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 En attendant un marché [Libre]
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MessageSujet: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyMar 29 Déc - 11:11:37

Catalina entra dans le bar d’un pas décidé. Enfin, les affaires reprenaient.
Impériale dans son long manteau de zibeline, elle adressa depuis le seuil un regard circulaire à la salle. Si quelques personnes la regardèrent en effet, aucune d’elle n’eut l’air particulièrement intéressée par son entrée.

Levant les yeux au ciel, elle s’assit le plus à la table qui offrait la meilleure vue sur la porte. Patiemment, elle se mit à attendre celui qui – sans aucun doute – ne tarderait pas à venir, puisqu’il avait pris la peine d’envoyer un message à Catalina elle-même.
Rien que cela lui confirmait qu’elle entrait enfin dans le circuit si fermé des « vrais » antiquaires. Il était temps, le manque d’argent commençait à se faire cruellement sentir. Jusqu’ici, elle avait vécu des nombreuses missions que les messages continuaient de demander à sa mère. Mais peu à peu, les demandes s’étaient faites de plus en plus rares, jusqu’à cesser totalement. La nouvelle que la grande Abbée Ley avait définitivement perdu la tête s’était répandue si vite ! Folle la mère, mort le commerce. Pourtant Catalina s’était acquitté de nombreuses missions ou transactions à la place de sa mère, et les clients n’avaient pas l’air plus malheureux. Porter un nom si célèbre dans ce milieu que celui des Ley s’était paradoxalement révélé être une malédiction. On ne supposait pas que Catalina soit aussi douée que sa mère, ce qui avait tendance à porter sur les nerfs de l’intéressée.
Mais le message qui l’avait amenée ici lui redonnait l’espoir. Le sortant de son gant, elle le relut, en proie à un doute soudain.


« A Catalina Ley, où qu’elle soit.
Chère Catalina, j’ai quelque chose d’importance à vous confier. Rencontrons-nous à la Tête de Sanglier, Pré-Au-Lard, ce mercredi. »

Non, elle était bien au bon endroit. Elle eut un sourire amer. Il fallait qu’elle soit particulièrement dans le besoin pour se présenter comme un bon petit soldat au rendez-vous d’une missive pas même signée. Elle savait parfaitement que cela n’était en définitive certainement qu’une blague. Ou la rencontre stérile d’une personne n’ayant pas les moyens de son ambition. Catalina s’était même demandé si cela n’était pas une sorte de publicité, cherchant à attirer le chaland par l’absence de marque.

Au point où elle en était, elle attendait donc autant un client salvateur qu’un démarcheur de tapis multifonctions. Il n’y avait alors plus rien en elle de la prestance qu’elle avait affichée en entrant. C’était juste une gamine un peu boudeuse, dont une main soutenait la tête, et l’autre jouait avec une mèche de cheveux échappée de la sorte de bonnet qui la coiffait. Qu’elle continue à tirer sur la mèche comme ça, elle le fragile édifice tomberait, dépareillant sa tenue. Elle recoinça alors la mèche sous le bonnet, et rattacha un des rubans de velours de son manteau. Comme le disait toujours sa mère, « l’indigence n’excuse pas l’apparence ». C’est dans cette idée qu’elle avait choisit sa tenue. Une vêture de prix, qui ne donnait pas à l’éventuel client qu’elle n’avait plus d’espoir que dans lui. D’ailleurs, Catalina aurait pu fort bien vivre correctement quelques mois de plus si elle s’était résolue à vendre une partie de sa garde-robe. Mais voilà, elle ne pouvait pas. Ses différents vêtements étaient autant de reflet des pays qu’elle avait traversés, des régions qu’elle avait aimées, et des coutumes qu’elle avait adoptées. Quant on est née sur la route, on s’invente une culture. Et aujourd’hui, elle était plus russe que les Russes. Demain, qui sait, elle pourrait aussi bien être Castillane qu'Iranienne.

Mais pour le moment, c’était bien une jeune russe qui regardait fixement la porte, détaillant scrupuleusement chaque personne qui la passait.



_____


En bonus, le tableau de la tenue de Cata :
Spoiler:
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyMer 30 Déc - 15:22:28

[HJ: 'tention, je viens fourrer mes pattes dans l'aventure En attendant un marché [Libre] 80865 s'il ne fallait pas, dis-moi et je supprimerai mon poste. Désolé aussi pour le loooooong post introducteur... ]

Non, personne n'était soûl, pas même les petits enfants, pressant leur petite bouteille de jus de citrouille qui voyaient un centaure déambuler dans les rues du Pré-Au-Lard. En fait ces gamins étaient tout à fait sobres, comme les adultes qui, médusés serraient contre leur coeur, leurs enfants au moins aussi forts que ceux-ci entouraient leur bouteille de jus de citrouille. La même petite lumière délurée passait dans les yeux des promeneurs, ainsi que ce haussement de sourcil caractéristique pour ceux qui en avaient encore. Firenze lui, continuait sa petite balade, apparemment indifférent, bien qu'intérieurement d'affreux pincements au coeur le persécutaient, coup sur coup. A quoi aurait-il du s'attendre? Quel beau naïf il faisait! Lui qui avait été rejeté par sa famille d'origine avait rêvé qu'on lui offre une seconde chance et qu'on l'adopte chez les humains... L'étalon de neige avait osé songer que les regards ne s'étonneraient pas à la vue qu'une jeune homme perché sur 4 pattes; que ses jolies oreilles pointues ne surprendraient personne et qu'on le laisserait vaquer à ses occupations.

Au final, tous ces passants venaient de lui remettre les pieds-enfin les sabots- sur terre; Firenze était différent! Et l'accepter serait d'autant plus difficile vu la politique de cette sombre période. Le centaure avait réussi à obtenir avant que Dumbledore ne meure, d'un laissé passer spécial, indiquant sa condition de professeur; lui permettant ainsi de gambader en tout lieu civilisé sans donner une frayeur aux autorités qui pourraient croire à une créature magique égarée, et donc potentiellement dangereuse. Firenze était doux et tranquille, apprivoisé dans des termes moins délicats. De toutes manières le centaure n'avait plus que le monde des humains pour évoluer; dans son clan, installé dans la forêt interdite de Poudlard, il n'avait plus sa place! Tout du moins tant que Bane, son ancien meilleur ami, aujourd'hui ennemi règnerait... Et il y en avait encore pour un bon bout de temps, puisque même plus âgée que Firenze, l'étalon noir restait jeune, et sa force incroyable faisait que peu de gens oseraient le détrôner.

Mais les humains sur lesquels le centaure avait cru pouvoir compter étaient peu à peu en train de le rejeter. Le jeune homme avait senti l'incroyable tension qui régnait; et puis il avait lu aussi. Les sang moldus étaient peu à peu écartés de leurs droits, et la dictature s'installait. Lui-même commençait à voir sa légitimité mise en cause; de plus en plus agressé, le centaure avait du mal à répondre sur tous les fronts. Intérieurement, Firenze savait que son attestation lui permettait l'une de ses dernières sorties; bientôt, il serait peut-être condamné à errer dans la forêt, sans avoir le droit d'approcher les hommes ni les centaures. Pendant trois ans, l'étalon aux yeux de saphir avait vécu cette horreur; la nature avait fait de lui une proie, car un centaure si rapide et agile soit-il était très vulnérable seul. Revenir à ces temps était trop difficile à imaginer; c'était pire que de supporter ces regards étonnés, ceux là même qui depuis peu de temps se muaient en une agressivité sourde. Même les civils semblaient lui en vouloir; en même temps il n'était pas très conseillé de sympathiser avec une créature magique en cette époque troublée et élitiste. Firenze en était outré, et malgré le fait que le courage ne soit pas l'un de ses atouts- il était même assez peureux en général, sauf si il devait aider les autres; son bon coeur l'emportant sur sa crainte- il avait décidé de "s'opposer" à cette injustice en se promenant aussi longtemps que possible dans les rues du Pré-Au-Lard; tant que son attestation n'était pas annulée; après le centaure serait sans doute trop lâche pour risquer de s'opposer ouvertement en cavalant dans les rues... A moins qu'une personne ait besoin qu'on lui porte secours, il était condamné à errer entre deux limites, le coeur effrayé à l'idée de contredire les lois, aussi injustes soient-elles.

Firenze devait s'attendre à tout désormais; il le savait en théorie, mais en pratique c'était bien plus dur à appliquer! Un homme massif, qui ne lui aurait sans doute fait aucun mal avant s'approcha de lui, baguette entre les mains; l'air méprisant. A ses vêtements simples on devinait bien qu'il ne faisait pas partie de l'élite prônée par le nouveau gouvernement dictatorial; cela ne l'empêchait pas d'essayer de croire en ce dernier, à défaut de pouvoir faire autre chose.


-Va-t-en sale bête! Tu nous porte malheur à te promener ainsi! La police magique va débarquer! Allez dégage. Tout ça c'est de votre faute, à vous êtres dégénérés! Puis tous ces sangs-de-bourbe aussi... Oui tout ça c'est de votre faute!

Firenze crut l'entendre marmonner "comme si nous n'avions passez de malheurs comme ça". Agressif parce qu'il ne savait pas contre qui se retourner, celui qui était probablement un sorcier simple ou de sang-mêlé tendit sa baguette et un sort fusa. Le jeune homme ne put l'identifier, trop occupé à essayer d'échapper à l'humain furieux et devenu fou! Ce dernier n'arrêtait pas de lui jeter des maléfices et le centaure ne dut son salut qu'à sa rapidité et agilité. Il se cabra sur place pour laisser passer un faisceau bleu juste sous son ventre de cheval et rua pour en éviter un autre qui voulait mordre ses flancs, avant de prendre la fuite au grand galop; sautant par-dessus divers obstacles et bénissant Merlin d'avoir fait en sorte que cette ruelle soit à peu près déserte. L'homme le suivit mais pas longtemps; 4 pattes valaient bien mieux que deux, et Firenze le sema très facilement. Pourtant, il avait l'impression de sentir encore la haine de l'individu le poursuivre. Emporté par son élan, le centaure continua sa route puis bifurqua au bout de la ruelle, reprenant doucement un trot plus calme puis le pas. Il vérifia que rien ne manquait dans son sac en bandoulière puis jeta des coups d'oeils à droite et à gauche.

