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| | |  Sujet: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] ![[Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Jeu 26 Nov - 14:12:47 | |
| Il y avait parfois certains paradoxes. Evan faisait partie des personnes les plus sociables qui soient, toujours souriant, ne montrant que très rarement sa mauvaise humeur, souvent provoquant et blagueur, mais jamais sans dépasser ni même approcher certaines limites. Le mauvais gouts et les remarques désobligeantes ou méchantes n'étaient pas son genre non plus. On pouvait le traiter de tombeur, de coureur de jupon, parfois même de parfait salaud avec les personnes qui s'intéressaient de trop près à lui, il n'en restait pas moins correct et agréable.
Mais malgré ses excès de sociabilité, il était seul. Pas de petite amie ou de copain connu, dans ses souvenirs, l'auror n'arrivait même pas à citer une seule fois ou il s'était mit en couple avec quelqu'un. Ses flirts ne duraient jamais, et ses sentiments pour ses amantes et amants se cantonnaient au pur désir enflammé, qui s'estompait le plus souvent dès qu'il avait eu ce qu'il désirait, justement.
Quant aux amis, il n'en avait jamais eu que deux, et ils se suffisaient parfaitement à eux trois. La mort d'Anton avait laissé un gros vide dans leur petit groupe, eux qui étaient inséparables. Mais voilà, il était partit, et restait derrière lui John et Evan, le deuxième se montrant encore plus collant et protecteur que d'habitude depuis l'évènement.
Il fallait connaître un peu John Hepburn pour comprendre l'attachement farouche et les penchants protecteurs de l'ancien Serdaigle à son sujet. Malgré ses actions et ses blagues, Evan détestait les injustices, les boucs émissaires, John en étant le parfait cliché lorsqu'ils s'étaient rencontrés. A Poufsouffle, ne se rebellant pas, il avait vite finit comme souffre douleur. Au début trop gamin et trop insouciant pour vraiment faire quelque chose, le jeune enfant qu'Evan était à l'époque regardait ça d'un œil extérieur, vaguement curieux. Jusqu'au jour ou, en début de troisième année, il avait finit par craquer pour péter la gueule et remettre en place les tortionnaires, après une énième brimade contre son camarade bizuté. Enfin ça c'était la version officielle, encore peu doué en magie, petit pour son âge et teigneux, il s'était fait tabasser joyeusement, sans pouvoir se défendre, à la place de John pendant qu'Anton filait chercher un préfet, peu désireux de subir le même sort. Ainsi donc avait débuté leur petit groupe, un Serpentard, un Serdaigle et un Poufsouffle, les deux premiers tentant de faire se dérider et se rebeller le troisième. Par la suite, ils étaient devenus relativement inséparables, avaient fait leurs études ensemble...et maintenant...
Assis sur sa chaise, front posé sur la table, le cognant doucement, l'auror gémissait. C'était dix heures du matin, et cela faisait déjà deux heures que John et lui travaillaient, l'état du salon et de la table en témoignant bien. Partout, des parchemins, des potions ratées, des livres, du bordel...John était un peu plus loin, lui jetant un regard amusé, deux livres ouverts devant lui. Evan appréciait d'avoir un ami médicomage, vraiment, c'était pratique ces bêtes la, il pouvait inonder l'ancien Poufsouffle de questions, continuer de se former en partie aux sorts de soins et profiter de son expérience. Mais voilà, quand il posait des questions (et il en posait, l'auror avait la réputation d'être relativement chiant à ce sujet) et que le médicomage n'y connaissait pas de réponse, ils avaient prit l'habitude de tenter de démêler la situation et de trouver une solution par eux-même. Quitte à devoir s'exploser les neurones sur des casses-têtes incompréhensible et se faire chier à huit heure du matin un samedi, oui monsieur. Le problème en question était de savoir s'il était possible de créer des potions de soins ou des antidotes qu'il serait possible de prendre avant une quelconque blessure ou empoisonnement, pour que les effets se déclenchent juste après les avoir reçus et soient donc immédiats. Ça pouvait être drôlement utile et efficace, du point de vue de l'auror, qui se voyait mal interrompre ses ennemis le temps de prendre une potion ou un remède et d'attendre leurs effets quand ses sorts de soins n'étaient plus assez efficace.
Ils étaient donc la, chez Evan, au moins partis pour quelques temps d'études à côté du boulot et de leurs vies respectives. La cuisine était un vrai champs de bataille, à moitié bibliothèque, moitié salle de potion, et plus le temps avançait, plus la journée passait, entre commentaires, suppositions, essais et explosions, plus le chaos s'installait, a la fois dans leurs esprits et dans la cuisine. Vint un moment, ou après dix-neuf heure, et la journée passée à se triturer les neurones, l'auror se leva, cria, balança son bouquin sur le sol d'un air rageur, marcha volontairement dessus en se levant, avant d'annoncer platement que c'était terminé pour la journée et qu'il allait se détendre le cerveau dans un bar, plantant John presque dans l'instant après l'avoir salué pour transplaner au chemin de traverse.
On y trouvait de nombreux établissements évidemment, dont un que le jeune homme appréciait et qu'il fréquentait parfois après le boulot. En général il était plutôt peuplé, juste assez décadent pour que le proprio ne dise rien si l'envie lui prenait d'entrainer quelqu'un dans la ruelle derrière, pour une raison ou une autre.
Il passa devant les vitrines, flânant doucement, et profita pour observer un moment son reflet dans une vitre. Cheveux coiffés impeccables, comme d'habitude, veste en cuir noir, pantalon en coton noir assez serré, sa cape par dessus les épaules, et...et des cernes atroces sous ses yeux! D'un pas dubitatif, l'air ennuyé, il se rapprocha pour s'observer de plus près. Bon d'accord, pas si atroce, juste légèrement apparentes, mais par les chaussettes de merlin, comment était-il censé faire pour draguer si deux traits immondes venaient le défigurer? Il se passa la main sur le visage et tira un peu sa peau, regardant les dégâts, et finit par décider que ce ne serait pas si terrible, qu'avec son charme légendaire, il vaincrait la malédiction des cernes.
Il se redressa, s'épousseta, et entra dans le bar qui se trouvait quelques mètres plus loin, souriant. Un coup d'œil rapide dans la salle lui permit d'analyser la foule présente, sans réussir a repérer un visage connu. Pas de compagnons de boisson courants, pas de collègues désœuvrés...Mais un tas de possibilité et de nouvelles rencontres possibles. D'une traite, zigzagant entre les gens, il traversa la salle et se posa rapidement au comptoir. Après un échange de quelques mots avec le barman, notamment un commentaire sur son absence des derniers jours, boulot intensif oblige, l'auror eu enfin accès à sa bière. Quelques instants encore, le tenancier de l'établissement et le jeune homme échangèrent quelques paroles, somme toute banales, puis Evan sortit sa bourse pour payer. Un type plutôt grand le bouscula presque au même instant, sans qu'il y prête attention, plutôt focalisé sur les noises et les mornilles qui s'étaient échappées à ses pieds. L'auror se pencha pour ramasser les pièces, pestant un peu après l'inconnu.
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| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Lun 30 Nov - 17:51:14 | |
| Bien que Randy affectionne tout particulièrement les trench-coat, il était des endroits où il ne pouvait se permettre de s'en vêtir, à commencer par les lieux sorciers. C'est ainsi qu'il délaissa son habituel manteau, son pull à col roulé et son jean pour des vêtements sorciers noirs, cintrés à la taille et une longue cape pourpre bien chaude aux poches intérieurs agrandies magiquement.
Il y avait quelque chose de superbe dans cette capacité à rendre tout objet plus grand de l'intérieur, bien que cela suffise rarement à rendre une poche capable de contenir une bicyclette entière. Ou, quand bien même l'aurait-elle fait, il aurait fallu pouvoir rentrer ladite bicyclette. L'ancien militaire n'avait toujours pas trouvé le sort adéquat. L'engin à deux roues avait donc été réduit et glisser l'air de rien dans une poche de sa tenue, sa tente pliée dans un sac allégée d'un sort et jetée par-dessus son épaule.
