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 [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse
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MessageSujet: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptyLun 13 Avr - 21:46:51

[PV Tonks]

Une mission réussie ne voulait pas forcément dire que l’on avait eu le résultat escompté au bout du compte. Néanmoins, il était de notoriété publique de savoir qu’un Rémus qui ne maitrisait pas une mission d’un bout à l’autre était un Rémus en rogne et de mauvais poils. Oui bien sûr, leur mission avait finalement été un franc succès étant donné qu’il avait tout de même pu mettre la main sur un certain paquet d’objets douteux, mais franchement ; il s’en foutait ! Bien sûr Mallory était contente, ils avaient découvert que Tickner n’était pas un Mangemort, mais qu’un de ses amis en était un. Elle avait fait un excellent boulot au passage, mais Rémus était agacé car ils n’avaient aucun nom et même pas de visage à donner à ce type. Uniquement une marque aperçut au travers de la fente de l’armoire et une vague filature qui s’était terminé au milieu de la foule envahissante du Chemin de Traverse.

Leur retour au square fut assez silencieux. Lupin avait remercié Mallory pour l’excellent boulot effectué et c’était excusé une nouvelle fois pour le coup de l’armoire. La demoiselle ne semblait pas s’en formaliser, mais ce geste n’avait pas été très gentleman et Rémus ne voulait surtout pas passer pour un rustre. Après tout, la réputation de ses « amis » ne lui avait pas toujours facilité la tâche quand il s’agissait de passer pour quelqu’un de sérieux. De plus, la fin de la mission s’était un peu moins bien passé que le début pour une raison qu’il valait mieux ne pas évoquer à son gout et qui avait un peu plombé l’ambiance.

La mine sombre, Rémus pénétra au square suivit de Mallory, priant pour que Tonks lui fiche la paix. Il le méritait bien étant donné qu’il avait passé plus d’une heure enfermé dans un placard à penser à elle. Non !! S’était égoïste et totalement erroné, et il le savait. Il n’avait pas envie de la voir car il voulait d’abord pouvoir y réfléchir et se convaincre une nouvelle fois que c’était une idée totalement loufoque. Sa mauvaise foi avait tendance à prendre le dessus comme bien souvent et remettre la faute sur l’envahissement de Tonks lui semblait bien trop souvent la solution de facilité. Il était toutefois obligé d’admettre que la jeune femme faisait absolument tout pour qu’il se sente à l’aise en sa présence malgré ses débordements affectifs. C’était plutôt à lui de se mettre en cause, ça aussi il le savait, mais c’était trop dur et trop douloureux d’admettre qu’il lui faisait du mal en refusant ainsi ses avances. Trop dur d’ajouter ce fait à la longue liste de faits qui lui minaient le moral depuis quelques mois.

Avant d’ouvrir la porte d’entrée, le loup-garou prit une grande inspiration, fin prêt à voir apparaître une boule d’énergie se matérialiser devant lui pour l’accueillir et s’esquire de sa santé. Une boule se forma au creux de son estomac lorsque dans son esprit les cheveux roses devinrent gris et que le sourire se retransforma en une légère grimace d’enthousiasme. Ça aussi c’était de sa faute et il ne voulait pas le reconnaître. Se voiler la face était sa meilleure arme depuis toujours, mentir aux autres et à soi-même était tellement plus facile que d’accepter les choses telles qu’elles étaient et se battre pour elles. Courageusement et faisant face à son avenir, Rémus Lupin poussa la porte du 12, square grimmaurd pour se retrouver dans une obscurité totale assez déconcertante, toujours suivit par Mallory Clarks.

Refermant la porte derrière lui, il sortit sa baguette et alluma la lumière. Etrange, très étrange. La blonde l’imita et il lui envoya un regard entendu. Théoriquement, Deryn Cadell et Dora devait se trouver ici même cet après-midi. Etrangement, il n’y avait personne ce qui n’était pas normal aux yeux de Rémus car personne ne devait s’absenter sans prévenir un membre de l’Ordre ou laisser un mot à l’entrée.


Je vais du coté de la cuisine.

C’est entendu, je m’occupe des étages. Soyez prudente Mallory

Silencieusement, Mallory se dirigea vers la cuisine sous l’œil protecteur de Rémus qui montait déjà l’escalier pour se rendre au salon. Chacun de leur coté, ils firent le tour du propriétaire et ne trouvèrent que de la poussière et quelques rats toujours locataires. Rémus redescendait l’escalier la mine inquiète lorsque la porte d’entrée s’ouvrit sur Dora et Deryn.


Dernière édition par Remus Lupin le Dim 21 Juin - 17:17:34, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptyMar 2 Juin - 1:47:00

Alors que les deux jeunes femmes sortaient du Chaudron Baveur, Tonks soupira tandis que ses cheveux, sous la capuche d'un haut moldu bien pratique, passaient successvement du rouge au noir. Une légère pression sur la manche de l'apprentie médicomage à côté d'elle encouragea celle-ci à s'arrêter. Une petite voiture toussotante passa devant les deux amies, et Deryn sursauta. Elles n'auraient pas dû sortir, en fin de compte. Les autres avaient raison. L'étudiante n'était pas vraiment faite pour les missions, et l'auror n'était bonne à rien, ces derniers temps. D'un geste un peu vif, elle attrapa le sac contenant les divers ingrédients qu'elles avaient récolté ici et là, et se raidit quand sa camarade sursauta encore. L'auror glissa sa main dans celle de la rouquine, ignorant ses tremblements inquiets et la rassura d'une voix qui se voulait calme

- On arrive au QG, Deryn. Il n'y aura personne, là-bas.

