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 Bal de Noël 1998
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  • Le Staff
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MessageSujet: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyVen 10 Déc - 11:56:08

Noël encore.. La directrice avait passé plusieurs semaines à s'occuper des préparatifs du bal épaulée par les autres membres du corps enseignant pour que tout soit parfait le jour J. Les elfes du château avait reçu des ordres précis et de toute évidence ils s'étaient une fois de plus surpassés. La grande salle était resplendissante. Des centaines de guirlandes luminescentes avaient été accrochés, formant des motifs aléatoires mais harmonieux un peu partout. De magnifiques statues de glace, représentant des créatures magiques tels que des licornes, des phénix ou encore des angelots, se dressaient par endroit entre les tables ou le long des murs. Du plafond magique semblaient tomber de gros flocons de neige illuminés par les milliers de bougies flottantes.

A l'une des extrémités de la pièce, trônait un immense sapin recouvert de givre. De fines stalactites pendaient au bout de certaines branches, au milieu d'innombrables boules or et argent. Des dizaines de fées avaient investi les lieux et volaient entre les branches ou autour de l'arbre. Les quatre grandes tables avaient disparues, remplacées par une multitude de petites alcôves tout autour de la piste de danse dans lesquelles les élèves pouvaient de poser en groupes de six à dix personnes en moyenne. Des fourrures et des coussins aussi moelleux que confortables recouvraient les banquettes et les chaises, conférant une ambiance chaleureuse et conviviale à ses petits espaces.

Un somptueux buffet avait été érigé dans le fond, remplaçant la table des professeurs. Il proposait une multitude de mets et de boissons variées, toats, canapés, petits fours et autres amuse-bouche, une quantité astronomique de desserts différents de quoi satisfaire les goûts de chacun. McGonagall espérait simplement que ses élèves sauraient se tenir et n'abuseraient pas des boissons alcoolisées, prévues surtout pour les adultes. Enfin, c'était les fêtes on pouvait bien les laisser un peu s'amuser pour une fois.

Plus loin, une estrade avait été aménagée pour le chant d'ouverture des élèves de la Chorale qui seraient dirigés par le professeur Flitwick et deux grandes urnes avait été disposées dessus en évidence sous la surveillance étroite de Rusard pour recueillir les votes des élèves. Ces derniers avaient jusqu'à minuit pour élire le roi et la reine de la soirée parmi les listes de candidats.

Votez pour Miss PoudlardVotez pour Mister Poudlard

D'autre part, afin de pousser les élèves des différentes maisons à se rapprocher, une petite enveloppe avait été envoyée à chacun une semaine plus tôt, leur désignant à quelle personne ils devraient offrir un cadeau. La directrice ne se faisait pas d'illusions pour autant, mais en général tous les élèves se prêtait volontiers à ce petit jeu.

A 20 heures pile, les portes de la grande salle s'ouvrirent pour laisser entrer les élèves impatients et excités. .



Le bal est officiellement ouvert cheers
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  • Sammy Torrey
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    Sammy Torrey
MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyVen 10 Déc - 12:20:03

Il était quoi, à peine dix heures du matin, et déjà toute une troupe de filles jacassaient sur la façon dont elles allaient s’habiller pour le bal du soir. Et le pire, c’était qu’elles en parlaient depuis déjà plusieurs semaines et pour certaines, ne parlaient que de ça. Et elles s’extasiaient sur leur merveilleux cavalier à un point tel qu’on aurait pu croire qu’ils étaient des chevaliers sortis de contes de fées. Alors que bon, pas du tout. Et tout cela faisait que Sammy était déjà blasé par le bal de Noel.

Et pourtant, il n’y avait jamais mit les pieds et c’était même son premier bal à Poudlard. Ca c’était bien une des petites choses que son père avait volontairement oublié de raconter à son fils. Pour lui faire des surprises.


*Merci, papa…t’aurais pu t’en passer.*

Mais le pire pour lui, c’était que quelques jours auparavant, il avait reçu un bref message de son père qui lui disait qu’il allait rapidement lui envoyer une robe de bal. Une robe de bal ? Comme pour les filles qui piaillaient sans cesse sur les robes qu’elles avaient essayées chez Gaichiffon ou chez Madame Guipure ? Si c’était ça, il se demandait bien quelle drôle d’idée avait traversé l’esprit de son père ?

*J’suis pas une fille pourtant.*

Et c’est vers onze heures qu’un hibou grand duc est apparu devant lui alors qu’il revenait de sa visite habituelle dans les couloirs. Il se posa à terre et posa également un paquet devant Sammy. Sa robe venait d’arriver. Et il était encore plus inquiet car quand il était parti de la salle commune, un autre garçon jaune et bronze essayait une robe et elle ressemblait pas mal à une tapisserie. Une vieille tapisserie, en plus. Sammy était retourné dans son dortoir, avait posé le paquet sur son lit et l’avait ouvert en fermant les yeux. Il saisit le tissu. Bon, déjà, il semblait plutôt agréable à porter, ce qui était un avantage vraiment non négligeable.

*Mon dieu, faites qu’elle ne soit pas aussi horrible que la sienne.*

Il ouvrit les yeux et découvrit une robe qui ressemblait presque à un smoking. Sauf que c’était une robe, bien entendu. Et miracle ultime, il n’y avait pas la moindre trace de dentelles. Son père avait du se rappeler qu’il y était allergique et qu’un seul contact avec cette matière lui provoquait des rougeurs sur la peau…Il pouvait même dire que cette robe de soirée était tout à fait classe. Au moins, il ne serait pas un clown ridicule sur la piste de danse. Il n’était même pas sûr d’aller réellement danser. Tout ce qu’il voulait, c’était passer une soirée agréable en compagnie de personnes charmantes. Et puis, il n’avait même pas de cavalière, alors à moins qu’on le pousse de force sur la piste de danse ou qu’une personne l’invite à danser, il allait rester à l’écart et pourquoi pas, faire la conversation aux élèves qu’il croiserait sur sa route.

Mais avant tout cela, il devait participer au chant de Noel organisé par la chorale et le professeur Flitwick. Il ne savait pas exactement combien ils allaient être à chanter, mais cela promettait d’être fort intéressant. Et puis, c’était un joli chant de Noel. Tant qu’ils ne le massacraient devant l’école toute entière, tout irait pour le mieux pour eux. Et puis, il était aussi là pour s’amuser après tout.

Il passa sa journée à la bibliothèque mais quand il retourna dans la salle commune et qu’il vit les filles encore en plein essayage, il ne put résister à la tentation de les rejoindre. Il revêtit sa robe et les laissa lui coiffer les cheveux. Comme au bon vieux temps avec Amy et Joy pour lesquelles il jouait souvent au modèle mais s’il y avait eut des fois où il n’avait pas été vraiment consentant. Mais bon, il aimait se faire chouchouter et ses amies étaient toujours prêtes pour ce genre de mission.

Un peu avant le bal, il avait reçu une petite enveloppe lui indiquant que la personne à qui il devait faire un cadeau était Ange Dawster. Sauf qu’il avait un peu du mal à voir de qui il s’agissait et après avoir demandé à quelques camarades, ce fut bien plus clair. La jeune fille blonde de Serpentard qui faisait partie de la chorale. Il n’avait pas trop d’idée et en plus ,il ne voulait pas être à côté de la plaque. La dernière fois qu’il avait fait un cadeau à une fille, un parfum elle l’avait très mal pris en lui avait dit : « Non mais dis que je pue tant que t’y es ! »

Au final, il décida de mettre ses talents à l’épreuve et créa un petit livre pour la jeune fille vert et argent. Il racontait l’histoire d’une jolie princesse qui partait à l’aventure, qui affrontait de multiples dangers et qui rentrait finalement au royaume adulée et adorée par tous ses sujets. Sammy avait accompagné l’histoire de quelques dessins et cette fois-ci, il avait fais de très gros efforts et ce n’était pas si mal que ça. La princesse ressemblait évidemment à Ange. Avec l’aide d’un de ses ainés, ils avaient reliés les pages et donnés un effet cuir à la couverture où il était inscrit La princesse toute de vert vêtue. A cela, il avait rajouté une grosse boîte de Chocogrenouilles parce que ça faisait toujours plaisir.

A la bonne heure, il quitta la salle commune pour rejoindre la salle de bal. De nombreuses personnes attendaient déjà devant la porte. Il repéra quelques têtes connues dont il préféra se rapprocher pour ne pas se perdre dans un flot de total inconnus. En plus, le bal était ouvert à tous les élèves donc il allait y rencontrer des élèves de première année tout comme des élèves de septième année et bon, ça faisait quand même un sacré écart, sept ans.
Il se demandait ce qu’il allait se passer, non pour lui, mais pour les autres car on disait que les bals étaient souvent les lieux de naissances d’histoires d’amour mais aussi parfois de leur mort. Lui, pour le moment, l’amitié lui suffisait plus que bien et il ne voulait pas s’embêter avec toutes ces histoires. Il aurait bien le temps d’y penser quand il serait plus âgé.

Enfin, les portes de la salle de bal s’ouvrirent et ils purent y entrer en essayant d’y aller en ordre pour ne pas trop se bousculer au passage. Il ne voulait pas finir écrasé avant d’avoir atteint la salle de bal, tout de même. Il aperçut le buffet et une estrade qui semblait être pour la chorale. Il vit aussi les deux urnes qui servaient pour récolter des voix pour l'election de miss et mister Poudlard. Sammy s'y était inscrit pour s'amuser mais il savait bien qu'il n'avait aucune chance de gagner.


-Bonsoir. Dit-il aux quelques élèves qu’il connaissait.

Il alla se servir un jus de citrouille bien frais avant d’aller se poster vers l’estrade, son paquet sous le bras.
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  • Mervin Caerwyn
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    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyDim 12 Déc - 17:06:39

Certaines personnes aimaient diriger la vie des autres. Elles suivaient de près l’existence d’individus dont elles se fichaient éperdument et juraient de les tirer de leur misère. Un être d’apparence faible et ne vivant pas selon leurs codes, voilà qui était ennuyeux ! Elles se jugeaient fortes et accomplies. Il était nécessaire de prendre exemple sur elles. Le goût du sacrifice était tel qu’elles préféraient parfois contribuer à l’élévation superficielle d’un camarade un peu trop coincé plutôt que s’intéresser à elles. C’était une priorité qu’elles se donnaient pour oublier qu’elles n’arrivaient à rien de leur côté. Ainsi, depuis le début du mois, Margaret ne lâchait pas Mervin d’une semelle. Elle avait entraîné dans son sillage la moitié des Serpentard de septième année que l’histoire commençait à passionner. Le merveilleux feuilleton initié par la jeune fille tenait en cette question : Le gallois trouverait-il une cavalière pour le bal de fin d’année ? Evidemment, personne n’avait pris en compte son refus d’y participer. Il était décidé que le rouquin irait au bal de gré ou de force. Ce serait le dernier ! Il ne pouvait pas le rater, ce serait stupide. Oui, stupide lorsque l’événement est un plaisir dont on ne se lasse pas. Or, Mervin avait l’habitude de s’y faire trainer de force. Il ne s’y était jamais amusé, ne s’intéressait pas à ces jeux de séduction, et n’avait pas d’amis auxquels il tenait assez pour se « lâcher », comme diraient ses comparses en lui expliquant qu’il se contrôlait trop… Oui, et alors ? Etait-ce donc leur problème ? Apparemment. Personne n’oubliait qu’il avait été le cavalier de la célèbre Pénombre Craft l’année passée. La nouvelle avait fait grande impression et avait changé quelque peu le regard qu’on lui portait. Les garçons qui aimaient se comparer à lui pour affirmer leur supériorité le considéraient soudain avec une envie mêlée de respect. Mais, à la consternation générale, il n’avait pas cédé aux avances outrageusement explicites de la ténébreuse. Rassurés, tous en avaient conclu qu’il n’était qu’un imbécile. Sur ce plan, il s’autorisait pourtant une certaine fierté, et il n’était pas question pour lui de se laisser dominer par une collectionneuse d’hommes notoires à la recherche de nouveauté. Malheureusement, il ne pourrait pas profiter de sa tranquillité cette année. Puisque aucune fille ne l’avait invité, il Devait s’en charger… Quelle idée.

Margaret s’était mise en tête de lui trouver une cavalière, activité qui l’occupait tous les ans. Tous les jours, la jeune fille lui suggérait une nouvelle demoiselle au charme assez quelconque en lui expliquant avec une condescendance bienveillante qu’elle serait parfaite pour lui. La plupart des prétendantes n’avaient jamais été vues en compagnie d’un homme et avaient coutume de passer les bals avec des copines passablement laides. Les plus chanceuses évoquaient parfois leur petit ami de première année ou de primaire, la seule grande histoire qui leur permît d’avoir voix dans les discussions sérieuses entre pimbêches. Il y avait aussi ce beau joueur de quidditch dont elles étaient éperdument amoureuses, elles avaient d’ailleurs envoyé une lettre à son fan club pour lui souhaiter un Joyeux Noël. Margaret ne cachait pas ses belles intentions, elle voulait faire une bonne action, et, entre autre, oublier que le garçon qu’elle convoitait avait invité son ex-meilleure amie (elles s’étaient brouillées depuis, celle fille l’avait trahie !) et qu’elle devait se contenter d’un Serpentard de sixième année qu’elle avait pourtant réussi à faire languir toute une année. Mervin devait sa survie à son incroyable patience. Il déclinait chaque proposition avec une lassitude de plus en plus manifeste. Or, l’insistance de cette peste était telle qu’il avait bien fallu prendre les devants pour se débarrasser de ses conseils saugrenus et hypocrites en matière de filles.

- En fait tu sais, je peux me débrouiller tout seul, avait-il déclaré en tp de Botanique alors que son « amie » vantait les charmes d’une serdaigle aux dents tordues et aux yeux ternes. Margaret avait éclaté de rire.
- Mon pauvre Merwyn, je t’ai fait la liste d’à peu près toutes les filles disponibles et tu me les élimines une a une. Tu es bien trop difficile, tu ne trouveras personne si tu ne m’écoute pas.
La jeune fille avait évidemment de très bonnes explications pour justifier le fait qu’il ait pu intéresser Pénombre et Niallàn qui étaient, sans vouloir être mauvaise langue, bien plus jolies qu’elle. Margaret aimait l’idée d’être tout pour lui, la fille sans qui il ne serait rien. Cependant, elle se trompait lourdement. Il soupçonnait même cette névrosée de le désirer en secret et de ne pas supporter l’idée qu’il puisse finir avec une fille plus avantagée qu’elle. Ce serait trop douloureux pour son égo.

Mervin n’avait pas vraiment réfléchit en se dirigeant vers Clarisse à la fin du cours. Il savait que la jeune fille n’avait pas de partenaire. Sa rupture avec Aïlin Bower l’avait rendue assez froide mais elle n’en gardait pas moins un certain charme et c’était une élève brillante. D’une manière générale, il aimait les Serdaigle et leur calme, les filles de Gryffondor et de Serpentard étaient à fuir. La jolie rousse avait accepté assez facilement, à la grande consternation de Margaret qui voyait toutes ses théories s’effondrer.

- Mais, elle a dit quoi ???
- Elle a dit qu’elle acceptait.
- Oui, mais quoi d’autre ? Elle avait l’air contente ? Tu vas en rediscuter avec plus tard ?
- Je n’en sais rien, elle m’a juste dit oui.
- Tu devrais te méfier. Je suis sûre qu’elle a dit ça pour ne pas te vexer en espérant que tu ne la relances pas. Elle est sortie avec un Bower quand même…
- Oui, comme Pénombre. – Il lui adressa alors un sourire railleur et la Serpentard se figea, bouche bée et regard désespéré. – De toute façon, je ne compte pas la relancer. Nous verrons bien au bal.
- Mouais, tu fais une fixation sur les rousses de Serdaigle, il serait temps de tourner la page tu ne crois pas ?
Et voilà, la teigne vexée venait de marquer un point avant de se retirer d’un pas raide et offensé. C’était vrai que son histoire avec Niallàn n’avait pas marché. Elle avait à peine eu le temps de commencer. La guerre leur avait fait prendre des voies trop différentes, ses objectifs étaient trop éloignés des siens, elle ne l’aurait jamais approuvé, et il avait préféré mettre un terme à une relation trop incertaine. Depuis, ils ne se voyaient plus. Ces choses là étaient toujours douloureuses, mais il avait assez d’indifférence en lui pour surmonter l’épreuve sans grande difficulté. L’attaque de sa comparse ne le blessa pas longtemps. Sa mesquinerie l’agaça beaucoup plus, et il se résolut à ne plus lui parler de l’année. Pour une fois, il s’y tint. En même temps, la jeune fille le boudait de son côté pour des raisons personnelles et non exprimées. Charmante ambiance… Il avait hâte de passer ses aspics.

