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 Des joies de la diplomatie [Allan] [Abandonné]
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  • Mikhaïl Ev. Dmitriev
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MessageSujet: Des joies de la diplomatie [Allan] [Abandonné]   Des joies de la diplomatie [Allan] [Abandonné] EmptyLun 9 Avr - 9:09:21

La pluie tapotait doucement contre les pavés, dans un rythme apaisant. Ce n’était pas une des averses torrentielles que l’on regardait bien à l’abri entre quatre murs, près d’une cheminée allumée en méditant sur la colère de la nature et l’immensité de l’univers. C’était un crachin fin de ceux qui vous trempent peu à peu jusqu’à l’os sans que vous ne vous en rendiez réellement compte. Ce genre de bruine traîtresse qui rend les porteurs de lunette fous avec sa manie de tacheter leurs verres de mille gouttelettes et transforme les plus beaux brushings en amas de bouclettes désordonnées. Heureusement pour lui, Mikhaïl n’avait ni lunettes ni brushing, la pluie le laissait par conséquent de marbre. Peut-être regrettait-il la fin des chutes de neige qui l’avaient rendu si nostalgique une fois l’hiver entamé, mais si tel était le cas, il ne le montrait nullement. Il se contenta donc d’entrer d’un pas énergique dans le hall du Ministère via l’entrée réservé au personnel et lança un sortilège de séchage en informulé. Sa haute carrure reprit ainsi l’aspect impeccable qu’elle présentait la plupart du temps. Il avait appris bien vite que sa taille était un atout pour impressionner les autres et qu’il devait en utiliser tout le potentiel. Or, pour cela, il devait toujours avoir l’air tiré à quatre épingles car aucun homme négligé n’impressionne.

Sans jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil au gardien plongé dans la Gazette du jour, il se dirigea vers les ascenseurs et appuya sur le bouton pour se rendre au niveau cinq. Si, habituellement, il délaissait le travail d’ambassadeur à un petit groupe sérieux de ses subordonnées qui travaillaient déjà comme diplomates avec lui en Russie et avaient fait le voyage jusqu’en Angleterre à sa suite, ce jour-là il avait à faire dans son bureau. Car, si sa couverture officielle avait de nombreux avantages dont, en particulier, celui de lui fournir en Grande-Bretagne l’immunité diplomatique s’il venait à se trouver mêlé à des affaires trop louches -avantage dont il ne bénéficiait pas dans sa patrie natale et qui l’avait donc poussé à la quitter, bien qu’à contrecœur, quand les autorités russes avaient été mises un peu trop au courant des affaires familiales-, elle venait également avec bon nombre d’inconvénients, dont le principal était la nécessité de s’occuper réellement des problèmes diplomatiques entre la Russie et la Grande-Bretagne. En règle générale, ses sous-fifres étaient assez compétents pour tout gérer sans lui mais, de temps à autres, une affaire nécessitait sa participation qu’il le veuille ou pas. Soit parce qu’un profit possible était négociable -par exemple sur une transaction commerciale majeure- et dans ce cas-là, il se rendait au bureau avec plaisir, soit, comme dans le cas présent, car un problème majeur avait fait surface et requérait son arbitrage.

Il pénétra donc dans son bureau avec un visage fermé et s’enquit immédiatement de l’affaire en cours. Une famille de touristes russes typique de ces nouveaux riches qui étaient de son point de vue la dernière plaie dans souffrait sa belle patrie avait provoqué un scandale dans la réserve des Hébrides en exigeant d’acheter le plus gros des dragons. Apparemment l’aîné des garçons voulait en faire sa nouvelle monture et les parents incapables de refuser quoique ce soit à leur идиот de gosse s’étaient empressés de faire des offres mirobolantes au personnel de la réserve. Ces derniers avaient bien entendu refusé devant l’incompréhension du père pour qui tout était une question de zéros avant la virgule. Le ton avait fini par monter et des sorts avaient été échangés, la question étant de savoir qui était celui qui avait craqué en premier : les touristes ou le personnel de la réserve. Mikhaïl connaissant le genre d’individus en faute n’en doutait pas une seule seconde, mais en tant qu’ambassadeur russe, son travail consistait à rapatrier ses compatriotes avec le moins de casse possible et, par-dessus tout à s’arranger pour qu’ils ne poursuivent pas les pauvres soigneurs car, en cas de procès, l’argent de l’oligarque risquait fort d’acheter n’importe quel jury, même le plus intègre et cela ternirait grandement les relations entre les deux pays. Or, cela finirait par retomber sur lui et il était hors de question qu’il subisse les conséquences de l’action d’un yблюдок fini, sa réputation était en jeu.

