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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyJeu 16 Déc - 18:26:48

Sa mission touchait à sa fin. Il était plus que temps. Depuis plus de deux semaines déjà, elle n'avait cessé de suivre à la trace l'ancien mangemort connu sous le nom de Rookwood, se tenant informée de ses moindres faits et gestes afin de saisir la meilleure opportunité de le coincer. Les plus infimes détails de son intervention devraient être planifiés à l'avance. L'usage de la légilimencie se révélait souvent fort utile pour arracher la vérité à certains « informateurs » mais ce soir, elle touchait au but. Un petit trafiquant des bas quartiers avait rendez vous avec la cible pour affaire. La nature de le transaction ne l'intéressait guère, Rookwood serait là, et elle s'arrangerait pour qu'il y soit seul. Dans la matinée, l'Allemande avait envoyé un courrier anonyme au bureau des aurors.

Citation :
Augustus Rookwood se trouvera au numéro 34 Rue du vieux Chaudron en début de soirée aux environs de 19 heures.  

Vu leur difficultés à mettre la main sur ses anciens collègues Mangemorts, ils ne pourraient se permettre de ne pas vérifier une telle information. Même si la source était plus que mystérieuse, les aurors n'avaient rien à perdre. Elle était certaine qu'ils viendraient. Toutes les pièces de l'échiquier étaient donc en place.

Un peu avant 18 heures, la ténébreuse transplana sur le lieu en question. Elle avait calculé précisément les horaires pour que tout se déroule comme prévu. Rookwood ne devrait pas se pointer avant 18h 20 comme il l'avait convenu avec l'autre type, ce qui lui laisser le temps de se débarrasser du premier pour s'occuper ensuite du second avant l'arrivée des aurors. La tueuse frappa à la porte de l'habitation. L'homme lui ouvrit visiblement contrarié d'être dérangé à ce moment précis, toutefois la jeune femme ne lui laissa pas le temps de protester. Elle le figea d'un sort et entra dans la pièce avant de refermer la porter derrière elle. La jeune femme arracha une touffe de cheveux à l'individu avant de placer le corps stupéfixé dans un placard de la pièce. Le polynectar qu'elle avait préparé prit une teinte verdâtre au contact des cheveux, rien de bien ragoutant, mais il ne fallait pas que Rookwood se doute de la supercherie trop tôt. De toute façon, il lui fallait seulement quelques minutes pour effectuer ses petites manipulations et elle serait partie bien avant l'arrivée des aurors.

L'individu était plus petit qu'elle et avait une mauvaise vision ce qui la gênait un peu, sans parler de ses attributs masculins auxquels elle refusait simplement de penser. Au moins, elle avait eut la prévenance de se vêtir d'un robe de sorcier et d'une cape qu'elle n'avait pas besoin de changer. Elle disposait d'une vingtaine de minutes pour s'adapter à ce nouveau corps, se familiariser avec les lieux et préparer l'étape suivante de son plan.
Ella dénicha une bouteille déjà ouverte d'un hydromel passable dans laquelle, elle versa quelques gouttes de potion. Il ne s'agissait nullement d'un poison mortel; le breuvage se contentait de paralyser son consommateur jusqu'à ce que les effets se dissipent.

18 h 22. Deux coups furent frappés à la porte. La ténébreuse se hâta d'aller ouvrir s'efforçant d'adopter l'air renfrogné et soupçonneux du bonhomme dont elle avait l'apparence et invita Rookwood à entrer d'un simple signe de tête. Le mangemort avait la même expression mauvaise et condescendante qu'elle lui connaissait du temps de Voldemort bien que l'exil forcé semblait l'avoir rendu un peu moins sur de lui. Rookwood ne lui laissa pas le temps de parler, ce qui arrangeait plutôt bien ses affaires.


« Vous avez l'argent ? »

Tentant d'imiter les accents de l'homme, Ella répondit d'une voix malassurée plutôt convaincante à ses yeux, mais elle ignorait si Rookwood connaissait assez bien son interlocuteur pour se rendre compte que quelque chose clochait.

« Oui, oui... Je vais le chercher immédiatement, je l'avais placé en lieu sur en attendant.. On est jamais trop prudent hein... Vous.. Vous ne voulez pas boire un petit quelque chose en attendant ? Il me reste un peu d'Hydromel.. »

L'ancien Mangemort eut une expression dédaigneuse qui trahissait son agacement et d'un geste sembla vouloir se débarrasser de son hôte en l'exhortant à s'activer. Hum.. pas commode le Rookwood. De toute évidence c'était un refus. La ténébreuse se confectionna ce qui s'apparentait à un sourire d'excuse et l'invitant à s'assoir, elle s'empressa d'ajouter:

« Mettez vous à l'aise, Hn.. Je reviens tout de suite.. »


Rookwood s'approcha de la table pour s'installer et Ella sut qu'elle ne devait plus attendre. Elle n'avait aucune idée de l'endroit ou était placé l'argent en question donc elle serait vite grillée et jouer le rôle de ce pauvre type commençait sincèrement à lui peser sur le système. Profitant que l'homme lui tourne le dos pendant un instant, elle porta la main à sa baguette magique. Le stupéfix fusa en un éclair hors de sa baguette magique mais l'homme avait encore de sacrés réflexes et parvint à le bloquer au dernier moment. Quelle plaie. Voilà pourquoi elle préférait l'avada kedavra: au moins il était impossible de le contrer. Décidément, elle semblait jouer de malchance avec les deux derniers mangemorts qu'elle avait traqué. Elle parvint de justesse à éviter le maléfice expédié en retour par son compère qui alla fracasser un meuble au peu plus loin et réagit illico en lui envoyant un sortilège qu'elle affectionnait tout particulièrement, son fameux Obscuro. Dans le mille, Rookwood se retrouva privé de ses sens, complètement incapable de s'orienter ou simplement de garder son équilibre. Aussi l'Allemande eut tôt fait de l'immobiliser et de lui retirer sa baguette. Elle avait eu chaud. Savoir qu'un tueur réglait leur compte aux mangemorts avait, semble-t-il, mis ces derniers sur leurs gardes.

Ignorant le bordel qu'elle avait causé dans la pièce, Ella s'approcha de son ancien collègue et glissa dans sa poche l'anneau de la gloire dérobé plusieurs semaines plus tôt au défunt Travers. Il ne restait plus qu'à régler la question des souvenirs, puis le rendre opérationnel et présentable pour l'arrivée des aurors. Enfin, elle pourrait aussi le laisser ficelé mais ce serait assez louche quand même.
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MessageSujet: Re: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyJeu 16 Déc - 20:53:36

Dix-sept heures. Prudence rédigeait un rapport sur l’incident des trolls irlandais. Par désoeuvrement ou par sadisme discrètement contestataire, il s’ingéniait à le charger de tous les détails dont il pouvait se souvenir, à faire de longues, longues phrases, et à transmettre à son éventuel lecteur tout l’ennui que cette mission guère palpitante avait pu lui causer. Il avait sorti de son tiroir le vieil index de transcription troll-anglais pour rendre l’exacte saveur des grognements dont la conversation avait été faite, avant d’en produire une traduction très littéraire qui ne manquait pas de comique.

