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 Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue]
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  • Isaac Deniel
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    Isaac Deniel
MessageSujet: Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue]   Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue] EmptySam 21 Nov - 2:12:35

Etait-ce une impression ou les ardeurs du jeune Deniel s’étaient calmées depuis la première semaine de septembre ? Il s’enfonçait de jours en jours, perdu dans un marasme de plus en plus sombre. Les cours des Carrow l’avaient anéanti. Ses réflexions touchaient une dimension nouvelle et terrifiante. Un démon l’habitait, il le sentait chaque jour, serré au creux de ses entrailles, glacé, cruel, plein d’une brutalité vive et sans pitié. Qui était-il ? Il l’ignorait. L’horreur du système écrasait les rires au fond de sa gorge, étouffait jusqu’à son envie de se rapprocher des autres. Précieuse l’avait déçue, il préférait éviter Alix et ne pardonnait pas la passivité de ses camarades. Où étaient-ils lorsque Carrow femelle leur imposait des combats de coq ? Que faisaient-ils pendant qu’il étouffait en défense contre les forces du mal ? Ils obéissaient, sagement, répondaient aux questions, se concentraient sur la coupe des quatre maisons, s’occupaient d’études et d’avenir. Mais dans quel monde ? Isaac n’était pas dupe. Il connaissait la finalité des dictatures. Les nés-moldus seraient progressivement réduits à l’esclavage puis anéantis. Ce n’était qu’un début, une petite mise en bouche avant l’aller direct pour l’enfer. L’histoire avait montré que ces régimes excessifs ne tenaient jamais. Un jour, des forces intervenaient, un groupe s’élevait, une guerre violente éclatait et le monde retrouvait un semblant de tranquillité. Combien d’années, combien de victimes avant l’heureux dénouement ? Pour la première fois de sa vie, Isaac entrevoyait sa mort. C’était une image forte et terrifiante, une idée obsédante. Il avançait vers un ailleurs qui n’existait plus. Dans les journaux, les faits divers sinistres abondaient, les Sang Purs affirmaient leur supériorité, des élèves quittaient les cours et les salles de retenues brisés par des séances de torture. Il n’était pas difficile de reconnaître les impurs de Poudlard, pas besoin d’étoile jaune pour les identifier, il suffisait de s’arrêter sur les mines affaissées, les silhouettes courbées, et les peaux bleuies, fendues, sous le coup d’un sortilège punitif. Les joies de l’école disparaissaient. Si la plupart des élèves pouvait fermer les yeux et profiter tant que des lois ne leur retiraient pas leur baguette, le Serpentard refusait de participer à cette mascarade. Il avait scellé son destin en tranchant la gorge d’un coq. Il n’était plus des leurs. Etait-il encore humain ? Ses voyages oniriques multipliaient les destinations sanglantes, où il finissait toujours une arme à la main et un cadavre à ses pieds. Parfois, le mort se relevait. Parfois, le sang devenait noir. Parfois, il s’approchait du macchabé et rencontrait le visage pâle de son double. Cela vous donnait un goût âcre dans la bouche au réveil. De temps en temps, il suffoquait, se relevait en sursaut, sans personne contre qui se blottir. Il avait le sentiment de perdre un élément essentiel, l’étincelle qui colorait chaque lendemain. Les jours de plus étaient en trop. Pourtant, il ne voulait pas s’arrêter maintenant. C’était beaucoup trop tôt. Qu’avait-il fait ?

Rien. Il fallait se rendre à l’évidence, ses éclats face aux Carrow n’avaient touché personne. Ces monstres ne s’attaquaient pas de front, et n’avaient pas le temps de débattre avec lui. Deux sortilèges de silences avaient coupé court à ses récriminations. Amycus Carrow l’avait maté directement en classe, et sa sœur lui réservait deux soirs de retenue. S’il en croyait l’état de William Craig, il risquait de passer un très mauvais moment. Jaina et les autres rebelles faisaient moins les fiers depuis qu’ils avaient fait leur peine. Ses heures de colles passaient après tout ce beau monde, à la mi octobre. Isaac se demandait si l’attente lui réservait un traitement de faveur particulièrement douloureux ou si l’animal de son blason interrogeait l’affreuse bonne femme. Avait-on vu un né moldu à Serpentard se rebeller avec tant de rage ? Même s’il lui en coûtait, l’ex préfet se préparait à tenir le profil le plus bas possible. Il ne craignait pas la douleur, loin de là. Au point où il en était, il la réclamait de toute son âme. C’était insupportable de se sentir si vide ! Mais le masochisme pur ne menait à rien. Il se taisait et suivait les programmes ignobles des nouveaux enseignants pour préparer un coup de force. La patience d’un vert et argent était sans limites lorsque les objectifs se dessinaient droit devant. Son esprit se fermait, écartait la révolte, réduisait tout à la stratégie. Il tenait de cette façon, en jouant les instruments de guerre, en niant sa personnalité trop entière. Elle reviendrait bientôt à la charge, lorsqu’il aurait pris sa revanche sur Alecto Carrow. Oh, une autre punition, bien plus dure, tomberait, c’était certain, mais cela ne retirerait rien au plaisir qu’il aurait de la ridiculiser. Il devait faire croire à ses regrets, laisser un instant sa fierté de côté en comptant sur les clichés habituels de sa maison. La vilaine enseignante ne savait presque rien de lui, c’était un avantage.

