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 Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyMer 23 Nov - 20:42:55

Octobre était bien entamé à présent. Cela allait faire un an maintenant, presque jour pour jour, qu'elle vivait sous la tutelle officielle de son père. Un an. Cela faisait aussi deux mois que son cher et pauvre Rupert était sous la malédiction d'une terrible chose en voulant la protéger, deux mois qu'elle avait eu cette terrible semaine chez son père, deux mois qu'elle avait fugué de chez elle sans rien dire à personne, un mois et demi qu'elle avait vécu des vacances de rêve chez son petit ami en dépit de l'attaque du loup-garou. Le loup-garou... il hantait désormais ses plus terribles cauchemars en compagnie de sa mère au regard fou, son père tortionnaire, en tant qu'assassin toujours à ses trousses, avec toujours un Rupert ensanglanté la protégeant et agonisant sous ses yeux. Rupert. La petite deuxième année marchait pour le moment seule en ce Samedi après-midi, chaudement vêtue de son manteau-cape d'hiver, noir, avec l'insigne bleue et bronze de l'aigle de sa maison, des bottes arrivant aux genoux au pieds, vêtue de l'uniforme scolaire, par habitude et comme celui d'hiver était bien chaud pour sortir dehors. Elle n'avait pas prit son sac et avait laissé Salem dans le dortoir. Elle avait sourit aux quelques camarades siflote de la maison du savoir qu'elle avait pu croiser, on était la fin de semaine après ce fameux et dynamique cours de duel. Elle n'avait même plus mal à son pied cheers Mais toujours ses pensées revenaient sur un même sujet et son sourire fondait en l'espace de quelques secondes dès qu'elle était seule, un mot, un seul qui restait aux lèvres :

- "Rupert..."

Dire qu'elle était follement inquiète pour lui n'était qu'un euphémisme. Ils ne se voyaient guère souvent en ce moment, elle le laissait vivre sa vie avec ses amis de son âge - comme il était de deux ans son aîné - mais bien souvent aussi elle se sentait seule du coup, un peu triste, mais elle le masquait. Il semblait heureux tant que la lune était loin, elle arrivait elle aussi à récupérer son masque de calme et de sérénité devant les autres. Le meilleur des mondes ? Pas vraiment. Elle était très loin de tout maîtriser, autant question des émotions que de sa puissance magique, et le souci allait de pair et ne s'en retrouvait que grandit de tout cela. C'est vrai, elle traînait avec Sandro, Alexie, John dès qu'elle le pouvait, mais elle n'en avait guère le coeur en ce moment. Elle était soucieuse et se réfugiait dans l'étude. L'étude, son seul échappatoire quand tout lui faisait défaut. Nikolaï; elle ne pouvait hélas pas toujours le voir, la petite avait un peu peur des serpentards si méchants pour certains, mais cette fois serait différente. Car...

"C'est lui qui a demandé à ce que l'on se voit... je me demande pourquoi. Aurait-il deviné quelque chose ? Oh Rupert, j'espère qu'il n'en ait rien, je ne veux pas que tu aies des soucis à cause de moi !"

Son meilleur ami des verts et argent semblait très soucieux en duels après son propre mot écrit de réponse en plein cours. Son masque... serait-il brisé en compagnie de Nikolaï ? De quoi se doutait-il ? Avait-il découvert quelque chose malgré ses efforts de cachotteries à contrecœur ? Akiko soupira légèrement avant de s'asseoir sur l'herbe fraîche du parc : il avait plut dans la matinée, et si l'eau n'était plus, la fraîcheur était encore là, et ce n'était presque pas dérangeant. Si elle n'était pas si fragile de santé, elle aurait volontiers enlevé son manteau pour profiter et rafraîchir son esprit en feu depuis quelques mois, bien que parler de cela avec Lavande sans se sentir coupable de trahir la confiance de son petit ami - comme il semblait que l'étudiante était une amie proche du jeune étudiant qui leur avait sauvé la vie, à Rupert et à elle et donc avait été par hasard mise au courant de la situation pesante sur leurs jeunes épaules - lui avait fait un bien fou. Elle se comportait moins étrangement, mais toujours un peu. Certains jours elle était extrêmement rêveuse, perdue dans ses pensées, d'autres elle n'était pas de bonne humeur, nerveuse, au bord des larmes, et la plupart du temps elle affichait un masque de bonne humeur insouciante. Enfin ce n'était pas un masque mensonger, puisqu'elle était quand même heureuse derrière tous ces soucis. Elle sourit légèrement en levant les yeux au ciel troublé avant de chantonner doucement de sa voix claire et paisible de soprano, angélique et cristalline :

- "Les cieux troublés là haut chantent des combats anciens,
Et en tendant une oreille attentive on peut entendre au loin
Au coeur des rafales d'air les hennissements des chevaux ailés
Qui de leurs blanches ailes écartent les nuages d'une fin d'été...
Entendront-il ma voix depuis la surface de cette terre attristée ?
Il me semble des fois les apercevoir à travers les rideaux de pluie
Qu'ils traversent et détruisent de leurs petits pas, amble réjoui;
Comme pour me dire d'ouvrir les yeux vers des cieux ensoleillés..."


Entendant du bruit, elle se tu brutalement, légèrement rosie des joues. Elle aimait chanter, mais en intimité, c'était trop gênant sinon devant un public Embarassed elle demanda d'une voix douce tout en commençant à se relever :

- "C'est toi Nikolaï ?"


Dernière édition par Akiko Velon le Mar 6 Mar - 19:25:02, édité 1 fois
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyDim 27 Nov - 18:26:40

Il avait oublié ! Il était un crétin fini qui s’était laissé prendre au jeu du Duel et avait oublié la tâche qu’il s’était fixé en début de cours. Il avait promis de ne pas laisser Akiko lui échapper et d’aller au fond du problème qui la tourmentait de façon évidente ces derniers temps mais, enfoncé dans le rush du combat, lorsque celui-ci avait pris fin, ça lui était sorti de l’esprit. Et, bien évidemment, Akiko n’avait rien fait pour le lui rappeler. Raah mais quel idiot il faisait ! Et avec tout ça, la fin de la semaine était arrivée sans qu’il ne s’en souvienne et ce n’était que la veille, en cours de Sortilèges qu’au beau milieu du TP il avait croisé le regard égaré de son amie et ça lui était revenu en pleine face. Cet air peiné qu’elle cachait si bien en temps normal mais qui réapparaissait de temps à autres lorsqu’elle était certaine que personne ne la fixait. Il n’avait pas la moindre idée de quelle en était la raison, mais il était hors de question qu’il reste là à rien faire, alors que son amie souffrait ostensiblement. Il ne savait que trop bien ce que devoir constamment cacher ses véritables sentiments faisait à un esprit. On devenait fou à force de devoir faire attention à chacun de ses mots, chacune de ses expressions. Ça avait beau devenir une seconde nature, le besoin de se décharger n’en disparaissait pas pour autant et, de temps à autres, il était tout simplement insoutenable. Il allait donc s’assurer qu’Akiko puisse enlever une part du fardeau qui pesait sur ses si frêles épaules.

Ainsi, en ce samedi matin, il se leva tôt et se mit à la recherche de son amie. Il se dirigea d’abord vers la tour des Aigles et attendit qu’un Bleu-et-Bronze sorte pour lui demander une faveur. Pouvait-il aller dans le dortoir des filles et dire à Akiko Velon que Nikolaï Dmitriev l’attendait devant la porte ? Le garçon fit une moue contrariée mais s’exécuta tout de même, bien que de mauvaise grâce. Le Russe le remercia mais quelques minutes plus tard l’aiglon revint et lâcha la sentence :


-Les filles de son dortoir disent qu’elle est sortie tôt ce matin et avant que tu demandes non elles savent pas où alors maintenant je me casse j’ai autre chose à faire que jouer les Cupidons.

Ah non mais il avait rien compris celui-là ! Il ne faisait pas le pied de grue devant la Salle Commune des Serdaigle pour les beaux yeux de la deuxième année, il s’inquiétait pour elle grosse différence. Enfin, peu importait et puis le type était déjà parti donc même s’il avait voulu rectifier son erreur, il aurait fallu lui courir après. Il abandonna donc son projet et redescendit les escaliers de la Tour en réfléchissant aux endroits où Akiko avait bien pu aller. Il passa d’abord dans la Grande Salle mais ne l’y trouva pas –il en profita tout de même pour avaler un petit-déj’ en quatrième vitesse-, il se rendit donc à la bibliothèque. Elle ne s’y trouvait pas non plus, la prochaine étape était donc le Parc, il fit cependant d’abord un passage par son dortoir pour récupérer une tenue adaptée, c’est qu’il commençait à faire drôlement froid !