Le bal de Noël était finalement arrivé. Comme tous les ans, Mervin se tenait à l’écart de l’enthousiasme général. Noël était une fête chrétienne qui ne le concernait pas et qui n’aurait d’ailleurs jamais dû concerner les sorciers. L’événement le plus important de l’année était Samain, selon les calendriers païens auxquels il se tenait. Mais Halloween ne soulevait plus tant d’émois. Les fêtes moldues avaient pris le pas sur leurs traditions ancestrales et ce n’était pas prêt de s’arranger. L’odeur des sapins fraîchement coupés dans les couloirs était cependant très agréable. Etre un garçon était un avantage le jour des festivités, personne ne s’attendait à le voir porter une tenue fabuleuse. Le culte des apparences appartenaient davantage aux filles qui cherchaient plus à s’impressionner entre elles qu’à affoler les garçons. L’achat de la robe de bal et le choix de la coiffure étaient des sujets très graves. Mervin s’habilla une heure avant le bal selon une mode sorcière quelque peu désuète en Angleterre mais toujours en vigueur dans les contrées celtiques les plus reculées. Il portait une simple tunique lacée de couleur purpurine, un pantalon noir, des bottes en cuir, une cape légère accrochée sur l’épaule par un fermoir d’argent et quelques bijoux d’or, bracelets, torque torsadés. Le gallois se trouvait plutôt sobre, bien qu’un né-moldu peu au courant des us et coutumes de sa famille l’eût probablement regardé bizarrement. Vingt heures venaient de sonner, et, même s’il n’était pas particulièrement pressé de débuter la soirée, il se présenta assez tôt devant les portes de la salle de bal. L’ambiance de la salle commune était devenue trop étouffantes. Beaucoup de filles hurlaient en tout sens, et envahissaient jusqu’au dortoir des garçons dès qu’on entendait dire que « aaaah venez voir comme machin est trooop beau ce soir ! ». Certaines débarquaient même en soutien-gorge et il en soupçonnait plusieurs d’avoir à moitié commencé la soirée dans le dortoir si on en croyait leur enthousiasme anormalement survolté. Toute cette folie ne lui manquerait pas. La salle de bal avait revêtit ses décorations habituelles, ses statues de classes et ses guirlandes scintillantes. C’était très beau, comme toujours. Peu d’élèves étaient présents, et la plupart n’avaient pas plus de quatorze ans. Les plus jeunes étaient toujours les plus impatients. Les autres prenaient tout leur temps. Etre seul ne le dérangeait pas. Il s’appuya contre un mur non loin de l’entrée et observa les élèves qui se mettaient en place sur l’estrade réservée à la chorale.

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  • Page McHenry
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyDim 12 Déc - 22:14:01

Bon. Cette fois, c'était différent.
Pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, Page McHenry n'allait pas au bal de Noël à contre cœur. Ou en tout cas n'y allait pas avec derrière l'idée d'y faire tout autre chose que ce pour quoi cet évènement était destiné. Ne rêvons pas, la préfète ne s'était pas métamorphosée en quelques mois en une fille modèle rêvant du prince charmant. Faut pas pousser McGo dans les orties non plus. Mais enfin, cette année, outre le fait qu'elle ait grandi (un peu), elle avait surtout été invitée par un garçon.

Certes, la demande l'avait un peu prise au dépourvu, au sortir d'une de leurs séances de judo clandestines.


"Tu progresses vite t'sais. On reprend après les vacances tu veux ? Et venir avec moi au bal tu voudrais aussi ? Mais tu peux continuer à t'entrainer en attendant."

Ce à quoi la quatrième année n'avait pu répondre qu'un maladroit "euh, ben... oui, pourquoi pas..." tant elle avait été étonnée, à la fois par la manière dont la question avait été glissée ni vu ni connu au milieu de la conversation, par l'identité et l'âge de celui qui l'avait formulée, mais aussi par le fait qu'il l'invite, elle, à ce fichu bal dont elle n'avait a priori jamais rien eu à faire. Mais, décemment, elle n'avait pas pu lui dire non. Aed McRae, car c'était lui, était franchement un petit bonhomme que Page appréciait, et il ne manquait pas d'audace d'inviter ainsi son aînée et préfète. Alors elle avait dit oui.

Sauf que maintenant, il fallait assumer. Oh, le problème n'était pas du tout de se pointer au bal au bras de l'écossais, première année certes, mais tout à fait à la hauteur.
Non, le problème, c'était elle. Elle, qui n'aimait pas les bals, justement, et toutes les mièvreries qui y étaient associées. Elle, qui n'était pas vraiment un exemple de féminité. Elle, qui avait pour habitude d'y aller habillée à l'opposé de ce qui était attendu pour une jeune fille à un tel évènement.
La préfète avait retourné le problème dans tous les sens une fois qu'elle avait compris tout ce que son acceptation impliquait. Mais il était trop tard pour reculer. Elle n'allait pas planter Aed maintenant, ce serait lui faire injure. Et le gosse semblait tenir à l'honneur au moins autant qu'elle.

Alors elle s'était résignée. Elle irait. Et elle ferait un effort surhumain pour ne pas y aller habillée en garçon manqué. Bloody Hell, elle avait même du mal à y croire.
Sur les conseils de sa soeur jumelle, elle avait écrit à leur mère et lui avait exposé son "problème." Elle imaginait parfaitement la mine amusée de sa génitrice, et cela l'agaçait déjà par avance, mais contre toute attente, Mary s'était montrée tout à fait prévenante avec sa fille et lui avait envoyé un colis quelques jours avant le jour J en lui assurant que cela lui plairait. Faisant confiance à sa mère, Page avait pris le parti de ne pas ouvrir le paquet avant le soir du bal. Superstition ? Erreur tactique si jamais cela ne lui allait pas ? Non, c'était délibéré : la quatrième année ne voulait pas s'offrir le loisir de reculer. Elle ouvrirait ce fichu paquet et n'aurait pas d'autre choix que de mettre ce que Mary lui avait envoyé.

Et le jour J était arrivé, bien trop vite. Dans le dortoir des Bloody Ladies, la lionne était assise en tailleur sur son lit, en T-shirt et sous-vêtements, fixant le paquet emballé de kraft posé devant elle sans oser l'ouvrir. Ce ne fut que l'intervention de Revan qui lui fit gentiment remarquer qu'elle ne pouvait pas aller au bal en chaussettes et culotte qui la sortit de sa torpeur. Page remercia son amie d'un sourire pincé et inspira profondément avant de se jeter à l'eau. "Quand faut y aller, faut y aller hein" songea-t-elle. Avec anxiété, elle déchira l'emballage, aperçut un bout de tissu coloré qui l'inquiéta un peu, et repoussa encore un peu l'échéance en lisant le très gentil mot que sa mère lui avait écrit. Son paternel avait même rajouté une petite ligne à la suite, l'encourageant comme si elle allait affronter un démon du septième cercle. Ces quelques lignes arrachèrent un sourire à l'irlandaise et la décidèrent enfin. Elle déballa réellement le paquet et fut soulagée : sa mère ne l'avait pas trahie. Même si elle avait du mal à s'imaginer là-dedans... au moins, ce n'étaient pas des frusques de midinette. Et même, elle devait avouer que cela lui plaisait, contre toute attente. Mary connaissait bien sa fille.

La robe était toute simple, un peu courte au goût de la jeune fille, mais au moins sans fioritures inutiles, et surtout taillée dans un tartan tirant fortement sur le rouge. Comme quoi, indiquer que son cavalier était écossais n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Des bottes et un béret rouge complétaient l'ensemble, ainsi qu'un long sautoir en bois.


Spoiler:

Page enfila la robe un peu gauchement et mit rapidement le reste des accessoires. Elle ne se sentait pas très à l'aise. D'accord l'uniforme de Poudlard l'habituait à porter des jupes mais en "civil"... jamais encore elle ne s'était amusée à se vêtir de la sorte. Alors oui, elle avait du mal à s'y faire. Elle hésita aussi à retirer le collier, puisqu'elle n'avait pas l'habitude d'en porter, mais préféra faire confiance à sa mère. Pour autant, elle ne put se retenir d'apposer sa petite touche personnelle : un badge des Bloody Ladies, celui-là même qu'elle avait porté l'an passé, fut fixé sur le côté du béret, et une bande de strap noir prit place sur son avant bras pour masquer la marque disgracieuse qui y était toujours visible. L'irlandaise songea aussi un peu tard que le décolleté de cette robe, pour léger qu'il fut, était bien loin de ses cols de chemise habituels et laissait apparaître bien plus de parcelles de sa peau constellée de tâches de rousseur que d'habitude. Elle savait que des balafres pâles y seraient visibles, mais il était trop tard pour changer d'idée. Elle n'allait tout de même pas venir avec son écharpe. Tant pis. Il était simplement à espérer que la lumière serait tamisée et qu'on ne lui prendrait pas trop la tête avec cela.
Poussant un soupir, la préfète se décida enfin à descendre. Elle glissa sa baguette dans la poche ventrale tout à fait bienvenue de la robe, et attrapa le cadeau qu'elle avait préparé pour sa participation au grand jeu. Il n'était plus l'heure de traîner.Son cavalier devait sans doute déjà l'attendre dans la salle commune.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyDim 12 Déc - 22:50:23

[hj]Je ne suis absolument pas satisfaite de ce qui suit et ne demande aucune indulgence de votre part, mais si je ne postais pas maintenant, je n'aurais jamais posté, alors voilà... toutes mes excuses à ceux qui liront...[/hj]

Des jours, des semaines que le tout-Poudlard en parlait. Il n'y avait pas un seul couloir où ne résonnait pas le mot « Bal » depuis que Minerva McGonagall en avait fait l'annonce au diner. C'était affligeant. Clarisse ne comprenait pas l'engouement que suscitaient ces trois petites lettres et en était à se demander si le fantôme de Rogue n'avait pas glissé quelque potion illicite dans leur jus de citrouille. Pourquoi diable toutes les filles (et même quelques garçons) étaient-elles atteintes de cette frénésie à l'évocation de ce simple et ridicule nom commun de trois lettres? La rousse n'en pouvait plus d'entendre ses comparses s'émerveiller devant la magnifique robe hors de prix de ce magasine, devant la merveilleuse coiffure du dernier top à la mode, devant ce rouge à lèvre tout à fait divin ou encore devant ce beau garçon de Gryffondor, qu'elles espéraient voir pendu à leur bras le grand soir. C'était plus fatigant que ses révisions pour les BUSEs, surtout que les voix trop aigües de ces piailleuses lui perçaient les tympans dans son dortoir jusqu'à des heures indécentes. Depuis le lancement des hostilités, la Serdaigle n'avait donc cessé de fuir les endroits trop peuplés tout en pestant intérieurement contre les ébullitions d'hormones chez les adolescents. Elle ne manqua pas non plus de lancer un regard polaire au malheureux quatrième année qui avait voulu faire d'elle sa cavalière. Et cerise sur le gâteau, une nuit, elle alla jusqu'à rêver que le château se retrouvait sous emprise d'un puissant sortilège de silence. Ce fut probablement la nuit la plus reposante du calendrier de l'avent.

L'Écossaise avait longuement hésité. Irait-elle? Là était la question. Très sincèrement, elle détestait la foule et le regard des autres. Sans compter que ses expériences précédentes en la matière n'avaient pas été des plus réjouissantes. Elle se revoyait trop souvent saisir une carafe de jus de citrouille et la jeter à la figure d'Aïlin: question discrétion, c'était plutôt raté. D'un autre côté, éviter la grande salle un soir de bal n'était pas non plus une bonne idée: on avait tendance à faire des rencontres surprenantes. Finalement, elle en était arrivée à la conclusion qu'elle mettrait une jolie robe et qu'elle ferait l'effort de rester au moins une heure, le temps de voir si la situation était désespérée. Aux yeux de tout le monde, Clarisse était donc devenue la fille-insensible-qui-va-au-bal-mais-qui-ne-veut-pas-de-cavalier. Une façon comme une autre de se détacher de tout ça. En réalité, personne ne l'avait invitée. (Si l'on exceptait cette ridicule tentative de ce gamin. Enfin ça ne comptait pas, parce qu'elle ne le connaissait même pas.) Elle avait vainement espéré que ses amis le lui proposent, mais visiblement Kilian n'osait pas, William et Mathias ne semblaient pas intéressés, quant à Qare il était difficilement envisageable que le garçon se rende à ce genre d'évènement.

Finalement, c'est après un laborieux cours de botanique que les choses bougèrent. Siraya avait passé son temps à lui décrire en détails et pour la troisième fois de la journée quelle magnifique tenue elle mettrait le soir du bal et Clarisse avait failli perdre son sang froid et rempoter la tête de la brune au lieu de la plante dont elle avait déjà perdu le nom. Elle qui n'était douée en botanique que pour créer des catastrophes avait eu beaucoup de peine ce jour-là, à moins d'une semaine du grand événement, de s'éviter un aller simple pour Sainte Mangouste. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est à la fin de ce supplice que Mervin l'aborda. C'était un garçon de septième année assez effacé, discret, sérieux et intelligent. Un Serpentard qui n'avait jamais fait parler de lui. La rumeur avait vaguement prétendu qu'il était tombé dans le piège de Pénombre Craft, mais Clarisse prêtait peu d'attention à ce genre de racontars, il n'y avait qu'à voir ce qu'on disait d'elle. Après un bref temps de réflexion, l'aiglonne accepta. Chacun retourna vaquer à ses occupations et ce fut très bien ainsi. Siraya la harcela de questions, mais la rousse détourna habilement la conversation sur un certain Jonathan avec qui la commère qui lui servait d'amie se rendrait à la soirée.

Et ça y était. Le soir du bal de Noël était enfin arrivé. Il fallut peu de temps à la sixième année pour se préparer. Une douche rapide, une touche légère de maquillage, un sortilège appris au détour d'un magasine pour coiffer ses cheveux, la robe, des chaussures noires et elle était prête. Sa robe... une petite excentricité à son look d'ordinaire si strict, mais Will avait tellement insisté sur ce modèle, qu'elle n'avait pu que céder. C'était donc une robe longue, noire, resserrée à la taille, mettant ainsi en valeur une silhouette fine et élancée. Elle tombait avec élégance jusqu'au sol, dans un drapé fluide qui lui permettrait de danser à son aise. Elle était retenue par une bretelle unique sur son épaule gauche, couvrait parfaitement sa poitrine et ne dévoilant que la blancheur de son cou. Elle ajouta à cela un boléro noir à manches longues, en laine. On était tout de même en hiver. Un coup d'œil dans le miroir lui permit de vérifier que ses anglaises tiendraient toute la soirée. Elle s'était fait une raie de côté pour changer un peu. Quelques boucles retombaient gracieusement sur son épaule droite et le reste dans son dos. La tenue était complétée par une parure discrète en argent ayant appartenu à son arrière-grand-mère. Des motifs celtiques dont elle n'était pas certaine de la signification, mais qu'elle portait avec fierté. A dire vrai, elle ne se trouvait pas si mal.

