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 MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef]
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef]   MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef] EmptyVen 13 Nov - 21:51:19

[Ce titre est un hommage au : topic MAP (Mise au Point) écrit par l'ancien Seamus Finnigan I love you et Camille Arway I love you . Un de mes topics préférés de ces deux joueurs Yeux .

Topic PV.]


Il n’était pas tard ce soir là mais la lune opale s’était déjà levée dans les cieux noirs d’une nuit limpide, brillait d’une fièvre argentée à travers les longues fenêtres closes du bureau de la rédactrice en chef de la Gazette de Poudlard. Pièce chaleureuse, plutôt exiguë mais d’une organisation spatiale remarquable et efficace, elle arborait une forme octogonale parfaite dont six des huit côtés avaient été agrémenté de belles étagères ouvragées ou de larges meubles de rangement tandis que deux d’entre eux, orientés plein sud s’ouvraient simplement sur l’extérieur par d’immenses et larges fenêtres translucides. Ca et là, des cadres peints exposaient les unes du journal les plus réussies et les plus célèbres, surplombant le mobilier bas, épinglés par magie contre l’épaisse tapisserie bordeaux qui recouvrait chacune des délimitations verticales du lieu. L’article anonyme datant de l’année scolaire passée et ayant accusé le professeur Sybille Trelawney d’usage et de recels de drogues en tous genres trônait d’une fierté subversive derrière l’accès pivotant de la pièce, officiellement comme limites explicites à ne jamais franchir en tant que rédacteur en chef d’un journal publique au lectorat principalement mineur, officieusement telle l’affirmation subtile du pouvoir d’influence important détenu par les médias. Le centre de la salle était élégamment marqué par la présence d’un immense bureau de travail en bois massif, de configuration ovale sur lequel s’étendaient dans un chaos à peine ordonné les articles et photographies magiques qui constitueraient bientôt les pièces unies de la future édition de la Gazette du mois de janvier 1998. La pièce, localement éclairée par un halo doré centré sur la table de travail, était plongé dans un intense silence pensif, seulement rompu par le tic-tac timide d’une petite horloge rectangulaire posée sur la plus haute étagère du repaire, à deux murs de la porte d’accès, à un couloir seulement de la bibliothèque où était conservées toutes les archives du journal.

Adossée contre le fauteuil à gros capitons corail qui surplombait son bureau, de profil par rapport à l’entrée des lieux, Pénombre Craft réfléchissait, l’obscurité de ses prunelles de jais rivée sur une photographie mobile représentant toute l’horreur d’un véritable bucher humain d’où s’élevaient une myriade de flammes ardentes, une fumée noire et opaque. En arrière plan, elle apercevait distinctement la silhouette encrée de plusieurs membres de ce groupe de musique norvégien qui avait récemment immolé des moldus sur scène, se mouvant avec frénésie et transe tout en jouant sur leur instrument le rythme de la mort. Pouvait-on réellement informer un si jeune auditoire sans le choquer en glissant cette nouvelle dans les premières pages de la Gazette ? Le scandale déjà exposé en Norvège n’avait pas encore atteint les côtes anglaises et ne tarderait probablement pas à accentuer drastiquement la tension politique régnant déjà entre les partis pro-sang pur et les défenseurs des Moldus. L'Anglaise comptait bien évidemment sur le prompt professionnalisme des autres dépêches officielles pour s'emparer instamment de l'histoire et l'empêcher ainsi de diffuser la nouvelle en tout premier lieu. Non, elle ne supporterait pas une quelconque responsabilité sur ce qui allait suivre l'annonce de ce carnage raciste. Mais en attendant les éminentes positions gouvernementales, il lui fallait pourtant anticiper sur la parution de la concurrence tandis qu'elle travaillait sa Une, cela afin que ses décisions pré-datées ne la mettent pas directement en danger vis à vis des opinions extérieurs futurement exprimés, des jugements autrement plus puissants et influents que le sien. Quel courant de pensées favoriser alors en exposant les faits ? Devait-elle se contenter de relater de façon simple, neutre et objective les évènements ? Devait-elle au contraire feindre une quelconque révolte vis-à-vis d’eux afin d’adoucir la virulence des esprits les plus concernés ? Le chaos allait fatalement désirer s’imposer dans les couloirs de l’école sitôt que la nouvelle serait lâchée dans le Monde Magique et les débordements violents ne tarderaient plus alors à se faire ressentir. Il fallait dompter et contrôler le pouvoir des actions relatées en agissant sur la rédaction même de l’article en question, le choix de ses mots, des références, les tournures avantagées, sa mise en page, en valeur, sa position dans le mensuel… Mais comment exactement ? Le tout récent Directeur de l’école avait clairement fait comprendre à la Rédactrice en chef qu’une plus grande tolérance serait accordée au journal, sous couvert que son premier exemplaire prototype soit directement remis en main propre à l’ancien professeur des potions et qu’il en valide personnellement autant le contenu que la présentation des sujets traitant explicitement des statuts de sang.

