Il faisait froid et c'était humide. Un matin normal pour l'automne anglais. La brume s'était levée en même temps que le soleil, couvrant par le même fait les quelques rayons qui auraient pu réchauffer les pauvres anglais. Pour se réchauffer, Charlie avait glissé ses deux mains sous sa chaude cape bordeaux, un peu élimée. Les quelques mèches rousses qui s'échappaient de son capuchon collaient à son front par l'humidité ambiante. Une fine bruine était crachoté par le ciel. L'air froid qui rentrait dans ses poumons à chaque respiration lui brulait la trachée, comme des dizaines de lames de rasoir. Il avançait vite, presser de rentrer se mettre au chaud, dans la dernière boutique de sa liste. Ses précédant achats dormaient patiemment dans ses poches, préalablement réduits.
Il avait déjà fait Fleury et Bott, la ménagerie magique (chercher du miam-hibou pour Eroll) Madame guipure pour ses nouveaux gants et la même la papeterie, pour se procurer trois nouvelles plumes. Il ne lui restait plus que son cauchemar. Pas le choix, il devait aller chez l'apothicaire. Merlin qu'il détestait les potions ! Peut importe le nombre d'années écouler, pour lui potion rimerais toujours avec Rogue. Et odeur bizarre aussi. Ainsi que trucs visqueux... et choses horribles et dégoutantes... Et mixture nauséabondes...enfin bref vous voyez le topo ! Inspirant un grand coup, puis grimaçant sous l'inconfort soudain, il ouvrit la porte de chez Slug et Jiggers.
Immédiatement il fut assaillit par l'odeur. Eurk. Le mélange de toutes ses senteurs, de tous ses ingrédients... c'était franchement incommodant. Le coeur au bord des lèvres, surtout du à l'effet psychologique que par une réelle nausée, Il s'avança dans les allées étroites de la boutique. Dire qu'il supportait cette torture pour un cours qu'il avait déjà fait et réussi ! Quelle injustice ! Il commençait à remplir un panier des différents « trucs » « choses » « horreur » qu'il avait besoin... queue de rat, oeil de triton, pattes d'araignée (une petite pensée pour Ron), viscère de couleuvre... Il essayait d'aller le plus vite possible, pour mettre fin à cette torture. Quoique le froid de l'extérieur était peut-être pire ! Et en plus lorsqu'il aurait terminé il lui faudrait regagner le terrier ! Quelle idée aussi de retourner vivre dans la maison familiale à trente ans ! Vivement qu'il se trouve un appart ! Parce que là, la maternité compulsive de sa mère lui tombait sur le système ! Il n'avait plus besoin qu'elle vérifie s'il s'était bien laver le derrière des oreilles non d'un hippogriffe ! Ou qu'elle le bassine encore sur le fait qu'à son âge il n'était pas marié... si seulement elle savait ! Enfin bref, les carapaces de scarabées et c'était bon.
Mais au moment où il plongea sa main dans le baril -DÉGOUTANT- de scarabées, il eu l'impression qu'ils étaient vivants... et qu'ils lui grimpaient sur le bras. Regardant il se rendit compte qu'effectivement quelque chose lui grimpait sur le bras, mais ce n'était certainement pas des scarabées noirs, morts et inoffensif ! Charlie s'était trompé de baril, trop perdu dans ses pensées.
Il était peut-être un dresseur de dragon, il avait beau avoir combattu des Mangemorts, il avait beau avoir été un Griffondor, mais les trucs comme ça, il n'était pas capable. Un peu comme Ron et les araignées... il ne se contrôlait pas du tout. C'est alors que le grand gaillard de trente ans, sortit sa main du baril et la secoua dans les airs avec un grand cri tout à fait viril... du style un gros HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!! Parfaitement aigüe. Il ne faisait plus attention à ce qui l'entourait, ou ce qu'il faisait. N'y où il envoyait les « trucs » qui étaient sur son bras...ni au bazar qu'il allait finir par faire s'il ne se calmait pas au plus vite... Quelqu'un devrait peut-être penser à le calmer, parce que, partit comme il l'était, il ne le fera pas lui-même avant un bon bout...