Spoiler:

Pressée d'échapper aux cris hystériques de ses camarades qui paniquaient parce que leur rouge à lèvre n'était pas parfaitement coordonné avec la couleur de leur robe, elle s'enfuit avec soulagement de la salle commune. Elle descendit avec application les interminables escaliers qui la mèneraient à la potence et se félicita d'avoir choisi un modèle de chaussure avec peu de talon, ne sachant pas marcher sur ce qu'elle considérait être des échasses. Et puis sa robe tombant au sol, personne ne verrait rien. C'est tout de même une jeune fille pas très rassurée qui arriva dans le hall. Après tout elle n'était pas obligée de rester collée à son cavalier, n'est-ce pas? Ils danseraient une fois ensemble, histoire d'honorer le contrat et si ça n'allait pas elle pourrait toujours prétendre avoir mal aux pieds, ou bien sommeil, ou bien n'importe quoi d'autre pour le planter avec élégance, n'est-ce pas?

Après une brève hésitation, elle passa les lourdes portes de la grande salle, un paquet cadeau entre les mains et son regard tomba presque instantanément sur Mervin. C'est seulement à ce moment qu'elle remarqua qu'il était beau garçon, alors qu'elle tâchait de ne pas afficher un air totalement affolé devant tout ce monde qui arrivait dans ses plus beaux atours. Il faut dire qu'elle n'avait jamais vraiment fait attention aux visages qui l'entouraient et qu'après l'épisode désastreux que l'on connait, toute envie de lever les yeux sur un garçon l'avait déserté. Elle réalisa à cet instant que c'était également la première fois qu'on la verrait avec quelqu'un depuis sa rupture. Elle savait déjà que Siraya la cuisinerait jusqu'à épuisement, mais ça n'avait pas d'importance. Tout de même un peu gênée, elle s'avança jusqu'à hauteur de son cavalier et délivra un timide:


« Bonsoir »
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 15:34:09

C’était. Trop. La. Classe. Sérieux. Déjà il allait au bal de Noël. Bon ça à la rigueur, ça n’avait rien de classieux, toute l’école était invitée mais quand même. Un bal, pour un McRae, c’était un évènement important. L’occasion d’être vu et surtout de voir comment se comportaient les autres en dehors du carcan imposé par les cours et la pseudo-égalité qui y régnait. C’étaient lors des évènements mondains que l’on voyait qui sortait vraiment du lot et qui n’avait aucun intérêt. Aed comptait bien sur cette soirée pour glaner tout un tas d’informations sur des tas de gens qu’il n’avait pas trop l’occasion de croiser le reste du temps. Et puis, il aimait bien danser.

Mais surtout, cette année, il allait au bal avec Page McHenry. Et ouais. Une quatrième année. Préfète. Célèbre. Et ultra trop cool en plus. La fille que tout le monde voulait avoir à ses côtés serait à son bras à lui. Même s’il n’était qu’un morpion de première année. Et là, pour le coup, il était plutôt fier de lui. Il avait réussi à l’inviter par surprise. Evidemment, il savait que l’acceptation de son aînée venait surtout de sa surprise (il avait joué là-dessus pour l’invitation) et du fait qu’il n’y avait probablement personne d’autre d’assez courageux pour oser l’inviter ou qu’ils l’avaient déjà fait les quatre années précédentes. Finalement, les raisons de l’acceptation de Page restaient assez floues dans son esprit mais tant qu’elle venait, et bien il s’en fichait pas mal. Et elle allait venir. Page était quelqu’un de fiable et d’honorable. Elle ne lui ferait pas faux bond. Enfin, il l’espérait.

Bon, après, toute cette coolitude c’était un peu stressant. Aed savait qu’il ne pourrait pas faire le moindre faux pas. Il avait invité Page surtout sur un coup de tête, persuadé qu’elle allait refuser, riant de sa prétention, et s’était inscrit au concours des Misters un peu de la même façon. Enfin surtout parce que les autres l’énervaient. Ciel et sa façon d’enlever des points aux rouges sans raison, Ange et ses méchancetés gratuites sur les rouges et sur Page…et un peu pour impressionner Mairin et les autres filles aussi. Il voulait que les autres soient fiers de l’avoir dans leur maison. Il voulait laisser sa trace dans Poudlard. Qu’on se souvienne de lui. Comme une preuve de son droit à l’existence. Carron disait qu’il était narcissique. Le cadet avait répondu que son frère était chiant. Mais le pire, c’était que jusqu’ici tous ses plans marchaient. Et ça. Franchement. C’était presque aussi génial que faire partie des MAT.

Le souci avec cette avalanche d’honneurs c’était que maintenant, il n’avait pas d’autre choix que de se montrer à la hauteur. Et ça, mine de rien, c’était plutôt stressant. Même quand on avait l’habitude de contrôler ses faits et geste et de représenter sa famille. Il avait 11 ans et ce bal était le point culminant de son début de scolarité, voire même de sa courte vie. Il avait beau savoir que ce n’était qu’un petit pic et qu’il devrait aller encore beaucoup plus haut pour devenir un chocosorcier, c’était quelque chose. Un grand quelque chose. Un quelque chose qui lui donnait super mal au ventre.

Pour être franc, le Gryffondor avait bien failli ne pas venir. Pas par peur mais à cause de la douleur. Difficile d’avoir l’air cool avec les entrailles nouées. Mais un McRae se devait de bien présenter en toutes circonstances et l’idée même de se laisser aller à rater un tel évènement l’emplissait d’une honte sans nom. Malade ou pas, il allait y aller.

C’est sans plaisir qu’il commença les préparatifs, morose au milieu des rouges surexcités. Il attendit patiemment son tour dans les douches, se lava – pour une fois – rapidement, comprenant le stress de ceux qui passaient après lui. Une fois en sous vêtements, il regarda sans envie sa tenue de cérémonie, pourtant choisie avec soin grâce à l’aide précieuse de London Bell. Il soupira. Alea Jacta Est comme avait dit César en franchissant le ruisseau interdit. Maintenant, il ne pouvait plus reculer.

Le garçon fronça alors les sourcils et se composa un sourire de circonstance. La vue de sa tenue raffermissait un peu sa confiance en lui. Il serait le seul habillé de la sorte et était content du compromis entre tradition et dignité. Parce que bon, le kilt là, surtout avec le gros sac entre les jambes, ben c’était gênant.

Soudain rassuré, il enfila la sous-robe noire faite pour ressembler aux tuniques traditionnelles du moyen-âge. Elle lui descendait jusqu’aux pieds et était fendue jusqu’à la taille pour le laisser marcher. Hum. Il n’avait pas pensé à ça.

Fouillant rapidement dans sa valise, il chopa un pantalon d’uniforme noir qu’il enfila tant bien que mal sous la robe, conscient de se tortiller dans tous le sens. Il jeta un coup d’œil dans le miroir. Le résultat n’était pas trop mal. Cela mettait en valeur ses cheveux bruns et ses yeux clairs. Et l’on ne voyait même presque pas que la robe était fendue avec le pantalon. La première étape était faite.

Seconde étape, la ceinture. C’était un truc assez large (enfin proportionnellement parlant), de cuir noir avec un attache en forme de loup argentée pour la fermer. Sur le coté gauche, l’ont pouvait voir une grosse bourse moyen-âgeuse en cuir noir, contenant le cadeau surprise de Page, celui de Mairin et celui qu’il devait offrir à l’autre type là. Le secret. Bref. Restait un dernier détail. Le plus important. Celui qu’il n’avait pas encore décidé d’ailleurs. Il regarda les quatre tissus étalés sur son lit. Le bleu mettrait en valeur ses yeux gris-verts. Le vert ferait trop serpentard pour aller avec Page, c’était pas possible. Restaient le rouge et le gris. Mairin avait d’abord dit le rouge. Mais le gris l’avait bien tenté aussi. Le rouge irait forcément avec la tenue de sa cavalière puisqu’elle était gryffondor. Mais le gris donnait un joli reflet à ses yeux et l’argent c’était toujours classe avec le noir. Alors que le rouge risquait de trop ressortir. Hum. A moins de colorer la robe en brun pour aller avec le rouge mais il ne connaissait pas le sort. Bon. Il allait suivre l’avis de son amie. L’argent serait le plus beau.

Avec art (et patience), Aed plia le tissu écossais selon les règles et le fixa en travers de son torse, le passant à travers la ceinture et le fixant au niveau de l’épaule droiteà à l’aide d’une grosse broche. Il était prêt.

Très concentré, Aed descendit les marches de la tour avec tout le décorum nécessaire. Mais plus il croisait d’élèves, plus l’atmosphère festive prenait le dessus sur son air de petit garçon sage. Son sourire factice devint vrai, ses pas plus allongés, son maintient moins sévère et plus naturel. Et lorsqu’il vit Page l’attendre, super jolie dans une robe écossaise en plus, il en oublia tout décorum et lui sauta au cou. Littéralement.


« Bouh ! »

Il lui vola une bise et, se reprenant, la lâcha pour lui faire un salut impeccable. Le fils de noble reprenait le dessus sur le naturel.

« Elle est jolie ta robe. J’adore ton chapeau. Tiens c’est pour toi. »

Il fouilla dans sa bourse et tendit à sa cavalière un petit sachet en tissu noir, contenant quelque chose de lourd et informe. Le cœur battant, Aed attendit le verdict. Avec Page, c’était plus difficile de savoir si les cadeaux plairaient. Il ne voulait surtout pas qu’elle croie qu’il veuille l’acheter ou l’impressionner. Il s’était juste dit qu’un cavalier ne pouvait pas arriver les mains vides. Comme quoi, London Bell n’avait pas totalement raté son éducation.
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 16:48:02

Lilou monta les escaliers qui menaient à son dortoir. Ce soir allait avoir lieu le bal de noel, et la jeune fille avait bien l'intention de soigner son apparence, pour une fois. Elle ouvrit la porte et y trouva Ethel, qui elle aussi se préparait.
Pour une fois, elle serait libre toute la soirée et pourait en profiter, elle ne participerait pas à la chorale. * Ben une guitare...Pour Carol of the bells?! *
La deuxième année lui addressa un sourire amical et s'empressa de passer sous la douche. Elle frotta, et frotta encore ses cheveux mouillés qui lui tombaient jusqu'aux fesses avec de la lotion ultra-lissante, et les déméla à s'en fatiguer les bras. Une fois ses cheveux secs, lisses et plus noirs que jamais, elle les entortillona à l'aide d'une formule magique, pour finir avec un magnifique chignon noir presque aussi gros que sa tête.(http://www.lesitedumariage.com/photos/pro_mariage/4335/2087_l.jpg)
Lilou sortit vite de la salle de bain en criant à son amie:


-Ethel, Ethel ! Regarde un peu ! J'lai fais toute seule! Dit la jeune fille en désignant sa tête avec ses mains.

Puis oubliant qu'elle était encore en sous vetêments, elle filla dans la salle de bain aussi vite qu'elle y était entrée, en ayant arraché sa robe et ses chaussures de sa valise au passage.
Elle enfilla avec empressement sa robe rouge pétard à dentelle noire et l'ajusta devant son miroir. (http://www.campuscreole.com/shop/images/soiree/sido-rouge.jpg) La robe lui allait à merveille, accentuant sa taille fine et avantageait la petite poitrine de Lilou. Elle se regarda longtemps dans le miroir, observant tous les détails de sa robe de soirée.
Et puis elle enfilla ses fines chaussures noires (les mêmes que celles avec la robe) qui lui firent gagner quelques centimètres et qui rendaient encores plus fines ces jambes qu'elles ne l'étaient déjà. Lilou tournoya sur elle même, regardant avec plaisir les volants noirs de sa robe se soulever. Pour seul maquillage, elle préféra un rouge sang aux lèvres.
La jeune fille était enfin prète. Elle allait enfin pouvoir danser avec son cavalier, Calvin Hart, qui l'attendait surement en bas des escaliers. Surexitée, elle se dirigea vers la porte.
Puis au moment de sortir du dortoir, Lilou se tourna et lança à Ethel:


-Tu viens?

Et trop impatiente pour l'attendre, elle sortit en trombe, et essaya d'adopter une allure soignée. Elle se sentait totalement changée, ses converses de toutes les couleurs remplacées par de fines chaussures à talon, sa robe de soirée rouge à la place de son jean délavé et de son débardeur multicolore. Sans oublier son regard insolent et souffrant changé en regard pétillant, encore plus vert qu'auparavant.
Lilou n'avait pas prit sa baguette magique, et c'était la première fois de sa vie qu'elle ne l'avait pas sur elle. La gamine avait jugé innutile de la prendre, même si elle commençait à le regretter... * Je suis parano ?! * Et puis de toute façon, elle n'avait nul part ou la mettre, pas de poches, pas d'endroit où la glisser discrètement.
En descendant les escaliers, elle apperçut Calvin qui l'attendait là. Aborant son plus fier sourire, la plus rouge des Griffongors l'appella une fois qu'elle fut arrivée à la dernière marche.


-Calvin?

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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 16:57:09

Le bal de Noël… Déjà… Le début d’année était passé si rapidement… Et déjà Décembre s’était installé, apportant neige, froid et autres désagréments tels les rhumes et autre maladies en touts genres… Mais Décembre signifiait aussi Noël et nouvel an, deux fêtes assez grandioses pour Timothy. Mais Noël signifiait également bal à Poudlard… Et donc, il lui fallait également une cavalière… Et c’est là que les problèmes s’étaient pointés… Mais d’une part, un bal s’accompagnait également de musique, ce qui était déjà bien pour un mélomane comme lui qui ne pouvait profiter de sa musique à cause d’une stupide réglementation qui empêchait les appareils électroniques de marcher dans l’enceinte de l’école… D’autre part, devoir inviter quelqu’un pour le bal s’était révélé assez désagréable, mais avec une bonne dose de volonté et pas mal de temps perdu, il avait réussi à convaincre Ennis de l’accompagner… Une bonne chose de faite, comme ça, il n’aurait pas l’air d’un total idiot, tout seul dans l’immense salle de bal… Déjà qu’il avait reçu une lettre quelques jours auparavant lui annonçant qu’il devait offrir un cadeau à un élève dénommé Aed L. McRae et comme souvent, il n’y avait repensé qu’au dernier moment… Bon, il avait trouvé un cadeau sympa au magasin de Farces et attrapes des Weasley, mais il n’avait pas eu le temps de l’emballer… Il avait l’air fin avec ça… Déjà qu’il ne savait pas vraiment lui-même ce que c’était en réalité et ce à quoi cela servait… En fait, son cadeau à la main et vêtu de sa pseudo robe de bal, qui ressemblait manifestement bien plus à un smoking, d’ailleurs, il se demandait toujours de quoi il s’agissait : robe ou costume ? Il se posait la question depuis plusieurs jours déjà… Mais bon, ainsi accoutré, il ressemblait beaucoup à un de ces moldus nommés « mafieux », pourquoi ? Il n’en savait rien, mais certains élèves lui avaient fait remarquer…

Spoiler:

Ainsi, il était là, devant les portes encore closes de la salle, à attendre leur ouverture et cherchant des yeux sa cavalière… Mais, même une fois les portes ouvertes, il ne la trouvait pas, il décida alors d’entrer et d’attendre… De toutes façons, elle finirait bien par arriver…
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 17:05:09

Tyler était a la fois excité et nerveux a la promesse du Bal de Noël. Les réjouissances discrètes, c'était plus son truc qu'un grand Bal avec du tralala. Mais pourquoi ne pas se lâcher un peu? Le jeune garçon avait mis plus de temps que d'habitude a se préparer. Normalement, le matin, il se regardait a peine dans le miroir, un p'tit coup sur le visage et il était près. La, c'était différent. Il avait passé pas mal de temps a étudier sa tenue. En tant que né-moldu, il ne possédait pas de robe de soirée sorcière et ses parents lui avaient donc conseillé de revêtir son beau costume de fête. Il était confortable dedans, bien dans sa peau et se sentait beau. Même si c'était un costume de moldu, tout le monde allait être habillé différemment, et il espérait se fondre quand même dans la foule. Quand a la coiffure, pas grand chose de nouveau. De toute façon, ses cheveux bouclés n'étaient pas facile a coiffer. Par contre, il avait enfilé de belles chaussures a galons dorés qui lui faisaient un peu mal au pied, mais il faut souffrir pour être beau!