En sortant, la bise fraîche le revigora. Il alla d’abord sur les berges du Lac mais l’aiglonne n’y était pas, il revint donc sur ses pas et se mit à parcourir le Parc à la recherche de la Française et au bout de quinze minutes, il reconnut sa voix. Il suivit les paroles chantées et finit par arriver dans un petit coin légèrement en retrait, où des buissons formaient une espèce de petit havre. Mais, à peine avait-il fait son entrée qu’Akiko interrompit sa performance et se tourna vers lui, rougissante.


-C'est toi Nikolaï ?

Le Vert-et-Argent tenta alors de détendre la situation de la seule façon qu’il connaissait, par l’ironie.

-Aux dernières nouvelles, je m’appelle encore comme ça oui.

Il lui sourit et s’assit à ses côtés, en lui faisant signe de se rasseoir tranquillement. S’il voulait l’amener à dévoiler ce qui la tracassait récemment, il fallait d’abord qu’il la mette à l’aise, et pour ça on était toujours mieux posés parterre. Il entama ensuite la discussion par un compliment amplement mérité.

-Dis donc je savais pas que tu chantais, t’as une super jolie voix, t’as jamais envisagé de rentrer dans une chorale ou un truc du style ?

Oui, avant d’en arriver aux sujets qui fâchent, il préférait y aller étape par étape. Il commençait à connaître la Bleue-et-Bronze plutôt bien et s’il y avait un truc qu’il avait compris, c’était bien qu’il ne fallait pas la brusquer, sinon elle se fermait aussi vite que lui. C’était d’ailleurs pour cela qu’ils s’entendaient si bien, parce qu’ils étaient drôlement similaires malgré leurs caractères si différents. Des familles dysfonctionnelles, une double culture et une certaine difficulté à s’ouvrir aux autres, comparé à leurs différences, ça leur faisait déjà un gros nombre de points communs. D’ailleurs, ce n’était pas pour rien qu’elle était la première à qui, sans vraiment le vouloir, il avait parlé de ses problèmes familiaux. Certes, il était encore loin de s’être entièrement ouvert à elle, mais il savait que lorsqu’il serait prêt, elle serait là pour l’écouter sans le juger et ça comptait énormément pour lui. C’était d’ailleurs pour ça qu’il voulait retourner la faveur. Il ne la forcerait pas à lui dire tous ses secrets -chacun avait droit à son jardin secret, il était le premier à le revendiquer- mais elle ne pouvait pas continuer à vivre comme elle le faisait actuellement, ce n’était pas sain. Elle commençait déjà à être distraite en cours, or, à ce rythme, même ses notes allaient finir par s’en ressentir et, étant donné sa maison, il serait alors vraiment difficile de faire croire à tout le monde qu’elle allait bien.
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyDim 27 Nov - 22:23:20

"Aux dernières nouvelles, je m’appelle encore comme ça oui."

Akiko avait été sacrément surprise de le trouver là, si tôt en ce samedi matin alors que son meilleur ami avait la réputation d'être un bon dormeur. Que faisait-il donc là si tôt réveillé et levé ? Comment avait-il trouvé cet endroit reculé, et surtout, que faisait-il au même endroit qu'elle en ce moment alors qu'elle n'avait rien indiqué la veille de ce qu'elle ferait ce matin-là. Elle parvint à lui répondre un léger sourire, légèrement tremblante de froid, essayant de dépasser sa surprise initiale :

- "Oui, je m'en doute bien ! Excuse-moi j'ai été surprise par ton arrivée... il n'y a guère personne qui rôde dans le parc à cette heure-ci d'ordinaire. Sinon un prof lunatique de duels que nous connaissons bien tous deux ! Est-ce que... tu me cherchais peut-être ?"

Oui, cela lui arrivait en dépit de son excellente maîtrise de la langue anglaise de faire de légères fautes quand elle ne faisait pas attention ou quand elle était troublée, comme en ce moment précis. Elle avait oublié avec la douleur de son pied à la fin du cours de duel le rendez-vous qu'ils s'étaient promis de fixer pour discuter sérieusement, et avait pensé que son meilleur ami l'avait oublié lui aussi durant toute la semaine, alors elle n'avait pas cru bon de le lui rappeler - elle serait égoïste sinon, il devait avoir bien mieux à faire de ses journées Embarassed - et le voilà là, juste devant elle, en ce matin très frais, au milieu des feuilles d'automne. Elle voulut se relever aussitôt pour le saluer, les joues rosies par le froid et la gêne, mais il s'assit à ses côtés tout en l'invitant à ne pas lever :

"Dis donc je savais pas que tu chantais, t’as une super jolie voix, t’as jamais envisagé de rentrer dans une chorale ou un truc du style ?"

timide le compliment la toucha effectivement et eut le mérite de la détendre alors qu'elle s'apprêtait à vouloir inconsciemment fuir la discussion sérieuse qui s'annonçait - non pas qu'elle n'avait pas confiance en son meilleur ami, très loin de là non! mais c'était encore trop douloureux et trop récent, et surtout une partie de tout cela devait rester secrète pour son petit ami, pour le bien de ce dernier. Savait-il qu'elle avait songé à quitter Poudlard l'année prochaine pour s'enfuir à Beauxbâtons de honte et de peur pour son petit ami et sa famille vu ce qu'il était advenu cet été ? Elle resta un moment silencieuse, le regard étrangement fuyant et loin d'être assuré, avant de sourire légèrement et de répondre le plus joyeusement possible titeuple :

- "Oh et bien... je chante quand je suis toute seule, c'est gênant sinon... mais merci ! Je... j'ai fais partie de la chorale l'an dernier à Poudlard... au bal de Noël... quand Rupert m'avait invitée comme cavalière alors que l'on ne se connaissait pas encore bien. C'était une belle soirée et l'ambiance était vraiment sympa... mais monsieur Flitwick est trop occupé cette année, le groupe n'a pas été reconstitué... mais maman disait que quand on ne se sentait pas bien, il fallait écrire ou chanter pour dégager la tristesse au loin. Elle me manque beaucoup, tu sais..."

Parler d'autre chose en rapport avec le sujet douloureux pour l'éviter le plus possible par réflexe. Les médicomages cet été s'étaient rendus compte, en plus des griffures du loup-garou, des traces de coups que lui avait infligé son père. Mais elle n'avait pas pu en parler, pas voulu en parler, de peur pure. Pas même quand Rupert l'avait retrouvée après sa fugue elle n'avait réussi à en parler. Ses bras... étaient encore parcours des griffures de cet été, même si elles disparaissaient petit à petit pour devenir moins visibles, sans s'effacer totalement pour autant. Elle eut un léger sourire angélique et demanda avec bonne humeur, essayant de ne pas trop détruire la bonne ambiance mais aussi ne pas perdre l'amitié du vert et argent :

- "Sinon... j'ai cru comprendre que tu voulais me parler en début de semaine... je suis désolée, j'ai oublié, j'étais débordée... tu ne m'en veux pas trop ? Si tu veux... on peut en parler maintenant... puisqu'on est là..."
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyMar 29 Nov - 17:15:28

-Est-ce que... tu me cherchais peut-être ?

Il ignora sciemment la question, ne voulant pas lui donner l’impression d’être acculée par un type qui la harcelait. Il détourna donc avec grâce la conversation vers le talent musical indéniable de la jeune fille et cette dernière rosit sous le compliment. A moins que ce n’ait été simplement l’effet du froid mais, quoiqu’il en fut, ses joues prirent une teinte coquelicot que Nikolaï aurait pu trouver adorable s’il avait vu Akiko comme autre chose que sa meilleure amie.

L’aiglonne lui apprit ensuite qu’elle avait fait partie de la chorale de l’école l’année précédente. Tiens première nouvelle ! Il devait vraiment apprendre à faire plus attention aux autres, c’était le B-A-BA de la socialisation, mais ça lui passait encore bien souvent très au-dessus de la tête. Déjà qu’il ne s’intéressait qu’à un nombre de personnes très restreint, même parmi ces personnes, il ne savait d’elles que ce qu’il considérait utile, le reste il trouvait que ça ne le concernait pas. Enfin, en l’occurrence ce n’était pas la fin du monde puisque, de toute façon, la conversation vira bientôt brutalement de cap. En effet, le Bleue-et-Bronze, par une association d’idées de celles que seule une personne qui est inconsciemment obsédée par quelque chose –dans le cas d’Akiko sa mère- peut faire, ramena la discussion sur sa mère et son regard se fit triste. Niko se trouva alors bien dépourvu quand la bise fut venue devant la détresse de son amie. Il ne savait vraiment pas quoi lui dire pour lui remonter le moral. Il était difficile de lui promettre des chimères, à savoir que sa mère se remettrait car il n’avait aucune certitude que cela arriverait un jour et ne voulait, par conséquent, pas donner de faux espoirs à son amie. Rien de pire que les faux espoirs qui finissent écrasés sous le poids de la réalité. Dans ces cas-là, le choc est bien plus brutal que si on avait directement fait face à la réalité. C’est comme si l’espoir vous donnait des ailes pour que vous vous éloigniez de la réalité mais que soudain quelqu’un vous les coupait et vous commenciez alors une chute gigantesque qui se finissait par un choc monstrueux contre le bitume de la réalité.

