Avec le temps et à force de s’interroger sur le sujet, Clarisse avait fini par comprendre pourquoi elle s’acharnait à aller en divination toutes les semaines. Ce n’était pas par conviction ni parce qu’elle avait un don à exploiter ou parce qu’elle croyait à ces sottises mais parce que la vieille chouette trouvait toujours des idées plus saugrenues les unes que les autres, et que si on prenait ça à la rigole et bien il n’y avait tout simplement rien de plus amusant. Et puis même quelques fois cette ivrogne timbrée de Trelawney avait d’excellentes idées, comme le cours où elle avait jugé bon de leur faire disséquer un verracrasse. Probablement le cours de divination le plus intéressant auquel il lui ait été donné d’assister. Bon l’ennui c’est qu’ensuite il fallait faire preuve de créativité pour remplir le mètre de parchemin à faire en devoir. Enfin ce n’était pas le problème de notre Serdaigle qui prenait plaisir à inventer chaque fois de nouvelles interprétations. Il faut dire qu’elle avait renoncé depuis longtemps à ne serait-ce que penser à essayer d’interpréter le marc de café comme le préconisait son bouquin. Bouquin qu’elle ne prenait même plus la peine d’ouvrir et qui servait de cale quelque part dans le dortoir.

Ce jour-là, c’est donc avec le sourire qu’elle gravit l’interminable escalier qui menait au grenier divinatoire. Dernier avantage, Sibylle Trelawney était tellement à l’Ouest que le temps et les conditions extérieures ne l’atteignaient pas. Guerre ou pas guerre, Mage noir ultra dangereux ou pas, elle restait la même : enroulée dans ses éternels châles miteux et puant un mélange de vieux Xeres, de thé infect et d’encens. Bien plus efficace pour combattre ses ennemis que n’importe quel sort selon Clarisse : l’odeur était telle que l’on passait de vie à trépas si l’on respirait trop en sa compagnie. Enfin ce petit désagrément avait tout de même l’avantage de tenir les Carrow éloignés. Peut être qu’en fait la vieille chouette était plus lucide qu’elle n’y paraissait.

Il faudrait qu’elle creuse cette idée à l’occasion. Elle n’y avait jamais pensé auparavant, prenant l’enseignante pour une folle et surtout une pro du charlatanisme mais peut être qu’en réalité elle avait tout simplement trouvé la bonne planque. Bon il fallait tout de même avoir un grain pour passer sa vie à Poudlard mais il fallait reconnaître qu’on était nourrit/logé à l’œil et que le décor n’était pas si mal. Un château… franchement on pouvait trouver largement pire, sans compter le magnifique paysage écossais et la proximité non négligeable du seul et unique village sorcier de Grande Bretagne et de ses commerces. Si ça se trouve, son apparence repoussante n’était qu’un déguisement pour qu’on lui fiche la paix et pouvoir profiter à sa guise des bienfaits de la vie. Même si cette théorie était plus ou moins douteuse, on pouvait quand même lui attribuer le titre de probable. Et c’est sur cette pensée positive que notre aiglonne gravit les derniers échelons de l’échelle qui menait au grenier.

-Bonjour professeur.

Lâcha-t-elle de son éternel ton désintéressé, avant d’enrouler son écharpe autour de sa bouche et de son nez. Simple mesure de prévention afin de ne pas ressortir les pieds devants, asphyxiée. Elle jeta un rapide coup d’œil à la « salle de classe » et constata avec surprise que les quelques élèves déjà présents étaient des gnomes de première et deuxième année. Bizarre. Elle ne s’était pourtant pas trompée de jour ni d’horaire. Haussant les épaules, la rouquine s’avança vers le milieu sans un regard supplémentaire aux petits monstres. La folle avait visiblement décidé de rassembler ses classes, ce qui présageait une expérience encore plus surprenante que les précédentes. Elle se choisit une place vers le milieu, comme toujours et commença à sortir ses affaires en prenant soin de maintenir son écharpe devant son nez en protection.