Firenze fut surprit de voir un espèce de gobelin entrer dans un lieu appelé bar par les hommes. Il suivit la créature magique, comme rassuré par sa présence, bien que l'être ait un physique des plus horribles. Après tout, la situation, le contexte le rapprochait forcément de la créature; et là où celle-ci entrait, il aurait peut-être moins de chances de se faire remarquer. Enfin ce serait quand même étonnant car le gobelin venait de mettre une capuche couvrant toute sa tête et cachant plus ou moins ses origines, tandis que lui ne pouvait rien occulter de sa condition. Bien sûr, tous les regards se levèrent vers lui, mais par bonheur, bien vite elles se baissèrent sur leurs verres respectifs. Les gens avaient trop à faire ici semblait-il, s'occuper des affaires pas toujours très nettes qu'ils réglaient entre eux... Ou trop soûls pour s'intéresser à un jeune homme perché sur 4 pattes.

Par chance, Firenze était assez petit pour sa race, et très svelte, il passait donc assez bien les portes, même très bien... Là où ça allait déjà moins c'était lorsque le bar était bondé et les tables si proches; sans compter une tendance certaine à la distraction et à la maladresse du centaure. Cependant il put faire son chemin, en attendant patiemment son tour afin de n'écraser aucun pied humain. Il trouva une table libre... ou presque! Il y avait ici une jeune fille à l'allure très aristocratique mais triste semblait-il. Les oreilles d'elfe du jeune centaure s'abaissèrent un peu... Tous les malheurs étaient imaginables pour cette fille; surtout en ces temps sombres qui ne favorisaient que les forts! Dégageant doucement la chaise pour s'assoir sur le sol, rangeant sa queue contre ses flancs pour ne pas risquer de se faire marcher dessus, le centaure ainsi ramassé ne paraissait plus si imposant; d'ailleurs on aurait même dit qu'il était humain puisque son torse vêtu d'une simple chemise légère-afin de ne pas choquer les bipèdes qui n'acceptaient pas la nudité- arrivait jusqu'au bord de la table et que son corps de cheval était dissimulé par cette dernière; ne restait que ses oreilles d'elfe, ses long cheveux blonds lisse attachés plus ou moins bien et ses yeux en amande d'un bleu intense qui reflétaient une nature sauvage, étrangère tout du moins. La fille aussi paraissait être étrangère, tout du moins à sa manière; ses traits sans doute... Pour les centaures c'était un peu pareil; quoique bien plus rares que les humains, certains venant d'autres pays avaient les yeux bridés ou la peau brune, lui il l'avait juste un peu mate à force de se balader partout au soleil, ou dans les espaces naturels. Il mira un instant l'inconnue; puis se rappelant que les bipèdes n'aiment pas cela; il revint à sa table, lissant le bout de l'un de ses doigts fins avant de relever la tête, s'apercevant qu'il ne savait pas du tout ce que les hommes buvaient ici; et comment demander. le centaure parlait très bien la langue des bipèdes (HJ: je suppose qu'ils ont la leur), avec certes un petit accent suave; il connaissait aussi plus ou moins leurs coutumes pour les avoir apprises à Poudlard en enseignant comme professeur d'Histoire de la Magie du temps de Dumbledore (HJ: dans le forum ça a été ainsi^^) et grâce à Hagrid mais en dehors des enfants et des enseignants, le jeune homme ne connaissait pas vraiment la vie des humains. C'était la première fois qu'il entrait dans un bar ou un magasin; ses balades dans les rues du Pré-Au-Lard n'étaient quand même pas si fréquentes! Il n'était jamais entré dans un magasin; et ne connaissait pas la valeur de l'argent, ou tout du moins, assez pour comprendre l'importance que cela avait, sans pour autant savoir comment la compter ou l'échanger. Firenze décida de prendre le risque de demander de l'aide à sa voisine tristounette; peut-être lui jetterait-elle un sort pour avoir eu l'affront, lui sous être de s'adresser à sa personne... mais Firenze ne voulait pas retourner dehors; il avait peur d'y trouver l'homme et ses sortilèges; il avait lu qu'il fallait consommer pour ne pas être viré du bar à l'entrée, et mine de rien, son petit galop lui avait donné soif! Il avait froid également; une petite chemise légère ne pouvant l'aider à réchauffer sa partie humaine qui elle, n'était pas recouverte de fourrure.


-Excusez-moi mademoiselle; pourriez-vous me dire comment il faut commander quelque chose ici s'il vous plaît? Et aussi combien de petites pièces rondes et jaunes cela coûte-t-il?


Il avait reçu son dernier salaire de prof, et le compte que Dumbledore avait ouvert pour lui était bien rempli; puisque jusque là, le centaure n'avait jamais rien utilisé. On lui avait conseillé de toujours porter sur lui une bourse, et on avait rempli pour lui cette dernière de monnaie. Ainsi il trimballait dans son sac une somme tout à fait convenable, ni trop élevée, ni pas assez; et maintenant il aimerait beaucoup s'en servir pour avoir comme le client d'à côté, une boisson bien chaude avec de la fumée sortant du verre. Firenze trouvait cette pratique étrange que de donner de la nourriture aux gens contre des petits ronds en or, en argent ou en bronze. Chez les centaures on pratiquait souvent le troc; mais dans un clan, tout le monde avait le droit au butin de la chasse ou de la cueillette-ils mangeaient de la viande également, quoique peu en général- et on ne proposait pas de donner cette nourriture ou eau dans un endroit avec des tables comme à l'école, contre de la monnaie. Les bipèdes étaient des êtres bien étranges, et avouons-le, très compliqués de l'avis de Firenze, mais tout à fais passionnants selon lui... Tout comme l'attitude triste mais digne de cette jeune femme était fascinant. Les humains avaient le don de se montrer bestiaux par moments, et tellement dignes dans leur chagrin dans d'autres!


-Et si mademoiselle veut aussi une boisson toute chaude; je vous l'offre de bon coeur.

C'était ça, une "invitation polie" chez les humains; Hagrid lui avait apprit les bonnes manières. Il remarqua aussi qu'elle avait l'air peinée, mais les humains n'aimaient pas qu'on se mêlent de leurs affaires -en général, les centaures non plus- donc le jeune homme préféra s'abstenir de tout commentaire. Déjà fallait-il que la femme ne se jette pas sur lui en hurlant que tout était de sa faute, lui créature magique et se mette à lui jeter des tas de sorts.
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyDim 3 Jan - 1:55:59

Bien sûr, Catalina avait remarqué l’entrée du centaure. Comme elle avait remarqué toutes les entrées précédentes. Un gobelin déjà passablement aviné qui venait se finir : pas pour elle. Plus d’espoir avec celui qui était entré dissimulé par une ample cape de voyage. Mais il ne s’était pas arrêté à sa table. Deux trois gobelins de plus, puis le centaure. Catalina avait alors mentalement prié que ce ne soit pas lui qui lui ait donné rendez-vous. Comment un centaure pourrait-il payer un service ? Elle ne prenait pas le foin.
Mais malheureusement le centaure s’était inexorablement dirigé vers elle. Inexorablement, certes, mais non sans hésitations. Ce qui fit douter Catalina sur la raison qui le conduisait à sa table. Avec un peu de chance, ce n’était pas l’interlocuteur qu’elle attendait. Jetant un coup d’œil autour d’elle, elle se rendit compte que la salle était relativement comble. Ses prières reprirent de plus belles. Pourvu que ce ne soit que le manque de places qui conduisait le centaure jusqu’ici !


Ses prières furent exaucées. Visiblement, il n’était là que par manque de place, puisqu’il semblait presque s’excuser de prendre place à la table. Après tout, caser un cheval dans un bar n’était pas chose aisée. Tiens, d’ailleurs, ça lui rappelait une blague moldue.
L’hybride déplaça doucement la chaise vacante, et Catalina en profita pour l’attirer plus à elle. Elle finit par y allonger les jambes. Ce n’était pas un client, pas besoin de sauvegarder les apparences. Et puis, quelqu’un qui s’installe sans même demander le consentement du premier occupant ne méritait pas plus de manières. Elle était passablement exténuée, autant s’installer confortablement. S’absorbant dans la contemplation du plafond, elle se décida à ignorer l’inconnu.


-Excusez-moi mademoiselle; pourriez-vous me dire comment il faut commander quelque chose ici s'il vous plaît? Et aussi combien de petites pièces rondes et jaunes cela coûte-t-il? Et si mademoiselle veut aussi une boisson toute chaude; je vous l'offre de bon cœur.

Catalina leva un sourcil. Elle regarda plus attentivement l’énergumène. Une bonne figure, ce qui ne voulait strictement rien dire. Et visiblement, de la candeur à en revendre. Ce qui ne voulait rien dire non plus, en ces temps hypocrites.
Mais une boisson gratuite, cela ne se refuse pas, surtout lorsqu’on en est à racler les fonds de chaudrons. Sans en demander davantage, Catalina leva haut sa main gantée (on ne sait jamais ce qui peut trainer dans ce genre d’endroits) afin d’attirer l’attention du tenancier. Qui ne manqua pas d’arriver. D’un ton sec, Catalina demanda du thé et de l’hydromel. Après tout, elle ne savait pas si les centaures avaient un quelconque goût pour l’alcool.
N’ayant visiblement pas apprécié le ton de la cliente, le tavernier retourna à son comptoir en grommelant. Il ne prit même pas la peine d’apporter la commande, et se contenta de la faire flotter jusqu’à la table d’un coup de baguette.


