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 Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyMer 29 Aoû - 12:38:32

Nous étions le week-end, mais il faisait encore nuit lorsque le jeune Bower s'éveilla d'un sommeil troublé. Il était tôt, très tôt, trop pour espérer trouver un petit déjeuner chaleureux à la table des Serdaigle, mais voilà, Morphée avait déjà remballé ses affaires, et avait laissé Aïlin seul avec l'éveil.
Au bout de dix minutes durant lesquelles il se rendait compte que le sommeil ne reviendrait pas, il finit par se lever, résigné et attraper ses affaires de sports. Pourquoi ses affaires de sport ? Parce que ce matin n'était pas un matin comme tous les autres où Aïlin prendrait son petit déjeuner, irait réviser puis chercher à s'occuper dehors ou dans la salle commune. Aujourd'hui, c'était le jour de son rendez-vous avec Clarisse au terrain de Quidditch.

Les nombreuses marches qu'il devait parcourir de si bon matin pour sortir de la tour, au contraire de certains l'aidait à se réveiller et à le motiver pour une journée qui cette fois, aurait une variante à la routine. Et aussi étonnant que celà puisse paraître de la part du jeune Bower, il était impatient.

Lorsqu'enfin il arriva face à la porte de la salle de bains, il l'ouvrit et remarqua sans surprise qu'il n'y avait absolument personne à cette heure, mais cela n'empêcha pas Aïlin d'avoir une pensée pour Clarisse, qu'il avait rencontré pour la première fois ici même, dans le bain, là-bas. Cependant, Aïlin n'avait nullement envie de se tremper dans un bain, et avait opté pour le plus pratique et le plus rapide. Une agréable douche tiède.

Voilà à présent Aïlin était propre, habillé dans une robe de sport aux couleurs de Serdaigle, mais quand il regarda le cadran de sa montre à gousset, il ne put retenir un soupir d'exaspération. Il n'était que cinq heures et demie du matin... Mais comment avait-il put faire pour se lever aussi tôt ? Certes, il ne dormait pas du meilleur sommeil qui soit, mais pourquoi aujourd'hui ?
Résigné, Aïlin finit par se décider. Son ventre était vide et il savait qu'il ne tiendrait pas des heures sans rien manger. Et des heures, c'est ce qu'il lui faudrait attendre s'il voulait goûter au petit déjeuner à la grande salle.
Aïlin n'aimait cependant pas passer par les cachots, car c'était par là que se trouvaient les cuisines, mais se déplacer de si bonne heure dans les couloirs avaient un avantage : personne ne le verrait, pas même Ultan. A cette réfléxion, il reprit sa route vers les cachots et quand il tomba sur le tableau représentant la coupe de fruit, il chatouilla la poire.
Aussitôt un tas d'odeur sucrées et délicieuses frappèrent ses narines tandis qu'un nombre inimaginable d'elfes de maison se pressaient pour faire les derniers préparatifs du premier repas de la journée. Une colline de pains au raisin s'élevaient sur une assiette et un elfe se tenait sur un petit escabeau bancal à sa taille pour disposer les derniers, avec toute la difficulté du monde à tenir en équilibre.
Bien sur, contrairement à ce qu'il se serait passé si cela avait été une cuisine d'humains, le Serdaigle se fit accueillir comme un roi et eut vite le droit à bien trop de viennoiseries qu'il n'aurait put en avaler.
Il en mangea quelques unes sur place, mais quand il vit avec quel acharnement les elfes de maisons lui en apportaient de nouvelles quand il en finissait une, il se décida à sortir après les avoir chaudement remercié.

Retrouvant la fraîcheur des cachots, Aïlin regarda à nouveau l'heure. Le temps de faire l'aller et d'échapper à la folie généreuse des elfes de maison, et il était six heures et quart. C'était déjà un peu plus raisonnable, mais il était toujours très tôt et Aïlin n'imaginait pas Clarisse arriver avant neuf heures environ, le temps qu'elle se prépare. Qu'allait-il faire en attendant ? Pas question d'emmener ses affaires de cours pour réviser. De une, Aïlin n'en avait aucune envie et de deux ces dernières l'encombreraient.
De toute façon, il n'avait pas le choix, il était destiné à attendre. Alors, il traversa le château et son parc, jusqu'à arriver au terrain de Quidditch, tout en dévorant pains au chocolat et croissants au beurre.

Après avoir été chercher un balais, Aïlin s'était installé dans les tribunes afin de terminer ses viennoiseries. Et le fait de se retrouver inactif sous la fraîcheur de l'aube éveilla totalement son esprit. Un tas de questions finit bientôt par tourner dans sa tête, sans qu'il ne sache répondre à aucune de celles-ci.
Et si Clarisse ne venait pas ? Si en fait, elle jugeait qu'il se débrouillait trop bien pour qu'elle ait à perdre son temps avec lui ? Car après tout, Aïlin avait trois années de vol derrière lui, et même s'il ne se débrouillait pas comme un Viktor Krum ou un Josef Wronski, il avait tout de même des bases.... Ce qu'il lui avait dit après tout, ça n'était pas qu'il ne savait pas voler, mais qu'il n'aimait pas voler et qu'il n'aurait pas imaginer prendre son balais seul, comme ça, un matin...
Un peu angoissé, Aïlin délaissa ses deux derniers croissants pour plonger son visage dans ses mains et réfléchir, faire en sorte que ses nombreuses questions se tarissent.

*Oui, elle viendra, non, je ne lui ai pas mentit... Et non, je n'ai plus de place pour terminer ces deux croissants...*
Tout de même, qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour avoir l'occasion de revoir la demoiselle !


Dernière édition par le Lun 29 Oct - 21:14:00, édité 1 fois
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyMer 29 Aoû - 13:49:56

Samedi matin 7h00.

Une petite fille ouvre les yeux, quelque part sur Terre, en Europe, dans le Royaume Uni, en Ecosse, dans le château magique de Poudlard, célèbre école sorcière de renommée internationale. Et cette petite fille, c’était Clarisse. La serdaigle avait mal dormit, se réveillant toutes les demies heures jusqu’à 6h. Puis, elle avait enfin réussit à dormir une heure d’affilée. Exploit particulièrement notable pour cette nuit là. En fait, la petite avait tellement eut peur de ne pas se réveiller à l’heure, que son inconscient l’avait éveillée à intervalles réguliers. Lorsqu’elle vit l’heure, elle se leva d’un bond silencieux, à la fois pressée d’être sur pieds et soucieuse de ne pas trop faire de bruit vis-à-vis de ses camarades de chambre. L’esprit encore embrumé, elle alla se rafraîchir un peu le visage, histoire d’avoir les idées claires.

La bleue et bronze s’habilla lentement, enfilant ses affaires de Quidditch toutes propres. Jetant un rapide coup d’œil vers une fenêtre, elle vit que le temps s’annonçait clément, bien que frais, pour ne pas dire froid. Elle retourna vers son lit à baldaquins. Clis’ n’avait pas parlé à Nervia de sa rencontre avec le frère de Lynn, et cette dernière s’inquiéterait probablement de ne la trouver ni dans son lit, ni dans la salle commune ni à la bibliothèque. Réfléchissant à ce petit problème, la rousse se opta pour lui laisser un petit mot. Elle saisit donc un morceau de parchemin qui traînait et traça quelques lignes souples de sa main blanche. « Suis sortie voler, ne sais pas quand je reviendrais. Clis’ » Message court et expéditif mais qui remplirait parfaitement sa mission. Elle le déposa soigneusement sur la table de chevet de son amie avant de sortir doucement.

Lors de sa rencontre avec Aïlin, ce dernier lui avait dit qu’il serait « samedi matin au stade de Quidditch ». La belle affaire ! Quel samedi ? A quelle heure ? Pourquoi ? etc Clarisse s’était donc dit qu’il devait s’agir du premier samedi après l’épisode « bain », et que huit heure serait une heure tout à fait convenable pour se présenter au lieu dit. Elle sortit de la tour des aigles et commença à dévaler allègrement les escaliers.

Samedi matin, 7h30.

Clarisse entra dans la grande salle, ou quelques élèves commençaient à pointer leurs nez, à moitié avachis sur leurs bols. La petite ne remarqua personne qu’elle connaissait. Pfff ! Si ça se trouvait, le jeune homme était encore allongé bien confortablement entre ses couvertures. Non, mieux valait ne pas y penser. Mieux valait qu’elle prenne son petit déjeuner tranquillement assise à sa table, sans se préoccuper de ce qui allait arriver ensuite. Après avoir avalé trois tartines de beurre avec de la délicieuse confiture de fraises, elle se leva, et pensa s’acheminer doucement vers le stade. Oui, elle pensa. Parce qu’arrivée à la porte, elle s’aperçut qu’elle avait oublié plusieurs affaires indispensables. Et zut ! Pourquoi fallait-elle toujours qu’elle oublie ses affaires ? C’était toujours comme ça avec elle. Elle n’y arriverait jamais.

Les sourcils froncés, elle s’élança à contre sens dans les escaliers sous les regards surpris des autres enfants et fonça dans la salle commune, d’ou elle gagna rapidement son dortoir. Elle s’arrêta sur le pallier, calmant son souffle, afin de vérifier que les poitrines de ses compagnes se soulevaient toujours au rythme de leurs respirations endormies. Pas de problème de ce côté-ci. Discrètement, la deuxième année alla prêt de son lit et commença à farfouiller dans ses affaires à la recherche de son bonnet, de ses gants et de son écharpe. Comme d’habitude, elle ne les trouva pas du premier coup, et comme d’habitude, elle se reprocha mentalement de ne pas avoir rangé ses affaires. Trop tard ! Alors qu’elle allait repartir, ses vêtements en main, elle aperçut son appareil photo dans un coin. Une idée germa alors dans son petit cerveau de moineau, et elle le saisit en passant.

Samedi matin, 7h55.

La petite écossaise courait à travers les couloirs, tout en enfilant son bonnet et ses gants, nouant son écharpe autour de son cou, et espérant ne pas être trop en retard. Il lui restait exactement 5 minutes pour arriver, autant dire mission impossible, même pour Wonder-woman. Or, Clarisse n’était pas tout à fait Womder-woman ! Elle arriva hors d’haleine devant le stade et se dirigea vers la réserve, là ou étaient entassés les balais de l’école, dans l’anarchie la plus totale. Bougonnant, elle réussit à extirper du tas informe un vieux Brossdur 5, dont elle se servait pour l’entraînement et les matchs. Eh ben oui, Clarisse McBrien n’avait pas son propre balai. Et alors ? Alors elle était en retard ! Very Happy

Saisissant le manche en bois, elle courut et entra enfin dans le stade. Ses yeux bleu-glace identifièrent instantanément la silhouette assise dans le bas d’un gradin : Aïlin. Bon, le jeune homme était déjà là, et peut être depuis longtemps. Elle grimaça et s’avança en marchant, dans sa direction, comme si de rien n’était. Tu parles ! Un million de questions se pressaient dans sa petite tête d’étourdie. Est-ce que ça allait bien se passer ? Allait-elle provoquer une nouvelle catastrophe ? Clarisse n’eut pas loisir de s’en poser d’autres.

« BADABOUM ! »


_ Aïe !

Etalée de tout son long juste devant la tribune ou était assis le garçon, la petite venait de se prendre les pieds dans ses lacets mal faits. Alors là, son image de jeune fille sérieuse en prenait un bon coup ! Au moins, le brun avait un petit aperçut de ses talents ! Se maudissant de tant de maladresse, elle se releva, refit correctement ses lacets et épousseta ses vêtements maculés de poussière.

_ …hum… désolée…
..et...euh…bonjour…

Pour une entrée discrète, c’était raté ! Surtout que sa chute inattendue fit monter un peu la honte le long de ses joues. Elle adressa un sourire s’excuse au garçon.
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyMer 29 Aoû - 17:52:09

Aïlin était arrivé sur le terrain depuis bien sept heures du matin. Il avait marché parmis les tribunes, avait joué avec le manche de son balais, la mine songeuse et avait planté son regard dans ses deux derniers croissants comme s'il s'apprêtait à les voir bouger. Attendre lorsque l'on était à la limite de l'impatience, c'était un réel supplice. Mais après tout, c'était de sa faute, à se voir éveillé à une heure outrageusement tôt pour une matinée de samedi.

Presque vautré contre le banc sur lequel il s'était installé (il fallait l'excuser, cela faisait plus d'une heure qu'il attendait au même endroit), il avait fermé les yeux et croisé ses mains sur sa nuque. Il ne vit donc pas qu'une frêle silhouette traversait le terrain de Quidditch et ne remarqua Clarisse que quand il entendit un bruit de chute devant lui...
Badaboum !
Aïlin se redressa immédiatement et posa un regard étonné sur Clarisse étalée de tout son long face à lui. Aussitôt, il se remit sur ses pieds et l'aida à se redresser, bien qu'elle ne semblait pas avoir vraiment besoin de son aide. Elle refit ses lacets et s'excusa de sa maladresse.

- Ca n'est rien, l'important c'est que tu ne te sois pas fait mal...
Murmura-t-il à son adresse avec un léger sourire sur les lèvres. Il observa les joues rouges de Clarisse, et cela lui rappela leur première rencontre dans la salle de bains. Elle n'avait pas arrêté de rougir, mais le jeune Bower avait eu la délicatesse de ne pas le lui faire remarquer. Après tout, même si lui ne rougissait que rarement, il savait ce que cela faisait de se sentir gêné. Et puis sa maladresse ne lui était pas préjudiciable. Au contraire, Aïlin trouvait cela plutôt charmant.
- Bonjour, tu as bien dormit ? J'espère que tu as prit le temps de prendre ton petit déjeuner, au pire il me reste deux croissants que je ne pourrais pas finir si tu as encore faim.

Finalement, elle était venue et cela ravit le jeune homme. Il avait tant eu peur que finalement, elle ne se ravise au dernier moment ! Après tout, elle n'aurait peut-être pas eu envie de revoir un garçon qu'elle avait rencontré dans un bain, mais Aïlin chassa cette pensée. Elle était là maintenant, et resté muet à la regarder ne remettrait pas le fait qu'elle ait répondu à son rendez-vous en cause.
Mais le problème, c'est qu'il ne savait pas trop quoi lui dire. Allaient-il commencer leur petit "cours" immédiatement, ou prendraient-ils le temps de se parler un peu ? Au pire, si elle refusait les croissants, ils n'auraient qu'à se rendre sur le terrain et passer aux choses sérieuses. A cette idée, une légère vague d'angoisse s'empara du Serdaigle. Il n'aimait pas voler. Il avait beau se baser sur l'idée que cette fois, ce serait différent, qu'ils allaient s'amuser, il ne pouvait s'empêcher de redouter le moment où il quitterait le sol. Oui, bien sur, il avait trois années de vol derrière lui, il savait au moins se débrouiller pour tracer une trajectoire, mais cette fois ce serait sûrement différent. Clarisse lui avait parlé de voler pour se libérer de ses soucis, de toutes ses angoisses, et le jeune homme ne savait pas s'il y était totalement prêt. De toute façon, s'était trop tard maintenant.

- Alors... Tu as passé une bonne semaine ? Tes cours n'étaient pas trop difficiles ? Tu veux les croissants ?
Et bien, Aïlin s'étonnait lui même de poser autant de questions d'un coup ! Il avait prit le petit emballage de papier qui contenait les viennoiseries et les avait tendut vers Clarisse avec un sourire aimable, qui signifiait qu'elle pouvait très bien refuser.
- Les elfes de maisons ont été trop généreux avec moi. Résultat, je ne pourrais sûrement plus rien avaler pendant des heures.
Expliqua-t-il en s'excusant du regard pour son flot de paroles. A vrai dire, il était rarement aussi enthousiaste de retrouver quelqu'un, hormis sa soeur - même si ses émotions étaient alors totalement différentes - et il n'avait pu l'empêcher de l'assaillir quelque peu maladroitement. De plus, après avoir attendu, presque amorphe, pendant une heure, il considérait l'arrivée de la jeune fille comme une libération, il fallait dire.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyMer 29 Aoû - 19:26:26

Le bruit de la chute de Clis’ parut tirer le jeune homme de ses pensées. Il se précipita vers elle, pour l’aider à se relever. Attention toute à son honneur, sauf qu’elle était déjà sur pieds. Il lui assura que le fait d’être tombée n’était pas grave, du moment qu’elle ne s’était pas fait de mal. Pas de mal ? Heu.. non ! Elle était bonne pour un bleu, mais ça s’arrêtait là. Aïlin s’intéressa ensuite à la petite, lui posant toutes sortes de questions sur ses dernières 15 heures, et allant même jusqu’à lui proposer deux croissants. Que lui répondre ? Qu’elle avait passé une très mauvaise nuit à cause de lui, parce qu’elle avait peur de rester endormie ? Pas une très bonne idée. Ça serait une mauvaise entrée en matière, déjà que le tout début n’était pas brillant. Lui mentir en assurant qu’elle avait dormit comme un bébé ? Pas une bonne idée, elle ne savait pas tellement mentir. Et à quoi bon mentir ? Ça ne servait à rien.

