiant fut touché du fait qu'elle se souciait de leur amitié, et entreprit de la rassurer d'un léger sourire posé tout en se dirigeant vers le tout petit espace cuisine de l'endroit, avec une bouilloire et quelques trucs de bouffe s'il devait des fois faire nuit blanche :

- "Autorisation accordée de poser des question, qu'est ce que tu crois ? T'es ma meilleure amie quand même... je te demanderais juste de garder pour toi que ce coin existe. A vrai dire... t'es bien la deuxième personne à laquelle j'ai été obligé de mener dans ce coin, mais la première ne doit pas s'en rappeler avec les enchantements de sécurité. Si tu sens que j'peux te faire confiance, je pourrais les régler pour que tu t'en souviennes. Ah mais attends ! J'en oublie mes manières, j'peux t'offrir un truc à boire ? J'vais me préparer du thé, je te sors une tasse. Comme on risque de papoter un moment... toutes mes excuses à Kael de te retenir un peu plus."

Sans attendre la réponse de la demoiselle, il bondit vers la bouilloire, qu'il mit en action avec la magie une fois avoir mit assez d'eau dedans, et prit le temps de choisir entre thé noir, thé rouge et thé vert, prenant le dernier comme ils étaient à une heure quand même assez avancée et que ce thé était plus doux et finirait d'apaiser l'ambiance entre eux. Le thé noir et le thé rouge en ce sens seraient bien trop forts pour la soirée. Il sortit deux tasses et une théière, la boule à thé et le sachet de thé - car y a pas à dire, c'était meilleur en sachet que dans le commerce - et prépara un plateau en vitesse avec un assortiment de douceurs sorcières, qu'il apporta dans la pièce centrale et posa sur la table basse proche du sofa. Une fois que tout fut prêt et que l'eau chauffait, il revint s'installer à droite de la jeune femme et entreprit de commencer à répondre à sa question :

- "En fait, t'es dans ma planque. Enfin, dire qu'elle est la mienne est un grand mot. On va dire que j'en ai hérité. A l'origine, c'était notre QG à Honor, Patrick et moi. Dès qu'on a sut transplaner, on s'en est pas mal servis pour comploter contre ceux nous faisant suer. J'crois que c'est Patrick qui l'avait trouvé par hasard, j'sais plus trop comment il s'est démerdé pour l'obtenir, mais en tout cas il l'avait, avec les enchantements réglés pour nous. On a retapé l'intérieur, et j'ai récemment rénové quelques trucs. Me semble qu'on a commencé à s'en servir en cinquième année. Oui, ils avaient été me chercher chez ma mère pour me montrer ce truc lors d'une visite surprise. Patrick m'a transmit les trucs à savoir dessus pour régler la sécurité, comme il me faisait plus confiance qu'à Honor. J'l'ai réinvestie l'an passé pour mon rituel, et j'ai réglé du coup les sécurités pour que je sois le seul à connaître son emplacement et à pouvoir y accéder, en plus du mot de passe à donner, et que je ne peux pas changer. En fait... le mot de passe vient pas de moi. C'est Adler qui l'a choisit..."

Sa voix s'éteignit tout d'un coup à ces derniers mots alors que son regard s'assombrit légèrement d'une dangereuse mélancolie, avant qu'il ne se reprenne brutalement comme l'eau était prête et il se redressa pour aller chercher la théière avec le thé prêt dedans, juste à infuser, et il eut un pauvre sourire en complétant, tout en les servant en thé dans leurs tasses respectives :

- "Bref. Même si ce lieu est investi de souvenirs, cela reste mon dernier bastion, quand j'ai besoin d'être seul ou de mener des recherches en toute discrétion. Si j'suis pas à l'UMA ou en famille, t'as de grandes chances de m'y trouver. Tant pour mes potions que le reste. C'est en gros le dernier truc qu'il me reste de mes anciens potes, au delà des photos et des souvenirs. Autre question ? Ne te retiens pas, surtout. A dernière nouvelle je ne t'ai jamais mordu je crois Wink "
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptySam 26 Mai - 10:31:01

Il est vrai qu’on était toujours mieux installée sur un sofa confortable que sur le sol en pierre de la pièce. Car, si précédemment son état quelque peu chaotique émotionnellement l’avait empêchée de se rendre vraiment compte d’où elle se trouvait, une fois calmée, le froid de la pierre contre sa peau n’était pas la sensation la plus agréable qui était. Elle suivit donc le conseil d’Alan et se cala dans le moelleux sofa, retenant un sourire devant l’énergie dont faisait preuve son ami, incapable de s’assoir quant à lui. Cela lui ressemblait tellement, cette espèce d’aura intérieure qui était trop importante pour rester confinée à l’intérieur du corps de l’Animagus non-déclaré et profitant de la moindre faille pour s’échapper sous forme d’énergie pure : qu’elle soit sportive, colérique ou autre.

L’observant se contenir du mieux qu’il pouvait de faire les cent pas, elle l’écouta, définitivement rassurée sur ses intentions. Elle avait été trop vite en besogne au moment de conclure qu’il n’était qu’un imbécile immature à la recherche de sensations fortes. Il pouvait certes l’être dans certaines situations, mais elle aurait dû se souvenir qu’en cas de besoin, il savait se transformer en un garçon extrêmement prudent et pragmatique. Mais c’était une fois de plus son tempérament brownien qui avait pris le dessus et fait des siennes au lieu de réfléchir deux secondes avant d’agir. Si elle ne se contrôlait pas un peu plus, elle craignait d’imaginer ce que le moindre quiproquo avec Kael pourrait provoquer comme crise de jalousie stupide. Il allait vraiment falloir qu’elle fasse attention. Après tout, elle avait toute confiance en le garçon -c’était elle la seule à avoir rompu leur couple jusque-là-, elle se promit donc mentalement de toujours confronter le blond si elle avait des doutes avant de passer en mode petite amie jalouse.

Une fois ce problème secondaire réglé, elle se reconcentra sur la situation présente et tandis qu’elle écoutait son ami, elle s’interrogea sur l’endroit où ils se trouvaient. En effet, en arrivant, elle avait été trop en colère pour réellement regarder autour d’elle mais désormais elle était franchement interloquée sur les lieux. Comment se faisait-il qu’Alan possédait un rade pareil en plein milieu de l’Allée des Embrumes ? D’où sortait-il l’argent pour payer le local ? Et qui diable avait apposé le sortilège à l’entrée qui exigeait un mot de passe pour entrer ? Beaucoup de questions qu’elle craignit un instant de voir rester sans réponse si jamais son ami lui en voulait encore pour son manque de confiance précédent. Elle l’interrogea donc avec une inquiétude mal contenue, en essayant néanmoins de formuler sa question de manière pseudo-provocatrice.

Elle retrouva immédiatement le sourire lorsqu’il la rassura d’un de ses sourires patentés « meilleur ami ». Quant à ses paroles, elles lui réchauffèrent le cœur. Il ne lui en voulait pas ou en tout cas plus, et dans les deux cas elle s’en satisfaisait pleinement. Elle fut cependant surprise d’apprendre qu’il lui laissait le choix de savoir si elle se considérait suffisamment loyale pour ne pas révéler l’emplacement de sa planque secrète. Elle eut un instant de doute : et si elle le trahissait même inconsciemment ? En étant interrogée de manière un peu trop brutale par des personnes qui en auraient après Alan ou bien si on la forçait à prendre du Véritasérum ? Elle ne voulait pas qu’Alan ait des ennuis à cause d’elle. Elle resta donc silencieuse encore un peu, réfléchissant sérieusement aux tenants et aboutissants de la situation avant de prendre une décision définitive. Elle ne put néanmoins retenir un sourire lorsqu’Alan amena Kael dans la conversation.


-Oh ne t’inquiètes pas, il est habitué à ce que quand je te cours après, ça prenne du temps, dit-elle avec un clin d’œil malicieux.

En effet, cela faisait suffisamment longtemps qu’elle sortait avec le blond pour qu’il ait compris la relation quasi fraternelle qu’elle entretenait avec le brun. N’ayant aucun frère ou sœur avec qui se disputer, elle le faisait avec Alan. Et, comme ils étaient tous les deux des fortes têtes, ça finissait toujours par péter avant qu’ils ne se réconcilient aussi vite qu’ils ne s’étaient disputés. Heureusement Kael n’était pas du genre jaloux, ou plutôt il ne considérait -et à raison- pas Alan comme une menace potentielle sur leur couple. De la même façon qu’il avait quelques très proches amies filles dont Lavande ne s’inquiétait pas. C’était d’ailleurs en se basant sur cette nouvelle confiance mutuelle, permise par le fait qu’ils avaient tous les deux grandi et muri, que leur couple fonctionnait aussi bien. Ils avaient une vie de couple, mais également une vie chacun de leur côté et c’était cet équilibre qui rendait toujours leurs retrouvailles si magiques.

Alan continua ensuite sa description de l’endroit et Lav’ ne put retenir un sifflement d’admiration en apprenant que lui et ses amis de Poudlard avaient investi les lieux dès leur cinquième année. Chacun sa façon de combattre l’oppression apparemment. Elle et ses amis, cela avait été l’AD, Alan et les siens se créer une planque secrète d’où organiser leurs prochaines mauvais coups. Enfin, elle supposait que, s’ils avaient dû attendre de savoir transplaner, ils n’y avaient passé réellement du temps qu’à partir de la septième année mine de rien. Parce qu’avant il était interdit de passer son permis de transplanage. En pensant au permis, elle eut une mini-grimace en se souvenant de son premier examen. Elle avait atterri trois kilomètres plus loin que la cible désignée en plein milieu d’une fête foraine. Au moins, les Oubliators n’avaient pas eu beaucoup de mal à modifier la mémoire des passants en leur faisant croire que c’était un tour prévu par les organisateurs de la foire. Enfin, elle avait son permis la deuxième fois c’était tout ce qui comptait.

Elle ne fut pas non plus surprise d’apprendre que le magnifique poème récité par son ami à l’entrée provenait d’un esprit féminin pour tout vipérin qu’il soit. C’était un magnifique texte et elle rendit hommage au talent de Mac Tansey pour autant qu’elle détestât la jeune femme et la façon qu’elle avait de jouer avec les sentiments d’Alan.