Autour de lui, c’était le silence – le silence le plus complet. Mais il était rare que beaucoup d’Aurors se retrouvassent au même moment dans le Bureau : la plupart ne faisait qu’y passer en coup de vent, pour jeter une ligne ou deux sur un parchemin, envoyer un hibou, remplir une note de frais, avant de repartir vers une nouvelle mission. Il arrivait bien sûr qu’ils travaillassent en commun, mais l’esprit d’équipe n’était pas exactement le fort de la maison.

Partout sur les murs, il y avait des photographies de personnes recherchées, parfois simplement des portraits sommaires – il y avait aussi deux ou trois Pensines, et des fioles qui contenaient des souvenirs : les souvenirs de certains témoins, que les Aurors consultaient après extraction, pour se faire une idée un peu précise de la personne qu’il allait traquer. Certains concernaient des mages désormais tristement célèbres, d’autres des individus moins connus – mais non moins dangereux, pour la plupart. Et puis il y avait le tableau des Aurors tombés au combat.

Pamva mit le point final à son rapport, se releva, s’enveloppa dans sa lourde cape pour se préparer à affronter le froid hivernal qui régnait dans Londres à cette époque de l’année ; il s’apprêtait à sortir quand un secrétaire – un stagiaire probablement – lui apporta une note.


« Ca vient d’arriver par hibou. »

Pamva prit la lettre, la fit tourner machinalement entre ses doigts, pendant qu’il examinait avec son habituel regard scrutateur le jeune stagiaire – qui avait de jolis yeux, songeait-il. Le jeune homme se mit à rougir, balbutier une vague excuse, que Prudence accueillit d’un sourire désarmant, avant que le stagiaire battît en retraite, un peu étonné de l’accueil qu’on venait de lui réserver. Il aurait cru les Aurors plus… professionnels.

Il n’y avait pas de marque distinctive sur le cachet de cire, et quand il ouvrit l’enveloppe, jetant machinalement un coup d’œil au bas de la lettre, pas de signature ; rien là de très surprenant. Le courrier destiné au Bureau des Aurors abondait en messages plus ou moins étranges et plus ou moins crédibles, mais rarement en messages signés. Celui-ci ne dérogeait pas à la règle : il était bref. Et très clair.

Prudence laissa échapper un petit soupir. Il arrivait, de temps à autre, qu’un sorcier en conflit avec son voisin envoyât une lettre anonyme au bureau des Aurors, avec le nom d’un célèbre Mangemort, dans l’espoir qu’une équipe de chocs débarquât chez l’ennemi et saccageât son salon. Il arrivait aussi que des détraqués les envoyassent sur des fausses pistes. En revanche, il arrivait beaucoup plus rarement que les dénonciations s’avérassent exactes et utiles.

Et pourtant, la règle était de n’en négliger aucune. On ne pouvait pas se permettre de laisser échapper une occasion, aussi incertain fussent-ils du succès. Prudence promena son regard dans le bureau avant de rejoindre à grands pas un épais volume : c’était un annuaire des lieux que le département de la Justice Magique avait déjà croisé dans ses enquêtes. Un instrument très utile.

Le 34 rue du Vieux Chaudron était une adresse déjà familière au département : c’était la demeure, ou tout du moins, le lieu de certaines opérations d’un petit trafiquant. Voilà qui était intéressant. Une dénonciation précise, un Mangemort recherché, un lieu où il était susceptible de se rendre : cela faisait beaucoup d’informations à se croiser qui donnaient un air de crédibilité à la lettre anonyme. Et Prudence était décidé à en avoir le cœur net.

Sans doute le protocole était-il de réunir une équipe et de s’y rendre à plusieurs. Dix-sept heures trente. Il avait encore le temps, bien sûr. Mais il fallait contacter ses collègues, décider d’un plan d’action. Peut-être tout cela prendrait-il trop de temps. Peut-être aussi Pamva avait-il parfois des raisons d’agir à l’encontre du protocole. Peut-être les Aurors n’avaient-ils tout simplement pas l’habitude de faire grand cas du protocole.

Prudence décida de s’accorder le temps nécessaire à sortir du Ministère par une des cheminées pour réfléchir aux options qui s’offraient à lui. Mais ce fut sans surprise que, une fois dans une ruelle un peu obscure, il transplana seul vers l’adresse indiquée, décidé à régler la situation par lui-même. Il était plus tôt que l’heure indiquée. Dix-sept heures quarante-huit minutes. Mais il voulait repérer les lieux.

Il fit un tour dans la rue, rapidement, avant de s’approcher de la maison. Il la contourna un peu. Elle avait l’air plutôt vide : le message lui semblait de plus en plus pertinent. Alors il prit le parti de se poster de l’autre côté de la rue. Quelques sortilèges de métamorphose plus tard, et il faisait un tas d’ordures extrêmement convaincant.

Dix-huit heures. Une jeune femme pénétrait dans la maison. Soit Augustus Rookwood avait considérablement amélioré son apparence physique, soit il y avait là une affaire beaucoup plus complexe qu’il ne l’avait d’abord soupçonnée. Qui était cette femme ? Une prostituée avec laquelle Rookwood avait rendez-vous ? Une trafiquante d’artefacts obscurs ? Une future victime des agissements du mage diabolique ? Etait-ce la personne qui avait rédigé cette lettre ? Mais alors, que faisait-elle ici ?

Dix-huit heures vingt-deux. Cette fois-ci, c’était Rookwood. Le cerveau redoutable de Prudence se mettait en route. Si l’Auror avait mis un point d’honneur à paraître depuis des années insouciant et désinvolte, c’était en partie pour endormir la méfiance de ses interlocuteurs : il préférait de loin que les gens oubliassent quel élève brillant et studieux il avait été à Poudlard et à l’Université. L’image d’un Auror impulsif était beaucoup plus pratique.

Prudence réfléchissait. Rookwood arrivait bien plus tôt qu’il n’était indiqué dans la lettre. Mais puisqu’il était là, lui précisément et précisément au lieu indiqué, l’auteur de la lettre était bien renseigné. Il était probable qu’il sût que Rookwood arriverait plus tôt. C’était donc volontairement qu’il avait donné un horaire tardif. Pour quoi faire ? Certes pas pour sauver Rookwood, car la manœuvre eût été inutile. Plutôt pour le voir en particulier.

Mais voir quelqu’un que l’on dénonçait à la fois laissait croire que ce n’était pas pour son bien. Prudence commençait à supposer que la jeune femme qu’il avait vu entrer n’était peut-être pas la victime de Rookwood, mais bien plutôt Rookwood la victime de la jeune femme. Cette maison, si le département de la justice avait raison, était celle d’un petit trafiquant. Donc, donc…

Un scénario se dessinait dans les pensées de Pamva. Rookwood avait rendez-vous avec le trafiquant. La femme le savait. Elle venait avant le rendez-vous, se débarrassait du trafiquant, maîtrisait Rookwood et lui faisait quelque chose (mais quoi ?) avant de le livrer aux Aurors pour s’en défaire pour de bon et en toute légalité. Un tel scénario ne manquait pas bien sûr d’éveiller la curiosité de Prudence.