_ Non pas tellement bien dormi, mais ce n’est pas très grave. Sinon j’ai déjeuné merci. En général je ne mange pas beaucoup le matin, donc.. c’est gentil mais je crains que tu doives garder les croissants… à moins que tu ne trouves un leprechaun, un pixie ou encore un gnome à qui en faire don…

Elle avait ajouté ça d’un ton un peu malicieux, un petit sourire accroché aux lèvres.

_ Et toi ?

Question de pure politesse, mais… dont… finalement la réponse l’intéressait. Première fois de sa vie. Mais… était-ce réellement la réponse qui l’intéressait ou alors entendre la voix du jeune homme ? Peut être les deux, avec un léger avantage pour la seconde solution. Chose étrange, la voix d’Aïlin la détendait, une voix douce… enfin c’était un tout. En d’autres circonstances elle ne l’aurait probablement même pas remarqué. D’ailleurs, avant l’épisode « salle de bain », elle ne lui avait jamais prêté attention. En même temps, on ne peut pas faire attention à tout le monde, et encore moins quand on est une élève studieuse et appliquée.

Mais voilà que le jeune Bower recommençait à lui poser tout un tas de questions. Comment s’était passée sa semaine, comment étaient ses cours, pas trop durs ? Ben comme des cours quoi ! C’est à dire que si vous les préparez correctement, tout se passe bien alors que si vous glandez, c’est une autre histoire. Sa semaine ? Rien de particulier à signaler, non, elle ne voyait pas trop quoi dire. Elle haussa les épaules d’un air égal. Pour elle, les jours se ressemblaient tous, et à s’y méprendre, on aurait put croire qu’ils étaient tous identiques.

_ La routine ! Les cours du professeur Binns sont toujours aussi ennuyeux et le professeur de potions est toujours aussi injuste avec nous. Je pense qu’il en veut à serdaigle d’être en tête pour le classement des quatre maisons.

Courte pause. Puis, prise d’une soudaine pique de curiosité, elle demanda :

_ Et vous, qu’apprenez vous en troisième année ? J’ai déjà jeté un œil sur le programme… est-ce que le sortilège « réparo » est difficile ? Parce que je dois avouer que j’en aurais souvent l’utilité…

Petit rire à peine étouffé.

Mais qu’elle était bavarde ! Elle le connaissait à peine et voilà que déjà elle racontait sa vie. Ça non plus ça n’était pas normal. Enfin, pour une fois qu’elle pouvait communiquer librement, sans que sa fichue timidité s’interpose entre elle et ce qu’elle aurait aimé dire. Bof ! Quand même ! Il y a des limites entre parler sans timidité et s’étaler sur les détails inintéressants de sa petite vie. Oui parce qu’elle en aurait eut de beaucoup, mais alors beaucoup plus croustillants à partager. Sauf qu’elle tenait absolument à garder ces choses là pour elle et que ce n’était pas le genre de trucs qu’on racontait à n’importe qui. Pas qu’Aïlin soit n’importe qui. Non, mais elle ne le connaissait pas suffisamment pour lui confier ce genre de choses. Enfin, parti comme ça l’était, il ne tarderaient pas à être amis, et avec le temps, peut être qu’un jour elle lui ferait part de tout ça. Elle lui lança un clin d’œil avant de désigner l’appareil photo qui pendait à son cou.

_ J’ai amené ça pour immortalisé nos prouesses !
J’aime beaucoup prendre des photos, même si certains pensent que ça ne sert à rien, moi j’aime bien. Comme ça, je te passerai des clichés…. Si tu acceptes d’être dans la boîte !

Bon stop ! Je sais déjà ce que vous pensez. Ne dites pas le contraire, je sais que certains d’entre vous imaginent déjà que Clarisse voulait garder des photos d’Aïlin pour les regarder en secret, le soir dans son lit. Eh ben non ! Raté! La bleue et bronze n’avait pas l’esprit tordu, et, si elle proposait au jeune homme de le prendre, c’était juste pour lui donner les clichés sur lesquels il apparaîtrait. Rangez votre imagination, la serdaigle est trop gentille ! parler de photos la plongea dans une espèce de nostalgie. Elle pensait à celles qui ne la quittaient jamais, et à la multitude d’autres clichés qui reposaient bien sagement dans une grande malle au fond de sa chambre, mélangés avec quelques dizaines de cartes postales…

Il était tôt, pour le balai, ils avaient le temps…
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyMer 29 Aoû - 22:52:41

Quand Clarisse déclina l'offre des croissants, Aïlin haussa les épaules avec un petit sourire en reposant ces derniers. Non sans, histoire de faire un peu d'humour, regarder autour de lui à la recherche d'un gnome ou autre petite créature. Lorsqu'il s'était redressé, elle lui renvoya un simple "et toi ?", auquel Aïlin ne s'attendait pas vraiment. S'il avait prit l'habitude de s'inquiéter du bien être des gens, ceux-ci ne lui renvoyaient pas forcément la balle. Légèrement étonné, il mit une petite seconde avant de lui répondre.
- Moi non plus, je n'ai pas très bien dormit. Mais ce n'est pas si grave, l'important c'est que je tienne sur mes deux jambes.
Petit sourire.
Ca n'était pas la peine de préciser qu'il ne dormait quasiment jamais bien, qu'il avait trop de sujets de contrariétés pour échapper aux cauchemars et aux insomnies. Pour qui passerait-il ? Puis ça n'était pas le sujet, au fond. D'ailleurs, cette fois ça n'était pas son angoisse habituelle qui l'avait tenu éveillé, mais bien sa rencontre prochaine avec Clarisse. Pourquoi, allez savoir. L'impatience, éprouver une réelle sympathie pour une personne, peut-être que cela ne lui réussissait pas.

Finalement, il chassa toute pensée contrariante de son esprit pour poser un flot de questions à la jeune fille, mais qui lui répondit cependant avec entrain. Quand elle parla de Binns, Aïlin lui adressa un sourire compatissant. Quand elle parla de Rogue, c'est une légère grimace qui passa sur son visage, bien qu'un peu éxagérée.

- C'est sûr... On croirait que c'est pour lui une question de vie ou de mort que les Serpentard soient en tête, ça en est effrayant !
Ajouta-t-il aux paroles de Clarisse, non sans un certain amusement. A ses yeux, le Maître des Potions devait avoir de sérieux troubles psychologiques pour se comporter ainsi, mais ça n'était pas vraiment son problème. Du moment qu'il le laissait tranquille.
- Et vous, qu’apprenez vous en troisième année ? J’ai déjà jeté un œil sur le programme… est-ce que le sortilège « réparo » est difficile ? Parce que je dois avouer que j’en aurais souvent l’utilité… Lui demanda soudain Clarisse.
Aïlin eut un petit rire alors qu'elle citait sa maladresse.

- Ca va, ce n'est pas le sort qui est vraiment difficile à lancer. Ca se complique quand il s'agit de le maîtriser, surtout quand il faut réparer de gros dégats. Mais avec de la concentration et de l'entraînement on finit par obtenir de bons résultats. Les cours de potions sont cependant un peu plus délicats, et comme tu peux l'imaginer, Rogue ne nous rate pas si on commet la moindre erreur. Il eut un sourire en coin. Par contre, je ne te promet pas de t'amuser plus dans les cours du professeur Binns !

Soudain, Clarisse prit quelque chose entre ses mains à laquelle le garçon n'avait pas encore fait attention. Avec un petit clin d'oeil, elle lui montra sous ses yeux surpris un appareil photo.
- J’ai amené ça pour immortalisé nos prouesses !
J’aime beaucoup prendre des photos, même si certains pensent que ça ne sert à rien, moi j’aime bien. Comme ça, je te passerai des clichés…. Si tu acceptes d’être dans la boîte !

- Euh... Et bien...


Un air étonné toujours gravé sur le visage, son regard passa de l'appareil photo à Clarisse, puis de Clarisse à l'appareil photo. A vrai dire, personne n'avait jamais prit de clichés de lui, et le fait qu'elle y ait pensé le laissait perplexe. Ce n'était pas le genre d'attentions auxquelles il était habitué.
Mais après tout, pourquoi pas, cela lui ferait un souvenir et... cela faisait plaisir à la jeune fille. Il se recomposa un visage en relevant les yeux sur Clarisse, non sans porter une main à sa nuque, un reste de gêne encore présent.

- Oui, je veux bien. A vrai dire, je n'ai jamais été prit en photo, ça sera une grande première.
Avoua-t-il avec un petit sourire. Puis, après un moment d'hésitation, il ajouta.
- Tu m'en laisseras quelques unes de toi, j'espère ?

Il lui fit un petit clin d'oeil, amusé.
A ça, le jeune Bower ne s'y attendait pas du tout ! Il observa l'appareil, doutant que lui même sache s'en servir. Il n'avait jamais eu une telle chose entre les mains, et doutait d'en voir un au manoir familial, d'ailleurs.

- D'ailleurs, je me demande bien comment cela fonctionne. Ca peut paraître étonnant, mais je n'en ai jamais vu de près...
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 2 Sep - 16:07:03

Il y eut une longue seconde de flottement, pendant laquelle la petite scruta le visage d’Aïlin. Il avait l’air sincèrement surpris qu’elle lui retourna sa question. Quoi d’étonnant pourtant ? Ses amis devaient bien lui parler et lui rendre ses politesses au moins ! Ou alors il n’avait pas d’amis… Ridicule ! Il s’agissait là d’un petit mystère qui lui paraissait intéressant de résoudre. Clarisse enregistra ça dans un petit coin de son cerveau, bien au chaud, et écouta la réponse du garçon. Lui non plu n’avait pas passé la meilleure nuit qui soit. Il ne s’étala cependant pas sur le sujet. La petite ne chercha pas à savoir pourquoi, trop heureuse que la conversation dérive vers autre chose. Lorsque Clissy aborda les cours, il approuva largement ses propos, ajoutant que pour Rogue ça devenait pire qu’une question de vie ou de mort. Elle rit. Oui, c’en devenait effrayant…

Le jeune Bower rit à son tour, suite à la petite référence qu’elle avait faite par rapport à sa maladresse. Apparemment, le sortilège de réparation n’était pas plus compliqué à lancer que n’importe quel autre, du moment que l’on se concentrait. Vivement qu’elle y soit ! Il lui tardait de savoir l’appliquer, et le plus tôt possible. D’ailleurs, si elle pouvait l’apprendre cette année ça l’arrangerait bien, parce qu’en faisant le bilan, rien que depuis le début de sa deuxième année, l’écossaise aurait bien aimé s’en servir au moins une demi-douzaine de fois. Ça lui aurait évité quelques désagréments. En fait, sa troisième année s’annonçait plus difficile que celle en cour, comme celle-ci était elle-même plus dure que la précédente. Rien de plus normal ! La rouquine se mordilla la lèvre inférieure. On apprend beaucoup de choses dans les livres, mais pas tout…


_ Et est-ce que tu pourrais me l’apprendre ?
Pas … pas maintenant, mais … à l’occasion… si, si, tu n’as rien d’autre à faire.


Elle parlait bien évidemment du sort qu’ils avaient évoqués quelques secondes auparavant. Puis elle parla de son appareil photo, se balançant toujours autour de son cou. Une fois encore, un masque d’étonnement apparut sur le visage d’Aïlin. Il balbutia deux ou trois mots, sans queue ni tête. Ses yeux se posèrent sur la petite, puis sur l’appareil en question. La rousse ne comprit pas tout de suite pourquoi. Qu’avait-elle dit de si bizarre ? Elle avait fait quelque chose de pas normal ? Elle ne le pensait pas. La réponse à ce comportement étrange sortit de la bouche du jeune homme. Il n’avait jamais été prit en photo. Là, ce fut la petite qui prit un air ahuri. Comment c’était possible ? Eh oui, elle avait parfois du mal à comprendre que les enfants de sorciers ne connaissent pas certaines choses, ou que les enfants de moldus aient du mal avec les inventions magiques. Ayant bénéficié des deux cultures depuis sa naissance, elle avait l’habitude de voir les deux mondes côte à côté et s’était familiarisée avec un bon nombre de choses. Elle sourit au jeune homme.

_ Oh ! Excuse moi, j’ai tendance à oublier que les sorciers n’utilisent pas beaucoup ce genre de choses…
Mes parents sont reporters, enfin, journalistes quoi !
Océane.. euh… je veux dire, ma maman, travaille pour la Gazette et ..G…euh...mon papa pour le Chicaneur. En général, on les envoie faire des reportages à l’étranger, et donc, ils sont amenés à prendre pas mal de photos, pour illustrer leurs articles.


Petite pause.

Clarisse n’appelait jamais, ou si peu, ses parents « papa » et « maman », mais tout simplement par leurs prénoms respectifs, alors que son frère, lui utilisait les petits noms affectifs réservés aux parents. Mais là n’était pas le problème. Voilà qu’elle se mettait à faire la généalogie de sa famille au jeune homme, s’éloignant du sujet principal. Pourquoi lui raconter ça ? Elle n’en avait pas le moindre début d’idée. Elle lança un regard d’excuse à Aïlin, avant de reprendre, ôtant l’appareil de son tour de cou.


_ C’est Gu…hum, mon papa qui me l’a donné.
Tu vois, le petit bouton carré ici, c’est pour le mettre en marche. Si tu n’appuie pas dessus, eh ben il ne fonctionnera pas… vas-y, appuie… ensuite, là, il y a une sorte de mini-fenêtre, regarde dedans…


Expliquer comment fonctionnait un appareil n’était pas simple pour la petite. Premièrement, pour elle c’était automatique, et ensuite, elle n’était pas certaine d’employer les bons mots. Mais montrer au frère de Lynn comment s’y prendre, n’était pas une simple démonstration pour elle. C’était un peu le faire entrer dans son univers à elle. Un univers fait de clichés, de paysages, de visages souriants, tristes, surpris, heureux, d’inconnus, de connus, de cartes postales… Ses yeux brillaient, comme si cent petites étoiles argentées se reflétaient dans la glace de ses iris.

_ … tu vois le gros bouton rond ? à côté du petit carré … si tu appuie dessus, ça prendra une photo… et… pour les phots sorcières, tu sais, celles qui bougent, il faut jeter un sort au moment ou tu tires les photos…

Elle fit une petite pause, persuadée que le garçon n’avait rien compris.

_ Désolée, je.. ne sais pas très bien expliquer... En fait, dedans, il y a un ruban, sur lequel se gravent les images que tu prends en appuyant sur le bouton rond, et pour avoir la photo comme on les voit dans les magazines ou les cadres, il faut les « développer ». C’est à dire que… on prend le ruban et après, je sais pas trop comment ça se passe… grand-père a promis de me montrer cet été…

Pas très clair tout ça ! Et voilà qu'elle continuait l'arbre généalogique de sa famille... Elle avait aussi oublié de parler de l’espèce de petite molette sur le côté. Pas très important, en elle-même…
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 9 Sep - 10:16:00

Lorsque Aïlin eut finit de lui parler du sort "reparo" Clarisse lui demanda après quelques hésitations, s'il voulait bien le lui apprendre. Là, tout de suite ? Non, Clarisse venait de préciser que ce serait à l'occasion, s'il n'était pas occupé.
- Oui bien sûr, puisque tu me donnes un peu de ton temps je te dois bien cela.
Répondit-il avec un petit sourire amusé, après avoir acquiécé d'un signe de tête.
- Et je serais ravit de t'aider.
Il observa la jeune fille avec gentillesse mais une lueur d'étonnement la remplaça bien vite lorsqu'elle attira son attention sur l'appareil photo entre ses mains.
Alors qu'il voyait son air de ne pas y croire, il lui donna une explication évasive sur le fait qu'il ne s'était jamais fait prendre en photo. L'espace d'un instant, il eu l'impression qu'elle n'allait pas le croire, mais ce ne fut pas le cas.
Au contraire, elle s'excusa en lui disant qu'elle oubliait souvent que les sorciers n'utilisaient que rarement de tels appareil. N'importe quel homme Bower aurait fait la grimace en entendant l'information détournée que Clarisse venait de lui donner, sauf Aïlin. Son regard s'assombrit cependant, l'espace d'une seconde. Elle n'était pas sang-pur, ça n'était certes pas étonnant, mais Aïlin ne put s'empêcher d'imaginer ce que dirait son paternel si le fait qu'il s'attachait à une élève de sang non pur lui parvenait aux oreilles... Honteux de sa pensée, il la chassa cependant vite pour focaliser son attention sur Clarisse, envoyant par la même occasion la règle des Bower au diable.