Elle sourit ensuite lorsqu’Alan se dirigea vers la théière qui sifflait et versa le thé dans leurs tasses respectives.


-Encore heureux que tu ne mords pas, j’ai eu ma dose de morsure de loups pour une vie entière, dit-elle avec amusement en désignant son bras où sous le Charme de Désillusion, Alan savait que la marque des dents de Greyback se trouvait.

Elle se sentit fière d’elle-même de réussir à repenser à sa plus grande peur sous forme de mini-blague. Cela signifiait qu’elle avait réussi à avancer depuis l’attaque du lycan. A ce rythme, elle pourrait peut-être réellement travailler dans le champ de la recherche fondamentale sur la lycanthropie sans que cela ne ramène des souvenirs paralysants.


-Sinon, pour en revenir à ce que tu disais tout à l’heure, concernant cet endroit, je suis honorée que tu me laisses décider si je suis digne de garder le secret ou non, mais je pense que cette décision te revient. Je m’engage néanmoins à ne jamais retourner ses informations contre toi quelle que soit la situation. Je suis même prête à faire un Serment Inviolable si ça peut te rassurer. Moi en tout cas, ça me rassurerait parce qu’ainsi, même sous Véritasérum je ne révèlerais rien, dit-elle d’une voix ferme et en le regardant de manière décidée.

Elle avait bien réfléchi à la situation et c’était ce qui lui semblait le plus sage. Néanmoins elle se rendait aussi compte qu’elle en faisait un peu trop, alors elle se fendit d’un sourire et termina sur ces mots :


-On fait tout de même deux belles drama queens toi et moi tu ne trouves pas ?
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyLun 4 Juin - 20:47:15

"Oh ne t’inquiètes pas, il est habitué à ce que quand je te cours après, ça prenne du temps"

Punaaaaaaaise qu'il aimait mieux quand la situation se débloquait enfin ! Le jeune homme se prit à rire légèrement face à la réponse de sa meilleure amie et de la malice qui s'en détachait. La main empoignant toujours fermement le manche de sa propre tasse à thé, inhalant le parfum subtil de la boisson venue d'orient, il prit quelques minutes pour s'assurer totalement de son calme et de sa bonne humeur bien stabilisée, et ajouta subtilement :

- "Naturellement, vu la furie que tu peux devenir des fois, tu me donnes la frousse. J'ai parfois l'impression que le diable en féminin et en personne me poursuit pour je-ne-sais-quelle-raison titeuple ! Nan franchement, je ne comprends vraiment pas pourquoi ça prends du temps... siflote "

C'en était presque devenu un spectacle comique pour leurs camarades d'année ou de cours de l'UMA, comme il était fréquent de voir Lavande lui courir après pour x ou y raisons, pas forcément pour s'engueuler d'ailleurs non mais oh na . Mais bon, ce n'était pas sa faute s'il ne la voyait pas toujours dans le bain de foule horrible des troupeaux étudiants aux mauvaises heures, il était beaucoup trop grand pour faire attention Fou . Puis bon, aussi, pour certains sujets, il ne pouvait pas nier qu'il en faisait exprès, des fois, toujours avec une excuse plus ou moins correcte pour essayer - souvent en vain - de louvoyer devant les griffes de sa meilleure amie. Alan assumait son côté de comédien de farce moderne, pour remplacer le garçon à conneries qu'il avait été, et qu'il ne pouvait plus être efficacement sans son partenaire de mauvais tours décédé depuis bientôt deux ans... deux années qui lentement le menaient vers le bon déroulement de son deuil, en l'une des meilleures compagnie que ce soit, avec ses deux meilleurs amis et son petit cercle d'amis étudiants. Il ne pouvait nier qu'il était plutôt heureux de sa situation sociale et étudiante, à contrario de celle familiale, mais là il n'y pouvait strictement rien.

L'étudiant fut néanmoins rassuré de voir que Lavande ne prenait pas les choses mal, au contraire les accusait plutôt bien alors qu'il lui présentait des faits pas toujours très glorieux en ce lieu témoin de leurs mauvais tours. Et pourtant, il n'était pas d'humeur au secret, au contraire. Pas avec Lavande, au contraire, en parler lui ferait du bien à lui aussi. Reposant sa tasse tout en écoutant la plaisanterie de la jeune femme, il émit un petit rire léger, surprit de la voir prendre cela avec plus de légèreté que l'année passée. A cette pensée, un sourire satisfait, fier d'elle et heureux vint se dessiner sur ses lèvres, avant de ricaner légèrement en murmurant puis reprenant d'un ton lutin lui étant si propre :

- "J'savais que t'y arriverais un jour... j'le savais ! Laisse tomber, tu comprendrais pas... vrai que j'aboie plus que je ne mord réellement ! Et heureusement, comme tu dis, sinon bonjour les dégâts vu mon gentil petit caractère quand je suis levé du pied gauche..."

Puis Lavande revint sur le sujet important, alors qu'Alan grignotait du bout des doigts une patacitrouille, avec lenteur, considérant le sérieux dans la voix de sa meilleure amie, et laissa un petit moment de silence, regardant le plafond avec un regard non fixe, plongé dans ses pensées pendant quelques secondes. Puis il reposa le reste de la mignardise dans une petite assiette prévue à cet effet près de sa tasse de thé, et posa son regard de nuit dans celui de Lavande, très enchanté par la nouvelle et l'estime qu'elle lui accordait, lui répondant avec une immense chaleur et reconnaissance dans sa voix, la prenant dans ses bras tant il était "overjoyed" par sa confiance, avant de la relâcher :

- "You're an angel, Lav ange ! Je savais que je pouvais compter sur toi, jamais je n'aurais du douter une seconde ! T'es vraiment quelqu'un sur qui on peut compter, et c'est pas tous les quatre matins qu'on rencontre des gens comme cela ! Je te fais assez confiance, mais si cela te rassurerait, on peut le faire si tu veux, je peux m'en occuper cette fois. Les deux options me vont, la miss. Tu choisis, on le fera si besoin avant que je ne te rendes à ton homme et que l'on rentre à l'UMA. Et que..."

La remarque suivante de Lavande lui arracha un franc éclat de rire, si bien qu'il manqua de s'étouffer alors qu'il reprenait une gorgée du thé encore bien chaud, et admit d'une voix posée tout en prenant sa baguette magique et la tendant vers un cahier de photos animées dépassant un peu plus loin :

- "Ouaip, j'avoue... en premier grand rôle, j'suis pas mal dans mon genre non plus... bref... mais bon, on n'est jamais trop prudent... ah oui, j'y pense, t'as jamais vu Patrick en vrai ? En photo je veux dire... Accio Album photos !"

Reposant sa baguette magique sur la table une fois que l'objet arriva dans sa main libre, il ouvrit le recueil de souvenirs qui couvrait sa première année jusqu'à la septième année avant les noirs évènements et la bataille. La première photo montrait un Alan en uniforme à onze ans, l'air boudeur mais très fier, une lueur farouche dans les yeux noirs - nan mais quel branleur pensait-il maintenant Rolling Eyes - les cheveux plutôt longs, le visage plus ovale que maintenant, plus innocent aussi. Enfin... la seconde introduisait Patrick, alors garçon blonds aux yeux bruns-verts rieur qui prenait par l'épaule son camarade, les deux pouffys faisant les marioles, et curieusement Al étant plus timide. Puis venait la seconde année, et très peu de photos pour cette année, ce qui pouvait surprendre comme elles s'arrêtaient brutalement à partir d'une certaine période sombre de l'école pour les nés moldus. Suivaient d'autres photos variées de petits moments de joie en salle commune, dans les dortoirs, la grande salle, l'extérieur etc. Plus les années passaient, plus Alan resplendissait de rire, de naïveté pure, d'insouciance et de cabotinage, en compagnie tout d'abord de Patrick, puis Honor qui faisait son apparition vers la quatrième année. Ses débuts en Quidditch, quelques photos de matchs en compagnie de Kael et de Manu, des photos de vacances à l'école, de mauvaises farces, la fameuse photo de lui en Inspecteur Wisefall et son rire moqueur devant ses complices niarkhéhé. Tout un trésor de souvenirs aussi précieux les uns que les autres. Puis cela s'assombrissait en cinquième année, devenant plus rares, sa dernière photo comme batteur de Quidd', les mines plus sérieuses et pessimistes, essayant de rire en dépit de tout. Les vacances d'été chez Al' par visite surprise, l'inauguration de la planque, la visite au domaine de la famille de Honor et autres souvenirs aussi riches les uns que les autres, beaucoup de photos avec Patrick, et quelques photos de groupe, de vie commune dans la salle des noirs et or de l'école. Très peu de photos en sixième année, et la dernière manqua de lui serrer le coeur, datant de la septième année. La dernière qu'il avait de ses amis, peu avant la Bataille. Leurs mines farouches, déterminée, inconscientes. Révoltées aussi. Les trois dans leurs uniformes, unis comme les doigts de la main, l'heure de gloire dernière des trois mousquetaires des mauvais tours. Honor et ses longs cheveux blonds bouclés, son fin sourire, à sa gauche, prenant de la main droite Al à l'épaule. Al' à droite, incroyablement éclatant et rieur encore, avec un sourire débile comme il savait bien les faire niarkhéhé les cheveux plus proches de son époque actuelle, et Patrick au centre, s'amusant à rapprocher les deux autres en plaçant sa tête entre eux, un sourire innocent et clownesque aux lèvres. La dernière photo dans leur planque... il laissa l'album à Lavande et se redressa, songeant à aller réchauffer de l'eau.