Il passa donc la matinée à étudier le dossier en long et en large pour trouver la faille qui forcerait ce crétin d’Ivan Freganski à s’écraser et reconnaître ses torts. Mais, bien évidemment, étant donné les moyens financiers de l’homme, une armée d’avocats s’était déjà lancée à l’assaut et trouver la fissure dans son armure juridique commençait à porter sur les nerfs du vieil homme, qui finit par pousser une série de jurons à en faire rougir un ogre des montagnes et, exaspéré, décida qu’il avait besoin d’une pause. Un coup d’œil à sa montre à gousset lui indiquant qu’il était bientôt l’heure du repas finit de le convaincre et il se dirigea vers le restaurant de l’étage. C’était son préféré car, situé à l’étage du Département de la Coopération Magique Internationale, les représentants étrangers y faisaient légion et il servait par conséquent une variété de menus en provenance du monde entier. Habituellement, Dmitriev en aurait profité pour goûter à une quelconque spécialité exotique aux frais du gouvernement anglais mais, ce jour-là, il avait besoin de se calmer et pour cela rien de mieux que la bonne cuisine de chez soi, il commanda donc un bortsch et un assortiment de blinis. Il s’installa ensuite à une table près d’une de ses fausses fenêtres dont le ministère anglais regorgeait et ne put retenir un commentaire d’incompréhension totale. Il eut néanmoins la présence d’esprit de l’exprimer dans sa langue natale :


-Les English et leur manie de la pluie. Même dans leur faux temps, il pleut les trois-quarts de l’année !

A vrai dire, il ne comprenait de toute façon pas le principe même de ces fausses fenêtres. A partir du moment où le ministère était situé sous terre, à quoi bon perdre de l’argent à payer des sorciers qui devaient s’occuper d’entretenir des sorts d’illusion climatique à longueur de journée ? C’était ce qu’il appelait de l’argent jeté par les fenêtres, mais des vraies dans ce cas-là.
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MessageSujet: Re: Des joies de la diplomatie [Allan] [Abandonné]   Des joies de la diplomatie [Allan] [Abandonné] EmptyMer 2 Mai - 18:52:57

"Quel temps de chiottes ! " songea, exaspéré, Allan. La pluie n'avait cessé de tomber depuis la veille au soir. En ce matin printanier, Allan devait se rendre à pied au ministère faute de magicobus. Or, ce maudit temps so brittish n'arrangeait pas les choses. Le col de sa veste remontait au maximum, il descendait l'allée londonienne, évitant les flaques d'eau. Allan préférait de loin les étendues blanches de la Russie. La toundra russe était pour lui le plus beau paysage au monde. Ces grandes étendues de neige où le silence était maître. On pouvait observé un renard blanc, chassant les souris le museau enfouit sous la neige, bondissant au moindre mouvement de sa proie. Ici, en Angleterre, qu'y avait-il à voir ?! Des voitures et des voitures, des allées bétonnées et dallées, des marées de personnes défilant toute la journée sans arrêt. Parfois, la nostalgie reprennait le dessus et Allan se demandait alors pourquoi il était venu dans ce maudit pays. Perdu dans ses pensées, il ne fit pas attention et rentra dans une dame âgée qui tomba dans l'eau. La vieille se mit à brailler qu'on lui volait son sac et ameuta un troupeau de curieux autour d'elle. Allan ne savait plus où se mettre. Il tendit un bras à la mamie qui l'agrippa, lui enfonçant ses ongles dans la paume de la main. Une fois debout, elle ne regarda même pas Allan et repartit, de sa démarche bancale, dans la direction d'où elle était venue. Puis, après quelques pas, comme si une lumière lui était soudain apparut, elle fit demi tour et repartit dans la direction opposée.

Après ce passage risible, Allan reprit le chemin du ministère. Passé quelques jurons intérieurs sur des gamins qui pataugeaient dans une flaque face à l'entrée du ministère, il entra dans l'atrium du bâtiment. Il se dirigea vers les ascenseurs. Il monta les étages et la grille s'ouvrit devant un palier recouvert d'une douce moquette violette. Des gens étaient déjà au travail, triant les journaux du monde entier. La moindre actualité pouvant avoir un impact sur le monde magique britannique était directement transmise au directeur du département de la coopération magique internationale qui mettait alors sur le coup les personnes les mieux qualifiées selon les circonstances du problèmes. La semaine d'avant, Allan avait était appelé d'urgence dans le bureau du ministre avec trois autres personnes qu'il ne connaissait pas. Au fil de la discussion, il comprit que l'un était un l'ambassadeur de France et que l'autre était l'envoyé du ministre français.Tous trois étaient réunis pour parler économie. La crise qui traversait les pays perturbait et le monde moldu et le monde magique. Les deux pays avaient donc décidés de trouver une parade à ce problème économique. Les discussions s'étaient suivis dans le bureau d'Allan sans l présence du ministre et avait débouché sur une impasse : il fallait demander l'avis des ministres moldus pour tenter une quelconque initiative or, le monde de la magie était encore trop fermé pour immiscer les moldus dans es affaires.... Et ce n'était pas plus mal ainsi ! En effet, Allan était très conservateur et craignait le jour où les sorciers se montreraient au grand jour. Il le craignait plus pour des questions morales et sociales qu'économiques mais il le redoutait énormément.

