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 Un matin pas si solitaire. [Prio Clarisse] [Abandonné]
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MessageSujet: Un matin pas si solitaire. [Prio Clarisse] [Abandonné]   Un matin pas si solitaire. [Prio Clarisse] [Abandonné] EmptyMer 23 Déc - 23:38:14

[HJ// Peu inspiré, je le confesse Razz ]


La nuit avait été fraîche, et un mince manteau blanc recouvrait le paysage, déjà un peu fondu par un soleil annonciateur d'une journée étonnament douce. Le lac commençait déjà à se teinter des couleurs chaudes du lever du soleil. Par-dessus l'onde, les ramures décharnées semblaient presque reprendre les couleurs de la vie. On pouvait entendre chanter les premiers oiseaux, tandis qu'un grand nombre de hiboux et de chouettes regagnaient d'un vol pesant la tour de la Volière, repus.


Traversant les pentes gelées qui descendaient du château, Lawrence marchait d'un pas nonchalant, désoeuvré, enveloppé dans une épaisse cape d'hiver qui masquait les couleurs de sa maison, qu'il n'aimait d'ailleurs pas exhiber. Il abhorrait les uniformes et les maisons de Poudlard lui semblaient une aberration reposant sur un folklore de rivalités et de rancunes qui pouvait parfois -rarement- être amusant. Ses cheveux clairs étaient illuminés par le soleil naissant, et la fourrure de sa cape formait autour de la tête du jeune lion comme une crinière. C'était un samedi matin, et, comme à son habitude, il s'était réveillé bien avant les prémisses de l'aube. Cependant, contrairement à son habitude, il était contrarié: il régnait au sein de l'école une atmosphère pesante due aux bouleversements de la politique du gouvernement, et l'ambiance générale en pâtissait beaucoup. Lawrence ne s'était jamais penché sur les positions idéologiques qui s'opposaient, il était si peu concerné; cependant, la tournure que prenaient les évènements lui soufflait qu'il lui faudrait réfléchir sérieusement à la question. Or, Lawrence n'était pas quelqu'un de très sérieux, bien qu'il tentait de combattre ce penchant à la superficialité du gosse de riche qu'il était. Cette lutte, loin d'avoir effacé cette tendance naturelle, n'avait eu comme seul résultat que de la renforcer, par contraste avec les violents accès de sérieux et d'altruisme -rares, on en convient- qui l'habitaient par moments. Chassez le naturel, il revient au galop: on ne le dira jamais assez.


Il prit une profonde inspiration, sentant l'air piquant emplir avec délice ses poumons. A quoi bon après tout? Cet instant était si délicieux qu'il aurait été dommage de ne pas le saisir, de profiter de ces minutes volées où personne ne viendrait le déranger. Arrivé sur les bords du lac, il avisa un rocher plat dont les fondations moussues étaient léchées par de douces vaguelettes, et défit sa cape, qui glissa le long de son dos, lui arrachant un frisson, pour tomber à ses pieds. Avec un sourire désabusé, il jeta par-dessus l'exemplaire de la Gazette qu'il avait pris, tout en savant qu'il n'y trouverait aucun fait objectif, ou du moins le soin d'une certaine impartialité. Son sourire s'étira quand la fraîcheur du matin l'enveloppa, lui tirant des larmes glacées. Quelques minutes passèrent. Pris d'une impulsion, il se dévêtit le plus vite possible, chemise et pantalon de toile, et plongea dans les eaux sombres.


L'eau était si glaciale que ses poumons se vidèrent brutalement, lui arrachant un léger cri vite étouffé dès qu'il fut immergé. Un seconde plus tard, et il était remonté sur la berge, le souffle coupé, haletant mais encore plus décontracté qu'il ne l'était déjà, si c'était possible. Il fit apparaître une flamme verte pour sécher plus rapidement, et enfila rapidement sa cape, appréciant la sensualité de la fourrure sur sa peau glacée. Il lui sembla alors entendre derrière lui un léger bruit de pas...
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Un matin pas si solitaire. [Prio Clarisse] [Abandonné]   Un matin pas si solitaire. [Prio Clarisse] [Abandonné] EmptySam 26 Déc - 22:28:16

Clarisse n’était pas tellement du matin, même pas du tout pour être franc. En vérité, la jeune fille préférait et de loin les escapades nocturnes. Attendre patiemment, un livre à la main, que ses compagnes s’endorment du sommeil léger des enfants encore innocents. Se lever sans bruit tout en surveillant leurs respirations lentes et régulières dans le silence de la chambre. Sentir le parquet froid sous ses pieds nus et frémir à chaque grincement, le cœur battant et le souffle soudain stoppé par peur que l’une des délicates créatures endormies ne s’éveille. Continuer la progresser jusqu’à la salle de bains, pousser doucement la porte en priant pour que les gonds se taisent, entrer et la refermer tout aussi précautionneusement. Attendre quelques minutes pour être vraiment sûre, puis se hisser sur le lavabo pour atteindre la fenêtre. L’ouvrir. Sentir la caresse du vent contre son visage, les yeux fermés et le sourire aux lèvres. S’envoler. Goûter enfin à la liberté.