- C'est interressant, tu as de la chance que tes parents partagent cela avec toi.
Sourit-il, sans penser une seule seconde que Clarisse parlait trop. Aïlin aimait écouter les gens, particulièrement Clarisse ; il se sentait à l'aise avec elle, à l'écouter et à lui répondre.
La jeune demoiselle hôta alors l'appareil photo de son cou, et se lança dans une explication sur son fonctionnement. Aïlin se rapprocha un peu pour observer ce qu'elle lui montrait.


- ...vas-y, appuie… ensuite, là, il y a une sorte de mini-fenêtre, regarde dedans…
Aïlin obéit et actionna le bouton, avant de prendre l'appareil dans ses mains pour observer par la fenêtre dont Clarisse lui avait parlé, non sans, cependant, lui jeter un petit coup d'oeil avant de coller son oeil à l'appareil. Elle semblait très absorbée par ce qu'elle disait, ses yeux pétillaient.
Lorsqu'il fut positionné, il remarqua que l'on voyait bien plus qu'il ne l'avait imaginer par la petite fenêtre de l'appareil. Les moldus étaient capables de beaucoup sans la magie, et cela épatait le jeune homme.

- … tu vois le gros bouton rond ? à côté du petit carré … si tu appuie dessus, ça prendra une photo…
Le jeune Serdaigle recula la tête pour observer le bouton dont elle lui parlait, et un petit sourire se dessina sur ses traits. Elle lui parla ensuite de développer les photos, et Aïlin lui jeta un regard interrogatif. Ce que voulait dire développer, il le savait, mais dans cette phrase cela sonnait faux !
Clarisse s'excusa, disant qu'elle expliquait mal - ce qui, jusqu'à présent était faux - et expliqua la signification de "développer", qui n'avait pas la définition qu'Aïlin croyait. Elle ne savait pas dire cependant comment l'on développait les photos, mais lorsqu'elle lui dit que son grand père avait promit de lui apprendre, un vague sourire se dessina sur les traits d'Aïlin. Elle semblait en faire des choses en famille... Aïlin, bien évidemment, n'avait jamais connu ça. S'il avait une vague idée de ce que devait-être une vraie famille, il ignorait ce que partager signifiait au sein de cette dernière. C'était sûrement cela, ce que lui décrivait Clarisse.

- Tu as l'air de bien t'entendre avec ta famille... Peut-être que je me trompe, mais si c'est le cas, tu n'imagines pas la chance que tu as.
Nouveau sourire. Cette fois, Aïlin se tourna vers Clarisse et l'observa à travers la fenêtre de l'appareil photo. Clic ! Il appuya sur le bouton rond, et lorsqu'il entendit le bruit que faisait l'appareil en prenant une photo, il le rabaissa avec ce même sourire agréable qui flottait sur ses lèvres.
- J'espère avoir été bon élève !
Il tendit l'appareil à Clarisse et lui montra la petite chose qui l'intriguait sur le côté de l'appareil.
- Et à quoi sert la molette, ici ?


[J'aurais voulut te répondre hier, mais j'ai eu des problèmes de connexion, dsl]
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptySam 15 Sep - 11:54:36

_ Oh… ne te sens pas obligé…

Ben non, Clarisse ne voulait pas qu’Aïlin lui apprenne ce sort, contraint parce qu’elle lui avait accordé quelques heures de son samedi matin, qu’ils avaient consacré au vol. Non, pour elle ça ne marchait pas comme ça, lorsqu’elle proposait à quelqu’un de faire quelque chose ou d’aller quelque part, c’était sans rien attendre en retour. Voilà pourquoi c’était si rare ! (^^) Sourcils froncés, elle continua tout de même la discussion. Alors que l’Ecossaise commençait l’arbre généalogique de sa famille, une remarque du jeune homme retint son attention. Il venait de lui dire qu’elle avait bien de la chance de pouvoir partager de telles choses avec ses parents, comme si de son côté, ce n’était pas le cas. La rousse se demanda bien pourquoi, pensant que peut être ses parents étaient séparés, ou ne s’entendaient pas, à moins qu’il n’ai plus de parents… Non, quand même, il ne fallait pas pousser. Elle savait bien que certains élèves à Poudlard étaient orphelins, mais pas Lynn, à sa connaissance. C’est tout naturellement qu’elle lui répondit de sa petite voix.

_ Eh bien tu sais, mes parents ne sont pas souvent à la maison, à cause de leur travail, alors on en profite quand ils sont là…

Et c’était vrai. Du plus loin qu’elle s’en souvienne, le petite avait toujours vu ses parents de façon irrégulière. C’était d’ailleurs pour cela que la petite famille McBrien était allée s’installer dans la campagne écossaise, chez les parents d’Océane. C’était donc Will et Josh qui s’étaient occupés en grande partie de l’éducation de leurs deux petits-enfants, aussi différents l’un de l’autre que le blanc du noir. Le fait de ne pas voir souvent ses parents avait amené petit à petit la rouquine à se créer un monde d’images et de photographies. Une légère vague de tristesse vint masquer sa bonne humeur, l’espace d’un seconde. Néanmoins, elle se força à redescendre sur terre, expliquant au serdaigle comment se servir de l’appareil photo.

Lorsqu’elle eut terminé, elle attendit le verdict du jeune Bower, un sourire crispé aux lèvres. Sa réaction la surprit. Une fois de plus, sa voix s’éleva dans le stade. Une fois de plus, la phrase qui franchit ses lèvres concernait ses parents, et de façon plus générale sa famille, terminant par lui dire qu’elle avait beaucoup de chance. C’était discutable, mais oui elle avait de la chance d’avoir des parents comme ça. Ils auraient très bien pu se rester dans leur jardin à se reposer, lors de leurs brefs passages au foyer familial. Au lieu de ça, ils passaient leur temps avec leurs enfants, parents (et beaux parents pour le père de Clarisse), partageant avec eux leurs passions, leurs interrogations, toujours de bonne humeur ou presque. Depuis qu’elle était au collège magique, la petite les voyait beaucoup moins souvent, et seulement pendant les grandes vacances. Les Noëls en famille, pour elle, ça voulait dire, dans le meilleur des cas, deux jours avec ses oncles et tantes, ses cousins, son frère et ses grands-parents, mais sans ses parents. Ça ne la dérangeait pourtant pas.

Pour Aïlin, la situation avait l’air bien différente. Peut être que la famille Bower avait un mode de fonctionnement différent, celui d’une famille qui vit toujours ensemble. Cela la fit penser à Josh. Ses parents à lui étaient toujours là, et pourtant, il s’était violemment disputé avec eux, avant de claquer la porte, et de ne jamais retourner les voir. Autre mode de fonctionnement, autres problèmes. Elle espéra qu’au moins le jeune homme s’entendait bien avec ses parents, même si d’après ses réflexions, ça n’avait pas l’air d’être le cas. Mais alors qu’elle allait ouvrir la bouche pour interroger le troisième année, la petite entendit un petit « Clic », et s’aperçut qu’il venait de la prendre en photo, sans qu’elle ne s’en soit aperçue. La bleue et bronze lui fit une petite grimace.


_ Hum… je te dirai ça quand on aura la photo…

Il lui rendit l’appareil, avant de lui demander à quoi servait la petite molette sur le côté.

_ Oh, ça !
Ben… c’est mon papa qui l’a ajouté. Tu vois, il y a deux couleurs : du bleu à gauche et de l’ocre à droite. C’est un peu compliqué… euh… on va dire que si tu mets le côté ocre à gauche, tu pourras appuyer tant de fois que tu veux sur le bouton rond, ça ne fera rien. En fait, c’est pour quand on veut prendre une photo, et apparaître dessus. Au lieu que ça prenne la photo quand tu appuie sur le bouton, ça prend la photo quand tu prononces un mot bien particulier. Pour cet appareil, il faut dire « Fizwizbiz ».


Elle fit une pause. A nouveau, elle eut le sentiment de ne pas avoir été très claire dans son explication.

_ … et les couleurs, c’est en fonction de la maison ou tu es. Si un gryffondor touche l’appareil, les couleurs changeront et la partie bleue deviendra rouge… c’est marrant non ?

La, ça devenait du grand art. Et c’était son grand-père qui avait ajouté sa petite participation au cadeau en ajoutant cette fonctionnalité totalement inutile mais très décorative. Elle sourit. Pendant leur petite discussion, le soleil avait poursuivit sa course dans le ciel, et éclairait à présent parfaitement le stade. Se souvenant qu’ils étaient là pour voler, Clarisse désigna leurs balai du bout du doigt.

_ Et si nous attaquions les choses sérieuses ?
Aller, en selle !


C’est en riant qu’elle enfourcha son balai. Ce dernier frémit à son contact, impatient de décoller, et de montrer de quoi il était capable. Apparemment, ça faisait longtemps que personne ne s’en était servit, parce que si la petite utilisait toujours ce modèle-ci, l’école en possédait un nombre incalculable d’exemplaires.

_ Prêt ?
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptySam 15 Sep - 20:16:57

- Oh… ne te sens pas obligé…
- Ne t'en fais pas, je ne me le sens pas.

Sourit Aïlin, totalement sincère.

La jeune fille expliqua ensuite qu'elle était issue d'une famille très portée sur le sujet de la photographie. Elle en avait, de la chance, lui disait-il, et la jeune fille répliqua qu'elle profitait de la présence de ses parents les rares fois où elle pouvait passer un peu de temps avec eux. Aïlin lui sourit gentiment, sans faire de commentaire. Il ignorait parfaitement ce que signifiait "passer du temps en famille" et ne le saurait jamais, donc ne savait pas vraiment quoi lui répondre.

Aïlin, repoussant le sujet de la famille, l'invita alors implicitement à lui expliquer un peu le fonctionnement d'un appareil photo, ce qu'elle fit avec bonheur. Passionné par ce qu'elle disait, le garçon buvait ses paroles et, lorsqu'il en sut assez pour savoir comment prendre une photo, tenta un cliché de la jeune fille. Non sans avoir dit, pour la deuxième fois sans s'en rendre réellement compte, qu'elle avait de la chance de s'entendre avec sa famille.
Heureusement, elle ne posa aucune question, se contentant de lui faire une grimace fort charmante, qui retira un rire au Serdaigle.

- Hum… je te dirai ça quand on aura la photo…
- J'espère qu'elle sera conforme à ce que je vois en réalité.

Chuchota-t-il pour toute réponse, les yeux brillants.

Il lui rendit l'appareil photo, et la questionna sur une petite molette sur le coin de l'appareil qui l'intriguait. S'il n'avait pas eu à l'utiliser pour prendre une photo, à quoi servait-elle ?
Clarisse le lui expliqua, et quand elle parla du côté bleu, Aïlin ne fut pas sûr d'avoir bien comprit. Cela ne servait à rien d'autre ? Non, c'était simplement décoratif.

- En effet, c'est original !

Maintenant que le sujet était clos, et que le Soleil avait finit de se lever, Clarisse indiqua d'un geste du doigt leur balais posés contre les tribunes, et proposa de passer "aux choses sérieuses".
"Aller, en selle ! "
Il regarda Clarisse enfourcher son balais dans la bonne humeur, et la rejoignit pour en faire de même, le sourire aux lèvres. Espérant qu'il n'allait pas se casser la figure en décollant dans un lieu où l'espace était restreint, le jeune homme s'installa le plus confortablement possible - même s'il estimait qu'un balais n'avait pas franchement pour avantage d'être confortable - et tourna la tête vers la petite rousse.

- Prêt ?
- Prêt !


Aussitôt, Aïlin poussa fermement du pied le sol de la tribune et le balais frémissant s'envola aussitôt. Il vibrait, chose qui ne rassurait jamais le jeune Bower, mais, maintenant qu'il était lancé, il ne comptait pas faire marche arrière !
Alors que la jeune fille s'élançait à son tour, il lui adressa un sourire éclatant.

- Le dernier arrivé de l'autre côté du stade aura un gage !
Lança-t-il sur le ton de la rigolade, ce qui ne l'empêcha pas de se pencher aussitôt sur son balais pour s'élancer vers l'autre extrêmité du terrain.

D'ailleurs, il s'était un peu trop penché, et le balais prit rapidement de la vitesse. Le vent se mit à foutter le visage du jeune homme et plaquer ses cheveux noirs en arrière.
Quelque peu... crispé, dirons-nous, il se redressa un peu, mais pas assez pour s'arrêter. Bon, à cette vitesse, Clarisse très sûrement plus à l'aise que lui, ferait sûrement très vite de le rattraper, mais de toute façon il n'avait pas prit au sérieux ses paroles ! Peut-être que Clarisse, elle, si, mais cette idée ne lui était pas venue à l'esprit...
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptySam 22 Sep - 11:11:30

[hj] bon alors, je ne me rends pas trop compte de la longueur du post, parce que Word marche plus, donc je l'ai écrit sur Word Pad.... bref voilà, j'espère que ça ira et que ça te plaira! [hj]

Après avoir prit la petite en photo à son ainsu, il dit espérer qu'elle soit conforme à ce qu'il voyait en réalité. Drôle de question. Heureusement, ça serait le cas, sinon, à quoi servaient les appareils photos, je vous le demande. A moins évidement que le jeune homme ait mal cadré, ce qui était totalement possible au point de vu technique mais peu envisageable. Aïlin n'avait pas l'air assez stupide pour ça. Enfin, ce n'était pas réelement une question de stupidité. Un peu de maladresse pouvait suffire, l'écossaise en était la preuve vivante. Ne riez pas, la maladresse est une véritable maladie qui affecte plus de perzsonnes qu'on ne le pense, et se répends de façon inexpliquée à travers le monde. Je vous le dis, ce fléau n'est pas prêt d'être éradiqué. (Au moins tant que Clarisse vivra^^). Elle sourit au garçon d'un air rassurant. Aucun soucis là-dessus! Aucun soucis non plus à vous faire, elle n'avait pas saisit le compliment à peine masqué que lui faisait le frère de Lynn. Il faut dire qu'on ne lui en faisiat pas souvent, et surement pas de ce genre. Elle ne rougit donc pas, et se contenta de reprendre l'appareil que lui tendiat le serdaigle, qu'elle passa une nouvelle fois autour de son cou, solidement attaché, afin qu'il ne tombe pas.

Puis, la rouquine relança la conversation sur le balai, raison pour laquelle ils s'étaient retrouvés ce matin-là au stade de Quidditch. Elle enfourcha son balai, dont le bois vibrait d'impatience. Elle se trouna vers le garçon, demandant s'il était prêt. Ce dernier répondit que oui, avant de s'élever d'un violent coup de pied au sol et de lancer d'un ton enjoué que le dernier arrivé serait une poule mouillée aurait un gage et de se pencher aisstôt sur son balai, en ayant pratiquement le nez collé au manche. Si la petite n'avait pas discuté balai avec lui avant, elle aurait certainement prit cette invitation à aller plus vite que lui au sérieux, pensant à une provocation, ou quelque chose du genre. Oui mais voilà, Aïlin lui avait confié qu'il n'était pas très à l'aise sur ces objets volants. Un peu étonnée, elle tapa du pied à son tour, prenant à peine plus d'altitude que le bleu et bronze, et se pencha un peu sur le bois, accélérant de façon à ne pas se laisser distancer, mais pas suffisament pour dépasser le jeune homme, qui finit tout de même par ralentir en se redressant de façon un peu trop brusque. Son balai tangua un peu, sans pour autant s'arrêter.