Mais Al restant un grand malchanceux et maladroit sur certaines choses, il tourna un peu court et ne vit pas que le manche de son ancien balai de vol était tombé tout seul dans sa trajectoire. Devinez la suite... siflote PATATRA ! Et ce fut le drame : contenant un juron de surprise, il s'étala de tout son long comme il savait si bien le faire, en pestant comme une partie de l'eau chaude - tiède alla se renverser sur la mauvaise main, sa main droite encore cicatrisante de ses derniers ennuis qui avaient concerné Hermione. Ben oui, rappelons que monsieur, dans son désir de protéger l'autre sans faire attention à lui, s'était prit sous forme animae la lame d'un couteau suisse ensorcelé dans la "patte" droite qui forcément, quand il avait reprit son apparence, avait eut une bien plus mauvaise mine. Et comme il détestait l’hôpital, il s'était soigné tout seul - ce n'était pas sérieux avec les enchantements et remèdes sorciers - mais n'avait pu effacer entièrement la cicatrice recouvrant sa paume, où avant avait été une balafre profonde qu'il avait désinfectée, soignée et finalement comblée par le miracle de la magie et des potions de soin. Et hell's, ca faisait toujours mal quand un truc chaud ou lourd tombait dessus ! Partant dans une flopée de grommellements furieux, il se redressa d'une main, reprit la bouilloire de la main gauche et la posa sèchement sur le plan de travail avait de se ruer vers l'évier pour mettre de l'eau froide. Ca calmerait. Pour rassurer Lavande, et éviter qu'elle ne vienne trop inspecter et constater le fait sous l'inquiétude, il lança sur le ton de la plaisanterie :

- "Ça va, rien de cassé ! Après tout, j'y suis habitué ! Ah je te jure, un éléphant dans un magasin de porcelaine, je suis irrécupérable !"
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyVen 8 Juin - 17:27:05

Elle eut un rire franc lorsqu’il la traita de diablesse. Il n’avait pas tort sur ce coup-là en plus. Elle pouvait effectivement devenir terrible lorsqu’on l’énervait, trait de caractère qu’elle avait hérité de sa très sainte mère comme aimait à l’appeler son père pour l’énerver. Théodore Brown aimait également à dire que sa fille ferait une mère terrifiante et qu’il plaignait d’avance ses futurs petits-enfants. Bien évidemment, Lavande se faisait un devoir de jouer les offensées dès qu’elle entendait son père la taquiner de la sorte mais, dans le fond, elle était terriblement flattée d’être comparée à sa propre mère. Car Mary Brown avait certes de nombreux défauts que sa fille adorait lui rappeler mais s’il y avait bien une qualité qui contrebalançait le tout c’était qu’elle était une mère aimante à souhait. Et Lavande ne l’aurait échangée pour rien au monde. Bien au contraire, elle l’aimait plus que tout.

Elle revint néanmoins assez vite au sujet qui les préoccupait et la conversation reprit son cours jusqu’à ce qu’elle ait dit tout ce qu’elle voulait et détende à nouveau l’atmosphère en déclarant qu’ils étaient tous deux une belle paire de drama queens. Et elle le pensait. Ils étaient quasiment incapables de passer plus de trois mois sans déclencher une de leurs disputes mémorables que les gens qu’ils côtoyaient au jour le jour en étaient venus à attendre avec une part d’inquiétude et une autre d’amusement. En effet, ils savaient que les deux futurs Médicomages finissaient toujours par se réconcilier pour aussi bruyantes que puissent être leurs colères respectives. C’était simplement leur façon de remettre les choses à plat de temps à autres, pour pouvoir continuer à avancer le sourire aux lèvres.

Et, sourire aux lèvres ils repartirent de nouveau cette fois-ci, Lavande se sentant tout d’un coup bien plus légère maintenant qu’ils avaient laissé toutes les rancœurs derrière eux. Elle répondit donc à son ami pour clore le sujet du lieu où ils se trouvaient.


-Je suis pour le Serment Inviolable, je trouve que ça donne une touche solennelle à notre relation. La preuve définitive que nous sommes liés pour de bon et pour longtemps, dit-elle rayonnante.

Et c’est sur ces mots qu’ils revinrent à une conversation plus légère lorsqu’Alan se proposa enfin de lui montrer ses souvenirs de Poudlard. Elle se fit d’ailleurs un memento mental de lui rendre la pareille cet été lorsque lui et Tomas viendraient à la ferme Brown. Puis, elle se concentra sur les photos de la jeunesse de son ami.

Elle s’attendrit en voyant un jeune Alan la fixer avec un air de défi sur les premières photos, puis rit franchement en voyant les têtes de malades que lui et le fameux Patrick avaient sur certaines des photos. Elle eut un petit pincement au cœur en voyant les photos représentant Mc Tansey à l’époque. Il était clair qu’il s’agissait d’une autre fille que celle dont elle avait fait la connaissance dans l’Allée des Embrumes et elle en voulut à l’adolescente sur les photos d’avoir pris les mauvaises décisions de vie qui avaient conduit à faire tant souffrir Alan. Elle savait pertinemment que c’était idiot d’en vouloir à une photo qui n’arborait aucun sentiment, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Tout aurait pu tourner si différemment !

Enfin, avec des si on mettrait Londres en bouteille, alors elle laissa bien vite ces pensées moroses de côté et continua à tourner les pages. Elle ne put d’ailleurs retenir un sifflement d’admiration devant la photo du bal de Noël de quatrième année. Alan et Patrick étaient magnifiques dans les robes de soirée, on aurait presque pu les prendre pour des jumeaux si l’un n’avait pas été aussi blond que l’autre était brun. Mais celle qui semblait littéralement prendre toute la place c’était Mac Tansey. Sa robe était preuve suffisante de son statut social et Merlin ce qu’elle était belle ! Sur la photo elle rayonnait au bras d’un Alan assez gêné, alors que Patrick était mort de rire.

Lavande se surprit d’ailleurs à trouver un air de ressemblance entre Patrick et Kael. C’était peut-être le fait qu’ils avaient le même âge, étaient de la même maison et tous les deux blonds aux yeux bleus. Pourtant il était clair que Patrick était bien plus surexcité que Kael mais quelque chose chez les deux garçons lui plaisait. Elle murmura alors, sans vraiment se rendre compte qu’elle parlait à voix haute.


-J’aurais aimé le rencontrer.

Et c’était vrai. Elle aurait rêvé devenir amie avec celui qui avait eu une place si importante dans la vie d’Alan. Sans compter qu’elle aurait vraiment aimé apprendre à connaître le garçon malicieux qu’elle voyait grandir au fur et à mesure des photos jusqu’à cette dernière avant la bataille finale. A cette photo, son cœur se serra. Elle avait beau n’avoir pas vécu ce moment aux côtés d’Alan, ne le connaissant pas encore à l’époque, elle savait que cette photo reflétait la fin d’une époque pour son ami et cela lui faisait mal pour lui. Elle lui prit donc silencieusement la main pour lui signifier tout son soutien.

Peu après le garçon se leva pour aller s’occuper du thé mais il ne tarda pas à s’étaler de tout son long, provoquant un fou rire chez sa meilleure amie. La main devant la bouche, tentant de se retenir de rire comme elle pouvait, Lavande s’excusa tandis qu’il se remettait debout et s’amusait de sa propre maladresse. Mais elle remarqua alors une cicatrice qu’elle ne lui connaissait pas sur sa main droite et, sans même en avoir complètement conscience, elle passa en mode meilleure amie inquiète. Elle s’approcha donc, prenant la main du garçon dans la sienne et l’interrogea avec un air réprobateur sur son joli minois.


-Qu’est-ce que tu t’es fait ?

Elle examina de plus près la blessure, empêchant le garçon de retirer sa main d’une tape amicale sur l’avant-bras et déclara.

-C’est un coup de couteau, aucun doute là-dessus.

Elle leva les yeux vers le brun, un air de désapprobation peint sur le visage et demanda, avec un soupir fataliste.

-Allez crache le morceau, qu’est-ce que tu as encore fait pour te gagner ce trophée de guerre ? Je promets de ne pas m’énerver. Parole de scout !

Est-il besoin de dire que, bien entendu, elle n’avait jamais été scout et pourrait donc aisément rompre cette promesse si besoin était.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyVen 8 Juin - 23:19:43

Le rire de Lavande était plutôt chaleureux, et surtout agréable, alors qu'il la piquait gentiment en relevant son côté "diabolique" quand elle s'y mettait. Après tout, deux diables ne pouvaient que bien s'entendre. Qui se ressemblent s'assemblent, je présume. Remarque, il n'était pas mieux en son genre : il suffisait de le voir quand il était avec sa cadette, ou quand il taquinait ses amis, le diable aurait très bien pu le monter haut dans sa hiérarchie des démons de l'enfer. Il suffisait de voir celui qu'il avait été avant les année noires pour repousser définitivement le masque d'ange et voir le visage du gentil démon qui pouvait très bien s'y montrer selon ses humeurs. Des drama queens, ouais, et alors ? Ils s'assumaient ! Au moins cela montrait que leur amitié était bien vivante, personne ne pouvait le leur nier en tout cas, d'abord na !

"Je suis pour le Serment Inviolable, je trouve que ça donne une touche solennelle à notre relation. La preuve définitive que nous sommes liés pour de bon et pour longtemps"

Soit alors ils le... ses pensées se figèrent un moment sur le reste des propos de sa meilleure amie. Un effet de "Déjà vu". Ou plutôt déjà entendu. Ses traits se crispèrent légèrement, alors que son regard de nuit se perdit dans le vague des pensées un petit moment de quelques secondes à peine. Ces mots... très vite un sourire amusé sans réelle raison vint se dessiner sur ses lèvres, comme il croisait ses bras sur sa poitrine, contre sa chemise. Il savait bien où il avait entendu la dernière partie de la phrase, et rit doucement. Rit de voir comme passé et présent se confondaient, se ressemblaient, se différenciaient en même temps, dans un même tout. Mais il restait heureux aussi, heureux de constater qu'il pourrait enfin avoir l'espoir de réussir un jour à tourner la page et accepter la mort d'un ami proche et la perdition de l'autre. Il ne restait plus qu'un des trois mousquetaires d'origine, l'un étant tombé dans les bras de la mort, la deuxième dans ceux de la folie, et le troisième laissé seul. Mais ce troisième pouvait refonder les mousquetaires, accepter ses nouveaux partenaires sans perdre le souvenir des anciens. Les mousquetaires qui se rangeraient un peu dans l'ordre de la société, mais prêts à dresser leurs baguettes si la situation paraissait injuste. Il répondit, toujours avec ce mystérieux sourire aux lèvres, d'une voix chaude et tranquille :

- "On s'en occupera avant de partir alors. Ouaip, t'as raison... une preuve que notre amitié est sérieuse et portée vers la longue durée. Même quand je serais alors aussi vieux et sénile que mes grands parents, les cheveux gris, que je verrais plus rien et plus parler correctement. Sans déc' ! Un serment... j'aime l'idée ! Comme quoi, même si les temps et les gens changent et passent, y a quand même des choses qui restent inchangées..."

