[HJ : Je sais qu’on est en octobre maintenant mais comme certains sujets s’étallent sur plusieurs mois je me suis dis que c’était pas trop grave, donc notre sujet se situe bien à la fin du premier jour de cours ]

Finalement rien n’avait changé, les profs étaient bien différents mais les cours eux étaient toujours aussi rébarbatifs et si peu attractifs. Les élèves quand à eux étaient toujours des ado avec leurs mauvaises manières, leurs états d’âme et leurs mauvaises plaisanteries. Mouais, rien n’avait changé à Poudlard, rien ? Et pourtant si, un petit groupe de neurones dans la boite crânienne de Lellia Windfall luttaient encore et toujours contre l’envahisseur romain. Ils refusaient de se montrer aussi agressifs que les années précédentes et avaient même pris l’initiative de se montrer travailleurs en cours, une première pour cette élève moyenne qui avait pris l’habitude de sécher dès qu’elle le pouvait en prétextant des maux plus ou moins important. Cependant cette bonne résolution battait de l’aile à l’évocation d’un seul nom : Eliad Midnell. Cette ordure, cette raclure de balai, ce fils de scroutt à pétard était devenu l’ennemi juré de Lellia. Celui qui avait bien failli la tuer l’année précédente en présence de mangemorts, celui qui l’avait laissé pour morte après l’avoir balancé du haut d’un ravin, celui qui avait ensuite disparu et qui revenait comme une fleur cette année avec en plus, le même badge de PeC qu’elle sur lui.

La Gryffondor l’avait pris comme une insulte et comme le signe que c’était à elle d’agir. Nombre de personnes devait le détester mais personne autant qu’elle, elle aurait pu y mettre sa main à couper, parce que personne ne s’était retrouvé face à lui sous une pluie battante à lutter pour sa survie. Et puis, si elle l’avait battu, si elle l’avait tué, que ce serait il passé ensuite ? Les mangemorts l’auraient sans douté tuée à son tour, ce qui n’avait rien de bien réjouissant et si ça n’avait pas été le cas elle aurait dû vivre avec la mort d’une autre personne sur sa conscience. Or, si ça ne semblait pas affecter outre mesure cette raclure de Serpentard, Lellia en avait des sueurs froides rien qu’en imaginant une telle possibilité.

C’était pour cette raison qu’elle avait décidé de se venger et rapidement. La colère et le dégout finirait par lui donner des nausées et elle n’avait pas envie de vivre plus longtemps avec ce genre de sentiment. Déjà qu’elle haïssait Pénombre pour le combat qu’elles s’étaient livrés en fin d’année alors ce n’était pas pour supporter la présence du cloporte dans la même école qu’elle. Elle voulait le remettre à sa place, l’humilier publiquement, le mettre plus bas que terre et rire de ses larmes et de ses supplications. Certes ce n’était pas là des buts très honorable mais face à un tel être Lellia avait mis de côté sa conscience. La première étape de sa vengeance était simple, lui faire croire qu’il pouvait être quitte après quelques coups et insultes, voir une explication complète. Ensuite, elle attaquerait véritablement et montrerait à cette face de poney anorexique et décédée depuis plusieurs jours dans un climat tropicale que Lellia Windfall ne rigolait pas avec la vengeance et que ses Serpentards de parents lui avaient laissé plus que des centaines de gallions.

La Gryffondor attendit donc impatiemment la fin du dîner pour aller se placer dans le couloir qu’empruntaient toujours les Serpentards après le dîner, celui qui menait aux cachots et sans aucun doute à leur salle commune. Se cachant dans un renfoncement dans le mur, elle releva les manches de sa robe de sorcière et attendit que sa proie arrive enfin, d’autant plus qu’elle avait de la chance, il arrivait seul !

Sortant de sa cachette alors qu’il venait juste de passer devant elle, elle l’attrapa par la capuche de sa robe et le propulsa contre le mur avant de le retourner et de lui administrer un formidable crochet du gauche en plein dans l’estomac, espérant qu’il s’était gavé juste avant. Merde ce que c’était bon ! Un sourire dément se peignit sur ses lèvres tandis qu’elle l’attrapait par le col de sa chemise en le tenant contre le mur.

« Alors Midnell, heureux de me revoir ??? J’espère en tout cas parce que moi je suis aux anges, j’ai attendu cet instant pendant des mois et maintenant je compte bien en profiter espèce d’enfoiré ! »

Si Lellia n’était pas connue pour sa gentillesse, elle ne faisait pas pour autant partie des « méchants », elle se contentait de crier un peu et savait se défendre au besoin mais elle ne mordait jamais. En cet instant pourtant, elle semblait prête à mâchouiller le serpentard jusqu’à ce qu’il lui demande grâce et Merlin sait qu’elle n’attendait que ça ! Déjà sa main libre se refermait pour former un poing et elle avait bien envie de l’abattre sur la face d’Eliad pour lui démolir le portrait dans les règles…mais pas tout de suite, elle voulait des explications d’abord et des excuses !