Pour espérer faire tomber un Mangemort (et des Aurors) dans un piège de cette taille, la jeune femme ne devait pas manquer d’audace et ne pas douter de ses capacités. Personne ne serait assez fou, dans ces circonstances, pour prendre des risques inutiles. Alors, à l’heure qu’il était, elle l’avait sans doute emporté sur Rookwood, ou bien elle était morte. C’était le moment parfait pour intervenir.

Prudence quitta sa forme un peu ordurière, épousseta sa cape d’un revers de main et s’accorda quelques secondes de réflexion supplémentaires. (Si supérieurs prenaient un jour conscience qu’il réfléchissait tant et agissait si peu au hasard, il aurait la désagréable obligation de rendre compte des incohérences de ses rapports de mission que tout le monde était prêt à mettre sur le compte de son impulsivité). Prudence, donc, réfléchissait.

S’il rentrait en faisant tout exploser, pour créer un effet de surprise et maîtriser tout le monde, il y avait des chances que l’un des deux suspects, Rookwood ou la femme, profitât de la confusion pour s’échapper. Dans le cas contraire, la femme maîtrisait Rookwood : c’était donc la femme qu’il s’agissait de maîtriser, et tout le monde serait bien gardé.

Or, la femme, si elle avait envoyé un message aux Aurors, pour une raison ou une autre, ne chercherait pas à s’opposer frontalement à ces mêmes Aurors. Il y avait donc fort à parier qu’une approche calme et en apparence diplomatique fût la plus judicieuse. Prudence sortit donc sa baguette, traversa la rue et arriva devant la porte du 34.


« Alohomora. »

La porte s’ouvrit doucement. Prudence pénétra dans le logement, poussa la porte derrière lui et murmura :

« Collaporta. »

Pour n’être pas trop dérangé. Une main tenant négligemment sa baguette, l’autre dans une poche, Prudence progressa avec nonchalance dans le couloir, avant de pousser tout naturellement la porte de la salle, comme s’il était attendu et que rien n’était plus normal que son arrivée.

« Bonsoir. »

Ses yeux avaient d’abord croisé Rookwood, mais il se posait désormais sur un spectacle bien plus intéressant : la personne qui le tenait en respect n’était pas la jeune femme qu’il avait vu rentrer, mais un homme à l’air veule. Mais, en quelques secondes, la morphologie de l’individu se modifia, et c’était à nouveau la jeune femme. Prudence commenta la transformation :

« Je dois reconnaitre, Mademoiselle, que cette robe vous va bien mieux qu’à l’ami de Monsieur Rookwood. »

Avec un petit geste de baguette, Prudence attira à lui un fauteuil dans lequel il se laissa tomber, avant de poursuivre.

« Bien, je ne voudrais pas vous interrompre, et puis je suis un peu en avance, mais il me semble que votre dénonciation de Monsieur Rookwood – car je suppose que c’est à vous que nous la devons – n’était pas tout à fait désintéressée. »
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MessageSujet: Re: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyMer 22 Déc - 19:42:08

Un dernier mouvement du poignet bâillonna instantanément l'ancien Mangemort qui, ainsi désarmé et ligoté, se retrouvait aussi inoffensif qu'un boursouf. Nullement impressionnée par la rage et la fureur meurtrière qui luisait dans le regard de Rookwood, l'Allemande s'approcha, baguette pointée par l'homme qu'elle tenait en son pouvoir. Qu'importe qu'il nourrisse des projets de vengeance, il n'aurait jamais l'occasion de les réaliser. L'opération à laquelle, la ténébreuse s'apprêtait à se livrer était certainement la plus complexe que tout ce qu'elle avait pu mettre en place jusqu'alors. Modifier la mémoire et y incorporer de faux souvenirs n'était pas un exercice à la portée du premier venu et elle n'avait définitivement pas le savoir faire d'un oubliator. Néanmoins, sa pratique de la légilimencie lui conférait une certaine expérience sur les possibilités de l'esprit humain, il ne devait pas être beaucoup plus difficile d'insuffler des souvenirs que d'aller chercher une information dans la mémoire d'un tiers. Il s'agissait en quelque sort du procédé inverse et elle n'avait rien à perdre. Dans le pire des cas Rookwood deviendrait fou, cela ne ferait qu'avancer l'échéance inévitable à laquelle de longues années à Azkaban menaient immanquablement.

La tueuse se laissa tomber sur une chaise, face à son otage. Passant en revue les derniers meurtres dont elle s'était rendue coupable pour le compte de Benson, la jeune femme prononça le sortilège afin de compléter la mémoire du Mangemort avec le plus de détails possibles. Il aurait sans doute des zones floues et quelques incohérences au milieu des souvenirs, cause de son amateurisme mais cela lui suffirait amplement pour répondre aux questions que les aurors pourraient lui poser.. Elle en était à son dernier souvenir lorsque la porte d'entrée grinça, signe imminent d'une arrivée. La ténébreuse se figea, tenant toujours Rookwood en respect.

Qui cela pouvait-il être ? Un coup d'oeil à la pendule lui apprit qu'il était tout juste 19 h moins 5.. Qui pouvait bien se pointer ici hormis les aurors ? Etaient ils en avance ? Pourtant, d'après les bruits de pas qui approchaient, il semblait s'agir d'un individu isolé.. Par ailleurs, un bataillon d'aurors aurait probablement envahi les lieux en transplanant directement dans la salle plutôt que d'entrer en douceur, avertissant ainsi les occupants de leur arrivé et leur donnant le temps de fuir. Quoi qu'il en soit un type seul ne l'effrayait pas et elle ne pouvait se permettre de laisser rater ses projets. Elle entendit la serrure de la porte se verrouiller mais ne broncha pas. Elle patienta immobile et silencieuse, sur ses gardes, attendant de voir ce qui allait débarquer.

L'homme qui s'avança avait l'attitude de quelqu'un qui est entré là par hasard mais de toute évidence son air dégagé n'était qu'une façade et sa présence ici à cet instant n'avait rien d'une coincidence. L'absence d'étonnement devant la présence d'un mangemort notoire ne laissait que peu de doute sur l'identité de ce type. Elle du néanmoins se retenir de lui demander d'un air moqueur s'il cherchait les toilettes tant ses manières n'avaient rien de très professionnel. Un sourcil haussé d'un air mi suspicieux mi sarcastique, la légilimens le regarda faire son numéro sans bouger un cil. Un visage impénétrable, elle préférait le laisser venir pour se faire une idée de ses intentions et cerner l'homme qu'elle avait en face. Quel auror irait courrir le risque d'aller affronter un mage noir tel que Rookwood seul à seul ? Observant l'intrus avec une expression tout aussi détachée mais aussi un peu condescendante, elle répliqua:


« Et vous êtes ? »