- Après vous.

Catalina désigna les boissons au centaure. Elle boirait ce qu’il n’aurait pas choisi.
Elle aurait bien arrêté là leurs contacts, mais une simple petite pensée lui fit continuer le dialogue. Depuis quand les centaures possédaient de l’argent ? Il avait pourtant bien parlé de pièces rondes et jaunes ! S’il avait de l’argent, tout n’était pas perdu ! Elle trouverait toujours quelque chose qui l’intéresserait.


- C’est très aimable à vous, monsieur… Monsieur comment, si ce n’est pas indiscret ? Excusez ma curiosité, mais on voit rarement des représentants de votre race, ces jours-ci !

Faire mine de s’intéresser à lui. Surtout, ne jamais brusquer un client qui s’ignore encore.
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyDim 3 Jan - 10:23:30

[HJ: comme on a la même couleur d'écriture, je change la mienne Wink )]

La femme-visiblement plus âgée que lui- sembla se dérider; apparemment Firenze avait bien apprit sa leçon de bienséance avec Hagrid; offrir quelque chose à boire avait l'air de rapprocher les humains entre deux de suite. Évidemment le centaure ignorait que c'était surtout à cause des fameuses petites pièces rondes dont il avait donné la preuve qu'il possédait. Souriant, il regarda, passablement étonné lorsque les deux verres flottèrent jusqu'à leur table. Il remercia d'un regard chaleureux le barman qui n'avait pas l'air très aimable en fait. Mais il faut dire que l'inconnue n'avait pas été des plus courtoises! Même Hagrid qui était parfois un peu brusque l'avait été moins que la femme, lorsque cette dernière avait commandé deux boissons. L'une d'elles était bien connu du jeune homme: du Thé. Il était déjà arrivé à Firenze de lire dans ce genre de tasse, mais avouons-le ce n'était pas sa tasse de thé spécialité. Il préférait de loin pratiquer l'art de la divination dans les étoiles; tout en buvant un petit thé, accoudé à la tour d'astronomie de Poudlard. L'autre chose était une sorte de liquide qui sentait plus fort; et visiblement froid; ce qui ne l'attirait pas plus que ça pour le coup. Normalement Firenze aimait découvrir des nouvelles choses, mais là, l'odeur lui restait en travers de la gorge; ainsi que l'idée de boire quelque chose de frais alors qu'il frissonnait déjà.

-Si ça ne vous dérange pas, je prendrai le thé.

Après tout l'inconnue avait l'air de le laisser choisir; il avait laissé un bon moment s'écouler pendant lesquels ils étaient observé en chiens de faïence... Alors au bout d'un long instant de silence, Firenze avait brisé le cercle des poètes disparuscycle de ces secondes arrêtées pour désigner le thé avec douceur; sans se l'approprier totalement. Il espérait ne pas avoir offusqué la bipède.

- C’est très aimable à vous, monsieur… Monsieur comment, si ce n’est pas indiscret ? Excusez ma curiosité, mais on voit rarement des représentants de votre race, ces jours-ci !

Firenze sourit, ses yeux brillaient d'une petite lueur mystique, comme souvent; et son regard doux ne faisait qu'accentuer l'impression de mystère qui se dégageait de ce drôle de bonhomme perché sur pattes.

-Oh, je suis un cas un peu spécial

Fit-il en souriant, amusé à l'idée de pouvoir sortir encore un peu plus de l'ordinaire. Être Centaure ici était déjà une grande différence; alors imaginez un homme-cheval un peu "spécial".

-J'ai été professeur à Poudlard. Mais maintenant, avec les réformes, j'ai été renvoyé.


Il ne s'amuserait pas à dire tout haut ce qu'il pensait de ces malandrins, se contentant d'énoncer calmement les faits.-

-Et puis; j'ai une attestation pour me promener ou bon me semble.

*Comme le poney apprivoisé que tu es, l'attraction des enfants... Puis quand tu ne seras plus assez mignon, ils te jetteront dehors*

Firenze repensa en un éclair à sa dernière rencontre avec Bane dans la forêt interdite. Le centaure lui avait rappelé avec véhémence que c'était lui le premier, qui l'avait mis à la porte... Mais maintenant le jeune homme s'apercevait que Bane avait raison pour cette fois. Peu à peu, on le collait au mur; et bientôt son attestation ne vaudrait plus rien. Où errerait-il maintenant? Le centaure passa pensivement sa main sur son flanc droit; il pouvait sentir les trois fines griffures parallèles que lui avait fait une bête dans la forêt interdite...Alors que sans patrie, il avait survécu de son mieux, seul, irrémédiablement seul. Trois griffures parallèles: trois ans de souffrance... Si ça ce n'était pas un signe! Reposant sa main sur la table; le centaure essaya de reprendre une bonne mine.

-Comme j'étais professeur, on a ouvert un compte dans une barque? Ah non... Une banque; c'est vrai, et maintenant j'ai des petites pièces des trois couleurs dedans; on m'a dit que je pouvait manger avec, et aussi acheter des jolies choses; alors je voulais profiter un peu aujourd'hui.

Oui en fait il s'était surtout enfui car on avait essayé de lui jeter des sorts. Mais Firenze ne mentait pas après tout, tant qu'on y était; autant essayer de se préparer pour la longue errance qui l'attendait peut-être. Des objets humains pourraient peut-être l'aider à se prémunir contre les dangers s'il était seul? A commencer par ce thé brûlant qui lui tendait les mains.

-Oh et je m'appelle Firenze, et vous mademoiselle?

Se faire appeler "Monsieur" était très étrange; mais il avait apprit que c'était un code de respect chez les humains, quand on ne se connaissait pas assez. Décidément, les bipèdes aimaient compliquer les choses en mettant de la distances entre eux. Chez les Centaures; pourvu de l'idée que l'on était tous frères; au-delà des horizons; un inconnu était de suite abordé par son prénom et par le "tu" fraternel. En plus, avec tous ces monsieurs, ces madames; comment s'y retrouver? Si chacun avait un prénom; n'était-ce pas pour l'utiliser de suite?

-A ce que l'on m'a dit, on voit également peu de dames humaines par ici ces temps ci. N'est-ce pas?

Lui rendant un sourire malicieux; le centaure se dit qu'ils avaient l'air tout à fait discret comme ça; comme les deux cas "spéciaux" qu'ils étaient! Heureusement que les gens étaient trop tournés vers eux même pour vraiment ouvrir les yeux. Comme il voyait que personne ne prenait rien; il se saisit de la tasse de thé et posa ses mains fines tout autour, enlaçant l'objet pour réchauffer un peu ses doigts. Et puis ainsi l'inconnue pourrait toujours le réclamer. Les humains n'aimaient pas non plus boire dans le même récipient que leur voisin. Vraiment compliqués ces deux-pattes.

-Et que faites-vous comme métier?


Là ça se rapprochait de sa culture; certains centaures étaient des devins, d'autres des enseignants chargés d'apprendre aux enfants les traditions du Peuple; d'autres étaient explorateurs, voyageurs; revenant vers leur troupe pour leur parler de territoires lointains et enrichir leur culture; ou trouver une meilleure demeure. D'autres guerriers; guérisseurs ect ect... Il savait que c'était très important d'avoir un métier chez les humains. Cela ne permettait pas la survie d'un groupe; mais celle de l'individu en question qui vendait sa production -et ne la consommait pas- contre des petites pièces rondes. Il savait aussi que c'était une question prudente et suffisamment poli, même lorsque l'on ne se connaissait pas beaucoup. Dumbledore, plus raffiné que Hagrid avouons-le, lui avait apprit quelques bribes dans l'art de la conversation anodine; visant à ne blesser personne en parlant de tout et de rien, sans atteindre les histoires personnelles de l'autre.
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyDim 3 Jan - 23:58:25

Dieu bénisse les gens simples ! En quelques instants, le centaure venait de livrer toute sa vie, sans qu’elle n’ait à faire le quelconque effort. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, voilà que celui-ci se jetait tout cru dans les griffes de Catalina : il avait de l’argent. Une paye de professeur, sur peut-être une année. De quoi se faire refourguer une quelconque babiole.
Mentalement, elle passa en revue tout ce qui avait une valeur limitée, et dont elle ne voulait plus. Peut-être un de ces pendentifs achéménides qui avait l’amusante faculté de faire apparaître deux chèvres cornues lorsque le porteur était sous l’emprise d’une peur panique. Dit comme ça, ça pouvait paraître totalement inutile, mais qui sait, cela pouvait fournir une amusante diversion en cas d’attaque !


Au moment où elle allait ouvrir la bouche et lui décliner nom, profession et subtile proposition de vente, Catalina fut prise d’un sentiment étrange. Non, décidément, il était trop candide et trop gentil. Tant d’allant, tant de bonne humeur ne pouvaient que la désarmer.
Attrapant d’une main le pot d’hydromel sur la table et enlevant le gant de l’autre avec les dents (un peu danger ne fait pas de mal), elle se remit droite sur sa chaise. Finalement, le centaure avait assez facilement gagné sa sympathie. Ce qui était étonnant, d’ailleurs. Toutes ces années de voyages ne lui avaient pas appris à s’ouvrir au premier venu.
Mais les temps changeaient.


- Oh et je m'appelle Firenze, et vous mademoiselle ? A ce que l'on m'a dit, on voit également peu de dames humaines par ici ces temps ci. N'est-ce pas ? Et que faites-vous comme métier ?