L'étudiant aimait voir Lavande aussi rayonnante, en retour cela lui donnait l'envie de sourire à son tour, de penser positif. Il regarda donc avec elle les photos, terminant sa patacitrouille tout en observant les réactions de sa meilleure amie avec des yeux perçants. C'était bien la première fois depuis la disparition de Adler et de Watson qu'il se mettait autant à nu, une marque de confiance importante de sa part. Il soupira en reparcourant certaines photos des yeux : celle où il était en tenue de soirée pour le bal de quatrième année, Honor splendide à son bras, celle où il était en tenue de réception prêtée par l'un des frères de Honor quand il y avait eu le dîner avec les parents de la demoiselle. Cette photo eut le mérite de le faire ricaner doucement au souvenir de la fameuse soirée. Des fois, son coeur se serrait de mélancolie et ses doigts venaient toucher sa montre à gousset, mais bien vite, en compagnie de Lavande, ce malaise passait pour la joie des souvenirs du passé. Des bons souvenirs. Même s'il avait conscience que ce "lui" de l'époque s'était en partie éteint avec ses amis, qu'il ne reviendrait jamais en entier, en dépit des efforts qu'il pouvait prodiguer.

"Patrick... Honor... sometimes I miss you guys... but don't worry for me. Now I'm on good hands. I... believe I won't be alone anymore. Now they're there..."

Son regard d'encre se tourna vers Lavande, surpris, alors qu'elle prononçait des mots auxquels il ne s'attendait pas. Le jeune homme se redressa pour voir sur quelle photo animée elle s'était arrêtée pour attirer un tel commentaire. La photo du bal de Noël. Patrick et lui en robes de soirées, pour une fois soignés d'apparence et presque sérieux... j'ai dis presque hein ! Honor et sa magnifique robe d'un vert émeraude sertie de fils d'argent... sur le moment il se souvint de tout, des discussions animées autour d'eux, des moqueries légères sur le comportement des autres, des rires avec Patrick, des taquineries de ce dernier, des buffets. Et... des danses surtout. Au pic du bal. Tourbillon des robes, pas rapides, émotions qui s'envolent. Maîtrise presque naturelle, emballement des sentiments. Hésitation, incertitude, ivresse pure et non néfaste. Le visage souriant et concentré de la... il secoua légèrement sa tête, se disant que le passé était passé en se souvenant par la suite de Lynn - drôle d’enchaînement d'idées qu'il ne pouvait pas s'expliquer siflote ou plutôt ne voulait pas s'expliquer - et il souffla avec un léger sourire à sa meilleure amie, d'un ton plein d'entrain :

- "C'était un type bien. Un chouette gars, un ami génial et un complice hors pair pour les mauvaises farces. Il était plutôt bûcheur quand il le voulait bien, très ouvert d'esprit, et avec un don sans pareil pour les petits larcins. Et une chance comme personne ! Toujours à rire et à sourire, on ne s'est quasiment jamais disputés, il ne prenait presque rien au sérieux. Y en a pas deux comme lui, je le sais bien... J'pense que vous vous seriez entendus comme larrons en foire, à bien y réfléchir !"

Le jeune homme se souvint alors de l'hallucination qu'il avait cru avoir dans ses moments de déprime la plus noire. Comme une ombre derrière lui lui interdisant de se morfondre trop, avant que Lavande ne rapplique pour lui secouer les puces. Une ombre qui l'avait empêché de faire des erreurs en étant trop furieux. Pour ne pas se penser fou, il se disait que ce n'était que le produit de sa conscience, incarnée en l'image de la personne capable de plus le raisonner créée par le cortex cérébral. Pourtant des fois, il voulait croire que... ses doigts touchèrent la montre à gousset. Tant qu'elle serait là, il voulait croire que Patrick continuerait de veiller sur lui de là haut. Un sourire moqueur vint se dessiner sur ses lèvres. Patrick serait jaloux de le voir tant courtisé par les demoiselles, n'étant guère partageur de nature bien que de douce personnalité. Déjà qu'il avait mal prit l'arrivée de Honor dans leur groupe, les premières semaines.... puis ils s'arrêtèrent sur la dernière photo, et le garçon, dont le coeur se tendait en voyant les personnes qui ne reviendraient jamais dans sa vie, ferma les yeux un moment. Mais il sentit une pression dans sa main gauche, et tourna le regard vers Lavande. Une main dans sa main gauche. Un geste de soutien. Sourire malhabile de sa part, mais sincère, reconnaissant et se voulant rassurant. Sans un mot, il serra seulement un peu plus la main de sa meilleure amie quelques secondes, avant de la relâcher gentiment en reposant par magie le recueil des souvenirs :

- "Il faut que j'accepte les choses maintenant. Et heureusement que vous êtes là, Lynn, Tomas et toi. Seul, je n'y arriverais jamais. It's damn good to have you in peculiar by my side, y' know..."

Puis il y eut l'épisode épique de la énième chute de l'année à cause de sa maladresse - crétinus de balais qui ne se trouvait pas là où il devrait se trouver Mad - il s'empourpra légèrement tout en se redressant laborieusement et jeta un regard ennuyé vers Lavande, répliquant d'une voix légèrement agacée :

- "Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, Lavande ! C'est vraiment pas marrant, arrête de rire ! Hell, ça fait un mal de chien en plus !"

L'eau froide s'écoulant sur sa paume meurtrie faisait un bien fou, apaisant la douleur en moins de temps qu'il ne fallait pour dire "Quidditch !" pour reprendre l'expression de la très fameuse prof de vol de Poudlard de son époque. Ses traits se détendirent alors que la douleur refluait, s'autorisant une plaisanterie d'auto-dérision pour rassurer sa meilleure amie. Alors qu'il refermait le robinet d'eau froide et se retournait vers Lavande, ayant séché sa main avec grande délicatesse, la jeune femme le prit de court, une expression inquiète sur le visage qu'il n'aimait pas. Hell, il avait oublié la facilité avec laquelle l'étudiante lisait en lui et avec quelle finesse elle le connaissait en l'espace de deux ans ! Il allait protester quand elle prit sa main dans la sienne, une moue réprobatrice sur le visage :

"Qu’est-ce que tu t’es fait ?"

Oh non, ils venaient à peine de se réconcilier, il ne tenait pas vraiment à souffler sur les braises pour raviver l'incendie ou mettre de l'essence sur les cendres encore rougeoyantes. Le jeune homme essaya de gagner du temps pour réfléchir en lâchant rapidement, essayant de dégager sa main vivement :

- "N... nothing ! C'est rien, je t'assure, te fais pas de bile ! Lav', lâche moi, puisque que je te dis qu' c'est rien ! Come on, c'est juste une égratignure, c'est...."

La tape amicale sur l'avant-bras le fit cesser de se débattre - il baissait les armes, pas la peine de lutter contre Lavande, elle gagnait toujours en ce genre de duels - et se tut subitement, un peu impatient et gêné qu'elle s'inquiéta sur cette plaie en voie de guérison, soignée par ses soins. Le regard de "future médicomage" était bien perceptible dans le bleu des yeux de la jeune femme, comme elle analysait la blessure avant de déclarer son diagnostic :

"C’est un coup de couteau, aucun doute là-dessus."

C'était la question qui valait mille galions niarkhéhé ! Non sérieux, c'était pas bien difficile à distinguer d'un sectumsempra par exemple, ou d'une griffure quelconque, qu'elle soit de cause végétale ou animale. Le regard légèrement exaspéré et ennuyé alors qu'il était materné Rolling Eyes trop à ses yeux, il essaya de tourner en dérision la situation en plaisantant un peu, essayant du moins :

- "Non, c'est vrai ? J'aurais cru que c'était un coup de fourchette moi...Lav', sérieux, t'inquiètes pas, c'est rien j'te dis, rien de grave..."

"Allez crache le morceau, qu’est-ce que tu as encore fait pour te gagner ce trophée de guerre ? Je promets de ne pas m’énerver. Parole de scout !"

Le regard de Lavande s'était fait désapprobateur à son égard alors qu'elle lâchait ces mots, impression dédoublée par le soupir fataliste qui l'illustra. Lui jetant un regard dubitatif sur son serment de fin de phrase - que Merlin le garde, mais il doutait franchement que Lavande eut jamais la patience et le courage d'être scout - avant de réfléchir quelques secondes sur l'excuse qu'il pourrait sortir pour ne pas l'inquiéter. Hum... mxm voyons, qu'avait-il à sa disposition ? J'ai glissé et je suis tombé sur des débris de verre ? Mouais, pas terrible. J'étais en train de préparer une potion et je me suis coupé par inadvertance en tranchant des ingrédients ? Mieux, mais toujours pas de son goût. Je me suis pris pour Superman et j'ai essayé d'arrêter d'une main un sectumsempra d'une main ? Non, c'était pire, pour les raisons évoquées ci dessus. Ah, il avait trouvé cheers ! Je me suis coupé avec une feuille de parchemin ! Very Happy Oui, voilà ! Bon, c'était peut-être un peu large, mais cela passerait pour ne pas inquiéter Lavande. Non, ça marcherait pas, au vu du regard de Lavande. Bon, décontracter l'atmosphère déjà, en plaisantant un peu avec un rire un peu forcé :

- "J'suppose que si je te dis que je me suis coupé avec mon couteau de potions, tu ne me croiras pas, hein ?"

Bon, c'était loin d'arranger la situation, et il préférait éviter la Lavande en furie, pour leur santé réciproque siflote . Après un léger silence entre eux, le jeune homme laissa échapper un léger soupir résigné, fit réchauffer de l'eau, avant de s'appuyer contre le plan de travail et de reprendre :

- "Pour une fois, ce n'était pas de ma faute. J'avais rien demandé. D'accord, j'étais pas forcément dans le plus recommandable des coins, pas au bon endroit au bon moment. Bref. J'ai aidé une fille de l'université qui se trouvait là contre des sales types lui voulant pas du bien. Et pendant la baston, je me suis pris la lame d'un couteau suisse dans la main en voulant la défendre à mains nues. T'es contente ? A voir ton regard de tueuse, non, tu n'es pas convaincue... bon, je vais être obligé alors de rentrer dans les détails on dirait... mais pètes pas un câble, y a rien de grave."