Bref, beaucoup de mots pour exprimer un phénomène bien simple : le Serpentard était en sérieux manque de mots pour consoler son amie. Heureusement pour lui, ce fut elle qui reprit la parole. Et elle le laissa un peu pantois lorsqu’elle s’excusa d’avoir oublié leur rendez-vous. Mais … mais à l’entendre, on pourrait presque croire que c’était de sa faute ! Raaahhh comment est-ce qu’elle faisait pour à chaque fois transformer la réalité de façon à ce qu’il se sente coupable de la malmener ?! C’était définitivement un truc de filles ça ! Elles avaient un don pour mettre à bas toutes vos bonnes résolutions d’être fermes avec elles et ce avec juste trois mots et deux regards larmoyants, la Nature était injuste ! Il abandonna donc la lutte, il partait avec un bien trop gros handicap. Il se passae la main dans les cheveux dans un geste typique du mâle gêné et déclara :


-Nan, je t’en veux pas t’inquiètes pas, c’est moi qui ait oublié de toute façon, alors te fais pas de bile tu veux ? J’ai horreur de te voir comme ça, je me sens horriblement coupable après.

Il poussa un soupir, détestant la forcer à parler de quelque chose qu’elle préférait clairement garder secret, mais il savait qu’il ne s’agissait pas uniquement de ce qu’elle voulait mais également de ce dont elle avait besoin et, là, il aurait parié son Medneff qu’elle avait besoin de quelqu’un à qui ouvrir son cœur, au moins un petit peu. Il planta donc son regard dans le sien et déclara très sérieusement, ne lui laissant pas d’option de fuite.

-Ya quelque chose qui te tracasse ça se voit comme un hippogriffe au milieu d’un troupeau de moutons, alors n’essayes pas de me contredire, c’est un fait. La question, c’est quoi et surtout pourquoi ? Je ne veux pas te forcer à parler de quelque chose que tu ne veux pas dire, mais depuis le retour des vacances tu as changé et j’ai bien peur que ce ne soit pas spécialement en bien. Je ne sais pas ce qui s’est passé avec ton père, mais s’il t’a fait quoique ce soit, tu peux m’en parler tu sais, c’est pas comme si j’avais pas écrit le bouquin sur les familles dysfonctionnelles tu te souviens ?
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyMar 29 Nov - 20:14:18

"Nan, je t’en veux pas t’inquiètes pas, c’est moi qui ait oublié de toute façon, alors te fais pas de bile tu veux ? J’ai horreur de te voir comme ça, je me sens horriblement coupable après."

La petite demoiselle fut surprise de ces mots, même de la bouche de son meilleur ami. Pas sa faute si elle se sentait coupable >< Il fallait toujours honorer une parole donnée selon les enseignements de sa mère, et là elle n'y avait pas été très respectueuse vis à vis de son meilleur ami des verts et argent. Gênée, elle garda cette légère teinte rosie avant de tourner son regard un moment vers le ciel d'Automne où voltigeaient moult feuilles mortes au teint proche du soleil couchant, craquelant de vue ou même de toucher sans doute, aussi belles et fragiles que le coquelicot des prairies. Le geste gêné proprement masculin de Nikolaï la fit doucement rire, avant qu'elle ne le regarde avec une immense sympathie et beaucoup de reconnaissance dans le regard, répliquant de sa voix douce et paisible :

- "Mais je... d'accord, disons que c'est 50-50 question responsabilités dans l'oubli du rendez-vous ! Cela te va ? Je n'en prends pas moins ! Alors ne te sens pas coupable non plus... d'accord ? Dans ce cas, j'accepte ! Tu as vu, c'est agréable le parc de Poudlard à cette heure de la journée ? J'aime beaucoup y réfléchir ou simplement m'y promener, c'est si calme et si beau... puis je suis assez matinale donc ! Je mange en quatrième vitesse et je viens là juste avant les cours, tant que la météo me le permet. On sent bien que l'on tombe dans la saison morte sinon, tu ne trouves pas ? Le froid se fait plus sec, il engourdit beaucoup lors des entraînements de Quidditch !"

D'accord, vaine tentative d'esquive du sujet délicat, elle le sut très bientôt à la réponse inquiète de son meilleur ami, et se mordit les lèvres aux paroles de ce dernier, se tortillant légèrement sur place de gêne et de dilemme profond. Aha que pouvait-elle faire ? La petite fille savait qu'elle devait absolument protéger le secret de Rupert, et cela la gênait de ne pouvoir en parler avec quiconque sinon Lavande, mais c'était une promesse qu'elle s'était juré de tenir. Elle baissa le regard un moment vers le sol mouillé et sortit sa main d'un léger gant de coton pour frôler l'herbe humide de ses doigts pâles et minces, avant de répondre doucement et avec hésitation, très peu sûre d'elle :

- "Tu... tu trouves vraiment que j'ai changé depuis cet été ? Heu... cela se voit... vraiment ? Je pensais pourtant... et bien... je... je ne peux pas te mentir, il s'est passé beaucoup de choses cet été, avant que l'on se recroise à la librairie cet été. Beaucoup de choses... très très marquantes, et liées à mon père. La cohabitation... s'est assez mal passée... je n'ai pas été à la hauteur de ses espérances et j'ai été incapable de m'adapter à... à leur monde à eux... une famille dysfonctionnelle... "

Sans le moindre sourire sur son visage, elle rapprocha ses genoux et les serra entre ses bras, frissonnante et pas seulement pour le froid, la petite demoiselle aux longs et raides cheveux noirs de jais n'osait pas regarder son ami avec sa douleur et sa faiblesse. Faiblesse... elle était faible... elle se cacha derrière ses longues mèches noires, par réflexe, avant de souffler d'une voix douce et basse, légère et effacée :

- "Ce début d'été... n'a pas été agréable. Pas du tout. Ils étaient méchants, sauf la grand mère, mais elle n'était pas souvent là. Je ne les comprenais pas et eux ne me comprenaient pas. Il... n'y avait pas vraiment de dialogue et ils me coupaient de tout contact avec l'extérieur... surtout m'interdisait de recevoir des lettres de mes amis de sang moldu... c'est horrible le silence, la nuit, le froid... et cela fait mal. Cela fait mal... mal partout. Dis... c'est mal de prendre la fuite... quand tout nous semble hostile autour de nous ? Je veux dire... je sais que fuguer c'est mal, mais... mais... quand même... c'est mal ? Ethel dit que c'est très mal de prendre la fuite... c'est vrai ?"

Les larmes revenaient rien qu'à la pensée des coups verbaux et physiques sur son dos, son torse, partout, sur son corps comme son âme comme elle refusait d'écouter des ordres lui semblant injustes ou étrangers. Mais digne, elle essaya de sécher ses larmes d'un revers de la manche, attendant la réponse de son ami. Akiko avait les yeux encore scintillants et rougis de pleurs, elle était trop émotive et le savait que ses émotions étaient son pire ennemi. Elle ne voulait pas que l'on ait pitié d'elle, mais il y a avait des choses qui lui pesaient drôlement et qu'elles ne pouvait pas comprendre, avant de souffler la réponse évidente d'une voix honteuse :

- "J'ai fugué cet été... je n'ai pas été assez forte. Je ne suis pas aussi courageuse que le dit Rupert... je sais que c'est lâche ce que j'ai fais mais... tu vois... j'avais vraiment peur..."
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyVen 2 Déc - 18:37:03

La solitude oh il ne savait que trop bien les ravages qu’elle pouvait causer. Si, lorsque les coups pleuvent on ne rêve que d’une chose, être laissé en paix, que les bourreaux s’en aillent, qu’ils nous laissent enfin tranquilles, lorsqu’ils partent, ce qui vient après peut être encore plus terrible. Le sentiment d’abandon est en effet un des plus terrifiants qui soient. Cette impression que quoique vous fassiez on vous a oublié, que personne n’a besoin de vous, que personne ne se préoccupe de votre sort, que vous aurez beau crier, hurler à vous en détruire les cordes vocales, personne ne viendra pour vous sauver. Vous êtes seul et ce pour le restant de vos jours. Voilà ce qu’est le sentiment d’abandon, un sentiment absolu, l’impression que plus rien ne sera plus jamais comme avant. C’est un cercle vicieux dont il est impossible de se sortir seul, il faut que quelqu’un vous tende la main et vous prouve par-là que vous existez à ses yeux pour que vous en soyez enfin libérés. Le problème c’est que selon les intentions de cette personne qui vous tend la main, elle peut vous façonner à sa guise car, trop heureux d’avoir enfin capté son attention, vous vous plierez à la moindre de ses demandes. Voilà pourquoi la solitude est une des émotions les plus dangereuses en ce monde, car quelqu’un qui pense qu’il n’a plus rien à perdre est capable de tout, du meilleur comme du pire.