Spoiler:

Il se sentait enfin près. Il savait bien que pas mal de garçons de son âge n'avait pas de cavalière et il faisait de son mieux pour ne pas penser que lui aussi était parmi ces loosers. Tyler avait fait des folies a ce Noël. Il avait acheté des cadeaux pour ses nouveaux amis et connaissances. Il pensait que la meilleure façon de garder ses amis, c'était de les gâter. Et puis, c'était l'esprit de Noel et il avait reçu de l'argent pour son anniversaire. Il en avait gardé une partie pour commander sa chouette, qu'il n'avait pas encore choisie mais avait tout dépensé par ailleurs pour ses amis sorciers. Tyler savait très bien qu'il était important d'avoir des relations et la plupart étaient tout de même sympathique. D'habitude, il choisissait ses amis tres méticuleusement, mais nouvelle école, nouvelles règles!

Il entra dans la salle de bal et fut complètement impressionné. "Non d'une Bombabouse, c'est trop beau!" se dit il en lui même. Il avait appris cette expression sorcière il y a une semaine et faisait de son mieux pour l'utiliser souvent. Le buffet avait l'air appétissant a souhait, les petits tables étaient charmantes et la piste de danse, quoique tres bien décorée, effrayante a souhait. Le sapin était magnifique, énorme avec des angelots qui flottaient autour. Tyler regretta de ne pas pouvoir prendre une photo pour ses parents. Ils auraient été sacrement impressionnés et Tyler aimait impressionner les gens, même les membres de sa famille.

Le jeune garçon essayait de repérer quelqu'un qu'il connaissait parmi la foule de filles qui gloussaient en se mettant a danser. Décidément, Tyler ne comprenait pas les filles. Pourquoi fallait-elles qu'elles se mettent en avant d'une manière aussi ridicule? Et les garçons de 14 ou 15 ans les regardaient d'un air beat d'admiration. Tyler aurait juré voir des gouttes de salives tomber de leur bouche. Le jeune garçon se jura de ne pas être aussi tarte quand il serait plus grand.

Enfin, il aperçu Sammy, un élève de Poufsouffle qu'il avait rencontré dans la bibliothèque. Parfait. Au bon endroit au bon moment. Tyler avait un cadeau pour lui, pour se faire pardonner de lui avoir ruiné son roman. Le jeune garçon lui avait acheté un beau rouleau de parchemin neuf avec des motifs a enluminures sur le coté de la feuille et au quatre coins.


- Sammy! Hey! Enfin je trouve quelqu'un que je connais au milieu de la foule!

Tyler fit un sourire a son ami bronze et or. C'était une association pas courante a Poudlard mais Tyler s'en fichait. Il aimait bien Sammy. Le jeune garçon sorti son paquet cadeau de son sac a cadeau et le tendit au jeune Poufsouffle.

- Tiens Sammy, c'est pour toi. Pour me faire pardonner d'avoir détruit tes pages de roman...

Cadeau de Sammy:
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 17:13:51

Depuis 17h, la jeune galloise était enfermée dans son dortoir. Elle tentait désespérément de fermer sa robe. Elle s’énervait, mais au moindre mouvement brusque, la fermeture éclair menaçait de lâcher. Elle était tellement furax que la moindre fille qui l’avait approchée pour lui proposer son aide s’était vue rembarrée sans avoir le temps de dire « Quidditch ». La tension était à son comble. Elle attendait ce jour depuis l’instant où William Faith lui avait demandé d’être sa cavalière. Mais, plus le moment approchait et plus elle avait la trouille. Alors si en plus de ça, sa tenue de soirée n’y mettait pas du sien, mon dieu, elle finirait à pleurnicher dans les toilettes des filles, pour tenir compagnie à Mimi Geignarde. Si seulement Sally-Anne avait été chez les lions, elle serait venue aider sa petite sœur en détresse. Mais non. La cadette devait se débrouiller seule.

Autour d’elle, Lilou s’était agitée, la pressant de descendre au plus vite avec elle dans la grande salle. Enervée, la galloise n’avait dit mots mais, d’un geste de la main, avait signifié à sa camarade qu’elle ne tarderait pas à la rejoindre. Après tout, il valait peut-être mieux que personne ne la voit en train de s’énerver. Cela valait mieux pour elle. Et pour ceux qui auraient pu croiser son chemin dans l’instant. De petites larmes de rage coulaient aux coins de ses yeux. Elle serait bonne pour refaire l’intégralité de son maquillage avant de partir pour la salle de bal. Allons bon, ce n’était qu’un bal après tout ! Enfin non, quoi ! C’était LE moment le plus important de l’année ! De cette année !

Tout en continuant à s’agiter, elle jeta un regard vague vers sa camarade des Lions :


« J’arrive ! Tu n’as qu’à m’attendre dans la salle commune ou bien dans la salle de bal. Je ne tarderai pas à venir ».

Ce genre d’attitude ne ressemblait pas à la petite Ethel. Mais depuis quelques temps, elle était beaucoup plus soucieuse de son apparence. Elle faisait attention à ses cheveux, par exemple. Elle venait de les lisser pendant un bon quart d’heure dans la salle de bain, empêchant quiconque de la déranger en bloquant la porte à l’aide d’un sortilège. Elle avait mis quelques gouttes de parfum et s’était pincé un peu les joues avant de mettre un peu de couleurs autour de ses yeux. Puis, quand elle avait regardé dans le miroir, elle avait sursauté. Cette jeune fille ne lui ressemblait pas. Elle n’avait plus du tout cette allure enfantine qu’on lui connaissait tant.

Après avoir lutté tant bien que mal pour fermer sa robe avec ses doigts, Ethel décida qu’un peu de magie ne lui ferait pas de mal. Se plaçant dos au miroir, elle pointa sa baguette face à la fermeture éclair et murmura un sortilège que prononçait sa maman quand elle se retrouvait dans ce genre de situation. Aussitôt, la robe se ferma lentement mais sans accroche, décrochant un hoquet de satisfaction à la fillette. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à trouver ses chaussures. Mais où étaient-elles bon sang ?! Vous y croyez-vous ? Vous passez des semaines à tout bien ranger, en vous disant que cela ne bougera pas jusqu’au jour J et au moment où vous en avez besoin, les choses disparaissent. Elle se pencha sur son lit, en prenant soin de ne pas froisser sa robe et une fois qu’elle eut mis la main dessus, poussa un soupire de soulagement.

Bon, les chaussures étaient enfilées. Mais maintenant, c’était la coiffure qui était à refaire. A ce rythme, elle n’arriverait jamais à temps. Elle se pointa devant le miroir et chercha de quelle manière arranger ses cheveux. Sur le moment, elle regretta de ne pas lire « Sorcière Hebdo ». Pour une fois, ce genre de magasine lui aurait sauvé la vie. Constatant que vu l’épaisseur de ses cheveux, elle ne parviendrait pas à grand-chose, Ethel décida de les nouer en une tresse. Simple mais qui éloignerait toute réflexion de coiffure ultra compliquée. D’autant plus qu’elle finirait par être réellement en retard. Et, bien qu’une femme doive se faire désirer, avait-elle appris, elle ne devait pas non plus arriver quand sonnent les douze coups de minuit. Elle s’attela donc à tresser ses cheveux. Ses doigts tremblaient. Elle inspira profondément en fermant les yeux et reprit son ouvrage. Après s’être assuré que plus aucun cheveu ne dépassait, elle alla chercher quelques rubans de la même couleur que la robe à ajouter sur sa coiffure. Pas trop de fioriture. Juste assez pour que cela fasse joli. Elle jeta un petit coup d’œil au miroir avant de sortir de la pièce

Spoiler:

Elle était enfin prête. Il ne lui restait plus qu’à pousser la porte du dortoir et à courir jusqu’à la salle de Bal. En espérant que les escaliers soient coopératifs ce soir. Elle ne supporterait pas un de leurs tours malicieux. Pas ce soir. Elle était patiente mais ce soir, ses nerfs ne tiendraient pas le coup à une farce de ce genre. Elle se demandait si Billy l’attendait. Etait-il déjà dans la salle de Bal ? Comment allait-il être habillé ce soir ? L’adolescente n’était nullement habituée à le voir en tenue de soirée. Quel effet cela aurait-il ce soir ?

Pas le temps de papillonner, elle devait se presser. Constatant qu’elle devait d’abord descendre les marches en colimaçons de la tour des Gryffons, elle ôta ses chaussures. Ce n’était pas le moment de casser un talon ou une cheville. Elle ne tenait pas à passer la soirée à l’infirmerie. Ceci fait, elle dévala les marches quatre à quatre. Fort heureusement, elle n’était pas la seule à ne pas avoir encore rejoint les festivités. Elle croisa quelques élèves de sa maison errant encore dans la salle commune, puis d’autres dans les couloirs. Elle en profita pour ralentir un peu. Du moins, le temps de remettre ses chaussures. En se regardant dans une des vitres du couloir, elle constata avec satisfaction que sa coiffure n’avait pas bougé. Elle n’avait pas oublié le cadeau qu’elle devrait remettre ce soir. Le petit paquet qu’elle avait sous le bras était destiné à Prudence Hamilton, la préfète des Poufsouffle. Préfète certes. Mais Ethel la considérait comme une amie, suite au temps passé à partager leur passion pour la musique et le dessin.

Elle accéléra le pas. La salle de bal n’était plus très loin. Avec un peu de chance, Billy n’était pas encore arrivé et les deux adolescents arriveraient en même temps.

A cette seule pensée, son cœur s’emballa. Ce soir, il la verrait différemment. Et, Ethel était consciente qu’il y aurait d’autres filles sans doute plus jolies qu’elles dans la salle. Elle ne savait pas vraiment quels sentiments elle éprouvait réellement pour le jeune attrapeur. Elle savait juste qu’elle se sentait toute chose et complètement gauche quand il n’était pas loin. Et, à vrai dire, depuis le baiser échangé à Pré-Au-Lard, elle se sentait toute bizarre lorsqu’elle le croisait dans les couloirs. Bref, elle cogiterait plus tard. La salle de bal lui faisait face, à présent. Ethel inspira un bon coup et poussa les lourdes portes de la pièce dont s’échappaient déjà de douces notes de musique.

Ethel n’avait pas non plus oublié que, ce soir, elle participerait également à la chorale d’ouverture orchestrée par le directeur de la maison des Serdaigle. Sa voix était chaude et préservée depuis des semaines du moindre coup de froid et elle avait mis la mis sur une joli étole de la même couleur que sa robe pour préserver sa gorge le temps de passer d’une pièce à une autre. Attraper un coup de froid ce soir n’était pas vraiment le bon plan. Elle espérait quand même que le chant passerait vite. Elle voulait quand même s’amuser un peu et profiter de la présence de son cavalier. Elle pénétra dans la pièce, se sentant d’un coup comme une toute petite fille.
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 17:34:16

En ce soir ce fête, le professeur Flitwick avait revêtu son plus beau veston. Dans quelques minutes, il serait dans la Grande Salle pour le bal de Noël, en compagnie de ses chers collègues et élèves, sa seule et véritable famille. Le petit homme, décidé à faire une belle impression, comme d'habitude, termina d'attacher sa cravate à l'aide de sa baguette magique. Quelques doses de parfum, pchiiitt pchiiit et il fut prêt pour le grand soir.

- Bonsoir Filius, tu es prêt ?

Son ami le professeur Slughorn qui l'attendait était planté devant la porte de ses appartements. Les deux compères firent route ensembles en discutant de choses magiques et enchantées, comme exigeait la tradition de Noël.

- Tu viendras boire un verre avec moi, hein ?
- Pas tout de suite, c'est moi qui doit lance le chant d'ouverture avec la chorale. Nous avons énormément répété ces dernières semaines et je suis sûr que ça rendra ce bal encore plus magique.


Un air malicieux sur le visage, le petit enseignant descendit les dernières marches qui le séparaient de la salle. Les portes étaient grandes ouvertes et on apercevait déjà la décoration que McGonagall et ses collègues avaient mis tant de temps à préparer. Flitwick passa la porte, cherchant les élèves de la chorale des yeux, mais impossible de les repérer parmi cette foule.

- Je te rejoins tout à l'heure, Horace.

Flitwick prit congés du professeur et se dirigea sur l'estrade qui avait été placée pour accueillir la chorale, de façon à ce qu'elle soit vue et entendue par toutes les personnes présentes. L'enseignant leva alors sa baguette magique vers le plafond et des flocons de neige, suivit d'une détonation retentit, signe que les élèves de la chorale devaient venir rejoindre leur enseignant.

En quelques minutes tout le monde fut en place et Flitwick se tourna vers la foule.


- Ladies and Gentlemen. Comme l'aurait dit mon regretté ami, le professeur Albus Dumbledore, "La musique ! Elle est plus magique que tout ce que nous pourrons jamais faire dans cette école."

Quelques applaudissements retentirent.

- Je vous demande donc d'accueillir la chorale de Poudlard. Silence ! Musique.

Il se tourna et commença à donner la cadence de sa baguette magique. Aussitôt les lumières déclinèrent et les voix retentirent clairement dans la salle.

(écouter le morceau ici)

Hark! how the bells, sweet silver bells
All seem to say, throw cares away.
Christmas is here, bringing good cheer
To young and old, meek and the bold
Ding, dong, ding, dong, that is their song,
With joyful ring, all caroling
One seems to hear words of good cheer
From everywhere, filling the air
O, how they pound, raising the sound
Oer hill and dale, telling their tale

Gaily they ring, while people sing
Songs of good cheer, christmas is here!
Merry, merry, merry, merry christmas!
Merry, merry, merry, merry christmas!

On, on they send, on without end
Their joyful tone to every home
Hark! how the bells, sweet silver bells
All seem to say, throw cares away.
Christmas is here, bringing good cheer
To young and old, meek and the bold
Ding, dong, ding, dong, that is their song
With joyful ring, all caroling.
One seems to hear words of good cheer
From everywhere, filling the air
O, how they pound, raising the sound
Oer hill and dale, telling their tale

Gaily they ring, while people sing
Songs of good cheer, christmas is here!
Merry, merry, merry, merry christmas!
Merry, merry, merry, merry christmas!

On, on they send, on without end
Their joyful tone to every home.
Ding dong ding dong

Lorsque la chorale eut terminé, une centaine d'applaudissements se firent entendre. Flitwick, fière de ses élèves s'inclina respectueusement en direction de la foule.

- Merci et joyeux Noël à vous !

Il s'inclina une nouvelle fois et se fondit dans le reste de la foule pour passer une soirée magique.
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 17:36:50

Le bal de Noël. Comme ces quatre mots sonnaient bien, clairs et remplis de rêves dans la tête d'une jeune écervelée !

Elle n'avait eu que ça en tête depuis l'annonce faite, juste avant les vacances d'automne, et la question de sa coiffure, de sa toilette et de sa parure n'avait cessé de tourner dans ses pensées depuis bientôt un mois.
Et ce matin-là, en se réveillant, elle était totalement surexcitée. Reçue une semaine auparavant dans une boite énorme aux couleurs et aux frais de Wizard's Paradise dans la Salle Commune, sa robe avait tout de la Perfection. Aérienne, délicate, à la dernière mode puisque choisie à l'avant-première de ce fameux défilé ultra-sélect de la célèbre maison de mode française, sa robe avait l'agréable propriété de changer de couleur par intervalle d'une heure, même si un blason des Bronze et Noir avait été brodé de toute façon sur son épaule, pour marquer son appartenance avec fierté. Ainsi, la jeune fille avait l'occasion d'honorer à la fois son fiancé et sa Maison, puisque l'instrument de tous ses jeunes espoirs passaient du vert forêt à un jaune doux, rehaussé par des petits diamants noirs brodés sur le buste.
Elle avait donc passé sa robe avec l'aide de Prudence, qui l'avait aussi aidé à se coiffer d'un cercle d'or jaune, pour rassembler ses cheveux bouclés en une torsade sur le côté droit. Quelques paillettes de couleurs dedans, à la senteur discrète de vanille, et une pointe de rouge à lèvre qui avait été mélangé préalablement à un filtre d'Attirance.