Il marqua une légère pause. Pourquoi fallait-il qu'il ne sache pas refuser de répondre à Lavande ? Stupides principes d'amitié ! Mais après tout, elle voulait que la confiance règne entre eux, alors... il n'était même pas en tord en plus ce jour là :

- "Y a une semaine. J'ai cherché des renseignements là où tu as horreur que je traîne, l'Allée. J'étais sous ma forme loup, me faisant passer pour un chien des rues sans trop de mal. J't'ai dis que t'étais la deuxième que j'ai introduis ici cette année, je crois ? Ben c'est lié à l'incident. J'ai surpris une bagarre de rue, j'ai été voir en reconnaissant une voix de fille que je m'étais jamais attendu à voir ici un jour... bref... ils étaient cinq contre elle. Des grosses brutes. Pas perdu de temps à réfléchir et reprendre mon apparence, j'ai foncé, cela doit t'étonner je pense niarkhéhé . A deux, on est parvenus à les tenir en respect, sans qu'elle ne se doute de mon identité. Baguette et mains nues, en général, c'est plutôt une bonne combinaison. Y en a un qui s'est relevé alors qu'elle lui tournait le dos. Par magie il lui balançait un couteau suisse dans le dos. Pas eu le temps de réfléchir, instinct et réflexes obligent, je l'ai plaquée au sol et... disons... me suis prit ce truc dans la patte. Hell's, ça faisait un de ces mal de chien, encore plus quand je me suis tiré pour reprendre mon apparence en douce ! C'était bénin sous mon autre forme.. mais quand je me suis changé en humain, ça s'est proportionnellement élargit. T'inquiète, j'ai bien par la suite pansé et désinfecté avant de résorber. Pas envie d'aller à l'hosto alors que je peux me soigner tout seul ! Puis franchement, pas eu trop le temps sur le moment... je peux passer ou tu tiens à savoir la suite ?"
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyMar 12 Juin - 15:02:07

-J'suppose que si je te dis que je me suis coupé avec mon couteau de potions, tu ne me croiras pas, hein ?

A l’écoute de ces mots, elle se contenta de hausser les sourcils en une mimique silencieuse signifiant très précisément « Tu m’as pris pour la dernière des crétines ou bien ? ». Comme si elle allait avaler un bobard pareil. Pour commencer, Alan était un dieu des Potions, alors jamais il ne se serait blessé pendant une préparation ou alors s’il l’avait fait ça aurait été bien plus dangereux qu’une simple coupure. Et puis, même en laissant de côté le talent du brun pour les Potions, Lavande n’avait pas étudié les Soins Magiques depuis un an et demi pour ne pas être capable de reconnaître une blessure volontaire d’un accident. Et la cicatrice qu’elle observait à l’instant était bien trop profonde et égale pour être le résultat d’une simple inattention. Bien au contraire, la personne qui avait planté son arme blanche dans la main d’Alan savait parfaitement ce qu’elle faisait, Lavande en aurait mis sa main au feu. Elle se contenta donc de fixer son ami en silence, attendant qu’il en arrive à la véritable explication. Et, comme il se trouvait qu’elle n’était pas pressée et pouvait se révéler d’une patience à toute épreuve lorsqu’elle voulait quelque chose, il ne restait plus à Alan qu’à cracher son secret. Ce qu’il finit par faire après un soupir exaspéré de circonstance. Lav’ en aurait presque ri tellement c’était cliché. Combien de fois s’étaient-ils trouvés dans une situation similaire depuis le début de leur amitié : lui ne voulant pas lui avouer une de ses petites aventures et elle l’obligeant finalement à tout dévoiler, dix, vingt, cent fois ? Merlin seul le savait. Et le pire c’était qu’elle était sûre que c’était loin d’être la dernière fois que pareille scène allait se jouer entre eux. Enfin, pour l’instant, elle avait déjà assez à faire en écoutant le récit de cette fois pour s’inquiéter en plus de leur prochaine confrontation : chaque chose en son temps.

-Pour une fois, ce n'était pas de ma faute. J'avais rien demandé.

Elle faillit ricaner devant le besoin de se justifier du garçon. De toute façon, si on le croyait ce n’était jamais de sa faute. Il était simplement un innocent aimant à emmerdes. Alors qu’il se promenait sans rien faire, BAM les ennuis lui tombaient dessus ! Pauvre lui, elle l’aurait presque plaint si elle l’avait cru une seule seconde. Mais elle commençait à le connaître trop bien pour se faire avoir une nouvelle fois.

-D'accord, j'étais pas forcément dans le plus recommandable des coins, pas au bon endroit au bon moment.

Voilà, qu’est-ce qu’elle disait ! Il avait encore été là où on ne voulait pas de lui et, forcément, ça avait dégénéré. Il aurait pourtant pu déduire de toutes ses précédentes mésaventures qu’il valait mieux pour lui rester à l’écart des endroits dangereux, mais naaaaaaaan môsieur se croyait au-dessus des autres. La chance était toujours de son côté, pas moyen qu’elle se retourne contre lui voyons ! Urrrgh elle l’aurait étranglé si elle ne savait pas qu’elle s’en voudrait juste après !

Et en plus maintenant il lui faisait la version abrégée ! Comme si elle était d’humeur à écouter seulement la version abrégée des faits. Elle voulait le moindre détail ! Il avait choisi de jouer les héros solitaires une fois de plus très bien elle ne pouvait rien y faire, après tout c’était sa peau et s’il voulait la risquer, il était clair qu’elle ne pourrait pas l’en empêcher, mais qu’il ne s’attende pas à ce qu’elle lui dise qu’elle approuvait. Et surtout, SURTOUT, qu’il ne lui mente pas en lui disant que « ce n’était rien de grave » ! Avec lui, c’était TOUJOURS grave ! Quoiqu’il fasse, où qu’il aille, il s’arrangeait toujours pour se foutre dans les pires emmerdes possibles. Il suffisait de repenser à l’été précédent quand, alors qu’il faisait tranquillement un voyage à travers l’Ecosse, il était tombé sur l’attaque d’un loup-garou ni plus ni moins !

Elle le força donc à reprendre depuis le début et ce qu’elle entendit calma légèrement son agacement envers lui. Il avait fait ce qu’il avait fait pour aider une personne en détresse, ça justifiait son comportement. Mais pas le fait qu’il lui ait caché cette aventure. Enfin, elle se permit quand même un demi-sourire amusé lorsqu’il fit une blague sur son habituel manque de réflexion. S’il s’en rendait lui-même compte, il y avait peut-être encore un espoir pour lui. Par contre, elle faillit s’étouffer lorsqu’elle apprit l’idiotie qu’il avait faite. Reprendre forme humaine devant une inconnue ! Mais il avait quoi dans le ciboulot ? Un petit pois ?! Il était un Animagus non-déclaré par les chaussettes sales du grand Merlin, que se passerait-il si la fille venait à parler hein ? Il s’était assuré que la fille n’ait aucun souvenir du lieu où ils se trouvaient, super, mais il semblait avoir oublié le principal : son fichu don ! Non mais vraiment qui lui avait foutu un crétin pareil comme meilleur ami ? Et après les gens osaient prétendre que c’était elle la lente de l’histoire !


-Te laisser passer ? La suite ? Mais tu es totalement inconscient mon pauvre garçon ! Heureusement que tu n’es pas allé à l’hôpital avec une fille qui connaît ton secret ! Que ce serait-il passé si elle avait expliqué la situation à des Médicomages ? Enfin, j’imagine qu’elle n’allait pas non expliquer pourquoi elle se trouvait dans l’Allée des Embrumes, mais quand même. Ah la la j’arrive pas à croire que quelqu’un d’autres est au courant pour ton don ! Bon, je sais bien que tu ne pouvais rien faire sur le coup, il fallait que tu l’aides, mais ensuite, t’as fait quoi bon sang ?! Ne me dis pas qu’il y a une fille qui se balade là dehors en sachant que tu es un Animagus non-déclaré ! Pitié, rassure-moi et explique-moi comment tu as trouvé un super moyen de lui faire tout oublier ou bien de l’empêcher de parler. Allez je t’écoute !

Sous le coup de la panique, elle avait attrapé son polo et le tenait des deux mains, le regard erratique et paniqué. Non, non, il fallait qu’elle se calme. S’il y avait vraiment eu un problème, Alan l’aurait prévenue avant, il lui aurait demandé son aide c’était évident ! Ou l’était-ce vraiment ? Après tout, il fallait toujours qu’elle lui tire les vers du nez, sans compter qu’il aimait régler ses problèmes seul. Oh Merlin mais qu’est-ce qu’il avait encore fait ?!
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyMar 12 Juin - 17:00:56

Pfff God. Lavande et le second degré, c'étaient deux entités bien différentes. D'un elle ne réagit même pas à ses petites piques verbales, présentes pour essayer de détendre un peu l'atmosphère, et de deux elle ne savait pas bien prendre une plaisanterie. Goddam, pour peu, au vu de sa tête en ce moment, elle le ferait passer pour l'enf**** de première qui la prendrait pour la première des idiotes. Lavande, par pitié, apprends à relativiser des propos pour distinguer le sérieux de la plaisanterie taquine ! Un tantinet ennuyé par ses réactions, il commenta avant de reprendre son flot de plaisanteries :

- "It's a joke, Lav, nothing serious ! Damn it... je pensais t'avoir pourtant bien initiée au domaine du second degré et à distinguer de quand je parle sérieusement ou quand j'essaye de faire une plaisanterie... on dirait qu'il va falloir que je te donnes des cours supplémentaires moi pour les mois qui restent et les années qui suivront..."