Tonks soupira et l'entraîna avec elle sur les quelques mètres qui les séparaient du 12 Square Grimmaurd. Quelle idée de traîner une agoraphobe dans l'Allée des Embrumes ? Le Chemin de Traverse ne devait déjà pas être bien rassurant pour la Galloise, mais cette Allée là n'aidait pas à avoir confiance en la populace. Non, ces gens-là, ils faisaient flipper même les gens qui aimaient la foule comme Dora qui n'avait jamais eu peur de se donner en spectacle. Elle aurait mieux fait de laisser Deryn dans une boutique quelconque, un truc calme. Une petite voix en elle tenta d'apaiser sa conscience, lui faisant remarquer à juste titre que son amie n'aurait pas aimé être mise à l'écart, que c'était même elle qui avait eu cette idée de mission shopping, mais l'auror s'ébroua. Elle aurait du quand même. Il aurait fallu qu'elle trouve quelque chose, qu'elle la manipule. Comment pouvait-elle prétendre pouvoir vivre avec Remus si elle n'était même pas capable de protéger une adolescente hein ?

Nouveau soupir.

On y était : Remus. Il était là, le problème, le vrai, celui qui faisait que ses cheveux - elle venait de le voir dans la vitrine d'une boutique quelconque - avaient repris leur couleur gris souris. Bon, c'était un peu facile de l'accuser de tous ses maux comme ça, mais il fallait bien avouer que si le loup garou avait accepté ses avances, au lieu de lui faire remarquer qu'il était bien trop vieux et trop dangereux pour elle, eh bien l'auror ne serait pas dans cet état-là. D'abord, ses cheveux seraient roses - ou turquoise, elle aimait bien cette couleur, ces derniers temps. Et son patronus n'aurait rien du cabot qui lui avait attiré les moqueries de Severus. Si Remus l'aimait, tout ce qui lui tombait dessus serait plus simple à supporter, et elle cesserait de soupirer comme une malheureuse depuis qu'ils étaient sortis de l'Allée des Embrumes.

Le sac cogna contre sa jambe et elle sursauta, provoquant un nouveau bond de la part de sa voisine. Tonks frissonna, sentant que la peur de Deryn n'était pas prête de s'étouffer, et elle replaça une mèche de cheveux roux derrière son oreille.

- Fais voir ta joue ?

L'étudiante obéit, toujours silencieuse, et Nymphadora lui sourit.

- Ça passera en un clin d'œil, Pomfresh m'a soigné des trucs bien plus gros que ça. Tu me connais, toujours à me buter contre les portes et autres obstacles. Une fois, je me suis même donné un coup de baguette toute seule, je ne sais pas si tu imagines ?

Elle laissa échapper un rire, sachant très bien que ses ridicules anecdotes n'apaiseraient pas son amie. Seulement elle n'avait rien d'autre, alors Deryn devrait s'en contenter. Un énième soupir tandis que Tonks se demandait comment elles en étaient arrivées là, alors qu'elles voulaient juste passer le temps, rien qu'un peu, et s'aérer l'esprit. Et maintenant, elles rentraient, plus sombres que jamais.

Elles passèrent la porte, tristes figures et Tonks se figea, obligeant Deryn à en faire de même. Un instant, le silence et l'immobilité envahit la maison. Puis le regard de Tonks se posa sur l'étudiante qui, visiblement assez consciente pour deviner ce qui allait se produire, s'était dégagée, avait disparu dans l'escalier qui menait aux chambres. Pas un bruit. Pas un seul. Dora reporta son regard sur l'homme qui les avait accueilli sans un mot. On y était : Remus. Il était là, le problème, le vrai, juste devant elle.


- Je t'en prie, ne me sermonne pas comme si j'étais une gamine désobéissante. Je n'ai vraiment pas besoin de ça, à l'heure actuelle.


Elle leva sur l'homme des yeux pleins de défi et abaissa la capuche qui camouflait toujours ses cheveux d'un châtain sale, grisonnant.


- Ça n'est vraiment pas le moment de me sortir tes habituels sermons.
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptyDim 21 Juin - 17:17:11

[Je crois que c'est bientôt la pleine lune ]

Le soulagement pouvait se lire sur le visage du loup même si ses yeux laissaient transparaitre une certaine inquiétude non dissimulée et une pointe d’agacement de se laisser ainsi aller à des sentiments qu’il ne devait pas ressentir pour la jeune femme. Deryn monta hâtivement les escaliers, le frôlant au passage et il nota son état passablement agité sans pour autant faire quoi que ce soit pour elle. Le silence qui s’était installé entre lui et Dora n’allait pas tarder à se transformer en champ de bataille qu’il n’avait pas l’intention d’arrêter pour une fois. Au fond de lui-même, il sentait que la colère montait petit à petit pour une raison qui lui échappait encore. La tension était palpable entre eux et il ne savait pas comment aborder la discussion sans se faire irritant et accusateur. Biensûr elle avait commis une petite imprudence qui n’avait rien de grave et qui avait déjà été commise par beaucoup de membres peu scrupuleux. Mais elle, elle n’avait pas le droit de lui faire ça, elle n’avait pas le droit de le mener à s’inquiéter à son sujet. Elle devait le laisser en paix, sortir de son esprit, s’intéresser à un homme de son âge et bien plus intéressant que lui. Elle devait sortir de sa vie. C’était ça la clef, et aucune autre solution ne pouvait être envisagée. Pas même celle évoqué dans l’armoire qui ne fut qu’un instant de laissé aller.