Tout ceci n'avait nécessité que peu de temps. Maintenant planté devant les carreaux des Trois Licornes, il s'inspectait avec attention. Ses dents blanches étaient impeccablement propres, ses sourcils ressemblaient à quelque chose, son rasage ne laissa pas à désirer, sa coiffure... Eh bien une fois la mèche rebelle dégagée de son front, elle était impeccable. Il fit un clin d'œil à son reflet et se redressa, puis fit quelques pas de côté pour pousser la porte.
L'air enfumé de l'établissement ne lui arrache qu'un plissement de nez, le temps qu'il s'y fasse. Le Chaudron Baveur avait un peu moins ce problème, mais était trop fréquenté à son goût. On repérait difficilement les gens intéressants lorsque tout le monde était massé. Ici, dans cette taverne d'une petite rue adjacente au Chemin de Traverse, il y a avait assez de sorciers, sorcières et créatures magiques diverses et variées pour trouver son bonheur sans être ennuyer par la foule. D'ailleurs, un fessier ferme et rebondie attirait son regard, serrée dans une robe moulante. Il fit quelques pas et, se retrouvant derrière, tâta.
« Ne vous gênez pas, c'est portes ouv... Commodore ! Ça alors !
- Lieutenant MacDonald ! Je n'aurais pas pensé vous revoir ici... »
La main retomba le long de son corps, l'air de rien. Il était des gens avec qui il s'avérait dangereux de se montrer insistant. Du reste, Randy ne continuait pas lorsque la personne ne se montrait pas coopérative. Et bien des gens auraient été surpris de voir comment un geste aussi banal, pourtant réprimandés et craint pas nombre de jeunes femmes pouvait permettre au brun de faire des rencontres, voir plus si affinités. Ce qu'un visage séduisant et un sourire charmeur pouvaient faciliter était presque sans limite.
« C'est réciproque, Commodore.
- Randy devrait suffire, lâcha-t-il avec amusement. Vous êtes accompagnée, je vois ?
- Oh, oui. Je vous présente mon ami, Brian. Brian, l'un de mes anciens supérieurs.
- Bonjour. »
Était-il utile de préciser que le ton de l'ami en question fut plutôt frisquet ? Randy n'en fut pas dérangé. On eut touché à sa femme devant lui qu'il aurait fait comprendre au malpropre son avis sur la question, de façon percutante. Mais de femme il n'avait plus et Luciana MacDonald ne semblait pas lui en tenir rigueur. Là était l'essentiel.
« Vous voulez boire un verre avec nous, Com... Randy ?
- Non, merci. Je vais vous laisser tranquille, mais ravi de vous avoir revue, Lieutenant.
- Luciana.
- Ravi de vous avoir revue, Luciana, alors. Et bonne soirée à vous deux. »
A nouveau, il décocha un sourire charmeur au jeune couple, estimant après l'avoir détaillé que l'ami de la jeune rousse était tout aussi plaisant à voir qu'elle pouvait l'être. Les deux lui souhaitèrent une bonne soirée. Randy prit congé et alla vers le comptoir, observant autour de lui. Ce fut en apercevant un homme de dos qu'il se concentra sur sa seule silhouette. Pour ce qu'il apercevait lorsque celui-ci fut en partie tourné vers lui, il avait un physique tout à fait à son goût. Alors, toujours aussi subtil, il le bouscula légèrement lorsqu'il sortit sa bourse pour payer sa consommation et, tandis que l'autre se penchait, sa main alla flatter la croupe du concerné. Si le reste de sa personne était à la hauteur de ce qu'il sentait, la soirée serait excellente. |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Jeu 3 Déc - 11:07:08 | |
| L'auror était donc penché, ramassant rapidement les petites pièces qui s'acharnaient, pour certaine, à lui échapper encore et encore. Il n'était pas maladroit pourtant, mais il fallait bien reconnaitre que la vue d'une splendide paire de jambe depuis sa position n'était pas sans perturber le simple homme qu'il était. La demoiselle, assise au comptoir quelques tabourets plus loin, portait un tailleur à la mode sorcière, et ses longues jambes fuselées avaient de quoi faire rêver plus d'un mâle. Evan était donc la, la tête un peu penchée, son attention focalisée sur la divine créature, ne faisant pas plus d'effort que ça pour ramasser son argent, lorsque la chose se produisit.
Il sentit une main ferme sur son postérieur, la personne ayant sans doute profité qu'il se penche. Une vague d'énervement le saisit. En général, c'était lui qui abordait. Lui qui mettait les mains au cul. Pour une raison ou un autre, il aimait savoir que l'initiative lui revenait, que c'était lui qui avait pris la décision, à un moment, d'aborder la personne. Comme ça, il restait maître de la rencontre. C'était sans doute un peu macho sur les bords de se dire que c'était ainsi que ça fonctionnait, et qu'évidemment, ce n'était pas le rôle d'une femme de lui coller ainsi une main au cul, à supposé que la personne soit un femme.
Mais soit, Evan était un grand macho dans l'âme, quand bien même il s'en défendait auprès de ses conquêtes, le simple fait qu'il préfère les femmes plus jeunes que lui, un peu vulnérables et dépendantes en attestait.
Donc, si c'était une femme, elle ne l'intéresserait pas, trop libre, trop audacieuse pour qu'il ait envie d'aller plus loin. Si c'était un homme...Il allait se contenter de menacer de lui envoyer son poing dans la figure et de lui foutre la paix. Toujours parce qu'il n'aimait pas ne pas prendre l'initiative. Les femmes avaient avec lui l'avantage de ne pas risquer de coups, tout incapable qu'il était de leur en coller une pour un motif aussi trivial qu'une main au cul. Tout aussi incapable qu'il était tout court de s'en prendre à une femme sans son consentement en dehors de son travail, en fait.
Il se redressa donc, posa rapidement les pièces sur le comptoir, se tourna lentement vers l'individu.
Ce qu'il remarqua d'abord, c'est qu'il était grand. Beaucoup plus que lui, qui, du haut de son pauvre mètre soixante dix-sept, ne dépassait de toute manière que peu d'autres hommes. Mais ça c'était un détail, une carrure imposante ne l'avait jamais empêcher de menacer ou de se battre, quitte à se faire démolir.
-Ça va t'es pas gêné. Tu veux que je te colle mon poing dans la gueu...
Ha, dans la gueule, oui, vraiment, mais irait-il abîmer un tel visage? Evan venait de relever complètement le regard pour pouvoir l'observer, le regarder dans les yeux au passage, c'était mieux quand on menaçait. Pour s'arrêter presque au même moment, retenant difficilement le sourire charmeur qui s'accrochait déjà à ses lèvres. L'étranger était chanceux, pour un si beau visage et une telle prestance, le jeune auror voulait bien passer outre la main au cul. Voir même lui permettre de recommencer si l'envie lui prenait. C'était plus fort que lui, il avait toujours été attiré par les hommes plus âgés, plus matures, qui dégageaient une certaine virilité. Après tout, s'il allait vers les hommes parfois, c'était pour le côté masculin de la chose, les jeunes minets ou les précieux le lassaient vite, pour autant qu'ils réussissent à attirer son attention.
Souriant donc, il s'adossa comme il faut au comptoir, coude posé sur le celui-ci, pose nonchalante et air un peu dédaigneux pour faire genre « non non, tu m'intéresse pas, mais je te laisse un sursit ».
-J'te paie un verre?
Un nouveau regard de haut en bas le conforta dans sa décision. L'autre avait plutôt intérêt à accepter son invitation, et à gentiment se laisser payer un verre, faute de quoi Evan pourrait presque en être vexé, parce qu'il aimait pouvoir diriger. Au moins un peu. |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Dim 20 Déc - 15:45:27 | |
| La réponse avortée du jeune homme n'était pas sans lui rappeler celle de Luciana MacDonald quelques minutes auparavant. Sa réaction lui arracha un sourire amusé, qu'il ne fit même pas l'effort de contenir. La réactivité de sa victime était par ailleurs tout à son honneur. Si Randy n'était pas très regardant quand au choix de ses conquêtes, qu'hommes, femmes et personnes âgées lui allaient tout aussi bien les uns que les autres, il aimait au moins ceux qui avaient du caractère et savaient s'affirmer. Encore une fois, cela ne dépendait ni de l'âge, ni du sexe. Au moins n'était-il pas macho et, de fait, n'avait à s'en défendre devant personne. C'était visible. Du reste, il aimait à dire que les capacités d'une personne en disaient plus long sur elles que toute autre information. Et ce qu'il voyait chez le jeune insolent n'était pas pour lui déplaire.