* mais qu'est ce qu'il fabrique? *

Voilà ce que se demandait la petite. Pourquoi être parti aussi vite? Cet acte était un peu.... disons.... surprenant. Pour quelqu'un qui disait ne pas aimer voler, l'aîné de Lynn y allait un peu fort. Avait-il voulu l'impressionner? Probablement pas, mais il vint à l'esprit de notre petit moineau roux que peut être, il était partit vite pour partir et que sinon, serait rester à terre. C'est vrai que parfois, lorsqu'on a peur de qualque chose, ou que l'on aime pas quelque chose, on commence par faire le plus dur, à l'image de ce que l'on en pense. Encore une fois, elle connaissait ce style de situation désagréable. Une petite moue apparut sur son visage, cependant vite chasser par des pensées moins négatives; ils arrivaient presque au bout du terrain! En une légère accélération, elle pencha le manche de son engin et perdit peu à peu de la hauteur, virant en même temps vers la gauche afin de ne pas gêner. Elle se redressa ensuite progressivement et fit un arrêt en douceur. Ce n'était pas de ceux qu'elle préférait, mais chaque chose en son temps, et ce n'était pas le moment de jouer les téméraires. Aïlin était arrivé en même temps qu'elle. Elle lui adressa un bref sourire avant de jeter un regard alentour. Ayant repéré ce qu'elle voulait voir, elle se tourna vers lui.

_ Ca va?
...
Si on veut avoir quelques photos, il faudra les prendre!


Elle rit, puis lacha son balai des mains, et saisit son appareil. Elle le porta à devant ses yeux et appuya sur le petit bouton, produisant un "Clic!" de circonstance. Aïlin était dans la boîte! Petite vengeance personnelle accomplie, bien que le terme "vengeance" soit au moins trente-trois cent mille fois trop fort.

_ Désolée, je n'ai pas pu m'en empêcher!
Attends moi ici deux minutes, je reviens.


Sans expliquer ce qu'elle allait faire ni attendre de réponse, elle le planta là et s'envola vers les tribunes, ayant au préalable rattaché avec précaution son appareil. Un petit sourire au lèvre, elle s'arrêta vers le milieu des tribunes et descendit lestement de son balai. Il y avait là un poteau carré, au dessus duquel se balnçait au gré du vent le blason des aigles. Clarisse y attacha son l'appreil photographique (utilisons les bons mots pour désigner ce dont on parle), le mit en marche et actiona la petite molette sur le côté. Elle sortit ensuite sa baguette magique et tapa un coup, suivit de deux autres petits coups rapides. Comme ça , à chaque fois qu'Aïlin ou elle passeraient devant, une il y aurait automatiquement prise de photo. Ingénieux comme système n'est ce pas! Après un dernier coup d'oeil à son installation, la petite rousse retourna vers son balai, l'enfourcha et s'éleva au dessus de la tribune. Une vive envie de s'amuser monta soudain en elle. L'écossaise avait subitement très, mais alors très envie de s'amuser. Un éclair de malice passa dans ses iris. Elle monta en flèche, très haut , puis se stabilisa au dessus du garçon, avant de foncer vers lui, à toute allure, et de s'arrêter après ralentissement à cinquante centimètres de lui, souriante. Ce genre d'exercices l'amusait beaucoup, même si elle savait que c'était dangereux. A chaque instant, elle pouvait tomber, et s'écraser par terre, comme un oeuf l'aurait fait, c'est à dire ... euh non pas de détails, ça risquerait d'heurter la sensibilité des plus jeunes. Very Happy Clis' posa ses yeux brillants sur le jeune homme, d'un air interrogateur.

_ Alors, qu'est-ce que tu as envie de faire?
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptySam 22 Sep - 16:36:48

Ca allait un peu trop vite pour le jeune homme, qui se mit à ralentir un peu brusquement tandis que Clarisse le rattrapait. Il ne vit que le manche de son balais, tandis qu'il se faisait une réflexion : il devait avoir l'air malin à partir à toute allure pour se dégonfler aussi vite !
A cette pensée, il accélèra un peu plus, mais cette fois pas assez pour ne pas se sentir trop inquiet. L'autre extremité du terrain s'approcha, Clarisse vira et descendit vers le sol.
Quelques secondes plus tard, Aïlin, cramponné au manche de son balais la suivait. Tous deux posèrent pied à terre en même temps, le jeune Bower de manière un peu moins grâcieuse que la petite rousse cependant.

- Ca va? Demanda-t-elle après lui avoir adressé un sourire qu'Aïlin lui rendit.
- Ca va, sauf que j'aurais du lancer un sort de coussinage !
Répondit-il sur le ton de l'humour.
Aussitôt, la deuxième année enchaîna, parlant de photos que les deux jeunes gens désiraient et... Clic ! Sans lui laisser le temps de réagir, la jeune fille venait de prendre en photo.

- Désolée, je n'ai pas pu m'en empêcher!

A cela, Aïlin n'avait absolument rien à dire, étant donné qu'il avait fait exactement la même chose avec elle. Il lui adressa un sourire et passa sa main sur sa nuque.
- T'aurais eu tort de t'en empêcher, j'ai bien fait pareil.
- Attends moi ici deux minutes, je reviens.

Aïlin n'eut pas le temps de répondre que Clarisse avait enfourché son balais et volé jusqu'au tribunes, sous l'oeil interrogatif du jeune homme. Qu'est-ce qu'elle était partie fabriquer ? Au bout de quelques secondes où il la vit progresser au loin, il comprit. Elle était en train d'accrocher son appareil photo à une des colones qui représentait le blason de leur maison, et semblait le préparer à prendre des photos, très sûrement automatiquement. Il sourit : elle avait de la suite dans les idées !
Il profita de ce moment pour préparer plus convenablement le balais, qui était tout sauf confortable, avec le sort de coussinage dont il parlait une minute auparavant.
Et quand il releva les yeux vers les tribunes, Clarisse avait disparut. Où était-elle passée ? Regardant autour de lui, il ne la vit nulle part, mais réalisa soudain que la petite rousse avait bien des chances de se trouver en l'air plutôt qu'au sol. Et effectivement, lorsqu'il releva la tête, il l'a vit foncer droit sur lui, ses longs cheveux roux flottant comme une bannière derrière elle. Devant cette vision qu'il trouva très agréable, Aïlin eut un sourire ravit.
Mais... Ce dernier disparut bien vite quand il remarqua qu'elle fonçait toujours sur lui alors que quelques mètres les séparaient...
Quand elle s'arrêta à cinquante centimètres de son visage, le regard pétillant, Aïlin avait perdu quelques couleurs. Même si elle avait tout de même ralentit en s'approchant, imaginez que voir arriver une demoiselle sur un balais à toute allure sur soit était - en plus d'être rare - un phénomène plutôt troublant !


- Alors, qu'est-ce que tu as envie de faire?
Demanda tout naturellement la jeune fille, alors qu'Aïlin clignait des yeux, se remettant de ses émotions. Que voulait-il faire ? Bonne question.
Le jeune Bower passa une main sur son menton, réfléchit. Il eut un petit sourire, quand une idée lui traversa l'esprit.

- On fait un petit tour de terrain histoire de s'échauffer ?
Proposa-t-il en remontant sur son balais et en s'élevant doucement jusqu'à parvenir à la hauteur de Clarisse. Sans attendre de réponse, il lui attrapa la main, lui sourit et s'engagea un peu plus haut dans le ciel.
- Et après... Et bien... On pourra se faire quelques passes ? Je me demande ce que je vaux comme poursuiveur...
Ajouta-t-il lorsqu'ils s'envolaient, un air amusé sur le visage. A son avis, il ferait un bien piètre pousuiveur, mais ils n'allaient pas rester à rien faire, ils étaient venus pour voler ! Bien sûr, ils n'avaient de souaffle, mais le garçon savait comment arranger ça.
Arrivé à une dizaine de mètres au dessus du sol, Aïlin ne s'arrêta pas, pour engager doucement un vol autour du terrain. Partant dans ses pensées, il s'imaginait réussir quelques passes habiles lancées par Clarisse, quand il se rendit compte qu'il n'avait toujours pas laché sa main.
Son regard se posa sur cette dernière et, malencontreusement, il fit virer son balais et manqua de foncer sur la demoiselle.

- Oh, excuses-moi...
Quelque peu gêné, il l'observa et une pensée lui traversa l'esprit. Plutôt, un souvenir. Le souvenir de lui et de sa soeur, lorsqu'il lui avait avoué qu'il se verrait bien aller au bal de fin d'année avec elle.
Allait-il lui demander ? Son ventre se tortilla à cette idée, et il préfèra détourner, l'espace d'un instant, le regard.

- Hum... Je me demandais...
Non, lui poser la question comme ça, sans la regarder, c'était à la fois gamin et impolit. Il n'ajouta donc rien avant d'avoir relevé les yeux dans ceux de Clarisse, qui l'observait.
- Si... Si tu n'as pas déjà quelqu'un pour t'accompagner... Est-ce que... Est-ce que tu aimerais venir au bal de fin d'année avec moi ?
Quel courage ! Il avait osé ! Bien sûr, il aurait pu ne pas hésiter et mieux formuler sa demande, mais c'était déjà un bon début pour un garçon qui n'avait jamais entreprit une telle démarche. Il lui sourit vaguement, un peu gêné, avant d'ajouter avant qu'elle n'ait eu le temps de lui répondre.
- Bien sûr, tu n'es pas obligée, peut-être que ce genre de soirées ne t'interressent pas. En fait, je n'ai jamais encore mit les pieds dans un bal organisé à l'école et... À vrai dire, cela me fairait plaisir de t'amener danser.
Cette fois, il avait reprit un peu plus de contenance, et lui adressa un sourire plus sûr, bien qu'il redoutait un "non" de la part de la petite rousse.
Mais Aïlin n'avait fait aucune autre insinuation dans ses paroles, et bien qu'il était déçu à l'avance d'un possible refus, n'avait rien imaginé de plus.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptySam 22 Sep - 18:12:14

_ Alors, qu'est ce que tu as envie de faire?

La petite, fière de son effet de surprise s'était un peu défoulée en exécutant ce petit piqué à sa sauce. Son regard fixé sur le jeune homme, elle remarqua qu'il était un peu pâle. Ce constat ne plut pas trop à Clarisse qui se demanda bien pourquoi Aïlin avait perdu de ses couleurs. Etait-il malade? Avait-il le mal de l'air? Ne riez pas, ça existe. Vous savez, c'est quand on ne supporte pas de quitter le sol et de s'élever au dessus, et que ça vous donne envie de vomir, et que vous ne manquez pas de ressortir votre dernier repas, parfois avant l'atterissage. Dans ce cas-là, gare aux personnes suceptibles de se trouver dessous, ça risquerait de ne pas leur plaire! Mais, non, le jeune Bower le lui aurait dit. Ou aurait été son intéret de lui demander de l'accompagner si ça le rendait malade? Ridicule. Et en y regardant de plus prêt, il n'avait pas l'air de souffrir du mal de l'air. Rassurée, Clarisse s'autorisa un nouveau sourire, tandis qu'il lui proposait de commencer par faire un petit tour de stade, pour s'échauffer.

Un tour de stade pour s'échauffer? Oui, celà parrut être une excemlente idée à l'Ecossaise qui opina d'un signe de tête. Le Serdaigle enfourcha son balai et s'éleva doucement vers elle. Il s'arrêta à sa hauteur, et... lui prit la main! Oui, oui, vous avez bien lu, et moi aussi, même si celà est très surprenant! D'ailleurs, l'aiglonne faillit s'étouffer de surprise lorsqu'elle s'aperçue de ce petit mouvement. La main chaude d'Aïlin, tenait fermement la sienne, froide et menue. Le contact était finelement agréable. Rougissante, la petite ne la retira pas. Ou plutôt, n'eut pas le temps de la retirer car déjà, le jeune homme reprenait de l'altitude, forçant la deuxième année à s'élever elle aussi à côté du jeune homme. Heureusement qu'elle avait l'habitude de voler avec une main sur le manche, parce qu'elle fut légèrement déséquilibrée lorsqu'il s'envola. Je vous laisse imaginer ce qui aurit put se produire au cas ou aurait été nulle en vol! Clarisse, entendit vaguement son camarade lui proposer de faire quelques passes, ensuite. Quelques passes? Il faudrait déjà avoir un souaffle, ce qui n'était nullement leur cas, à sa connaissance.

"Clic!" Et voilà! Ils venaient de passer devant l'appareil! La rouquine n'osa même pas imaginer ce que ça allait donner. Et surtout que diraient ses parents lorsqu'ils verraient qu'elle tenait la main d'un garçon. Ils diraient beaucoup de choses ou ne diraient rien, et poseraient beaucoup de questions. Et elle ne répondrait pas, se contentant d'éluder chaque question et finirait par sortir, comme toujours, courant jusqu'à l'écurie de sa ponette, pour fuir le plus loin possible. Elle détestait qu'on lui pose des questions sur ce qu'elle faisait à Poudlard et sur les personnes qu'elle fréquentait. Autant lorsqu'elle racontait ses journées par lettre, elle le faisiat de bon coeur, autant elle détestait qu'on fasse l'Inquisition! Il y eut un changement de rythme, Aïlin avait stabilisé son vol, trouvant certainement qu'ils étaient suffisamment haut. Soudain, le jeune homme vira vers elle, manquant lui rentrer dedans. Il s'excusa, visiblement désolé.


_ Ce n'est pas garve...

Il lâcha sa petite main. Domage, ce contact n'était pas si déplaisant que ça. Sa voix résonna soudain, proche, et à la fois lointaine. Lointaine parce qu'il ne semblait pas être certain de ce qu'il voulait ou allait dire. Il releva la tête et posa ses yeux dans les siens, avant de lui demander, si elle aimerais bien aller au bal de fin d'année avec lui. Surprise, elle se retourna pour voir s'il n'y avait personne d'autre dans le stade, des fois que ce ne soit pas à elle qu'il parlait et s'accrocha fermement au manche de son balai, pour ne pas tomber à la renverse. Il n'y avait personne, ils étaient seuls. Rougissant de nouveau, elle baissa la tête pour cacher son malaise. C'était bien la première fois que quelqu'un lui demandait d'aller à un bal avec lui. Pourquoi elle? Après tout, ils ne se connaissaient presque pas, même pas du tout. Que savait-il d'elle? Rien, et de même pour Clarisse. Elle n'vait jamais imaginé que quelqu'un puisse lui demandé d'aller au bal de fin d'année avec lui, et n'aurait jamais put imaginer qu'Aïlin veuille l'y emmener. Elle l'aurait plutôt vu avec Zélie, ou toute autre jeune fille de son âge, peut importe qu'elle réponde au doux prénom de Zélie, Laura ou Inès. Mais non, voilà qu'il ne trouvait rien de mieux que de le lui demander à elle, à croire qu'elle était là seule qu'il connaisse. Pff n'importe quoi Clarisse, met ton cerveau en panne quelques minutes s'il t eplait et arrête de raconter, penser n'importe quoi.

Le silence s'était instalé entre les deux jeunes gens, arrêtés à plusieurs mètres du sol. Voyant qu'elle ne répondait pas, le troisième année tenta de se justifier en disant qu'il n'était jamais allé au bal et qu'il aimait l'idée de la voir sur une piste de dance. Elle releva la tête. Le rouge de ses joues s'était un peu effacé, mais persistait encore en quelques endroits. Ses yeux bleu-glace brillaient. Elle sourit.


_ D'accord!

Elle venait d'accepter. Et se décider n'avait pas été dur à faire. Elle aimait beaucoup danser, même si elle n'osait jamais le faire parce que trop de monde pouvait la voir. Dans le village ou elle habitait, il y avait souvent des fêtes et ses parents y assistaient toujours, emmenant leurs enfants avec eux. Clarisse adorait alors regarder les couples évoluer sur la piste de danse, rêvant d'en faire autant, mais trop timide pour essayer l'exercice. Au bal de Noël, elle avait regardé avec envie les élèves sur la piste, mais personne ne l'avait invitée. Et d'ailleurs, même si on l'avait invité, elle aurait refusé, bien que ses pieds bougeaient sur place. Elle avait accepté, mais celà signifiait que le frère de Lynn allait la faire danser, et même si à présent elle était impatiente d'y être elle savait qu'elle oserait pas, à moins qu'il ne la traîne de force. Une petite grimace apparut sur son visage. Elle devait lui dire qu'elle ne danserait pas. Peut être changeriat-il d'avis alors, et choisirait une autre cavlière. Elle ne pourrait pas lui en vouloir.

_ Mais...je... je ne sais pas danser. Et puis, je risque de m'emmêler les pieds, je... ne crois pas que ce soit une bonne idée que j'aille danser.

Quel mensonge! Mais quel mensonge! C'était du n'importe quoi, mais c'était nécessaire, il ne comprendrait sans doute pas. Ca lui faisait mal au coeur de devoir dire ça, mais il le fallait bien. D'un petite voix qui se voulait neutre, elle ajouta:

_ Je ... tu.. je comprendrais que tu veuilles y aller avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qui sache danser et ne risque pas de te faire tomber tous les pas... ce n'est pas drôle d'aller à un bal si l'on est avec quelqu'un qui ne danse pas...

