Les cours de soins magiques étaient en soi une partie de son travail que le Professeur Vawdrey appréciait particulièrement. Donner ces cours sur son véritable lieu de travail était une chose bien plus intéressante et stimulante. Il avait passé le peu de temps de libre qu’il avait durant les vacances d’été à préparer ce cours si important à ses yeux qui lancerait enfin les étudiants de la filière Magicosoins dans le vif du sujet. Entre deux rencontres avec Mlle Schwarz et ses allez et retour au QG, il avait réussit à convaincre le Directeur de l’établissement que c’était indispensable pour la formation des Médicomages de les faire venir en visite avant leur stage en fin de formation.

La journée était plutôt belle et ensoleillée et il était tout à fait pardonnable d’oublier quelques instants la rude réalité du monde de la sorcellerie. Le poste qu’il occupait à Ste Mangouste comme celui de professeur à l’UMA avait été à un fil de lui échapper durant les vacances. Heureusement pour lui, cet imbécile d’Edward Mole lui avait sauvé la mise en falsifiant son statut de sang-de-bourbe et en le faisant devenir sorcier de sang mêlé, lui garantissant ainsi une maigre liberté et surtout celle de pouvoir garder son précieux travail. Biensûr, il aurait eu quelques mois de répits avant de devoir rendre des comptes au ministère, mais il valait tout de même mieux être prudent vu le nombre d’étudiant du coté du Lord qui devaient rôder dans les couloirs de la si prestigieuse Université.

Les temps étaient durs et il fallait sans cesse rester sur ses gardes, ne serait-ce que pour espérer rester en vie encore un peu plus longtemps et ne pas se faire repérer comme étant un membre actif de l’Ordre du Phénix. Heureusement, et cela leur redonnait du baume au cœur, un certain nombre de professeurs et d’étudiants de l’UMA avaient rejoins ces derniers mois les rangs bancales de l’Ordre.

Mais Arsène était bien décidé à faire oublier à ses étudiants l’espace de quelques heures la dure réalité qui les attendait dehors. Il ne tiendrait cette fois-ci par rigueur à ses étudiants dissipés ou quelque peu brusque, si cela pouvait les aider à se sentir mieux et loin de la réalité extérieure au cours qui allait se donner.

Une salle avait été préparée pour accueillir les étudiants qui recevraient dans un premier temps un cours théorique. Celui-ci ne durera qu’une trentaine de minutes et servirait surtout à leur donner les précautions standards à observer à l’Hôpital, leur distribuer des blouses et leur expliquer le déroulement de l’après-midi qu’ils allaient passer au chevet des malades du service des Accidents Matériels. Une première entrée en matière sanglante mais efficace pour des étudiants qui n’ont encore pas ou peu eu l’occasion de faire de la pratique.

Un dernier tour dans son bureau pour y récupérer les dossiers des personnes qu’ils allaient rencontrer, et vérifier que sa tenue était au top de l’élégance et qu’aucune mèche rebelle ne s’était glissée dans sa chevelure, et le Médicomage descendit dans le hall d’entrée pour y attendre ses étudiants qui n’allaient pas tarder à arriver. Il s’adossa non loin de la réception où bon nombre de patients attendaient qu’on vienne les chercher pour les mener dans le bon service et s’occuper de leur cas, parfois très surprenant.

Les services de Ste Mangouste étaient pleins. Cela arrivait fréquemment que les médicomages et guérisseurs soient assaillis par une masse de travail assez conséquente, mais en ce moment les attaques par des créatures magiques augmentaient considérablement, créant un climat de questionnement et d’incrédulité, surtout au vue de certaines attaques totalement anormales. L’article parut dans la Gazette du Sorcier en témoignait assez fidèlement, pour une fois. L’avantage pour aujourd’hui, enfin si on peut se permettre de parler d’avantages biensûr, c’est qu’il allait avoir de la matière à montrer à ses étudiants qui allaient même pouvoir pratiquer s’ils en avaient le temps.

Appuyé contre le poteau annexé à la réception, Arsène ne manqua pas l’arrivée d’Ella Schwarz qui traversa le hall d’entrer de sa démarche sensuelle et alléchante. Une fois repéré, il se vit gratifier de ce fameux sourire plein de sous-entendu qu’il espérait bien voir disparaître durant les heures qui allaient suivre. Adoptant un ton neutre, le médicomage répondit au salut de sa jeune conquête. Avant de se voir interrompre par un patient bruyant.

Mlle Schwarz. Il envoya un sourire amusé à l’étudiante avant de reprendre. Malheureusement de nos jours beaucoup de sorciers sont des ignorants en matière de sorcellerie basique. Car voyez-vous, il n’y a rien de plus simple que de stopper certains de ces symptômes parfois très gênant.

Son regard se posa sur les autres étudiants qui arrivaient, notamment sur Deryn Cadell, déjà muni de sa blouse, témoignant ainsi de l’importance qu’elle donnait à ses études. Même si elle n’était pas à son goût d’un point de vue caractériel, il saluait la motivation qu’elle mettait à poursuivre ses études et à surmonter sa timidité parfois trop clairement affichée durant les cours. Il la gratifia d’un hochement de tête discret, à l’image de la jeune étudiante, et reporta son attention sur son nouvel ami qui traversait le hall qu’il gratifia d’un « Bonjour » silencieux avant de se concentrer sur une étudiante qu’il n’avait encore jamais vu et qui valait le coup d’œil. Elle semblait peu à l’aise et préféra adopter le comportement de Deryn après s’être présentée.