Le parquet ciré, aux teintes brunes, terreuses, crissa sous son pas félin tandis que la Septième année se levait de son siège afin de se diriger vers les hautes fenêtres de la pièce. Elle travaillait déjà depuis plus d’une heure sur la conception du prochain exemplaire du mensuel dans une absence totale de fureur, une concentration absolue mais une insatisfaction croissante. S’arrêtant devant les vitres claires qui faisaient front à la porte d’entrée, l’Animagus soupira une nouvelle fois, son regard perdu dans le monde contrasté de noir et blanc qui s’exposait à cet étage, son esprit s’égarant bien au-delà des pierres grisâtres que sa vision aveugle effleurait sans voir. Sous sa sombre veste d’uniforme frappé du noble blason émeraude de la maison Serpentard, la peau diaphane de sa gorge ressemblait à du marbre poli par les siècles, dure et froide à la fois et semblait presque luminescente sous le tissu brumeux de sa chemise. Le clair de lune luisait à travers le coton réglementaire, découpant avec onirisme la silhouette de la belle, projetant au sol les courbes voluptueuses de la sorcière en des longues ombres aussi glacées qu'obscures.

Songeuse, la dernière héritière des Craft en avait totalement oublié l’heure à laquelle elle avait convié son hôte, calme et placide devant la beauté dépouillée de l’hiver.


Dernière édition par Pénombre Craft le Mar 18 Mai - 3:17:55, édité 1 fois
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  • Seymour Tienyue
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MessageSujet: Re: MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef]   MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef] EmptyDim 15 Nov - 15:14:21

Le grattement de la plume sur le parchemin s'arrêta net. On tourna une page, la lut rapidement dans un chuchotement couvert par le lourd silence de la bibliothèque. Puis, la plume se remit en mouvement, couvrant le rouleau de symboles étranges et d'une écriture oblique, fine, serrée, trop petite pour être lisible sans une bonne vue. Ainsi Seymour travaillait, comme à son habitude, caché derrière une pile de livres parlant de sujets divers. Nul devoir officiel ne requérait sa présence dans l'antre de Mrs Pince, bibliothécaire qui avait du être un dragon dans une vie antérieure. Seules des recherches approfondies amenaient le Serpentard en ces lieux, où il s'abimait les yeux sur des manuels obscurs et d'anciens grimoires oubliés de mémoire d'élèves, ressortis rarement et toujours par des étudiants un peu plus curieux que les autres. Bon nombre de Serdaigle eux-mêmes ne s'embarrassaient pas de tout ceci parce que cela n'approfondissait pas les sujets vu en cours. Cela allait bien au-delà. Il fallait déjà savoir ce que l'on cherchait, et quiconque doutant des capacités de Seymour à aller jusqu'au bout de son projet n'aurait eu qu'à jeter un œil à ce qu'il écrivait, aux schémas complexes qui couvraient certains de ses parchemins pour réviser son opinion.

Pour l'heure, plongé dans un essai sur la corrélation entre potions et sortilèges, il ne voyait ni l'heure tourner, ni ne faisait attention à la lune pourtant bien visible dans le ciel. L'obscurité tombait tôt, maintenant qu'ils étaient à la mi-décembre. D'ici quelques jours, la nuit la plus longue de l'année aurait lieu, et cette merveille astronomique laissait de glace le serpent, trop occupé à essayer de comprendre ce qu'il lisait. Trop passionné aussi pour se rappeler que les secondes s'égrenaient doucement, formant des minutes tous les soixante « tic tac » et qu'ainsi, l'heure de son rendez-vous avec la Ténébreuse approchait.

Lui ne pouvait pas savoir qu'aussi plongée que lui dans son activité, elle ne regardait pas plus le cadran d'une horloge qu'il ne le faisait. Du reste, l'ayant oublié sur l'instant, il s'en moquait. Il fallut attendre l'arrivée de deux élèves un peu bruyants et vite réprimandés par la gardienne des lieux pour qu'enfin il se souvînt que le monde existait, que la préfète-en-chef ne l'attendrait pas éternellement et qu'il était de bon ton de ne pas lui poser un lapin. Là, enfin, il rangea ses affaires promptement, prenant pourtant bien soin de n'abîmer ni plumes, ni rouleaux de parchemins, ni grimoires chéris qu'il alla remettre à leur place et il se précipita à la sortie de la bibliothèque.

