|  Sujet: [Bureau d'Ultan Bower] Sous un faux prétexte... [Pépé] ![[Bureau d'Ultan Bower] Sous un faux prétexte... [Pépé] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Sam 27 Mar - 22:09:39 | |
| - Sur la convocation, Ultan Bower a écrit:
- Mademoiselle Craft,
Suite à une erreur administrative, le document attestant le statut sanguin de votre famille, l'arbre généalogique complet, a été égaré. Malgré l'obtention d'une attestation en bonne et due forme, nous vous prions de vous présenter le samedi 14 mars à 18h00 précises, avec le document mentionné ci-dessous.
Ultan Bower,
Responsable-adjoint du Bureau de Contrôle des Nés Moldus Tel était le message qu'avait envoyé Ultan, trois jours auparavant. Il passait du temps dans son bureau, entouré de tous les documents nécessaires à la rédaction des attestations de statut sanguin. Lorsque tout était en règle, Dolores Ombrage, sa supérieure, les signait. Il avait parfois du mal avec cette femme. Elle n'était pas Mangemort, mais elle était dans l'état d'esprit parfait pour le rôle... Et elle ne savait pas que son adjoint en était un. Il n'avait jamais fait en sorte qu'elle soit au courant. Et la situation lui convenait. Mais il avait moyennement apprécié qu'elle laisse s'échapper le balafré. Mais il n'avait rien dit. Son travail lui convenait, il restait dans l'ombre. Et c'était elle qui prenait.
La situation du monde magique ne cessait de changer, en faveur du sang noble. Ultan était Sang-mêlé. Il n'était pas fier que son sang soit en partie souillé, mais il n'y pouvait rien. Il n'était pas un sang-de-bourbe. Les sang-de-bourbe, il en avait vu beaucoup, lors des interrogatoires, dans les premiers mois du nouveau régime. Beaucoup avait été envoyés à Azkaban, et il n'en avait éprouvé aucun remord. C'était leur place. Les Détraqueurs avaient eu beaucoup de travail, jusque là, face à ces pauvres gens qui ne pouvaient se défendre... Ultan avait presque regretté que cette marque, la Marque des Ténèbres, qui montrait son attachement au Lord noir, l'empêche de produire un Patronus...
La mission du deuxième fils de Devin Bower s'était diversifiée, ensuite. On lui avait confié le rôle d'inspecteur à Poudlard. L'occasion de revenir en des lieux qu'il avait habités pendant sept ans. Et de montrer aux professeurs, notamment Minerva McGonagall, que c'était lui qui avait le pouvoir de décision. Il ne s'en était pas privé. Et, aux hasards des couloirs, il avait pu apercevoir... Pénombre Craft. Il gardait un souvenir impérissable de la jeune femme, et de cette nuit torride... Quelques mois plus tôt, lui avait quitté Poudlard. Mais elle, elle, était restée, car c'était l'occasion pour elle d'asseoir officiellement sa domination sur le reste des élèves...
Une dominatrice. Qu'il n'avait jamais oubliée. Et il regrettait de ne pas avoir pu la garder. Plusieurs fois, il s'était demandé s'il ne valait mieux pas l'oublier. Mais le plus souvent, il voulait surtout la revoir. Et là, il avait imaginé ce prétexte. Pourquoi ? Il aurait très bien pu la contacter directement, sans motif officiel... Mais sa fierté masculine avait opté pour une autre solution. Bien sûr, rien n'avait été égaré. Bien sûr, la famille Craft n'avait rien à prouver. Elle comprendrait sans souci le véritable but de cette requête... Elle était intelligente, brillante, mais il préférait ça à courrier direct. Son vrai regret, c'était de ne pas l'avoir fait plus tôt.
17h57, affichait la pendule sur sa droite, accrochée au mur. Ultan n'avait aucun doute sur le fait qu'elle serait à l'heure. A moins qu'elle n'ait envie de le faire languir... Il repensa au court entretien avec Ombrage... Elle lui avait demandé pourquoi il avait convoqué Pénombre. Il avait mis en cause un employé maladroit qui avait égaré des documents. Le malheureux innocent croupissait à Azkaban. Il sourit à cette pensée. Ombrage n'avait rien demandé de plus. Tant mieux, il n'aurait pas voulu l'avoir dans les pattes. Assis derrière son bureau, toujours élégamment vêtu -chemise blanche, pantalon et gilet noir, cape noire, il attendait. Dégageant une mèche derrière son oreille, il joignit ses mains.
On frappa à la porte. Qu'allait-il lui dire ? Elle prendrait certainement la parole la première, dans une provocation qui lui ressemblait tant. Peu lui importait ce qui se passerait, personne ne devrait les déranger. Il était 18h00, la grande majorité des employés étaient partis. Et personne n'aurait osé venir le déranger. Hormis deux ou trois individus, mais il y avait peu de chance pour que cela arrive. Pénombre... Il revit une image précise d'elle. Elle portait sa tenue de Quidditch. Elle avait assouvi sa jalousie ce soir là. Il avait saigné. Et en portait encore les cicatrices. Pas qu'elles n'auraient pu être effacées. Non, il n'avait pu s'y résoudre. Ca restait un souvenir de la femme qu'il avait le plus aimé jusque là.
La porte pivota. Il était prêt. |
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