Nikolaï observa Akiko se décharger de tous ses souvenirs, voyant les larmes couler sur son visage. Il aurait voulu trouver les mots justes, ceux qu’elle voulait entendre mais il ne les connaissait pas. Il n’était pas doué pour consoler les gens, voir quelqu’un pleurer le renvoyait toujours à sa propre impuissance et il avait horreur de ça. D’aucuns auraient pris Akiko dans leurs bras mais il n’avait jamais été à l’aise avec le contact physique et après l’été qu’elle venait de vivre, il supposait qu’Akiko non plus. Il resta donc silencieux, écoutant son amie sans l’interrompre, c’était la seule chose qu’il pouvait faire. Ecouter ses malheurs et la soutenir par sa présence. Mais soudain elle posa une question à l’écoute de laquelle il ne put rester coi. Elle avait fugué et on se permettait de la juger là-dessus ?! Mais pour qui diable se prenaient tous ces gens pour juger Akiko depuis le confort de leur petite vie agréable où leur plus gros ennui consistait à avoir brisé le vase favori de leur mère ? Qu’est-ce qu’ils savaient de la vie familiale de l'aiglonne pour se permettre ainsi de considérer que ses actions étaient condamnables ? Etaient-ils ceux qui avaient subi les coups à sa place ? Avaient-ils passé des nuits seuls et dans le froid ? Avaient-ils souffert du mépris et de l’incompréhension des leurs ? Non ! Et pourtant ils se croyaient en droit de juger la Bleue-et-Bronze !

Le Serpentard sentit une colère comme il en ressentait rarement s’emparer de lui. Il était habitué à garder toujours ses émotions sous contrôle, à maîtriser ses gestes et paroles, à jouer de l’ironie comme d’une arme et d’un bouclier, mais là ce n’était pas ses sentiments froids qu’il ressentait. Non, c’était un bouillonnement intense, un trop plein qui ne demandait qu’à sortir et à crier sa frustration au monde. Et soudain les vannes lâchèrent et le barrage craqua sous la force de la houle. Il attrapa violemment Akiko par les épaules, planta son regard arctique dans celui perle de la Serdaigle et s’exclama :


-Ethel est une idiote ! Si elle pense que la fuite est un acte de lâche et bien elle se voile la face ! La fuite est souvent la seule option pour survivre ! A quoi bon faire face à la mort lorsqu’on peut fuir ? Quand on meurt c’est fini, pour toujours, pas de retour en arrière possible ! Alors qu’en prenant la fuite, l’avenir s’ouvre encore devant soi pour trouver des solutions ! La fuite n’est pas de la lâcheté c’est de l’instinct, l’intelligence de celui qui survit et qui ne se sacrifie pas pour rien ! Quel est l’intérêt de ne pas fuir si c’est pour souffrir sans fin ? Tu ne devrais pas avoir honte d’avoir fui bien au contraire ! Ça demande un courage fou d’échapper à sa propre famille ! Je le sais mieux que personne, j’y ai pensé une ou deux fois mais jamais je n’ai eu le courage de mettre mes idées en action. J’étais bien trop effrayé de ce qui pourrait arriver ensuite, je le suis toujours. L’idée d’avoir un empire entier à ma recherche est absolument terrifiante ! J’en suis paralysé d’avance ! Ils finiraient forcément par me retrouver même si je me cachais au fin fond du monde et lorsque je me retrouverais de nouveau devant mon père …

Incapable de poursuivre, il se tut et lâcha Akiko, prenant alors seulement conscience qu’il était en train de la secouer comme un milk-shake. Il rougit violemment et termina d’une voix qu’il voulait moins exaltée, plus assurée mais qui restait encore marquée par l’émotion.

-Mais toi malgré toutes tes peurs, tu l’as fait ! Tu as échappé aux griffes de ton père et ça ce n’est pas la réprobation ou le mépris que ça mérite, c’est le respect le plus total ni plus ni moins.

En tout cas, c’était ce qu’il ressentait pour elle à l’instant. Un respect teinté d’admiration. Penser que cette frêle jeune fille, d’un an sa cadette avait réussi dans une entreprise dont il n’avait fait qu’effleurer l’idée dans ses rêves les plus fous. C’était à peine incroyable. Définitivement Akiko Velon n’était pas n’importe qui, il commençait à comprendre un peu mieux pourquoi il s’était sentit suffisamment à l’aise pour lui confier une partie de ses problèmes il y avait de cela presque un an, à seulement quelques mètres de l’endroit où ils se trouvaient actuellement alors qu'ils se connaissaient à peine. D’ailleurs, s’il avait pris la peine de s’attarder deux secondes sur le discours enflammé qu’il venait de lui tenir, il se serait rendu compte qu’à son insu, il lui avait de nouveau dévoilé une partie de lui qu’il gardait habituellement enfermée à double tour. En effet qui utilisait le terme d’empire en parlant de sa famille ?
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptySam 3 Déc - 11:48:21

Akiko eut un peu peur quand elle vit un éclat différent dans le regard bleuté de son meilleur ami, un bleu glacial qui, tout d'un coup, perdait de sa chaleur pour sombrer dans une colère pire que le tranchant d'un iceberg et plus agressive que le blizzard sibérien natal du vert et argent, et elle recula légèrement par réflexe, tout en murmurant avec inquiétude :

- "Nikola..."

"Ethel est une idiote ! Si elle pense que la fuite est un acte de lâche et bien elle se voile la face ! La fuite est souvent la seule option pour survivre ! A quoi bon faire face à la mort lorsqu’on peut fuir ? Quand on meurt c’est fini, pour toujours, pas de retour en arrière possible ! Alors qu’en prenant la fuite, l’avenir s’ouvre encore devant soi pour trouver des solutions ! La fuite n’est pas de la lâcheté c’est de l’instinct, l’intelligence de celui qui survit et qui ne se sacrifie pas pour rien ! Quel est l’intérêt de ne pas fuir si c’est pour souffrir sans fin ? Tu ne devrais pas avoir honte d’avoir fui bien au contraire ! Ça demande un courage fou d’échapper à sa propre famille ! Je le sais mieux que personne, j’y ai pensé une ou deux fois mais jamais je n’ai eu le courage de mettre mes idées en action. J’étais bien trop effrayé de ce qui pourrait arriver ensuite, je le suis toujours. L’idée d’avoir un empire entier à ma recherche est absolument terrifiante ! J’en suis paralysé d’avance ! Ils finiraient forcément par me retrouver même si je me cachais au fin fond du monde et lorsque je me retrouverais de nouveau devant mon père …"

Même pas le temps de terminer son propos ou de reculer à une distance sécuritaire, son ami avait posé ses mains sur ses épaules tout en proférant ces vibrantes paroles furieuses et indignées, et la secouait comme un prunier, un contact physique qui fit frémir et paniquer la demoiselle même si elle était avec son meilleur ami, la laissant blanche comme un cachet d'aspirine, tétanisée, les yeux exhorbités affraid alors que son ami semblait dans une toute autre posture que d'ordinaire. Nikolaï... ses paroles la touchèrent vraiment, mais ses gestes involontaires lui faisaient peur, terriblement peur, cela lui rappelait de très mauvais souvenirs des brutalités de son paternel. Elle émit un léger cri de peur et de plainte involontaire, bien qu'elle essayait de l'étouffer entre ses dents en mordant ses propres lèvres jusqu'au sang, et quand son ami la relâcha, surpris lui-même sans doute de sa réaction, concluant son propos avec une voix encore vibrante d'émotion. Akiko resta un bon moment silencieuse, elle avait eu mal quand son ami l'avait autant secouée, avant de murmurer doucement, histoire de rompre un pesant mutisme entre eux deux :

- "S... si tu le dis... je veux bien te croire. Mais j'ai très peur... pour Rupert et les siens... qui m'ont si gentiment recueillie et cherché partout quand j'ai fugué. J'ai peur... j'ai peur car je sais que mon père va leur vouloir encore plus de mal si je ne rentre pas. Mais je ne peux pas rentrer... désolée, je... je devrais être capable de réfléchir là dessus, mais je n'y arrive pas... tout se mélange dans ma tête sans que je ne trouve l'ombre d'une solution ! Cela me désespère depuis cet été... y a un moment... je ne savais pas si je resterais à Poudlard... car... c'est ridicule je sais mais... je pensais que si je m'éloignais de l'Angleterre... ceux auxquels je tiens le plus n'auraient plus... pas à pâtir de mes actes. Je suis encore un peu perdue avec tout cela... même si j'ai discuté avec quelqu'un de bien... je ne sais plus où j'en suis, Nikolaï. Même si je déteste l'admettre..."