Quelle idiote! Elle avait commencé par accepter et disais non ensuite! Elle aurait mieux fait de lui dire non tout de suite, au moins, ça aurait été plus simple. Mais non, trop contente, elle n'avait pas réfléchis à son "petit problème de timidité". Finalemment Clarisse, ne débranche pas ton cerveau, ça ne te réussi pas! La tête baissée de honte, elle attendait le verdict d'Aïlin, ayant totalement oublié qu'ils se balançaient sur un balai, de nombreux mètres au dessus du sol.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptySam 22 Sep - 20:51:15

Aïlin observa Clarisse, attendant une quelconque réponse de sa part, mais n'eut tout d'abord droit qu'à voir ses joues s'enflammer joliement. Afin de la rassurer, il lui adressa un sourire doux, attendant un refus ou un "oui". Elle aussi finit par sourire, et, le regard pétillant, donna son accord. Le sourire d'Aïlin s'élargit et son estomac se détendit.
Mais alors qu'il allait la remercier, la petite rousse s'empressa d'ajouter qu'elle ne savait pas danser, qu'elle risquait de s'emmêler les pieds, et qu'elle comprenait s'il ne voulait pas d'une cavalière qui ne danse pas. Là, le sourire d'Aïlin s'effaça peu à peu. Il commençait à se demander si la jeune fille n'était pas en train de se raviser.
Mais maintenant qu'elle avait accepté, Aïlin, ragaillardi par une première victoire, ne comptait pas laisser les choses s'annuler ainsi. Alors, il releva doucement le menton de Clarisse, afin de pouvoir la regarder dans les yeux, et lui adressa un sourire compréhensif.

- Alors je t'apprendrais. Ne t'en fais pas, je me débrouilles bien mieux les deux pieds sur terre sur une piste de danse qu'en plein ciel sur un balais.

Il lui sourit gentiment, sans quitter Clarisse du regard, prenant quelques secondes pour chercher les mots qui pourrait la convaincre.
- Si tu as peur de te ridiculiser, je peux même t'apprendre tout de suite.
Ses yeux brillants, plantés dans ceux clairs de Clarisse ne cillaient pas, alors qu'il attendait un sourire, une réponse, ou encore ses joues rougir. Car ce qu'elle était charmante quand elle rougissait !
Sa main tenait encore son menton, et il finit par s'en rendre compte. Le contact doux de sa peau sur ses doigts attirèrent son attention et il prit le soin de retirer ses doigts, doucement, à contrecoeur.

- Ca me ferait tellement plaisir de danser avec toi...
Murmura-t-il, tandis que sa main retombait et s'accrochait sur le manche de son balais. S'il n'avait pas l'air suppliant, son envie brillait malgré tout dans ses yeux bleus.
Non, il ne voyait pas avec qui d'autre aller, sûrement un refus de sa part lui couperait-il même l'envie de s'y rendre, il le sentait. Mais pourquoi ? Aïlin l'ignorait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il se sentait bien avec Clarisse. Elle semblait tellement gentille, tellement différente de tout ce qu'il avait jusqu'alors connu ! Sa façon de rougir, cette timidité si ravissante accompagnée de cette simplicité qu'Aïlin aurait tant aimé avoir. Elle était tout le contraire de lui, brillait de tout ce qu'il lui manquait.

A nouveau, le ventre d'Aïlin se tordit, alors qu'il se rendait compte qu'imperceptiblement, il s'était rapproché de son visage, perdu dans ses pensées, dans ce qu'il ressentait. Il y avait autre chose en lui qu'une simple envie d'aller au bal avec elle, maintenant qu'il était si près d'elle, il le sentait. Et cette envie qu'il devina le raidit, si bien qu'il manqua de glisser de son balais. In extemis, il se redressa et chercha son équilibre, en détournant le regard.
Qu'est-ce qui lui prenait ? Ce genre d'envie, cette envie de toucher à son visage qui avait fait frémir sa main, cette envie d'embrasser ses lèvres le déstabilisait. Il n'avait jusqu'alors jamais connut ce genre de sentiment, et le rose lui en montait aux joues.
Le coeur battant, le jeune Bower se mit à fixer ses mains. Et puis, tout à coup, s'emprit en lui l'envie de bouger, de ne plus rester là immobile. Cette drôle d'impulsion qui l'avait aggripé avait besoin d'être libérée. Sans regarder Clarisse, il se pencha sur son balais, et s'éloigna d'elle de plusieurs mètres pour engager un demi-tour, profitant de cet éloignement soudain pour respirer, tenter de reprendre ses esprits. Il devait se contrôler, comme toujours. Il ne voulait pas la faire fuir, et ruiner ses chances de pouvoir la revoir au bal.
L'air fouetta son visage tandis qu'il engageait un demi-tour, qui l'amena en douceur face à Clarisse. Lorsqu'il s'arrêta à quelques centimètres du manche de son balais, il lui adressa un sourire contenu et murmura simplement :

- Suis-moi.
Et il plongea, son balais avec lui, en direction de la pelouse qui se rapprochait incroyablement vite, si vite qu'il eut presque l'impression d'être en chute libre. Il ne ralentit pas cette fois, ou plutôt, ralentit seulement lorsqu'il savait risquer de s'écraser sur le sol terreux.
Il se posa en douceur, lacha son balais et attendit Clarisse, qui ne tarda pas.
Alors il s'approcha doucement d'elle.

- J'ai changé d'avis.
Commença-t-il, sans préciser s'il parlait du bal ou du programme qu'il avait proposé quelques minutes auparavant.
Sans rien ajouter de plus, il lui tendit la main, lui laissant seulement deviner par le regard qu'il lui jetait, une invitation lancée par les yeux, qu'il voulait la faire danser.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 23 Sep - 12:30:03

Lorsqu'elle accepta, un sourire brillant illumina le visage du jeune homme. Ce ne fut que de courte durée. Clarisse s'empressa d'ajouter qu'elle ne savait pas danser, juste parce qu'elle se savait trop timide pour oser mettre un pied sur la piste, bien qu'en mourrant d'envie. La sourire d'Aïlin disparut. La rousse attendit le "tant pis j'irai avec une autre", il ne vint pas. A la place, il releva son menton, d'un geste de la main, sans pour autant la lâcher. Surprise, elle ouvrit de grands yeux. Qu'est-ce que ça voulait dire. En temps normal, elle se serait dégagée en incendiant le garçon responsable de cet acte, et serait partie voir ailleurs si l'air y était plus respirable, après l'avoir obligé à s'excuser. Elle n'en fit rien, justement parce que rien n'était normal. L'aigle la regarda une nouvelle fois dans les yeux, avant de lui sourire et de dire que ce n'était pas grave, que lui il se débrouillait parfaitement bien sur une piste de danse. Aïe. Elle cligna de l'oeil, sans s'en rendre compte. C'était mauvais signe, cette phrase en annonçait une autre, et la deuxième année devinait déjà avec peine qu'il allait lui proposer de lui apprendre, ou quelque chose de la sorte. Mais, d'un autre côté, n'était-ce pas ce dont elle rêvait? Si! Malheureusement, ce qu'elle avait présenti arriva, et la frère de Lynn lui proposa de lui apprendre, si elle avait peur de se ridiculiser.

Aïe, Aïe, Aïe! La situation échappait totalement à la petite qui commençait à paniquer intérieurement. Qu'est-ce qui lui arrivait? Pourquoi avait-elle l'impression que son cerveau s'était subitement atrophié, et englué dans une substance collante, qui l'empêchait de réfléchir normalement? Jamais avant ce jour elle ne s'était sentie aussi bisarre. Elle n'y comprenait rien, et ne voulait surtout pas qu'Aïlin comprenne de travers ses propos. En même temps, si elle ne lui expliquait pas clairement d'ou venait le problème, le jeune homme aurait beau faire un tas d'efforts, il ne pourrait la comprendre. La question était maintenant de savoir comment lui dire. Pourquoi avait-elle mentit? Ca ne lui réussissait pas, vraiment pas. Mais tandis que les sourcils froncés, Clis' tentait de trouver un moyen de se rattraper, la voix du bleu et bronze retentit, proche et douce. "Ca me ferait tellement plaisir de danser avec toi...". Le ton de sa voix était à la fois suppliant et tendre. Tendre? Non non, Clarisse devait rêver! Et puis elle ne savait même pas ce que ce mot voulait réelement dire. Oh et puis zut hein?! Pourquoi tenait-il absolument à y aller avec elle? Elle ne lui avait rien demandé elle, rien du tout alors qu'il la laisse tanquille! Facile à dire. Envoyer ce genre de paroles désagréables n'était pas dur, mais était-ce réelement ce dont elle avait envie? Non, pas vraiment.

Le garçon avait retiré sa main. Laissant les joues de la petite en flammes. Elle détourna les yeux, préférant regarder ailleurs pour reprendre de la contenance, et ne vit donc pas le jeune homme perdre l'équilibre. Lorsqu'elle se retourna à nouveau, il n'était plus là. Prise de panique, elle regarda frénétiquement alentours, et aperçut le jeune homme à quelques mètre d'elle, effectuant un parfait demi-tour. La pauvre Clarisse était complètement perdue, ne comprenant ni ce qui lui arrivait, ni le comportement d'Aïlin. Stupéfaite, et les yeux grands ouverts, elle ne réagit pas tout de suite lorsque le serdaigle passa à côté d'elle en lui enjoignant de le suivre. Trop de questions se bousculaient dans sa cervelle de piaf, trop d'explications se faisaient attendre. Mais soudain, la réalité vint la heurter de plein fouet: le troisième année fonçait à toute allure cers le sol, et allait bientôt s'y écraser. Sans réfléchir, elle se lança à sa suite, le coeur arrêté.


_ Aïlin, ATTENTION!!!!!!!!

Elle se plaqua sur le manche de son balai, lui même dirigé droit sur le sol, sans se soucier de sa propre sécurité. Heureusement, le jeune Bower ralentit un peu avant de toucher terre et s'arrêta de manière parfaite. Le coeur de Clarisse de remit en marche dans sa poitrine, cognant trois fois plus fort que de normal. Elle arrivait trop vite, et c'était trop tard pour s'arrêter. Elle allat s'écraser, c'était inévitable. Elle ferma les yeux, ne voulant pas voir sa propre mort arriver. C'était sans compter son instinct de survie. Son heure ne parut pas être déjà arrivée, et en un sursaut de vie, elle se redressa brusquement, maladroitement. Son balai stoppa tout net à un mètre de la pelouse usée, Clarisse tomba, produisant un son mat. Elle ne sentit aucune douleur, la fureur était la plus forte. Son sang bouillait dans ses veines, et c'est un regard assassain qu'elle lança au frère de Lynn lorsqu'elle se releva. Ce dernier se contenta de dire qu'il avait changé d'avis. Ah oui? Eh bien il n'allait pas s'en tirer comme ça, parole de Clarisse! L'Ecossaise vint se planter juste devant le nez du garçon, ses poings serrés posés avec violence sur ses hanches menues. Un éclair passa dans ses yeux de glace.

_ MAIS CA VA PAS NON?!
TU crois peut être que TU peux T'en aller comme ça, et dire que T'AS changé d'avis?
FigureTOI que ça ne se fait pas, J AI bien cru que TU allais t'écraser par terre MOI! Qu'est-ce que j'aurais fait moi si c'était arrivé? HEIN?!
J'en ai rien à faire que t'ai changé d'avis, tu pourrais quand même prévenir quand tu fais quelque chose, je sais pas moi!


C'était bien la première fois qu'elle se laissiat aller à la colère de cette façon. La première fois qu'elle parlait avant de réfléchir, et qu'elle s'énervait. Pour sa déffense, elle avait eut la peur de sa vie. Oui, peur que quelque chose de grave arrive, peur qu'Aïlin s'écrase au sol. Sa vie à elle lui importait peu. Elle frôlait souvent la catastrophe, mais elle s'en fichait totalement, par contre, elle ne supportait pas qu'il en soit ainsi pour les autres, ça lui faisiat trop peur. Voilà pourquoi aussi elle aimait tant être seule. Blême, elle reprit son souffle, et son calme. Clarisse n'aurait pas dû se laisser aller comme ça. Elle fit une petite grimace et se mordit la lèvre avant de s'excuser, d'une toute petite voix.

_ Désolée, je n'aurais pas du te parler comme ça, mais tu m'as vraiment fait peur...

Elle baissa la tête, un peu honteuse. Il y avait de quoi avoir honte. Elle s'était laissée emportée par la colère, chose qui la répugnait au plus haut point. Elle haïssait les personnes qui crient et se mettent en colère, elle détestait les cris, et voilà qu'elle faisait exactement pareil que ces gens là. Choquée de ce qu'elle venait de dire, elle fixa ses chaussures, qui subitement devenaient très intéressantes. La rouquine les détailla avec minutie, mais ça ne l'intéressait pas. Ce qu'elle brûlait de savoir, c'était si le jeune homme lui en voulait, ou pas. Reprenant son courage à deux mains, elle releva la tête, en prenant soin de regarder derrière l'épaule du garçon, évitant son regard à tout prix.

_ Heu... tu as changé d'avis à propos de quoi?
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyJeu 27 Sep - 17:01:13

Le vent avait fouetté les oreilles du jeune homme, qui n'entendit pas le cri effrayé de sa jeune amie. Il s'était posé, s'était tourné vers Clarisse qui tomba lourdement, un instant après lui. Il voulut l'aider, mais celle-ci était déjà debout tandis qu'il lui expliquait qu'il avait changé d'avis. Pourquoi ? Elle allait bientôt le savoir. Il lui tendit la main, mais remarqua au dernier moment que son geste était déplacé. La fureur brillait dans les yeux de Clarisse et abaissa immédiatement sa main.
Sans avoir le temps de réfléchir à la raison de l'éclat de colère dans les yeux de la jolie rousse, celui-ci subit le flot colérique de ses cris, qui le figèrent sur place, les yeux écarquillés.
Pantois, il se contenta de cligner des yeux, la bouche entrouverte.


*Mais que... Quoi ?*

Il mit plus de temps qu'il ne lui en aurait fallut pour analyser le comportement de Clarisse, tant il était sous le choc, mais quand il comprit, sa mine ahuri passa à la désolation. Il venait de lui faire peur et l'avait ainsi mise en colère.
Il lui avait fait peur, elle s'était inquiétée pour lui. L'information passa plus clairement dans son esprit, et Aïlin dut réprimer un petit sourire, touché d'avoir été l'objet d'inquiétudes. Mais ça n'était sûrement pas le moment de sourire, elle l'aurait certainement mal prit !

- Oh... Je...
Mais avant qu'il n'ait eu le temps de prononcer une phrase correct, la petite rousse se mordit la lèvres et reprit la parole, mais cette fois d'une toute petite voix, s'excusant et avouant qu'elle avait eut réellement très peur.
Là seulement, Aïlin s'autorisa à laisser apparaître le petit sourire qui le démangeait tant.
Clarisse baissa la tête ce qui encouragea le Serdaigle immobilisé par son regard glacial de réagir enfin. Doucement, il s'approcha.

- Tu... Tu t'es inquiétée pour moi... Ce n'est pas grave, je comprend... C'est moi qui m'excuse.
- Heu... tu as changé d'avis à propos de quoi?

Clarisse ne semblait pas décidée à croiser le regard du jeune Bower. Elle semblait véritablement gênée par sa réaction un peu vive. Comment lui retirer cette gêne ? Aïlin ne devait absolument pas agir bêtement. Il réfléchit un petit instant à sa réponse, laissant aller son regard vers un nuage qui passait doucement dans le ciel, avant de reposer son regard sur Clarisse, qui fixait obstinément un point au dessus de son épaule.
- J'ai changé d'avis par rapport à ce que je voulais faire...
Commença-t-il de sa voix la plus douce.
- Je ne voulais absolument pas t'inquiéter, excuse-moi, je voulais simplement... te faire danser, là sur le terrain. J'ai réagit sous le coup de l'impulsion. Mais je tiens beaucoup à ce que tu sois ma cavalière pour ce bal, parce que... parce que tu es une personne agréable avec qui j'apprécie de passer du temps.