Il lui en avait fallu du temps pour retrouver ne serait-ce qu’un mode de vie normal. Sans se soucier de la peur terrée en lui que les attaques recommencent. Les anciens mangemorts se terraient, revanchards, avide d’une vengeance qu’ils avaient laissé passer. C’était trop tard pour revenir maintenant, ils n’étaient plus assez nombreux et il leur faudrait bien trop de temps pour recruter et réentrainer de nouveaux adeptes. Lui et sa famille s’étaient cachés après l’attaque, dans la maison d’un ancien allié de leur père, a Dearne. Il avait fallu un long mois pour qu’il se décide à sortir de sa cachette pour aller à Londres pendant les vacances, et là, s’informer des événements survenus à Poudlard, avec plus de précisions. Il n’avait pas poussé le vice jusqu’à réapparaître au sacre de Potter après les choix qu’il avait du faire durant la guerre, mais il fallait bien qu’il achève sa dernière année dans l’école… Et obtienne son diplôme si possible.

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Non mais comment avait-il pu oublier tant de matières depuis sa fuite… Presque tout les cours d’histoire lui semblaient du charabia venu d’un sorcier plus farfelu qu’historien. Pour le reste, suite à son ancienne réputation de membre de la milice pourpre, il n’avait essuyé pour l’instant, que quelques regards appuyés. Mais étant devenu depuis la rentrée, le nouveau Préfet en chef, cela n’avait rien d’étonnant, il en devenait d’autant plus intouchable qu’il incarnait la loi et l’ordre. Auparavant pour les Carrow, maintenant pour McGonagall, curieux changement de direction.

Et comme si ça ne suffisait pas… Lellia Windfall avait survécu à sûrement ce qui avait été le pire crime jamais commis par Eliad. Enfin crime, étant donné qu’elle avait survécu, ce n’était plus qu’une agression, mais les sentiments qui avaient percés dans ce combat, tel que la haine, la colère et la volonté de tuer avaient changé fondamentalement le caractère déjà altéré d’Eliad. S’il était devenu plus sombre, ce n’était encore que la partie immergée de l’iceberg, il était devenu plus paranoïaque, plus méfiant et il n’avait de cesse de réviser tous les sorts de destruction et de protection possible. Ses trois sœurs, Anja la première, étaient- elles aussi reparti à leurs études, et il ne lui restait plus qu’à se méfier de tous et de tout le monde, pour poursuivre une scolarité tout à fait normale…

Mais cette pensée s’envola bien vite, alors qu’il quittait la grande salle pour rejoindre la salle commune et son dortoir. Le sommeil ne l’attendait pas encore car il devait être sur que les élèves ne soient pas dehors à bavarder au lieu d’être dans le lit à l’heure du coucher. C’était un peu comme surveiller des gosses, mais il n’avait pas vraiment le choix…

Il se sentit soudainement tiré en arrière puis projeté contre le mur, il n’eut que le temps d’apercevoir un poing se diriger sur son visage, avant de sentir l’impact violent contre sa joue. Instinctivement il avait reconnu la voix qui lui avait parlé, sans même avoir besoin de voir son visage, mais il n’avait pas pu se protéger du coup. Et alors qu’elle le retenait par le col.

Le mur était glacé, tout comme la boule qui parcourait l’estomac d’Eliad. Il se sentait redevenir comme durant le combat, il n’avait plus que l’envie de récupérer se baguette, la brandir sur sa nuque et lui montrer qu’il n’avait pas oublié les sortilèges qu’il avait utilisé contre elle…

« Ravi, totalement… Et si tu cessais de serrer mon col, on pourrait peut-être s’expliquer, vu que tu sembles avoir des tas de choses à dire… Et à me reprocher. Surtout qu’en pareille situation, tu aurais fait pareil que moi… Tu ne voulais pas mourir, sans doute pas plus que moi… »

Il sentait une seconde attaque de sa part se rapprocher, alors il se prépara à la parer du mieux possible, et si jamais elle ne le lâchait pas, il allait sûrement devoir être plus violent, plus digne de son rang, et ressortir tout ce qu’il avait su garder enfoui en lui.

Si elle désirait que la bataille recommence jusqu’à son terme final, elle allait avoir ce qu’elle désirait si elle continuait ainsi… Maintenant que ses sœurs ne dépendaient plus seulement de lui, il attachait moins d’importance à sa personne…