Calvin venait de sortir de son cours de potion, qui s'était très bien passé. Le professeur Horace Slughorn était très expérimenté et, il expliquait très bien. Après ce merveilleux cours, le jeune Gryffondor avait Divination. Ce n'était pas sa matière préférée, il n'aimait pas là salle, ne comprenait pas grand chose, et trouvait le professeur Sibylle Trelawney plutôt effrayante. Cette dernière était grande et mince, avec des longs cheveux et, son éternel châle vaporeux orné de paillettes et une trop grande quantité de chaînes, perles, bagues et bracelets. Sa voix douce et un peu embrumée rattrapait le tout. Calvin était arrivé à la trappe dans le plafond qui accédait à la salle de cours, qui était aussi spéciale que la personne qui y faisait ses cours.

Le jeune garçon, après avoir monté l'échelle, regarda la salle. Une sorte de brume épaisse y régnait toute l'année. Il n'avait jamais connu cette salle sans le feu de bois, sans les tasses et sans le thé. Il prit une grande inspiration avant de s'avancer, ce qu'il regretta tout de suite, l'odeur lui donna envie de vomir tout ce qu'il avait mangé cette dernière semaine, et de voir le visage du professeur n'arrangea rien. Il détourna son regard pour voir qui était installé dans les différents sièges, poufs, et coussins. Il aperçut Erin, sur qui il avait renversé de l'encre en cours de potion, il remarqua aussi un autre Poufsouffle qui était lui aussi en première année, Jonathan F. Keiron, il se dirigea donc vers lui, mais avant d'arriver à sa table, il vit Lilou une Gryffondor de la même année que Calvin. Il prit donc un virage à 180° pour s'asseoir à côté d'elle. Mais juste avant ça, salua son professeur.

- Bonjour Professeur Trelawney, vous êtes éblouissante en ce beau jour, dit il avec un sourire charmeur.

Après ces quelques mots, il se dit que Kirk avait une mauvaise influence sur lui. Ce dernier draguait tout le monde, même en présence de son neveu, ce qui avait du déteindre aussi sur lui. Il s'assit sur un pouf à côté de celui de sa collègue de maison. Il sortit de sa sacoche un sac en papier, il respira dedans deux ou trois fois, afin d'éviter une crise d'hyperventilation. Une fois fait, il se tourna vers la jeune Gryffondor, et remarqua que ses cheveux étaient décoiffés, elle avait surement couru pour venir. Calvin se peignait entre chaque cours pour être sûre que sa coiffure était parfaite.

- Salut, chuchota t'il s'en savoir ce qu'il allait dire par la suite, ca va ?

Les élèves s’installaient petit à petit, l’air étonné de se retrouver en aussi grand groupe. Bon, vu le nombre d’élèves inscrit au cours à option de divination et les élèves ayant quitté l’établissement, retirés par leurs parents, « grand groupe » n’était pas la meilleure expression. Disons plutôt « groupe élargi », ou bien « groupe où les plus vieux s’étonnent de se retrouver avec des moutards ». De nombreuses autres expressions tout aussi joyeuses étaient possibles…

Bonjour Professeur Trelawney, vous êtes éblouissante en ce beau jour

Vérité ou ironie ? L’enseignante sembla hésiter, bouche bée, sur la réponse à donner. Et finalement, dans le doute, choisit de ne pas répondre et de se contenter d’un sourire légèrement grimaçant qui pouvait aussi bien vouloir dire « merci » que « vous êtes bien impertinent jeune homme ». Répondant au fur et à mesure aux saluts des élèves qui pénétraient dans la salle de cours et s’installaient en fonction des affinités, Sibylle se remémorait les différentes parties de sa leçon du jour. Pas question d’être prise en défaut par un suppôt de zitoire du ministère. Ce cheminement mental lui donnait l’air encore plus perdu que d’habitude, ses yeux roulants à gauche et à droite sans vraiment regarder. Bref, l’impression qu’elle ne savait pas du tout où elle était, alors qu’elle n’avait jamais été aussi clean qu’aujourd’hui.

- Mes chers petits, le cours d’aujourd’hui sera quelque peu spécial. Pas d’exercice pratique au programme.