Il s'approcha encore d'un pas pesé, tendit une main pour lui tourner le visage, afin qu'enfin son regard se planter dans ses yeux.
- Et si vraiment tu ne veux pas danser pendant le bal, cela ne m'empêchera pas d'avoir toujours envie d'y aller avec toi. Et ce n'est pas parce que je n'ai personne d'autre avec qui y aller.
Aïlin laissa retomber sa main, et se recula d'un pas pour lui tendre la main, cette fois définitivement.
- Alors, qu'est-ce que tu en pense ?
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyVen 28 Sep - 20:20:13

Alors que Clarisse lançait un regard assassin au bleu et bronze et qu'elle commençait à déverser sur lui un flot de paroles pas très agréables ni très réfléchies, ce dernier ouvrit la bouche pour parler et la regarda, abasourdi. C'est vrai que pour voir la petite en colère, il fallait se lever de bonne heure et encore, pour tout dire, c'était bien la première fois depuis son arrivée à Poudlard, et même depuis quelques années qu'elle se laissait emporter de la sorte. Se rendant compte qu'elle n'aurait pas dû se laisser aller, elle s'excusa d'une toute petite voix, et baissa la tête, de honte. La rouquine ne vit donc pas le sourire d'Aïlin. Elle ne le vit pas plus s'approcher d'elle. La serdaigle fut très étonnée d'entendre la voix du garçon, aussi proche. Il dit qu'il s'excusait, que c'était de sa faute. Là, il avait quand même un peu raison, même si celà ne justifiait pas pour autant son comportement.

L'Ecossaise ne bougea pas, se contentant de regarder par-dessus l'épaule de l'aigle, ayant un peu peur de croiser son regard, après avoir demandé en quoi il avait changé d'avis. Aïlin indiqua qu'il avait changé ses plans concernant ce qu'il avait envie de faire à cet instant. Bon, on aurait presque put deviner ça tout seuls, mais ce qui intéressait la petite à ce moment était de savoir en quoi justement ses intentions s'étaient transformées. La réponse ne tarda pas.... et.... coupa le souffle de la rousse. Il lui annonça qu'il voulait juste la faire danser, là, sur ce terrain de Quidditch boueux, maintenant, et qu'il tenait beaucoup à ce qu'ELLE l'accompagne au bal. L'information n'eut pas le temps d'atteindre le cerveau de notre joli moineau, puisque, comble de la stupéfaction, le troisième année s'approcha encore plus et tourna son visage vers lui, d'un geste doux. Ne s'y attendant pas, elle fut bien forcée de plonger son regard dans le sien. Aussitôt, toute forme de colère s'évapora, et les joues de la jeune fille reprirent de la couleur, beaucoup trop à son goût, les rendant brûlantes.

De nouveau, il parla, disant que même si elle n'avait pas envie de danser au bal, ça ne l'empêcherait pas d'y aller avec elle, et pas parce qu'il n'avait personne d'autre. Cette fois, sa petite cervelle réagit, et se mit en marche à toute vitesse. Aïlin venait de dire clairement qu'il danserait avec elle, et l'emmènerait au bal. Pourquoi elle? C'est vrai, qu'avait-elle de plus que les autres, qui pouvait faire qu'il la choisisse elle, pauvre petite élève de deuxième année sans intérêt, maigre et pas jolie? D'après elle, rien, strictement rien. Personne, comme nous le savons déjà ne l'avait jamais invitée, jusqu'à ce jour. Elle se savait plus comment réagir, surtout que la rouquine avait mentit, prétendant ne pas savoir danser. Un petit sourire apparut tout de même sur ses lèvres, timide. Elle mourrait d'envie d'accepter, bien que ce soit à moitié fait.

Son sourire se dissipa rapidement. L'aiglon réitéra son invitation à danser d'un geste de la main. Clis', les joues encore rouge se mordit la lèvre. Son "petit mensonge" n'avait plus de raison d'être. Et puis surtout, ça faisait diablement longtemps que ses pieds n'avaient bougés en musique. Prenant son courage à deux mains, et ne pouvant surtout résister à sa forte envie d'accepter, la demoiselle posa délicatement sa froide menotte dans celle du garçon. Il verrait bien tout seul que sa camarade de maison ne lui avait pas dit toute la vérité. Elle s'expliquerait à ce moment-là! Oui mais voilà, pour danser, encore faudrait-il avoir de la musique, ce qui n'était pas le cas à la connaissance de Clis'. Elle fronça les sourcils.


_ Je veux bien, mais ... nous n'avons pas de musique....

Phrase simple, un tantinet enjouée, ponctuée d'un petit sourire crispé. Bon, finalement, elle ne pouvait pas rester simplement là, à attendre que ça se passe. C'était au-dessus de ses forces. Mentir n'avait jamais été son fort, alors imaginez, rester dans le mensonge...pas terrible! Surtout qu'elle n'avait aucune intention de faire semblant d'être une débutante. Elle inspira fortement, s'éclaircit la gorge et planta ses yeux dans ceux du jeune homme, un peu inquiète de la réaction qu'il aurait.

_ Aïlin, attends... je... je sais danser...

Gênée, elle n'osa pas bouger.

Elle devait s'expliquer à présent.


_ Je... si... Si je t'ai dis que je ne savais pas, c'est parce que... je... je n'oserai pas... je veux dire... que...



Elle baissa la tête.

La suite de ses paroles ne franchit pas le seuil de ses lèvres. Aïlin ne comprendrait pas, et lui en voudrait certainement de lui avoir raconté n'importe quoi, pensant qu'elle ne voulait au final pas y aller avec lui. Il aurait tort.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptySam 29 Sep - 12:32:14

Les joues de Clarisse avaient prit une jolie couleur rouge, mais cela n'empêcha pas Aïlin de continuer dans son explication. Chose qui le soulagea, il ne décela plus une goutte de colère ou de rancoeur dans les yeux bleus de la jeune fille. Alors, il osa un sourire, et se recula pour l'inviter, attendant une réaction de sa part.

Elle sembla hésiter, puis finalement, posa sa petite main dans celle du Serdaigle. Elle était fraîche, comparée à la chaleur de sa main à lui, et il fut parcourut d'un frisson qu'il mit sur le compte de cette fraîcheur. Ses doigts se refermèrent sur sa main, et tout en douceur, il l'amena contre lui et glissa son bras libre sur les hanches de la demoiselle.


- Je veux bien, mais ... nous n'avons pas de musique....
- Avec un peu d'imagination, on en aura. Ou alors, je peux chanter.
Répondit aussitôt Aïlin en posant un regard brillant sur sa cavalière.
Il allait engager un pas, mais Clarisse l'arrêta avant qu'il n'ait eu le temps d'engager complètement son mouvement. Intrigué, il fronça légèrement les sourcils. Là, elle lui expliqua qu'elle savait danser.
L'interrogation pointa dans son esprit. Pourquoi lui avait-elle dit le contraire, dans ce cas ?


- Je... si... Si je t'ai dis que je ne savais pas, c'est parce que... je... je n'oserai pas... je veux dire... que...
Que n'oserait-elle pas ? Clarisse baissa la tête sans rien ajouter, devant un Aïlin interdit, qui tentait de trouver dans ses paroles un indice pour terminer sa phrase.
"Je n'oserai pas..." Lui dire non ? Non, ça n'était pas possible, il ne l'avait tout de même pas forcé, et elle lui avait dit d'accord d'un air enjoué, avant qu'elle ne lui avoue qu'elle ne savait pas danser.
Peut-être alors, voulait-elle dire qu'elle n'oserait pas danser ? Mais pourquoi ?

- Clarisse...
Aïlin laissa glisser la main qui lui tenait les hanches pour attraper l'autre main de la jolie Aiglonne, avant de se pencher doucement vers elle.
- Qu'est-ce que tu n'oserais pas ? Me dire non, ou danser devant tout le monde ?
Cette fois, il se retint de relever son regard, attendant qu'elle lève les yeux par elle-même.
- Si c'est le premier cas, sache que je ne te force pas. Quant au deuxième... Et bien, le plus important c'est de s'amuser, peu importe le regard des autres. Et puis je suis sûr que tout le monde sera trop occupé à s'amuser pour nous prêter attention.

Aïlin se redressa, sans lacher les mains de Clarisse, attendant une réaction de sa part, une réponse qui lui éclaircirait les pensées. Peut-être faisait-il fausse route en pensant qu'elle ne voulait pas danser en public, mais il espérait que non, préfèrant cette idée à celle qu'elle ne veuille tout simplement pas l'accompagner au bal, et qu'elle avait accepté pour ne pas le froisser.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 30 Sep - 11:18:08

_ Je veux bien, mais ... nous n'avons pas de musique....

C'était la petite voix de Clarisse qui avait résonné dans le stade, masquant à peine son envie de danser. Pour une fois, la petite fille sage et discrète, timide et réservée avait envie de profiter un peu des chances qui s'offraient à elle. Elle avait envie que tout soit simple, comme pour Lucy, par exemple, serdaigle de première année qui l'étonnait toujours par son comportement détaché et naturel (ou pas!). Enfin, Clarisse reste Clarisse, pas de peur à avoir à ce sujet. A sa remarque pertinente, le jeune homme proposa de faire jouer son imagination, ou alors de chanter. Sa première proposition n'était pas bien dure à réaliser, quand on sait que notre moineau passe 90% de son temps à rêvasser, à s'imaginer dans un ailleurs meilleur quoiqu'incertain, silencieux ou non, selon son humeur. Encore faudrait-il qu'ils imaginent le même air, afin d'accorder leurs mouvements. Je vous laisse en déduire les dégâts possibles en cas contraire! Quand à la seconde proposition, elle eut presque envie d'en rire. Je n'ai pas dis de se moquer, mais d'en rire. C'est vrai, vous connaissez beaucoup de gens qui vous proposent de chanter vous? Eh bien la rouquine non! Tout simplement parce que déjà il faut aimer chanter, ensuite, avoir une jolie voix, et pour finir chanter juste. Ce qui ne signifie pas qu'Aïlin ne fasse pas partie de ce cercle très restreint.

Cette amusante réflexion ne dura pas plus de quelques secondes (admirez la vitesse à laquelle son cerveau passe d'une chose à l'autre ^^), puisque l'aiglonne se sentit coupable de son petit mensonge concernant son rapport avec la danse, et voulut réparer tout ça. Elle se lança donc dans une phrase dont la grammaire reste douteuse, et dont elle mangea les derniers mots. Pourtant elle n'avait pas faim, puisque souvenez-vous, elle avait prit un cipieux petit-déjeuner ce matin-là! Puis baissa la tête, honteuse, s'enfonçant mentalement dans un tunnel de suppositions plus abracadabrantes les unes que les autres, sur la réaction potentielle du troisième année. Heureusement, elle fut sauvée de ce dangereux endroit par la voix douce et rassurante du jeune homme. A l'entente de son prénom, elle redressa un peu la tête, anxieuse quant à ce qu'il allait dire. Aïlin attrappa sa deuxième main qu'il serra dans la sienne. Elle ne pouvait plus s'en aller, et était cette fois totalement prisonnière. Elle n'y fit même pas attention, trop préoccupée par la suite des évènements, qui ne tardèrent pas à arriver. Il lui demanda simplement ce qu'elle n'oserait pas, suggérant que peut être ce serait refuser son invitation. Comment pouvait-il croire qu'elle avait accepté par force? Ben non, faut quand même pas exagérer, Aïlin n'est pas si impressionnant que ça! Puis il lui expliqua que si elle avait juste peur du regard des autres, ce n'était pas grave, qu'après tout, le plus important restait de s'amuser.

S'amuser! Savait-elle vraiment ce que ce mot signifiait? La réponse est oui, mais depuis peu, et grâce à Nervia et William. Autrement, elle s'amusait, elle s'amusait même beaucoup, mais toute seule, et ... à sa façon. Elle n'en était pas moins très heureuse, mais elle avait peur que la définition que le garçon accordait à ce mot soit légèrement différente de la sienne. Quand au regard des autres, elle l'avait toujours craint. Elle avait appris à ne pas écouter leurs remarques lorsqu'elle passait dans la rue, ou en classe, lorsqu'elle donnait une réponse, ou dans un million d'autres circonstances. Mais Clarisse détestait être la cible des regards. Elle en devenait mal à l'aise. D'ailleurs, le jour de sa répartition, elle s'était forcée à avancer, seule lorsque son nom avait retentit dans la salle, et avait presque couru vers la table des bleus, trop contente que les paires d'yeux de centaines d'élèves se trounent vers le candidat suivant. Bref, tout ça pour dire que ça virait à l'obsession, et que la seule chose qu'elle voulait, c'était se fondre dans la masse, que personne ne la remarque. Bon, après, c'est juste un résumé de ses pensées, parce qu'en vrai, c'est beaucoup trop compliqué pour que je vous explique tout là comme ça. Ce serait trop long, et puis je ne suis pas certaine que celà vous intéresse tant que ça.

Aïlin n'avait pas lâché ses mains, et attendait ce qui devait ressembler à une réponse. Réponse que la bleue et bronze ne savait comment formuler. Ce n'est pas facile d'exprimer ses peurs, parce que les formuler à haute voix, signifie les accepter, en partie. Evitant soigneusement les yeux du jeune Bower, elle tenta une explication.


_ Je ne fais jamais rien par contrainte, à par les devoirs que les professeurs nous demandent de rendre et aussi les retenues. Je ne me suis pas sentie obligée d'accepter. Ca me ferait plaisir d'y aller avec toi, mais, je ... j'ai peur... de... enfin des gens. Je sais, c'est bête, mais... je n'aime pas quand il y a trop de monde... et... encore moins... enfin.. danser devant tant d'élèves et de professeurs, c'est ... trop dur...je...désolée...

Bravo Clarisse! Tu viens de t'exprimer dans un langage parfait, sans aucune faute de diction ou de grammaire. Toutes nos félicitations de lecteur!

Ne restait plus qu'à attendre ce qu'en penserait le jeune homme. Une petite larme était apparue au coin de l'oeil de la rousse, témoignant de sa dificulté à parler de sa "peur". Toujours fuyant le regard d'Aïlin, elle attendit de savoir ce qu'il en dirait. Peut être qu'il ne comprendrait pas bien, étant donné qu'avec lui, elle arrivait à communiquer de façon normale.
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 30 Sep - 16:39:08

Clarisse hésita, n'osa pas regarder Aïlin qui attendait une réponse de sa part, ses mains doucement pressées contre les siennes. Au bout de quelques secondes, elle finit par ouvrir la bouche et se lancer dans une explication.
Aïlin remarqua ses hésitations, les pauses dans ses phrases et il comprit que cela lui en coûtait de se confier de la sorte. Attentif, il l'écouta avec respect, comprenant enfin ce qui la gênait autant. Elle avait peur du regard des autres, peur de se faire remarquer, et ce qui acheva de laisser Aïlin coi, fut la larme qui pointa dans l'oeil de la jeune fille, qui ne se décidait toujours pas à le regarder.
Touché, il l'observa en silence durant plusieurs secondes, mais cette larme qui menaçait de laisser un sillon sur la joue de la jolie rousse fut le détail qui ne put retenir un mouvement à Aïlin.
Doucement, il s'approcha, libéra sa main pour la glisser dans les longs cheveux roux de Clarisse.

- Ce n'est pas bête du tout, je comprend.

Avec précaution, comme s'il craignait que la jeune fille le repousse, il se pencha sur son visage, pour le relever d'une main, afin d'observer la larme qui, sous le mouvement de tête occasioné, glissa sur la joue pâle de Clarisse. Il l'essuya d'un index délicat, plantant son regard dans le sien.
- On fera ce que tu voudras, d'accord ? Si tu ne veux pas danser, nous ne danserons pas. Je ne te forcerai à rien.
Légèrement, presque timidement, Aïlin lui adressa un sourire tout en observant les yeux clairs de la jeune Serdaigle.
Voilà donc ce qu'il y avait, voilà pourquoi elle avait tant hésité avant de lui dire la vérité, et le jeune homme se sentait presque coupable d'avoir insisté. Pourtant, le fait qu'elle lui ait confié quelque chose qu'elle n'avait sûrement jamais osé dire à personne d'autre le touchait plus qu'il ne l'imaginait.

- Ne t'en fais pas, je serais là de toute façon, et je ne permettrais pas qu'on dise quoi que se soit sur toi. Et je suis sûr que tu te débrouilleras très bien, si jamais tu veux m'accorder une danse... et que tu seras très belle ce soir là.

Aïlin se mordit la lèvre, mais il ne regrettait en rien d'avoir dit cela. Au contraire, il ne s'était jamais sentit aussi franc qu'en cet instant, mais à nouveau, cette impulsion étrange s'était emparée de lui, et il ne put empêcher un regard vers les lèvres roses de Clarisse.
Il prit une profonde inspiration, hésita, puis se recula un peu vivement.