Rémus essayait de se convaincre que cette idée était la meilleure mais son esprit lui imposait une autre vision de Dora, une image d’elle souriante et avec les cheveux roses. Une image qui lui manquait terriblement et qu’il avait l’impression d’avoir fait disparaître consciemment. Une image qui l’avait hanté toute la journée sans lui laisser de répit, ouvrant en lui une brèche qu’il s’efforçait de maintenir fermée mais qui se déchirait lentement et douloureusement.

Il s’apprêta à faire remarquer à Dora qu’elle aurait quand même pu le prévenir de son absence mais la jeune femme ne lui en laissa pas le temps, l’attaquant sans ménagement un air de défi au fond des yeux.

Mais tu aurais quand même pu…

Déjà elle le coupait, rebaissant sa capuche qui eu pour effet de blesser encore plus le loup. Ses yeux se tournèrent bien malgré lui, cachant difficilement sa peine. Le portrait de la mère Black commençait déjà à vociférer des menaces contre les traitres à leur sang et les hybrides, faisant monter la tension à un degré bien supérieur, irritant Rémus qui en avait plus qu’assez de l’entendre hurler des insanités plusieurs fois par jour. Lâchant sa rage, il sortit sa baguette et la pointa sur la mère de Sirius depuis les escaliers, lui envoyant un sortilège pour la faire taire.

La ferme !!!

Serrant les dents, il rangea le morceau de bois dans sa poche intérieur tout en fusillant Tonks du regard, les nerfs à vifs.

C’est ridicule Nymphadora, je me suis inquiété de ne pas te voir ici ! Où étiez-vous ?


Son ton avait été très froid et cette fois-ci ses yeux restèrent fixés sur la jeune femme, aveuglé par la colère qui s’échappait de lui, accumulée depuis longtemps déjà, crachant sa rancœur. C’était finalement assez particulier de l’imaginer se fâcher contre la seule personne avec qui il n’avait pas envie de se mettre en colère, la seule personne qu’il avait envie de préserver. Mais au fond de lui, il imaginait qu’elle aurait au moins ainsi une bonne raison de lui foutre la paix et de lui en vouloir. Et ça, c’était une bonne chose qui valait bien quelques débordements d’humeur.
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptySam 27 Juin - 13:47:25

Il fallait qu'elle trouve quelque chose à dire, absolument. Quelque chose pour calmer le jeu. Il semblait être mal, et c'était sa faute. Il ne fallait pas se mentir, Tonks n'était pas totalement innocente non plus. Molly avait beau la protéger, la soutenir, elle n'était pas une martyre, et il ne fallait pas qu'elle l'oublie. Remus avait des problèmes, et de taille, et on ne pouvait pas dire qu'elle l'aidait, à le relancer sans arrêt.

La ferme !!!

Dora sursauta. Ça n'était pas adressé à elle, elle le savait bien et, franchement, la mère de Sirius méritait bien ce genre de remarque, avec les insanités qu'elle déversait sans cesse. Aucune raison donc de se sentir visée. Mais c'était trop. Trop fort, trop brusque, et trop peu Remus pour que la jeune auror ne réagisse pas. Et avec l'altercation dans l'Allée... Disons qu'elle aurait aimé un peu de calme

« Juste un peu de calme. »

La remarque lui avait échappé en un soupir. Cette fois, elle ne voulait pas le vexer, le blesser ou se battre, elle ne cherchait pas une quelconque réaction, de la honte ou de l'amour. Comme elle l'avait dit, elle voulait du calme. Du repos. Et pas un Lupin qui, paniqué en face d'elle, la faisait culpabiliser sans raison véritable. Parce que oui, comme il venait de le dire, c'était ridicule. Mais le ridicule durait depuis déjà une année, alors un peu plus ou un peu moins, on ne pouvait pas vraiment dire que cette fois là avait atteint des sommets de bêtise. Ça n'était qu'une absurdité parmi tant d'autres, et la jeune métamorphomage n'avait pas vraiment envie de s'entendre rappeler son échec. L'image de Deryn le faisait suffisamment bien pour que le Loup n'ait pas besoin de le faire.

Alors quoi ? Il allait la disputer, la sermonner et l'envoyer dans sa chambre comme une vulgaire adolescente qui aurait fait le mur ? Dora soupira.

« Nous étions parties en mission. »

Un sourire un peu provocateur étira ses lèvres et elle soutint son regard, masquant la trouille qu'elle avait, tout d'un coup. Il était en colère, vraiment. Cela se voyait. Et lui rentrer dedans, agir comme si elle avait quelque chose à prouver, rejeter la faute sur les autres, c'était une très, très mauvaise idée. Mais c'était la seule idée qu'elle ait.

« Partir en mission, courir à droite à gauche, c'est beau, mais comme Deryn l'a justement fait remarquer, sans potions, vous n'irez pas bien loin. Et puisque nous n'avions rien à faire, nous en avons profité. »

Elle hésita un moment, leva les yeux au ciel et lui passa devant pour se rendre dans le salon, fuyant en partie sa colère et son regard accusateur. Il se moquait d'elle. Totalement. Comme s'il ne savait pas ce qu'elle voulait, ce qu'elle ressentait. C'était ridicule, oui. Pitoyable même. Et elle n'avait pas la moindre envie de poursuivre cette discussion stérile qui ne mènerait à rien de bon. Il crierait, elle aussi, elle se vengerait, bêtement, et l'accuserait. Ou elle lui dirait ce qu'elle pensait, et il la repousserait, encore, comme il l'avait fait les autres fois. Alors ça servait à quoi, hein ? Il dirait non, et elle continuerait de lutter, se heurtant encore et encore à un mur trop haut pour elle.