« Avec plaisir. »
Il lui coûtait de ne pas paraître franchement amusé. Ce n'était pas qu'il fut particulièrement doué de tact, mais on ne mettait pas quelqu'un dans son lit en riant de lui. L'expression était d'ailleurs « femme qui rit à moitié dans ton lit », non » femme dont tu ris à moitié dans ton lit ». Qu'il s'agisse de femmes comme d'homme, d'ailleurs. Pour l'avoir testé bien souvent jusqu'à l'université et de nouveau depuis peu, il pouvait au moins l'affirmer. Il suffisait de changer de registre pour plaisanter, mais le résultat final était assez semblable.
« Un whisky-pur-feu. Du vingt ans d'âge. »
Levant la main pour signifier au barman d'où venait la commande en même temps qu'il s'assit au comptoir, Randy s'installait enfin. Le brun s'était tourné vers l'autre homme, toujours aussi souriant, les yeux pétillants de gaieté. Enfin, le bras à demi-replié sur le comptoir, il le dévisagea un peu plus longuement.
« Tu paraissais plus âgé de dos. »
S'il était déçu, il ne le montra pas. Son sourire avait même tout de celui du chat satisfait, ne manquait que le ronronnement béat pour compléter le tableau. Le physique de l'autre n'avait en effet rien à envier à certains top models, encore qu'il lui trouva plus de charme qu'il n'en voyait sur les publicités moldues. Vraiment, il était jeune – presque trop en considérant ses critères de chasse habituels – mais il paraissait intéressant. Et cela, au moins, valait le coup de lui laisser une chance. S'il ne convenait pas, l'ancien militaire irait voir ailleurs. Les scrupules en la matière ne l'avaient jamais étouffé.
Un point cependant le titillait. Le visage toujours impeccablement souriant, charmeur même, Randy continuait son inspection. Si le physique de sa victime lui allait parfaitement et s'il était parvenu très vite à le faire rire – bien qu'intérieurement – il restait une chose qui l'inquiétait un peu. L'autre semblait vouloir prendre les choses en main, soit, mais jusqu'où ? Car s'il voulait bien jouer le jeu et le laisser mener leur discussion, il était bel et bien hors de question qu'il se laissât diriger par un jeunot – ou qui que ce soit.
« J'en oublie mes bonnes manières. »
Il se redressa sur le tabouret et tendit le bras pour une poignée de main franche avec son hôte.
« Randy. »
A quoi bon donner son nom de famille, puisqu'il ne s'engageait même pas encore pour la nuit ? De plus, l'époque n'était pas aux présentations longues et si l'autre voulait en savoir plus, il partirait. C'est qu'on lui avait déjà fait le coup depuis qu'il avait repris sa vie sur le sol britannique. On lui avait demandé son rang sanguin, alors qu'il venait de faire une présentation aussi sommaire que celle-ci. Il ne savait pas si la femme avait terminé la nuit accompagnée, mais quoi qu'il en soit, elle ne l'avait pas été par lui. Il avait mis moins d'une minute à partir... |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Dim 20 Déc - 16:41:09 | |
| Un sourire charmeur s'installa pour de bon sur ses lèvres. L'autre avait accepté son invitation à boire et sans forcement parler d'aller plus loin, bien que l'idée ne le gênât pas outre mesure, c'était au moins la perspective d'une soirée en bonne compagnie. Ces derniers temps, il en avait bien besoin. Comme l'avait souligné le barman plutôt, il ne passait plus tellement ces derniers temps. Quel auror, par les temps qui couraient, pouvait se permettre de flemmarder tous les soirs dans un bar? Si ce n'était pas du travail du ministère, c'était des problèmes personnels qui les accaparaient. Ou pour certains, comme pour Evan qui avait tendance à s'oublier dans son travail pour pas voir les choses qui allaient pas, il s'agissait d'excès de zèle, et de continuer de travailler même quand ses collègues rentraient voir leur famille.
C'est pour ça que cette soirée était importante, à force de ne faire que travailler, et après la journée épuisante passée avec John, il était près à prendre du réconfort dans les bras du premier ou de la première qui passaient.
Il l'écouta donc gentiment passer commande, sortant les pièces pour les poser sur le comptoir, le barman lui adressant un clin d'oeil. Le jeune homme répondit par un sourire un peu espiègle et se concentra sur l'étranger. Son sourire un peu amusé était agréable à voir, ses lèvres étaient tentantes, mais c'était surtout son attitude générale, une espèce de classe ou autre qui transpirait de lui, qui le rendait attirant. Sa remarque lui fit hausser un sourcil et il se regarda dans le reflet de son verre, perplexe. Oui, il était jeune, mais bon, il n'avait plus rien du gamin non? Pas physiquement en tout cas, mais mentalement il fallait bien avouer qu'il tenait régulièrement du gamin, chose qu'Evan, dans toute sa franchise, niait allègrement.
-Et toi, t'a l'air encore plus vieux de près. -Il lui leva son verre- Mais c'est tout à ton honneur.
Un peu de franchise ne faisait en fait, jamais de mal, tout dépendait des circonstances. Il se réinstalla comme il faut sur son tabouret, remuant un peu, posa son coude sur la table et sa tête dans la paume de sa main, pour pouvoir l'observer un peu mieux, puisqu'il abordait le thème de l'âge. L'auror laissa ses yeux parcourir le corps de l'autre, s'arrêtant sur l'état de ses mains, sur les rides d'expressions, encore légères, au coin de ses yeux, sans être vraiment capable de déterminer son âge. Soit, ce serait un mystère de plus alors, comme son nom qui lui était pour l'instant encore totalement inconnu.
Nom qu'il s'apprêtait à lui demander d'ailleurs, quand l'autre se tourna vers lui, main tendue, pour le lui révéler de lui même. Un nouveau sourire fendit son visage, il se passa rapidement la langue sur les lèvres et lui tendit la main pour la serrer fermement, sans excès de force pour autant.
-Evan, enchanté.
On ne peut plus enchanté, en effet. La lueur dans ses yeux en attestait, amusée, satisfaite. L'auror attrapa d'une main sa bière pour la siroter un peu, se retenant difficilement d'en engloutir les trois quarts en quelques gorgées, histoire de pas paraitre pour un alcoolo.
-Et sinon, Randy, tu fais quoi dans la vie?
Paroles banales, simplement histoire de faire la conversation. Sans être très inquisiteur, léger sourire détendu aux lèvres, il se fichait pas mal de savoir si l'autre allait répondre ou pas, de s'il mentirait ou pas. Il n'aimait pas juste pas les longs silences, beaucoup trop significatifs à son goût. |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Ven 25 Déc - 22:44:47 | |
| Une poignée de main ferme, franche, virile, voilà qui allait en faveur du joli minet. Randy fut agréablement surpris de voir que derrière le physique fluet se cachait un jeune homme visiblement direct et dont la poigne était contrôlée. Evan, puisque tel était son nom, venait de gagner un bon point. Randy détestait véritablement les hommes comme les femmes incapables de serrer une main avec un semblant de vigueur. Il n'y avait rien de plus agaçant que de ne sentir ni volonté, ni force dans le membre qu'on vous tendait – sans sous-entend. Autant se contenter de la paluche d'une marionnette dans ce cas-là.
Ramenant sa main à lui, le désormais Sans Domicile Fixe récupéra le verre de whisky que le barman venait de lui donner. Il gratifia l'homme d'un léger signe de tête et but une gorgée, les yeux à nouveau rivés sur Evan. L'alcool avait cet avantage de vous laisser le temps de la réflexion, comme une cigarette. Ainsi donc, tandis qu'il reprenait un peu de whisky, il songea à la façon de présenter la chose.