Catalina laissa passer quelques questions sans y répondre. Les coudes sur la table, le visage entre les mains, souriante, elle était fascinée par les oreilles du centaure. Elles n’arrêtaient pas de bouger, et semblaient traduire toutes les émotions de… comment déjà ? Ah, oui, Firenze. Ça ne devait pas être facile pour lui de dissimuler ses pensées. Confusément, elle continuait à trouver douteux une telle franchise. Mais la voix de la raison lui persiflait que de toute façon, qui pourrait bien chercher à l’attirer dans un piège ? Elle n’était pas importante. Ça devait être l’ambiance locale de paranoïa qui la rendait nerveuse. Ce qui était étonnant, c’est que le centaure ne semblait pas être sensible à cette atmosphère pernicieuse. Pourtant, à ce qu’elle avait compris, il ne fallait pas bon être une créature magique en ce moment et en ces lieux. Un moment, elle admira son calme. Ou son ignorance.

- Et bien, mon cher Firenze, vous voyez, je suis comme vous. Je me promène aussi où bon me semble ! Mais contrairement à vous, je n’ai pas la chance de pouvoir m’ouvrir un compte dans une banque.

Elle but une gorgée d’hydromel. C’était frais, et agréable. Cela la ramena quelques années en arrière, pendant une de ces journées froides et claires, une de ces journées qu’on dirait faites de verre. Elle était pelotonnée contre un cheval trapu, et buvait une eau encore plus glacée que l’air. Et étrangement, cela lui faisait du bien. Rien ne lui manquait plus que ces voyages interminables, qu’elle faisait seule depuis quelques temps. Catalina avait rompu en cela avec les traditions maternelles. Elle ne transplanait pas sur les sites intéressant, mais faisait le voyage à pieds, à cheval ou par n’importe quel autre moyen lent et primitif. Elle avait suffisamment reproché à sa mère d’avoir perdu tout contact avec ce qui faisait que leur métier était extraordinaire. Elle ne referait pas la même erreur, elle continuerait à vivre par passion, quitte à manger des racines toute sa vie (et c’était bien parti). Jamais plus elle ne cèderait à la facilité d’aller cueillir un objet pour le vendre. L’objet en lui-même, en dehors de sa subjective beauté, n’avait que peu d’intérêt. Ce qu’il y avait de bien et de beau, c’était ce qu’il y avait derrière. L’utilisation. Les histoires. Et rien de tel qu’un voyage parmi les populations locales pour apprendre tout cela.
Tout cela expliquait pourquoi les services de l’héritière Ley étaient bien souvent hors de prix.

- Je suis, comment dire ? En quelque sorte une archéologue à ma solde.

Elle sentait confusément qu’elle oubliait une information en route. Riant toute seule dans son verre, elle reprit.

- A part ça, je suis Catalina, enchantée !
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyLun 4 Jan - 8:36:07

- Et bien, mon cher Firenze, vous voyez, je suis comme vous. Je me promène aussi où bon me semble ! Mais contrairement à vous, je n’ai pas la chance de pouvoir m’ouvrir un compte dans une banque.

Peut-être était-ce la raison de l'air affligé qu'affichait la jeune femme lorsque le Centaure était entré. Il savait que les humains avaient besoin des petites pièces de couleurs pour manger; autant que les hommes-chevaux nécessitaient la présence de la nature pour la cueillette ou parfois la chasse. Firenze eut une idée qui pourrait bien arranger tout le monde. Certes son interlocutrice était une parfaite inconnue... Mais ce n'était pas comme si le jeune Centaure avait vraiment besoin de ce compte ne banque.

-Écoutez, je sais que ces petites pièces sont très importantes pour vous... Et je sais aussi que mon attestation spéciale va sûrement être annulée d'ici peu; nul besoin d'être voyant pour le deviner. Laissez-moi acheter quelques petites choses utiles de survie... Je sais que vous les humains êtes doués pour fabriquer ces choses.


Vu
qu'il allait sûrement se retrouver seul à errer, Firenze préférait mettre toutes les chances de son côté et faire des vivres... Peut-être trouver un ou deux objets magiques pour se protéger aussi qui sait; ou voir arriver le danger directement.

-
Je prendrai aussi quelques vivres; puis je vous laisserai ces petites pièces, voulez-vous?

Cette sortie libre devait sans doute être l'une de ses dernières; sans parler de pouvoir retirer l'argent de son compte. Jusque là il se fichait de laisser le reste dans son coffre qui ne lui appartiendrait plus bientôt. Mais puisque cela pouvait servir, autant ne pas laisser ceux qui le condamnaient mettre la main dessus! Pour ces êtres sans scrupules qui disaient que les créatures magiques étaient des sous-êtres, la monnaie n'avait pas d'odeur... Alors ils n'allaient sûrement pas cracher dessus, sous prétexte qu'un sale hybride ait touché, ait même gagné cet argent avant de l'empocher. Autant aider la dame humaine. Les choses seraient simples comme ça. Pourquoi se compliquer plus la tâche?

- Je suis, comment dire ? En quelque sorte une archéologue à ma solde.

-Archéologue!

S'exclama le Centaure fasciné. Ses oreilles d'elfes pointèrent vers l'avant, semblant attentif aux moindres dires de cette jeune bipède qui l'intriguait beaucoup. Firenze n'avait pas eut l'occasion de rencontrer beaucoup d'humains en dehors de Poudlard; les enfants il connaissait... Mais les adultes pas vraiment; à part Rogue, Dumbledore, Trelawney et quelques autres... Cependant Severus n'était sûrement pas le bon modèle humain pour se faire une opinion de ces créatures sans poils; sans parler de l'affreuse Ombrage. Sinon me génocide des hommes aurait eut lieu depuis longtemps et tant mieux s'il fallait qu'ils soient tous comme Rogue ou la grosse dondon rose. Cependant Firenze avait comprit que rien n'était général; c'était comme chez eux. Certains Centaures étaient de vraies crèmes, des anges avec qui on pouvait faire n'importe quoi-y comprit leur passer des rubans dans la queue (XD) ou tresser leur cheveux-sans qu'ils ne se rebiffent; tandis que d'autres ruaient au moindre mot de travers. Bane était un très bon expemple; l'étalon noir différait tellement de Firenze; tant pour le physique que pour le mental. Le jeune homme avait un pelage blanc comme neige; il était beaucoup plus fin, svelte, agile et fragile que Bane monté tel une machine de guerre. Tout dépendait! Et cette humaine là était du genre plutôt courageux et tolérant pour accepter de lui parler en ces temps sombres. Si la police la remarquait, elle pourrait être punie! Autant dire qu'être le coupable potentiel d'une réprimande envers la jeune femme le déprimait d'avance; c'est pourquoi Firenze, bien que calme d'apparence, guettait le danger en même temps qu'ils conversaient. Si le Centaure n'était pas très courageux de nature; il devenait très vaillant si quelqu'un était en danger, son bon coeur supérant facilement sa trop grande prudence naturelle; sans parler de son manque de confiance en soit.

- A part ça, je suis Catalina, enchantée !

-Moi de même

Fit le Centaure en souriant, résistant à l'envie de lire dans la tasse de thé un avenir qui le ferait peut-être déchanter dans l'instant. -Archéologue donc-fit-il toujours aussi passionné.

-Vous explorez le passé, alors que j'essaye de déchiffrer le futur. C'est impressionant ! En fait votre travail consiste à protéger les cultures non? Les civilisations disparues et encore vivantes mais ayant oublié leurs origines? Avez-vous fait beaucoup de découvertes jusqu'à maintenant?

Il se demandait si tous ces objets allaient dans ce que les humains appelaient musée. Ces bipèdes, au risque de se répéter, étaient vraiment spéciaux. D'un côté cruels et sans foi, de l'autre, créateurs de pures merveilles comme ces "musées". Inutile de préciser que Firenze n'était jamais entrer dans un tel lieu; même en ayant le temps, il n'aurait pas le droit de peur qu'il ne casse quelque chose. La tradition des Centaures elle, était surtout orale... Ce qui faisait que le peu d'objets conservés, ou encore d'écrits avait une grande valeur. Le jeune homme sourit puis sortit de son sac un superbe pendentif représentant un petit cheval en train de se cabrer. L'animal en relief avait un poil noir, zébré de marques plus claires à cause des nuances de l'arbre. Il était visiblement très ancien car le bois paraissait exotique. Son oeil paraissait presque vivant! Il était conservé par une sorte de magie centaure qui s'était perdue depuis le temps.... Ou alros usée très rarement et dont Firenze n'avait pas connaissance.


-Regardez, c'est ma mère qui me l'a donné, il se transmet depuis des générations dans ma famille.

Et le reste? Il n'avait plus rien dans sa besace à part quelques plantes médécinales; et des objets sans valeur. Tout le reste, il en avait été dépouillé sous prétexte qu'il ne méritait pas d'appartenir au clan des Centaures. Rien que ce souvenir pénible fit baisser les yeux à l'étalon de neige quelques instants.


Là où l'on voyait que c'était un objet issu de la culture des centaures c'était bien sûr, de un a cause de l'animal représenté: un cheval... Mais aussi du bois noir, marqué de quelques reflets plus clairs (qui le différenciaient de l'ébène) que l'on disait trouver dans une forêt d'Amérique Latine où avaient vécu une troupe de centaures immense... Lesquels s'étaient éteints, tués par les moldus et sorciers alors que ces derniers venaient de découvrir ce continent caché de toute vie humaine en 1492; d'où le fait que même les moldus connaissaient la représentation des centaures. Fut un temps ils avaient su qu'ils existaient, mais les avaient tués... Puis oublié qu'ils avaient vraiment existé. Les sorciers avaient massacré les moldus puis avaient fini d'achever la légendaire troupe de centaures. Etrange monde n'est-ce pas? Et ce cheval de bois conservé depuis on ne savait combien de temps qui se cabrait; n'ayant jamais reposé ses pattes à terre depuis des années et des années. Lui qui gardait son oeil ouvert... Ses finitions étaient vraiment très belles; jusqu'au moindre muscle de son corps avait été représenté, et les crins paraissaient vraiment à même de voler dans tous les sens suite à un coup de vent.


-Pourriez-vous me dire de quelle époque ça date?


