Le Deal du moment :
Display Pokémon japonaise Terastal Festival Ex ...
Voir le deal

Partagez
 
 La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI   La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI EmptyDim 20 Déc - 17:51:43

Pull noir : OK. Pantalon noir : OK. Bonnet noir sur la tignasse rousse : OK. William enfonça le couvre-chef jusqu'aux yeux, et, profitant d'un rayon de lune, observa son reflet dans la glace pour forcer toutes les petites mèches à rentrer sous le bonnet. Enfin satisfait, il fourra une petite boîte dans sa poche, vérifia la présence de sa baguette magique, et ferma en silence la porte du dortoir. Les autres occupants du dortoir dormaient encore ; à cinq heures du matin, un dimanche, juste après la reprise des cours, les élèves normalement constitués songeaient à se reposer. Mais les deux membres des BR n'étaient pas des élèves normalement constitués... Ils l'avaient déjà prouvé à maintes reprises, et s'apprêtaient à renouer avec leurs petites expéditions clandestines, tout en sachant que cette fois, ils risquaient plus gros que jamais.

Sur la pointe des pieds, William descendit la volée de marches menant à la salle commune pour y retrouver Page. Le rendez-vous était fixé pour cinq heures pétantes, et la montre du roux indiquait moins cinq... Mais il n'avait pas pu dormir, en sachant ce qu'ils allaient faire, et attendait dans le noir depuis au moins une heure, les yeux grands ouverts, le coeur battant. À présent, il avait hâte de passer à l'action, et espérait que sa complice ne serait pas en retard.

La salle commune n'était plus éclairée, et c'est au jugé que l'adolescent la traversa jusqu'au fauteuil le plus proche de la sortie. À peine avait-il eu le temps de s'asseoir et de vérifier que la boîte était toujours dans sa poche qu'une petite silhouette émergea de l'escalier menant au dortoir des filles. Le roux se leva d'un bond, et accueillit sa complice d'un sourire un peu nerveux. Lorsqu'elle fut à portée, il murmura
:

C'est bon, tu as tout ? On peut y aller ? T'as fait une prière à saint Patrick pour qu'on croise pas les deux affreux ?

Il tâchait de sourire, mais le risque était bien réel, et s'ils se faisaient prendre, les représailles seraient terribles. Ils avaient longuement pesé le pour et le contre, et c'est en connaissance de cause qu'ils avaient décidé d'agir, malgré les risques. Page confirma à voix très basse que tout était bon, et les deux adolescents franchirent le trou du portrait, sans que la grosse dame, un peu endormie, trouve autre chose à leur adresser qu'un grognement ensommeillé.

Les deux gamins avaient soigneusement préparé leur expédition, et ils tournèrent en même temps, sans même s'être regardés. À intervalles réguliers, ils s'arrêtaient, l'oreille aux aguets, pour s'assurer qu'aucun indésirable ne rôdait dans les parages ; la voie étant libre, ils reprenaient leur marche en silence, aussi vite qu'ils le pouvaient, prêts à détaler à la moindre alerte. Parvenus au sommet des escaliers, ils marquèrent une nouvelle halte, et échangèrent un regard un peu inquiet ; tous deux craignaient que les escaliers ne leur fassent un de leurs légendaires caprices, ce qui allongerait considérablement la durée prévue de l'expédition. De toute façon, il fallait bien passer quelque part... William hocha très légèrement la tête, et les deux adolescents s'engagèrent sur la première marche.