Les premières paroles du sorcier eurent tôt fait de confirmer ce qu'elle avait simplement deviné. Il était bien un auror, toutefois cela n'expliquait toujours pas son attitude pour le moins déconcertante.. L'allemande ne savait plus vraiment comment agir, à vrai dire elle avait imaginé tous les scénarios possibles mais dans aucun des cas qu'elle avait pu considérer, elle n'était encore présente lors de l'arrivé des hommes du ministère. De toute évidence, elle avait sous-estimé les capacités de réflexions des aurors puisqu'il s'avérait qu'il avait réussi à la prendre de court et que ses suppositions quant à l'origine de la missive étaient exactes.. Toutefois, il n'avait aucune preuve de son implication à ce sujet et elle en était parfaitement consciente. Non mais vraiment, déjà cet imbécile se permettait de faire foirer son plan si bien calculé et en plus il avait l'audace de conserver cet air tranquille et naturel. Non, elle ne pouvait pas continuer ce qu'elle faisait comme s'il n'était pas là pour la simple et bonne raison qu'il s'était pointé et oui ça la dérangeait beaucoup. Ça foutait tout en l'air. Quoi qu'il en soit, il avait un sacré culot pour l'aborder ainsi de but en blanc, elle adopta alors un air plus sarcastique.

« Vous croyez ? On pourrait aussi supposer que la personne qui a dénoncé notre ami ici présent voulait simplement agir en bon citoyen et apporter son aide au travail remarquable que font les aurors... Vous ne pensez pas ? »

Certes, Ella se moquait assez ouvertement de l'auror en réalité; l'ancienne Serpentard n'avait pas l'habitude de mâcher ses mots et l'ironie, elle maitrisait. Comment pourrait elle ne pas se montrer sarcastique alors que la seule raison de sa présence ici et celle de tous les meurtres précédents était l'incapacité des aurors à retrouver les anciens mangemorts ? Son interlocuteur pourrait s'estimer heureux qu'elle lui livre l'un des plus recherché sur un plateau d'argent au lieu d'assaillir de questions ennuyeuses.
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MessageSujet: Re: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyJeu 23 Déc - 16:21:43

Sans doute le Bureau des Aurors avait-il été la source, ces dernières années, de bien des ressentiments. Certains l’avaient quitté, trop conscients des rouages politiques qui empêchaient le bon fonctionnement de la justice. D’autres, de loin, observaient simplement l’inefficacité de l’équipe. On murmurait contre l’intégrité des Aurors. On s’inquiétait de leurs prérogatives un peu trop étendues. Il n’y avait pas un point de leur travail qui ne fût l’objet de la suspicion et de la critique.

Il y avait les sorciers qu’ils étaient censé protéger, et qui savaient fort bien que les Aurors ne suffisaient pas à assure cette protection, qui voyaient les mages noirs toujours en cavale, les gens s’échappaient d’Azkaban. On admirait leur travail, souvent, mais l’on jugeait tout autant que c’était une tâche sans fin et que l’intervention des Aurors n’était qu’une goutte d’eau dans toute l’horreur du monde – une horreur qu’aucune goutte ne suffirait à diluer.

Il y avait le Ministère, les haines intestines souvent déraisonnables, mais parfois précises et réfléchies. Le Bureau des Aurors, à la fois partie du Ministère et électron libre, à moitié politique et à moitié indépendant, fluctuant mais ne sombrant jamais, sombrant mais ne fluctuant pas, avait l’image d’une cellule aussi dangereuse pour la bonne marche des affaires qu’elle pouvait parfois être utile. Il y avait beaucoup d’Aurors dont le Ministère eût voulu empêcher le recrutement : trop sorciers de terrain, pas assez politiques.

Prudence comprenait fort bien ces inimitiés et ces incertitudes, car il en partageait la plupart. Il se souvenait très bien de la manière dont on l’avait écarté pendant les nouvelles Années de Terreur, de la manière dont le travail du Bureau avait été anéanti, court-circuité, il sentait trop bien, au quotidien, les protections se dresser autour de tel ou tel recherché, pour ne pas comprendre qu’il y avait, dans l’image du Bureau, une grande part de comédie.

Sans doute cette amertume – familière à bien des Aurors – n’entrait-elle pas pour rien dans son désir d’indépendance, dans ses méthodes douteuses et dans la poursuite qu’il faisait de plans tout personnels. Il eût été hypocrite de prétendre que c’était la déception qui l’avait dévoyé et qu’il sombrait lentement dans les Arts Sombres parce que le Ministère l’avait déçu ; c’était un chemin qu’il avait parcouru seul bien avant de rentrer au service du Bureau des Aurors et sur lequel le Bureau des Aurors l’avait incité à progresser encore un peu.

Pamva savait bien ce qu’il était : un mage gris. C’était la région la plus reposante peut-être où habiter : celle où demeuraient encore quelques bribes de morale. Une morale toute personnelle. Toujours était-il que les sarcasmes de la jeune femme ne l’atteignaient pas vraiment ; il était tout prêt à partager sa vision des choses, et la critique qu’elle faisait en creux du Bureau, du Ministère, des Aurors, de la chasse aux Mangemorts, il était prêt à y souscrire.

Il répondit donc aux paroles d’Ella par un sourire sincèrement amusé.


« Eh bien, Mademoiselle, soyez sûre que se comporter en bonne citoyenne est toujours extrêmement apprécié au Ministère. Vous pourriez même avoir droit à une médaille. »

Quand même Ella n’eût pas été de toute évidence en train de torturer plus ou moins Rookwood, Prudence eût été en droit de concevoir quelques soupçons sur la réputation de la jeune femme : n’importe quel sorcier qui eût attrapé un mangemort s’empresserait de le livrer aux Aurors et de profiter de la gloire qui ne manquerait pas de suivre cette capture. Si cette jeune femme tenait tant à demeurer discrète, c’était nécessairement qu’elle avait quelque chose à cacher.

Et tel qu’il voyait Rookwood, Prudence jugeait bien que ce que la jeune femme avait caché se trouvait quelque part dans Rookwood, ou que c’était dans Rookwood qu’elle cherchait à cacher quelque chose. L’une ou l’autre entreprise était à peu près également ardue et Prudence, qui estimait toujours que les gens n’entreprenaient rien qu’ils n’eussent une petite chance de réussir, était prêt à croire que la sorcière qu’il avait en face de lui n’était pas du commun.


« Néanmoins, je dois vous avertir que torturer les gens est formellement interdit à quiconque n’appartient pas au Bureau. »

Cette présentation un peu sinistre des prérogatives du Bureau ne devait sans doute pas figurer sur la plaquette publicitaire distribuée aux jeunes gens au début de la formation d’élite magique à l’Université. Prudence adressa un sourire plein de bonne humeur à Ella.

« Vous pourriez bien sûr vous engager. A en juger par l’état de Monsieur Rookwood, vous avez toutes les qualités requises pour être Auror. »

Sarcasme pour sarcasme. Car, si Ella dépréciait tant les travaux des Aurors, nul doute qu’elle prendrait comme une demi-insulte l’espèce de compliment sournois que Prudence venait de tourner à son intention. Cependant, comme les desseins du jeune homme n’étaient nullement d’engager une bataille avec la sorcière, mais bien de tirer au clair cette histoire et peut-être d’en tirer un profit mutuel, il se départit de son sourire et prit un ton plus sérieux.