Un brouhaha de satisfaction naquit au sein des élèves, tout heureux de ne pas avoir, pour une fois, à imaginer des prophéties aussi noires les unes que les autres au moyen d’instruments aussi peu clairs les uns que les autres. Prenant ce léger tumulte pour de la déception, Trelawney continua avec emphase,

- Oui, oui, je comprends bien votre dépit, mais cela n’est que partie remise, je vous rassure. Nous allons aujourd’hui voyager dans le temps et dans l’espace, tout en restant assis dans ce local. Mais bien entendu, tout ce que vous allez voir aujourd’hui a un rapport très étroit avec la divination. Comme d’habitude, votre participation au cours sera valorisée, mais de manière un peu différente cette fois, vu qu’il n’y aura pas de partie pratique. Je vous encourage donc à répondre aux questions sans crainte, même si vous n’avez qu’un petit élément à ajouter à ce qui aurait déjà été dit.

D’un coup de baguette, elle éteignit la plupart des bougies de la salle de cours, n’en laissant que quelques-unes afin d’assurer une visibilité minimale. D’un autre coup, elle alluma le projecteur, qui dispensa une lumière blanche focalisée vers l’écran, mais pas d’image. Ce qui rendit l’enseignante perplexe et la fit regarder l’appareil, bras ballants, pendant deux bonnes minutes, avant qu’elle ne comprenne qu’il fallait engager un disque devant la source lumineuse. Une fois cette opération effectuée, cette image apparut sur l’écran :

Spoiler:

- Qui connaît cet endroit, et à quoi il a servi par le passé?


HJ : comme d’habitude, plusieurs réponses sont possibles. Considérez que Sib vous donne la parole une fois que vous avez levé le bras… sauf si vous voulez prendre la parole différemment. Bon jeu !

À côté de Lilou, le jeune garçon regardait les personnes entrer dans la salle de classe. Il avait oublié que ce cours devait accueillir toutes les années. La salle était quasiment pleine et les derniers élèves arrivaient. Calvin se décida enfin à sortir ses affaires, et à les placer sur sa table. Livre, encre, parchemin et plume en main, le jeune Gryffondor était prêt à noter tout ce que le professeur allait dire. Tout le monde était en place, enfin c'est ce qu'il en déduisait, car le professeur Trelawney avait prit la parole en annonçant, qu'aujourd'hui il n'y aurait pas d'exercice pratique. La plupart des élèves montrèrent leur joie en créant un brouhaha incompréhensible.

Le cours allait donc se composer de questions/réponses. Bizarre, cela allait désavantager les élèves de première année, car ils ne connaissaient pas grand chose pour le moment. Il ferait quand même de son mieux, jusqu'à se battre jusqu'à son dernier souffle. Le professeur avait éteint la plupart des bougies, ce qui plongea la salle dans une presque obscurité, les dernières lueurs venaient du feu dans la cheminée. Elle montra à tout le monde une image que Calvin connaissait bien, car il y était allé. Mais il ne voyait pas vraiment le rapport avec la divination, et apparemment il n'était pas le seul. Il allait prendre la parole, quand Erin, l'élève sur qui il avait renversé de l'encre, prit la parole.

- C'est Stonehenge, je crois. Un site mégalithique situé non loin de Salisbury dans le comté du Wiltshire. Les Moldus sont fascinés par cet endroit et ont, à son propos, des théories plus loufoques les unes que les autres.
"En fait c'est un ancien lieu de rituel sorcier, datant d'il y a environ cinq mille ans, à l'époque où le Code International du Secret Magique était loin d'être d'actualité et où les sorciers ne se cachaient pas encore. Les sorciers de l'époque s'en servaient à la fois comme lieu funéraire, à ce qu'il parait, mais surtout comme calendrier géant. Il parait qu'avec ça ils ont pu prévoir les dates de leurs fêtes et rituels saisonniers avec une précision incroyable sur une période de huit mille ans. Ca leur permettait aussi de prévoir les éclipses et autres phénomènes célestes.

Qu'elle peste, pensa Calvin, elle ne pouvait pas laisser la parole aux premiers années. Il se calma rapidement et leva la main.

- En 1640 un Moldue du nom de John Aubrey affirma que ce monument avait été érigé par des druides. Quelques années plus-tard il devint fou et plus personne entendu parler de lui. Les Moldues les moins instruits pensent que ce son des êtres venus d'un autre monde qui ont construit cet ouvrage, dit le jeune Calvin avec une voix morne. Si on en parle en Divination, il doit surement avoir un rapport avec les étoiles, et à part la prédiction d'éclipse qu'Erin a mentionné, je ne vois pas ce que je peux rajouter.