Le jeune centaure ne pourrait cependant offrir ce pendentif à Catalina; il y tenait énormément... Car s'était sa chère mère, la seule qui l'eut toujours accepté comme il l'était qui lui l'avait offert. De toutes manières; à part sa valeur historique; le pendentif n'avait rien d'exceptionnel. Il était certes magnifique, mais aujourd'hui, n'importe quel sculpteur très doué, aidé de la magie pourrait faire quelque chose d'aussi beau. Sur le sabot droit et gauche qui se suivaient si l'on regardait bien; il y avait quelques petites lettres -permettant aussi de confirmer que l'objet avait été fait par un/une Centaure- le peu de restes d'une tentative de culture écrite qu'avaient inventé quelques centaures penseurs des premiers temps pour imiter les moldus qui avaient amené sur l'île un don inestimable: l'écriture. Un certain Christophe Colomb si Firenze se rappelait bien. Il y était inscrit: "L'Origine et les Etoiles" sur le sabot droit était suivit de "ne font qu'un."

-"L'Origine et les Etoiles ne font qu'un"


Traduit-il à Catalina qui, cela ne l'étonenrait pas, ne devait pas connaître l'écriture centaure... Si rare que lui-même serait incapable de retranscrire les signes. Toute tentative de culture écrite avait disparu à cause du mal qu'ils avaient à se procurer des parchemins et des choses pour écrire... Son peuple préférant la transmission orale.

-Ca veut dire que le passé et le futur son irrémédiablement liés.

Pour eux deux, qui représentaient l'un et l'autre des éléments, s'étant retrouvés aujourd'hui, au présent, dans ce bar... Ca voulait tout dire! Et Firenze sourit, apaisé par ce petit moment de paix, d'union et de poésie bien que ce soit avec une inconnue.
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyMar 5 Jan - 8:35:20

Catalina avait sourit lorsque le centaure avait proposé de lui céder tous ses biens. N’était-ce son indéniable bonté, on aurait pu le prendre pour un imbécile heureux. Mais on embauche rarement des simplets à Poudlard. Quoique, avec Dumbledore, tout était possible, apparemment. C’était une rumeur commune que l’étrange folie de l’ancien directeur de Poudlard. Et même si elle n’y avait jamais été élève, elle en avait entendu parler.
Son éducation à elle s’était faite sur les routes, au gré des voyages. Et si elle avait été imparfaite en bien des points, elle n’avait pas le cœur de la renier. C’était la plus belle des libertés qu’on lui avait offert là. Une liberté d’autant plus totale qu’elle ne connaissait pas l’emprise du temps. Il n’y a rien de plus éternel que les saisons de l’enfance.


- Vous explorez le passé, alors que j'essaye de déchiffrer le futur. C'est impressionnant ! En fait votre travail consiste à protéger les cultures non ? Les civilisations disparues et encore vivantes mais ayant oublié leurs origines? Avez-vous fait beaucoup de découvertes jusqu'à maintenant ?

Catalina hocha la tête. Mieux valait ne pas répondre. Les découvertes la fuyaient comme la peste depuis quelques temps. Rien que des objets de médiocre importance, et passablement communs. Sans compter les quelques arnaques qu’elle venait d’éviter. Désespérément, son métier perdait de sa superbe, et on ne la respectait visiblement pas. Elle avait bien pensé à ouvrir sa propre boutique ici, à Londres, mais vu le climat et l’état de ses finances, elle y avait renoncé. Et ce n’était pas la paye d’un centaure professeur d’on ne sait quoi qui allait la remettre à flots.

- Regardez, c'est ma mère qui me l'a donné, il se transmet depuis des générations dans ma famille.

Décidément, le centaure ne laissait pas sa place au silence. Le pendentif se balançait au bout de la main de Firenze, impossible de dire de quoi il s’agissait d’aussi loin. Délicatement, Catalina le prit du bout de sa baguette, en évitant soigneusement de le toucher. Par expérience, elle savait que le plus doux de êtres pouvait se transformer en furie si on avait le malheur de toucher à un objet sacré. Et se faire arracher les yeux n’était définitivement pas une bonne façon de conclure une soirée.
Un joli bois sombre, exotique, en forme de cheval cabré. Pas vraiment original pour un centaure, mais plutôt rare ces temps-ci.


- Pourriez-vous me dire de quelle époque ça date ?

Catalina plissa les yeux quelques instants. Un petit cheval dans un bois très dense, très dur et très lisse ? Ce n’était pas vraiment dur. Mais l’histoire valait le coup d’être raconté.
Oui, elle valait le coup d’être racontée, mais pas forcément d’être entendue par tout le monde. Catalina tourna la tête pour observer la salle. Tout le monde avait l’air d’être occupé, et leur table était relativement isolée, dans ce soin près de l’entrée. Jeter un sort pour que la conversation reste confidentielle n’aurait fait qu’attirer l’attention.


-"L'Origine et les Etoiles ne font qu'un » … Ca veut dire que le passé et le futur son irrémédiablement liés.

Visiblement, le centaure se fichait éperdument d’être entendu ou non. Ainsi soit-il. Gardant le silence quelques temps encore, Catalina sorti un calepin de sa manche, ainsi qu’un bout de mine de plomb. Elle recopia méthodiquement l’inscription des sabots ainsi que sa traduction généreusement fournie par l’hybride. C’était une belle phrase typique des centaures, qui voulait à peu près tout dire et contenait au moins une fois le mot « étoile ». Quoique ça aurait pu être « planète ».
Posant la plume, elle rendit le pendentif à son propriétaire.


- « C’est un Ñan. Un chemin, si vous préférez. Je n’en ai jamais vu d’aussi près, et sa facture a l’air tout à fait honnête. Il doit dater du milieu du quinzième siècle humain, guère plus. Il est en ipé, un bois qui ne pousse que dans certaines régions d’Amérique latine.

Voilà les présentations faites. Catalina but une gorgée de son hydromel.

- Vous souvenez-vous de celui que l’on appelait Colomb ? En 1492, année lourde en désastres divers et variés, il a posé le pied sur une île. Après lui, Cortès est venu. Dans ces régions vivaient des moldus, des sorciers, et le plus grand clan de centaure que les légendes rapportent encore. C’était un temps bénit, ou chaque peuple vivait dans l’amitié de l’autre, apportant son savoir à l’autre. Du moins, c’est ce que l’on raconte, on a toujours eu tendance à redorer les époques passées. Enfin, passons. Toujours est-il qu’il y avait en effet un grand clan de centaures, qui n’était guère différents de ceux d’aujourd’hui. Ils vivaient de la chasse et de la cueillette, je suppose que vous connaissez ce dont je parle et que je n’ai pas besoin de développer. Mais dans cet environnement, il fallait parfois beaucoup s’éloigner pour trouver une proie. Ce petit objet (Catalina pointa du verre le pendentif) sert à retrouver son chemin. C’est une sorte d’enchantement des Quatre-points amélioré. En réalité, il a beaucoup d’applications possibles, et je ne sais si je les connais toutes. Je sais qu’il peut servir à détecter les centaures les plus proches, qu’ils soient de votre clan ou non. Mais qu’il peut aussi servir à traquer une quelconque proie particulière, animale, humaine ou hybride… Malheureusement, je n’ai aucune idée de comment l’activer, je ne suis pas centaure. »

Rêveuse, Catalina prit le temps de finir son verre.

- « Pourquoi avais-je parlé de Cortès ? Ah, oui ! C’est que c’est amusant. Les moldus écrivent dans leurs livres que les grands peuples se sont fait écraser par surprise. Notamment parce qu’ils ne connaissaient pas le cheval, et qu’ils en avaient peur. Ce qui est faux, puisqu’ils connaissaient les centaures. C’est parce qu’ils les connaissaient trop bien qu’ils ne se sont pas méfiés. Les centaures vivaient en relative paix, et n’avait jamais manifesté de goût pour la conquête. Dès lors, comment imaginer que des hommes montés sur des chevaux, si semblables aux centaures, pouvaient vouloir autre chose que la tranquillité et la forêt ? Enfin, s’en est suivi un grand massacre. Bien sûr, les hommes – moldus ou non – se sont bien rendu compte qu’il ne s’agissait pas de centaures, mais le mal était fait. A partir de ce moment, les centaures ont été pourchassés, haïs, reniés pour ce qu’ils n’avaient pas fait. Les choses ne changent pas. »

Reposant le verre sur la table, elle s’y accouda, approchant le buste du centaure. Elle reprit un ton plus bas, presque menaçante :

- « A votre place, j’arrêterais de proposer mon argent aux inconnus, on ne sait jamais sur qui vous pourriez tomber. Spécialement en ce moment. Si vous devez retourner dans la forêt, retournez-y et cachez vous bien. Si vous ne pouvez pas, partez, et gardez l’argent. Vous trouverez toujours des gens qui vous aideront en échange de quelques pièces, bénie soit l’humanité ! Et surtout, j’arrêterais de sortir ce pendentif. Imaginez ce qu’un traqueur de centaures pourrait donner en d’autres mains ! »

Catalina était de nouveau souriante. Elle n’avait pas voulu être méchante, juste le secouer un peu.
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyMar 5 Jan - 12:50:46

Certes, le jeune Centaure était un brin naïf, mais il n'était pas non plus stupide; et se rendant compte peu à peu de la dangerosité de l'objet; il serra un peu plus sa main dessus. Il était étonné de voir tout ce que Catalina parvenait à déchiffrer sans même toucher l'objet. Firenze la vie prendre des notes sur un petit calepin et resta parfaitement immobile de peur de la dérangé, fasciné par le travail de l'archéologue. Les yeux saphir de l'étalon de neige restaient posés sur la femme tandis que cette dernière contait la fantastique épopée de Christophe Colomb puis de d'Hernan Cortes. Comme il avait été professeur d'Histoire de la Magie le jeune homme-cheval s'était renseigné; il avait lu le journal intime du capitaine dans le monde moldu; plusieurs passages faisant référence aux créatures magiques avaient été censuré. C'était incroyable de voir comme deux histoires pouvaient différé selon le monde. En tout cas Catalina savait comment captiver ses interlocuteurs. Tout simplement émerveillé, et bien sûr attristé en devinant ce qui allait se passer avant l'heure pour les Centaures innocents; Firenze resta ainsi scotché jusqu'à ce que Catalina le saisisse, attrapant son bras pour le forcer à se pencher sur la table. Comme si elle allait lui faire des confidences. A ses mots, le Centaure renâcla un brin avant de baisser les yeux; honteux. En effet, l'archéologue l'avait non seulement reprit à la manière d'une mère grondant son enfant; alors qu'il allait sur ses 24 ans... Mais en plus, elle avait raison.