Spoiler:

Angélina Fowl était prête... mais nerveuse. Aleksei la trouverait-elle jolie ? Tout le monde la trouverait-elle sublime ? Ferait-elle honneur à son père ? Tant de questions qui trottaient dans sa cervelle futile et anxieuse, qu'elle ne prêtait plus guère attention à sa compagne qu'elle s'était mise à aider à son tour.
Heureusement qu'elle était une fervente lectrice de Sorcière-Hebdo. Même si elle n'avait quasiment jamais aidé quelqu'un - qui que ce soit - à se coiffer, elle avait au moins une vague idée de ce qu'elle faisait. Quinze ans, et déjà, elle ne songeait qu'aux garçons, et à sa robe de bal. Mais elle avait toujours aimé les soirées mondaines, et cela lui permettrait de sortir un peu de sa bulle. Depuis la rentrée, elle n'avait pas fréquenté tant de monde que ça, et elle aspirait désormais à se faire mieux connaitre du reste de l'école. Peut-être qu'elle aurait du le faire avant - mais les mois passaient si vite ! Non, décidément, elle allait faire sensation ce soir.
Finalement, elle releva la tête après avoir fini de coiffer la préfète des Poufsouffle. D'une voix flûtée, gaie et curieuse, elle se mit à parler. Il n'était vraiment pas dans son style de ne pas faire la conversation, le silence était vraiment par trop ennuyeux. Et puis... les potins, c'était important dans la vie !


- « Prue ? C'est qui alors ton cavalier ? C'est un joueur de Quidditch …? Le mien, il l'est... »

Une note de fierté puérile dans sa voix. Oh, comme elle était impatiente de voir comment serait habillé son fiancé, de voir combien il était impressionné par son élégance !
Dans un petit sac de soie jaune, son cadeau pour le compagnon de la soirée - en espérant fortement qu'il l'apprécie, mais la jeune vaniteuse n'en doutait pas vraiment... Son coeur se mettait brusquement à battre très vite. Elle avait mis du rouge à lèvres. N'étais-ce pas un peu trop ? Elle était fardée comme une prostituée... non, non, il valait mieux être naturelle.
Vite, la jeune fille enleva du mieux possible ce qu'elle avait mis sur ses lèvres, avant de mettre finalement une ombre de fard à paupières bleu pour mettre en valeur ses yeux de la même couleur. Sublime.
Angélina reprit la parole, un peu nerveuse.


- « Tu es ravissante. J'espère qu'on fera tourner des têtes ce soir ! D'ailleurs, tu sais, le cadeau... il sera aussi pour un joueur de Quid'. Je lui ai acheté un mini-balai en cristal, sa couleur change selon le temps... ça lui sera sûrement utile... »

Oh oui. Tout le monde allait craquer pour elles deux. Ce soir, les Poufsouffle seraient à l'honneur !


Sitôt Prudence prête, la jeune fille qui n'en pouvait plus d'attendre entraina sa compagne hors du dortoir, les mains encombrés d'un petit cadeau emballé de rouge, pour se diriger le cœur battant vers la Salle de Bal. Aleksei devait l'attendre, et ses yeux bleus brilleraient à la lumière des bougies, tellement il serait ébloui par sa gracieuse apparition.

Oh Oui ! Angélina adorait les bals...!


Dernière édition par Angélina Fowl le Dim 19 Déc - 14:27:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 17:56:14

Roman était excité comme une puce. Le Bal de Noël à Poudlard ! C'était l'occasion pour tout le Château de se réunir autour d'un buffet pour célébrer les fêtes de fin d'année, on allait s'offrir des cadeaux, manger, boire, danser, bref, passer une bonne soirée ! Le petit Poufsouffle s'était longtemps demandé comment il allait bien pouvoir s'habiller. Il avait écrit à ses parents pour leur demander conseil, mais les idées de costumes qu'ils avaient proposées était un peu... pas assez. Aussi, une idée lui vint. Une drôle d'idée, certes, mais qui allait forcément marcher. Car la personne qu'il décida de contacter n'était autre que Kaelir Gammach, ancien Préfet et Préfet-en-Chef, désormais à l'UMA, et qui avait joui d'une certaine popularité du temps où il était à Poudlard. Le Celte avait été surpris de recevoir un message de la part d'un jeune ex-camarade, mais il avait répondu. Et la suggestion plut tout de suite au Jaune et Noir : il porterait un costume blanc ! Ca, c'était vraiment la classe ! Pour remercier l'étudiant, il avait fait envoyé, par l'intermédiaire de ses parents, un assortiment de chocolats.

Muni de son idée, Roman avait attendu impatiemment de recevoir sa tenue. Sa mère devait l'acheter et lui envoyer, mais apparemment, il n'était pas si évident que ça de trouver une costume blanc à la taille d'un garçon de douze ans. Mais finalement, elle l'avait déniché, et c'est seulement la veille du Bal que le blondinet l'avait reçu. A peine arrivé dans le dortoir, il l'avait déballé sans aucun soin et s'était extasié en le voyant. Chemise, gilet, pantalon, veste, cravate, chaussures ! Tout ça ! Et tout était blanc ! Le petit Blaireau avait longuement hésité. Devait-il l'essayer pour s'assurer que ça lui irait, ou se laissait-il la surprise et ne le mettait-il qu'avant la grande soirée ? Il n'avait pas tenu, finalement, et s'était empressé d'enfiler tous les éléments. Son visage éclairé d'un sourire aussi éclatant que l'ensemble, Roman s'était regardé pendant de longues minutes dans le miroir, sous toutes les coutures. Ca lui allait parfaitement, mais en plus, il était super classe, comme ça.

19h34. Encore moins d'une demi-heure, et les portes de la Grande Salle s'ouvrirait. Depuis le repas de midi, elles avaient été closes, afin de réserver la surprise aux élèves impatients d'entrer et de découvrir la décoration. Roman, lui, était encore dans le dortoir. Il sortait d'une bonne douche et se tenait devant le Miroir, un peigne à la main, sans trop savoir quelle coiffure il pourrait bien se faire. Voilà une chose qu'il avait oubliée de demander à Kael. Tant pis. Laissant sur son lit l'accessoire, le Jaune et Noir sortit avec précaution, pour ne pas le froisser, son costume, pièce par pièce. Sans se soucier d'être seul ou non, il laissa tomber la serviette jusque là nouée autour de ses hanches, et commença à se vêtir. Boxer, blanc, pour ne pas qu'il se voit sous le pantalon. Chaussettes fines, et blanches aussi. Et puis pantalon, chemise, ceinture. Jusque là, ça allait. Remerciant son père d'avoir déjà fait le noeud de cravate, il se la passa autour du cou et l'ajusta. Puis gilet, chaussures, et enfin, veste. Mais il restait toujours le détail capillaire.

Spoiler:

19h56. Finalement, Roman avait opté pour une coiffure classique. Se rappelant qu'il avait un cadeau à offrir, il fouilla dans sa malle pour en tirer le petit paquet. Il devait remettre un présent à une Gryffondor, Mairin. Là encore, l'idée était venue de son aîné... Oui, le Celte était plein de ressources, surtout pour aider la relève. Glissant dans sa poche le petit emballage, le Poufsouffle put quitter la salle commun et gravir les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée. Tiens, les portes étaient déjà ouvertes. Il les franchit, et resta bouche bée devant ce qu'il voyait. Tout le monde s'était surpassé. La Grande Salle, d'ordinaire sobre, avec ses cinq tables, était méconnaissable. Du regard, il chercha des connaissances, et repéra Aed, en compagnie de sa Préfète, Page. Et il vit des Poufsouffles.


"Salut Angélina ! Je vais voter pour toi, aux élections. Tu votes pour moi, dis ?"

Ca faisait peut-être un peu puéril, comme ça, mais après tout, il n'avait que douze ans.
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 18:20:16

- ahhhhhhh

La jeune Serdaigle soupira d'aise et pris une grande bouffé d'air frais. Noël, l'hiver, la neige, les glaçons, tout ça était tellement inspirant pour la jeune fille. Elle s'était sagement installer sur le rebord de la fenêtre dans la tours des serdaigles et avait ouvert les fenêtres, malgré les protestations de ses compagnes.

En fait, Ennis détestait la neige, elle la trouvais belle, certes, les tempêtes de neiges rendait tout moment mystérieux et semblait figer le temps à un moment bien précis... ne voulant pas évoluer plus. Elle détestait la neige... et l'adorait à la fois pour tout dire, du moment qu'elle n'était pas dans son visage, ou qui ne lui mouillait pas les pieds! La jeune serdaigle était prête à accepter ce changement de température.

Mais bon, avec toute cette neige ne venait pas que du malheur ou du plaisir... il s'y joignait plusieurs événement qu'Ennis attendait avec impatience (elle fut d'ailleurs surprise d'attendre ce moment avec un sourire au lieux de se plaindre sur la surconsommation qu'amenait ces évènements) Noël!! et qui dit Noël, dit BAL! La jeune fille n'avait que le mauvais souvenir cuisant du bal de l'année dernière ou elle n'avait simplement jamais pu y mettre les pieds! Elle maudit mentalement une dernière fois cette stupide potion lui ayant explosé à la figure et se concentra ensuite sur les plaintes de ses amies.

À contre coeur, Ennis referma la fenêtre de son dortoir pour finalement daigner se préparer. Autours d'elle tout était sans dessus dessous et la jeune eu beaucoup de difficulté à finalement retrouver sa petite robe de bal. Elle avait opter pour quelque chose de simple, après tout, à 12 ans on ne pouvait pas être un super top-modèle! Mais quand même, la jeune fille avait beaucoup de goût en matière de vêtement... dans son style. Elle revêtit sa légère couleur crème, elle se confondait presque avec la couleur pâle de sa peau, mais Ennis ne s'en soucia guère. Elle se tressa rapidement les cheveux et plutôt satisfaite enfila de fin bas nylon. Minuscule touche de maquillage mise, comme maman lui avait déjà montré, elle chausse ses petits souliers de jazz et souris à son reflet. Pour quelqu'un de 12 ans c'était pas mal.... pas mal du tout même!!

(Robe d'Ennis dans ma galerie + ajout de la photo plus tard Very Happy)

Sans attendre une minutes de plus, elle saisi au vol une petite chainette et un bracelet en bronze les enfilant en descendant en trombe dans les escaliers pour finalement aboutir dans la salle commune. Elle était bondé, ça il n'y avait aucun doute! Serdaigle de toutes années confondu parlaient gentiment, se complimentaient et attendaient patiemment l'arrivé d'une amie ou d'une cavalière. (parce que bien sur, Mesdames aiment se faire belle et désirer!) Jetant un coup d'oeil à l'assemblé Ennis n'y vit nul par son cavalier inespéré, Timothy. Le jeune Serdaigle était venu invité Ennis et celle-ci n'avait été que ravis de cette invitation car la jeune fille n'avait cette année pas prit la peine de demander un cavalier.

Au dernier instant, Ennis se souvenu du cadeau qu'elle devait apporter et monta les escaliers quatre par quatre pour allez le chercher puis redescendit tout aussi vite et fila par le portail pour allez rejoindre la salle de bal.

Après ces quelques minutes de marche, elle arriva enfin à la salle, quelque mèche s'était échapper de sa tresse et elle les replaça maladroitement. Voyant bien que Timothy n'était pas en dehors de la salle, elle se contenta d'entré seule et de chercher son jeune cavalier des yeux. Cavalier qu'elle trouva plutôt facilement vu son accoutrement cocasse aux yeux d'Ennis. Son grand-père lui avait souvent parler des Italien, avec leur costard et tout... et elle ne pu s'empêcher de sourire en voyant Tim accoutrer de la même manière que ces bandit:


- «J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre... c'était un peu le fouillis dans le dortoir!»

Elle lui fit un sourire resplendissant et ajouta:

-« Dit donc! J'ai le droit à mon propre garde du corps ce soir? Tu es vraiment élégant!»

(J'espère que c'est suffisant! si y'a un problème MP moi!)
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  • Sammy Torrey
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyLun 13 Déc - 20:17:44

Sammy sirotait son jus de citrouille, installé proche de l’estrade qui allait servir à la chorale mais il n’apercevait encore aucune personne avec lesquelles il avait déjà bien discuter. A un moment, il voulut s’asseoir sur l’estrade en attendant que le chant ne commence mais s’en retint. Quelle image les autres auraient-ils de lui ? Ils seraient vu comme un pauvre petit Poufsouffle abandonné dans son coin, pas assez dégourdi pour s’être dégotté une fille à emmener danser. Il se fichait souvent de l’impression que les gens avaient de lui mais devant tant de personnes, ce n’était pas du tout la même chose. En plus, c’était des personnes avec qui il allait devoir vivre certainement pendant de longues années et peut-être même après leurs études car ils pouvaient être amenés à se revoir dans leur vie de sorcier adulte.

Il regarda un moment les élèves entrer dans la salle de bal pour essayer d’apercevoir des têtes connues. Il reconnue Page, la préfète rouge et or et également Angélina qu’il avait parfois croisé dans la salle commune des Poufsouffles. Mais personne d’autres et c’était bien triste.


*J’aurais pt’être du chercher une cavalière. Ca m’aurait évité de rester seul pendant tout une soirée.*

Mais à peine avait-il finit de penser à son absence de cavalière, qu’il vit une personne qu’il connaissait s’avancer vers lui. Tyler, le Serpentard plutôt sympa qu’il avait rencontré à la bibliothèque du château peu de temps auparavant. Lui aussi semblait content de voir quelqu’un qu’il connaissait. Comme ils étaient seulement en première année, ils n’avaient pas formés autant de liens que les élèves qui étaient là depuis plus longtemps. Tyler portait un costume assez classe mais qui jurait avec le sac-à-dos qu’il portait. Mais au moins, c’était sacrément pratique. Lui, ne pouvait pas poser son paquet et il commençait à peser dans son bras. Il le posa un instant et vit que Tyler sortait quelque chose de son sac pour le lui tendre et lui expliqua qu’il voulait encore s’excuser pour le cahier qu’il avait malencontreusement tâché d’encre.

-Merci, c’est sympa. Euh…j’ai rien pour toi ici, mais ça me ferait plaisir de t’envoyer quelque chose.

En plus, il avait une idée qui pourrait peut-être lui plaire. Il déroula délicatement le rouleau. Il était vraiment beau et les bordures l’étaient encore plus. Il le replia, sourit à son ami à qui il voulait parler encore un moment quand il entendit une détonation, signe que le chant allait commencer. En effet, quand il se retourna, il vit le professeur Flitwick pas loin de lui. Il redonna le rouleau à Tyler.

-.Oh excuse-moi. Je reviens. C’est que je fais partie de la chorale. Je peux te laisser le paquet s’il te plait ?

Il laissa Tyler puis monta sur l’estrade où il fut rejoins par d’autres élèves puis le professeur prit la parole en citant une phrase du professeur Dumbledore, l’ancien et célèbre directeur du collège. Sammy approuvait cette phrase. L’art, c’était ce qu’il y avait de plus beau dans la vie. Et enfin, ce qu’il avait attendu depuis qu’il s’était inscrit à la chorale arriva. Le chant, Carol of the Bells, résonnait dans toute la salle et même si Sammy fit une ou deux fausses notes, cela ne se remarqua pas au milieu de tous les autres chanteurs. Quand le chant fut fini, il était assez satisfait de leur prestation et attendait la prochaine occasion de rechanter avec tous les membres de la chorale.

*C’était trooop bien. J’aurais bien aimé que ça dure un peu plus longtemps.*

Sammy était tout de même plus gêné par les applaudissements qui retentissaient de toutes parts de la salle de bal. Il n’aimait pas spécialement ça. Il redescendit de l’estrade dès que le professeur eut souhaité un joyeux Noel aux élèves et retourna vers Tyler.

-Ca fait du bien de chanter. Mais c’était la première fois que j’étais devant autant de monde…Et sinon…t’es venu avec quelqu’un ?

Ou bien était-il comme lui et n’avait pas cherché de cavalière pour le bal?