« J'en ai marre, Remus. Vraiment. »

Il n'y avait rien d'autre à ajouter, tout était là. Elle voulait qu'il la laisse ou qu'il l'aide, mais pas qu'il continue de se dresser contre elle comme si elle était une ennemie. Il fallait faire quelque chose, qu'il se passe quelque chose, n'importe quoi. Mais elle en avait plus qu'assez de voir les regards peinés qui se posaient sur sa chevelure terne. Assez de le voir agir comme si de rien n'était ou mettre de la distance entre eux.

« J'y peux rien moi, si t'es comme ça. »
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptySam 27 Juin - 14:36:06

[Attention Fou crise aiguë de lunatisme en vue Fou]

En mission ? C’était quoi cette histoire encore. Elles n’étaient pas censées partir en mission, surtout pas les deux. Biensûr il ne doutait aucunement des capacités de Dora de mener à bien une mission, mais entrainer Deryn Cadell avec elle était juste totalement irréaliste et stupide. Il comprenait un peu mieux le pourquoi de la mine défaite de la jeune femme lorsqu’elles étaient rentrées au square. Instinctivement, il espéra qu’elle aille bien et se promit d’aller lui rendre une petite visite un peu plus tard pour s’en assurer. Mais pour l’instant, la colère l’aveuglait. Le regard de défi de lui envoya l’auror ne pu qu’alimenter encore plus le feu qui brulait en lui, le laissant prendre des proportions énormes. S’en était trop cette fois-ci, jusqu’où irait-elle pour se faire remarquer et pour le faire craquer ? Etait-elle prête à prendre tous ces risques pour se faire aimer de lui ? Pensait-elle qu’en le rendant inquiet il allait craquer et accepter ces avances ? C’était totalement loufoque mais effectivement bien efficace car à nouveau l’image de la Dora aux cheveux roses s’afficha dans son esprit et un pincement au cœur lui fit fermer les yeux quelques instants dans une tentative désespérée pour reprendre ses moyens. Non il ne lui donnerait pas raison, non, non et non !

Vous en avez profité pour prendre des risques et vous exposer ? A quoi tu joue exactement ? Si tu crois que ça va changer quelque chose tu te trompe.

Il n’avait pas eu comme première intention de lui envoyer ces vérités en pleine tête, mais la voir se défiler lui délia la langue. C’était hors de question que le sujet se clos de cette manière, c’était hors de question qu’ils en restent à nouveau au même point ; là où ils en étaient depuis si longtemps. Il fallait mettre un terme à tout ça, faire évoluer la situation. Il fallait qu’elle arrête d’espérer inutilement et de le laisser lui briser le cœur comme il le faisait une nouvelle fois. Il en avait plus qu’assez de culpabiliser pour elle, de savoir qu’elle avait changé à cause de lui. Il voulait qu’on le laisse tranquille, qu’on le laisse vivre sa petite vie de martyr sans y intervenir.

« J'en ai marre, Remus. Vraiment. »

C’était le bouquet, voilà qu’elle lui piquait ses répliques maintenant. Si elle pensait que cette simple affirmation allait le faire changer d’idée c’était totalement ridicule et ça ne faisait que l’énerver d’avantage. D’un pas lourd et décidé, il lui emboita le pas jusqu’au salon, refermant la porte derrière lui dans un claquement sec qui réveilla une nouvelle fois la mère de Sirius, ses hurlements étouffés par la porte close. Son regard se posa sur la nuque de Dora, si belle, si parfaite, bien trop pour lui. Il secoua la tête, le rouge toujours collés aux joues, les poings serrés s’apprêtant à lui demander de lui faire face pour qu’ils en finissent une bonne fois pour toute, mais elle le précéda.

« J'y peux rien moi, si t'es comme ça. »

Ses dents se serrèrent et sa colère explosa comme un feu d’artifice, le laissant déverser un flot de paroles continu, la traitant d’inconsciente, d’irresponsable, de stupide même, ses bras gesticulant dans tous les sens donnant force à ses paroles et à se qu’il ressentait. Lui rappelant qu’il y avait au square bien suffisamment d’autres hommes plus intéressants que lui, plus jeune, plus beau, avec moins de problèmes et qui pourraient la rendre bien plus heureuse. Oui sa lycantrhopie était le problème majoritaire de son refus et il n’avait aucunement l’intention de le nier. Elle le savait très bien et lui envoyer ce fait à la figure n’allait pas arranger la situation mais au contraire l’envenimer encore plus car elle savait pertinemment que c’était la source de son refus. Pourquoi ne pouvait-elle pas comprendre qu’il fut pour lui si difficile de vivre comme ça et qu’il n’avait pas besoin qu’elle vienne lui rappeler tous les jours qu’il était différent et qu’il ne méritait pas de se laisser vivre comme tous les autres. Il ne la méritait pas et elle n’avait pas le droit d’essayer de lui prouver le contraire. C’était totalement puéril de sa part et elle finirait par regretter amèrement ce choix, probablement le jour où le mal aura été fait.