La petite bleue et bronze sécha ses larmes avant de porter son regard argenté vers le lac noir de l'école. Elle se sentait si nulle en tout en ce moment... tant au niveau relationnel qu'intellectuel. Mais Poudlard était sa maison, et Rupert était celui qu'elle aimait, Nikolaï son meilleur ami, et ses autres amis... elle ne pouvait plus les quitter. Mais elle avait peur, et avait honte d'avoir peur. Car la peur était une faiblesse. Elle ne pouvait plus se permettre de faiblesse maintenant...
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyVen 9 Déc - 16:55:52

Il avait complètement perdu les pédales. Le contrôle parfait qu’il exerçait en temps normal sur ses émotions n’était plus qu’un vague souvenir, une illusion partie en fumée au moment où il avait mis ses mains sur les frêles épaules d’Akiko. Et maintenant qu’il avait repris ses esprits, il observait consterné les effets de ses actions. Akiko était paralysée, elle le regardait avec un air terrifié comme si elle ne le reconnaissait pas vraiment mais cette expression fut immédiatement remplacée par un silence bien plus effrayant lorsqu’il reprit la parole. Un instant il eut peur d’avoir perdu son amitié à jamais ; en effet, il venait de se comporter comme tous ces types qu’il abhorrait, ceux qui laissaient la colère prendre le dessus sur eux au risque de blesser ceux qui les entouraient, et il aurait été normal qu’Akiko réagisse en voulant s’éloigner le plus possible de lui. Mais, non, la jeune fille restait simplement silencieuse, fixant un point au niveau de ses chaussures, sans bouger un muscle. Il pouvait voir sa poitrine se soulever à intervalles réguliers, preuve qu’elle n’était pas stupéfixiée mais simplement « en pause », et cette vision lui glaça le sang.

Les cris, les coups, les menaces, les piques, tout cela il savait gérer, il suffisait d’encaisser et d’attendre la fin avant d’oublier ou de chercher une solution mais cette façon qu’elle avait de l’ignorer c’était pire que tout. Surtout qu’il ne pouvait décemment pas l’approcher ou reprendre la parole de peur d’empirer la situation. Pourtant il avait envie de la secouer, de lui crier « Vas-y énerve-toi, je l’ai mérité », mais il craignait encore plus sa réaction. Il resta donc silencieux, chaque seconde qui passait lui semblant plus longue que la précédente. Mais, finalement, la Bleue-et-Bronze finit par ouvrir la bouche et il se surprit à boire chacune de ses paroles comme s’il ne l’avait pas entendue depuis dix ans.

Il s’attendait à des paroles blessantes, à une critique en bonne et due forme -après tout il avait insulté sa meilleure amie sans raison- mais il n’en fut rien. De sa voix douce et calme habituelle, Akiko exprima simplement ses peurs et ses doutes, lui exposant le sentiment d’impuissance qui la tourmentait depuis cet été. Il fut franchement surpris d’entendre qu’elle avait même envisagé de fuir l’Angleterre de peur d’impliquer les gens qui lui tenaient à cœur dans son combat contre son géniteur, mais finalement il eut un sourire amer : c’était bien une décision qui collait à la personnalité de son amie. Les autres d’abord, elle ensuite. L’exact opposé de lui. Cette dernière pensée transforma son sourire en éclat de rire sinistre. Tandis qu’il riait, incapable de s’arrêter, il se dit qu’il était décidément bien pathétique à rire comme ça. Akiko devait le prendre pour un fou ou pire croire qu’il se moquait d’elle alors qu’il ne faisait que prendre conscience de l’étendue de sa naïveté. Il n’était qu’un gamin qui croyait porter le poids du monde sur ses épaules alors que ses problèmes n’étaient pas si graves que cela comparés d’autres, un gosse effrayé qui se la jouait et se permettait de donner des conseils aux autres alors qu’il n’était pas même foutu de les suivre lui-même. Définitivement pathétique. Il parvint pourtant finalement à calmer son accès de fou rire et se passa une main devant les yeux puis planta de nouveau son regard dans celui d’Akiko qui s’était retournée vers lui, sûrement surprise par sa réaction peu orthodoxe. Il déclara alors, avec un sourire dur :


-Tu ne sais pas où tu en es ? Et bien on est deux comme ça. Ou non, dix, vingt, cent, mille, des millions qui sait ? Trouve-moi une personne en ce bas-monde qui sache vraiment où elle en est et je demande McGo en mariage.

Il s’arrêta une seconde pour porter son regard vers le Lac Noir qui comme toujours semblait trompeusement calme quand on savait le nombre de créatures qui vivaient en son sein. Il était pareil, une surface lisse mais une tourmente constante en profondeur. Il ne s’attarda cependant pas sur ces considérations philosophiques et enchaîna immédiatement.

-Je le dis sérieusement. Etre paumé c’est un sentiment humain, c’est même terriblement humain. Le besoin d’être en contrôle constant dérive de notre inaptitude fondamentale à y arriver … oui c'est ça un besoin insatiable, un horizon qu’on n’atteindra jamais. Mais, ça ne doit pas t’empêcher d’avancer. Après tout, c’est bien toi qui dit toujours « Sept fois à terre, huit fois debout » ou quelque chose du style non ? Certes ton père n’abandonnera pas si facilement, mais toi non plus et c’est ce qui fait ta force. Tu as gagné la première partie mais si tu laisses tomber maintenant, tu lui offres la victoire sur un plateau d’argent. Continues à avancer, vis le combat au jour le jour, chaque jour que tu passes loin de lui est un trophée de plus, non ? C’est seulement comme ça que tu auras le temps de chercher et de trouver une contre-attaque. Mais, avant d’en arriver là, fais les choses une par une, contentes toi de rester auprès de ceux qui te soutiennent et te protègent.

A cet instant, le regard sauvage de Rupert lui revint en mémoire et sans vraiment savoir pourquoi il rajoutait cela, il termina sur ses mots.

-Et puis, crois-moi, je ne porte peut-être pas ton copain dans mon cœur, mais s’il y a bien une chose pour laquelle je lui fais une confiance aveugle c’est pour te protéger. Ce type tient à toi de manière presque irrationnelle et me demandes pas pourquoi mais après notre rencontre avant la rentrée, j’ai eu l’impression qu’il valait mieux pas l’énerver, alors s’il y a une personne auprès de qui tu seras protégée c’est bien lui.

Il s’arrêta là, ayant du mal à croire qu'il avait réussi à exprimer sa pensée aussi clairement. Il n’était pas du style à parler sérieusement si longtemps et encore moins doué pour trouver les mots justes, mais là c’était venu tout seul. Il avait su quoi dire, avec une certitude effarante. Il ne savait pas s’il avait rassuré Akiko de quelque façon que ce soit, mais il pensait chaque mot qu’il avait prononcé. C’était comme si son instant de folie passagère avait clarifié son esprit, ne laissant qu’une rationalité à toute épreuve. Il ne se reconnaissait plus … si seulement il pouvait envisager ses propres problèmes avec autant de calme et de sérénité. Et surtout, si seulement il pouvait démontrer autant de certitude concernant sa propre vie. Il avait presque cru à son discours plein d’espoir lorsqu’il l’avait prononcé, mais maintenant qu’il avait fini, il le trouvait bien naïf, enfin à l’exception de la partie sur Turner. Celle-là, il la répéterait sans la moindre hésitation, le Gryffondor avait quelque chose de dangereux, il l’avait senti lors de leur dernière rencontre mais son amour pour Akiko transformait ce danger en arme défensive pour protéger la Serdaigle et c’était tant mieux. Il était au moins sûr de cela.
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptySam 10 Déc - 19:54:14

"Tu ne sais pas où tu en es ? Et bien on est deux comme ça. Ou non, dix, vingt, cent, mille, des millions qui sait ? Trouve-moi une personne en ce bas-monde qui sache vraiment où elle en est et je demande McGo en mariage."