En fin de journée, il frappa d’une main hésitante à la porte de son bureau et attendit qu’on lui donne l’autorisation d’entrer. La présence intimidante de Carrow l’assaillit aussitôt. Il ne serait pas très éprouvant de jouer les petits garçons effrayés. Pour une fois, il pouvait bien baisser ses défenses et s’imprégner de la terreur qu’elle devait lui inspirer. Une profonde résignation tapissait son regard terne. S’il n’avait pas encore l’air d’un élève soumis, il avait abandonné toute trace de défiance. Il alla droit vers la professeur, d’un pas lent mais décidé, dans l’attitude calculée de quelqu’un qui aurait quelque chose à dire mais hésite encore.


- Bonsoir mademoiselle Carrow…
- Il prit une profonde inspiration. – Ce que je pourrais dire n’a sans doute aucune importance, mais je sais pourquoi je suis ici. Et si j’assume entièrement la responsabilité de mes fautes et la punition qui me sera donnée, je sais aussi qu’elles étaient grossières et déplacées… Remettre votre autorité en doute était une belle stupidité…

L’enseignante l’avait sanctionné une première fois pour ses discours provocateurs. L’objectif de la retenue était, disait-elle, de prolonger la conversation. Après la décapitation du coq cependant, il n’était pas certain que la mangemorte n’ait pas envie de passer directement à la torture. Avec William, les choses s’étaient passées ainsi, il le lui avait demandé avant de fixer sa manière d’agir. Mais, en matière de tares, le rouquin cumulait. Il espérait que Carrow prendrait le temps de savourer l’ascendant qu’il lui offrait sur un plateau, convaincu, semblait-il, par ses cours, ou terrifié à l’idée de subir le même traitement que ses camarades. Le cas échéant, ce discours ne serait de toute façon pas perdu.
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MessageSujet: Re: Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue]   Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue] EmptyJeu 3 Déc - 15:40:23

L’impressionnante première vague de retenues touchait à présent pratiquement à sa fin, ce qui signifierait qu’elle aurait peut-être bientôt, enfin, une soirée à elle-même. Alecto s’était évidement attendue à ce qu’il y ait des réfractaires à son autorité et au nouveau contenu – non édulcoré cette fois par les visions idéalistes d’un vieux fou – des cours d’Etude des Moldus. Cependant, elle n’avait pas réalisé qu’il y avait autant d’idiots dans cette école dont la réputation avait pourtant été jadis irréprochable. Le temps avait bien changé depuis qu’elle avait arpenté ces couloirs... L’influence de Dumbledore dans ces murs avait dégradé l’éducation des jeunes sorciers à un point qu’elle n’avait jamais soupçonné. Cet idéaliste et amoureux de ces vermines qu’étaient les moldus et les sangs de bourbe avait complètement détruit les valeurs et l’éducation que tout Sang Pur se devait d’avoir. De ce fait, les premiers cours de la Mangemort promue professeur avaient été remplis d’imbéciles qui n’avaient aucune notion de ce qu’ils avançaient et de soi-disant rebelles qui ne cherchaient qu’à attirer l’attention. Le seul moyen d’éviter ce genre de désagréable débordement avait donc été d’assigner des retenues en masse où la petite sorcière dodue devait donner de sa personne, son temps et son énergie, pour mater ces incapables.

Attablée à son bureau en train de corriger des devoirs d’une plume rouge et acerbe, la Mangemort attendait la venue d’une de ses déceptions, un Serpentard de quatrième année. Alecto avait toujours été fière d’appartenir à la maison du noble Salazar. C’était là où les grandes familles étaient réparties, où l’élite du monde sorcier faisait son apprentissage. La grassouillette sorcière repensait souvent avec nostalgie à cette époque, à ses balbutiements dans la magie noire. Aidée de son très cher frère et de la brillante Bellatrix, Alecto avait réalisé son potentiel et suivit le chemin pour être reconnue par le puissant Seigneur des Ténèbres et faire enfin partie de son Armée. Un rêve devenu depuis réalité et auquel elle se donnait corps et âme. Aussi, voir un membre de cette respectable maison se comporter ainsi en classe et oser défendre ces sous-sorciers qu’étaient les homosexuels avait hérissé la colère de la ténébreuse. Sans compter son geste...