Se dire SDF n'était pas le moyen le plus sûr d'avoir ce qu'il voulait, tout exact que ce soit, mais il ne comptait pas mentir pour autant. Se dire au chômage ne faciliterait pas plus les choses. Curieusement, même quand ce n'était que pour un bon moment, certains trouvaient toujours le moyen d'en avoir après votre compte en banque. A croire que partager quelques instants agréables revenait à partager ses gallions. Aurait-il eu un quelconque intérêt pour le sexe tarifé, il eut pu comprendre, mais vraiment, le reste du temps...
Le brun reposa son verre sur le comptoir et passa sa langue sur la pulpe de ses lèvres pour récupérer quelques précieuses gouttes de sa boisson. Son regard accrocha à nouveau celui de son vis-à-vis, au moins aussi amusé et charmeur que le jeunot pouvait l'être. Il ne s'était pas écoulé plus de quelques secondes depuis sa dernière question. Cinq ou six au plus.
« Je suis un itinérant. Une sorte de voyageur. Je vais de-ci, de-là au gré de mes envies. »
Ce n'était pas mentir, du reste, que d'affirmer ça. Il voyageait en effet dans le pays, franchissant les frontières du Pays de Galle et de l'Écosse sans distinction, revenant en Angleterre et allant parfois en Irlande. Ses trajets n'étaient jamais vraiment innocents, pourtant. Il avait un but et, s'il n'avait pas encore idée de comment le mettre à exécution, il y réfléchissait et cherchait ce qu'il lui fallait.
Il amena à nouveau son verre à ses lèvres et but une gorgée, sans lâcher Evan des yeux. Que pouvait-il donc bien faire, cet homme puisque indubitablement, il n'avait plus rien d'un garçon ? Il ne devait pas avoir quitté l'UMA depuis bien longtemps, s'il l'avait seulement quitté. En tout cas, il lui paraissait être une personne d'action, franche, directe. Un peu insubordonné, peut-être, à en juger par sa volonté de reprendre la maitrise de leur conversation, de ne pas être la proie du chasseur mais le loup qui courrait après l'innocent lapin. Randy eut un sourire. Le rôle du gibier ne lui allait vraiment pas.
« Et toi, que fais-tu donc ? Je te préviens cependant : si tu me dis que tu es étudiant, je me contenterai de terminer mon verre. »
Autant dire les choses clairement dès maintenant. Il était évident autant pour l'un que pour l'autre qu'il ne s'agissait pas uniquement de prendre un whisky au comptoir des Trois Licornes. L'ancien marin n'était pas assez naïf pour croire que l'autre n'y avait rien entendu à ses intentions. Par ailleurs, Evan lui semblait bien avoir les mêmes, mais tout homme que Randy puisse être, il avait sa limite. Jamais d'étudiants, le moins possible de moins de vingt-cinq ans... |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Mer 6 Jan - 16:06:09 | |
| Observant le reste de la salle du coin de l'œil, jamais vraiment complètement détendu malgré les apparences, une silhouette connue attira son regard. Ou plutôt, des jambes connues. La jolie fille aux belles jambes qui avait fait l'objet de son admiration quelques moments plus tôt s'en allait, lui jetant un regard blasé au passage. Soit, il n'avait pas franchement été discret en l'observant, et s'était même un peu penché pour pouvoir observer le haut de ses bas, mais de la à le regarder ainsi...Evan haussa les épaules, peu soucieux de savoir si l'ego de la dame était froissé ou de ce qu'elle pensait de lui, et se reconcentra sur ce qu'il faisait.
A savoir dévorer du regard un homme, que, il en avait bien conscience, beaucoup d'autres personnes proches ou lointaines dans la salle devaient désirer. Il suffisait de voir certaines œillades ou les sourires peu discret de certaines. Mais pour l'instant, le jeune auror éprouvait une étrange satisfaction à monopoliser Randy. Pour un peu, s'il avait été moins mature, ce qui était tout de même difficilement faisable, il aurait volontiers provoqué et nargué la femme qui matait les fesses et le dos de l'autre homme depuis qu'il était apparu dans son champs de vision.
Femme qui, d'ailleurs, était loin de lui déplaire, de beaux cheveux bruns, un air un peu hautain, plutôt banale en fait, mais son regard parfois perdu lui donnait envie de voler à son secours. Et plus si affinité. Un nouveau sourire prit place sur son visage, tout content qu'il était de savoir qu'il aurait une autre conquête si Randy venait à le planter la, même si elle ne tenait pas la comparaison. Un rapide passage en revue des gens présents dans la salle lui indiqua que personne ne tenait la comparaison, en fait.
Ce fut l'instant qu'il choisit pour reporter son regard sur le plus vieux, et grand bien lui en fit, il put observer sa langue jouer un instant sur ses lèvres, provoquant immédiatement chez lui l'envie d'y gouter aussi. Tête un peu penchée sur le côté, l'écoutant, la réponse que lui donna le brun fit déferler en lui une vague d'intérêt, une foule de question. Et encore des questions, partout. Evan fit un effort et but un peu de sa bière, pour s'empêcher d'inonder sa nouvelle rencontre sous un flot de paroles inutiles. Poser des questions, en général, il aimait ça, et ne s'en privait pas. Dans le cas des rencontres d'un soir, ou de ce qui paraissait en être, l'ancien serdaigle avait apprit à se limiter un maximum. Juste des questions basiques, histoire de faire la conversation, au lieu de réellement parler, d'en apprendre plus sur la personne, c'était prendre le risque de s'y attacher. De l'apprécier en tant que personne. Et ça, avec sa propension à s'attacher aux gens rapidement et à s'abandonner complètement, surtout maintenant qu'Anton n'était plus la pour faire bouclier, il préférait éviter.
La nouvelle réplique de Randy le fit rire, juste un peu. Vu son âge approximatif, qu'il ne s'intéresse pas aux étudiants était normal, mais la chance était avec lui, il n'avait pas chômé en quittant Poudlard et avait vite terminé ses études. Ça aurait été dommage de perdre pareille conquête pour un détail aussi basique, aussi s'empressa-t'il de le détromper.
-Moi? J'ai finis mes études y'a un ptit moment quand même. Je suis auror, j'attrape les méchants, je leur colle une raclée. Tout en finesse. -Il lui fit un sourire un peu plus charmeur- Pas besoin d'aller voir ailleurs ce soir.
Nouvelle gorgée de sa bière, il planta son regard dans celui Randy histoire de montrer qu'il s'agissait la d'une affaire sérieuse. Très sérieuse. Il ne fallait jamais plaisanter avec le plaisir, ou le bon temps. Ou alors juste un peu, mais pas trop non plus. Quelques instant passèrent, ainsi, Evan se contentant de l'observer, d'admirer ses beaux yeux, puis, ayant peur du grand méchant silence, celui qui en dit trop, le silence hait et honnis, l'auror se décida à poser une question. Mais juste une petite.
-Les voyages...c'est bien quand y'a le temps. T'a visité quels endroits?
Les voyages oui, c'était intéressant. La culture d'autres pays, les paysages et les lieux inconnus, les différentes personnes...On pouvait aussi parler des différentes techniques de dragues, des filles au sang chaud de certaines parties du globe, des gens peu habillés de certains pays chauds, des pratiques nuptiales variées...Ha oui, les voyages, quelle merveille en perspective de partage de culture entre adultes consentants.
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| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Dim 31 Jan - 11:48:19 | |
| Deux petits fossettes apparurent sur ses joues alors qu'il sourit doucement à la réponse empressée de son vis-à-vis. L'affaire était sérieuse, il n'était plus temps de plaisanter. Evan venait de lui rétorquer avec humour et charme qu'il était auror, non étudiant. Randy pouvait rester. Allait rester. Dans le ton perçait même un « tu as tout intérêt à ne pas partir » et ça n'était d'ailleurs pas son intention. L'autre avait dit ce qu'il fallait et, peu importe maintenant leur différence d'âge, le voyageur n'était pas décidé à le planter là.
Sans prêter davantage attention au reste de la salle, aux nouveaux venus, à ceux qui partaient ou encore au barman qui nettoyait un verre à deux pas de là, il se contenta de détailler du regard plus attentivement son interlocuteur. Le silence s'installait doucement entre eux, sans qu'il ne dérange vraiment le plus vieux qui ne trouvait rien à redire à ça.