Le Centaure se maudit pour ne pas avoir été plus prudent! Pourtant quand on voyait la conjoncture actuelle. Il se sentit stupide et ne comprit pas trop pourquoi Catalina s'était embêtée à lui répondre, vu que jusqu'à présent il avait dû apparaître comme l'être le plus stupide qui soit... Donc comment penser qu'il aurait l'intelligence suffisante pour comprendre son histoire? Firenze répondit dès lors sur le même ton, copiant les marques de prudence de Catalina.


-Je... C'était logique selon moi, puisque je n'avais pas besoin de tout ça... Et que vous paraissiez avoir besoin d'aide. Enfin... Je vous remercie pour cette honnêteté qui vous fait honneur. -En effet, l'archéologue fauchée aurait pu profiter de lui. C'était quand même triste de se rappeler qu'effectivement; les humains aidaient volontiers ceux qui avaient de l'argent. Reniflant de mépris à cette idée; lui pour qui la dignité était si importante, le Centaure finit par reprendre la parole. -Je ne connaissais pas les propriétés de cet objet. Avant c'était bénéfique, mais dans le monde tordu ou nous sommes... Même quelque chose qui permettait de retrouver sa famille ou de l'aide peut devenir maléfique. Je vais le cacher soigneusement.

Le traceur Ñan trouva bien vite sa place dans son sac; il referma soigneusement la fermeture éclair et reprit son thé mine de rien, dans une attitude toute à faire anodine. Comme quoi, lorsqu'il s'y mettait vraiment; Firenze était capable de faire preuve d'une grande discrétion. Intéressé par les motivations de Catalina, le Centaure répondit tranquillement à ses questions, avant de lui-même en poser.


-Retourner dans la forêt m'est impossible.-Il avait considérablement baissé le ton; afin que seule Catalina puisse l'entendre.-Pour avoir aidé un jeune humain en perdition; j'ai été banni du clan des Centaures où je vivais, la forêt interdite de Poudlard... Ne croyez pas que je confie cela à tout le monde; malgré mon attitude bien naïve de tout à l'heure... Je lis dans vos yeux l'honneur et la dignité; deux vertus prônées par mon peuple... Mais dont la plupart peinent à faire preuve ces derniers temps... Comme quoi, les Centaures aussi changent, et pas en bien... Bref; la forêt est donc encore plus dangereuse pour moi que les rues du Pré-Au-Lard; enfin pour l'instant en tout cas.

Firenze soupira, il souffla sur sa tasse de thé chaude puis en but une gorgée avant de reprendre.

-Je me demande si ce jeune humain a survécu. Beaucoup disent qu'il est mort... C'est vrai qu'il a disparu, pauvre garçon... Si démuni face au cadavre d'une licorne morte. Il n'y a pas plus terrible qu'une licorne défunte vous savez, c'est un tableau tellement triste. Les étoiles m'ont dit de l'aider mais les autres Centaures m'ont donné tort. ironie du sort... car aujourd'hui tout le monde compte sur ce petit garçon qui aurait dû mourir deux fois. A ses Un an m'a-t-il conté, et lorsque je l'ai trouvé dans la forêt avec cette chose buvant le sang de la licorne.

Elle comprendrait forcément de qui Firenze parlait; failli mourir un an, beaucoup de gens pouvait plus ou moins s'en vanter; mais pas être tué... Encore moins être attendu par beaucoup comme le héros, le sauveur à 17 ans. Cependant le Centaure ne voulait pas prononcer le nom de Harry Potter. Maintenant qu'il sen souvenait, celui du Lord portait un tabou; qui sait si ce n'était pas pareil sur le patronyme du Survivant. Puis malgré sa voix basse, si quelqu'un entendait, au moins il pourrait prétexter que c'était quelqu'un d'autre. Les faits étaient marquants, évidents et logiques seulement pour Catalina qui avait tout pu entendre parfaitement. Soupirant; Firenze but une autre gorgée du liquide chaud. De cette nuit, il ne tirait nul orgueil mal placé et ça se voyait. Son ton avait été humble; simple... Il parlait d'un fait qui s'était produit, persuadé que toute personne animée d'un peu de bon sens et de coeur aurait fait. De toutes manières Firenze n'avait fait qu'exécuter ce que les astres attendaient de lui. Quoique le jeune homme se demandait souvent, s'il avait interprété le message des Étoiles comme les siens... C'est à dire l'ordre de laisser mourir le garçon; aurait-il eut la force d'obéir? Probablement pas, et tant pis pour les petites lueurs luisantes dans le ciel pour une fois. Cet acte de barbarie de la part des autres Centaures menés par Bane les avaient encore plus discrédité aux yeux de Firenze, car si les étoiles étaient importantes... La vie d'un gosse de 11 ans encore plus... Humain comme Centaure d'ailleurs. Firenze partait du principe qu'une femme-jument perdant son enfant car un bipède refuserait de le sauver hurlerait à la cruauté gratuite; alors que le clan prônait la mort d'un jeune humain... Ca revenait au même pourtant! La famille de Harry aussi aurait hurlé, à juste titre, à la cruauté. Or Firenze voulait essayer de garder son honneur et sa dignité même si ce n'était pas facile tous les jours. Il préférait encore rester seul, éloigné de tout et garder ses valeurs et convictions.

Venant enfin au moment où lui-même s'autorisait le droit de poser une question à la femme; le Centaure lui sourit avec gentillesse; ses oreilles d'elfe étaient penchées en avant et dressées en un signe d'attention et de bienveillance. Cette fille de caractère lui plaisait bien; la franchise qui émanait de ce curieux personnage lui rappelait les valeurs qu'il se donnait tant de mal à respecter.

-Et vous? Pourquoi m'avoir fait suffisamment confiance, moi inconnu, pour me confier les valeurs de cet objet, alors que l'on voyait que je n'y connaissais rien... Pourquoi m'avoir donné des conseils ?

Catalina avait elle-même brisé sa règle de prudence, celle qui prenait des risques de parler à un inconnus, et surtout à une créature magique pour ensuite lui faire la morale... C'était attendrissant; Firenze aimait décidément bien cette humaine. Beaucoup plus prudent désormais, le Centaure faisait merveille; comme quoi Catalina avait déjà un effet positif sur lui... Ou pas... car maladroit comme toujours, le Centaure renversa la tasse de thé qui menaçait déjà de tomber depuis un bon bout de temps alors qu'il s'était approché du milieu de la table pour leurs confidences. Celle-ci glissa sur le bois, courant vers la jeune femme.

-Oh attention! Le thé! Votre vêtement.


Espérons qu'elle est des réflexes; Firenze avait eut celui de se relever d'un coup sec pour se jeter sur la tasse, la reprendre en main pour la redresser avant que tout ne tombe. Et il réussit!!! Le seul petit problème? Tasse de thé mise hors de danger... Mais son corps quoique fin et svelte pour quelqu'un de son espèce restait imposant pour des humains; sa patte arrière frappa le pied d'une table franchement déjà pas stable, et toutes les boisons des voisins tombèrent. Voulant éviter aux dites boissons de tomber sur son pelage; il se décala sur la droite... Faisant tomber alors toutes les chaises vides posées dans le coin. Le vacarme fut étourdissant. Ahlala, discrétion innée quand tu nous tiens... Un sourire désolé fiché sur ses lèvres et des grands yeux implorant de coker; le Centaure ne su dire que...

-Oups? Excusez-moi, je suis vraiment confus...

Le gérant qui déjà n'aimait pas Catalina, laquelle lui avait brutalement demandé les deux boissons; avait l'air ravi de pouvoir jeter dehors les deux énergumènes. Déjà que la présence de cet hybride ne le rendait pas tranquille, vis à vis des remarques qu'on pourrait lui faire n'hésita pas. il fonça sur le pauvre Firenze.

-DEHORS !!!!

Pourtant les dégâts n'étaient pas catastrophiques; en un tour de main le barman avait remit les chaises à leur place et nettoyé le contenu des boissons s'étant déversé sur ses clients, leur promettant une autre tournée.

-Dégage! Allez va-t-en sale bête! Ouste!

Chassé comme un chien errant, dégoûté par ces mots insultants se redressa, tête basse. Il laissa rouler les pièces de couleur qu'il devait au gérant sur la table et sourit tristement à Catalina.

-Je crains ne plus être bienvenu ici. Je suis désolé d'avoir attiré les foudres sur vous. Et bien... Je m'en vais alors. Au revoir.


Tout tristounet de repartir seul; Firenze ne chercha même pas à se défendre du Barman qui était vraiment injuste. Il se tourna et commença à part, abandonnant la bataille sans même s'être jeté dedans tellement il était dégoûté.

-J'ai été très heureux de vous connaître.