Dernière édition par William J. Craig le Sam 26 Déc - 22:54:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI   La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI EmptyLun 21 Déc - 22:52:18

Une fois de plus, Page se retourna dans son grand lit à baldaquin. Non, c'était officiel, elle n'arriverait jamais à fermer l'oeil de toute façon. Comme à peut près avant chacune des expéditions nocturnes des BR. Le corps voulait se reposer, conscient du fait qu'il faudrait avoir la pleine possession de ses moyens pour esquiver les diverses surveillances, mais l'esprit, lui, tournait à plein. La petite rousse repassait dans son esprit toutes les vacheries qui avaient été publiées dans la gazette, toutes les mesquineries qu'elle avait dû encaisser, mais aussi toutes les retenues endurées, et toutes les facettes de la vengeance qu'ils avaient concoctée, William et elle, pendant les vacances. Certes, ils n'avaient pas intérêt à se faire attraper, sans quoi ils passeraient bien plus qu'un sale quart d'heure - pour le moment, leur interview n'était pas encore publiée, mais quand cela le serait...- mais le jeu en valait la chandelle. Ils ne pouvaient pas laisser passer les différents affronts que la Ténébreuse leur avait infligé sans répondre. Ils avaient un honneur à défendre. Et sur ce point, Page était peut-être encore plus vindicative que son ami.

L'aiguille de son réveil passa sur quarante cinq et la fillette se glissa doucement hors de son lit, évitant soigneusement de poser ses pieds dans ses chaussons lions rugissants. Il s'agissait de ne pas réveiller les autres Bloody Ladies !
La gosse s'habilla en silence et en vitesse, le froid ambiant l'aidant à se dépêcher. Elle enfila son vieux sweat noir dont la capuche avait été arrachée en début d'année lors de sa petite aventure avec Alix. Elle l'avait recousue au mieux elle-même. L'essentiel était que le tout soit solide, aucun esthétisme n'était recherché. Elle laça ses baskets avec soin, car elle ne pouvait se permettre une chute en pleine fuite, et se glissa en silence hors du dortoir des Bloody Ladies. Avec la souplesse d'un chat, la gosse descendit les escaliers de pierre et arriva dans la salle commune des Lions. Son complice l'y attendait déjà et malgré la tension ambiante et presque palpable, Page lui adressa un sourire franc. Elle était bien plus tête brûlée que son ami, et le goût d'une vengeance bien méritée atténuait la peur des risques. Elle en était pourtant consciente, et répondit à voix basse au second roux, lui donnant le feu vert pour le départ. La troisième année inspira profondément pour se concentrer, rabattit la capuche sur sa chevelure flamboyante et emboîta le pas à William.

Les deux terroristes en herbe eurent tôt fait d'atteindre les escaliers, et ce fut avec une légère appréhension que Page posa le pied sur la première marche. Par chance, la volée de pierre resta immobile... Ce qui ne fut malheureusement pas une règle générale. Les deux rouquins perdirent de précieuses minutes à gravir ou dévaler le plus silencieusement possible les escaliers qui, comme à leur habitude, ne pouvaient se tenir tranquille quant on en avait besoin. De manière tout à fait objective et, compte tenu des facéties habituelles des volées de pierre, les deux élèves ne s'en sortirent pas si mal. Mais dans leur esprit, ces changements imprévus n'avaient fait que monter la pression qui les tenaillait.

Ils arrivèrent enfin au quatrième étage, et, sans avoir besoin de se consulter, opérèrent une pause, pour s'assurer que tout était bien endormi dans le château, et que personne ne venait s'interroger sur l'activité inopiné des escaliers. Le tic-tac lugubre d'une horloge fut le seul écho qui leur parvint. Tout le monde semblait dormir à poings fermés. Tant mieux.

Rasant les murs, les deux amis contournèrent armures et colonnes de pierre avec précaution, et atteignirent enfin le but de leur sortie du soir. La porte de bois était frappé d'une affichette en parchemin indiquant "Gazette de Poudlard - Bureau du Rédacteur en chef". Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.

Le plus doucement possible, Page s'approcha de la porte et la scruta attentivement, s'assurant qu'il n'y ait pas de protection particulière visible... Mais rien de notable...