Sa course pour arriver au lieu choisi par la Belle se termina quelques minutes plus tard, alors qu'essouflé, il s'était arrêté pour retrouver un rythme cardiaque normal. Face à lui, l'entrée de la pièce orthogonale où, enfermée et occupée, Pénombre l'attendait. Ou l'espérait-il. Un simple coup d'œil au cadran doré de sa montre suffit à le rassurer toutefois. N'ayant que quelques minutes de retard, six au plus, il n'essuierait pas de remarques excessivement désobligeantes. Connaissant la préfète-en-chef, il y avait même fort à parier qu'elle ne s'était rendue compte de rien.

Le jeune homme sourit un peu et remit ses vêtements en place. Jouant avec lui-même, il misa sur une Ténébreuse affairée qui n'avait pas vu le temps passer. Cela n'aurait été ni la première, ni la dernière fois que le cas se présentait, mais c'était aussi pour cela qu'il l'appréciait autant. Trop d'élèves, surtout dans ceux de bonne naissance, pensaient que tout leur tomberait tout cru dans le bec. La jeune femme travaillait pour avoir ce qu'elle voulait, rusait parfois, mais ne se reposait ni sur ses lauriers, ni sur son intelligence à l'excès. Et cela valait bien tout le reste de sa personne. Un plus non négligeable par ailleurs. Tout gentleman qu'il puisse être à ses heures, il savait apprécier l'élégance des courbes généreuses de la Belle. Au mieux s'efforçait-il de ne pas trop le lui montrer, même si, comme en cet instant où il se trouvait dans son dos, ses yeux dérivaient d'eux-mêmes.

Seymour fit un tour sur lui-même pour refermer doucement la porte et laissa tomber son sac de toile beige sur le sol dans un bruit mat, devant l'une des bibliothèques qui agrémentaient les murs de la pièce. Alors, à nouveau, il fit face à la silhouette de Pénombre, à ses longs cheveux qui tombaient sur son dos. L'un de leurs points commun par ailleurs, même s'il tenait les siens en catogan.


« Tu as l'air bien pensive. »

Une fois de plus, il sourit, puis s'avança vers elle, légèrement en retrait alors qu'il regardait l'extérieur à son tour. Avec les cours qui les occupaient toutes la journée et l'excitation due au bal qui approchait à grand pas, peu encore prenaient le temps d'observer ce qui les entourait. Mais le paysage du Nord de l'Ecosse*, particulièrement à Poudlard, valait le coup d'être vu. Cela n'empêcha pas l'asiatique de se tourner pour de bon vers sa camarade, à peine un instant après être venu à la fenêtre.

« Désolé pour mon retard, j'étais pris dans mes bouquins. Tu t'en sors avec le journal ? »

[* Si ma mémoire est bonne...]
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MessageSujet: Re: MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef]   MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef] EmptySam 12 Déc - 21:15:32

Les pâles orbes rêveurs de la Serpentarde se perdaient consciencieusement dans l’obscurité extérieure, ses pensées toutes entières concentrées sur les inquiétantes nouvelles portées par le cliché photographique que sa prise retenait encore. La révolution en marche devenait table rase et rupture. Les déviances d’une société chancelante semblaient toujours plus profondément s’enraciner dans les esprits de ses membres, se transformer en leur sein pour devenir progressivement une réelle tendance, mutant finalement en une force historique au puissant pouvoir de destruction. Mais pouvait-on réellement parler de révolution dans le cas présent ? Ne pouvait-on plutôt évoquer la métamorphose aussi prévisible qu’inéluctable d’un monde depuis longtemps en quête d’une identité salutaire ? Un mot bien plus adapté à la réalité sans artifice des faits car il renvoyait autant à la notion de transformation radicale qu’à celle du maintien de certaines bases constitutives dans une structure en perdre totale de cohésion. Une société, comme toutes, obsédée par une volonté désespérée de perdurer, de se survivre à elle-même. Soumise au principe fondamental d’autoconservation mais également à la loi du plus fort. Et pour préserver son inestimable cœur battant qu’était la magie, son noyau de pouvoir brut, elle avait choisit une voie de haine et d’exclusion, préférant renier et asservir ses propres composantes dont la pureté sanguine devenait contestable, afin d’évoluer vers un dangereux élitisme censé garantir sa longévité. Une tension sous jacente et nocive en était née, avait grandit et n’avait dès lors plus cessé de s’insinuer sous la croûte fragile de son harmonie superficielle. La contraignant, la craquelant sans répit jusqu’à ce que de longues plaies béantes commencent à s’étendre sur ses flancs, tels les premiers signes annonciateurs de son implosion prochaine... Imminente.