Son cadet semblait néanmoins trouver ce calme passager peu appréciable. Il reprit la parole, interrogeant Randy sur ses voyages. L'ancien marin s'humecta les lèvres en essayant de regrouper ses pensées, les yeux levés vers les bouteilles sur l'étagère face à lui.
« Hum... »
La question était vaste. Quels endroits avait-il visité ? De très nombreux, en vérité, mais il ne pouvait pas parler de chacun d'eux. Le temps que prendrait une énumération complète serait long et, du reste, il était parfois obligé de se taire. Secret défense... Il soupira et regarda de nouveau le jeune homme, puis porta son verre à ses lèvres pour boire une gorgée de la boisson alcoolisée.
« J'ai vu bien des endroits, plus souvent les océans que les terres cependant. »
Et c'était certainement ce qui allait le plus lui manquer.
« Ces derniers temps, je n'ai vu que le Royaume-Uni, que je parcoure d'un bout à l'autre. On en sort moins aisément qu'avant... »
Nul besoin de faire un dessin pour qu'Evan comprenne. Il était bien placé pour savoir que la période n'était pas aussi simple que quelques années auparavant. Randy baissa un instant les yeux, le regard lointain. Diverses scènes traversèrent son esprit, à différentes époques. Avec un peu d'amertume, il songea que sa vie n'était finalement faite que de morts en tout genre. Et trop souvent de celles de sa famille. Il ferma les paupières et compta jusqu'à trois avant de les rouvrir, souriant à nouveau à l'Auror. Le moment était mal choisi pour les rappels du passé, il fallait profiter de l'instant présent.
« J'espère pouvoir bientôt visiter l'Amérique du Sud, mais on trouve déjà de nombreuses choses intéressantes ici. J'ai même eu l'occasion de voir un vieux temple sorcier. Il n'en reste que des ruines, mais les inscriptions laissées sont vraiment passionnantes. D'après mon guide du moins. Je lis mal les runes. » lâcha-t-il avec un léger rire.
Ses résultats en la matière n'avaient que rarement dépassé le A. La Défense contre les Forces du Mal avait bien plus capté son attention, mais l'époque de Poudlard était maintenant loin et étrangement proche à la fois. Loin dans le temps, mais la terreur qui régnait sur le pays n'était pas sans lui rappeler celle d'autrefois.
« Tu n'as jamais eu l'occasion de quitter le Royaume-Uni ? »
Faire la conversation simplement, presque sans arrière-pensée le détendait un peu. N'étant pas un animal en rut, il aimait mieux pouvoir échanger quelques mots avant de sauter quelqu'un. Au moins, si l'aventure n'était pas si plaisante qu'elle le promettait, il lui restait l'agréable souvenir des palabres échangés. |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Lun 15 Mar - 16:46:11 | |
| Le calme, le calme...Qu'est-ce que les gens trouvaient au calme? Evan avait toujours adoré ce qui pétait de tous côtés, les trucs imprévisibles qui vous donnent envie de vous faire exploser la cervelle en hurlant, les situations rocambolesques et pleines de retournement. Et au delà de ça, car sa vie ne résumait évidemment pas qu'a poursuivre des mangemorts avec plein d'effets spéciaux comme dans les films moldus, même ses loisirs et activités en tout genre étaient loin d'être reposants.
Toujours un truc quelconque à voir, à faire, des livres compliqués à lire, des techniques de dragues à mettre en pratique, des gens à aller provoquer, des gens à qui péter la gueule, des jeux vidéos relativement violent auxquels il jouait sur sa console moldue...
Même son sommeil était rarement calme, entre ses rêves excitants, et les cauchemars qui le réveillaient la nuit, toute cette agitation permanente, presque désespérée, était résultat d'un refus total d'accepter l'idée de la mort.
C'est ce que faisaient les morts, n'est-ce pas? Ils restaient calme, toujours silencieux, immobiles. Evan exécrait cette idée, il ne voulait pas mourir, même un peu. L'auror avait besoin de vivre, de se sentir vivre, de sentir des personnes vivantes autour de lui. Et donc, par la même, d'être chiant, bruyant, collant, et de s'embarquer souvent joyeusement dans des batailles de taverne diverses et variées pour des raisons souvent triviales.
Mais parfois, le temps d'une rencontre, d'un sourire, d'un verre partagé au comptoir et plus si affinités, se poser un peu, juste un peu, quelques instants, pouvait faire du bien. Souffler, trouver le repos nécessaire dans les yeux de l'autre, trouver la force nécessaire dans les étreintes passionnées, ou lorsque étreinte il n'y avait pas, se changer les idées avec une bonne discussion.
Et les discussions étaient aussi différentes qu'il y avait de personnes, le jeune homme ne s'ennuyait donc que très rarement.
Et la soirée avait très bien débuté, il buvait maintenant les paroles de son vis-a-vis, un voyageur mystérieux, charismatique, avec sans doute une foule de choses à raconter. Les voyageurs avaient toujours un tas de trucs à raconter, sur la fois ou ils avaient survécu à une avalanche de gravier grâce a une feuille de bambou, sur la terrible victoire face a un grizzli enragé après avoir malencontreusement marché sur une de ses pattes, sur la fuite désespérée après avoir attiré l'attention de séduisantes indigènes en mal de mâle reproducteur...
Un peu rêveur, tout en écoutant l'homme attentivement, terminant de siroter tranquillement sa bière, il hocha un peu la tête en l'entendant parler des frontières relativement bien fermées de la Grande-Bretagne sorcière actuelle, et sourit largement en l'entendant parler du temple sorcier.
L'ancien Serdaigle avait toujours aimé les runes, malgré sa note aux aspics qui aurait pu être meilleure. Plutôt que d'être intéressé par leur côté pratique, c'était la beauté de leurs formes, ce qu'elles lui évoquaient, qui l'avait attiré. Un peu basique, certes, mais beaucoup de gens conviendraient à dire qu'Evan n'était vraiment pas le genre à se prendre la tête ou à se poser trop de question. A sa décharge parfois.
-J'aime bien les runes...Ça a de la gueule.
Comme pour ce genre de phrases, pas foncièrement recherchées, qu'il ne comptait pas vraiment argumenter. Il aimait bien les runes, c'était joli, point barre.
De toute manière, vu l'établissement ou ils se trouvaient tout deux, Evan espérait bien que l'autre ne serait pas du genre à se prendre pour on ne sait quoi, et ne lui en tiendrait pas rigueur pour sa phrase qui était largement au niveau de la plèbe qui fréquentait les lieux.
Mais bon, il ne venait pas ici pour rien, pouvoir faire semblant d'être idiot au milieu d'un tas d'idiot était un truc qu'il avait toujours fait. Ça détendait, permettait d'entendre des bruits de couloirs, de savoir en général plutôt bien ce qu'il se passait dans le monde, la ou les gens n'avaient a priori pas trop peur d'être entendus, persuadé que quelqu'un aux oreilles indiscrète ne ressemblerait en rien à ce gentil jeune homme un peu exubérant et incapable de ne pas draguer.
-Si...Plusieurs fois. Pas depuis que je bosse, mais en étant étudiant...Je suis allé en Espagne, plusieurs fois, en Floride aussi, et en Egypte. J'ai bien aimé, c'est toujours instructif, d'apprendre à connaitre les autres cultures, mais c'est pas ma vocation.
Dans le cadre de l'Egypte, ont peu en effet dire qu'il s'agissait d'un voyage d'étude. Organisé par sa mère, pour Anton, John et lui, ils avaient passé trois semaine a s'en mettre plein les yeux en visitant foule de monument et en apprenant beaucoup de choses.
Pour la Floride et l'Espagne...Que dire de plus, à part boisson-défonce sur la plage-dormir-boisson-baignade pas très habillé avec des beaux jeunes gens-et on recommence tous les jours pendant deux mois? Des vacances standard d'étudiants fêtards. Et pour être fêtards, Anton et lui l'avaient été.
-Les pays ensoleillés quoi, ça change d'ici. -Il termina sa bière d'une grande gorgée, puis repris- T'as beaucoup navigué....C'est une passion? T'as déjà vu un vrai requin?