-Moi j’ai cherché personne pour ce bal là. Je préfère rencontrer des personnes différentes pendant la soirée plutôt que rester avec la même fille tout le temps. Je trouve ça plus sympa pour faire connaissance avec les autres.

Ca c’était son côté « je suis sociable et j’aime tout le monde » qui ressortait en force même s’il était rarement loin de lui malgré tous les mauvais coups qu'il avait pu recevoir à Glasgow. Il s'en fichait, il aimait tout le monde, même les brutes, un point c'est tout.
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyMar 14 Déc - 11:14:47

Elle y était presque. Debout sur son lit, Mairin se tortillait pour attraper la fermeture éclair de sa robe et pouvoir la fermer. En vain. On n’avait pas idée de mettre ces trucs dans le dos ! C’était toujours la croix et la bannière pour pouvoir se débrouiller seule. Et là, les filles du dortoir avaient fui, pressée d’arriver dans la grande salle et de rejoindre leur cavalier. Tout le monde était prêt, ou presque, et l’irlandaise se débattait toujours avec sa robe. En plus, le matelas n’était pas coopératif, et elle se trouva rapidement sur ses fesses. C’était nul. Elle croisa les bras un moment, boudeuse, et descendit du lit pour aller se placer devant le miroir. Peut être que ça aiderait, et maintenant que la place était libre, autant en profiter. Ses doigts cherchèrent la fermeture jusqu’à ce qu’elle abandonne. Trop, c’était trop. Enfilant ses ballerines, elle quitta le dortoir, la salle commune et retenant sa robe pour pas qu’elle ne la fasse trébucher, elle courut jusqu’à la salle commune des blaireaux. Quand rien ne marchait, Mairead était la femme de la situation. Elle pouvait tout faire, elle était trop géniale. Arrêtant le premier jaune qui passait, elle l’obligea à aller chercher sa sœur.

Avec May (la grande), tout était plus rapide. En un tour de main, la robe était fermée. Quelques secondes et les cheveux de Mairin étaient attachés Merlin savait comment, avec une multitude de petites fleurs un peu partout. C’était génial. Il manquait juste un truc…


« Tu peux me transformer en rousse ? »

Aed serait content. C’était pas parce qu’il était pas son cavalier qu’elle devait pas lui faire plaisir… Ravie, la petite lionne rejoignit sa salle commune et attendit, bien droite devant le tableau, que le garçon avec qui elle devait passer la soirée arrive. Les filles défilaient, soit en bande gloussante soit accrochée au bras d’un garçon habillé en pingouin. Elle n’avait jamais vu autant de robes de soirée. Jamais autant de coiffures bizarres, jamais autant de…

« Mairin ? »

Ah, il était là. Celui qui allait l’aider à faire un malheur ce soir. Pendant quelques heures, elle allait avoir l’air grande, adolescente. Plus une gamine, mais une vraie fille. Elle allait pouvoir danser, mettre les quelques cours que Mairead lui avait donné en pratique et épater tout le monde. Même Aed. Ravie, elle lui attrapa le bras, puisqu’il semblait que c’était essentiel, et lui plaqua un baiser sur la joue, peu farouche. C’était parfait. Ou presque, puisque son cavalier recula d’un pas et libéra son bras, l’air un peu gêné.

« Je suis désolé mais… J’ai quelqu’un d’autre finalement. Comme on s’était mis ensemble parce qu’on avait personne… »

Uh ? Erreur système. Oui bon, elle lui avait demandé de l’accompagner parce qu’Aed ne l’avait pas fait et qu’elle était dépitée, persuadée qu’elle finirait toute seule comme une idiote au bal. Mais c’était pas juste par dépit. Il la plantait ? Alors que la salle était sans doute déjà pleine ? Alors que le bal était lancé, qu’elle s’était super bien habillée ? En plus elle était rousse, c’était cool, non ? Non. Non, c’était minable, et elle était toute seule.

« Tu m’en veux pas hein ? »

« M’en fiche. »

Elle haussa les épaules, elle le haïssait. Les bals, c’était nul. Tournant les talons, l’air fier, elle fila. Elle avait de quoi faire de toute façon. Aed lui avait dit qu’il danserait avec elle. Et il y avait le truc des cadeaux. On lui avait parlé du serdaigle à qui elle devait faire son offrande. Et il y avait forcément quelqu’un qui avait quelque chose pour elle. Elle ne raterait son cadeau pour rien au monde. Pas même pour un faux plan. Toujours la tête haute, un peu triste, elle serra le paquet destiné à l’aiglon contre elle et avança. Le bas de sa robe trainait un peu par terre et elle se trouvait l’air d’une princesse. Comme toutes les filles ici, sur leur 31 pour l’occasion. C’était grand, glacé. Immobile, elle fixa le sapin un moment, jusqu’à ce qu’un toussotement forcé la fasse sursauter. Elle dégagea le passage, et essaya de trouver des gens qu’elle connaissait. Aed était avec Page, elle n’allait pas l’embêter. Hésitante, elle avança jusqu’à une chaise et s’installa, observant toute la salle et les gens qui y évoluaient. Les bals sans cavalier, c’était nul.

Spoiler:


Dernière édition par Mairin E. Jones le Mer 15 Déc - 17:58:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyMar 14 Déc - 16:54:41

Après plusieurs longues minutes à admirer son reflet dans le miroir, la blonde estima qu'elle était enfin prête. Ses cheveux blonds remontés sur la nuque en un chignon souple soulignaient à la perfection l'ovale délicat de son visage. Par endroit, quelques anglaises s'en échappaient, formant de ravissantes boucles dorées qui serpentaient dans son cou. Sa peau pâle était légèrement rougie au niveau des pommettes par une touche de blush et un trait de crayon noir faisait ressortir le bleu turquoise de ses yeux, lui donnant plus que jamais un air de poupée.

La mode étant au court, la jeune demoiselle avait opté pour une robe de cocktail noire lui arrivant au dessus des genoux qu'une amie de sa mère avait faite sur mesure pour elle. Elle avait assorti avec au vêtement des escarpins noir à petits talons _histoire d'être élégante et tricher un peu sur sa taille sans avoir mal aux pieds_ ainsi que d'un ruban satin fixé à son chignon. Il ne manquait plus qu'une couronne pour agrémenter sa coiffure, il ne faisait dans son esprit aucun doute qu'elle allait gagner. Après tout, elle était de loin la plus jolie, n'importe qui devrait le reconnaître. (na) Le dernier accessoire de sa parure était un petit sac à main pailleté dans lequel la vipère avait placé sa baguette magique et des paquets cadeau qu'elle allait offrir. Elle n'aurait besoin de rien d'autre.

Spoiler:

La jeune pin'up pinça un peu les lèvres, ce qui lui donnait un air typiquement Serpentard qu'elle adorait. Satisfaite de sa tenue, elle quitta enfin la salle commune pour retrouver Ciel. Il n'y avait plus qu'à espérait que l'aiglon sera à la hauteur. Enfin comparé à Fred Morwind, Appleby passait aisément pour un playboy, d'autant qu'avec les événements de l'an passé il était devenu étonnement populaire. Le Serdaigle l'attendait devant sa salle commune, en parfait gentleman.


« J'compte sur toi pour pas me faire honte. » Déclara la jolie blonde avant de prendre le bras de son cavalier et se laisser conduire dans le hall où les élèves affluaient en masse.

Comme chaque année, il régnait une agitation incroyable et une explosion de couleurs vives. Dans l'ensemble les robes étaient jolies à l'exception d'une qui ne manqua pas d'attirer l'attention de la peste. McHenry portait une espèce de vieux chiffon aux couleurs écossaises. AFFREUX ! Enfin pour un déguisement de clown ça pouvait passer mais pour un bal.. non décidément, elle n'avait jamais rien vu d'aussi moche. Au moins Page était fidèle à elle même. D'autre Gryffondors trainaient également non loin dont l'insupportable Deprunay. Un peu plus loin, Ange repéra sa camarade des ELLES qui devait être escortée par son fiancé, en la personne d'Alekseï, le russe qui avait rejoint les Serpentards cette année.

Dans la salle de Bal, les élèves de la Chorale avait déjà commencé à chanter, lançant ainsi le début des festivités. Heureusement elle ne s'était pas portée volontaire, elle serait de toute façon arrivée en retard. Se tournant finalement vers son cavalier, elle déclara:


« Tu veux bien me prendre une bièraubeurre ? J'ai quelques cadeaux à offrir.. »

Ange possédait vraiment l'art et la manière d'inciter les gens à lui rendre service comme si l'idée venait d'eux. Elle formulait les choses avec un air si angélique si naturel qu'on ne pouvait lui refuser. A vrai dire, elle était tellement habituée à être traitée comme une princesse que cette requête était réellement à ses yeux la chose la plus naturelle au monde et il ne s'agissait même pas d'une quelconque tentative de manipulation. Elle estimait comme allant de soi que Ciel s'exécute en parfait gentleman et l'idée qu'il n'était nullement tenu de répondre à ses moindres désirs ne lui avait pas même effleuré l'esprit. La demoiselle ponctua sa phrase par un sourire qui signifiait « à tout de suite » et s'éloigna.

En attendant de trouver celui à qui elle « devait » faire un cadeau, la préfète décida de commencer par ceux qu'elle avait décidé d'offrir en plus et choisit de remettre en premier celui qu'elle destinait à la petite Deprunay. La blonde sortit le cadeau de son sac et se fraya un chemin jusqu'à la rouge et or à travers la foule.


« Bonsoir ! Je sais qu'on est parties du mauvais pied toutes les deux mais comme c'est Noël je me suis dit que c'était l'occasion de se réconcilier. Tiens, c'est pour toi. J'ai pensé que ça te serait utile.»


Adressant un ravissant sourire à la jeune Gryffondor, Ange lui remit un petit paquet cadeau soigneusement emballé avec un ruban rouge qui contenait un savon parfumé, ainsi qu'une brosse à dent et un dentifrice spécial pour les gens à « mauvaise haleine persistante ». Le tout était accompagné d'un petit mot de sa main qui indiquait « Fais en bon usage » avec une délicieuse ironie.

N'attendant rien en retour, (HJ: je pars du principe qu'Ange recevra plus tard celui de Lilou) la Serpentard tourna les talons et se dirigea vers Angélina avec un paquet plus petit mais aussi plus précieux vu qu'il contenait un magnifique peigne à cheveux or.
Spoiler:

« Salut Angélina ! J'aime bien ta robe. Ça change de voir quelqu'un avec un minimum de goût. J'ai un petit truc pour toi, j'espère que ça te plaira.. » 
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyMar 14 Déc - 18:06:25

Au final, Aed n'était pas encore prêt lorsque Page atteignit la salle commune et ce fut à notre demoiselle d'attendre quelques instants son cavalier. Pour autant, la rouquine n'était absolument pas du genre à se formaliser pour ce que certaines auraient pu considérer comme un manquement à l'étiquette. Bon, elle avait tout de même l'impression d'être plantée comme un piquet au milieu de la pièce, mal à l'aise dans ces vêtements inhabituels... mais heureusement, le petit écossais ne tarda pas et, comme à son habitude, il prit la quatrième année complètement de court en lui sautant au cou et lui posant une rapide bise sur la joue. Passé l'instant de surprise, un sourire amusé naquit sur le visage de la préfète tandis qu'elle le voyait se transformer à nouveau en garçon de bonne famille. En parfait gentleman de onze ans, Aed complimenta l'irlandaise sur sa tenue, avec ses propres mots, avant de lui tendre un petit sachet en tissu noir. Page ne s'y attendait pas vraiment non plus. Un cadeau ? Mais pourquoi donc ? Ils allaient juste à une soirée, comme toutes les autres... Pourtant, le geste était touchant, et même l'handicapée des bonnes moeurs qu'était la rouquine le comprenait.

- Merci p'tit lion. Tu es très beau aussi avec cette tenue, répondit-elle tandis qu'elle dénouait le lacet qui tenait fermé le sac.

Elle découvrit alors un lourd bracelet argenté, aux accents celtiques et pas du tout dans un esprit midinette. Et même si la quatrième année n'était vraiment pas "bijoux", elle devait avouer que c'était un très bel objet et qu'il lui plaisait bien.


- Oh, t'aurais pas dû, Aed. Il est magnifique... Et il me correspond plutôt bien je trouve !

En remerciement, la lionne déposa une bise sur la joue du première année puis passa le bracelet à son poignet avec un sourire.

- Ca tombe bien, j'en avais pas... Merci beaucoup. Je crois que nous voilà fins prêts !

Attrapant le bras de son cavalier, la préfète sonna le départ, entraînant le brun dans les escaliers du château. Mais pas trop vite tout de même, histoire de ne pas se casser la figure avec ces bottes qu'elle maîtrisait tout de même moins bien que ses sandales d'uniforme ou ses fidèles baskets.
Les deux Gryffondors arrivèrent bientôt devant la Grande Salle, où de nombreux autres élèves étaient déjà arrivés. Elle aperçut plusieurs personnes qu'elle connaissait et leur fit un signe de la tête accompagné d'un sourire pour les saluer. Il serait toujours temps d'aller discuter avec tout ce petit monde tout à l'heure. Pour l'instant, elle devait au moins consacrer le début de la soirée à Aed, c'était la moindre des choses !
D'avoir traversé tout le château et rencontré des têtes connues lui avait redonné de l'assurance et fait oublier son inconfort vestimentaire. Elle commençait tout simplement à s'y habituer.


- Nous y voilà... T'es prêt ? C'est l'heure de franchir les portes !
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyMar 14 Déc - 19:33:39

Depuis plusieurs heures, c'était la fébrilité dans le dortoir de Prudence et Angélina. Toutes les deux étaient les plus âgées de la chambrée, et, à ce titre, c'était elles qui s'y étaient prises le plus en avance pour leurs préparatifs. Bien sûr, Prue avait prévu d'aider Brookie, Ambrine et Alyx si celles-ci le demandaient, mais elle savait d'avance que c'était Angie qui requerrait le plus d'attention : la jeune Fowl était une véritable princesse de porcelaine dans son quotidien, alors un soir de bal, son excitation était à peine imaginable.

Avec douceur et patience, Prudence avait accompagné son amie dans les préparatifs, la rassurant sans arrêt sur son allure, retouchant les plis de sa robe et remettant en place les quelques mèches rebelles de sa chevelure. Angélina se devait d'être parfaite. C'était son credo au quotidien, et ce soir, en sus de danser avec son fiancé, elle s'était présentée à l'élection de Miss Poudlard. Toutes ces considérations étaient à des centaines de lieues des préoccupations de la sixième année, et d'aucuns auraient pu trouver irritant le comportement d'Angélina, mais Prudence appréciait son amie, malgré sa perfection poussée à l'outrance et ses manières parfois à la limite du mépris. Elle savait qu'Angie était ainsi faite, et que tout ce decorum comptait beaucoup à ses yeux. Alors, elle l'accompagnait, en souriant, sans relever la presqu'impolitesse de sa cadette qui lui posait des questions sans en attendre les réponses. Elle était bien trop excitée pour cela. Et la préfète ne lui en tenait pas rigueur : Angélina était quelqu'un de bon malgré tout cela, et lorsqu'elles eurent fini de s'occuper de la future reine de la soirée, la jeune princesse ne se fit pas prier pour aider à son tour son amie à se préparer.

Fort heureusement, les préparatifs furent plus brefs pour la sixième année, qui n'avait pas tant le goût des parures complexes que son amie. Elle n'était pas particulièrement coquette, et avait choisi une tenue simple, sans fioriture.
Prudence avait opté pour une sobre robe noire à motifs blancs, qui ne marquait pas trop ses rondeurs et mettait surtout en valeur sa poitrine, qu'elle avait d'ailleurs plutôt généreuse. Elle avait complété sa tenue par une cape courte oscillant entre beige et bronze suivant la lumière, rappelant ainsi la fierté d'appartenir à sa maison, ainsi que des ballerines noires aux longs rubans lacés sur ses mollets.
Ce qui changeait surtout l'allure de la jeune fille, c'était que pour une fois, elle avait troqué ses lunettes contre des lentilles, et ajouté un maquillage discret sur ses traits doux. Angélina avait fini de l'aider à se préparer en appliquant un sortilège à ses cheveux châtains pour qu'ils gardent un effet légèrement décoiffé tout au long de la soirée, tranchant particulièrement avec l'image de jeune fille sage que Prue véhiculait d'habitude. Touche finale, la préfète avait emprunté le délicieux parfum vanille de son amie. Deux touches avaient suffi.