L’héritière des Craft se trouvait ainsi face à un dilemme d’importance. Car si l’ancienne Capitaine de Quidditch reconnaissait ouvertement la suprématie de pouvoir que conférait un sang insouillé par la pourriture moldue, elle n’adhérait pas spécialement aux actions ou réformes gouvernementales, ni même aux violentes démonstrations anarchistes de racisme telles que celle qui en occupait ses pensées. Pénombre jugeait au contraire qu’un certain savoir faire était de rigueur lorsqu’il s’agissait d’exercer une domination implacable et irréversible sur une large partie d’une population gâtée, abrutie par des gènes moldus. Il fallait manier avec habilité et prudence les esprits de ces faibles afin de les convaincre de la légitimité de cette place inférieure dans la société, qu’était la leur. Ils l’accepteraient d’autant plus facilement, la revendiqueraient même, que la manœuvre, la manipulation serait rusée et perfide, parfaitement construite. Un animal amadoué et dompté se montrait infiniment plus obéissant et docile qu’une bête persécutée ou opprimée, cela ne faisait l'ombre d'un doute dans l’esprit de l’ancienne Championne du Tournoi des quatre sorciers.

Perdue dans des considérations politiques complexes, Pénombre ne perçut pas immédiatement les infimes changements qu’apporta l’air ambiant. D’une manière à peine perceptible par l’odorat éveillé de l’animagus, le murmure glacé qui vint souffler à son oreille lui distilla la légèreté d’un parfum masculin tout à fait singulier, pourtant plus que familier. L’odeur même d’une âme lui sembla-t-il tant ses notes lui étaient intimement connues, parfaitement évidentes, éveillaient en elle l’écho unique d’une voix, d’un esprit et d’un cœur. Sitôt présent à ses côtés, l’Asiatique apaisa inexplicablement le tumulte incessant des pensées de sa consœur et son agitation mentale se reposa machinalement sur le calme olympien du jeune homme.

« Humm…. C’est que je le suis, Seymour. »


Lui répondit-elle, plus amusée que moqueuse, en se détournant lentement du paysage extérieur pour rencontrer son visage du regard.

« Je t’en prie, tu me connais, je possède exactement la même notion erronée du temps que toi. »

Plaisanta la Sulfureuse avant de répliquer à ses dires :

« En effet, il me reste encore quelques détails à régler pour lesquels j’accepterais volontiers la main habile d’un connaisseur. »

Son corps félin frôla le sien tandis qu’elle s’approcha de lui, plus encore.

« Regarde ceci. »


Lui imposa-t-elle nerveusement en lui glissant en main, le macabre cliché que détenaient encore la longueur diaphane de ses doigts, l’instant d’avant.

« Nos correspondants de Norvège me l’ont adressée ce matin, accompagnée d’une dizaine d’autres complétant le spectacle. La nouvelle est d’or et déjà une véritable bombe au-delà de la mer du Nord et demain, elle fera certainement la une des plus grands quotidiens de ce pays. Sans doute même, du monde. »

La déclaration généra aussitôt son propre malaise auquel il fut vain d'exposer le moindre espoir comme stratégie consolatoire. Cela se passerait exactement comme elle venait de l’annoncer, la logique crue était imparable. Aussi, la pleine mesure de sa réponse ne tarda pas à prendre verbalement forme :

« Je veux en être. Je veux que la Gazette de Poudlard rivalise d’intérêt avec l’élite de nos journaux publics sur le sujet. Je veux en publier un communiqué détaillé, meilleur et plus complet que celui des autres éditions et ce, dans des délais temporels absolument intenables. »

Ses prunelles en fusion, arrogantes et déterminées, s’emplirent alors d’une certaine suffisance oppressante, désagréable tandis qu’elles se posaient telle une injonction muette sur le Septième année.

« Je veux atteindre une excellence littéralement toute puissante pour mon journal, je veux que mon nom soit associé aux plus éclatantes lettres de noblesse de la Gazette, que cette publication soit un exemple d’esprit et d’honneur, de mérite et d’effort pour la profession. Que rien ne soit jamais plus comparable au chef d’œuvre que j’en ferais. »


Ses yeux fous le dévoraient d’impatience et son corps se positionna machinalement de façon à exercer une contrainte supplémentaire sur Seymour. Elle voulait à tout prix vaincre ses défenses pour atteindre ses objectifs, qu’il lui cède incessamment en toutes connaissances de causes. Entièrement, totalement.