Son doigt était pointé sur elle alors qu’il se convainquait lui-même de la véracité de ses paroles et qu’il était impensable et inimaginable de voir la situation sous un autre œil. L’issu de leur relation était aussi certaine que deux et deux font quatre, il était inutile d’espérer changer la donne, il en était certain même si les larmes s’étaient mises à couler sur ses joues et que ses paroles se noyèrent, incompréhensibles, son cœur se serrant dans sa poitrine envahie par le chagrin. Prenant sa tête entre ses mains, il se laissa tomber sur le canapé, tentant de reprendre ses esprits et de se calmer. Il réalisait qu’il avait dépassé les bornes et que Dora ne lui pardonnerait jamais de lui avoir parlé sur ce ton. Il ne se pardonnerait d’ailleurs jamais lui-même et refusa de poser ses yeux sur Tonks, pour réaliser l’étendu de la connerie qu’il venait de faire.
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptySam 27 Juin - 18:18:09

Il criait, encore et encore, et il ne comprenait rien. Ça se voyait, ça se sentait, et ça lui explosait au visage comme une vérité détestable. C'était quoi cette idée tordue, encore ? Elle se serait mise en danger pour attirer son attention, pour qu'il l'aime ? Ridicule. Stupide. Pathétique. Oui, voilà. C'était pathétique, ils étaient aussi aveugles l'un que l'autre. Aussi entêté l'un que l'autre. Mais lui plus qu'elle. N'y cherchez rien de logique, ça ne l'était pas. Le ressenti n'est jamais logique. Il était donc là, à lui cracher ces accusations sans queue ni tête au visage, comme si elle allait avouer, tourner les talons, abandonner. Comme si elle était du genre à lâcher prise. Comme si elle était du genre suicidaire, aussi.

Elle grommela. Je joue à t'aimer, abruti. Sombre idiot. Et le but du jeu, elle ne l'atteignait pas. Elle ne l'atteindrait pas tant qu'il braillait comme un veau que l'on mène à l'abattoir, ça n'avait aucun sens. Aucun intérêt. Alors elle fuit. Le salon semblait une bonne idée. Toujours meilleure que l'entrée, en tout cas. Et puis ça évitait de refaire jurer l'autre folle dans son cadre. Enfin ça aurait du, si Remus ne l'avait pas suivie et n'avait pas claqué la porte, toujours hors de lui, de plus en plus, arrachant un sursaut à la jeune femme. Et l'autre détraquée de se remettre à injurier tous les habitants de cette fichue bicoque et même le reste.

Seulement pour une fois, Tonks s'en moquait. Elle pouvait bien hurler tout son saoul, la mère Black. La jeune femme n'entendait plus que la phrase qu'elle avait lâché en un souffle et qui résonnait encore dans son crâne, dégoûtante et humiliante. Comment est-ce qu'elle avait pu dire une chose pareille ? Bon, ça n'était pas tout à fait faux, et au fond, on pouvait en déduire qu'il ne devait pas rejeter la faute sur elle et l'écarter de sa vie. Pas qu'au fond, d'ailleurs. C'était exactement ce qu'elle avait voulu dire ! Sans doute. Enfin ce qu'elle aurait voulu dire si elle avait fait exprès de parler de ça. Mais ça n'était pas le cas. Il aurait fallu être complètement inconsciente pour mettre exprès le sujet de la lycanthropie sur le sujet.

Remus allait craquer. Ça n'était plus qu'une questions de secondes. Et elle n'avait même pas le courage de fuir encore, de détourner les yeux. Elle continua de fixer sa mâchoire crispée, attendant que l'orage éclate.

Et quel orage...

Tonks tressaillit sous le choc. Puis ferma les yeux. Il bougeait beaucoup trop pour qu'elle soit capable de suivre le mouvement, et toute cette agitation lui donnait la nausée. Il parlait – ou plutôt criait – de tout et de rien, de choses qui n'avaient même aucun rapport. D'elle, de lui, et des autres. Surtout des autres. Des hommes qui seraient bons pour elle, comme si il pouvait le savoir. Comme s'il était capable de décider à sa place.


« Et quoi ? Tu préfèrerais que je sois avec Arsène ? Avec qui d'autre que toi, hein ? Que je sois avec un abruti de tombeur ? »

Bon, c'était un peu vache pour Arsène, mais puisqu'il n'était pas là, autant en profiter. Et c'était simplement le premier nom qui lui était venu à l'esprit, alors qu'elle aurait pu en trouver bien d'autres. Oui, il y en avait des hommes au QG. Mais qu'est ce que ça pouvait bien lui faire ? Il continua son monologue, ne lui laissant pas le temps d'en placer une sans la couper, ne l'écoutant visiblement pas. Et voilà qu'il commençait à parler de ce qui conviendrait à son bonheur, de la vie de rêve qu'elle pourrait avoir. Elle leva les yeux au ciel, le priant intérieurement de cesser son discours de tragédien. C'était tellement... tellement... (la joueuse a perdu son mot) mélodramatique que ça en devenait absurde. Et avec tout ces cris, elle n'en entendait même plus les vociférations du tableau, dans le hall. Peut être qu'on l'avait fait taire. Sans doute Mallory, puisque Deryn devait être trop choquée pour ça.

Remus ne s'arrêta pas. Il parla de sa différence, du fait qu'elle revenait sans cesse à la charge, lui rappelant ce qui n'allait pas chez lui. Il hurla tout en n'importe quoi, sans ordre ni logique, avant de s'essouffler, se taisant. Tonks frissonna, le regardant s'affaisser sur le canapé, furieuse et coupable. Elle soupira et tout disparut d'un coup. Sa colère, sa rancune, l'envie qu'elle avait de le mettre au pied du mur, tout. Comme un bouchon de champagne qui volerait, laissant la mousse fuir la bouteille et se déverser lentement. Il n'y avait plus rien du tout. Elle était vide.


« Je suis désolée. »

Elle ne pouvait rie dire d'autre. Elle hésita un court instant et se décida, allant s'asseoir sur le canapé à côté de lui, les genoux repliés.