Ce jour-ci, il avait rendez-vous avec un économiste chinois. Celui-ci soutenez la thèse que le Royaume-Uni était dépendant de la Chine, que si celle-ci s'arrêtait de fournir le pays, celui-ci coulerait. Allan lui avait répondu alors que si c'était des menaces, il pouvait retourner dans son pays, que l'Angleterre trouverait un remède à cette plaie. L'asiatique avait riposté et la conversation avait duré plus de deux heures et demie se terminant sur une poignée de main froide. Allan avait réussi à sortir l'Angleterre du pétrin dans laquelle il avait commencé de l'enfoncer, il avait craint que le chinois ne parte illico presto après sa réflexion et qu'il ne déclenche une catastrophe relationnel entre le monstre chinois et la petite bête anglaise.

Après cette discussion mouvementée, Allan était monté au restaurant du département. Il appréciait le réfectoire, ça le changeait du resto russe où le cuisinier ne savait rien faire d'autre que de la botvinia et du baba à la vodka. Pour ce jour, il avait opté pour le menu français, délaissant le chinois dès qu'il vit le drapeau planté devant le plat. Puis il prit son plateau et partit en quête d'une table lorsqu'il passa à côté d'un homme, seul, qui maugréa en russe. Allan rit intérieurement à la reflexion et lui répondit, toujours en russe :

_ On regrette la neige ?

Puis il continua, mais en anglais cette fois,

_Je peux m'installer ?

[Encore désolé pour l'interminable attente ...]

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  • Mikhaïl Ev. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Des joies de la diplomatie [Allan] [Abandonné]   Des joies de la diplomatie [Allan] [Abandonné] EmptySam 5 Mai - 17:06:30

-On regrette la neige ?

La phrase et le ton amusé qui l’accompagnait auraient pu porter sur les nerfs de Mikhaïl si la personne qui avait prononcé ces mots ne l’avait pas fait en russe. Et pas un russe d’étranger, non un russe pure souche, avec toutes les consonnes prononcées correctement et toutes les voyelles roulant langoureusement sur la langue comme il se devait. Un russe comme seul un natif pouvait le parler. Il leva donc un regard surpris vers le nouvel arrivant et tomba sur un homme dans la force de l’âge qu’il n’avait jamais croisé dans les couloirs de l’ambassade ce qui ne fit qu’augmenter sa surprise. Avec pareille maîtrise de la langue de Tolstoï et Dostoïevski, il s’agissait forcément d’une nouvelle recrue mais aucun de ses subordonnées ne lui aurait adressé la parole de façon aussi détendue bien que polie. Alors qui diable était cet inconnu ? C’était avec cette question en tête qu’il accepta la demande de l’autre de se joindre à lui, d’autant plus intrigué par l’anglais absolument parfait de son nouveau compagnon. Il ne tourna donc pas autour du pot, il avait toujours été homme à aller droit au but, sans faire de détours, et demanda.

-Et puis-je savoir qui j’accepte à ma table ?

En effet, il avait beau être au Ministère, on ne se défaisait jamais de la méfiance inhérente à tout mafieux ayant atteint l’âge déjà vénérable pour sa profession de Mikhaïl. Et si l’homme élancé en face de lui n’avait pas l’air de présenter une menace majeure au premier abord, le vieux Russe avait appris depuis longtemps à se méfier des apparences. Nulle meilleure couverture que de passer pour moins dangereux qu’on ne l’était vraiment. Mais sa méfiance instinctive ne l’empêchait cependant pas de connaître également les règles de la bonne société, il se présenta donc d’abord.

-En ce qui me concerne, mon nom est Mikhaïl Evguenitch Dmitriev, ambassadeur de la Fédération de Russie. J’ai cru deviner que j’avais affaire à un compatriote, me serais-je trompé ?

Il en doutait fortement, s’il y avait bien une chose qu’il se gorgeait de savoir reconnaître c’était lorsque quelqu’un parlait russe avec fluidité ou non et son compagnon de tablée le parlait comme un véritable Moscovite, à moins qu’il n’ait eu une pointe d’accent de Saint-Pétersbourg, il n’avait pas pu vraiment s’en rendre compte avec la seule phrase que l’homme avait prononcé. En tous les cas, il avait bien l’intention de profiter de cette occasion s’il s’avérait que la maîtrise du russe de l’homme était aussi bonne que ce qu’il avait laissé entendre. Cela faisait trop longtemps qu’il était forcé de parler dans la langue de Shakespeare pour toutes ses transactions avec les autres membres de la mafia, pour une fois qu’il pouvait s’adonner à une conversation dans sa langue natale, il n’allait pas rater une si belle occasion. Enfin, encore faudrait-il que l’homme en vaille la peine, sinon la conversation tournerait vite, Mikhaïl n’avait jamais été un grand fan des discussions sans but et sans intérêt.

[Hj : Franchement court, mais c’est le temps de lancer l’intrigue. D’ailleurs, si tu as une idée fais-toi plaisir, je suivrais sans problème, sinon MP-moi et on discute.]
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