Spoiler:

De toutes façons, il était plus que temps d'y aller, Angélina ne tenait plus en place.

- Tu es magnifique Angie. Comme toujours. Mais plus encore ce soir. Le coeur de ton cavalier va rater un battement quand il te verra.

Pas la peine d'en rajouter plus, déjà sa cadette l'entraînait hors du dortoir avec empressement. Prudence attrapa au vol la boîte métallique qui contenait le cadeau destiné à son secret partenaire du grand jeu. Elle s'était donné du mal pour le réussir, hors de question de l'oublier !
Gagnée par l'enthousiasme de son amie, ce fut sourire aux lèvres que la Poufsouffle se laissa guider dans les couloirs, se laissant doucement prendre à l'euphorie ambiante. Elle n'était pas particulièrement fan des bals mais ce soir, elle devait avouer qu'elle s'amusait. Même si elle n'avait pas avoué à Angélina qu'elle n'avait pas de cavalier. Peu importait.

Bientôt, les deux jeunes filles arrivèrent devant la grande salle, un peu essoufflées.


- Angie, je pense que je vais te laisser la primeur du regard de ton cavalier lorsqu'il te découvrira. Il n'appartient qu'à toi de capter cet éclat.

Avec un sourire, la préfète déposa une bise sur la joue de son amie pour l'encourager et fila sans attendre de réponse. De toutes façons, elle était sans doute attendue pour le morceau de la chorale ! Aussi la sixième année ne s'attarda-t-elle pas sur les visages déjà présents dans le hall ou la salle, trop désireuse de ne pas être en retard. Bien lui en prit car Flitwick, lui, était plus que ponctuel ! Prudence rejoignit les rangs des chanteurs en saluant leur enseignant, et posa sa boîte à ses pieds le temps du chant.

Bientôt, les notes cristallines résonnèrent dans la grande salle, et Prue se laissa porter par la musique, au milieu de ses camarades. L'instant lui parut bien trop court mais, pour le grand retour de la chorale à Poudlard, c'était déjà une belle performance. Et surtout, la mélodie ajoutait encore à la magie qui parait la soirée. Prudence était ravie.
Ce fut avec un sourire aux lèvres qu'elle redescendit de l'estrade, boîte sous le bras, et chercha son destinataire du regard. Il n'était pas encore arrivé. Ou alors elle ne l'avait pas encore vu. Dans tous les cas, elle mourait de soif. Une seule solution : le buffet !
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyMar 14 Déc - 21:52:58

- C'est Nonoël ! Et ce soir l'essentiel, c'est de regarder là-haut…

C'était un fait suffisamment rare pour être souligné, ça ne s'était produit que deux fois au cours des deux ans et demi passés au sein de l'école, mais Ciel chantait. Faux, très faux même, mais voir un préfet qui avait pris la grosse tête chanter était un signe qui ne trompait pas (le cygne est donc fondamentalement différent de l'éléphant) : le bal de Noël allait être exceptionnel. Un vieil adage ne dit-il pas « préfet qui chante soirée brillante, préfet qui danse nourriture rance » ? De plus, Ciel avait tout pour être heureux ce soir-là : un poste de préfet, il était donc supérieur au commun des mortels, la plus merveilleuse des cavalières en la personne de Ange Dawster, un costume magnifique (il espérait d'ailleurs qu'il soit assorti à la robe de sa princesse du soir), et un statut de favori pour l'élection du roi du bal (il avait lui-même décrété qu'il était favori au vu des autres candidats).

Il était d'ailleurs en train de l'enfiler (le costume bien entendu) en chantant des chants de Noël moldus. Les autres enfants de son dortoir le regardaient bizarrement raconter des histoires de Père Noël, de rennes, et de lutins Au bonnet vert. À ne pas confondre avec les clowns qui eux avaient un beau nez rouge. Ils ne prêtèrent pourtant pas attention au jeune Serdaigle lorsqu'il se déshabilla devant eux et traversa la pièce les fesses à l'air pour mettre son plus beau slip. Un slip magnifique qui se mettait à briller lorsqu'il devenait urgent de le changer. Malcolm faillit lui demander quel était l'étrange marque qu'il portait sur les fesses mais préféra s'abstenir. Ciel mit ensuite son costume (il n'était pas comme Superman qui lui mettait son slip par-dessus son costume), hésita un bon moment pour la cravate, puis se dit qu'il n'avait que 13 ans et que la cravate serait un petit peu too much.

Spoiler:

Il était enfin prêt, il ne manquait plus qu'un seul accessoire : sa cavalière. Accessoire vivant, parlant et pensant. Il avait promis de venir la chercher devant l'entrée de la salle commune des Serpentard. Arrivé devant les cachots, il passa devant la cellule qu'il avait occupée une nuit alors qu'il était accusé d'être le leader du journal rebelle de l'école. Chose qui était absolument vraie, mais aucun crime soit-il ne méritait les sanctions prises par les Carrow. Il se passa la main sur la fesse qui cette nuit-là avait eu droit à un autographe. Deux initiales étaient inscrites : P.C. Pénombre Craft. Il s'était juré de lui faire payer un jour, il devait lui rendre la monnaie de sa pièce, foi de Ciel Appleby. Mais il ne s'attarda pas devant un lieu qui ne lui procurait que souffrance, il décida de continuer sa route. Une fois devant l'entrée de la salle commune, il demande à une jeune vipère de première année de prévenir sa préfète qu'il l'attendait, la menaçant d'un retrait de points si elle n'obéissait pas. Ah ! Que c'était bon d'avoir du pouvoir ! Les autres devenaient des moutons face à toute sa toute-puissance, obéissant au moindre de ses ordres.

Ange apparut enfin. Dieu qu'elle était belle ! Sa robe était grandiose, son parfum exquis. Elle aurait fait saigner du nez tous personnages de bandes dessinées japonaises qu'ils soient hommes, femmes, rennes, dieux ou démons. Rougissant, Ciel lui tendit une boîte enveloppée dans du papier cadeau. Un faible « joyeux Noël » Sortit de sa bouche tandis que la belle ouvrait son cadeau. À l'intérieur de la boîte se trouvait un collier argenté avec le blason de Serpentard comme pendentif. L'aiglon ne savait pas trop s'il devait faire comme dans les films moldus, à savoir mettre lui-même le collier autour du cou de la Sang-Pur. Dans le doute, il la laissa se débrouiller toute seule, lui glissant un « t'es pas obligé de le porter si t'aimes pas ». Il lui offrit ensuite son bras pour qu'ils se rendent ensemble dans la salle du bal, bras qu'elle accepta.

C'est le torse bombé qu'il entra dans la salle de bal. Plusieurs élèves étaient déjà là. Les musiciens jouaient une musique qu'il ne connaissait absolument pas n'étant pas issu du monde sorcier. Il allait s'apprêter à demander à sa cavalière si elle souhaitait boire quelque chose qu'elle le devança et lui demanda d'aller lui chercher une Bièraubeurre pendant qu'elle irait distribuer quelques cadeaux. Il avait aussi des présents à distribuer mais ce n'était pas grave, en parfait gentleman qu'il était, il alla chercher ladite boisson. Il en commanda deux, une pour lui et une pour elle. Il venait de prendre les chopes lorsque Page McHenry arriva à côté de lui.


- Coucou Page! T'es arrivée depuis longtemps? T'as qui comme cavalier? Perso je suis avec Ange. Ouais ça peut faire bizarre vu qu'elle était dans la milice l'année dernière mais bon, je ne pouvais pas venir au bal avec une roturière. Pas après ce que j'ai fait l'année dernière. Ah tiens au fait, Joyeux Noël!

Il sortit d'un sac un tube multicolore et lui tendit. La rousse déchira le papier et en sortit deux parchemins, un flacon et un petit mot.
Spoiler:

Il prit finalement les deux Bièraubeurre et alla rejoindre sa cavalière qui commençait à s'impatienter. Il lui expliqua qu'il y avait énormément de monde qui commandait à boire, et qu'il avait tout de même pu gagner énormément de temps de par son statut de préfet. Quelques Poufsouffles de première année avaient pleuré lorsque le jeune Serdaigle leur avait ordonné de se pousser pour le laisser passer. Et encore, il avait été gentil avec elles vu qu'elles ne savaient pas vraiment qui il était et ce qu'il avait fait pour cette école. Honnêtement, pourquoi ceux qui s'étaient battu pour la liberté de tous n'avaient pas eu de récompense? Certes Londubat avait eu les honneurs parce qu'il avait tranché la tête d'un serpent, mais qu'en était-il des Morwind, Dawster, Tealsdale, McHenry et autres? De plus il sentait que certains le regardaient d'un air méprisant, le toisant de bas en haut. Non, ça ne pouvait pas être du mépris, ça devait être de la jalousie d'être aussi beau et aussi bien accompagné. C'est à ce moment qu'il s'aperçut que sa cavalière était en grande discussion avec Angélina Fowl, une Poufsouffle de très bonne famille. L'occasion rêvée pour se faire bien voir du gratin de l'école.


- Oh désolé Angélina, je vous ai interrompues. Très jolie robe d'ailleurs. Ça rassure de voir que certains ne se croient pas à un carnaval. Et un joyeux Noël.


Dernière édition par Ciel Appleby le Mer 15 Déc - 20:28:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyMer 15 Déc - 15:32:55

L’hystérie des salles communes laissait place aux regards dérobés, aux pas hésitants et intimidés. Chaque nouvel arrivant guettait les réactions des élèves présents. Les garçons tiraient nerveusement sur leurs cravates, les filles frôlaient du bout des ongles leurs coiffures compliquées. Avaient-ils belle allure ? Ces beaux atours leur correspondaient peu. Ils voulaient impressionner mais n’étaient pas dans leur élément. Même les filles largement avantagées par leurs nouvelles tenues se sentaient ridicules. Seuls les élèves de bonne famille se distinguaient par leur assurance. Les autres se tordaient sur des chaussures cirées. Ils avaient rendez-vous pour la plupart. Le respect des conventions voulait parfois qu’on invitât une personne à qui on n’avait jamais adressé la parole. Mervin se trouvait dans cette situation délicate, et les entrées de plus en plus nombreuses de jeunes filles en robe de cérémonie aiguisaient son anxiété. Il ne connaissait pas beaucoup Clarisse. Que pourrait-il lui dire ? Si la Serdaigle ne lui laissait aucune ouverture, la conversation risquait de s’épuiser très vite, et il n’avait malheureusement personne vers qui se tourner pour finir la soirée. La plupart de ses connaissances avaient quitté Poudlard, et ses camarades de Serpentard se feraient un plaisir de le railler s’il revenait vers eux. Pour une fois, le gallois souhaitait passer une soirée loin de ces intrigues, un instant de tranquillité où il serait libre d’agir en fonction de ses envies, et non pour arranger ses relations sociales intéressées.

Sa cavalière ne se fit pas attendre, à l’inverse de Pénombre qui s’était plu à le faire patienter trois-quarts d’heure avant de se présenter. Cette ponctualité le rassurait. Il n’avait pas abordé la jeune fille depuis son invitation et craignait un désistement de dernière minute, même s’il ne lui en aurait pas voulu, c’était compréhensible après tout, ils se verraient comme deux inconnus. Clarisse était très élégante ce soir, sa robe n’était ni excentrique ni vulgaire. Rien ne jurait avec son allure ordinaire. Il l’apprécia d’un regard rapide. La tenue ressemblait à une longue toge écailleuse et fluide aux reflets d’hématites. Elle rendait grâce à la silhouette élancée de l’écossaise et donnait à sa taille un aspect fragile et très attirant. Mervin aurait pu la serrer dans ses bras par simple curiosité. Il n’en fit rien évidemment. La jeune fille l’avait salué avec une simplicité peu engageante. Son « Bonjour » mal assuré, l’incita à sourire d’une manière chaleureuse qui lui était habituelle. Le Serpentard savait dissimuler la plupart de ses émotions. Il s’efforçait de garder un visage aimable en toutes circonstances. Mais cette rencontre était plutôt étrange. Il n’avait rien à craindre de Clarisse et n’attendait rien d’elle. Ce jeu des apparences n’avait pas vraiment de sens.


- Bonjour Clarisse, tu es ravissante
, dit-il avec plus de gentillesse que d’émotion.

Ses yeux s’attardèrent un instant sur le bijou qu’elle portait, une belle orfèvrerie celtique qui imitait des pièces beaucoup plus anciennes. Ce modèle était trop fin pour appartenir aux premiers siècles, mais il était plus avantageux pour la gorge d’une femme.
Alors que la salle était remplie de moitié, la chorale entama un chant de Noël qu’il n’avait jamais entendu. L’air avait quelque chose d’inquiétant, de très poignant aussi. Il l’écouta avec une certaine curiosité et ne chercha pas à entamer la conversation par respect pour la performance de ses camarades. Lorsque les voix se turent, Mervin applaudit doucement et se tourna vers Clarisse en lançant d’une voix plus légère :


- C’est un plaisir de voir que Flitwick a reformé sa chorale, la musique est ce qui rassemble le mieux, tu ne trouves pas ?


Il pouvait s’étendre sur n’importe quel sujet. Parler ne lui posait plus de problèmes depuis qu’il avait saisi l’importance des discussions superficielles. Elles étaient la clé du maintien social et pouvaient mener à des aveux intéressant lorsqu’on les menait convenablement. Les phrases toutes faites lui venaient naturellement, elles s’adaptaient aux répliques de ses interlocuteurs. Souvent dépouillées, elles n’étaient que des approbations déguisées qui incitaient à développer seul ses idées. Cette technique à double tranchant avait cependant attiré après de lui des filles à l’égo aussi démesuré que Margaret. Il essaierait de corriger ce petit défaut pour ce soir, si Clarisse lui en donnait l’occasion. Comme la jeune fille portait un cadeau, il en conclut qu’elle devait participer au jeu que l’école avait initié l’année passé. Mais cette fois, les élèves recevraient leur cadeau en début de soirée. Le système moins compliqué réjouissait les plus impatients. Inscrit trop tard, Mervin n’avait pas pu apposer son nom à la liste. C’était dommage au final, il était assez curieux pour s’amuser de ce genre de surprise, et il était toujours possible de faire des rencontres sympathiques par ce biais…


- Tu as peut-être quelqu’un d’autre à trouver…
, dit-il en posant un regard sur le paquet.

Il ne voulait pas la bloquer avec un présent entre les mains. Et, puisqu’il ne pouvait pas jouer, il essayait de deviner l’identité de l’élu. Sa curiosité devenait très enfantine lorsqu’elle se concentrait sur des éléments aussi futiles.



Dernière édition par Mervin Caerwyn le Jeu 23 Déc - 20:35:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyJeu 16 Déc - 12:53:58

Immobile derrière la table des boissons, un verre d’eau à la main, le Professeur Shodako regardait la salle se remplir d’élèves plus pomponnés les uns que les autres. Si l’enseignement dans une académie aussi prestigieuse que Poudlard s’avérait gratifiante à bien des égards, les obligations sociales que cela entraînait l’ennuyait profondément. Et les étalages d’animaux massacrés sous l’œil indifférent des petits carnivore la révoltaient presqu’autant que la présence d’alcool dans une fête en l’honneur de mineurs. Mais elle n’avait pas fait le monde et il y avait bien d’autres injustices à rhabiller avant de s’attaquer aux étranges mœurs anglaises.