Calvin se réinstalla dans son pouf et marmonna quelques méchancetés adressées à la Poufsoufle. Il ne pensait pas vraiment ses dires, mais était encore un peu énervé. Il prit des notes de ce qu'avait dit Erin et lui même. Et attendait gentiment que d'autres élèves prennent la parole.

Elle allait être en retard, c’était certain. Déjà les escaliers étaient vides et elle ne doutait pas que tout le monde avait rejoint leurs classes. Pourtant, ce n’était pas la faute de la rouquine mais encore celle de ce satané Peeves qui s’obstinait à leur en faire voir de toutes les couleurs. Comme si ça ne suffisait pas avec tous les Mangemorts qui rôdaient dans le château ! Le poltergeist s’en fichait apparemment et comptait bien continuer ce qu’il savait très bien faire, le chaos. Cette fois-ci, il avait décidé de lancer des projectiles à l’odeur abominable – des bombabouses ? – sur toutes les filles qui sortaient des toilettes. Calypso ne savait pas ce que c’était exactement mais elle n’était pas restée pour le découvrir. Grâce à de bons réflexes, elle avait pu les éviter de justesse en se jetant sur le côté mais malheureusement elle s’était fait mal à la cheville par la même occasion. Mais au moins, elle ne puait pas.

Boitillant, la Serdaigle acheva enfin la montée de tous les escaliers et arriva tant bien que mal à l’échelle menant à la classe de Trelawney. Dans son malheur, elle avait quand même la chance que son prochain cours soit la divination. En effet, même si la prof était des plus bizarres, il n’y avait rien à craindre d’elle et elle n’avait jamais envoyé quelqu’un en retenue pour un petit retard. Par contre, si c’avait été un des Carrow... Franchissant la trappe, Calypso constata avec un petit sourire que le cours venait à peine de débuter et que Trelawney ne semblait pas connaître le fonctionnement du projecteur qu’elle fixait de ses yeux globuleux. Profitant de ce temps d’arrêt, la seconde année s’approcha le plus discrètement possible des poufs et vit avec surprise que toutes les classes étaient réunies. Elle rejoignit alors une de ses camarades bleues.

- Hey, salut Clarisse murmura-elle en s’asseyant avec soulagement, contente de pouvoir enfin reposer sa cheville.

Pendant ce temps, la dame aux châles semblait avoir compris que cela n'allait pas marcher tout seul et qu'il fallait mettre une diapo pour que l'appareil fonctionne. Une image apparut alors sur l’écran lumineux, montrant un site que la rouquine avait déjà vu quelque part. Fronçant les sourcils, Calypso essaya de se rappeler le nom quand Erin, une des rares Pouffy à avoir quelque chose dans la tête, donna la réponse. Stonehenge ! La fillette ne l’avait jamais vu mais ils en parlaient dans son livre d’Histoire. Bien qu’elle ne se souvenait pas de tout, quelques bribes lui revenaient et elle leva la main à son tour.

- Je crois qu’il servait de calendrier et qu’il prédisait aussi les solstices et les équinoxes, et que c’était à ces moment-là que la magie était la plus forte pour les rituels.

Un garçon de Griffondor vint s’asseoir à coté de Lilou, qui s’enfonça un peu plus dans son pouf. Ce garçon, Calvin Hart, avait surement prit beaucoup de temps pour se coiffer ce matin…

-Salut, dit-il, ça va ?

Etonné que quelqu’un puisse envisager de lui adresser la parole, Lilou répondit maladroitement :

-S…salut… heu ça va et toi ?

Elle devait vraiment avoir l’air parfaitement stupide et détourna la tête pour mieux voir le professeur.

- Mes chers petits, le cours d’aujourd’hui sera quelque peu spécial. Pas d’exercice pratique au programme.