Ahlala, il avait vraiment l'air d'un chien battu comme ça, les oreilles baissées, la tête toute tristoune avec ses yeux brillants; et le pas bas, sans parler de sa longue queue plaquée contre ses flancs. Le pire c'était que le barman continuait de l'insulter dans son dos alors qu'il partait.
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyMer 6 Jan - 0:31:57

Pauvre centaure, être banni de chez soi devait être… En fait, Catalina n’avait pas idée de ce que cela pouvait être. Elle n’avait pas de chez elle, pas de clan, pas de peuple. Et elle imaginait difficilement que le monde se ligue contre elle pour la mettre à la porte. Et pour l’envoyer où ? Dans l’espace ?
Décidément, ce jeune être était bien étrange. A le voir, avec sa figure d’angelot, son regard doux et ses manières aimables, on n’aurait jamais pu imaginer sa peine. Dont il parlait relativement facilement, d’ailleurs. Ou alors était-elle une interlocutrice privilégiée ? Sans plus de raisons, elle se sentit flattée.

Et l’instant d’après, elle affichait une mine incrédule. Il avait connu et sauvé Potter ? Non, elle devait se méprendre ! Mais qui que soit ce jeune garçon, elle comprenait les motivations des centaures qui avaient exclu le délicieux hybride qui bougeait si vite des oreilles. Elle les comprenait, mais ne les approuvaient pas. Les peuples aux tabous absolument contraignants étaient légions, les centaures n’avaient rien d’exceptionnel. Elle avait appris à ne jamais juger des coutumes, quand bien même elles lui semblaient de la dernière des cruautés. De là découlait ce que certains prenaient pour une indifférence totale, mais qui n’était qu’une neutralité forcée.
Mais ce jeune – bien jeune, oui, certainement plus qu’elle – centaure l’émouvait. Un instant, elle se révolta contre ceux qui l’avaient banni pour un péché véniel, et compatit sincèrement aux malheurs qui s’abattaient sur lui. Quelque part dans sa raison, une petite voix se moquait d’elle. Tant pis.


-Et vous? Pourquoi m'avoir fait suffisamment confiance, moi inconnu, pour me confier les valeurs de cet objet, alors que l'on voyait que je n'y connaissais rien... Pourquoi m'avoir donné des conseils ?

La tasse de thé du centaure roula sur la table. C’était à prévoir, Catalina l’observait osciller depuis un moment déjà. Pas perturbée pour autant, elle se contenta de pointer vers le liquide qui menaçait sa robe pour le contenir sur la table. Elle pensait pouvoir reprendre tranquillement le fil de la conversation, mais le visiblement très maladroit Firenze préféra s’agiter et envoyer valser la table de derrière et quelques chaises (pour faire bonne mesure, certainement).
A son avis, il n’y avait pas grand mal, mais le tenancier en décida autrement et préféra foncer sur le pauvre centaure, déjà passablement mortifié, afin de le ficher à la porte.


-DEHORS ! Dégage ! Allez va-t-en sale bête ! Ouste !

Il n’était pas sérieux ? Ah, si, il l’était ! Catalina se leva à demi, attendant de voir ce qu’allait faire le centaure (à sa place, elle lui aurait collé un coup de sabot là où il fallait). Mais Firenze préféra s’en aller, les oreilles basses. C’en était trop, trop de gentillesse dans ce centaure, trop de bonté, et si mal récompensées.
Epoussetant son manteau, Catalina se dirigea d’un pas vif vers le gérant.


- Pardonnez-moi si je me trompe, mais auriez-vous insulté mon ami ?

Catalina devait un peu lever la tête pour parler au gérant. Entre le centaure aux épaules basses et le cerbère qui régentait les lieux, elle ne paraissait pas bien grande. Mais cela lui était égal, à part qu’il lui fallait résister à l’envie enfantine de se hausser sur la pointe des pieds. Le barman grommela quelque chose sur le fait que les hybrides n’étaient pas acceptés dans cet établissement. Catalina se mit à rire.

- Est-ce là tout votre argumentaire ? Je n’ose imaginer combien ici vous regardent de travers rien que pour ces paroles. Des mots bien imprudents, oui, bien imprudents. Ou alors, changez de clientèle.

Se désintéressant de l’hirsute tavernier, elle se pencha vers la table lésée, où les clients avaient déjà repris leurs discussions, prêtant peu d’attention à la scène qui se jouait sous leurs oreilles.

- Pardon, messieurs, mais qui n’a jamais trébuché ? Mon ami ne pensait pas à mal !

Fouillant sous son manteau, elle retira une poignée de mornilles, accompagnée de l’unique pièce d’argent qui lui restait, et les plaqua sur la table.

- Buvez à notre santé !

Puis, prenant le bras du centaure tout déconfit – un geste qui lui était peu familier –, elle sorti la tête haute, l’air dégagé comme s’il ne s’était rien passé.
La porte se referma derrière eux, les privant de la chiche lumière du pub. Catalina se dégagea du bras de Firenze. Une chose lui revenait en tête, qu’elle n’avait pu dire, coupée par l’incident du thé.


- D’abord, je n’aurais eu que faire de votre pendentif, encore une fois, je ne suis pas centaure. Passer quelques mois à deviner comment s’active un tel objet n’est pas dans mes projets. Ensuite, quel mal pourriez-vous représenter pour moi ? Je ne suis d’aucune utilité pour qui que ce soit, et je ne suis pas en fuite. Et puis…

Elle sourit en se tournant vers le centaure, au milieu du nuage blanc que le froid et ses paroles avaient causé.

- … et puis je ne cherche pas à détruire les civilisations qui s’en occupent déjà assez bien toutes seules, vous savez ! »
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyMer 6 Jan - 10:48:11

Le jeune Centaure s'attendait à tout, un au revoir placide; peut-être un gentil sourire consolateur avant d'être oublié! Mais certainement pas qu'on le défende avec autant de verve! Depuis déjà très longtemps, Firenze avait comprit qu'on ne voulait plus de lui; dans la forêt déjà pour commencer... Et ensuite ici, dans cette seconde famille qui avait commencé à l'adopter il y avait de cela un peu plus de deux ans pour maintenant le rejeter avec violence. Il était habitué aux insultes comme "sale bête" ou autres encore moins aimables... Et même si le Centaure était toujours dégoûté à leur entente, il s'était fait une raison et n'essayait plus de se défendre, sous peine d'avoir des ennuis. Une fois déjà Firenze avait protesté, c'était au tout début de la mise ne place du nouveau régime. Le jeune homme en était venu à se cabrer pour intimider l'autre en légitime défense; le bipède après l'avoir traité de tous les noms avait essayé de lui jeter des sorts. La police avait déclaré que c'était lui le coupable... Et il avait bien failli être sévèrement puni! Encore heureux que ce n'était que le début du régime; Firenze n'avait eut le droit qu'à un avertissement et quelques insultes de plus. Alors maintenant, l'ancien professeur d'Histoire de la Magie ne répondait plus; baissant la tête en espérant éviter les ennuis.

Pourtant la femme qui clamait la prudence n'hésita pas à se jeter la tête la première dans la bataille; de mots mais Firenze craignait qu'ils n'en viennent aux mains... Le Tavernier était très en colère; vraiment! Le Centaure n'était pas quelqu'un de courageux, sauf s'il fallait protéger une autre vie que la sienne; là, comme par magie, le souffle de la vaillance s'insufflait en lui et il était capable de soulever des montagnes! Aussi oubliant ses principes; le jeune homme se raidit, prêt à intervenir au moindre faux-pas du gérant. Tant pis pour les conséquences, il devait désormais appuyer sa compagne. Comme elle lança l'argent sur la table; le Centaure résista un peu pour la suivre. Il savait que la jeune fille n'avait pas d'argent, et rien que pour avoir tenu tête à une fille si gentille, le gérant ne méritait pas de gagner les piécettes de couleur.

-Je reviens

Il rentra, furieux dans le bar; comme si la force qu'avait mit Catalina à le défendre se décuplait et venait aussi s'installer en lui. Plein de détermination, le Centaure fit quelques pas jusqu'à leur table et fit main basse sur les mornilles; s'expliquant face au Cerbère posté devant lui. Peu importe qu'il soit râblé; Firenze avait pour lui la vitesse, et la souplesse... Sans compter les 4 fers sur ses sabots.

-Vous ne méritez pas cet argent, nous n'avons rien fait d'irréparable! Et vous non plus-Il parlait aux créatures magiques planquées là-dessous- Ce tavernier nous a tous insulté et vous nous regardez, nous qui sommes de votre bord de travers encore une fois.

S'en était trop pour le Centaure, certes courageux au fond, mais vraiment tout au fond. Comme il menaçait le tavernier de son sabot; le jeune homme ressortit prestement, retrouvant Catalina qui lui avait précédemment lâché le bras.


-Je crois que je viens de signer ma dernière sortie.

Il lui tendit sa monnaie en souriant; content d'avoir su enfin réagir et tenté de faire quelque chose. C'était un peu comme pour Harry Potter; un il-ne-savait-quoi s'infiltrait en lui, combattant à chaque fois sa trouillardise habituelle; lorsque les autres avaient besoin d'eux pour faire justice, pire encore lorsque c'était lui qui avait déclenché les problèmes. Il sourit à l'archéologue qui ne paraissait pas du tout décontenancée par ce qui venait de se préparer... Sauf que si le tavernier était vraiment quelqu'un de mauvais; il appellerait bientôt la sécurité. Si la police l'était aussi-mauvaise- il serait très vite recherché... Et Catalina aussi. Sauf qu'elle avait plus de chance de parvenir à se cacher, quant à lui... C'était probablement sa dernière sortie en plein air! Il n'y avait qu'à espérer tomber sur un représentant de la loi non corrompu pour une fois. Mais Firenze avait beau être naïf... Là il savait pertinemment que les chances étaient moindres.


-Je ne sais pas moi-même comment activer ce truc... Alors bon. Mais je pourrai essayer ce soir, enfin, pas l'activer ce serait trop dangereux, disons comprendre comment ça fonctionne. J'ai comme l'impression que le début de l'énigme a un rapport avec les étoiles.