- Willou, tu crois qu'un simple alohomora... chuchota la fillette sur un ton interrogatif.
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI   La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI EmptyMar 22 Déc - 9:49:11

Comment pouvait-elle arborer un sourire comme ça en de telles circonstances ? William avait beau connaître sa complice, il restait toujours ébahi devant sa témérité. Lui avait toujours été le plus prudent des deux, parfois même un peu craintif, celui qui réfrénait les ardeurs de Page. « Non, vraiment, je t'assure, saccager le bureau du Directeur n'est pas une bonne idée ». Page aurait été capable de monter une expédition contre n'importe qui, sans sourciller, et William, échaudé par leurs mésaventures, estimait qu'il était de son devoir de la ramener à la raison. En sa qualité d'aîné du duo, il se sentait investi d'une responsabilité, du devoir de surveiller une Page qui n'en avait aucun besoin, tel un grand frère raisonnable... Raisonnable, mais pas assez pour renoncer aux expéditions nocturnes et aux opérations coup-de-poing. Les douloureuses séances avec les deux horribles n'avaient pas suffi, apparemment, à enseigner la prudence aux deux rouquins. Ou alors, comme l'avait dit l'un des tortionnaires, peut-être prenaient-ils plaisir à se faire torturer ? Ce devait être ça. Aller à la rencontre des ennuis avec tant d'enthousiasme, alors que les marques des dernières retenues n'étaient pas totalement effacées, relevait du masochisme pur et simple. Page pouvait toujours parler d'honneur, c'était un mot démodé à Poudlard. Il fallait vraiment être Irlandaise pour ressortir des valeurs aussi moyenâgeuses dans cette école dominée par le mépris et l'opportunisme... Les mâchoires serrées, tout en se hâtant aux côtés de sa complice, William lança un regard à la rouquine. Il faudrait qu'il lui serve cette réflexion sur les Irlandais, ça lui plairait certainement. Après, quand ils reviendraient, sans problème, intacts, après avoir mené à bien leur petit attentat. Dans quelques minutes – mais comme tout cela semblait loin...

Les escaliers baladèrent les deux gosses quelques instants, et William songea, furieux, que Rogue, avec tout son discours sur le retour de l'ordre et de la discipline, pourrait bien commencer par calmer ces maudits escaliers. Qu'on puisse déjà se rendre d'un point à un autre sans y passer le réveillon. Qu'on ne chope pas le mal de mer dans les brusques changements de direction des marches ensorcelées. Ce contretemps avait fini de mettre les nerfs du rouquin à vif, et il ferma les yeux un instant pour s'exhorter au calme. Ils n'avaient même pas de retard sur le timing prévu – forcément, puisqu'ils étaient partis en avance – et il ne servait donc à rien de s'énerver. D'ailleurs, les escaliers venaient enfin de les déposer sur le bon palier, et les deux adolescents se hâtèrent de filer jusqu'au bureau de la Gazette...

Ouvrir la porte. Ils s'étaient posé bien des questions au sujet de cette porte, mais il fallait bien tenter l'Alohomora puisqu'ils n'avaient rien d'autre à disposition. Si elle refusait de s'ouvrir, on passerait au plan B, voilà tout. Incapable de parler, William adressa un signe de tête confiant à Page et, pointant sa baguette vers la lourde porte, murmura la formule. Le coeur battant, il entendit un léger déclic, et ils purent entrer dans un beau bureau octogonal, de belles proportions, dont l'ameublement soigné disait bien que la Gazette était dans les bonnes grâces de la direction.


-Allons-y, chuchota William en refermant la porte, tandis que Page lui tendait un petit objet cylindrique qu'elle venait de tirer de sa poche.