« Mais trêve de méchancetés. J’aimerais assez repartir avec Monsieur Rookwood ici présent. Je suppose que c’est aussi dans vos projets. Je suppose également que vous essayez d’obtenir quelque chose de Monsieur Rookwood, ou du moins de lui faire quelque chose. Je doute que tout cela soit très légal. Néanmoins, je suis persuadé que nous pouvons nous arranger, Mademoiselle… »

Pendant qu’il parlait, Prudence continuait à faire tourner doucement sa baguette entre ses doigts, et il y avait quelque chose de subtilement glissé dans sa tranquillité, comme une sorte de tension vigilante, qui laissait bien suggérer qu’aussi insouciant qu’il pût paraitre, il n’était pas très prudent de se fier à cette apparence – du reste, le seul fait qu’il fût venu seul pour appréhender Rookwood laissait entendre soit qu’il était fou, soit qu’il avait les moyens de se défendre.

« Mais nous ne nous sommes pas présentés. Je suis Prudence Alvirabilis Menolate Vunover Adrian. Et vous ? »

De temps à autre, le jeune homme jetait des sourires polis à Rookwood, comme si le Mangemort était convié à une aimable conversation à l’heure du thé, entre deux personnes qui ne se connaissaient pas tout à fait mais que l’on avait présentées l’une à l’autre, et Rookwood, entre Ella et l’Auror, n’était pas certain de la personne qu’il devait haïr le plus.
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MessageSujet: Re: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyDim 26 Déc - 14:01:47

Si les aurors répondaient généralement à tous les stéréotypes du Gryffondor moyen par leur habitude de foncer dans les emmerdes avec au mieux un plan d'action bancal, une détermination bornée de sauver la veuve, l'orphelin et même la goule de la maison, et avec cela un manque total de savoir vivre, certains heureusement faisaient figure d'exception à la règle. Cela semblait être le cas pour le dénommé Prudence. L'auror avait des manières peu communes et un sens certain de la répartie, qualité que la légilimens savait apprécier chez les autres. Qui plus est son interlocuteur se montrait favorable à un arrangement, ce qui pourrait sans doute permettre de conserver un rapport relativement amical. Voilà qui changeait des autres maniaques de la baguette qui auraient sans doute attaqué avant de tenter de négocier.

Abandonnant temporairement l'idée de forcer les dernières informations dans la mémoire du mangemort, l'Allemande abaissa sa baguette sans toutefois se départir de sa vigilance. Ses yeux verts vrillaient ceux de l'auror, guettant les intentions de ce dernier. Il ne semblait nullement hostile à son égard mais les apparences sont souvent trompeuses et la tueuse ne doutait pas qu'il serait ravi de pouvoir enfermer deux mangemorts pour le prix d'un. Peut être était elle paranoïaque, mais dans la mesure ou elle même n'hésiterait pas -et n'hésitait pas- à se retourner contre un ancien complice, elle ne pouvait que redouter d'être de même poignardée dans le dos.

La réplique de son vis à vis la fit sourire, non pas un sourire feint et hypocrite, mais un sourire sincèrement amusé. Une médaille.. ce serait sans aucun doute le comble de l'ironie. L'ordre de Merlin de l'opportunisme et de la traitrise peut être pour avoir élimé sans état d'âme ses anciens compagnons encagoulés en échange de sa propre sécurité. Son point de vue pouvait paraître très égoiste mais sa vie importait plus que toutes les autres réunies. Et paradoxalement, elle n'y accordait qu'une valeur relative vu qu'elle n'hésitait pas à la mettre en péril à chaque fois qu'elle partait en mission. C'est dire si la vie des autres était négligeable à ses yeux. Non décidémment, elle n'était pas faite pour les médailles et laissait volontiers les membres de l'OdP parader fièrement à sa place.

Le sourire de la ténébreuse s'élargit à la boutade de l'auror concernant la torture et plus encore lorsqu'il ajouta qu'elle avait toute les qualités requises pour s'engager, signifiant de manière peut être un peu inconsciente qu'elle était parfaitement qualifiée en matière de torture. Se pliant au jeu, elle fit mine de s'étonner et répondit avec un amusement impertinent.


« Les aurors s'abaissent-il aux mêmes méthodes que celles des mages noirs qu'ils combattent ? Vous m'ôtez mes douces illusions, moi qui vous prenez pour des modèles de vertu et de compassion..»

Ce qui était réellement amusant, c'est qu'elle avait véritablement commencé des études à l'UMA dans cette voie, estimant qu'intégrer le bureau serait certainement la meilleure place pour espionner pour le compte du Seigneur des Ténèbres. Elle avait cependant tout plaqué à la fin de l'année dernière, n'ayant plus la motivation de poursuivre et elle avait préféré finalement prendre la tangente. L'héritière Schwarz n'avait nul besoin de travailler vu la fortune colossale accumulée par sa famille néanmoins, il fallait qu'elle s'occupe et le fait de prendre des risques en frôlant la mort la faisait se sentir étonnant vivante. Il était tellement plus excitant de braver l'interdit, agir selon ses propres règles sans obéir à un supérieur hiérarchique, d'autant qu'un seul de ces contrats lui valait en moyenne le salaire d'un mois d'un auror moyen.

« Cela fait beaucoup de suppositions, Monsieur Adrian.. Votre détermination à comprendre les enjeux de cette histoire et élucider les raison de ma présence ici vous fait honneur. Toutefois, il est parfois préférable d'ignorer certains aspects de la vérité pour s'en tenir à une version qui satisfait tout le monde.. »

Son regard s'attarda quelque secondes sur Rookwood avec un sourire aimable. Il n'y avait rien de personnel à cette dénonciation, seulement si quelqu'un devait payer les pots cassés, plutôt que ce soit Rookwood qu'elle même. Il fallait simplement donner à la communauté sorcière un coupable afin de légitimer l'arrêt des recherches. Les aurors seraient récompensés pour leur beau travail et elle ne serait pas ennuyée. Par ailleurs, elle ne pouvait guère ébruiter ses projets peu avouables . Prudence ne devait pas découvrir qu'elle était derrière le meurtre des mangemorts, et rien ne son accord avec Benson ne devait être révélé. Sa réponse ambiguë et mystérieuse voilait une menace implicite et elle espérait que l'auror comprendrait le message et n'insisterait pas trop. Des personnages hauts placés couvraient ses arrières, et bien qu'elle ignorait le statut exact du dénommé « Shadow » s'il avait assez d'influence pour faire plier un directement de département comme Xénophius McGregor on pouvait affirmer qu'il avait le bras long. Pour sa propre sécurité et la pérennité de sa carrière mieux valait que Monsieur Adrian n'aille pas trop mettre son nez la dedans.