Les requins...Animaux fascinants s'il en est, même si ses cousins s'étaient amusés a lui foutre les boules en lui faisant regarder un tas de films sur les requins tueurs quand il était petit. Il n'en avait plus peur maintenant, mais une vague fascination pour ces animaux était restée. L'auror ponctua ses questions d'un petit sourire charmeur, satisfait de lui d'avoir réussit à ne poser que deux questions parmi la foule qui se pressaient à ses lèvres.
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| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Sam 27 Mar - 15:32:48 | |
| Une vie standard de jeune étudiant. Si Randy avait eu la moindre idée de la teneur exact des vacances en Floride et en Espagne, sans doute aurait-il conclut ainsi. Pour l'heure, seul un sourire amusé et une gorgée de whisky servirent de réponse à cette phrase qui n'en appelait pas plus que cela. Le jeune homme n'attendit d'ailleurs pas que l'ancien militaire le gratifie d'une parole.
« T'as beaucoup navigué....C'est une passion ? T'as déjà vu un vrai requin ? »
Ses lèvres s'étirèrent un peu plus et son regard se fit vague. Naviguer n'avait pas été de prime abord une passion. Pendant les quinze premières années de sa vie, il n'avait guère vu la mer qu'en vacances et l'eau froide n'avait pas été celle qu'il avait préféré. Et puis son grand-père l'avait finalement trainé sur l'Océan. Depuis il n'avait plus réussi à s'en passer. Plus qu'une passion, c'était devenu presque vital pour lui, au point qu'en choisissant de partir pour l'armée moldue, il avait atterri à la Royal Navy.
« Disons ça comme ça, puisque j'en ai fait mon métier. Quant à ta seconde question, j'en ai vu oui. Assez peu dans le cadre de mon ancienne profession ceci dit. »
Son verre était vide. Lui jetant un regard dépité, Randy l'éloigna un peu, laissant le fond racler sur le comptoir. Il s'en désintéressa vite et tourna le regard vers son interlocuteur. Sa langue humecta ses lèvres une nouvelle fois et il reprit.
« Le plus gros que j'ai eu l'occasion de voir se trouvait dans un aquarium. Mais j'en ai déjà mangé en revanche... »
Et c'était bon, le requin. Même s'il n'était plus vraiment très bien vu chez les moldus d'avouer ce genre de choses. Les sorciers s'en souciaient peu. Ils se renfermaient généralement sur leur monde, sans faire grand cas de tout ce qui les entourait. Il ne se rappelait pas avoir vu d'associations quelconques de soutien pour telle ou telle cause, mais peut-être n'était-il simplement pas assez au fait. Longtemps il avait été absent de tout ça, ne suivant que par intérêt pour ses proches.
Il soupira discrètement.
« Existe-t-il des associations sorcières pour la survie d'animaux ? Je ne suis plus très au fait de tout ça. »
Aurait-il fait attention, il se serait abstenu de parler de façon si audible. Les moldus n'étaient plus maintenant que des animaux aux yeux d'une partie de la population. Ou était-ce que certains osaient enfin le dire, tout en l'ayant pensé depuis des lustres ? Il n'en savait rien, mais non loin d'Evan, juste derrière en fait, un homme saisit l'occasion d'exprimer un avis que personne ne demandait.
« La survie des animaux, c'est pour les moldus ça. Y a bien que parce qu'ils se sont pareils qu'ils s'en soucient. »
Les doigts de Randy enserrèrent brusquement son verre alors qu'il tentait de rester calme. Son regard jovial se durcit presque instantanément, avant qu'il ne retrouve la maitrise de lui-même. L'autre, somme toute inconscient de son émoi, but une gorgée et parla de nouveau.
« On ferait mieux d'les mettre en cage, ça éviterait de s'intéresser à ce genre de stupidités. »
Le verre du brun se brisa. |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Mar 13 Avr - 18:24:06 | |
| Randy lui plaisait bien, finalement ce serait une soirée dont il se souviendrait. C'était rare, car Evan aimait bien oublier tout des gens avec qui il avait passé une nuit, c'était plus facile. Il ne restait plus que le souvenir de l'étreinte en elle même, rien pour parasiter l'extase ressentie encore à travers le souvenir. Seule les conversations qui étaient réellement intéressantes, intrigantes, certaines rares personnes, avaient le privilège de marquer sa mémoire.
Le voyageur faisaient partie de ceux la, sa conversation était simple, mais ses yeux, son charisme...Sa manière de présenter les choses...C'était détendant. Le genre de conversation qui vous faisait occulter un peu le reste, les paroles des gens autour d'eux se réduisant en murmures tout juste audibles, la luminosité elle même s'atténuait, et l'odeur acre, mélange d'effluve d'alcool, de sueur, de clope qui emplissait le bar, devenait presque bonne.
Bref, Evan flottait sur un espèce de petit nuage, oubliait à sa manière la dureté du monde, sans vraiment faire gaffe aux oreilles indiscrètes, aux prédateurs aux aguets.
Quelle erreur, lui l'auror, le professionnel, qui connaissait très bien la situation et les problèmes actuels...S'oublier un soir en publique? Parler de choses moldues? Il était clair que le bar n'était pas orienté pro-mangemort, mais tout de même, vigilance constante. L'adage de fol-œil était on ne peut plus actuel.
Mais non, pour l'instant, le jeune homme était trop occupé par le beau morceau qu'il avait sous les yeux. Le reste était passable, tant que l'autre homme daignait lui accorder son attention. Il joua un peu avec son verre, décocha un sourire à son interlocuteur.
-Jamais gouté le requin...Je doute pas que ce soit bon, seulement, ils sont menacés, l'en reste trop peu. J'essaie de faire gaffe avec ce genre de trucs, ça doit venir de mon grand père, il est magizoologue.
L'ancien serdaigle ne demanderait rien par rapport au métier de Randy. Il avait apprit une chose, c'est qu'il fallait respecter ce genre de réaction, quand la personne éludait gentiment le sujet sans en dire plus, ne laissant qu'une vague indication...Certains faisaient peut-être ça pour attirer l'attention, mais Evan n'appréciait pas les gens qui agissaient ainsi. Le voyageur n'aurait rien eu de mémorable s'il n'avait été qu'une apparence, une jolie façade. Peut-être aurait-il tout juste été un bon coup, comme la plus grande part de ses conquêtes.
La question sur les organes de protections des créatures magiques ou non lui arracha un sourire, il s'apprêta à lui répondre. Son grand père le tenait toujours informé de ce genre de choses, avec enthousiasme, et pouvait l'entretenir des heures de telle ou telle cause, tentant de le convaincre, quand bien même il savait parfaitement que son petit fils adorait les animaux et était tout dévoué à leur cause.
La remarque s'éleva alors. Evan fronça automatiquement les sourcils, frôla par réflexe la baguette dans sa poche. Il n'avait aucune envie de laisser passer une telle remarque, fit un petit effort pour ne pas réagir très violemment, mais ce qu'il vit dans les yeux de Randy, sa tension, l'effet que la remarque semblait avoir sur lui...L'auror fut pris d'un coup de sang, les couillons dans leur genre qui se donnaient un genre en déblatérant des conneries, sans réfléchir au mal qu'il faisait, aux épreuves subies, ceux qui croyaient vraiment les énormités racontées par les pro sang-pur, tous, n'étaient pour Evan, que la crème de la crème, la fleur de la connerie la plus extrême.
Utilisant son avantage stratégique, à savoir les sièges de comptoir qui tournent, il déposa son verre, se tourna rapidement avec un grand sourire relativement idiot, vers l'un des deux hommes désireux de s'exprimer. Il chopa celui des deux qui était le plus proche de lui par le col, le traita d'enfoiré d'homosexuel passif, arrachant rires et sourires aux quelques personnes qui leur prêtaient attention, grimace et air indigné aux coincés et aux actuels homosexuels passifs présent parmi ces gens, et foutu un coup de boule digne de ce nom, avec une hargne très particulière, dans la face de l'autre homme.