« Et pour cela, je convoite le concours de ton esprit, Seymour. Transfigurons ensemble le monde du média sorcier. »
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  • Seymour Tienyue
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MessageSujet: Re: MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef]   MEP (Mise en page) [Bureau de la Rédac' en chef] EmptyDim 20 Déc - 12:49:45

Notion erronée du temps. Quelle belle expression pour dire qu'ils ne voyaient jamais les secondes s'écouler, les minutes se former, les heures se finir. Oui, l'un et l'autre avaient cette capacité de se plonger corps et âme dans une activité, oubliant le monde extérieur qui s'agitait pourtant autour d'eux. Et seule dans cette pièce décorée à l'image de sa propriétaire, il ne doutait pas un instant que celle-ci puisse se perdre totalement dans ses pensées. Des songeries agitées, à n'en pas douter. L'approche du moment fatidique, de cet instant où la Gazette de Poudlard devrait être mise en forme pour circuler alors parmi les mains craintives des élèves lui causait toujours cet effet. La raison n'était pas incompréhensible, du reste. Plus personne n'ouvrait encore les pages couvertes d'écritures et de photographies magiques sans appréhension ; il fallait être à la hauteur. Pénombre plus que quiconque le savait.

Ses longs doigts effleurèrent la peau douce des mains de la jeune fille alors qu'il prenait ce qu'elle lui donnait. Détachant son regard du sien, il leva le bras en même temps que se baissait sa tête, cherchant à décrypter le sens de l'image. Son visage un peu hâlé pâlit. La vision était d'horreur, dire qu'il était choqué relevait de l'euphémisme. Très vite pourtant, il se recomposa un visage impassible et se redressa pour regarder son amie.

Fidèle à elle-même, elle fournissait déjà les explications qu'il cherchait. Où ? Quand ? En Norvège, probablement quelques jours – un ou deux – puisque l'information avait déjà circulé. Et en même temps qu'elle lui exposait la situation, il admira l'étendue de son réseau. Le journal de l'école n'avait guère d'importance au regard des publications de Grande-Bretagne, mais elle y mettait le cœur et la fougue nécessaire pour en faire plus qu'une simple gazette de collège.

Son énergie transparaissait jusque dans ses propos. Seymour l'écoutait religieusement lui faire part de ses ambitions, les pupilles toujours tournées vers la Ténébreuse. Le visage sérieux et attentif, il agréait parfois d'un léger signe de tête, sans rien laisser transparaître de ses pensées. Pénombre s'ouvrait à lui autant qu'elle comblait l'espace déjà restreint qui les séparait, le regard enfiévré, la détermination à fleur de peau, la hargne au corps même.

L'asiatique ne recula d'abord pas. Ce que les vêtements de la belle ne dévoilaient pas, son esprit l'imagina. Ce fut seulement devant ces images qui parasitaient le cours de ses pensées qu'il fit un pas en arrière, frôlant la taille de la jeune fille alors qu'il ramenait son bras gauche vers lui. Ses yeux sombres se voilèrent un instant avant de retrouver leur éclat naturel, puis il se retourna pour de bon. Quelques pas l'emmenèrent au bureau où il posa la photographie qu'il avait toujours en main. Posant sa paume sur le plateau de bois recouvert de parchemins, il observa attentivement ce qui s'y trouvait. Les autres clichés dont avait parlé Pénombre ne tardèrent pas à lui apparaître. Lui réfléchissait. De quoi pouvaient-ils se servir ? Quelles informations ne valaient pas la peine de s'y pencher plus avant ? Les images mouvantes donnaient une foule de précisions utiles comme moins utiles. Nul doute également que la brune possédât divers autres éléments à apporter à l'article qui viendrait.

Faisant à nouveau face à sa camarade de maison, Seymour brisa enfin le silence qui s'était engagé dans la pièce.


« Nous devrions nous y mettre. Puisque transfigurer le monde des médias sorciers il faut, ne perdons pas de temps. »

Enfin, un sourire éclaira ses traits. L'horreur représentée était laissée de côté. Ne comptait plus que ce qu'ils en feraient. L'article devrait être à la hauteur de l'affaire, car, comme la jeune fille l'avait dit avec lucidité, tous les autres journaux ne tarderaient pas à en faire leurs gros titres.

« Qu'as-tu sur le sujet ? J'imagine que tu possèdes plus que de simples photos ? »

En même temps qu'il parlait, le septième année contourna le bureau et alla se chercher un fauteuil. Il marcha encore un peu pour aller récupérer son sac de toile, puis revint vers le meuble massif.

« Une idée de comment exploiter la nouvelle ? Tu étais songeuse, mais peut-être y as-tu déjà pensé ? »
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