Dans le château, tout n’était que luxe et prétention. Les demoiselles portaient des robes qui auraient fait pâlir d’envie une américaine de 20 ans au bal de promo. Moins du quart pourtant étaient majeures et la plupart des garçons n’avaient même pas fini de muer. Un tel étalage de richesse lui paraissait presque indécent après tant de temps passé auprès des enfants défavorisé de son pays d’origine. Elle s’était attendue à voir des rescapés innocents d’une guerre cruelle qui avait tout de même profondément désorganisé une grande partie du pays et elle se retrouvait entourée de starlettes de 11 ans. Etrange cette manie de faire comme si rien ne s’était passé. Elle n’aurait pas eu les motivations de ses élèves, elle aurait pu croire que les journaux étrangers avaient exagéré l’ampleur de la catastrophe. Mais elle savait que ces enfants là étaient plus blessés qu’ils ne voulaient bien l’avouer. Certains même devenus complètements fous suite à ce qu’ils avaient subis. Ce bal était probablement une façon de se convaincre que la vie continuait. N’empêche. Ils étaient trop jeunes pour jouer aux adultes comme ça.

Lassée par ce spectacle trop sage pour ses gouts excentriques, la professeur de Magie sans Baguette quitta son observatoire pour se rapprocher des enfants. Son sari de soie bleu nuit aux broderies argentées bruissant à chaque pas. Elle faisait très élève de Rowena dans ces couleurs mais elle aimait le contraste de l’argent avec sa peau de bronze et ses yeux noirs. Et puis elle n’avait rien contre ses origines, les clichés avaient souvent du bon. Elle soupira. Elle espérait presque voir un gamin faire des bêtises. Car ces enfants-adultes au maquillage outré la remplissait d’une tristesse sans nom. Le sérieux était une chose en cours. Mais en dehors, on attendait des enfants qu’ils ne soient pas sages. Qu’est ce que c’étaient que ces caricatures de tristesse qu’on lui présentait là ? Il aurait fallu que ça courre, que ça tombe, que ça se dispute, que ce soit vivant. Jamais elle n’avait eu de Noël aussi déprimant.

Comme en écho à ses pensées, elle vit une petite fille toute de rouge vêtue, assise tristement sur une chaise. Elle était rousse et ses yeux sombres et ternes juraient avec une bouille qui était faite pour sourire. La petite n’avait visiblement pas le moral, cela semblait inhabituel et personne n’avait l’air de s’en soucier. Pauvre gamine. Alors que Noël était là pour rire et chanter ! Vraiment chanter. Pas comme la performance jolie mais convenue du Professeur Flitwick.

Faisant demi-tour, la jeune femme reposa son verre vide et en saisit deux plein de jus de citrouille. Puis, elle se dirigea d’un pas décidé vers la petite fille, s’assit à côté d’elle et lui tendit la boisson avec un doux sourire.


« Toi non plus tu n’as pas de cavalier pour le bal ? »

Généralement, elle n’y arrivait pas trop mal avec les fillettes. Et l’emploi du nous était censée rassurer la petite quand à sa solitude. Elle n’était sûrement pas la seule dans son cas et cela n’avait rien de déshonorant à 11 ans. Ni même à 42 d’ailleurs. C’était entre 16 et 25 que cela devenait une question de vie ou de mort.

« Tu veux être la mienne ? »

Tout allait dépendre de la maturité de l’enfant maintenant. Elle pouvait aussi bien accepter que trouver ça très naze. Mais Iyla ne s’en préoccupait pas vraiment. Dans les deux cas, au moins, elle allait sortir l’enfant de son silence. C’était son seul but.

« Comment tu t’appelles ? »
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyJeu 16 Déc - 16:40:28

Akiko était complètement perdue dans la salle de Bal après avoir chanté pour la chorale, elle cherchait celui qui devait être son cavalier, Rupert, un gryffon plus âgé qu'elle, ou du moins un ami comme Ethel, Ades ou Tyler. N'importe qui... mais quelqu'un qu'elle puisse connaitre ! La salle superbement décorée sans excès avait un temps ravit toute son attention, avec ces décorations à faire pâlir d'envie les décorations des magasins de luxe Parisiens ou celle des Champs Elysées, pourtant la plus belle à ses yeux avant qu'elle n'arrive à Poudlard. Maintenant, elle dût reconnaitre que celle de son école était au moins dix mille fois plus jolie que celle de sa France natale...

Elle se reconcentra sur sa tâche, timide dans sa robe simple et élégante qu'elle avait réussi à rafistoler depuis celle bien trop décorée et crâneuse qu'avait envoyée son père (merci madame Guipure !). C'était une petite robe noire assez simple, à double épaisseur sur le devant : un chemisier noir en dessous de la robe pour cacher sa poitrine pas encore là, mais comme elle était pudique... des petites manches recouvrant ses épaules légèrement plus épaisses que le reste, un ruban agenté passant au niveau de la poitrine et joliment noué, et un autre au niveau du buste, noué de la même manière, avec soin. Le bas de la robe allait jusqu'au bas de ses genoux, doublé en épaisseur, lui donnant juste un peu de volume. La robe était noire, mais cela faisait ressortir sa peau claire et allait avec ses longs cheveux noirs et raides qu'elle avait coiffés pour la peine, les mèches du devant tressées sur les côtés puis réunies ensemble en longue et fine tresse noire dans son dos, les tresses du côté restant fines et impeccable, laissant le reste peigné et détaché, ce qui mettait simplement en valeur son visage fin et angélique, et ses yeux d'argent. Un petit ruban d'argent nouait sa longe tresse finale, et elle s'était légèrement mit du masquara sur ses cils, mais de manière discrète. Elle portait pour parure de petites boucles d'oreilles et un pendentif en argent hérité de sa mère, portant sur ses épaules un petit gilet noir simple et élégant. Puis ne trouvant ni le Poufsouffle à qui elle devait donner un cadeau (Une composition de bonbons sorciers et moldus, un peu de tout et des cookies au chocolat maison) ni Rupert, elle se mit en quête d'un professeur ou de quelqu'un qui puisse la renseigner...


Ce qui n'avait rien de facile ! La salle était noire de monde... Akiko voulait aussi remettre un petit cadeau à Ethel, elle avait longtemps cherché avant de trouver son bonheur : comme elle aimait les plantes, la première année avait réussi à mettre la main dans une boutique sur un petit banzai aux délicates fleurs roses au Printemps, du coup elle avait rammené une photo le temps qu'elle puisse le lui donner en main propre en dehors de la salle de Bal ! Epuisée, elle se faisait bousculée de toute part et désespérait de trouver les personnes qu'elle cherchait...

"Ethel, Rupert, où êtes vous ? Vous deviez être là ce soir... je ne veux pas être toute seule moi dans un lieu pareil ! Mais comment vais-je vous trouver moi ?"

Parce que là elle allait finir sinon par perdre la tête et la patience ! Soupirant, elle essaya de se frayer un chemin vers les buffets ou la piste de danse, espérant y trouver un de ses amis...
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyJeu 16 Déc - 17:05:40

Peu après avoir ouvert les festivités avec la chorale, Ethel suivit ses camarades et sortit de l’estrade. Elle s’était dirigée vers le buffet, espérant trouver des visages familiers. Mais, vu le monde qui s’y pressait, en avait déduit que c’était une bien mauvaise idée. Elle recherchait son cavalier. Billy ne devrait pas tarder à la rejoindre. Elle avait hâte qu’il la découvre dans sa jolie robe et, en même temps, le redoutait un peu. Son petit-ami ne l’avait vue qu’en uniforme scolaire, jusqu’à présent. Ce soir, elle n’avait rien de la petite fille dissimulée dans des vêtements discrets. Sa robe, décolletée juste comme il le fallait, mettait en valeur ses jolies formes et ses cheveux tressés dégageaient son petit visage, mettant en avant son regard vert et profond.

Elle tenta, tant bien que mal, de se frayer un chemin piétinant gauchement sur ses souliers à talons.

Observant le nid d’élèves qui se formaient entre le buffet et le centre de la salle, la cadette Perks analysa que la meilleure place qu’elle pourrait obtenir serait à l’entrée de la salle de bal, sans doute aux pieds des escaliers. Là, elle ne raterait pas Billy, à condition qu’il la reconnaisse. Prenant une grande inspiration, elle s’élança entre les quelques élèves qui piétinaient le sol sans vraiment regarder autour d’eux. Dans le creux de ses bras, un petit baluchon de la même couleur que sa robe, dans lequel elle avait glissé les quelques cadeaux à remettre durant la soirée.

L’affluence de la foule environnante lui donnait presque le tournis. Vivement qu’elle s’en écarte le plus rapidement possible. Heureusement, elle distinguait la frêle silhouette d’Akiko près du buffet. Donnant quelques coups de coude qu’elle excusait dans un sourire des plus radieux, Ethel continua à se frayer un chemin jusqu’à sa petite protégée. Le but étant de la rejoindre et de la conduire vers l’entrée de la salle, pour y cueillir son cavalier quand celui-ci arriverait.

Elle repéra vite la petite élève de Serdaigle dans sa robe noire. Tenue en apparence toute simple mais qui mettait en valeur son apparence jonglant encore entre l’enfance et les débuts de l’adolescence.

Lui souriant, elle la héla joyeusement, tout en lui faisant de légers signes de la main.

« Akiko ! Akiko, je suis là ! »

En avançant vers la petite fille, Ethel croisa Lyla Shodako, son professeur de magie sans baguette. C’était étrange de la voir dans une tenue différente que celle qu’elle arborait tous les jours. Le bleu lui allait bien. La jeune galloise salua la jeune femme dans un sourire et un hochement de tête. Pas question de héler un « Bonjour M’dame Shodako » en pleine foule.

Puis, elle continua son avancée et arriva enfin devant la demoiselle Velon, la poitrine se soulevant un peu plus rapidement compte tenu de la cadence accéléré qu’elle s’était forcée à suivre. Elle passa une main sur son visage et ramena une mèche folle derrière son oreille. Fort heureusement, sa tresse tenait le coup. Elle ne tenait pas à paraitre décoiffée quand son cavalier arriverait enfin.


« Akiko, que tu es jolie ce soir ! »


Elle sourit à sa cadette avec tendresse. C’est vrai que tout le monde était bien beau ce soir. Cela changeait des uniformes habituels qu’on voyait gambader dans tout le château à longueur de journée.
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MessageSujet: Re: Bal de Noël 1998   Bal de Noël 1998 EmptyJeu 16 Déc - 22:59:18

Ce soir, c'était le grand soir. Oh, certes, l'an passé, le bal avait aussi été un grand soir. Mais beaucoup plus intimidant. L'an passé, c'était la très impressionnante Lynn Bower, de plusieurs années son aînée, qui avait été sa cavalière. Malc' avait été touché et ravi qu'une fille aussi classe qu'elle accepte de le prendre pour cavalier. Et puis, il devait bien avouer que Lynn, eh bien... Elle lui faisait un petit quelque chose, à chaque fois qu'il la voyait. Sauf qu'au bras de la lionne, il avait vraiment la pression. Et il se sentait tout petit.

Alors que ce soir... Ce soir, il serait le chevalier qu'il était réellement au fond de lui. Car oui, Malc' était un véritable chevalier. Il en faisait des tonnes, certes, grossissait consciemment le trait mais... il était fait ainsi.

Ce soir, il serait le galant, le protecteur, le serviteur.

Ce soir, il avait invité une charmante damoiselle au bal. De son âge, ou presque. Qu'il allait couver avec attention et courtoisie.

Ce soir, c'était la jeune Ellana Spencer qui lui avait fait l'honneur d'accepter d'être sa cavalière. Et le blondinet en était ravi. Car au delà du simple fait de venir accompagné, la première année lui plaisait beaucoup. Il la trouvait tout à fait charmante et était heureux que la Verte et Argent ait accepté son invitation.

Il faut dire qu'après leur rencontre un peu mouvementée au lac, le Bleu et Bronze avait vite sympathisé avec la demoiselle, qui était à des lieues de tous les clichés que l'on attribuait aux serpentards. Malc' se sentait bien en sa présence. Il réussissait à la faire rire, et avait l'impression que le courant passait vraiment bien entre eux.
Alors, lorsque le bal avait pointé le bout de son nez, il n'avait pas réfléchi longtemps : il lui était apparu comme évident que la demoiselle qu'il devait accompagner serait Ellana.
Bien qu'il ne doutât pas vraiment de son acceptation, il avait mis les petits plats dans les grands pour l'inviter. Il avait fait venir tout spécialement une magnifique chouette Harfang du château familial, et avait fait corriger son invitation par sa grand-mère et son précepteur pour être certain que la forme serait juste parfaite. Ayant acquis cette certitude, il avait envoyé la missive un matin à sa douce, rédigée avec application sur du parchemin de la meilleure qualité, protégée par une enveloppe scellée par le sceau familial des McLochlan.

Spoiler:

Il avait guetté la réponse avec fébrilité et l'éclat de rire cristallin qui avait jaillit de la table des disciples de Salazar l'avait empli de joie. Ellana avait accepté. Et depuis, le gamin s'affairait pour avoir l'air encore plus beau que l'an passé (ce qui n'était pas chose aisée tant il s'était appliqué pour Lynn).
Il avait parlé un peu avec les MAT, pour essayer de s'accorder tous les trois, mais au final, Tobias avait fui le sujet et Aed avait rétorqué qu'il n'avait aucune envie de porter l'habit traditionnel écossais. Malc' s'était un peu renfrogné : le lionceau et lui étaient tous les deux des fils de noble famille écossaise, et le Bleu considérait que le kilt était la parure la plus honorifique à porter pour un tel évènement. Aed n'avait rien voulu entendre, et l'aiglon s'était résigné. Les MAT se retrouveraient sans doute durant la soirée, mais en ce qui concernait leurs tenues et leurs cavalières, ils feraient chacun selon leur sentiment.

Alors Malcolm avait ressorti ses habits de cérémonie. Le kilt traditionnel donc. Il ne lui venait pas à l'esprit que cela puisse paraître étrange à Ellana. L'an dernier, il s'en était très bien sorti, et, de toutes façons, cela lui paraissait tout à fait naturel.
Il avait pris un soin méticuleux à se préparer : le plissé de son kilt était parfait, les couleurs bleues et vertes de sa famille s'accordant parfaitement avec les maisons du jeune couple. La large ceinture de cuir à fermoir d'argent avait été positionnée avec soin, le crest du clan McLochlan placé bien en évidence : Malc' était fier de ces deux loups entrelacés et entendait bien les montrer. Le sporran en fourrure de blaireau, cette petite poche de cuir à fermoir à entrelacs d'argent, était venue se poser sur le devant de la tenue, et il y avait glissé les cadeaux préparés. Il avait ajusté la petite broche en forme d'épée qui tenait le volant de son kilt pour éviter que celui-ci ne fasse des siennes. Les épaisses chaussettes de laine blanche furent remontées au mollet pour lui permettre de lacer ses ghillie brogues, les chaussures traditionnelles écossaises. Dans les plis de ses chaussettes, il glissa le fin poignard d'argent que demandait la tradition, ainsi que sa baguette. Une chemise de lin à col lacé vint habiller son torse et un veston sans manches noir du plus bel effet apporta la touche finale à l'ensemble (un aperçu, mais rajoutez quelques années, ici).
Il passa sa main dans ses cheveux pour les décoiffer et se donner un petit air rebelle. Il était prêt.
Le garçon inspira profondément. Il était plus que temps. Il devait aller chercher sa belle.

Le Bleu et Bronze salua les retardataires de la tour des aigles qui se préparaient encore et fila en trombe vers les sous-sols du château. Merlin, quelle idée saugrenue de placer les appartements des différentes maisons à des endroits complètement opposés ! Malc' dévala les escaliers comme s'il avait Voldemort et sa clique aux fesses et arriva, un peu essoufflé, dans les couloirs des sous-sols. Normalement, la salle commune des Vipères était dans ces coins-là, mais il ne savait pas exactement où. Un peu embêté par cette approximation géographique, le deuxième année prit le parti de se poster dans le couloir principal, de sorte à voir passer quiconque se rendrait à la grande salle : ainsi, il ne pourrait manquer sa belle !

En attendant, il s'efforça de reprendre son souffle et passa rapidement ses mains sur ses vêtements pour s'assurer qu'ils soient parfaitement en pli lorsque sa cavalière le verrait. Il devait être un chevalier parfait pour sa damoiselle ce soir.

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