Nikolaï avait commencé à rire assez étrangement quand elle eut annoncé clairement ses doutes, cessant de se fermer comme une huître chercherait à cacher sa perle de nacre entre sa coquille et Embarassed rougis violemment, pensant qu'elle avait encore dit une énième bourde, mais les propos de son ami lui arrachèrent un sourire plus sincère et légèrement plus lumineux, avant de murmurer tout en acceptant de se détendre un peu dans sa posture, revenant dans la position du tailleur :

- "Je ne pense pas qu'elle existe en effet, une telle personne ! Ce ne serait pas très drôle sinon, mais... je suis vraiment perdue, tu sais. Je n'ai pas l'impression de me reconnaître dans ce que je fais. Je... je ne suis plus vraiment de la communauté moldue maternelle, mais la communauté sorcière paternelle... me rejette d'une certaine manière, j'ai le sentiment... d'être apatride dans tous les sens du terme ! Il n'y a que chez les Turner, ici, avec Rupert ou toi... que je me sens vraiment à ma place. Puis tu sais... je t'envie d'une certaine manière... comment dire... non rien, oublie ce que j'ai dis. Ce n'est pas important"

"Je le dis sérieusement. Etre paumé c’est un sentiment humain, c’est même terriblement humain. Le besoin d’être en contrôle constant dérive de notre inaptitude fondamentale à y arriver … oui c'est ça un besoin insatiable, un horizon qu’on n’atteindra jamais. Mais, ça ne doit pas t’empêcher d’avancer. Après tout, c’est bien toi qui dit toujours « Sept fois à terre, huit fois debout » ou quelque chose du style non ? Certes ton père n’abandonnera pas si facilement, mais toi non plus et c’est ce qui fait ta force. Tu as gagné la première partie mais si tu laisses tomber maintenant, tu lui offres la victoire sur un plateau d’argent. Continues à avancer, vis le combat au jour le jour, chaque jour que tu passes loin de lui est un trophée de plus, non ? C’est seulement comme ça que tu auras le temps de chercher et de trouver une contre-attaque. Mais, avant d’en arriver là, fais les choses une par une, contentes toi de rester auprès de ceux qui te soutiennent et te protègent."

Shocked Son meilleur ami la surprenait beaucoup, et elle riva ses grands yeux d'argent encore un peu tristes dans ceux bleu arctique du vert et argent. Elle ne s'attendait pas vraiment à ce genre de discours de sa part. Elle écouta avec attention les moindres paroles de son ami, les mémorisant en silence, sentant leur degré important de vérité. Elle baissa toutefois le regard, le portant vers le Lac Noir, soufflant en ayant honte de sa propre faiblesse, recommençant à pleurer sans pouvoir se retenir :

- "Oui... c'est vrai que je dis cela, et tu as sans doute raison, mais... je ne veux plus que ceux que j'aime souffrent par ma faute. J'en ai assez d'être la demoiselle toujours en détresse, et pourtant je reste impuissante sur tout. Mon père... c'est trop dur, il est un adversaire trop redoutable pour moi, bien qu'il soit l'objet de toute ma haine. Je le déteste mais je suis comme un fétu de paille face à un dragon quand je m'oppose à lui. J'ai peur... mais tu sais... c'est grâce à des personnes comme toi que je tiens encore debout. Tu... tu sais comment me conforter, et je ne t'en suis que plus reconnaissante encore. Et dire que... que c'est moi qui pleure alors que toi tu es si fort, si calme... je ne sais pas comment vous faites Rupert et toi pour rester aussi forts. Je vous envie tellement... je serais prête à donner toutes mes capacités intellectuelles pour avoir ne serait-ce qu'une once de votre sang froid et persévérance."

Elle se tut un instant, songeuse, les yeux d'argent perdus dans le vague, avant de se souvenir de quelques mots de son camarade, d'une certaine sortie à Pré Au Lard, et d'un cours de divination, avant de demander d'une voix douce et étrangement posée, alors qu'elle s'efforçait de recomposer son masque de calme avec difficulté :

- "Dis... tu parles comme si tu connaissais très bien de quoi il retourne. Je... je ne veux pas me mêler de quoi que ce soit mais... tu as parlé d'un "empire" je crois, Tu... as aussi une famille dysfonctionnelle, c'est bien ce que tu as dis ? Tu m'épates vraiment... tu restes si posé d'ordinaire et là... tu t'es énervé subitement avant de reprendre ton calme. SI quelque chose ne va pas... tu peux m'en parler aussi. Pas que je veuille uniquement te renvoyer l’ascenseur mais... tu es mon meilleur ami, et je... je tiens vraiment à toi, autant que je tiens à Rupert. Avec mon meilleur ami serpentard et mon petit ami griffondor, je me sens vraiment apaisée alors... si tu veux en parler..."
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptySam 17 Déc - 20:52:01

Les filles étaient définitivement une espèce à part. Elles étaient forcément construites sur un modèle différent des garçons car leurs réactions le laissaient toujours complètement abasourdi. Par exemple, alors qu’il avait eu l’impression d’être plutôt positif -naïf même aurait-il eu envie d’ajouter- dans ses derniers propos, voilà qu’Akiko s’était remise à pleurer ! Mais qu’avait-il fait pour provoquer une telle réaction en chaîne ? Il était pourtant certain de ne pas l’avoir brusquée, en tout cas il avait essayé, eh bien on pouvait dire que c’était ce qu’on appelait un échec complet. Il se mit à regarder son amie, complètement perdu sur la démarche à suivre puisque tous ses actes semblaient avoir l’effet inverse à celui qu’il avait initialement désiré. Et ce ne furent pas les paroles d’Akiko qui donnèrent sens à la situation, bien au contraire. En effet, complètement en opposition avec les larmes qui coulaient sur ses joues, elle se mit à lui dire qu’il savait comment la réconforter. Alors, là, il abandonnait la partie, il ne captait plus rien. Dans quel monde, une fille en pleurs est-elle réconfortée ? Pas dans le sien en tout cas, mais apparemment dans celui d’Akiko si. Il acquiesça donc en silence, considérant que c’était le seul geste à faire s’il ne voulait pas empirer la situation.

Le silence se réinstalla ensuite entre eux tandis qu’ils se replongeaient dans leurs pensées respectives, apparemment aussi incapables l’un que l’autre de trouver les mots pour reprendre une conversation normale après leurs excès respectifs. Ce fut finalement Akiko qui reprit l’initiative, mais clairement pas de la façon dont Nikolaï s’y attendait. On ne quittait pas le domaine familial, on changeait seulement de sujet, d’elle on passait à lui. Mauvais ça, très mauvais. Il n’avait pas du tout réalisé qu’il avait lâché des informations sur sa propre situation et voilà que ça lui revenait en pleine figure maintenant. Il aurait bien entendu pu détourner la conversation par quelque remarque ironique bien placée mais deux choses l’en empêchèrent. La première, le fait qu’il ne pensait pas Akiko si idiote pour se laisser avoir par un tel tour de passe-passe et, la deuxième, qu’il aurait été extrêmement hypocrite de lui demander de lui parler de ses problèmes familiaux mais de refuser catégoriquement de parler des siens. Or, s’il y avait bien une personne avec laquelle il ne voulait pas jouer les hypocrites c’était bien avec la Bleue-et-Bronze. Elle était une des rares personnes avec qui il était lui-même et il voulait que cela continue, quitte à devoir rouvrir d’anciennes blessures au passage. Qui sait peut-être même qu’au contact de son amie, elles s’apaiseraient quelque peu. Oui, non, en fait, mieux valait ne pas trop rêver.

Ne sachant pas trop par où commencer, il choisit la seule approche qu’il maîtrisait et partit d’un sourire ironique.


-Un petit ami gryffondor et un meilleur ami serpentard et ça t’apaise ? Tu aimes définitivement te compliquer la vie non ?

Oui, c’était facile, limite mesquin, mais s’il n’entamait pas les hostilités sur un ton léger, il n’arriverait jamais à parler de lui. Il avait besoin d’établir une ambiance d’autodérision s’il voulait réussir à dévoiler une partie de sa vie privée à Akiko. Ainsi, sans se départir de son sourire estampillé « roi des narquoiseries », il continua.

-Mais c’est pour ça qu’on s’entend si bien finalement. Si j’avais une once de bon sens, je ne serais pas devenu ami avec toi ni avec aucune des autres personnes que j’apprécie. J’aurais suivi l’exemple d’Alekseï et je me serais construit un petit groupe de fidèles serviteurs Vert-et-Argent, de ceux qui rigolent à la moindre de tes blagues et cassent la figure de celui qui ose se dresser devant toi. Dans un certain sens, ça aurait été amusant de piquer la place de Fritz.

Un sourire mauvais vint remplacer l’ancien, alors qu’il imaginait toutes les crasses qu’il aurait pu faire à son ancien camarade de dortoir si son petit groupe de toutous avait été à sa botte à lui. Mais le sourire disparut aussi vite qu’il était apparu : il refusait de se rabaisser au niveau de Fritz, il valait mieux et vaudrait toujours mieux, c’était d’ailleurs ce qui hérissait le poil de Fritz. Son ton se fit alors plus amer.