« Peinture fluorescente magique ». Ils avaient dégotté ça pendant les vacances d'été, à Londres, et en avaient acheté une demi-douzaine en pensant que « ça pourrait toujours servir ». Ils savaient, pour l'avoir essayée au préalable, que la peinture était conçue pour résister au Récurvite et au Nettoie-tout magique de la mère Grattesec et qu'en plus, elle luisait joyeusement dans le noir. En vitesse, les deux apprentis terroristes entreprirent de couvrir les murs et même le plafond d'inscriptions vengeresses (et lumineuses) telles que « CRAFT MENTEUSE » ou « MUDBLOOD POWER ». William prit un soin tout particulier à recouvrir de peinture les unes encadrées de la Gazette, tandis que Page secouait frénétiquement sa bombe entre deux graffiti. Le visage de la gamine resplendissait d'une expression de plaisir sardonique, et rien que pour ça, ça valait le coup de prendre des risques.
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI   La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI EmptySam 26 Déc - 15:59:37

Inconsciemment, la rouquine retint son souffle tandis que son ami pointait la serrure avec sa baguette... Cette porte était le seul obstacle qui pouvait empêcher leur vengeance, et Page avait tellement envie de rabattre le caquet de cette sale vipère qu'elle n'imaginait pas une seule seconde que le battant de bois puisse mettre un terme à leur expédition punitive. A son plus grand soulagement, un déclic se fit entendre, et la troisième année relâcha enfin l'air bloqué dans ses poumons. Ils y étaient. C'était parti pour une vengeance en bonne et due forme.

Les deux rebelles pénétrèrent dans un beau bureau octogonal, et le visage de la gamine s'illumina. Quel doux plaisir que celui de pouvoir châtier ceux qui vous ont calomnié ! A peine la porte fut-elle refermée que la lionçonne tendait à son comparse l'un des outils qu'ils avaient emportés : la peinture fluorescente magique était une substance merveilleuse. Vengeance basique, sans doute, mais tellement jubilatoire ! La rouquine avait plein d'idées et les murs du bureau en firent les frais. Aux joyeux slogans de son ami, la Rouge et Or ajoutait des
"Gazette de vendus !" et autres "Collabo !" de bon aloi. Le bruit de la bille qui s'agitait dans la bombe de peinture était une douce mélodie aux oreilles de l'irlandaise rancunière. Leurs réserves, pour autant, n'étaient pas inépuisables, et le temps leur était compté, aussi la troisième année, estimant que sa bombe touchait à sa fin, la rangea dans sa poche... elle avait une petite idée pour en vider les dernières gouttes de peinture, mais elle ne le ferait qu'au tout dernier moment, à leur départ.

Pour l'instant, il fallait qu'ils se dépêchent de mettre la suite du plan à exécution. A tout moment on pouvait se rendre compte de leur absence. Page se porta à la hauteur de son ami et, posant une main sur son épaule, chuchota à son attention :


- Occupe toi d'coller un bon Collaporta sur les fenêtres, j'me charge de piéger le bureau...

Car si les graffiti avaient un pouvoir défoulatoire des plus agréables, c'était, aux yeux de l'irlandaise, bien insuffisant pour compenser le fiel déversé par la rédactrice en chef dans son torchon. Laissant son comparse bloquer les issues - ce qui allait s'avérer franchement amusant quand Craft découvrirait la petite surprise qu'ils s'apprêtaient à lui laisser en partant, car sans possibilité d'aération immédiate, elle allait en prendre pour son grade - la gosse reporta son attention sur le grand bureau de bois. Ouvrant les tiroirs en vitesse, elle en tira les premiers parchemins vierges et leur colla un bon Impervius de derrière les fagots, sortilège qui échut également sur toutes les plumes qu'elle put trouver. C'était mesquin, mais au moins, ce ne serait pas immédiatement remarquable et permettrait de poursuivre la vengeance des rouquins même après que les attaques les plus visibles aient été identifiées et neutralisées. Car Page souhaitait bon courage à cette chère Craft, pour réussir à écrire quoi que ce soit avec des plumes imperméabilisées et du parchemin étanche...