La sulfureuse jeune femme mis un certain à répondre, hésitant visiblement à décliner son identité. Une femme de son rang ne pouvait faire abstraction des règles de courtoisie élémentaire en se défilant. Mais rien ne l'empêcher d'utiliser une identité d'emprunt si ce n'était son attachement à certaines valeurs. Par ailleurs, il était probable que Prudence s'attende à un mensonge et il ne saurait sans doute à quoi s'en tenir avant d'avoir mené sa petite enquête.


« Ella Katherine Serena Schwarz » Annonça -t-elle finalement. « Je planifiais en effet de vous remettre Augustus, mais je ne souhaite pas que mon implication soit connue pour des raisons qui me sont propres.. Je n'ai guère le goût des médailles et je préfère de loin la discrétion. Par conséquent, vous comprenez qu'il me faut prendre quelques mesures pour effacer mes traces. »

La tueuse marqua un silence avant de poursuivre, dévisageant l'auror dans l'attente de ses réactions. Soit un accord était possible soit la situation se désamorcerait à la baguette. La situation semblait néanmoins évoluer de manière favorable.

« Vous omettez de mentionner ma présence dans votre rapport; le mérite de la capture vous revient intégralement et tout le monde est gagnant. Un arrangement de ce type là vous conviendrait-il ?»
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MessageSujet: Re: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyMar 28 Déc - 18:47:26

Plus les années passaient et plus Prudence songeait que la réputation des Aurors s’étaient considérablement flétrie – peut-être n’avait-elle jamais été très brillante – et les rumeurs qui couraient sur leur compte, même les plus flatteuses, avaient toujours des détours venimeux auxquels il était, du reste, assez difficile de donner tort. Les Aurors étaient comme la brutalité nécessaire qui répondait à la brutalité du monde – ils participaient de la même racine violente et partageaient un peu de la détestation que l’on pouvait lui vouer.

L’homme savait parfaitement bien que dans l’ironie mordante de l’étrangère quelque chose se glissait qui naissait d’une méfiance universellement répandue dans la communauté sorcière et qu’il y avait là un sentiment qu’il était impossible d’imputer seulement à son statut probable de réprouvée, peut-être de mage noir ; et s’il le savait si bien, c’est qu’il partageait beaucoup de cette répugnance – comme tant d’Aurors qui finalement avaient choisi de changer de métier.

Prudence ne faisait pas beaucoup de politique. Il y avait là quelque chose de trop terrestre, de trop pratique et de trop inutilement absorbant pour qu’il pût vouloir un peu s’y consacrer. Néanmoins, il songeait souvent qu’un Ministère de la Magie parfaitement honnête devrait réformer le Bureau, ses méthodes et ses buts. Paradoxalement, il trouvait particulièrement inquiétant que le Bureau des Aurors pût recruter des gens comme lui.

Et plus les années passaient, plus Prudence songeait à quitter cette institution curieuse, utile sans doute, mais bouteuse et passablement malsaine : le Bureau, le Ministère. Il y pensait souvent. Ses longues études jamais vraiment terminées, son intelligence et son talent magique lui ouvraient des possibilités quasi illimitées et du reste, il exigeait peu de confort, presque pas d’argent : partir à l’aventure, seul, c’était encore possible. Les avantages qu’il avait trouvés quelques temps au sein du Bureau suffisaient de moins en moins à le retenir.

Il écoutait l’inconnue et il rêvait à demi à la vie qu’elle avait peut-être. Sans doute y avait-il quelque chose d’oppressant et de cruel dans cette fuite ininterrompue, dans cette inquiétude de tous les instants, dans cette obligation de vivre, finalement malgré soi, aux marges de la société ; mais, dans le même temps, quelle liberté enivrante de pouvoir, comme on le voulait, violer toutes les lois, parce qu’un crime de plus ou de moins ne changerait rien. Aller, venir, et ne rendre de compte qu’à soi.

L’étrangère. Son nom éveilla des souvenirs dans la mémoire de Prudence. Il réfléchit quelques secondes et, comme il connaissait presque aussi bien l’Allemagne que son propre pays, il n’eut pas de mal à associer la jeune fille avec la richissime famille allemande. Prudence se demandait un peu ce qui pouvait pousser une jeune femme dont la situation était si confortable à venir risquer son âme – car c’était ce que l’on risquait quand on risquait Azkaban – au Royaume-Uni.

Il était tout prêt à supposer en Ella Schwarz une sorte de passion aventureuse, une ivresse du frisson qui la jetait de tourmente en tourmente – une ivresse que beaucoup lui prêtaient à lui, aussi, sans se rendre compte que ce qui guidait les expéditions périlleuses de Pamva était bien moins le goût assassin de l’adrénaline que la soif de connaissance et de puissance – soif beaucoup plus froide et peut-être beaucoup plus sombre. Il n’y avait guère que ses camarades de Poudlard, qui l’ayant connu jeune, ne s’imaginaient pas qu’il eût pu devenir si brutalement téméraire.

Un léger sourire, un peu mélancolique, se dessina sur ses lèvres au marché que lui proposait la jeune femme. Il comprenait que malgré sa patience et son flegme, il n’avait pas effacé en elle l’impression que lui avait faite la réputation des Aurors. Il secoua doucement la tête et commença à lui répondre dans un allemand parfait :


« Mademoiselle Schwarz… Je crains que vous ne vous mépreniez sur mes motivations. »

Il se pencha un peu en avant, faisant toujours tourner sa baguette entre ses doigts fins – un geste qui avait l’air mécanique, mais dont il n’était pas difficile de deviner qu’il lui permettait de rester sur ses gardes et d’avoir son arme prête à l’emploi – sorte de compromis entre la menace directe et la nécessité de se protéger.

« Peu m’importe la gloire de la capture de Monsieur Rookwood. Et peu m’importe le mystère de votre présence ici. »

Ainsi le pauvre Augustus Rookwood allait de vexation en vexation.

« Vous avez envoyé la lettre. Vous désirez donc que Monsieur Rookwood parte avec moi. Ce que vous proposez n’est pas un arrangement, ce n’est que la simple réalisation de votre plan. Ce n’est pas très fair-play, Mademoiselle Schwarz. »

Il disait cela, du reste, sans beaucoup d’animosité : après tout, cela faisait un peu partie des règles du jeu – comme lorsque l’on achetait un tapis – que d’essayer de marchander et chacun de tirer avantage de la situation.

« Supposons maintenant que je tue Monsieur Rookwood. »

C’était une supposition qui n’avait pas l’air de beaucoup l’émouvoir. Les Aurors tuaient des mages noirs : c’était leur travail, sans doute. Mais dans des batailles, dans des combats, lorsqu’ils n’avaient pas le choix. Prudence avait plutôt l’air d’évoquer – froidement – un meurtre calme, du fond de son fauteuil. Et la perspicacité magique de la légilimens pouvait sentir qu’il ne bluffait pas. Ainsi, plus les secondes passaient et moins Prudence avait l’air d’un Auror.

« Je suis pratiquement sûr que vos plans en seraient dérangés. Alors que la vie ou la mort de Monsieur Rookwood m’indiffère. Vous voyez ce que je veux dire ? »

Il lui adressa un sourire presque doux, comme si par « vous voyez ce que je veux dire ? » il lui avait demandé, en lui décrivant les nouveaux rideaux du salon, s’il voyait bien de quel tissu et de quelle couleur il voulait parler.