-Mais, malheureusement pour ma pomme, je suis un idiot fini qui ne trouve aucune sorte de plaisir à rabaisser les autres. Probablement lié à toutes ses années à me faire moi-même rabaisser par mon frangin. Une lueur triste passa une seconde dans son regard arctique avant que la dureté et le ressentiment ne l’en chassent. Sauf que se servir des autres c’est ce que je suis destiné à faire pour le restant de mes jours, on me l’a inculqué depuis ma plus tendre enfance. Les gens, c’est de l’argent Nikolaï. Les affaires, toujours les affaires, pas de place pour les sentiments. Et si jamais tu es trop faible, on ne te fera pas de cadeau. C’est toi ou eux, ce que tu ne prends pas, ils le prendront et quand tu en auras besoin, ils te feront suer sang et eau avant de te le vendre au plus haut prix. Voilà pourquoi tu ne dois jamais t’attacher aux gens en dehors de la famille. Tous de potentiels traîtres, même tes alliés en affaires. La meilleure façon de ne jamais se faire doubler, c’est de toujours s’attendre à un coup fourré. Une belle morale de vie n’est-ce pas ?, termina-t-il avec un sourire triste qui lui laissa un arrière-goût amer

Il aurait voulu le remplacer immédiatement par un sourire moqueur qui prouverait que, dans le fond, tout cela ne l’affectait pas plus que ça, mais il en était incapable. Il se contenta donc de replonger son regard dans les profondeurs du Lac Noir, choisissant de faire confiance à Akiko pour ne pas le juger sur sa faiblesse à lui, son incapacité à se rebeller contre l’ordre familial. En effet, s’il ne lui avait pas dit explicitement le business de sa famille, à l’écoute de ses paroles, il ne serait pas très difficile à la brillante Serdaigle de comprendre de quoi il retournait et, de là, de comprendre pourquoi malgré son ironie perpétuelle et sa progressive ouverture aux autres ces deux dernières années, il continuait à se refermer brusquement dès que le sujet « famille » était évoqué. Cette pensée le fit sourire, ils faisaient la paire tous les deux
.
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyDim 18 Déc - 15:00:01

"Un petit ami gryffondor et un meilleur ami serpentard et ça t’apaise ? Tu aimes définitivement te compliquer la vie non ?"

Elle émit un léger rire tout en séchant les dernières larmes qui restaient. Son meilleur ami arrivait toujours à lui rendre un léger rire, même après une discussion des plus sérieuses, avec ces touches d'ironie. La petite demoiselle eut un donc un regard argenté plus lumineux qu'auparavant et répliqua d'une voix douce et posée, plus maîtrisée qu'auparavant, plus apaisée aussi de la tourmente de frustration familiale qui venait de s'abattre sur eux :

- "Je... je suppose ! C'est curieux... j'arrive moins à m'entendre avec mes camarades bleus et bronze qu'avec ceux d'autres maisons... je dois vraiment aimer me compliquer la vie, en effet ! Et dans ce cas, tu ne vaux pas mieux que moi sur ce point, tu sais ?"

Mais son ami perdit tout d'un coup sa bonne humeur alors qu'il s'ouvrait indirectement et légèrement à elle. Il est vrai que son meilleur ami ne répondait pas vraiment aux critères caricaturaux des verts et argent, alors qu'elle-même se rapprochait terriblement de ceux accordés à sa maison du Savoir. Elle écouta donc avec attention les premiers propos de son meilleur ami qui, s'ils n'étaient pas ironiques, elle se serait drôlement inquiétée sur leur relation amicale, mais elle connaissait suffisamment Nikolaï pour savoir discerner l'ironie de la vérité, et souffla doucement, comme pour essayer de conforter un minimum son meilleur ami :

- "Mais tu vaux beaucoup mieux qu'eux ! Moi non plus en ce sens je dois sacrément manquer de bon sens pour ne pas me vanter de mes bons résultats et ne pas me plonger en asociable notoire, ne penser qu'au travail, et quelle insensée je suis de sortir avec un né moldu, me brouillant ainsi avec mon sang pur sorcier paternel et en ne reniant pas mon héritage moldu maternel. Vraiment, je dois vraiment manquer de bon sens à leurs yeux, tu ne crois pas ? Mais au finaL... je suis plutôt contente... de manquer de sens à ce point... pas toi ?"

"Mais, malheureusement pour ma pomme, je suis un idiot fini qui ne trouve aucune sorte de plaisir à rabaisser les autres. Probablement lié à toutes ses années à me faire moi-même rabaisser par mon frangin. Sauf que se servir des autres c’est ce que je suis destiné à faire pour le restant de mes jours, on me l’a inculqué depuis ma plus tendre enfance. Les gens, c’est de l’argent Nikolaï. Les affaires, toujours les affaires, pas de place pour les sentiments. Et si jamais tu es trop faible, on ne te fera pas de cadeau. C’est toi ou eux, ce que tu ne prends pas, ils le prendront et quand tu en auras besoin, ils te feront suer sang et eau avant de te le vendre au plus haut prix. Voilà pourquoi tu ne dois jamais t’attacher aux gens en dehors de la famille. Tous de potentiels traîtres, même tes alliés en affaires. La meilleure façon de ne jamais se faire doubler, c’est de toujours s’attendre à un coup fourré. Une belle morale de vie n’est-ce pas ?"

Elle se stupéfia de la bêtise de la pensée de ceux de la famille de son meilleur ami. C'était une philosophie très proche de celle de la plupart des gens de sa branche paternelle, à très peu de détails près. Elle se souvint des quelques rares allusions qu'avait fait Nikolaï à sa famille, et n'en fut que plus inquiète pour lui, que cette philosophie le fasse souffrir autant. Elle n'avait pas à se plaindre, elle, alors... elle baissa le regard un bref moment, restant dans le silence, avant de hocher avec vigueur la tête négativement , de prendre sur sa répulsion du contact physique désormais pour poser une main sur le bras de son meilleur ami, une main tremblante de l'effort psychologique réalisé, et de répondre avec douceur, maîtrisant sa voix :

- "Cette morale de la vie ne sait rien de la Vie en elle-même. Et ce n'est pas elle qui te définit, Nikolaï, non, ce n'est pas une philosophie qui doit te définir, tu vaux bien mieux qu'elle, crois-moi. Je suis touchée de ta confiance et je... je suis navrée de ne pas pouvoir tout dire à propos de cet été mais... j'ai fais une promesse à quelqu'un de ne rien dire alors... et que dis tu d'une philosophie disant que les moldus sont le diable incarné, qu'il faut les mépriser autant que les sangs mêlés ne sont qu'au bas de l'échelle hiérarchique de la famille ? Que le nom et l'identité de ces enfants... "bâtards"... doivent être tus le plus possible, rééduqués pour en faire de docile marionnettes qui doivent laver "une faute" qu'ils n'ont pas commise ? La seule faute d'exister ? De ternir l'honneur de la famille ? Ces enfants qui doivent se taire et subir... et m^me... outre essayer d'être parfaits et irréprochables... de... d'accepter qu'on puisse vouloir supprimer la source de l'impureté de leur sang et... de... risquer de pouvoir être supprimés eux-mêmes ? Ces deux philosophies sont... terribles tu ne trouves pas ? Je n'ai pas envie de suivre celle qu'on essaye de m'imposer... et je suis persuadée que tu peux toi aussi... te construire indépendamment de celle que tu m'as présenté. Tu n'es pas comme ton frère, tout comme moi je ne suis pas comme mes demis-frères et demi-soeurs... nous sommes nous-mêmes... juste nous... et c'est bien, à mes yeux. Moi je ne te vois pas autrement que... comme mon meilleur ami, auquel je peux faire confiance. C'est tout. Je ne te vois que comme toi, comme tu es... pas vis à vis de ta famille. Juste toi... tu vois... ce que je veux dire ?"