Le dernier tiroir, accueillant des productions d'élèves sans doute destinées au prochain numéro, reçut une bonne boule puante moldue, puis fut refermé avec précipitation. Avec un peu de chance, l'odeur ne s'en échapperait que peu et prendrait son envol à la prochaine ouverture.

La rouquine jeta un oeil vers son ami qui semblait également arriver au bout de ses petites affaires et, avec un sourire carnassier et un clin d'oeil entendu, dégaina la petite boîte qui était restée au fond de sa poche et dont le second larron possédait également un exemplaire. Le feu d'artifice allait être total. Il était temps de libérer le dernier fléau et de mettre les voiles au plus vite.


[HJ : je te laisse boucler tes petites affaire et la libération de tu-sais-quoi ici puis la fermeture de la porte, j'ai juste un dernier truc à écrire avec mon fond de bombe fluo sur la porte avant qu'on se carapate Wink]
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI   La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI EmptySam 26 Déc - 22:15:34

La bombe de peinture fut vidée en un rien de temps, et William la remisa soigneusement dans la poche de son pantalon : pas question de laisser sur place l'emballage de la peinture, qui pourrait fournir des indices non seulement sur la façon d'effacer les graffiti, mais aussi sur l'identité des artistes... Le rouquin n'avait pu barbouiller toutes les unes encadrées de la Gazette, et il se rattrapa en brisant certains cadres. En quelques instants, le sol fut jonché d'éclats de verre, de bois, et de journaux déchirés en tout petits morceaux. Page, de son côté, mijotait quelque chose du côté du bureau ; un petit bonus dû à son imagination, puisque rien de ce genre-là n'avait été prévu. Sans perdre de temps à demander ce qu'elle faisait, son complice exécuta les Collaporta qu'elle demandait ; intrigué par ce supplément au programme, il vérifia rapidement que les fenêtres étaient hermétiquement closes, et passa en souplesse derrière le bureau pour voir ce que trafiquait la rouquine.

L'Irlandaise avait fini ses petites manoeuvres, et le roux ne put rien voir ; elle venait de fermer le tiroir, et il n'était pas temps de bavarder gentiment. Un coup d'oeil à sa montre indiqua au jeune terroriste qu'ils arrivaient au terme du laps de temps qu'ils s'étaient fixé, et qu'il allait falloir songer à quitter au plus vite ce lieu de perdition. On discuterait en salle commune, dans quelques minutes, en rentrant sains et saufs de cette expédition. La chance avait été de leur côté à l'aller, elle ne pouvait pas les abandonner pour le retour... s'il y avait un bon Dieu quelque part, les deux adolescents ne pouvaient que s'en tirer, comme se le répétait William pour se rassurer.

Un sourire sauvage sur les lèvres, Page venait de sortir une petite boîte de sa poche, et son complice l'imita ; avec des gestes précautionneux, le rouquin leva sa boîte à hauteur de ses yeux, et murmura :


-Bon, à vous de jouer, mes belles...

Très doucement, il posa la boîte sous le bureau, et la tapota de sa baguette, lui lançant un sort qui libèrerait les pensionnaires quelques instants plus tard. D'un signe, il demanda à Page de lui confier sa propre boîte, et répéta le sort qu'il avait appris spécialement pour l'occasion.

-On se tire !

Sans perdre de temps, il poussa Page vers la porte, et la suivit ; quelques instants plus tard, une petite armée de puces magiques jaillirait des deux boîtes, de bonnes grosses puces affamées, qui n'attendraient qu'une victime sur laquelle se fixer... William avait trouvé par hasard ces puces-sangsues durant les vacances, sur le Chemin de Traverse, et il en avait acheté trente, sans même consulter Page, certain que cela lui conviendrait. La vendeuse avait averti que les puces étaient particulièrement voraces, et qu'il était très difficile de s'en débarrasser ; le gamin avait été séduit par ces précisions, et il espérait que la rédactrice en chef du Torchon de Poudlard apprécierait leur cadeau...