Ce genre de comportement ne lui ressemblait pas, il ferait mieux de se reprendre, avant de faire une bêtise ! Car, comment réagirait-elle, s'il se laissait aller à l'embrasser ? Le giflerait-elle, se mettrait-elle en colère ? Ou... apprécierait-elle ?...
Son regard qu'il avait détourné vers les tribunes tandis qu'il essayait de reprendre ses esprits se reporta sur Clarisse, une pointe d'interrogation dans les yeux provenant de la pensée qu'il avait eu.

Mais non, il ne pouvait pas. Il appréciait beaucoup Clarisse, malgré le peu de fois où il l'avait vu, et il savait qu'Ultan saurait si jamais elle venait à trop compter pour lui. Et quand dirait son père, lorsqu'il l'apprendrait ? Rien de bon, Aïlin en était certain. Clarisse n'était pas Serpentard, sûrement pas sang-pur non plus, en bref rien qu'y puisse attirer la sympathie au sein des Bower. Et il ne voulait pas qu'il lui arrive du mal par sa simple faute, tout ça pour un baiser qu'il brûlait de lui donner.
L'air sombre, il secoua légèrement la tête.


- Ca va aller, on passera une bonne soirée.
Dit-il, en forçant un sourire à apparaître sur son visage. Mais le coeur n'y était pas. Penser à sa famille était toujours difficile, en quelque occasion que ce soit. Clarisse n'était pas la seule à avoir des secrets, mais les siens étaient d'une sorte telle qu'ils ne pouvaient guère être révélés.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 7 Oct - 10:12:24

[hj] désolée, c'est pas super, mais je voulais te répondre aujourd'hui...[hj]

La petite attendait, anxieuse quand à la réaction du jeune homme. Ce dernier ne dit rien, dans un premier temps, laissant le silence s'installer entre eux. Un silence lourd pour l'aiglonne. Sa larme penchait dangereusement, menançant de tomber lourdement sur sa joue, à chaque instant. Fort heureusement, Super AÏlin était là! Et soudain, lentement, Aïlin s'approcha encore plus, réduisant de façon étrange la distance qui le séparait de Clarisse, dégagea l'une de ses mains de celle de sa camarade et la passa lentement dans ses cheveux. Drôle de comportement. La rousse tressaillit à ce contact inattendu bien que rassurant, se demandant bien ce que celà pouvait vouloir dire. La larme accrochée au coin de son oeil tangua de façon significative, mais ne chut point. Avait-il un comportement normal avec elle? Non parce qu'en y réfléchissant bien, aucun garçon n'agissait de la sorte avec elle, ni avec aucune fille de sa connaissance. A moins que....Clarisse n'eut pas le temps d'arriver au bout de sa pensée, car le troisième année parla, disant au grand soulagement de l'écossaise qu'il comprenait. Un poids s'envola de ses épaules. Au moins ne la prenait-il pas pour une folle, ou autre chose de la sorte. Il se pencha vers elle, réduisant encore plus si celà était possible la distance le séparant de la jeune fille. Ne sachant que faire, cette dernière ne bougea pas, attendant de voir ce qui allait se passer.

De la façon la plus naturelle du monde, le jeune Bower essuya la petite larme de Clarisse, du bout de l'index, délicatement. Surprise, la deuxième année lui lança un regard interrogatif. Elle entendit, les paroles qui suivirent et achevèrent de la rassurer, mais pourquoi? Pourquoi Aïlin se montrait-il aussi ... aussi... aussi... familier? Ce contact ne lui avait pas déplut, mais avait éveillé des sentiments qu'elle ignorait jusque là. Pour elle, tout celà était simplement étrange, ça lui faisait un peu peur, aussi. Les paroles du garçon tournaient dans sa tête, elle en cherchait vainement le sens. Il venait de dire qu'elle serait "belle"? Elle? Là, c'était bien la meilleure. Qu'est-ce qu'il en savait celui-là? L'avait-il au moins regardée en face, avait-il conscience qu'une gamine telle que Clarisse ne pourrait jamais être "belle"? Visiblement non. Ce fut la goutte de whisky qui fit déborder la chope. Clarisse recula d'un pas, fermement et bien décidée à mettre fin à ce petit entretien qui prenait une étrange tournure. Aïlin recula lui aussi au même instant. (Nan mais quel copieur celui-là!)

Il lui lança un regard interrogatif, qu'elle fit semblant de ne pas avoir vu. Ses joues s'étaient un peu enflammées, et son coeur battait un peu plus vite que de normale. Elle ferma les paupières, le temps de reprendre ses esprits, et de pouvoir aligner dex pensées cohérantes à la suite. Elle ignorait pourquoi Aïlin se comportait de la sorte avec elle, et ignorait également pourquoi ses gestes trouvaient en elle un drôle d'écho. Là seule chose dont elle était certaine, c'est qu'il devait arrêter d'agir de la sorte, ainsi, elle pourrait de nouveau réfléchir normalement. En plus, elle le connaissait à peine! Lorsqu'elle rouvrit les yeux, ceux-ci reflétaient de la froideur, mettant de la disatnce entre le garçon et elle. Clarisse planta ses iris dans celles du jeune homme, avant de parler, d'une petite voix qui ne tremblait pas.


_ Ne refais jamais ça...

Oui, c'était beaucoup mieux comme ça. Au fond, son comportement n'était pas déplaisant, c'est juste qu'elle ne savait pas comment réagir, ni comment l'interpréter. La peur de l'inconnu la poussait donc à revenir sur un terrain plus familier. Son regard fondit un peu, devenant moins ferme. Elle n'allait pas lâcher la partie pour autant. Il fallait qu'elle sache, qu'elle trouve les réponses aux questions qu'elle se posait intérieurement. Sans réelement le vouloir, elle les formula à haute voix, plus pour elle-même qu'à l'intention d'Aïlin.

_ On.... enfin... on ne se connait pas.... Pourquoi est-ce que tu es si gentil avec moi? Pourquoi m'avoir demandé à moi de venir aujourd'hui? Pourquoi.... tout...tout ça?

L'Ecossaise sursauta en entendant sa voix. Quoi? venait-elle réelement d'exprimer ses interrogations? Malheureusement oui, c'est bien ce qu'elle venait de faire. Un peu gênée, elle détourna les yeux, rouvant subitement un intérêt grandissant aux poteaux de Quiddith derrière l'aigle. Est-ce qu'on demandait aux gens pourquoi ils étaient gentils? Non, pas vraiment. Encore une bafouille de petite fille qui n'a pas l'habitude qu'on lui prête une telle attention. Les bras pendant le long de son corps maigre, elle serra ses petits poings, comme si ce geste allait décider son camarade à répondre. Elle s'en voulait un peu de poser toutes ces questions, et de ne pouvoir lui faire simplement confiance. Mais tout allait très vite, et en général, il n'en ressortait jamais rien de bon, elle le savait. C'était donc une sorte d'attaque défensive. S'il cherchait à se moquer d'elle, ce qu'elle ne pensait pas, mais on ne sait jamais, au moins les pots cassés serait-ils moins nombreux en découvrant ça maintenant que plus tard.
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyVen 12 Oct - 19:24:13

Mal à l’aise, le jeune Bower répondit à l’air glacial de la jeune fille par un regard désolé. Oui, il était désolé d’agir de la sorte, il n’avait plus l’impression d’être lui-même, d’être le garçon réfléchi qu’il savait être.
Car là, son comportement était tout sauf calculé et bien que sur l’instant cela était loin d’être désagréable, il savait que les retombées pouvaient être dramatiques, face à de tels agissements.
Et s’il était en train de s’attacher un peu trop à elle ? Et si cela parvenait aux oreilles d’Ultan ? Et si… Tant de si trouvaient dans ses pensées de mauvais présages. Il devait cesser ce petit jeu – qui n’en était pas un – immédiatement, au risque de ne plus pouvoir revenir en arrière.
Et la jolie rousse était d’accord là-dessus.


- Ne refais jamais ça...
- Je suis désolé.
- On.... enfin... on ne se connait pas.... Pourquoi est-ce que tu es si gentil avec moi? Pourquoi m'avoir demandé à moi de venir aujourd'hui? Pourquoi.... tout...tout ça?

Aïlin observa Clarisse longuement, presque figé. Que pouvait-il répondre ?
Et bien Clarisse, je te trouve mignonne, j’aime beaucoup ta personnalité et passer du temps avec toi, et j’aimerai aussi bien glisser mes lèvres sur les tiennes, pour voir ce que je ressentirai…
Non, c’était impossible à dire, Aïlin ne pouvait pas être aussi sincère et direct.
Détournant le regard, il haussa vaguement les épaules en glissant les mains dans ses poches.

- Je… Je ne vois pas de raisons d’être désagréable ou distant… Et je sais que tu te débrouilles bien au Quidditch et que tu aurais put être une bonne accompagnatrice pour voler. Bien sûr j’aurai put demander à Zélie qui est dans ma classe mais… mais on ne s’est jamais vraiment parlé.

Tout avait été dit d’une voix calme, presque plate, le regard détourné sur un coin d’herbe verte. Il passa sa main sur sa nuque, gêné d’avoir ainsi mentit, avant d’oser affronter le regard de Clarisse. Les deux sphères bleutées qui l’observaient le firent cependant craquer.

- …Tout ce que je viens de te dire est un mensonge. La vérité ce n’est pas ça… C’est que… Ca peut te paraître étrange voir même carrément bizarre, mais je n’ai jamais eu de réels amis dans ma classe, ni de personnes avec qui j’entretiens quelque chose de plus… plus honnête que de la simple camaraderie d’étudiants. Et…

Il était trop tard pour reculer maintenant, il n’avait plus qu’à s’arranger pour ne pas effrayer la jeune fille. Il prit une inspiration avant de reprendre la parole :

- Et avec toi c’est… J’ai l’impression de… Non rien. Je suis désolé, je ne voulais pas t’effrayer, c’est bien la dernière chose que je souhaiterai…

Aïlin baissa les yeux en poussant un soupir, tiraillé entre l’envie de partir, de fuir cette situation délicate, et de rester encore, d’attendre la réaction de Clarisse. Comprendrait-elle quelque chose à son charabia ? Prendrait-elle tout de travers ?
Effrayé à cette idée, il fit mine de partir, mais se ravisa au dernier moment.
Il se laissa tomber dans l’herbe et glissa une main dans ses cheveux noirs, perdant son regard dans le ciel d’un bleu maintenant vif.
Il aurait tellement aimé être quelqu’un d’autre, de dégager autant de clarté que le ciel limpide…
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 14 Oct - 17:23:29

Je ne sais pas si vous savez, mais il existe chez les moldus un bouquin fort amusant et intéressant dont le titre est " Candide ou l'optimisme". Bon eh ben là, on aurait put écrire un livre bas" sur le même principe mais que l'on aurait nommé "Clarisse ou comment se mettre dans une position délicate". Bon je vous accorde volonter que ce deuxième tome risquerait fort d'être beaucoup moins bien que le premier, mais tout de même. Bref, c'est seulement après avoir énoncé clairement, à haute et intelligible voix ses questions, que la petite s'aperçut de la stupidité de la chose. Gênée de s'être laissée aller, ellebaissa la tête, en attendant que le jeune homme réponde. Elle lui aurait bien dit qu'en fait, non, elle avait dit n'importe quoi et que la réponse lui importait peu. Oui elle aurait put le dire, sauf que ce n'était pas vrai. Etrangement, la réponse l'intéressait, beaucoup! Sauf que bien évidemment, elle n'aurait jamais voulu se l'avouer pour rien au monde.

Il commença par un blabla sans réel intérêt, style "je-noie-le-poisson", disant qu'il n'avait jamais vraiment parlé à Zélie, je-sais-pas-quoi et je-sais-pas-quoi! De simples banalités que l'on racontes à tout le monde, sans savoir à qui on s'adresse. Un part de Clarisse fut un peu déçue, tandis que l'aute jubilait: Aïlin était un être humain normal qui la considérait de façon normale, et qui se conduisait avec elle se façon normale, comme le font les êtres humains civilisés entre eux. Voilà, c'était tout, il n'y avait rien d'autre à dire. Vraiment? Alors comment expliquer qu'à chaque fois qu'elle le voyait, son coeur battait un petit peu plus fort , que ses joues rougissaient un peu pus facilement en sa présence, et que.... que, c'était bizarre quand il était là. Alors non, elle ne comprenait pas tout, et non elle ne voulais pas croire cette explication nulle. Elle posa son regard bleu sur le jeune homme, comme pour s'assurer qu'elle n'avait pas rêvé. Et là, ce dernier reprit subitement la parole. Expliquant que ce n'était pas tout à fait la vérité. Ah bon? Là ça devenait intéressant.

Suspendue aux lèvres du jeune homme, Clarisse attendit patiement qu'il achève ses propos. En réalité, il n'avait jamais eut de "vrai" ami. Le regard de la bleue changea. Bien sûr que si elle comprenait, et sans doute plus qu'il ne pouvait se l'imaginer. Elle ne dit rien, se contentant d'adoucir son regard, le laissant terminer. L'aigle paraissait raisonnablement gêné. Pas tant que la rouquine! Au moins avait-elle sa réponse, côté positif de la situation. Sauf que maintenant, elle ne savait que dire ou que faire. Alors qu'il baissait les yeux, elle prit une profonde inspiration, et ... rien du tout! Parce qu'au moment même ou elle ouvrait la bouche, le beau brun tourna les talons et s'éloigna, plantant là la rousse. Ah ça c'était sympas tiens! Et il partait comme ça lui, sans prendre la peine de ranger le matériel qu'il avait utilisé. Nan mais si il croyait qu'elle allait le faire à sa place, il se mettait la baguette dans l'oeil, et jusqu'au coude! C'était pas marqué "bobonne" sur son front, ni nul-part ailleurs. En même temps, c'était un peu (beaucoup!) sa faute si l'aiglon fuyait. Elle n'avait qu'à pas être aussi maladroite.

Ah tiens, en fait nan, il avait changé d'avs et ne partais plus. Tant mieux! Au plus grand étonnement de la rousse, le garçon s'étendit sur l'herbe, comme s'il cherchait à bronzer. Vu la chaleur qu'il faisait, Clarisse doutait sérieusement du résultat. Enfin chacun ses idées. La petite se mordit la lèvre inférieure, hésitant sur le comportement à tenir. Que faire? Aller lui parler? Oui, c'est ce qui semblait le plus logique, mais le problème restait de savoir que dire. Encore une fois sans réfléchir à ce qu'elle allait faire, la deuxième année dirigea ses pas vers l'endroit ou gisait le corps du défunt, le jeune homme était étendu, et ss'installa à côté de lui, les yeux perdus derrière les nuages. C'était peut être une drôle d'idée que de s'allonger en plein milieu d'un stade de Quidditch _ imaginez un seul instant qu'un oiseau vienne à passer par là et qu'il.... ou qu'un autre élève du château ai décidé de venir s'exercer en cette belle journée, et que malheureusement, il leur marche dessus, sans faire exprès, ou pire, qu'il lâche un cognard.... _ mais elle en avait fait de même. (Là tu peux dire que je t'ai copité^^). Vous voyez, l'esprit de notre Serdaigle n'était jamais en retard lorsqu'il s'agissait d'inventer toute sorte d'histoires plus abracadabrantes les unes que les autres.

Silence.

La voix de Clarisse s'éleva, claire, tandis que ses yeux étaient encore perdus, très loin de là.

_ Je comprends tu sais...
..a...avant d'entrer à Poudlard, et de rencontrer Nervia, je n'avais pas.... beaucoup... d'amis... enfin, pas du tout. Les autres ne comprenaient pas pourquoi je n'étais pas comme eux...

Elle fit une petite pause.

_ Tu ne m'as pas effrayé, c'est juste que.... je n'ai pas... l'habitude... qu'on soit ... gentil avec moi....

Un peu de rouge du monter le long de ses joues, mais peu lui importait. Timidement, elle tourna la tête, et posa ses yeux sur le jeune homme, se demandant bien ce qu'il allait en dire. En temps "normal", elle n'aurait jamais raconté ça, je crois que même aux personnes de sa famille, elle ne leur avait pas expliqué aussi clairement. Se demandant ce qu'il en penserait, elle ferma les yeux...
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 14 Oct - 18:43:05

Le silence était tombé en même temps qu'Aïlin l'était dans l'herbe humide du terrain de Quidditch. Elle était fraîche sous lui, humidifiant le tissu de ses vêtements, mais il était loin de se soucier de cela pour le moment.
Son coeur avait retrouvé un rythme normal, Clarisse n'étant plus assez proche de lui pour le mettre en état d'alerte, mais il était tombé à présent dans un état de malaise qui l'en rendait presque mélancolique. Il aurait tellement aimé lui avouer la vérité... Mais il ne pouvait pas, à moins d'être totalement inconscient et égoiste.