Elle finit par ôter sa main, toute tremblante encore de l'effort fait, avant de détourner le regard et de murmurer doucement :

- "Je... je ne suis pas aussi forte que tu ne le crois. Je suis faible... derrière le masque que je m'efforce de porter. Et il n'y a qu'avec Rupert, toi et une rare amie que... je peux être réellement qui je suis... sans mon masque... et en cela... je ne peux t'en être que reconnaissante !"
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyLun 19 Déc - 20:01:03

Les yeux rivés vers un horizon qu’il ne regardait pas vraiment, le cerveau mis en pause en guise de répit provisoire après toutes les épreuves émotionnelles qu’il venait de traverser, Nikolaï ne s’attendait pas à sentir la main d’Akiko se poser sur son avant-bras et il jeta un coup d’œil surpris à son amie. Elle n’était pas de celles qui prônaient le réconfort physique et il n’avait pas souvenir que, depuis le début de leur relation, ils se soient jamais touchés -si l’on mettait de côté les cours de Duels et sa petite crise de folie quelques minutes plus tôt bien évidemment-, sa réaction le surprit donc doublement. S’il y avait bien un moment où il ne serait pas attendu à ce qu’elle lui démontre ainsi son affection c’était après qu’il l’ait secouée comme un pommier quelques instants auparavant. Néanmoins, il dut reconnaître que le contact était loin d’être désagréable. Bien au contraire, il se surprit à en éprouver un vif sentiment de plaisir. Il ne s’était jamais rendu compte qu’il était à ce point en manque d’affection. La chaleur d’un autre être humain à ses côtés, le contact amical d’une main sur son avant-bras, de petits détails pour un autre mais qui prenait une importance gigantesque pour quelqu’un élevé comme il l’avait été, dans un milieu où passée la petite enfance, le moindre geste affectueux était considéré comme un signe de faiblesse.

Il se laissa donc aller à ce contact réconfortant, posant délicatement sa propre main sur celle d’Akiko pour lui signifier ainsi qu’il appréciait son geste à sa juste valeur. Il écouta ensuite ses paroles, ces mots qui sonnaient si naïfs à ses oreilles quand il tentait de se convaincre lui-même mais auxquels il se prenait étonnement à croire lorsqu’ils sortaient de la bouche de son amie. « Tu n’es pas comme ton frère » : dans sa bouche à elle ça sonnait tellement comme un compliment, une sorte de victoire personnelle, une victoire sur leurs familles respectives. Les autres auraient beau essayé encore et encore, tenter de les mouler selon leurs désirs, il y avait une chose qu’ils ne lâcheraient qu’à la dernière seconde et c’était leur volonté d’être différents, de ne pas suivre le chemin familial. Il ne savait pas s’il arriverait à suivre sa propre voie dans le futur mais savoir que, quoi qu’il fasse, Akiko serait à ses côtés, lui redonna confiance en lui. Certes, elle n’avait pas dit les choses aussi explicitement, mais il n’en avait pas besoin, ils s’étaient toujours compris à demi-mots et c’était mieux ainsi, c’était leur façon d’être à eux.

Il se prit alors à sourire, l’espoir renaissant petit à petit dans son cœur, tandis qu’Akiko retirait sa main. Il aurait voulu la retenir encore un peu, profiter de son soutien quelques secondes de plus, mais désormais c’était à son tour de se montrer fort, de la soutenir. Il posa donc légèrement sa main sur l’avant-bras de la Serdaigle, dans un geste similaire à celui qu’elle avait esquissé précédemment, et exerça une légère pression, lui signifiant par-là qu’il comprenait son besoin de garder certains secrets comme lui gardait les siens et surtout la remerciant pour tout. Sa confiance, ses paroles réconfortantes et par-dessus tout son amitié. Il aurait pu essayer de l’exprimer par des mots mais il savait qu’il se serait emmêlé les pinceaux alors que, de cette manière, tout serait bien plus clair. Puis, une fois sa main de nouveau à sa place, il s’étira et lança un sourire taquin à la Bleue-et-Bronze :


-Allez assez déprimé, si on continue à s’apitoyer comme ça sur nos sorts, on va finir vieux et ridés, or ce serait une véritable perte pour l’humanité. Tu as un copain qui ne s’en remettrait pas et je ne voudrais pas décevoir la gente féminine du château. Quand on est aussi beaux que nous, on a un devoir envers les autres de préserver notre apparence. Tu sais c’est comme avec les monuments nationaux, c’est un crime de les abîmer.

Et sur ce il lui présenta son meilleur profil comme pour prouver ses dires. C’était peut-être une piètre tentative de détendre l’atmosphère mais il savait qu’ils avaient désormais tous deux besoin de décompresser après la tension qu’ils avaient accumulée pendant leur discussion précédente et quelle meilleure que par un peu d’autodérision ?
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé-   Au milieu des feuilles de l'Automne...(pv Nikolaï) -Terminé- EmptyMar 20 Déc - 21:36:41

Elle ne pouvait pas lui dire que désormais le contact physique lui faisait horreur plus que tout. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle faisait des efforts ne serait-ce que sur ce posé délicat et léger de main sur l'avant-bras de son meilleur ami. Un tout petit geste de rien du tout pour les autres, un immense effort de sa part. Le contact physique lui faisait encore plus horreur, de surcroit de manière inconsciente, mais là où mes mots faisaient défaut, seuls les gestes pouvaient exprimer l'inexprimable. Nikolaï ne le savait pas, mais en dehors de Rupert, il était la première personne qu'elle acceptait de toucher sans trop avoir peur. Les doigts fins et pâles tremblaient un peu, mais elle resta ainsi un bon moment, essayant de transmettre toute l'amitié et le soutien moral dont elle était capable à son meilleur ami :

"Je ne veux pas te perdre. Je veux que tu restes comme tu es, tu es quelqu'un de bien, tu es quelqu'un auquel je tiens. Reste toi-même, s'il te plait..."

Elle fut surprise quand le vert et argent, surpris mais nettement plus apaisé, posa sa main sur la sienne, comme pour la remercier, juste avant qu'elle n'ôte sa main avec inquiétude, murmurant d'un souffle affreusement gêné - on ne pouvait pas dominer tous les démons qui hantaient son esprit de petite fille depuis cet été :

- "Je suis désolée, je... c'est toujours un peu difficile pour moi... j'ai du mal à m'y faire de nouveau... c'est tellement étrange, mais... je suis bizarre je sais... navrée..."

Le russe, son meilleur ami, la coupa dans ses réflexions confuses en posant sa main sur son avant-bras à elle, sur l'un de ses deux avants-bras sur lesquels dansaient de longues lignes doucement argentées, les stigmates de la rencontre délicate de cet été avec la monstrueuse bestialité ennemie à l'état pur, mais si elle fut surprise quelques secondes durant, elle finit de trembler et se laissa faire, bien qu'un peu tendue un moment, elle finit par se détendre au bout de quelques minutes. Ce n'était pas n'importe qui après tout... c'était Nikolaï, c'était son meilleur ami... alors... elle pouvait se détendre un peu... n'est ce pas ? Elle finit par esquisser un timide mais délicat sourire de remerciement au vert et argent alors qu'il reprenait la parole pour détendre l'atmosphère :

"Allez assez déprimé, si on continue à s’apitoyer comme ça sur nos sorts, on va finir vieux et ridés, or ce serait une véritable perte pour l’humanité. Tu as un copain qui ne s’en remettrait pas et je ne voudrais pas décevoir la gente féminine du château. Quand on est aussi beaux que nous, on a un devoir envers les autres de préserver notre apparence. Tu sais c’est comme avec les monuments nationaux, c’est un crime de les abîmer."

L'éclat de rire timide, léger, et cristallin qui lui était si caractéristique mit du temps à venir, mais les efforts de son meilleur ami finirent par payer alors que le sourire de la demoiselle se fit plus franc et que ses yeux d'argent reprenaient leur vitalité coutumière ainsi que leur éclat d'origine, repoussant ses longs et raides cheveux noirs comme les plumes des corbeaux dans son dos avant de répondre avec entrain, se redressant de son mieux avec énergie :

- "Tu as raison, assez déprimé pour aujourd'hui ! Cela n'aiderait ni Rupert, ni toi, ni aucun de mes amis si je faisais une tête d'enterrement tous les jours, alors je dois me ressaisir ! Je ne sais pas si je suis à ce point une élite, mais je vais faire de mon mieux, promis ! Je suppose que tu n'as pas envie de perdre ta partenaire de TP préférée, n'est ce pas ?"

Elle rit légèrement avant de se tourner vers le Lac Noir, frissonnant légèrement des frimas précoces de l'automne, avant de chanter doucement quelques vers une dernière fois, non en français, mais les traduisant en anglais pour le confort de l'oreille :

- "It is after days of persisting days,
That sun is shinning anew, hey, say
Is it true the seven coulours of rainbow
Cast away sadness when it say hello ?"


Elle sourit jusqu'aux deux oreilles, de nouveau de bonne humeur, avant de proposer à son meilleur ami tout en pointant le château du regard :

- "Tu veux qu'on s'entraide pour les devoirs au chaud, ou tu es partant pour une course de balais, même s'il fait un peu frais ? Ou tu as peut-être mieux à faire, je ne t'en voudrais pas, mais ne restons pas plantés là, tu ne crois pas ?"
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