Par pitié, il ne voulait pas déclencher une énième dispute à ce sujet ! Mince quoi, il avait bientôt vingt ans, il n'était plus un gosse quand même ! En plus, il s'assurait toujours de revenir en vie, comme Lav' le lui avait demandé, alors pourquoi se plaignait-elle ? Punaise... il allait avoir le droit encore à une de ces lectures qu'il détestait tant ! Il avait toujours refusé de recevoir le moindre argument d'autorité pour des raisons personnelles, et tenait en sainte horreur le fait qu'on lui hurle dessus sans rien comprendre à la situation, et sans penser qu'il n'était pas au moins un peu conscient des conséquences. Il essaya de tirer la sonnette d'alarme subtilement dans ses paroles, peu avant de commencer son récit, sur un ton d'avertissement toujours amical :

- "Lav', c'est vraiment pas une bonne idée de se lancer là dessus. Tu sais tout aussi bien que moi comment cela va finir. Tu vas piquer encore une crise de nerfs, je vais encore m'agacer, et on n'arrivera à rien de bon... essayons de nous calmer, tu veux bien ? Tu vas encore tout prendre de travers..."

Et c'était reparti. Dans le genre mauvaise soirée, mon gars, tu n'as vraiment pas de chance, celle là était plutôt pas mal. Il le ressentait en avance, que le ton allait grimper malgré eux. Des fois, le garçon se demandait s'il ne ferait pas mieux de s'éloigner définitivement de ses amis, pour ne pas leur causer de soucis, et ce dilemme pouvait un peu transparaître sur son visage légèrement tiré et dans ses yeux de nuit oscillant entre le noir d'orage et le noir d'une nuit sans lune, plus teintée de regret sincère. Toutefois, il parvint à garder un pan de son calme alors que Lavande démarrait au quart de tour :

"Te laisser passer ? La suite ? Mais tu es totalement inconscient mon pauvre garçon ! Heureusement que tu n’es pas allé à l’hôpital avec une fille qui connaît ton secret ! Que ce serait-il passé si elle avait expliqué la situation à des Médicomages ? Enfin, j’imagine qu’elle n’allait pas non expliquer pourquoi elle se trouvait dans l’Allée des Embrumes, mais quand même"

STOOOOOOOP ! Pause ! On s'arrête deux minutes ! Sentant la moutarde lui remonter au nez, le jeune homme prit vraiment sur lui pour garder son calme - un peu fatigué de la précédente dispute et rectifia d'une voix calme, celle qu'il prenait quand il n'avait pas l'envie d'exploser de colère mais était agacé quand même :

- "Je ne suis pas inconscient, arrête deux minutes ! Tu ne crois quand même pas que j'ai laissé filé sans rien faire quelqu'un qui savait pour moi ? Tu penses vraiment que je me serais transformé devant le nez de quelqu'un ? Non ! C'est juste qu'elle a deviné, pas seulement sur le moment mais aussi des détails à l'université. Et dis moi, pourquoi a-t-il fallut qu'un de ces crétins se relève et ait l'idée merveilleuse de balancer un couteau par magie alors qu'elle avait le dos tourné, hein ? Et pourquoi moi ai-je eus le réflexe d'agir en bouclier, tu peux me le dire ?Puis elle ne l'aurait pas fait, j'ai de quoi m'assurer de son silence. Non mais t'es dingue ou quoi, tu me prends pour plus crétin que je ne suis ?! T'as qu'à me dire maintenant que je n'avais qu'à la laisser se faire massacrer dans la rue les bras croisés, tant que t'y es. Et même prendre goût au spectacle, pourquoi pas ! Allez Alan, fais toi plaisir, observe comment une fille se fait malmener sans rien bouger, passe ton chemin et vaques à tes affaires ! Non Lavande, non ! "

"Bon, je sais bien que tu ne pouvais rien faire sur le coup, il fallait que tu l’aides, mais ensuite, t’as fait quoi bon sang ?! Ne me dis pas qu’il y a une fille qui se balade là dehors en sachant que tu es un Animagus non-déclaré ! Pitié, rassure-moi et explique-moi comment tu as trouvé un super moyen de lui faire tout oublier ou bien de l’empêcher de parler."

Sur le moment, il avait eut envie de ne plus rien dire, de se braquer, et ses traits se durcirent encore plus tandis que Lavande prenait son polo des deux mains avec un regard aussi paniqué, furieux qu'erratique. Il ravala de vilaines paroles sous le coup des nerfs tiraillés, prit le temps de reprendre son calme, inspira profondément. Ne pas s'énerver, cela ne servait à rien contre Lavande et le desservirait plus qu'autre chose, il en était assez conscient. Garder son calme, pour ne pas risquer de perdre l'une de ses seules amies loyales et fiables...

"Allez je t’écoute !"

Il n'était ni un gosse, ni un élève, ni un chien, il ne comptait pas obéir servilement à des directives ou des injonctives, non mais oh na ! Toutefois il nota à temps l'immense inquiétude de Lavande et cela apaisa la colère ardente qui menaçait de grimper en lui. De nouveau presque calme, il souffla posément, le regard encore un peu ennuyé :

- "D'abord, tu me relâches... s'il te plait. Là... merci."

Une fois libéré, il reprit inconsciemment ses distances d'avec Lavande, celles qu'il imaginait virtuellement prendre si quelque chose tournait mal pour lui, et prit appui sur l'un des plans de travail inoccupés, prenant garde à ne pas se cogner la tête avec le plafond bas. Faisant face à Lavande, un peu comme s'ils étaient dans un combat virtuel, pas si serein que cela dans son attitude corporelle. Encore très tendu, le regard par moment dur, il prit tout son temps pour reprendre :

- "Pour son image d'élève parfaite en tout genre, vaut mieux qu'elle se la ferme. Même si je déteste devoir compter sur une fille qui ne soit pas de mes amis.... Si je sens qu'elle tiendra pas parole, je m'assurerais personnellement de son silence et que personne ne la prenne au sérieux, bien que j'aimerais éviter devoir en arriver à ces extrêmes et de me mettre au niveau de Adler. Puis... t'façon elle a prêté serment par magie, si elle le viole tu sais très bien ce qui lui adviendra. Et là faudra pas venir me voir pour les plaintes. Je sais, je fais pas attention à moi et tout... la prochaine fois je les laisserais se démerder tous seuls, je les ignorerais superbement et je passerais ma route, me délectant de leur panique et de mon propre égoïsme..."

Prenant alors conscience qu'il laissait trop son côté sauvage prendre le dessus mentalement - choqué de ses propres paroles gratuites de méchanceté sur la fin Shocked - tandis que ses yeux viraient dangereusement à une lueur que tous deux n'aimaient vraiment pas voir, le jeune homme prit la situation entre ses mains et se colla un poing dans la gueule histoire de faire refluer ces mauvaises pensées et "to get an hold of himself again." Honteux de ses propres paroles, il refusa de nouveau de croiser le regard de Lavande et murmura d'une voix tout à coup faible et basse :

- "Sorry, j'le pensais pas, du moins sur la fin. C'était d'une méchanceté gratuite dont j'ai profondément honte. Damn it..."

Sans un mot de plus sur le moment, il se redressa sans un bruit et revint vers la cheminée pour raviver le feu alors mourant. Bien sûr qu'il en avait des moyens au besoin : le sort d'oubliettes, une certaine potion glissée habilement dans une boisson, puis surtout le serment inviolable par magie qu'il avait usé sur la jeune femme en question. Prenant avec les pinces prévues à cet effet une autre bûche, il l'ajouta au brasier et la plaça de manière à ce que les flammes puissent la dévorer lentement et sûrement. A vrai dire, il se montrait dur, mais au fond il était tout aussi apeuré que Lavande du "Et si j'étais pris ?". Que se passerait-il pour Lavande, complice alors ? Et Ophélia, qui avait su garder son silence sans connaître son identité d'Animae. Il ne voulait pas aller en prison... parce qu'il se serait dévoilé en voulant porter secours au gens, et qu'il ne s'était pas déclaré simplement par crainte que la liste des animagus ne tombe entre de mauvaises mains un jour. S'il ne parlait pas de ses recherches, c'était précisément pour éviter que Lavande soit mêlée à cela et n'en pâtisse tôt ou tard, ne parvenait-elle pas à le comprendre ? Encore, quand tout se passait bien avec Lynn, quand tout n'était pas encore ambiguë comme en ce moment, il avait cessé ses activités à risques. Là, il n'avait rien pour l'en détourner, rien pour le décourager de poursuivre son idéal de justice face à des faits impunis. Rien... il vint s'asseoir dans le sofa, totalement vidé de son énergie habituelle par un certain découragement et les deux disputes qui s'étaient succédées l'une après l'autre. Il n'avait pas envie de mal tourner, mais encore moins de risquer de mettre ses amis et quelques proches en danger, avec ses conneries. Il marmonna, les yeux rivés sur le feu :

- "Des fois me demande pourquoi je ne prends pas exemple sur Adler. Je me compliquerais moins la vie, à ne pas donner leur chance aux gens de tenir parole... bref. J'ai pas envies que tu passes une plus mauvaise soirée, alors si tu veux rentrer à l'UMA, te gênes pas. Pas que je te mettes à la porte, mais là on va droit dans le mur, j'ai pas envie qu'on se brouille, Kael doit t'attendre, et lui au moins il ne te fera pas péter les plombs et te faire du mauvais sang. Moi je reste ici. Avec mes idées noires comme compagnes, je ne pourrais rêver mieux."

Sacarsme quand tu nous tiens Rolling Eyes ... d'humeur sombre, il se faisait comme une bête menacée ou blessée, il fuyait le contact et l'aide possible d'autrui. D'humeur bien sombre envers lui-même et cynique, il se demandait si au fond valait mieux pas qu'un jour il efface de la mémoires des personnes connaissant son secret les éléments à risques pour lui, même si son honneur le défendait d'une telle action. Après tout, valait-il pas mieux qu'il reste seul jusqu'à perdre sa raison, son humanité et son envie de se battre pour devenir le médecin qu'il rêvait d'être et préférer ses recherches idiotes ? Ne protégerait-il pas mieux ses amis en restant à l'écart d'eux, en sacrifiant ses études et ses oh combien précieux liens avec eux ? Lavande serait plus heureuse, ne pouvait-il pas s'empêcher de penser tout en sachant le contraire ? Le Mal était d'autant plus pervers qu'il ne venait pas en grande pompe tenter les mortels et essayer de les ramener subtilement dans son camps jusqu'au point de non retours, mais toujours sous la forme de murmures invisibles qui s'insinuent dans vos pensées les plus noires de votre inconscient, jusqu'à ce qu'elles contaminent votre propre conscience. Damn it... il poussa un léger soupir, dans une attitude bien proche du "Black Smog" Holmesénien sans en avoir conscience. Il informerait bien ses amis si quelque chose allait mal pour lui, bien entendu... après avoir disparu de la circulation et d'être allé loin d'eux pour leur sécurité. Vu comment les ennuis lui tombaient dessus sans qu'il ne demande rien d'autre que de savoir la vérité sur les choses lui tenant à coeur... au fond, même s'il refusait de l'avouer, il désirais profiter encore un peu de la présence de sa meilleure amie à l'aura extrêmement positive sur lui. Car Lavande avait ce don, en plus de le raisonner et de lui mettre du plomb dans le crâne, de repousser ces idées noires et son pessimisme. Ce en quoi il lui était infiniment reconnaissant et ce depuis leur rencontre il y a plus d'un an dans la piscine universitaire.