L'action avait été plutôt rapide, celui des deux qui s'était fait saisir n'avait pas réagit mais Evan, avec la tête vaguement...lancinante, la ou son crâne avait cogné celui de l'autre, voyait déjà son acolyte réagir. Dans un pur réflexe, voyant la une occasion de démonter les deux débiles en paix et de foutre un bordel monstre, ce qui était une de ses vocations, il prit son verre, le balança au milieu de la foule des gens bourrés. Ceux ci, avec leur degré d'alcool et les nerfs à fleur de peau, étaient du genre réactifs bovins. Les quelques insultes balancées à la cantonade par l'auror finirent de mettre le feu aux poudres, et toute cette masse humaine se lança dans une bataille de taverne en bonne et due forme, sans que la moitié des gens ne comprenne vraiment pourquoi.
Le jeune homme intercepta un sort lancé par le deuxième type, sa victime encore sonnée par le coup de boule, se leva de son siège, baguette sortie, se mettant aux côtés de Randy, fasse aux deux débiles, décidé à se battre et à le protéger en même temps. C'était son boulot, après tout, protéger les gens, et Evan ne savait absolument si l'autre pouvait ou voulait se défendre.
La seule pensée qui traversa son esprit en voyant un type s'écraser sur le tabouret ou il était quelques secondes avant, sans réussir à se relever, fut que oui, décidément, la soirée serait mémorable. Parlotte, insultes, pétage de gueule. Manquerait plus qu'il finisse la soirée par faire un carton et il pourrait dire que la soirée avait été parfaite. |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Mar 13 Avr - 21:43:29 | |
| Sa main éclaboussée dégoulinait du whisky que feu son verre avait contenu. Quelques morceaux s'étaient fichés dans la paume de l'ancien marin, son regard dérivant alors dessus. Trop surpris sans doute, il se fit la remarque le l'alcool désinfecterait au moins les plaies, avant qu'enfin la douleur n'assaille son cerveau. Il serra les dents et étouffa un juron. Bien moins calme que lui, son voisin venait de filer un bon coup de boule à l'abruti congénital qui avait jugé bon de l'ouvrir. Calmement, le presque quadragénaire retira les éclats, ignorant la douleur. Il métamorphosa d'un geste de la main gauche un objet quelconque – un paquet de cigarettes qui trainait – en foulard pour l'enrouler autour de sa main droite. Evan s'agitait à côté de lui, comme le reste du bar. La stupeur qui avait d'abord apporté le silence passait, laissant un brouhaha infernal emplir le bar tout entier. Typique.
En se tournant totalement vers la salle, il put constater les dégâts. Une partie des gens présents s'étaient levés, prêts à en découdre avec ou sans bonne raison. Il en repéra un ou deux qui lorgnaient vers le comptoir timidement, tassés sur eux-mêmes. Ceux-là cherchaient certainement une prote de sortie, trop scrupuleux pour fuir sans payer. La plupart enfin attendaient. Les expressions des visages étaient variées, offrant un panel qui ne le divertit pas longtemps. L'agitation reprenait. Alors que le calme avait duré quelques instants, les combats commencèrent.
Randy repéra dans l'ordre où la bataille rangée commença. Assez simplement en fait, un client échevelé colla son poing dans le nez de celui qui l'avait accompagné. Un différent alcoolisé qui prenait une autre ampleur, maintenant que l'autorisation d'user de violence avait été donnée. De là, constata le voyageur en se levant, plus personne n'hésita. L'homme qu'avait insulté Evan jeta un sort au jeune homme qui fit preuve d'une certaine habilité à l'esquiver. Un léger sourire fleurit sur ses lèvres du brun. Le gamin était en telle position que, sans avoir besoin d'être devin, on devinait son but. Il le protégeait. Et Randy trouvait ça drôle.
Ses longues années passées sur les navires de la Royal Navy lui avaient appris une chose. On peut parfaitement se débrouiller sans baguette, le tout était de parvenir à concentrer sa magie autrement. Jamais il n'aurait pu se servir de son instrument au beau milieu des moldus, mais une ou deux situations avaient exigées un recours à la magie. Dans cette expectative, il s'était longuement entrainé. Son potentiel magique n'était peut-être pas le plus élevé de sa génération, mais il se défendait. Mieux encore, il le maitrisait. Avec calme, ses yeux parcouraient la pièce, cherchant qui représentait un danger, qui serait mis hors jeu rapidement. Ses lèvres s'étirèrent de moquerie lorsqu'il repéra un fuyard qu'il avait repéré auparavant. Un de ceux qui avaient fixé le comptoir avec hésitation. Il n'aurait pas payé, finalement. Le cours de ses pensées fur perturbé par une arrivée inopinée. Le tabouret qu'Evan venait de quitter se retrouvait emprunté par un nouveau venu. D'un geste de la main, non sans murmure la formule, Randy lui jeta un sort de ligotage. Ainsi retenu, il ne serait plus une gêne pour personne, quoi qu'encore sonné il ne représentait pas grand danger.
Tout ceci ne l'arrangeait pourtant pas. Du coin de l'œil, il repéra le gérant qui s'apprêtait à jeter un aguamenti général. Le brun jeta un expelliarmus sur l'homme, faisant sauter sa baguette qui parvint entre ses doigts. Il n'adressa au type qu'un sourire teinté d'excuse. Discret, il parcourait le pays depuis déjà quelques temps à la recherche des mercenaires à la solde des mangemorts. Ce n'était pas au goût de tous. Or la bagarre attirerait forcément du monde, à commencer par la police magique. Son jeune ami se débrouillerait sans doute. Lui préférait bien ne pas se faire trop remarquer des autorités. L'aguamenti aurait probablement calmé les ardeurs d'un paquet de combattant et raccourci la durée des combats. Précisément, ceux-ci lui permettaient la fuite.
Pour il ne savait quelle raison cependant, il ne parvenait à appliquer cette décision. Sa main avait bien attrapé sa tente qu'il portait sur l'épaule, mais il sentait dans ses veines l'afflux d'adrénaline. Il avait trop besoin de se défouler. La remarque raciste lancée par le pauvre type qui, d'ailleurs, venait d'atterrir à ses pieds, avait ravivé en lui la colère qu'il refoulait. Un projectile fusa dans l'air. Sans un mot, Il ouvrit la paume de sa main gauche vers l'extérieur. Un bouclier s'éleva devant lui, arrêtant ce qu'il identifia comme une chaussure dans sa course. Quelque chose en lui se brisa. Sa retenue, sans doute. Un sourire se dessina sur ses lèvres, plus large que les précédents.
« Gamin, occupe-toi de ce côté de salle. » Il montra d'un geste ample du bras la moitié droite du bar. « Je prends l'autre. »
Il se tut un instant. Son visage mua, devenant un peu plus grivois alors que ses yeux accrochaient ceux d'Evan. Le jeune homme était déjà en action depuis quelques dizaines de secondes, sans s'être tellement éloigné.
« Celui qui en calme le plus décide du menu de ce soir. »
Et il était bien évident que par menu, il n'entendait rien d'ordre gastronomique.Il leur faudrait toutefois partir avant la fin du grabuge. Pour l'heure cependant, l'action était à l'honneur. Randy balança son poing dans le ventre d'un belligérant trop proche. La testostérone avait pris le pas sur la raison.
[Je t'ai un peu PNJisé vers la fin. Si ça te gène, j'édite, mais j'ai pensé qu'Evan attendrait pas bien gentiment que Randy se décide pour aller envoyer quelques patates.] |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Dim 16 Mai - 14:40:06 | |
| Entre jubilation et impression de danger, Evan flottait. Il adorait ça, l'adrénaline, les sensations fortes. Enfin, si par sensations forte il était possible d'entendre « bataille de taverne ». Ce n'était certes qu'une toute petite bataille, dont l'enjeux n'était ni la mort, ni la capture d'un dangereux mage noir, mais s'il y avait bien une chose que le jeune homme ne prenait jamais à la légère, c'était un combat.