« Mademoiselle Schwarz, je vais être très honnête avec vous. Cette situation est désagréable pour vous, j’en ai bien conscience. Votre plan est dérangé. Et je ne suis pas homme à ne pas profiter de l’opportunité qui se présente. Mais la gloire, l’argent, ma carrière, ce genre de choses m’importe assez peu. Je suis disposé à vous laisser faire ce que vous étiez en train de faire quand je suis arrivé, à vous aider même, si vous, de votre côté, songiez à récompenser ma… discrétion. Et, voyez-vous Mademoiselle Schwarz, il n’y a qu’une chose qui m’intéresse… »

Il avait laissé son regard errer sur Rookwood, sur les meubles, la disposition de la pièce, dans une sorte d’observation distraite – mais à présent ses yeux s’étaient posés à nouveau dans ceux d’Ella.

« C’est la magie. »
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MessageSujet: Re: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyVen 31 Déc - 18:51:40

De nature déterminée, la ténébreuse avait toujours honni les marchandages, parvenant généralement à imposer ses conditions en se montrant inflexible. Faire des concessions lui coûtait et négocier l'agaçait. Aussi le refus de l'auror de se plier à ses exigences la contrariait une nouvelle fois. Cette situation l'embarrassait décidément de plus en plus. Les sourcils légèrement relevés exprimant un certain scepticisme, elle écouta la réponse de son vis à vis sans trahir la moindre émotion. Elle ne chercha même pas à nier le fait qu'elle avait effectivement envoyé cette lettre car leur échange révélait qu'ils avaient passé largement passé ce point. Son index remonta lentement pour venir effleurer ses lèvres dans une attitude songeuse. Elle réfléchissait aux implications des propos de Prudence afin d'en mesurer toutes les conséquences envisageables.

Il parla de tuer Rookwood, envisageant cette éventualité avec autant de détachement que s'il commentait la météo et ne doutait pas un seul instant qu'il en soit capable. Il existait néanmoins un fossé colossal entre la préméditation froide d'un homicide et le fait de défendre sa propre vie dans un duel. Ella était persuadée que tout le monde était capable de commettre un meurtre si les circonstances s'y prêtent. Mais tuer indirectement dans un combat n'était pas la même chose que lancer sciemment un Avada Kedavra en souhaitant réellement la mort de la personne. Prudence en était-il capable ? Peut être bien mais l'avait-il déjà fait ? Hésiterait-il ? Quoi qu'il en soit, ici, il était question de Rookwood et sa mort entrainerait inévitablement quelques complications dans son plan. L'Allemande posa un instant son regard sur l'intéressé qui semblait s'être un peu raidi et n'appréciait visiblement pas des masses le sujet de la négociation.


« Effectivement, ce serait plutôt fâcheux.. Je n'aime guère les imprévus. »

La légilimens laissa le silence s'installer quelques instants pour se donner ainsi le temps nécessaire à la réflexion. Elle n'avait nullement besoin de l'aide de l'auror mais seulement de sa coopération, en outre, il lui serait sans doute assez difficile d'insérer dans la mémoire de Rookwood des souvenirs qu'il ignorait lui même. Pour ce qui est de s'assurer la collaboration de Monsieur Adrian, ses paroles étaient assez explicites, elle devrait trouver un moyen de le contenter, mais lequel ? Si ni les honneurs, ni l'argent, ni la réussite ne l'intéressaient, elle voyait mal comment lui donner le change. Certes la magie l'attrayait.. Un peu comme elle au fond. Mais encore ? La soif de pouvoir et de puissance l'avait conduit sur des sentiers bien différents de ceux empruntés par l'auror. Que pourrait-elle lui apporter qu'il ne soit en mesure d'obtenir par lui même ? Plus important encore jusqu'où serait il prêt à aller pour assouvir sa curiosité et son ambition ?

Le regard émeraude de la jeune femme se fixa dans les prunelles de son vis à vis dont les attentes demeuraient bien mystérieuses. Il ignorait qui elle était vraiment mais semblait lui prêter des attributs qu'il imaginait; lui enviant une existence qu'il idéalisait. D'une certaine manière il devinait ce qu'elle était avec d'autant plus de facilité qu'ils se ressemblaient beaucoup.


« Certains aspects de la magie sont plutôt sombres.. On peut se demander jusqu'où seriez vous prêt à aller dans votre quête de pouvoir..  Cela étant, je ne vois guère ce que vous pourriez attendre de moi..  Des informations ? Un service particulier ? »

Risqua la tueuse à gage sans oser en dévoiler davantage pour l'instant. Naturellement elle avait ses entrées dans les mondes souterrains et elle pourrait effectivement lui apporter son aide dans quelques affaires que ce soit. Encore fallait-il que Prudence sache ce qu'il désirait.
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MessageSujet: Re: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyMer 5 Jan - 11:43:48

Prudence était plutôt satisfait de la situation qui se présentait finalement à lui. Il avait cru, en quittant le Bureau, s’engager dans un de ces duels fastidieux où l’on manquait toujours de perdre un œil ou un bras, tout cela pour attraper un simple Mangemort en cavale, être vil et sans imagination, qui ne présentait rien d’exaltant à l’esprit – alors on avait son nom dans les journaux, les félicitations du Bureau, on devenait un peu plus célèbre, et c’était tout – des récompenses qu’il trouvait maigres – pas insignifiantes, bien sûr, mais maigres – comme il l’avait dit à Ella.

Ella, elle, était plus calme. Peut-être Prudence eût-il pu la trouver intéressante, s’il avait eu beaucoup de goût pour les autres – c’est-à-dire une espèce de curiosité psychologique pour les gens, la vie des gens, leurs secrètes motivations. Mais la passion du mystère, chez l’Auror, ne connaissait pas ce développement : les gens, pour lui, allaient et venaient, avec sans doute de (bonnes) raisons de le faire, mais ces raisons étaient les leurs et il s’y intéressait somme toute assez peu.

Ce qu’il appréciait donc chez Ella – pendant quelques minutes, et puis ils se quitteraient, et Prudence n’y songerait plus particulièrement avant de le recroiser peut-être – c’était son calme et son bon sens. Il eût détesté avoir affaire à un énième mage noir belliqueux et profondément dérangé qui n’eût pas compris tout l’intérêt que présentait la négociation en cours et tout le profit que chacun des deux interlocuteurs pouvait en retirer.

Naturellement, la jeune femme n’avait pas l’air ravie des difficultés qu’il faisait. Mais c’était après tout le jeu de ce genre de discussions. Un autre que Prudence eût sans doute poussé l’affaire un peu plus loin, simplement pour voir jusqu’où elle était prête à aller, pour tenter d’obtenir d’elle tout ce qui était possible. Mais l’homme n’avait pas ce vice : de la même manière qu’il était relativement indifférent aux préoccupations des personnes qu’il croisait, il n’avait pas non plus de plaisir sadique et de curiosité malsaine à les pousser dans leurs derniers retranchements.