Il se tourna vers le Pub; grimaçant de dégoût en voyant un hibou sortir en urgence. Le Centaure comprit que le Tavernier prévenait la police. C'était un de ces minis volatiles ultra rapides qui faisaient le chemin plus rapidement encore que si on utilisait un sort de détresse- dont il fallait analyser la provenance en plus- en plus, le bureau de la sécurité n'était vraiment pas loin. Comptant sur son agilité, le Centaure bondit sur place et attrapa au vol quelques plumes de l'oiseau, malheureusement rien de plus; il avait sauté haut, mais le hibou était déjà monté trop haut. Un minuscules message résumant la situation était accroché à sa patte; c'était ça que Firenze voulait intercepter mais c'était raté. Retombant sur le chemin dans un claquement de sabots; il se tourna vers Catalina, apparemment pas plus choqué que ça par sa propre acrobatie.

-Venez, il a envoyé un hibou d'urgence; dans 5 minutes tout au plus ils auront le message et débarqueront en transplanant. A moins que vous ne préfériez partir seule? Je suis très repérable. -Pourtant un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Comme pour le soir avec Harry Potter, dans l'urgence, le Centaure semblait savoir exactement comment réagir efficacement. Son instinct de survie peut-être?- Mais je sais parfaitement où aller pour les semer.

A elle de voir! En tout cas, mieux ne valait pas traîner.

-Si vous venez, montez.

Il avait l'habitude, enfin pas tant que cela... Ayant seulement transporté un enfant de 11 ans; autant dire que cela ne lui avait pas spécialement plus mais même si Catalina était une adulte, c'était aussi une femme... Donc ça irait pour le poids... Cependant il ne fallait pas rester là à en parler des heures; voilà pourquoi le Centaure proposait de suite cette optique.

-Ne transplanez pas, ils vous repèreraient. Quoiqu'il en soit... Merci pour tout à l'heure...

Remarque elle devait bien le savoir. A l'affût; le Centaure guettait le tavernier mais celui ci sans doute trop peureux, préférait se terrer à l'intérieur en attendant la police plutôt que d'affronter la fille étrange et son animal domestique furieux.
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptyMer 6 Jan - 22:54:24

Catalina faisait machinalement tourner dans sa main les pièces qu’elle avait bien vite récupéré. A vrai dire, cela lui était égal de les avoir retrouvées, ce n’était pas franchement une grosse somme. Mais elle regardait le centaure un peu différemment maintenant. Elle le trouvait certes toujours aussi divertissant, mais elle venait de découvrir un intéressant pan de sa personnalité – personnalité qu’elle croyait un peu vite avoir totalement décodé –. Alors comme ça, il était plutôt brave, à condition qu’on lui montre le chemin, ou qu’on le pousse dans ses derniers retranchements. Et il y avait même une certaine superbe dans sa dernière sortie. Très théâtrale ! Catalina applaudit, et elle cru déceler le même amusement chez son nouveau compagnon d’infortune.
Mais les choses se corsèrent rapidement. Un hibou fut envoyé à tire d’ailes, malgré les acrobaties du centaure pour le rattraper. Tuer le hibou n’aurait servit à rien. Pas plus que l’intercepter, cela aurait été décelé. Dommage, elle qui s’amusait pour une fois ! Mais comme on dit, il fallait faire contre fortune bon cœur (d’ailleurs, si on se penchait vraiment sur leur cas, Catalina était Contre-Fortune, et Firenze tout naturellement Bon-Cœur).


-Venez, il a envoyé un hibou d'urgence; dans 5 minutes tout au plus ils auront le message et débarqueront en transplanant. A moins que vous ne préfériez partir seule? Je suis très repérable. Mais je sais parfaitement où aller pour les semer.

Comme toujours, l’urgence et Catalina, cela faisait deux. Elle se détacha lentement de la muraille contre laquelle elle s’était appuyée, et se dirigea vers le centaure, un peu trop nerveux à son goût.

- Mon ami, vous mettez trop d’animation dans ma soirée pour que je vous quitte ainsi ! Non, partons plutôt ensemble !

Ce qu’elle ne disait pas, par respect pour Firenze, c’est qu’elle avait peur qu’il ne se mette encore dans des situations impossibles. Dans la forêt il pourrait peut-être s’en tirer, mais ici elle doutait qu’il ne laisse pas quelques crins dans l’aventure. Catalina aurait dû se douter qu’il ne laisserait pas l’affaire se tasser d’elle-même, et même s’il avait rompu tous les codes de prudence qu’elle s’imposait, elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Et à tout prendre on ne les chercherait pas bien longtemps, ils n’étaient certainement pas prioritaires. Il n’y avait pas grand danger à suivre le centaure, on n’engageait que rarement une bataille rangée pour quelques chopes secouées.

- Si vous venez, montez. Ne transplanez pas, ils vous repèreraient. Quoiqu'il en soit... Merci pour tout à l'heure...

L’offre était trop généreuse pour être refusée, même poliment. En faisant bien attention à ne pas blesser Firenze, elle se hissa sur le centaure, en amazone.

- Et maintenant ? Tout droit ? Dois-je dire « Hue » ?
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MessageSujet: Re: En attendant un marché [Libre]   En attendant un marché [Libre] EmptySam 16 Jan - 14:27:50

- Et maintenant ? Tout droit ? Dois-je dire « Hue » ?

Le Centaure se tourna vers elle, au point de presque se croiser deux ligaments; les yeux ronds et l'air vaguement étonné. Il n'était pas vexé, non, mais la remarque restait un peu étrange quand même. Optant finalement pour un sourire, le jeune homme offrit à son visage, l'esquisse d'un vague amusement; trop inquiet pour réellement se réjouir de la confiance de Catalina et de sa gentillesse. Scrutant le ciel à la recherche de cette saleté de hibou qui trahissait sans vergogne; volant à tire-d'aile pour la promesse d'un morceau de HibouMiam en plus. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'information avait déjà circulé. Au milieu du Chaos, les ombres savent s'organiser, l'enfer est leur domaine, et puisque le ministère semblait en faire partie; ironie du sort, il était bien plus actif et performant que du temps des années de lumière. En effet, inutile d'espérer une erreur d'envoi de courrier ou un délai de plus dû au transferts de dossiers ratés. Maintenant, 5 minutes plus tard, l'alerte était déjà donnée. Un bruit raisonna dans les alentours, un peu comme une alarme magique. La chasse était lancée.

-Accrochez-vous.

Le Centaure aux aguets était déjà prêt à bondir depuis longtemps, ses muscles tendus comme des cordes d'arc se délièrent soudainement, le propulsant dans la ruelle dans une pointe de vitesse maximale atteinte sans même passer par un démarrage intermédiaire, de quoi se fouler quelque chose. Le jeune homme était bien gêné par le poids de la demoiselle quoiqu'elle ne fut pas lourde. Malgré les apparences; un Centaure était plus agile que puissant-enfin ça dépendait des cas, pour lui, c'était ainsi- son corps était un amas de finitions savantes et délicates que la nature avait tissé avec soin. Tous ses muscles réagissaient au quart de tour, car tout était relié! Mais le moindre petit défaut; comme une légère boiterie ou autre amoindrissait tout cet enchevêtrement à l'entente parfaite. Tant dans l'agilité que dans la perte totale de forces. Ainsi, le poids de Catalina se répartissait partout, dans son dos humain, dans ses membres et même jusqu'au bout des doigts, le Centaure sentait cette chose qui n'était pas naturelle sur lui et bloquait ses mouvements. Après tout, bien "qu'apprivoisé", se faire monter dessus (HJ: sans mauvais jeu de mots svp) n'était pas agréable. Pas du tout même.

Lorsque les hommes encapuchonnés surgirent par derrière, Firenze força son pauvre corps récalcitrant à courir encore plus vite, ses pattes blanches donnant l'impression d'un ballet flou; les gens se tournaient sur le passage de la cavalière qui chevauchait une monture bien étrange. Le jeune homme connaissait un parc naturel qui donnait sur une petite forêt. On penserait que Firenze irait se réfugier dans Poudlard dans un premier temps... Enfin il l'espérait ! Car si les autorités lisaient son dossier; ils risquaient de deviner que le Centaure éviterait cet endroit. Enfin bon, ce parc serait un abri provisoire. N'empêche que Firenze se sentait mal, car si Catalina pouvait ensuite disparaître, pour lui ce serait bien plus dur! Mais pour l'instant, seul le sort de la femme l'intéressait. Comme c'était déjà arrivé avec Harry Potter, le sentiment de vaillance monta en lui. Le jeune homme était ainsi; lorsque sa vie était en danger, il paniquait totalement, s'enfonçait encore plus dans les ennuis; mais le fait de devoir protéger quelqu'un lui donnait un but, il n'avait plus peur tant cet objectif l'aveuglait; impliquant son instinct et sa réflexion au point de le rendre particulièrement logique et malin. Firenze était capable de déployer des trésors de ruse pour essayer de sauver une personne. Chose qu'il était incapable de faire pour lui.

Lorsque les sentinelles se postèrent devant eux, le Centaure fit mine d'hésiter, pourtant, il se reprit et sauta par-dessus les sorciers; arrachant à ces derniers des jurons bien sentis. Heureusement, les adversaires étaient peu nombreux et Firenze, doté de 4 pattes n'eut pas de mal à les semer. S'arrêtant à l'orée du parc, le Centaure très fatigué s'arrêta pour reprendre son souffle; toujours aux aguets, prêt pour une course ultime... Heureusement, cela ne devrait pas être le cas car ce petit parc était une réserve naturelle pour animaux, il était aussi indiqué qu'il y avait de dangereux prédateurs là-dedans; et l'endroit n'étant pas fait pour les touristes, rien n'était entretenu, pas route ni de sentier, rien. Pour Firenze, cela ne posait pas de soucis, il était équipé pour... Par contre pour Catalina, il s'inquiétait un peu.
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