Bonjour Mademoiselle. Bienvenue parmi nous.

Mais déjà deux magnifiques plantes se pressaient pour rejoindre leur cercle. Quel plaisirs de se voir gratifier d’une telle présence féminine à son cours. Il se félicitait tout bas de ne pas être professeur de défense contre les forces du mal qui devait contenir un nombre d’étudiant bien plus nombreux. Il remerciait tout bas ses compères de lui laisser l’opportunité d’une telle assemblée.

Mesdemoiselles !

Et enfin les deux dernières étudiantes de sa liste arrivèrent, tout juste à l’heure, ce qui ne l’étonna pas lorsqu’il reconnu Elanor qui apparemment bénéficiait de l’agréable influence de sa camarade. Camarade qui soit dit en passant venait également de rejoindre les rangs de l’Ordre du Phénix durant l’été. Fille de moldus comme lui.

Bien ! Puisque tout le monde est là nous allons pouvoir commencer. Tout d’abord je tiens à vous souhaiter la bienvenue à l’Hôpital Ste Mangouste où nous allons passer l’après-midi. Tout d’abord vous devez savoir que cet établissement magique est l’un des plus anciens d’Angleterre et qu’il faut respecter certaines règles que je vais vous exposer brièvement. Tout d’abord, et cela parait évident, je vous demanderais à tous d’aller vous laver les mains une fois arrivés dans le service. Même s’il est passablement facile de réparer une erreur d’hygiène, cela peut être évité par de simples procédés, réduit les frais d’hospitalisation et vous fait gagner du temps. De plus c’est ne règle élémentaire de respect pour vous-même et vos patients. Ensuite je vous demanderais de ne pas être trop bruyant et de ne pas faire de choses irraisonnées. Le mieux est donc de rester grouper, de ne pas discuter entre vous si ça ne concerne pas le cours et d’éviter de faire des catastrophes dans les chambres.

Le professeur avait débité son discours d’une traite sans s’arrêter et posait à présent un regard perçant sur ses étudiants qui, il l’espérait, respecterait les patients de cet hôpital et les médicomages qui y travaillaient d’arrache-pied.

Bien…

Arsène se décolla du poteau contre lequel il était toujours appuyé pour s’approcher de la réception.

Gladys. Vous pouvez me passer les badges pour les étudiants s’il vous plaît ?

Après un grommellement de mauvaise humeur, la blonde lui passa les dit-badge sans lui accorder le moindre regard. Arsène en fit de même et se lança dans la distribution de badge orange munit de l’inscription « Etudiant – UMA ».

Vous le fixerez sur votre blouse en évidence une fois que vous les aurez reçus. Des questions jusqu’ici ?

Une fois les éventuelles questions ayant trouvé leur réponse, le médicomage les guida jusqu’en dans une salle de conférence un peu plus loin au même étage. Il laissa les étudiants s’installer autour de la grande table, se munit d’une craie et reprit la parole.

Je vous laisse sortir vos livres « Les blessures magiques simples ».

[HJ : Toutes mes excuses pour le retard prit avec le cours. Ma vie irl m’a submergé ces derniers temps ainsi que le scénario de l’Ordre. Je comprends donc que certains d’entre vous ne puisse plus participer. Une précision, ce cours se déroule en début d’année scolaire, donc avant la fête de Nouvel An Je risque d’avancer plus vite que prévu pour le cours, afin qu’on ne tarde pas trop ]

Les étudiants prirent place relativement vite dans la petite salle de cours du rez-de-chaussée en général utilisé pour les mises à niveau des Médicomages et autres travailleurs de l’Hôpital. Il s’y trouvait donc un tableau noir un peu poussiéreux et une rangé de table suffisante pour que chacun y trouve une place.

Les étudiants semblaient avoir hâte que le cours commence, ce qui ravis Arsène, passablement irrité lorsque ses élèves venaient passer le temps dans sa salle de classe. Au moins, ils allaient pouvoir bosser et rencontrer quelques cas intéressants. Sans perdre une minute, le professeur fit inscrire à sa craie la table des matières (non exhaustive) du livre « Les blessures magiques simples » au tableau.

au tableau il y a écrit:

- Introduction
- Les blessures magiques simples
- Sortilèges utilisés lors de blessures magiques simples
o Identification
o Suture
- Cataplasmes utilisés lors de blessures magiques simples
o Désinfection
o Douleur
o Inflammation
- Potions utilisées lors de blessures magiques simples
o Douleur
o Inflammation
o Infection

Qui peut me donner une définition d’une blessure simple ?

Autant commencer par le début et poser e bonnes bases. Ça permettait d’éviter les mal entendus et les étudiants qui perdent le fil. De plus, il avait bien l’intention de leur faire travailler les méninges. C’était en général la manière la plus efficace de donner un cours constructif et interactif.

N’hésitez pas à compléter les informations de vos camarades, il n’y a pas une seule réponse juste. Cela nous permettra de savoir exactement de quoi on parle car une blessure reste un mot très vaste.

La craie inscrivait d’elle-même les différentes réponses données, bien éduqué et surtout très impatiente d’avoir enfin quelque chose à faire. Probablement que le dernier cours donné dans la salle datait d’avant l’été. Arsène quant à lui, observait les visages de ses étudiants qu’on ne pouvait pas manquer avec leur splendide badge d’un kitch immonde.