« Je suis vraiment désolée, tu sais ? »

Et c'était sincère. Une nouvelle hésitation suivit, et elle l'enlaça doucement, craignant qu'il la repousse à nouveau.
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptyMar 30 Juin - 20:29:56

C’était absurde, totalement absurde. Un combat énorme se déroulait dans sa tête, une bataille pesant le pour et le contre, surtout le pour en fait, de laisser Tonks gagner. Tout ce qu’il lui avait tout, tout ce qu’il venait de dépiter ne voulait absolument rien dire. Il n’arrivait même plus à se convaincre lui-même au final. Les mots perdaient de leur sens et de leur intensité pour être remplacé par cette image qu’il avait réussi à contenir au fond de son esprit durant de longs mois d’agonie. Il en avait assez, il en avait marre de se battre. Il n’arrivait plus en fait mais c’était impossible, aussi simple que cela puisse paraître, c’était impossible. Et pourtant. Il lui suffisait de si peu pour gagner le bonheur et l’amour. Mais à quel prix ? Celui d’une angoisse éternelle. Il ne voulait pas gâcher ainsi la vie de Tonks, elle n’avait pas à subir ce qu’il vivait tous les mois. Elle n’avait pas à prendre ça sur elle.

« Je suis désolée. »

Quoi ?

Il releva la tête pour la regarder s’asseoir à ses cotés et répéter qu’elle était désolée avant de l’enlacer tendrement. Ses larmes avaient séchées sur ses joues mais son regard n’avait jamais été aussi mélancolique que ce soir. Il avait l’air vieux, usé, complètement anéantit. Elle avait tord, ce n’était pas à elle de s’excuser, elle qui supportait tout, elle qui acceptait de vivre comme ça. C’était immonde en fait. Il n’avait pas le droit de lui faire subir une chose pareille. Mais qu’est-ce qui était le pire ? Lui promettre un avenir précaire et dangereux ou lui briser le cœur définitivement ? Il ne savait plus quoi penser après tous les efforts qu’il avait fait pour qu’elle se détourne de lui. Tous ces efforts vains. Il n’aura jamais autant raté quelque chose que cette quête inutile et vaine.

Ce n’est pas à toi de t’excuser Dora…


Il la sentait contre lui et il fut tenter de fermer les yeux pour se laisser envahir par tant de tendresse et d’amour qui émanait ainsi de la jeune femme. Tout ce don il avait grand besoin depuis tant d’années lui était servit sur un magnifique plateau que pour rien au monde il n’aurait envie de partager avec un autre. Mais une dernière fois il eu envie d’essayer de se convaincre à haute voix qu’il avait raison et qu’il fallait qu’elle l’entende. Il la décolla délicatement de lui, et fixa son regard dans le sien, l’air toujours aussi grave. Toute forme d’agressivité avait disparut.

Arsène n’est peut être pas le meilleur choix, mais s’il pouvait de détourner de moi…

Ses mains tenaient la femme par les épaules et ses yeux essayaient de se faire convaincants. Bien vainement en fait, comme d’habitude. Mais cette fois-ci ses yeux se détournèrent, gêné et touché par tant de volonté à son égard et son cœur s’accéléra gentiment. Mais pourtant Rémus secoua la tête d’incompréhension, se passant la main gauche dans les cheveux, réfléchissant encore et toujours, mais finalement bien à cours d’arguments. Il ne savait plus quoi penser et la proximité directe de Tonks ne l’aidait pas à se ressaisir. Elle était en train de prendre le dessus bien largement mais ne s’en rendait peut être pas vraiment compte. La main droite du loup avait prit la main de l’auror et il ne savait pas tellement quoi en faire, ni ce qu’il devait dire. Il n’avait ni envie qu’elle parte, ni envie qu’elle soit près de lui. Quoi que si finalement peut-être bien qu’il avait envie qu’elle reste et qu’elle se rapproche de lui.

Ses yeux s’égarèrent sur le visage de Dora et son cœur s’accéléra encore plus. C’était de la vraie torture. C’était mal mais pourtant il ne pouvait s’empêcher de sentir le désir monter en lui avec une certaine satisfaction. Il avait envie de la toucher, de garder sa main dans la sienne et de ne plus la lâcher. De l’embrasser. Il soupira puis pris la tête de la jeune femme entre ses mains.

Pourquoi tu me fais ça ?


Puis il l’embrassa tendrement, ne résistant plus à la femme si merveilleuse qui se tenait à quelques centimètres de lui.
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptyMar 14 Juil - 13:22:12

Lorsque l’on aime réellement quelqu’un, on s’attend toujours à ce que le premier baiser soit mémorable, digne d’un conte de fée. Souvent, on tourne et on retourne cette scène dans sa tête, mais jamais on ne s’attendrait à ne pas apprécier. C’est une erreur. Il faut être franc : les premiers baisers ne sont jamais si bien qu’on les décrit. Peut être parce que l’on place la barre trop haut, justement. Peut être que l’on s’attend à être en harmonie avec l’autre et que, forcément, on ne peut qu’être déçu. Les premières fois ne sont jamais si bien que ça, en fin de compte. Quoi qu’on en dise.

Pourquoi tu me fais ça ?

L’auror ne sut pas quoi répondre. Le vide intersidéral, le trou noir de chez trou noir. Il avait abandonné ses remarques stupides et ses réflexions désespérantes sur ce qui serait ou non bien pour elle, et il avait la main sur sa joue. Rassurante et effrayante à la fois. Proche, trop proche. Bien trop pour que la jeune métamorphomage ne puisse imaginer ce que serait leur premier baiser. Parce qu’il y en aurait un, il le fallait. C’était la suite logique à tout ce cirque. Et même sans le voir, elle était certaine que ses cheveux allaient passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel.

Et il l’embrassa.