Aïlin pensait que Clarisse ne comprendrait pas ce qu'il voulait dire, qu'elle le laisserait là comme il avait faillit la planter mais pour une toute autre raison que lui : parce qu'il avait révélé un peu de cette partie de lui qu'il ne montrait à personne.
Et cette partie de lui, il ne la trouvait pas bien reluisante, ni même très interressante. Il était lui, et être lui en soit n'était pas quelque chose d'extraordinaire. Si elle savait à quel point, d'ailleurs, il aurait depuis longtemps vu partir la jolie rousse au regard azur...

Mais non, Clarisse ne savait pas, elle venait d'ailleurs de s'approcher à petits pas pour se laisser tomber à côté de lui. Aïlin poussa un soupir, mais sentit malgré tout son coeur s'emballer tandis qu'il sentait sa présence à ses côtés, qu'il devinait son ombre s'installer avec lui, dans l'herbe.


- Tu vas être mouillée...
Chuchota-t-il d'un ton qui avait quelque chose de protecteur, le regard toujours perdu dans le ciel qui lui faisait penser à la couleur des yeux de la jeune fille, allongée prêt de lui. Sa gorge se serra un peu, il ne comprit pas vraiment pourquoi.

La voix douce de la jeune fille retentit soudain à ses oreilles. Lui qui avait crut qu'elle ne comprendrait pas fut rassuré en entendant de sa bouche le contraire, mais il ne put s'empêcher de sentir un peu plus d'affection pour elle, qui était d'un côté un peu sembable à lui, lui aparaissait-il.


- Tout le monde n'est pas prêt à accepter la différence...
C'était ce qu'il pensait, et jusque là il ne pensait pas s'être trompé. Voilà pourquoi il se faisait paraître sous un jour différent devant tout le monde. Car autrement, il n'aurait vraiment personne, hormis sa soeur, laquelle il devait lutter bec et ongle pour parvenir à garder un contact plus ou moins régulier avec elle.

Une petite pause s'installa entre les deux jeunes gens, qu'Aïlin n'osa pas briser. Ce fut Clarisse qui parla à nouveau, avouant le fond de sa pensée. Elle n'avait pas l'habitude que l'on soit gentil avec elle, sûrement même, pensa-t-il, que l'on s'interresse à elle pour ce qu'elle était.
Plus touché qu'il n'aurait put l'imaginer par cette simple et timide phrase, Aïlin tourna lentement les yeux vers elle.
La charmante Serdaigle en avait fait de même, ses joues une nouvelle fois joliement teintées de rouge. Leur regard se croisèrent un moment, un court instant car la jeune fille venait de fermer les yeux, lui donnant un air de poupée endormie qui noua étrangement l'estomac du jeune Bower. Le souffle un peu coupé, il se tourna sur le flanc pour observer Clarisse.


- Il faudra t'y habituer alors, car je t'apprécie beaucoup et que je n'ai pas envie de changer de comportement...

Il passa un index timide sur la joue chaude de la jeune fille, reculant une mèche de cheveux flambloyant qui s'était glissée là, son coeur battant rageusement au fond de sa cage thoraxique.
Il ne pouvait pas, il en avait pourtant terriblement envie. C'était égoiste, si cela s'apprenait, Clarisse risquait d'être mêlée à ses problèmes...
Mais pourtant, il se pencha sur son visage, doucement, glissant ses doigts qui avaient l'instant d'auparavant caressés sa joue sur sa gorge.
Timidement, il déposa un baiser rapide et léger sur le coin de ses lèvres.
Elles étaient douces, agréables à effleurer et ennivré par ce premier contact, il en osa un deuxième, cette fois en déposant un baiser plus franc et plus long sur la petite bouche rose et fraîche.


- Ne m'en veux pas pour ça, s'il te plaît...
Murmura-t-il, l'esprit embrumé, alors qu'il reculait lentement son visage du sien.

Il l'avait fait, il était égoiste. Une part de lui même désira à l'instant qu'elle le rejette, qu'elle s'offusque et le bouscule d'au dessus d'elle pour le planter là, seul comme il mériterait de l'être plutôt qu'avec elle, mais l'autre part espérait ardemment que ses jolies joues rouges s'enflamment un peu plus encore et que sa surprise soit remplacé par autre chose de bien différent que du dégoût.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyDim 21 Oct - 12:23:02

Les yeux fermés, Clarisse entendit le jeune homme lui chuchoter qu'elle allait devoir s'habituer à ce qu'il soit gentil avec elle, parce qu'il n'avait pas envie de changer son comportement à son adresse. Au fond, tant mieux! Ce n'était pas si désagréable que ça que quelqu'un s'occupe de vous de cette façon. Celà produisait des sensations étranges et inconnues jusqu'alors pour la petite, mais pas désagréables. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, tandis qu'elle avait toujours les yeux clos.

Et alors, un papillon bleu effleura dans son vol la joue de la jeune fille, du bout de son aile délicate, avant d'aller se poser doucement sur sa gorge. Un papillon. Que c'était agréable et à la fois inattendu. Ce n'était pas vraiment la saison des paipillon, et Clarisse doutait beaucoup que cette sorte d'entre eux peuple la Grande Bretagne et plus particulièrement l'Ecosse, mais bon. Elle avait dis papillon, alors c'était un papillon. Point. Alors qu'elle savourait ce doux contact, un souffle de vent, une brise légère et chaude passa sur son visage, lente et agréable. Elle frissonna légèrement, mais elle n'eut pas le temps d'analyser la vraisemblance de sa situation parce q'un autre papillon bleu aux ailes de velour vint se poser juste là, sur ses lèvres. Il y resta quelques secondes, avant de s'envoler à nouveau, léger et rieur. Oui bon je sais, vous allez me dire "comment un papillon peut-il être rieur?" . Je n'ai qu'une seule chose à vous répondre: Un peu d'imagination que Diable!

Une petite traduction s'impose.

Eh oui, je vois dans vos yeux vitreux que vous n'avez rien compris à ce début de rp! Donc, je m'explique. L'histoire du papillon, Clarisse l'avait imaginée, et, dans son esprit il fallait replacer papillon par Aïlin. Lorsque cette réflexion s'imposa à elle, l'aiglonne ouvrit les yeux, de surprise. Quoi? Voilà que maintenant elle se mettait à rêver que le frère de Lynn l'embrassait. C'était du n'importe quoi!! Elle chercha du regard un sceau d'eau, histoire de se le balancer à la figure pour se rafraichir les idées. Quelque chose ne tournait pas rond dans son esprit. Pourquoi d'un coup pensait-elle que le jeune homme pourrait avoir envie de l'embrasser, et, si c'était le cas, pourquoi le ferait-il? Un rapide coup-d'oeil à ce dernier la rassura: il n'avait pas bougé.

Elle devait se calmer.

Citation :
_Ne m'en veut pas pour ça...

Hein? Quoi? Etait-ce réelement Aïlin Bower qui venait de parler? Les paroles du Serdaigle lui firent l'effet d'une douche froide. Ses joues s'empourprèrent à la fitesse de l'éclair, et je peux vous assurer que s'il existait un reccord de vitesse pour un rougissement, elle l'aurait explosé à l'instant même. Ainsi, elle n'avait pas rêvé, le jeune homme l'avait bel et bien embrassée. Son coeur s'emballa, battant à tout rompre dans sa poitrine, menaçant de tout casser à l'intérieur. Perdue, elle ne sut comment réagir. Elle aurait eut envie de parler, mais c'était impossible. Trop de questions se bousculaient dans sa tête, et elle savait pertinement qu'elle n'arriverait à articuler qu'une suite de syllabes sans aucun sens logique, et qui ne voudraient rien dire. Et puis d'un autre côté, elle avait envie de le repousser, de lui donner une bonne baffe, pour qu'il comprenne que ce n'était pas là un comportement à tenir avec elle. Elle n'en fit rien parce que ce contact était bien loin de lui avoir déplut. Cependant, elle n'aurait pour rien au monde voulu se l'avouer. Les yeux grands ouverts, elle balaya le paysage, cherchant quelque chose à quoi se raccrocher, une idée, quelque chose à faire ou à dire.

Rien.

Oui, rien.

Il fallait qu'elle réflechisse, qu'elle se calme, qu'elle.... petit à petit, Clis' parvint à redevenir maîtresse de son corps, et à faire ralentir la cadence à laquelle battait son pauvre petit coeur. Ensuite, en se concentrant, elle arriva à remettre en route son cerveau, qui était tombé en panne entre temps. C'était bon, tout fonctionnait à merveille! Bien à present, elle devait trouver quelque chose à dire, pour combler le silence qui s'était installé entre les deux bleus et bronzes. L'Ecossaise savait que plus elle attendrait et plus il lui serait difficile de parler, mais que dire? Elle se mordit la lèvre, gênée, et fixa ses chaussures, enfin ce qu'elle pensait être le bout de ses chaussures. C'était fou ce qu'elle étaient jolies ce jour là! En y repensant, elle avait bien fait d'accepter que sa maman les lui achète, même si au début elle n'était pas trop d'accord. Océane avait bon goût, et Clarisse lui en était reconnaissante à cet instant précis.

Bon, STOP!

Il ne servait à rien d'éviter le "problème". Oh bien évidement qu'elle pouvait se lever, partir et le planter là, mais ça ne lui aurait pas ressemblé. Elle redressa la tête, et se perdit dans la contemplation du ciel. C'était beau, simple, pourquoi se poser tant de question? Lentement, elle sortit sa baguette, et l'agita en l'air, devant ses yeux en murmurant des paroles inaudibles. Un grand papillon de velour bleu et argent apparut devant elle, identique à celui qu'elle avait vu en rêve. Se redressant, elle le prit sur le bout de son doigt, et se retourna vers Aïlin. Elle porta sa main prêt de sa bouche et souffla légèrement sur papillon qui s'envola et alla se poser directement sur la main de jeune homme. Un léger sourire était apparut sur ses lèvres...
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MessageSujet: Re: Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé)   Rendez-vous à l'aube d'un samedi (Terminé) EmptyMar 23 Oct - 19:13:28

Doucement mais la respiration difficile, Aïlin s'était rassit dans l'herbe.
Clarisse ne l'avait pas repoussé ; plus encore, elle n'avait pas réagit avant qu'il ne parle, si bien qu'il se demanda un instant si ce qu'il venait de se passer n'avait pas été qu'un rêve éveillé.
Mais jamais aucun de ses rêves n'avaient été aussi doux et savoureux.... De plus, quand Clarisse rouvrit les yeux pour le regarder, une teinte rouge vif monta si vite à ses joues qu'il ne put plus douter de la réalité du baiser qu'il avait déposé sur ses lèvres.
Il aurait put lui aussi rougir de cette situation, mais à la place de cela il se contenta de déglutir sans oser quitter les yeux azurs qui l'observaient.

Contaminé par la gêne de la jolie rousse, Aïlin n'osa pas prononcer un seul mot. Les entrailles nouées, il priait tandis qu'elle se mettait à observer ses chaussures, pour qu'elle ne se mette pas en colère ou pire, qu'elle le laisse là, tout seul.
Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Il ne s'était jamais sentit fébrile de cette façon. Il savait que c'était mal, qu'il venait de faire quelque chose d'égoiste et peut-être de dangereux pour elle, mais il désirait profondément que Clarisse laisse durer cet instant qui semblait coupé du temps, que pour une fois, un épisode de sa vie ait une fin heureuse.

Au moment où il formula ce voeux, Clarisse sortit de son immobilité pour observer le ciel, mais Aïlin ne suivit pas son regard, trop occupé à chercher dans les gestes de la jeune fille un indice sur ses futures réactions ou paroles.
Au fond, il était perdu et n'avait aucune idée de ce à quoi il devait s'attendre après cela.
Et si finalement, elle n'avait aucune réaction du tout, pensa-t-il, interloqué par cette idée étrange, et qu'elle resterait simplement là à contempler les cieux ?
Mais un second mouvement contredit le jeune homme, qui posa son regard interrogatif sur la baguette de l'Aiglonne.
Après un murmure et un mouvement léger du poignet, un beau papillon de velours apparut sur la petite main tendue de Clarisse. Cette même main s'approcha des lèvres que le jeune Bower avait tant désiré et le papillon s'envola sous le souffle de la jolie rousse, parcourant la courte distance qui les séparait pour se poser directement sur le dos de sa main.

Ses yeux grands ouverts d'interrogation se posèrent successivement sur le papillon, sur Clarisse puis à nouveau sur le papillon.
Doucement, craignant dans un réflexe naturel qu'il ne s'enfuit, il leva le bras pour contempler le petit être qui semblait fait dans le velours. Le sort avait été lancé à la perfection. Les antennes bleutées de l'insecte se mouvaient délicatement en même temps que ses ailes d'apparence fragiles.
Mais qu'est-ce que ce papillon signifiait ?
Etait-il si terre-à-terre pour ne pas comprendre et par le même fait, se poser autant de questions ?
Demander une explication à la jeune fille aurait été aussi maladroit que si elle en avait demandé une à son baiser.

Aïlin sourit : après tout, y avait-il du mal à cesser un instant de chercher de longs discours explicatifs pour les choses les plus simples ?
Les minuscules pattes du papillon chatouillèrent délicatement sa peau alors qu'il se perchait sur son pouce pour accueillir d'un mouvement paisible d'ailes un rayon de soleil sur son dos.

Tout pouvait-être si beau...
Ses yeux se reposèrent dans ceux de Clarisse. Comment ne s'en était-il pas rendu compte avant ?
Un sourire léger aux lèvres, il se rapprocha d'elle une nouvelle fois, mais son regard fut attiré par une silhouette qui se dessinait à l'extrêmité du terrain. Son sourire disparut lorsqu'il reconnu malgré la distance les traits d'Ultan. Que faisait-il ici ?
Toute joie disparue, il se releva rapidement sans quitter du regard son frère qui l'observait.


- Je... Je crois que je ferais mieux d'y aller.
Lacha-t-il d'un ton vague, l'air soudainement angoissé.

Depuis quand était-il là à les espionner ? Aïlin n'en avait aucune idée, mais redoutait de le savoir. Il se pencha vers Clarisse et l'attrapa par la main pour l'aider à se relever, tandis qu'Ultan se détournait en faisant voleter sa longue cape noire derrière lui. C'est fou comme une situation pouvait se renverser en une seconde. A présent, il regrettait de s'être ainsi laissé aller à la simplicité du moment.


- On se reverra au château, si tu as besoin de moi n'hésites pas à venir me voir, je serais ravit de t'aider, pour t'apprendre le « reparo », par exemple.
Il força un sourire à apparaître sur son visage, mais au fond de lui, il n'avait plus aucune envie de sourire. Qu'Ultan l'ait vu ici en compagnie de Clarisse n'était pas bon du tout.
Il baissa ses yeux sur elle, accentua son sourire et déposa un baiser délicat sur le coin de ses lèvres.

Et sans d'autres mots, il s'avança vers la sortie du terrain, s'arrêtant que lorsqu'il se rendit compte d'un mouvement sur sa main. Le papillon était toujours là, et ce simple fait parvint à lui redonner un peu de contenance. Il ne pouvait pas fuir ainsi comme un voleur, sans lui donner aucune explication. Mais que pouvait-il expliquer ? Il n'avait aucune envie de lui mentir, mais lui dire la vérité était encore moins envisigeable.

Il réfléchit un instant, et un sourire cette fois sincère se dessina sur ses lèvres.
Le Serdaigle arracha un brin d'herbe et sortit sa baguette magique, avant de prononcer une formule. Entre ses doigts, le simple brin d'herbe humide se transforma en une fleur d'azalée, qu'il fit léviter en douceur jusqu'aux mains de Clarisse. Il n'avait pas choisit cette fleur au hasard, et l'espace d'un instant, avec un sourire un peu rêveur, il se demanda si la demoiselle connaissait le symbolisme de cette fleur, lorsqu'elle était offerte.

Sur cela, Aïlin se détourna, cette fois-ci pour de bon, son esprit hésitant entre la légèreté et l'angoisse, mais le papillon sur lequel il avait refermé sa main de peur qu'il ne le perde lui donnait le courage de ne pas se perdre dans les interrogations qui menaçaient d'envahir son esprit.
Après tout, maintenant que c'était fait, il était temps de profiter de ce souvenir ennivrant...
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