Avril se promenait dans les couloirs du château, enfin était perdue dans les couloirs étaient les mots exactes, car oui la nouvelle or et bronze avait bien un but à atteindre, une mission très importante à accomplir… sinon Avril ne serait jamais sortie de sa salle commune sachant qu’elle ne saurait pas y retourner : elle voulait donner des nouvelles à ses parents moldus, mais surtout... leur demander d'envoyer des friandises moldues ! Cela devenait urgent, car Avril n'aimait pas trop les dragées surprises de Bertie Crochue, certains ont vraiment des goûts peu communs qui ne plaisaient pas à la jeune demoiselle. Et comme elle n'avait pas encore trouvé les cuisines, et que c'était sans doute pas demain la veille, autant confier cette mission délicate à des personnes de confiance.
Un élève de sa maison lui avait dit qu’il fallait aller à la volière pour envoyer un hibou. Elle était partie sans demander plus de détails, mais elle regrettait maintenant d’avoir été si peu sociable avec ce gentil jeune homme. « Mais où est cette foutue volière ?! Ils peuvent pas mettre des panneaux franchement ! Un vrai labyrinthe ce truc… » S’indigna-t-elle à voix basse.
Elle traversait les couloirs d’un pas lent, regardant autour d’elle s’il y avait le moindre indice qui pourrait l’aider dans sa quête. « Peut-être qu’il faut que je demande mon chemin à quelqu’un… » Pensa-t-elle. Mais rien que de penser à cette solution l’a fit rougir et se sentir mal à l’aise.
Avril, timide légendaire, se voyait mal demander quoi que ce soit à qui que ce soit, mais il fallait se jeter à l’eau. Elle réussit à se convaincre qu’il fallait qu’elle agisse, ses parents ne pouvaient rester sans nouvelles et son ventre désespérément vide, de plus il était important d’affronter ses peurs. Elle releva la tête, fière et digne, et sauta sur la première personne qu’elle croisa dans le couloir…C’était une jeune fille, qui devait être un tout petit plus grande qu’Avril. Elle dit :
« Euh… excuse-moi… tu pourrais me dire où se trouve la volière ? Je suis perdue tu vois et euh… il faut que j’envoie une lettre à mes parents pour leur donner des nouvelles, mais aussi euh.. parce qu’il faut que je leur demande quelque chose.. »
Son interlocutrice la regarda de haut en bas. Avril ne trouvant pas ses mots et ayant l’impression de gaffer se mit à scruter l’insigne de couleur verte et argent que la jeune fille prônait fièrement sur sa poitrine, Avril changea alors de sujet et continua :
« Oh il est beau ton insigne, c’est un serpent dessus, c’est ça ? »
La jeune fille ne répondait toujours pas, un sourire diabolique s’afficha sur ses lèvres. Et elle partit en s’esclaffant d’un rire très moqueur avec une pointe de méchanceté. Avril devint écarlate, elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Elle sortit un miroir de sa poche et regarda son reflet dedans « Mais… j’ai rien de coincé dans les dents pourtant… ».
Avril continua donc son chemin, toujours honteuse. Elle était déçue de ne pas avoir réussi à surmonter un tel affront. Elle en avait assez d’enchaîner les gaffes. C’était décidé, elle ne parlerait plus à personne à Poudlard, elle passerait son année à travailler. Elle verrait ses anciens amis moldus pendant les vacances scolaires et puis voilà… Elle avait besoin de personne d’autre de toute façon.
Perdue dans ses pensées, la tête baissée pour ne plus voir personne, elle se laissa guider par ses pas. Elle monta des escaliers, prit à gauche à plusieurs reprises et se retrouva enfin devant une porte avec un écriteau : « Volière »
Un sourire radieux apparu sur le visage de la jeune or et bronze. Elle avait réussi !!
Elle poussa la porte de la volière fièrement, et rentra en trombe à l’intérieur comme possédée par la satisfaction et la joie. Avril, enivrée par la réussite, ne fit pas attention autour d’elle et glissa sur des fientes de hibou et se retrouva sur les fesses en moins de deux.
La fillette eût du mal à saisir ce qu’il lui arrivait, elle était comme sonnée, il lui fallut deux bonnes minutes pour comprendre qu’elle était les fesses dans les fientes. Elle se releva avec difficulté et regarda autour d’elle, en espérant de tout son cœur que personne ne fût présent lors de sa chute …