Immobile, totalement scotchée. Elle avait attendu, espéré, et elle n’en voulait pas. Pas comme ça, même si elle n’avait pas la moindre petite idée de ce que pouvait bien être ce fichu ça. Elle le voulait pourtant, vraiment. Mais Remus était trop proche, trop présent, et la jeune femme était incapable de faire le tri dans ses sentiments et les pensées qui s’entrechoquaient. Elle le voulait, elle avait peur, elle le voulait, impatiente, réticente, amoureuse. Et finalement, c’était beaucoup trop compliqué. Finalement, quand on y pensait, l’amour c’était nul. Vraiment nul. Et il embrassait terriblement bien.

Le repousser, l’attirer à elle, Tonks ne savait plus vraiment, et elle ferma les yeux. Bien plus simple. Un peu lâche, mais agréable. Jusqu’à ce qu’il cesse, lui arrachant un soupir. Abruti d’idiot de Remus qui éprouvait le besoin de respirer, parfois. L’auror eut l’étrange reflexe de tirer sur une mèche de cheveux, curieuse. Du fluo, de la couleur. Abruti de Remus qui faisait la pluie et le beau temps. Avait-elle déjà dit qu’elle l’aimait ? Sans doute, probablement, pas assez. En même temps, là c’était peut être pas le moment. Quoique le plus approprié quand même.

« Je… »

Non, pas le moment. Se taire et l’embrasser, encore, plus, pour toujours et à jamais. Et respirer parfois. Un peu. Pas trop quand même. Finalement, le baiser cessa encore. Il fallait réfléchir. Pas que ce contact ne lui déplaise, et elle aurait plus qu’aimé pouvoir poursuivre jusqu’à la fin des temps. Mais maintenant se posait un nouveau problème
.

« On fait quoi ? »

L’auror posa une main sur la nuque de Remus, effleura à peine ses lèvres en un baiser plus chaste que le précédent. Les premiers baisers ne sont jamais aussi bien qu’on ne les imagine. Parce qu’ils imposent leurs interrogations, leur part de doute et d’inquiétude. Et pour être inquiète, la jeune femme l’était vraiment, bien comme il faut, avec les nœuds dans le ventre et tout ce qui va avec. Et au milieu de tout ça, de cet océan qui semblait avoir envahi son crâne, le soulagement que lui avait procuré une toute petite réflexion : il la voulait.
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptyLun 5 Oct - 10:06:47

Le temps s’arrêta l’espace de ces quelques instants où son esprit en profita pour se vider totalement de toute pensée. L’instant était si précieux et tellement désiré qu’il n’arrêta son geste que lorsqu’il n’eut plus assez d’air dans les poumons pour l’embrasser. Il sentit le souffle de Tonks sur son visage lorsqu’il retira ses lèvres des siennes et il se surprit à rougir, gêné par la proximité de l’auror. Les sentiments qui l’envahir durant ces quelques instants d’abandon lui accélèrent le cœur à lui en donner mal à la poitrine. Mais ce n’était pas le plus beau, les couleurs vives qu’il avait sous les yeux le firent sourire d’émerveillement et l’apaisèrent définitivement. Mais jusqu’à quand ? Chuuuut ! Pour l’instant, se contenter de l’embrasser encore et encore semblait la meilleure solution à adopter. Une solution de facilité, mais une solution qu’il ne pouvait pas refouler au fond de lui plus longtemps. C’était un moment de pure magie qu’il n’avait pas envie de voir se terminer même si au fond de lui une autre douleur se réveillait, une douleur qui lui rappelait qu’il ne devait pas, qu’il ne pouvait pas. Qu’il n’avait pas le droit de lui faire ça !

Le loup-garou garda les yeux fermé alors que leurs visages se séparaient. Il ne voulait pas revenir à la réalité, se souvenir de ce qui les avait menés là quelques instants auparavant. Il aurait en fait tout simplement souhaité se réveiller et réaliser que tout ça ne s’était pas vraiment déroulé. Une manière comme une autre de fuir comme il les aimait si bien et qui lui rendait la vie plus supportable. Du moins c’est ce qu’il pensait. C’était sa routine, la solitude, face à lui-même à se morfondre du reste du monde. Mais la voix de Tonks le ramena à cette réalité qu’il avait envie de fuir avec une question qui lui faisait plus que mal et qui le frappa de plein fouet.

« On fait quoi ? »

Ses yeux s’ouvrirent sur la femme qui reposa une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes. Le visage de l’auror lui fit détourner le visage. Il fuyait encore une fois. Il posa sa tête sur l’épaule de la femme tout en la serrant contre lui, de peur de la perdre, sentant le chagrin l’envahir et la raison reprendre le dessus. Il ne savait pas ce qu’ils devaient faire. Il n’avait aucune idée des bonnes décisions à prendre pour lui-même alors en prendre pour deux c’était irréel et impensé. Qui aurait envie de lui demander ce qu’il convenait de faire ? Il n’avait jamais eu le courage nécessaire pour mener quelque combat que ce soit à la force de ses deux bras. Le choixpeau s’était bien trompé sur son compte le jour de ses onze ans. Il n’était rien sans ses amis, il ne valait rien tout seul. Même Tonks ne pouvait rien y changer. Pourtant la chaleur de la femme le rassurait et le plongeait dans un calme intérieur qu’il n’avait jamais ressentit jusqu’ici. Un calme nouveau qu’il n’avait pas envie de voir disparaître. Ils étaient allés trop loin pour qu’il ait la force de revenir en arrière et de repousser une fois de plus la femme qu’il tenait entre ses bras. Il n’avait pas envie de prendre de décision, de laisser son esprit se butter contre les sensations qui l’envahissaient.