Tant mieux ! Lilou ne montrerai pas tout de suite qu’elle était lamentable en Divination et ne se ridiculiserai pas plus qu’elle ne l’était déjà. Trelawney reprit :

- Oui, oui, je comprends bien votre dépit, mais cela n’est que partie remise, je vous rassure. Nous allons aujourd’hui voyager dans le temps et dans l’espace, tout en restant assis dans ce local. Mais bien entendu, tout ce que vous allez voir aujourd’hui a un rapport très étroit avec la divination. Comme d’habitude, votre participation au cours sera valorisée, mais de manière un peu différente cette fois, vu qu’il n’y aura pas de partie pratique. Je vous encourage donc à répondre aux questions sans crainte, même si vous n’avez qu’un petit élément à ajouter à ce qui aurait déjà été dit.

*Quel dépit ?* Lilou n’avait pas envie de voyager dans le temps et l’espace et regarda Trelawney d’un air terrifié. La jeune fille n’osait même pas bouger un cil, lever la main serai un exploit.
Une image apparut alors sur l’écran, avec des dolmens et des menhirs qui formaient une sorte de cercle.

- Qui connaît cet endroit, et à quoi il a servi par le passé?


Plusieurs réponses plus ou moins complexes fusèrent de la salle de classe et Lilou les écouta toutes, sans exception. Elle les commentait silencieusement et s’étonnait que ce sujet puisse avoir quelque chose en commun avec « voyager dans le temps et dans l’espace ».
La Divination était pour elle une matière très à part de la magie « classique » et très secondaire. Ce qui était sur, c’était qu’elle n’aurait pas besoin de la Divination pour devenir auror. Elle regarda autour d’elle et s’aperçut que peu de gens avait voulu assister au cours, la moitié des poufs et autres fauteuils décharnés demeuraient vides. De plus, Lilou commençait à avoir mal à la tête, l’odeur lui donnait la nausée et hésita à demander d’ouvrir la fenêtre. Elle essaya de respirer profondément par le nez mais l’air était chaud et confiné et elle se mit à tousser. Elle plaqua ses mains contre sa bouche et attendit de se calmer. Cet air était décidément irrespirable.

Après le cour de potion, le jeune garçon s'était empressé de rejoindre la salle ou se déroulait le cour de divination afin de pouvoir comme à son habitude choisir la meilleure place c'est-à -dire celle qui était la plus éloignée de celle du professeur . Cela ne servi à pas grand-chose car la trappe menant à la salle n'était pas ouverte . Ils durent alors patienter jusqu'à ce que la prof les invites à entrer .
La première impression qu'il eut en la voyant c'est qu'elle avait l'air un peu folle, mais ça devait faire partie du cadre un peu "mystique" de la matière et Ace n'y prêta pas attention en allant s'installer au fond de la salle derrière Erin et Victoire et à côté d'un petit nouveau de sa maison .

Finalement le cadre du cour n'était pas trop mal par rapport à ce qu'il avait imaginé, entre le pouf confortable, la pénombre ambiante et la chaleur tout était réuni pour faire une petite sieste . Il pensa alors à ce que dirait son père s'il le voyait somnoler au fond de la salle et un sourire en coin se dessina sur ses lèvres .

Regardant à nouveau la salle autour de lui il commença a bailler, mais il manqua de s'étouffer lorsqu'il entendit un éléve s'exclamer :

- Bonjour Professeur Trelawney, vous êtes éblouissante en ce beau jour

Ace chercha alors le rigolo qui avait prononcé ces paroles et son regard s'arrêta sur un gryffondor de première année .


* Il est marrant celui là pensa-t-il, encore un de ces premiers de la classe pfff *

La professeur commença ensuite son cours éteignant encore quelques bougies supplémentaires au grand bonheur de Ace . Plusieurs mains se levèrent dès qu'elle posa sa question dont celle d'Erin qui une fois de plus fit honneur à leur maison ce qui n'était pas son cas . Le gryffondor tenta de se rendre intéressant une nouvelle fois suivi d'une fille de la mp, mais le jeune garçon ne leur prêta aucune attention . Il sourit à Erin lorsque celle-ci se retourna brièvement comme pour s'assurer qu'il ne dormait pas , avant de se retourner vers la professeur histoire de faire au moins semblant de suivre le cour .