Vite, très vite, les deux terroristes refermèrent la porte, et William lança le sort qui la reverrouillerait. Il aurait aimé tagger quelques insultes sur la porte, mais sa bombe de peinture était vide, et de toute façon ils devaient filer au plus vite. Le garçon se précipita vers le coin du couloir, mais un bruit le fit arrêter ; Page secouait doucement sa bombe de peinture, campée devant la porte. Apparemment, elle avait, elle aussi, envie de décorer la porte. Souriant malgré leur situation précaire, William la rejoignit en deux bonds et lui murmura de se dépêcher.
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI   La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI EmptySam 26 Déc - 22:45:11

Les deux compères mirent en oeuvre la fin de leur plan. William déposa sa petite boite sous le bureau, et lui appliqua le protocole nécessaire, avant de réitérer l'opération. Page observait son ami avec une lueur de satisfaction dans le regard. On ne s'attaquait pas impunément aux Brigades Rousses. Craft en aurait pour son encre. Les sales bestioles avaient l'air sacrément voraces, et l'irlandaise devait avouer qu'elle n'aimerait pas se retrouver à la place de la Ténébreuse lorsqu'elle ouvrirait son bureau... Mais elle l'avait cherché, et la troisième année n'éprouvait strictement aucun remord.

Dès que la deuxième boîte eut reçu le traitement adéquat, les deux terroristes en herbe filèrent en vitesse vers la porte, peu désireux de se faire prendre à leur propre piège. Le coeur battant à cent à l'heure et l'adrénaline se déversant à flot dans ses veines, la lionçonne aida son ami à refermer la porte. Geste certes totalement inutile puisque William n'avait pas besoin de son concours pour tirer le panneau de bois et lui lancer un sort, mais tout de même, psychologiquement, refermer hermétiquement ce maudit bureau soi-même, c'était important. Le piège était à présent officiellement amorcé, et la gosse se délectait d'avance en imaginant Craft navigant de Charybde en Scylla... Elle allait ouvrir la porte, découvrir les graffiti et cadres brisés et se faire attaquer par les puces dans la foulée. Et puis quand enfin elle se serait débarrassée de ces mignonnes petites créatures, elle découvrirait le bureau odorant, ne pourrait aérer, et le clou du sabotage viendrait avec ses plumes trafiquées. Oh oui, pour sûr, cette vengeance en cascade plaisait à la rouquine. Ils s'étaient pris en pleine figure des articles à répétition, il en serait de même pour la rédactrice en chef.

Mais pour l'heure, la priorité était de fuir le lieu de leur forfait, pour ne pas se faire prendre en flagrant délit. William s'était déjà élancé et Page s'apprêtait à le suivre quand elle se souvint du fond de bombe qu'elle avait spécialement gardé pour la porte d'entrée... Avec des gestes mesurés, la gosse sortit le contenant de sa poche et commença à le secouer, essayant de faire le moins de bruit possible. Son ami revint rapidement vers elle avec un sourire, et Page le remercia du regard avant d'acquiescer silencieusement. D'un geste rendu expert par l'entraînement récent sur les murs du bureau de la rédactrice en chef, la rouquine taggua quelques mots en travers de la porte.


"Molducitose : local mis en quarantaine"

La troisième année aurait aimé développer, mais elle n'avait plus beaucoup de peinture et surtout, il fallait faire vite. Très vite. Fourrant la bombe vide dans la poche de son sweat, elle leva un pouce victorieux vers son ami et sonna le départ définitif. Le deux rouquins décampèrent sans demander leur reste... Une fenêtre sur le chemin leur permiT de se débarrasser des bombes susceptibles de les incriminer et ils filèrent en silence, direction leurs lits respectifs, avec l'agréable sentiment d'avoir mené à bien une opération d'utilité publique.
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI   La vengeance des roux n'est pas un mythe (Page) /FINI Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-