Parce que les ennemis les plus variés prenaient les formes les moins attendues. Parce qu'il fallait être très présomptueux pour croire maitriser entièrement une situation. Parce que son métier lui avait appris que les dangers rodaient partout, tout le temps. Heureusement, il n'était pas seul. Comme lorsqu'il coursait des vilains cagoulés, cette fois-ci, Evan avait un allié. Ou tout du moins il le supposait. Ce fut lorsque Randy se leva et jeta un sort de ligotage sur le type affalé contre le tabouret que l'auror eu sa confirmation. La question des autorités le frappa enfin, quelqu'un allait finir par réussir à appeler la police magique, auquel cas il prévoyait de s'éclipser très discrètement. Et de revenir le lendemain pour aider le tenancier à tout remettre en ordre, comme à chaque fois qu'il commençait volontairement une bagarre dans son bar.
Le voyageur pouvant se débrouiller, Evan eu a peine le temps de se retourner qu'il sentit un bras autour de son cou, et fut pris dans une clé de bras plutôt bien exécutée. Il lutta un peu, sa taille l'handicapant un peu, grognant, y laissa même quelques cheveux, l'homme éméché riant de le voir se débattre. L'ancien serdaigle réussit à diriger sa baguette sur le pied de l'homme, et y jeta un maléfice de jambes en coton, pour parvenir ensuite à se dégager de sa prise, et le renvoyer dans la mêlée en se recoiffant un peu.
Non pas qu'il tienne particulièrement à sa coiffure, mais il y avait des limites au décoiffage supporté. Dans ce genres de cas, Evan n'aimait pas se battre contre quelqu'un en particulier, c'était bien plus drôle de s'assurer que la bagarre perdure en attisant régulièrement les griefs des différents partis. Il allait d'ailleurs s'y atteler en voyant un petit groupe de personne se rasseoir, préparant différents sortilèges, lorsque la voix de son allié le retint.
Il se tourna vers lui, tout sourire, lançant au passage un sortilège croc en jambe sur un type qui tentait d'échapper à un autre en courant autour de la salle, et ne put retenir la lueur de satisfaction dans ses yeux en entendant Randy parler. Bon, il l'avait appelé gamin, il faudrait qu'il lui remette les idées en place à ce niveau, mais plus tard.
« Parfait, ça me va. Attends avant d'y aller... »
Il pointa sa baguette rapidement sur la main de Randy, puis murmura un sort de soin élémentaire. Il n'aimait pas savoir l'autre blessé, même si peu. Après un dernier sourire charmeur à Randy, et bien décidé à gagner, il se tourna pour aller s'occuper de sa partie du bar.
L'inspiration ne vint pas tout de suite, il arrivait en effet parfois qu'avant de semer le chaos, il doive se concentrer un peu, laisser les idées venir. Bien, d'abord, raviver les tensions. Une coalition de trois personnes se débrouillant bien dans sa partie du bar n'allait pas l'aider. Il jeta discrètement un maléfice dans le dos d'un des trois, de manière à faire croire a un tir amical. L'auror aurait voulu regarder le résultat, mais un grand musclé se jetant sur lui d'un air furieux, tête baissée à la manière d'un buffle, il préférera esquisser une manoeuvre d'esquive. Un saut plus loin, et l'homme s'étant encastré dans une chaise, Evan transforma plusieurs chaises en gros furets, avant de les lancer sur les personnes les plus proches. Les boules de poils mordeuses s'en prirent ainsi a une dizaine de personne, attaquant le moindre bout de chair dépassant de leurs petites dents pointues et tranchantes.
Le jeune homme constata ensuite que la coalition de trois s'était défaite, et sourit un peu, avant de lancer un sortilège bouclier, interceptant un maléfice quelconque dirigé contre lui. Il se tourna vers la source du maléfice, et vit une fille, dans le genre camionneuse, balançant à tout va des sorts à a peu près tout ce qui bougeait. Magnifique instrument de chaos, Evan préféra la laisser faire pour l'instant et s'éloigna hors de sa vue, évitant les affrontements physique et lançant régulièrement maléfices et sortilèges handicapants sur les gens présents, jusqu'au moment ou il sentit une présence derrière lui, et fut projeté à terre en entendant le rire gras d'un type apparemment complètement torché. |
| | | | | | Sujet: Re: [Abandonné] Et tout commença par une main au cul. [PV Randy] Ven 21 Mai - 22:03:09 | |
| Une impression de chaleur se propagea dans sa main. Son regard s'arrêta sur celle-ci, puis remonta jusqu'à accrocher les yeux du jeune homme. Son sourire se fit un instant moins prédateur, plus reconnaissant. Il appréciait l'attention, quand bien même n'avait-il pas vraiment besoin de ça pour se battre. Une plaie refermée, de toute façon, valait mieux que n'importe quel bobo à l'air libre.
« Merci. »
L'autre lui répondit d'un sourire charmeur qui amusa le plus âgé, avant que lui-même ne se détourne d'Evan pour se soucier de son côté de salle. La baguette du barman toujours en main, sans qu'il ait l'intention de l'utiliser toutefois, il scruta les alentours. Quelques poches lui apparurent rapidement. Là, deux hommes qu'une femme voulaient calmer, alors qu'ils se jetaient ce qui ressemblait de loin à quelques maléfices bien sentis. L'un et l'autre n'avaient vraisemblablement pas tant bu que ça, mais il n'aurait pu en juger. La table était maintenant renversé et ce qu'elle avait, fut un temps, porté n'était plus qu'un amas de bouts de verre et de boisson éclatés au sol.
Il s'en désintéressa immédiatement. Un autre client venait de détourner son attention. Grand, plus que lui, bien bâti, le regard clair de celui qui a l'habitude des bagarres de bar et n'a en plus pas bu. Instantanément, Randy souleva les talons et se mit en position de défense. Alors que le bout de la baguette de son adversaire rougissait d'un stupéfix, il plongea sur lui et le gratifia d'un coup de coude au plexus solaire. Passant derrière l'homme, il fit glisser son bras dans le haut de son dos, l'attrapa alors que l'autre cherchait son souffle et l'envoya valser vers un attaquant à côté d'eux.
« Et de deux. »
Son murmure ne dut être entendu que de lui. L'activité ne diminuait pas vraiment aux alentours. Il se tourna rapidement et chercha le barman du regard. Ne le voyant pas, Randy fit les deux mètres le séparant du comptoir et regarda par-dessus. Le corps inanimé était étendu au sol. Il s'était pris le stupéfix. Dommage pour lui, mais il ne le ranima pas. Faisant demi-tour sur lui-même, il attrapa une choppe d'hydromel et l'abattit par réflexe sur un imbibé qui l'approchait. Avisant sa baguette fermement tenue, il estima avoir bien fait.
Son regard parcourut une nouvelle fois la salle alors qu'il se remettait en mouvement. D'un geste rapide du poignet, il éleva un bouclier, sans parvenir à éviter la chaise qui lui arriva à l'arrière du genou droit. Il se retrouva en un instant la jambe pliée et l'équilibre précaire. Se servant de l'autre, il poussa et donna l'impulsion pour se retourner.
« Indepim... »
La formule fut coupée nette par le crochet que le roux se prit. Son adversaire chancela, s'agrippant à une table pour ne pas tomber. Randy frappa la nuque pour l'assommer avant de se remettre sur ses pieds et d'aviser de l'odeur de whisky qui l'entourait. Baissant les yeux, il constata la belle tâche qui maculait son haut, alors qu'un peu plus loin trainait sa tente. Quand l'avait-il laissé tomber ? Une silhouette la lui cacha du regard, l'obligeant à rester concentré sur l'essentiel. Il s'empressa d'aller récupérer son bien, avant de chercher à retrouver Evan. Et tandis qu'il marchait vers lui, il le vit se faire envoyer à terre. Sans même y réfléchir, l'ancien militaire pointa la main vers l'agresseur du jeune homme.
« Stupéfix. »
Et s'approcha, prudent, avant même que le sort n'eut atteint la cible. Sans un regard pour sa victime, il vint à côté de l'auror.
« Tu m'en dois une, Gamin. » Son sourire se fit un brin moqueur. « A combien en es-tu ? »
[C'pas terrible je trouve. Du mal à visualiser le truc, mais bon, j'espère que ça t'ira. Ils peuvent retourner se battre encore, Randy n'est que curieux pour le moment.] |
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