Alors que Clarisse regardait distraitement la « salle de classe » se remplir de jeunes élèves des années inférieures et de malheureusement trop peu d’adolescents de son âge, elle se mit à douter sérieusement. Ne s’était-elle pas trompée d’horaire ? La vieille chouette avait probablement interverti ses deux séances hebdomadaires et notre Serdaigle trop distraite, était bêtement passée à côté. Oui, décidément, elle devait faire erreur puisqu’elle ne voyait pas l’ombre d’un collégien de plus de treize ans dans le grenier miteux. Elle s’apprêtait à ranger ses affaires lorsqu’elle vit une tête rousse se faufiler entre les poufs déjà occupés jusqu’à celui à côté d’elle. Elle reconnut en la demoiselle la jeune mais non moins talentueuse poursuiveuse des aigles et camarade de dortoir de notre Ecossaise : Calypso Tealsdale. Elle la salua, et Clarisse décida de se montrer aimable pour une fois, surtout que même si elle ne lui avait jamais vraiment parlé, elle trouvait la joueuse de Quidditch assez sympathique.

« Salut. » Sourit-elle.

Visiblement, l’autre bleue et bronze ne semblait pas surprise de la voir dans son cours alors qu’elle était plus âgée, ce qui la rassura un peu. La cinquième année n’avait donc pas lu l’affichage de travers. De toute façon, elle n’eut guère le temps d’y penser plus que ça puisque la cinglée en chef avait enfin trouvé le bon bouton. On se demande bien à quoi ça sert d’inventer une notice d’utilisation puisque personne ne la lit jamais ?!

Enfin toujours était-il que la prof de divination avait commencé son cours en projetant contre un mur une image de Stonehenge. Pas mal pour une sorcière alcoolisée. Jamais notre Serdaigle n’aurait pensé que cette femme connaisse ne serait-ce que l’existence d’un projecteur. Ou plutôt l’existence de quoi que ce soit qui n’ait pas de rapport avec les feuilles de thé ou le marc de café. D’un autre côté, elle ne savait rien de son professeur. Encore un point en faveur de sa toute nouvelle théorie. Trelawney, nouveau mystère à résoudre. Ça sonnait plutôt pas mal et ça promettait d’être intéressant, surtout que la vieille femme –et quel âge avait-elle d’abord ?- n’avait pas fini de les étonner.

Et tandis que notre aiglonne divaguait de plus en plus fort, le cours, lui, avançait. Divers élèves avaient donné chacun à leur tour une réponse à propos de l’image et déjà l’enseignante passait à autre chose, leur donnant au passage une question pour le prochain devoir à rendre. Clarisse eut donc la consolation de penser que ce qu’elle n’avait pu dire à propos de Stonehenge en classe, elle pourrait le dire dans son devoir. Elle connaissait assez bien toute l’histoire et le mystère qui entourait le lieu. Heureusement parce que perdue dans ses pensées, la jeune fille n’avait pas pris une seule note sur ce que ses camarades avaient pu dire à ce sujet. Une autre image lui succéda et aussitôt, plusieurs mains se levèrent afin d’y apporter le commentaire manquant. Seulement dans l’enthousiasme général, personne n’avait répondu à la question sur l’énergie tellurique. Profitant de l’occasion, la jeune McBrien se ressaisit et leva la main à son tour.

« L’énergie tellurique est quelque chose d’assez compliqué à expliquer et à comprendre. Elle provient de la Terre et s’oppose à l’énergie cosmique qui provient, elle, de l’espace. Comme on le sait, le centre de la Terre est fait de magma en fusion et ce liquide est en perpétuel mouvement. Ces mouvements de matière engendrent des ondes qui parcourent l’ensemble de la Terre. Ça forme des champs qui sont en lien avec les champs magnétiques, et par extension avec la magie …. Eh bien c’est assez compliqué et .. je ne saurais pas mieux expliquer…»

La Serdaigle se tut. Oui tout cela était vraiment compliqué, en tous cas trop pour elle et pour le coup, elle n’était pas très renseignée sur le sujet, mais si elle avait pu donner le début d’une explication cohérente, alors elle était contente. Et puis surtout sa réponse entraînerait sans nul doute une explication plus claire et lui permettrait d’accéder à la compréhension de ce phénomène assez curieux… enfin .. à moins que la petite Poufsouffle et la Serpentarde ne s’entre-tuent avant à cause de leurs divergences d’opinion à propos des moldus…