"Somebody to get me wrong ? Somebody to stop me feeling that way, cause I know that's the wrong path ? Please ? Even if I don't want to get some of my friends hurt in any way... and even if I don't want to admit I'm a little scared of..."

(MP si cela te va comme réponse, ou pas I love you . Je peux refaire au besoin. Répond au rythme que tu préfères, je ne suis pas pressée non plus >< ! )
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyVen 15 Juin - 18:44:16

-D'abord, tu me relâches... s'il te plait. Là... merci.

Oui, ça semblait une bonne idée pour commencer une discussion sur des bases saines. Légèrement honteuse de s’être à nouveau emportée sans laisser le temps à Alan de s’expliquer après avoir promis de ne plus le faire juste quelques minutes plus tôt, elle s’écarta de son ami de quelques pas, relâchant son emprise sur le polo de ce dernier. Une légère rougeur colorait ses joues, preuve visible de son mal-être. Car, pour une fois, ce n’était pas Alan qui avait réagi trop vite, c’était elle et elle s’en voulait. Elle murmura donc des excuses, le regard fixé au sol.

-Désolée, je me suis laissée emporter.

Elle releva ensuite les yeux avec inquiétude pour tomber sur un Alan passablement énervé et froid. Mais elle le méritait, elle l’avait encore traité en gamin immature et inconscient alors qu’elle savait pertinemment qu’il ne l’était pas. Il pouvait être une tête brûlée à ses heures perdues, mais dans l’ensemble il réfléchissait toujours avant de prendre des risques inconsidérés et s’il donnait parfois l’impression de ne pas le faire, c’était car il n’hésitait pas à se lancer tête la première dans l’action si ses amis étaient en danger. Merlin ce qu’elle se sentait conne sur ce coup-là !

Et évidemment, la colère grandissante et l’amertume qui suintait des paroles de son ami ne firent rien pour aider son cas d’autodépréciation. Mais quelle gamine idiote est-ce qu’elle avait été ! Evidemment qu’Alan n’aurait jamais laissé partir quelqu’un qui connaissait son secret sans prendre de précautions avant. Elle le savait pourtant qu’il était intelligent et plus prudent que ce que l’on pouvait croire au premier abord, mais lorsqu’elle qu’elle commençait à paniquer plus rien ne comptait, elle ne réfléchissait plus et disait tout ce qui lui passait par la tête comme la première des crétines de passage.

Elle en vint même à frissoner lorsque le garçon se mit à envisager de tomber dans l’égoïsme le plus total la prochaine fois. Voilà avec sa bêtise tout ce qu’elle avait réussi à obtenir c’était à augmenter le ressentiment de son ami envers le reste de l’humanité. Déjà qu’il pouvait être assez misanthrope lorsqu’il s’y mettait, si en plus elle lui donnait des raisons de l’être encore plus, ils ne s’en sortiraient jamais ! Una vague de mépris profond pour elle-même la submergea alors qu’il se comparait à Mc Tansey ou Adler comme il aimait à l’appeler dans son éternelle comparaison avec son héros, le grand Sherlock Holmes. Non, non, il n’avait rien à voir avec l’autre blondasse ! Il était gentil, protecteur, drôle, aimable, tout le contraire d’elle quoi. Certes, il avait ses moments de blues mais ça arrivait à tout le monde et puis avec tout ce qui lui était arrivé, il était normal d’avoir des rechutes de temps à autres. C’était juste elle qui avait complètement foiré son rôle de meilleure amie ! Au lieu d’être là pour le soutenir et lui remonter le moral, elle passait son temps à l’engueuler, forcément qu’il déprimait encore plus ! Encore, si elle le faisait juste de temps à autres pour lui remettre les idées en place, ce serait utile, mais elle ne savait pas non plus contrôler et parfois, comme aujourd’hui, elle dépassait les bornes.

Alors quand il lui proposa de rentrer en le laissant là à ses pensées moroses, elle finit par se décider à réparer ses erreurs. Elle était la cause de son humeur maussade, elle en serait aussi le remède. Elle n’avait pas à s’inquiéter pour Kael, son copain était le plus compréhensif des garçons qu’elle connaisse et jamais il ne lui en voudrait de rester un peu plus longtemps en compagnie d’un ami dans le besoin. Et puis bon, dans l’ensemble, elle passait le plus clair de son temps dans ses bras, alors un peu de temps pour lui ne lui ferait certainement pas de mal non plus. Car elle refusait d’être la petite amie-sangsue qui ne laisse pas son homme respirer à plus de dix mètres d’elle et a besoin de sa présence vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Le principe d’un couple qui fonctionne c’est aussi de se laisser son espace personnel, ses instants en solo, pour mieux se retrouver ensuite et profiter de la présence de l’autre encore plus. Elle s’approcha donc d’Alan et prit de nouveau place à ses côtés sur le sofa.

Doucement, en essayant de ne pas surprendre le garçon, elle passa son bras autour de la taille du brun et vint délicatement poser sa tête sur l’épaule de ce dernier dans un geste purement amical pour ceux qui auraient l’esprit perverti. Puis, elle déclara d’un ton calme.


-Je ne vais pas t’abandonner au moment où tu en as le plus besoin. J’ai de toute façon promis à Kael de me rattraper pour l’avoir planté et j’ai une ou deux idées de comment m’y prendre qui devraient nous laisser tous les deux très satisfaits, mais je ne vais pas te faire un dessin non plus, je suis sûr que tu as compris tout seul de quoi je parle, dit-elle avec un demi-sourire. En attendant, toi et moi, on va rester encore un peu ici dans la chaleur confortable de ce sofa. On va laisser de côté tous les sujets qui fâchent, on s’est assez engueulés pour un jour : tu as merdé, j’ai merdé, ce qui est fait est fait, désormais, je te propose de passer à autre chose. Comme par exemple prévoir un peu cette semaine que toi et Tomas allez venir passer à la maison cet été. Vous vous êtes mis d’accord sur une date qui vous convienne à tous les deux ?

[Hj : Bon un peu court alors à toi de voir si tu veux t’arrêter là ou bien jouer la partie où ils continuent la discussion.]
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptyLun 18 Juin - 22:46:28

(HJ C'est court aussi, mais cela change un peu de mes pavés niarkhéhé J'espère que tu aimeras quand même I love you Tu conclues quand tu veux, je suivrais ta musique miss)

Sincèrement, après les paroles sombres qu'il avait lancé, le jeune homme se serait attendu en toute logique qu'elle le laisse pénard et seul dans le sofa, qu'elle irait regagner les bras de son homme - qui était aussi un de ses amis à lui - et qu'il pourrait alors ruminer seul ses regrets sur son caractère explosif et les conséquences de l'héritage de son lui du passé ainsi que les conséquences du rituel animagus. D'abord, c'était Lynn, maintenant Lavande... comprendrait-il un jour ? Il s'y était préparé, alors qu'il se resservait sans grande énergie du thé dans sa tasse. Il allait en inhaler le parfum, qui apaiserait un peu les tourments de son âme, il goûterait les saveurs délicates du thé vert qui calmerait son esprit en proie à une violente agitation interne. Des fois il se détestait complètement, et ne réagissait par l'agressivité que par instinct de protection, de défense de lui-même et d'autrui. Il détestait que les autres le voient sous son mauvais jour ou en position de faiblesse. Et il avait encore gaffé là, et royalement.

Citation :
"J'ai pas envies que tu passes une plus mauvaise soirée, alors si tu veux rentrer à l'UMA, te gênes pas. Pas que je te mettes à la porte, mais là..."

Quel crétin. Quel crétin il faisait. Il n'en revenait toujours pas d'avoir balancé cela à Lavande, sans même prendre des gants. Il savait que Lavande était juste morte d'inquiétude pour lui, à chaque fois qu'il partait faire ses enquêtes. Et encore, elle ne saurait jamais tous les détails, le pire du pire. Il la préserverait de cela. Il n'était pas courageux, il avait surtout peur. Peur de se retrouver de nouveau seul, peur de risquer sa vie, peur du temps qui passe, peur... peur de temps de choses qui lui donnaient un satané mal de crâne. Peur de n'avoir jamais le courage d'avouer en bonne et dû forme ce qu'il ressentait envers Lynn à la demoiselle. Des fois, se replier en sa coquille lui semblait plus sûr que de risquer d'ouvrir cette dernière et dévoiler à ses proches les noirceurs qui s'y tapissent. Ses yeux étaient alors ternes et posés sur le feu crépitant dans la cheminée, inhalant dans le silence de la pièce un brin du parfum du thé chaud dans sa tasse. Cela allait être une longue nuit de solitude, si Lavande partait comme il se l'imaginait fort bien. De solitude et de remords sans fin...

"You would'nt be proud of me now, Patrick..."

Un profond soupir échappa à ses lèvres alors qu'il restait ainsi dans le sofa. Il faudrait qu'il occupe son esprit de pensées rationnelles pour que les émotions de son âme ne viennent pas le submerger entièrement en leur violence presque primaire, imprévisible et plongeant en la plus terrible des tourmentes internes. Les yeux rivés au plafond cette fois, il les ferma. Il voulait parfois oublier un peu. Juste oublier ce qu'il s'était passé, était-ce trop demander ? Au pire, avec un sort... c'était ça où il allait reprendre la cigarette, s'il était trop nerveux ou dépressif. Jusque là il avait tenu bon, n'y avait pas pensé depuis la fin de sa septième année. Il serait idiot de craquer maintenant, et très mauvais pour sa santé. Il agirait comme un idiot. Mais le pire, c'est de se savoir capable de le faire en parfaite connaissance de cause, et même un dégoût de soi-même dans l'acte de rechute, de blues, time of black smog, just as the fog of the traffic jams of London...