Il écoutait avec un vague souris l’introduction un peu doctorale d’Ella sur les arts sombres. Il se demandait : à quel point le croyait-il innocent ? Ou criminel. Ces arts, Prudence les connaissait – il les connaissait déjà si bien à Poudlard que ses examinateurs s’en inquiétaient, et depuis son intérêt pour le domaine n’avait pas cessé de croître. Il n’était pas certain que des trois personnes de la pièce, il fût le plus pur dans ce domaine.

Il l’observait un peu. Elle était jeune encore. Quelle part de cette route tortueuse et pleine de dangers avait-elle déjà parcourue ? A quel point avait-elle déjà senti son âme et son esprit se déchirer et se recomposer sous l’influence de ces forces obscures ? Mais il fallait répondre à sa question, mettre un terme aux négociations – et Prudence n’était pas dur en affaire.


« Oh, je ne veux rien de très compliqué. Simplement, dans ma position, vous comprenez, il est parfois difficile de se procurer certaines choses sans éveiller les soupçons. »

Et des soupçons, il en éveillait déjà beaucoup. Parfois, il se demandait si le Ministère ne le surveillait pas d’un peu trop près. Après tout, les Aurors étaient des sorciers dangereux – on les recrutait justement parce qu’ils étaient dangereux. Alors, dès qu’un Auror avait un comportement qui posait des questions – et celui de Prudence, malgré ses précautions, ne manquait pas d’en soulever – sans doute le Ministère devait-il prendre des précautions.

« Paradoxalement, vous êtes plus libre de vos mouvements que moi. »

D’un revers de main, avec un air un peu distrait, il chassa de sa manche un grain de poussière, avant de lâcher négligemment.

« Je voudrais du sang de Vélane. »

C’était une chose que l’on n’achetait effectivement pas aussi aisément que des dragées surprises. D’abord parce que les Vélanes n’avaient pas l’habitude de donner leur sang aussi volontiers que leurs cheveux, et qu’il fallait généralement en tuer une pour obtenir quelques litres du liquide. Ensuite, parce que les potions que l’on confectionnait avec le sang de Vélanes n’étaient pas exactement les plus légales qui fussent. Des philtres d’amour particulièrement puissants, par exemple – il y avait des rumeurs, certains prétendaient que des hommes politiques buvaient des potions à base de sang de Vélanes pour augmenter leur charisme et inciter les électeurs à voter pour eux – ou bien les avocats – d’autres que des rituels d’enchantement publicitaires à base de sang de Vélanes augmentaient les ventes. Des rumeurs un peu folles.

« Ca ne court pas les rues, mais je suis sûr que vous trouverez un herboriste spécialisé. »

Ou bien une Vélane à assassiner. Prudence n’avait pas l’air de beaucoup se préoccuper de la manière dont la jeune femme obtiendrait ce précieux liquide.

« Bien sûr, c’est un peu cher, mais je vous rembourserai si vous voulez. »

C’était un peu, en somme, comme si l’homme demandait à une bonne amie de lui acheter une botte de radis.
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MessageSujet: Re: Livré sur commande (Pv: Prudence)   Livré sur commande (Pv: Prudence) EmptyMar 11 Jan - 17:06:37

Du sang de vélane. Tout se résumait donc à ça. La ténébreuse haussa un sourcil perplexe tant la requête de son interlocuteur semblait ridicule à ses yeux comparée aux autres enjeux. On parlait de l'arrestation d'un des mangemorts les plus recherchés, on parlait de sa propre sécurité et tranquillité si l'auror ne respectait pas sa promesse de silence et on parlait de la vie de l'un des deux qui se serait joué ici s'il n'avait pas été possible de trouver un arrangement satisfaisant. Certes, le sang de vélane était rare, interdit en Grande Bretagne, et dans la plupart des pays d'Europe d'ailleurs et il fallait savoir à qui s'adressait pour en trouver. Et dans la mesure ou les vélanes non plus ne courraient pas les rues dans le pays, il était indispensable de passer par un intermédiaire. Il suffisait en somme de disposer de ses entrées dans ce qu'on pouvait appeler le monde souterrain, connaître les trafiquants susceptibles d'être en possession du produit désiré et naturellement, on pouvait aisément deviné qu'il était plus difficile pour un auror de se fondre dans ce milieu. Ce genre de fréquentation, ne fait pas bonne figure sur un curriculum vitae.

La ténébreuse sembla considéré l'offre un moment avant de donner sa réponse, même si elle savait déjà qu'elle ne la refuserait pas. L'argent n'était pas un problème et tant que Prudence Adrian aurait besoin d'elle, il tiendrait sa parole. Avec un air distrait et désinvolte, la tueuse couva la baguette de Rookwood du regard tout en jouant avec du bout des doigts. Elle commençait à se laisser d'être coincée ici et avait hâte de se débarrasser de lui. La décision était donc prise, elle fournirait à l'auror ce qu'il désirait dès qu'elle même aurait eu ce qu'elle voulait. Sur ce point ce n'était pas négociable, elle n'avait nulle confiance en qui que ce soit.


« Vous l'aurez , répondit-elle enfin, dès que Rookwood aura été jugé. »

La jeune femme se leva alors, avec des gestes suffisamment lents pour ne pas sembler menaçants. Cela sonnait pour elle la fin de la négociation et son départ prochain, elle était pressé et en avait assez. Dans tous les cas, l'auror ferait mieux de s'en tenir à ce marché et de ne pas se montrer trop gourmand en la poussant dans ses retranchements. Elle n'aimait pas se sentir menacée et n'appréciait guère qu'on la fasse chanter pour obtenir sa coopération. S'il commençait à la gêner ou l'agacer un peu trop, elle trouverait un moyen de se débarrasser de lui plus tard. Ce serait dommage.

La légilimens posa de nouveau un regard sur l'ancien Mangemort, avant de lui asséner un sortilège suffisamment violent pour l'assommer d'un coup. Elle s'approcha de l'endroit où il venait de s'écrouler et termina par un oubliette afin qu'il ne garde aucun souvenir de la scène qui venait d'avoir lieu ici à commencer par son implication dans cette histoire. Il se rappellerait seulement de l'auror qui l'a arrêté alors qu'il rendait visite au trafiquant qui l'avait piégé. Satisfaite de son oeuvre, Ella projeta alors le corps inconscient du mangemort aux pieds d'Adrian avant d'envoyer à ce dernier la baguette du prisonnier qu'elle tenait encore.


« Il est à vous. » Déclara-t-elle comme s'il s'agissait d'un quelconque objet qu'elle lui offrait. Si certains souvenirs d'Augustus restait assez flous, on pourrait toujours dire que c'était à cause du choc qu'il avait reçu. De toute façon, les gens ne voyaient que ce qu'ils voulaient voir alors pourquoi chercher plus loin quand le coupable que l'on tient avoue les meurtres. N'importe quelle explication allant dans ce sens ferait l'affaire.

[ Désolée c'est pas très long :/ ]
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