Je ne sais pas. A toi de me le dire…

Rémus se sentait totalement démunit, mis à nu. Sa voix tremblait légèrement et les mots sortir dans un souffle, difficilement. Il n’avait plus aucune volonté de combattre et se laisser aller était ce qui lui ferait le plus de bien. Il le regretterait probablement le lendemain, mais aujourd’hui il était au bout du rouleau et résister était au dessus de ses moyens. Après tout, il l’aimait c’était un fait et personne ne pourrait lui en vouloir d’avoir laissé tomber les armes ne serait-ce que pour voir encore une fois l’arc-en-ciel des cheveux de Tonks.
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MessageSujet: Re: [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse   [Square] Quand le loup n'est pas là, la souris grise danse EmptyDim 6 Déc - 21:13:57

C'était étrange la façon dont tout s'enchainait, dont rien n'avait de sens. L'auror avait longuement hésité, gardant le silence de peur que Remus se braque, ou ne réalise ce qu'il était en train de faire et décide de mettre un terme à tout ça. Elle avait pensé que rester là à suivre son instinct était la meilleure solution puisque de toute façon, elle ne savait pas quoi dire. Enfin elle aurait pu trouver, elle aurait même pu se lancer dans un long monologue sur ce qu'elle ressentait, ce qu'elle voulait. Elle aurait pu se perdre dans de grandes déclaration ou simplement lui dire qu'elle le voulait lui. Mais ça n'aurait pas servi à grand chose, et le mélodrame n'était pas au goût de la jeune femme. Elle voulait que les choses soient claires, pas virer au soap minable. Et Remus ne l'aidait pas. Le silence durait, et Tonks se décida à le rompre, prenant les choses en main avec douceur, tentant de ne pas pousser le loup dans ses retranchements. Il ne fallait pas qu'il réalise trop vite et qu'il revienne à l'assaut avec ses grands principes idiots. Mais ils ne pouvaient pas rester éternellement sur ce divan. D'abord parce que ça n'apporterait rien, ensuite parce que les autres finiraient par rentrer, et Remus s'éloignerait sans se poser plus de questions. Il fallait qu'elle sache ce qui allait suivre, et il lui fallait une réponse claire.

Je ne sais pas. A toi de me le dire…

Tonks hésita et abandonna toute tentative de réplique. Tout aurait pu être beaucoup plus simple. Les choses l'étaient toujours, quand on ne se donnait pas la peine de les compliquer. Et Remus semblait être un expert en la matière, incapable du moindre geste, de la moindre réflexion. Il restait immobile, au mieux, se blottissait contre elle mais n'agissait pas. Tonks soupira et lui rendit son étreinte, sans trop savoir ce qu'elle devait faire. Il s'était emporté contre elle, moralisateur et terriblement paternel et maintenant, il agissait comme un enfant. Comme si rien n'avait de sens – ce qui n'était pas loin de la vérité. Il ne savait pas, ou ne voulait pas savoir. Il la laissait prendre la direction des opérations, et tout lui sembla d'un coup bien moins merveilleux que quelques secondes avant, quand Remus était encore un homme. Il semblait faible, fragile, et l'auror se contenta de le serrer un peu plus contre elle, rassurante et amoureuse.

C'était pas juste quand on y pensait. Elle qui en avait bavé toute l'année, et même depuis plus longtemps, qui avait eu droit au moqueries détestable de Severus quand à son état assez lamentable, et maintenant qu'il l'avait – enfin – embrassée, qu'elle commençait à croire que tout allait tourner comme elle le voulait, il lui donnait l'impression de vouloir la plaquer. Il l'avait à peine embrassée, prise dans ses bras et déjà il agissait comme si leur relation allait être impossible. Un défaitisme à toute épreuve un peu dur à supporter pour la métamorphomage. Il lui renvoyait sa question et elle n'avait aucune réponse. Elle n'avait pas envie de faire quoi que ce soit, elle avait envie qu'il la guide, qu'il la garde avec lui. Qu'il ne s'éloigne pas – jamais – et... c'était à peu près tout.

Avec un nouveau soupir, sachant pertinemment que ses mots pourraient tout arrêter à la seconde comme les aider à avancer, elle souffla.


« Je n'en sais rien. Fais un choix, c'est tout. Décide, comme un homme. »

Il pouvait se vexer, crier encore, la laisser, ou bien il pouvait décider de rester. De toute façon, même s'il refusait encore d'être avec elle, s'il lui conseillait de choisir quelqu'un plus comme Vawdrey, elle avait déjà un peu gagné. Il suffisait d'attendre qu'il ne tienne plus et qu'il revienne vers elle, parce qu'il était hors de question qu'elle laisse tomber maintenant. Il n'avait pas le droit de fuir tout le temps, de l'obliger à se raccrocher à lui pour le forcer à faire face. C'était absolument ridicule, et ses prétextes n'avaient aucun sens. Comme s'il pouvait la mettre plus en danger qu'ils ne l'étaient tous déjà. Comme si l'âge changeait quelque chose. Combien d'hommes finissaient par laisser leur femme pour une autre plus jeune ? Et puis il n'était pas si vieux, juste un peu fatigué...
Tonks hésita encore quelques instants, l'embrassant doucement. Un ultimatum était risqué, mais au point où elle en était, elle ne risquait plus grand chose. De toute façon il était le seul a avoir un choix à faire, elle avait toujours été claire sur ses intentions. Et puis a priori, il l'aimait non ? Alors l'argument devrait avoir l'effet attendu, s'il était encore en état de réfléchir convenablement.


« Je ne vais pas t'attendre éternellement. »
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