Puis un mouvement. Quelqu'un venait de se rasseoir dans le sofa. Lav' ? Ne devait-elle pas... avant qu'il ne put se sortir de sa propre rêverie un peu noire, la personne en présence - Lavande tant par la logique que son "odeur" transmise par sa présence et les sens de sa forme loup réfugiée en son inconscient à ce moment - le prit par la taille. Ce qui ne manqua pas de le faire ré ouvrir ses paupières, les yeux grandement surpris, sursautant. Mais très vite il se détendit en comprenant le geste qui venait. Tête sur l'épaule de l'autre, signe d'assurance de l'amitié, de souhait de réconfort, d'apaisement et simplement profiter de la présence du meilleur ami, ou de la meilleure amie selon le point de vue. Il s'était un peu habitué en deux ans bientôt aux significations de ces gestes tactiles de Lavande. Silencieux et muet, sans se débattre, il l'écouta sans réagir davantage :

"Je ne vais pas t’abandonner au moment où tu en as le plus besoin. J’ai de toute façon promis à Kael de me rattraper pour l’avoir planté et j’ai une ou deux idées de comment m’y prendre qui devraient nous laisser tous les deux très satisfaits, mais je ne vais pas te faire un dessin non plus, je suis sûr que tu as compris tout seul de quoi je parle"

La voix de Lavande était calme et posée. Un appel à baisser les armes assez évident, à enterrer la hache de guerre et à lever le drapeau blanc, tout cela en même temps, oui messieurs-dames na . S'il se tendit un peu de remord en entendant le terme "planté" lié à Kael - le pauvre, semblant de solidarité masculine quand même pour s'excuser en silence du long contretemps dont il était le responsable plein et entier - un léger sourire amusé vint fleurir sur ses lèvres le temps de quelques secondes, un trop bref rire contenu, mais il fit l'effort de répondre d'une voix basse, grave mais encore chaleureuse quand même, quelques mots loin de sa faconde verbale habituelle :

- " ' Think I can figure it quite easily by myself. Still, I'm sorry. For everything."

"En attendant, toi et moi, on va rester encore un peu ici dans la chaleur confortable de ce sofa. On va laisser de côté tous les sujets qui fâchent, on s’est assez engueulés pour un jour : tu as merdé, j’ai merdé, ce qui est fait est fait, désormais, je te propose de passer à autre chose. Comme par exemple prévoir un peu cette semaine que toi et Tomas allez venir passer à la maison cet été. Vous vous êtes mis d’accord sur une date qui vous convienne à tous les deux ?"

Pas une mauvaise idée... laisser cela temporairement de côté, même si l'on sait que cela va ressortir tôt ou tard. Fait rare de sa part, il baissa légèrement la tête en murmurant de nouveau un "I'm so sorry" presque inaudible, comme dans un souffle, avant de prendre sa tasse et de prendre une gorgée de thé. Pas bon pour ses nerfs, il dormirait mais, mais au diable ce soir ! Pas besoin d'une conscience mère poule en plus... Il ne commenta pas les propos de sa meilleure amie, incroyablement silencieux, muet presque comme une statue de marbre. Mais approuva d'un signe de tête infime, presque invisible, le changement de sujet proposé. Better this way. Sans rien changer de sa voix, il posa sa tasse et répondit tranquillement, une ombre de sourire à peine ébauchée sur ses lèvres :

- "Hadn't see Tomas for a while. Il passe beaucoup de temps avec sa petite amie. C'est pas un reproche. Mais je lui en toucherais un mot la prochaine fois que je le croise. Rien de fixé, mais on a déjà des périodes disponibles. Je fais selon vos disponibilités, je m'adapterais ensuite. Et toi ? Des préférences ?"

N'ajoutant rien de plus avant la réponse de Lavande, pour conclure sur ce qu'il s'était passé avant, il prit sur lui. Il prit sur lui pour poser sa main encore meurtrie par la douleur, de l'intérieur et sourde, sur celle de la jeune femme, et de la serrer en modérant sa force, mais assez intensément pour véhiculer les mots qu'il ne trouvait pas pour exprimer ce qu'il ressentait. Gratitude, compréhension de l'inquiétude, Rassurer. Tant une promesse silencieuse d'amitié à long terme, presque éternelle, qu'un serment muet de tenir les paroles qu'il lui avait fait. Jamais il ne lui reviendrait comme un cadavre. Il reviendrait à chaque fois, jusqu'à ce qu'un jour il cesse ce genre d'activités à risque dès qu'il aurait une raison et de quoi les remplacer. Il reviendrait, il rirait de nouveau avec elle, il la protégerait. Il reviendrait à chaque fois en un seul morceau, peut-être abîmé, mais en un seul morceau. Il continuerait à rire, sourire, plaisanter, partager avec eux, avec elle... ce qu'il ne pouvait maintenant plus partager avec ses anciens amis. La page était tournée, une autre était en train de s'ouvrir, de se découvrir, de se créer, tout en continuant de s'écrire...
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MessageSujet: Re: Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE-   Rendez-vous pour affaire(s) (pv ') - TERMINE- EmptySam 23 Juin - 21:08:01

Après la colère, la peur, le ressentiment, l’explosion de tous ces sentiments négatifs enfouis en leur for intérieur, le calme de la compréhension mutuelle se révélait agréablement apaisant. Tandis que les bûches se consumaient tranquillement dans l’âtre du foyer, et que les flammes entamaient leur danse sensuelle et envoûtante, Lavande avait l’impression que l’air de la pièce se purifiait de toutes les émotions négatives accumulées. Sa tête posée sur l’épaule de son ami, ses bras entourant le torse puissant du brun, elle observait les circonvolutions produites par les flammes qui s’élevaient dans la cheminée. Elle se sentait tranquillisée, rassurée maintenant qu’elle savait tout ce qui était arrivé à Alan depuis leur dernière discussion du même style. Elle savait pertinemment qu’il reprendrait ses activités frauduleuses dès qu’il en aurait l’occasion -cela faisait tout simplement partie de sa personnalité- mais, pour l’instant, elle pouvait se permettre de fermer les yeux et ne pas y penser. Elle avait gagné le droit de se voiler la face pour quelques heures.

Elle dessina donc un sourire sur ses lèvres et se tourna vers son ami pour retourner à un semblant de normalité et une conversation plus typique d’une discussion entre étudiants : prévoir des vacances entre amis. Elle tenait en effet à présenter Alan et Tomas à ses parents ; depuis le temps qu’elle traînait avec eux, ce n’était que justice. Et puis, si elle pouvait éviter de ne pas les voir pendant les deux mois de vacances d’été, elle préférait. Car, si elle avait beau adorer Eric et Jordan, ses insupportables mais si attachants cousins, elle finissait néanmoins par réellement être en manque d’une présence magique à ses côtés pendant deux mois entiers. Or, avec Alan et Tomas à ses côtés, ils pourraient s’adonner à des activités magiques sans problème.


-Hadn't see Tomas for a while. Il passe beaucoup de temps avec sa petite amie. C'est pas un reproche. Mais je lui en toucherais un mot la prochaine fois que je le croise. Rien de fixé, mais on a déjà des périodes disponibles. Je fais selon vos disponibilités, je m'adapterais ensuite. Et toi ? Des préférences ?


Il était vrai qu’elle voyait de moins en moins Maureen, sa jolie colocataire partant le plus souvent rejoindre son bel Allemand dès qu’elle avait un moment de libre. Elle sourit devant la passion des premiers jours mais n’en oublia pas pour autant la question qui lui avait été posée.

-A part la deuxième semaine d’août où je vais à la mer avec Parv’, je suis libre tout le temps. Après si vous venez en juillet, y’aura du people à la maison, en particulier Eric et Jordan, les cousins dont je parle tant et qui sont en courant de ma nature de sorcière. A l’inverse, si vous venez en août ce sera juste mes parents et moi. A vous de voir, si vous préférez l’action ou la tranquillité donc, termina-t-elle avec un sourire.

Dans les deux cas, elle était sûre et certaine qu’ils passeraient un excellent moment entre amis et c’était le principal. Même si, pour être totalement honnête avec elle-même, désormais qu’elle avait fait le rapprochement avec l’arrivée des jumeaux à la ferme Brown en juillet, elle espérait presque que ses amis soient libres ce mois-là, car elle aurait bien voulu présenter ses amis aux jumeaux. Elle aurait parié qu’ils s’entendraient à merveille avec les garçons, avec leur manie de faire les quatre cent coups, ça ne pouvait coller. Ce n’était pas comme lorsqu’elle avait invité Parv’ en sixième année et que la pauvre Indienne avait fini par péter un câble devant je cite « l’immaturité totale de tes idiots congénitaux de cousins ». Enfin, au final, il s’était avéré que son énervement était surtout dû au fait qu’elle en pinçait joliment pour Eric mais que le principal intéressé n’avait rien remarqué, trop occupé à faire le crétin avec son jumeau. Lav’ lui avait d’ailleurs bien remonté les bretelles, il avait beau être particulièrement attardé en ce qui concernait les filles pour un mec de seize ans, bientôt dix-sept, on ne jouait pas avec les sentiments de sa meilleure amie comme si de rien n’était non mais oh ! Enfin, les vacances s’étaient finalement terminés dans une ambiance bon enfant et Parv’ s’était remis de sa déception amoureuse sans trop de mal puisque deux semaines plus tard elle écrivait à Lavande qu’elle avait trouvé un surfeur trop mignon sur la côte basque où elle passait le reste des vacances en famille. Autant dire qu’elle n’avait pas eu le cœur brisé bien longtemps et depuis sa relation avec Eric n’en avait pas pâti, au contraire même, une sorte de tradition s’était instaurée entre eux qui consistait à taquiner constamment l’autre pour voir qui craquerait le premier. Autant vous dire qu’Eric gagnait neuf fois sur dix, il avait une endurance à toute épreuve le saligaud !

Oui définitivement les vacances s’annonçaient géniales.


[Hj : Perso, j’arrêterais bien là, mais si tu te sens de continuer et que tu as des idées …]
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