Oui, deux nuits par semaines depuis mi-novembre, la rousse enfreignait le règlement sans vergogne. Enfin enfreindre… c’était un bien grand mot. Techniquement, Clarisse McBrien ne quittait pas la tour des aigles en pleine nuit pour aller vagabonder dans le parc, la forêt interdite ou encore se percher sur une fenêtre du septième étage et tenter de discerner le visage de Lilian, paisiblement endormi. Non, techniquement c’était un petit oiseau au regard vif. Voilà pourquoi le sommeil du matin lui était si précieux, surtout le samedi matin, après une nuit débutée au petit matin. Maîtriser son animai était loin d’être chose facile, c’est pourquoi elle s’entraînait tant et revenait exténuée à chaque fois. La métamorphose en humaine lui était particulièrement pénible, autant par sa difficulté que par la douleur entraînée. Elle s’était retrouvée de nombreuses fois avec des plumes dans les cheveux où une tâche gris-cendré sur le corps, ce qui n’est pas particulièrement esthétique et encore moins pratique. Mais comme on dit, c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Alors elle s’entraînait.

Cette nuit, la Serdaigle s’était contentée de voleter jusqu’à la fenêtre du septième étage et de se poser sur le rebord. Bien sûr, elle ne voyait presque rien à travers les carreaux même si sous cette forme sa vue nocturne était bien meilleure qu’auparavant. Elle ne distinguait que de vagues masses sombres et en déduisait selon les formes qu’il s’agissait ici d’un lit, là d’une armoire. Seulement dire qui dormait où était bien au-delà de ses capacités. Au fond, ce n’était pas ça l’important. Non, ce qui était vraiment important c’est que son petit frère dormait là, dans ce dortoir. C’était sa façon à elle de veiller sur lui sans qu’il ne le sache, de s’assurer que tout allait bien puisqu’ils n’étaient pas proches. Pour tout dire, elle l’évitait plus où moins et avait longtemps tu son existence à ses amis, non pas par honte de lui, mais simplement parce qu’elle ignorait comment faire part de ses sentiments. Elle l’aimait, mais à sa façon à elle, de loin, sinon elle ne le veillerait pas ces nuits-là…

La bleue et bronze n’était pas restée longtemps et s’était envolée après avoir lancé un trille discret, comme une promesse. Elle avait regagné son dortoir et s’était endormie. Tout simplement. Et ce matin, elle s’était éveillée étonnement tôt, sans parvenir à se rendormir et malgré le peu de sommeil dont elle avait pu profiter. N’ayant pas spécialement envie de se tourner et retourner dans son lit jusqu’au réveil de ses camarades dont par ailleurs la présence l’exaspérait, elle se leva silencieusement. Elle farfouilla un instant dans sa valise où se mêlait un bric à brac incroyable avant de mettre la main sur une paire de collants chauds. Elle enfila son uniforme en soupirant, saisit sa cape, sa besace, son écharpe, une paire de gants et un bonnet en laine. Une des filles grogna lorsque la porte de referma sur Clarisse avant de retomber dans un sommeil profond. D’habitude, elle aurait volontiers traversé l’étage et pris les escaliers menant à la tour d’astronomie, mais ce matin, vagabonder dans le château ne lui disait rien. Et puis.. le lac l’avait toujours fascinée. C’est donc tout naturellement qu’elle se retrouva à l’air libre une poignée de minutes plus tard.

Elle s’arrêta quelques secondes pour resserrer sa cape autour d’elle et laissa son regard azur vagabonder sur le parc gelé. C’est beau un samedi matin à l’aube. Personne. Le silence de la nature. Rien n’était plus agréable et elle comptait bien en profiter, rejoindre son petit rocher sur la berge du lac, s’asseoir et attendre que le soleil se lève et éclaire de ses rayons timides une nouvelle journée.

Malheureusement, ses rêves de calme et de solitude furent une nouvelle fois brisés. En effet alors qu’elle n’était plus qu’à quelques mètres du rocher en question, elle aperçut une silhouette masculine visiblement en train de se rhabiller. Clarisse s’arrêta un instant. Qu’est-ce qu’il foutait là lui ?! On n’avait franchement pas idée d’aller se baigner en plein hiver. Il voulait attraper la mort ou quoi cet imbécile ?! Non parce que comme méthode de suicide, c’était plutôt long, douloureux et surtout hasardeux. Mourir d’une pneumonie ne devait pas être bien agréable, même si naturellement elle n’avait jamais testé. La vie, c’est bien mieux. Enfin s’il voulait quitter ce triste monde, libre à lui, elle n’allait certainement pas l’en empêcher. Et puis n’était-il pas sur le départ ?

L’aiglonne continua donc son chemin, qui malheureusement passait devant de le jeune homme.


- Hymos. Lâcha-t-elle de son éternel ton froid en guise de salut.

La jeune fille ne le regarda même pas et fila s’installer quelques mètres plus loin, bien décidée à ne pas se laisser gâcher la journée par un impertinent comme ça avait été le cas lors du bal de Noël. Clarisse ne le connaissait pas, elle savait simplement qu’il était de la même année que ses amis, à Gryffondor et elle n’avait aucune envie d’en apprendre davantage. Elle reporta donc son regard sur le lac, sans plus se préoccuper du lion. Les reflets des premiers rayons ainsi que l’écharpe de brume naissante lui donnaient un aspect de carte postale. L’instant était parfait. La jeune fille quitta le paysage des yeux juste le temps nécessaire pour extirper son précieux appareil photo de son sac…
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