L’effet de serre tant craint par une partie de la population moldue, clamant que les saisons ne seront plus que des noms mis au hasard sur des périodes de l’année sans le moindre rapport climatique avec ce que l’on connaissait, semble avoir déjà frappé le Royaume-Uni magique, et particulièrement l’Uma. Eh oui, notre belle université semble victime d’un microclimat, et malgré des températures déjà bien fraiches pour le mois de novembre, on pourrait se croire en pleine saison des amours tant les couples ici se font et se défont, ne laissant presque personne seul en ce début d’année scolaire. Alors, printemps très précoce, ou une peur de passer l’hiver sans personne pour réchauffer leur pauvre cœur d’étudiants ? Peut être est-ce simplement une volonté collective de repeupler le monde sorcier, l’annonce d’un baby-boom comme il y en a après chaque guerre, dans un monde ou dans l’autre. Toujours est-il qu’on les voit partout.

Deux par deux dans les couloirs, à murmurer des mièvreries en classe, à se prélasser dans le parc ou à tenter la seconde base (voire plus) dans la piscine de l’université, c’est tout juste si les couples ne passent pas leur temps à la cafétéria à se donner la becquée. Il faut dire qu’entre le charme doux de mademoiselle Levika, miss Rosenheart qui fait tourner beaucoup de tête ou encore l’attrait un peu adulte déjà de miss Cummings, les hommes du campus ont intérêt à s’accaparer les plus belles filles et surtout, à ne pas les laisser passer. Lorsque l’on voit certaines premières années qui déjà, ont tout de femmes séductrices, on comprend que ces messieurs cèdent à l’appel de l’amour. Mais sérieusement, dans les couloirs ? Il y a des dortoirs ici, un peu de pudeur.

Quoi qu’il en soit, pour tous les célibataires restant là, les bras ballants, ne perdez pas de temps, bientôt, il ne fera pas bon être seul quand vous pourrez voir tout autour de vous échanges de salives et autres germes hivernaux. Seulement en ces temps ou les femmes battent des cils et les hommes font la roue, il n’est pas facile de savoir qui est libre ou non. C’est pourquoi votre dévoué reporter, donc moi-même, se propose de vous aider un peu.

Messieur, si vous la voyez soupirer à chaque cours, même devant une plante carnivore, oubliez la, son cœur n’est plus à prendre. Si elle sourit trop, si elle est trop distraite, se maquille légèrement comme désintéressée du regard du monde ou encore dessine de petits cœurs sur son parchemin de potions avancées… Soit elle est prise, soit elle est juste… un peu particulière. Quoi qu’il en soit, évitez de lui faire les yeux doux. Par contre, si elle se mord la lèvre en vous regardant passer, porte des jupes toutes plus courtes que les autres, mange seule à midi ou traine dans les gradins du stade de quidditch et que vous êtes sur qu’elle n’a pas de copain, alors foncez, elle n’attend que ça.

Agacées par ces dires mesdemoiselles ? Peut être un peu jalouses surtout, mais n’ayez crainte mes jolies, vous aussi avez droit à un peu d’aide. Si l’homme auquel vous pensez a toujours le nez plongé dans ses bouquins et rougit dès qu’une fille lui parle, vous pouvez lui mettre le grappin dessus, il ne s’échappera pas. S’il se retourne sur votre passage et ne fuit pas en vous entendant glousser avec vos copines, il en va de même : foncez. Mais s’il ne vous parle que pour vous demander vos notes du cours de runes, ou l’exercice à faire pour le lendemain, c’est qu’il a passé le dit cours et qu’il compte probablement passer sa soirée à roucouler. Oubliez-le tout de suite, ou appelez-moi pour que je puisse assister au combat de bout. Mais surtout mesdemoiselles, et je suis on ne peut plus sérieux pour ce conseil-ci. S’il vante ses mérites en quidditch, est toujours entouré de midinettes et ne cesse de vous lancer des regards séducteurs, vous pouvez être sûre qu’il vous dira oui. Comme aux dix autres filles avant vous.

Et pour celles et ceux, mais surtout celles, qui se disent en lisant cet article que je ne suis qu’un autre célibataire aigri, vous n’avez pas tout à fait tort. Alors mesdames, vous n’avez personne et vous êtes frileuse ? J’occupe la chambre numéro quatre et mon lit ma porte est toujours ouverte. Passez une bonne semaine, et protégez-vous.