Maintenant, Alecto n’avait aucun problème à voir des morceaux de cadavres qu’ils fussent humains ou non. Après tout, elle se délectait dans ce genre d’activité et était toujours partante pour dépecer ou démembrer une créature, quelle qu’elle soit. C’était d’ailleurs un très bon moyen de torture... Taillader dans la chair lui procurait toujours un immense plaisir... Aussi, recevoir la tête tranchée d’un coq sur son bureau n’avait pas grand effet sur la brune. Cependant, ce qu’elle n’avait pas supporté chez le jeune Deniel, c’était son attitude provocatrice alors qu’elle ne faisait qu’honorer les valeurs de Salazar. Le garçon était un rebelle en devenir, une future menace... Ce qui, avouons-le, était le comble pour un Serpentard. La dégradation de Poudlard était donc bien pire que ce qu’elle pensait, puisqu’elle atteignait même la demeure des Serpents...

Un raclement soudain à la porte interrompit alors l’introspection d’Alecto. Jetant un bref coup d’œil à la pendule, un sourire se dessina sur ses lèvres. Ce ne pouvait être que lui, pile à l’heure... Le mot avait visiblement vite circulé parmi les collés, à savoir que la sœur Carrow exigeait la ponctualité. Manquer à ce simple respect envers elle équivalait à des souffrances supplémentaires. Satisfaite, elle lui ordonna d’entrer et Deniel fit alors son apparition, paraissant humble et intimidé. Image lointaine de celle qu’il affichait en cours...


- Bonsoir mademoiselle Carrow… Ce que je pourrais dire n’a sans doute aucune importance, mais je sais pourquoi je suis ici. Et si j’assume entièrement la responsabilité de mes fautes et la punition qui me sera donnée, je sais aussi qu’elles étaient grossières et déplacées… Remettre votre autorité en doute était une belle stupidité…

Caressant de ses doigts boudinés les aspérités du bois de saule de sa baguette, la Carrow hésita un instant. D’ordinaire, elle aimait plutôt aborder d’entrée la partie punition, rentrer dans le vif du sujet. Cependant, l’attitude repentante de l’adolescent retarda son geste, son appartenance aux Verts et Argents jouant également dans la balance. Certes, ce n’était que quelques maigres excuses, des vaines paroles qui pouvaient être prononcées dans la peur du moment. Il en faudrait bien plus pour la convaincre de manière efficace, cependant Alecto était prête à lui donner le bénéfice du doute. Toutefois, il n’échappera pas à une correction.

- Bien... un bon point pour vous alors, Mr Deniel. Vous reconnaissez vos erreurs. Je n’en attendais pas moins d’un Serpentard. Bien sûr, vous devrez être corrigé pour votre comportement puéril et vos impertinentes réflexions en classe... déclara-t-elle, avant d’ajouter sur un ton nonchalant, Endoloris !

Le jet lumineux jaillit et, fidèlement, frappa le garçon de plein fouet, lui faisant ainsi connaître une douleur à nulle autre pareille. Alecto maintint le sort un moment, pour bien lui faire comprendre que tout acte ou parole contre elle aurait des conséquences. Puis, après avoir attendu qu’il ait repris ses esprits, l’enseignante reprit la parole.

- J’espère que vous avez compris à quel point vos paroles étaient inacceptables et que vous ne persisterez plus à défendre ces homosexuels... Bien que comme je vous l’ai dit en cours, le monde sorcier est clément avec eux. Ils n’y subissent pas toutes les humiliations et tortures qu’ils connaissent chez les moldus... Vous êtes bien d’accord avec moi maintenant... ? questionna la Carrow avec un sourcil interrogateur.
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue]   Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue] EmptyMer 23 Déc - 9:44:27

Il y eut un moment de flottement. Les mots tombaient dans un silence anxieux, les regards se croisaient, s’évitaient. En face à face, on se jaugeait, on s’étudiait. D’un côté le repentir, et, derrière le bureau, en haut, sur l’estrade, l’autorité absolue, sévère et sans pitié. Elle méditait encore, baguette en suspens, figée à l’instant même de la condamnation. Carrow n’avait pas prévu la scène. Il s’en réjouissait sans crier victoire. L’amorce laissait planer le doute, un bon point selon l’enseignante qui répondit par les mots. L’allure était lente, télégraphique. Elle pensait toujours, gardait la mesure, surveillait la proie. Isaac lui rendait un regard d’animal épié. Ses yeux sombres, vides et sans âmes, n’exprimaient qu’une méfiance immobile, l’instinct, très vif, d’un danger aux aguets. Rester ou s’enfuir, disait la bête ? Devant le plus redoutable des fauves elle attendait la charge fatale pour détaler, marteler la terre, soulever la poussière, arracher les broussailles, s’envoler, s’effondrer, la gorge déchirées, les pattes retournées. Elle connaissait la fin, mais elle craignait de la provoquer. Courir, quand on a plus le choix, c’est un acte évident. Il n’y a plus rien à calculer. On s’élance, le plus vite possible. Le corps, une dernière fois, donne tout ce qu’il a. Il se dépasse, ivre de sa légèreté. La tête tourne, les poumons exploses, et la mort arrive, là où éclate la vie. Dans la jungle, les poursuites à mort ont cette beauté particulière, inscrites autour d’un cycle éternel, vieux comme le monde, parce que la nature avait soumis un type d’espèce à l’autre. On ne changeait pas ces lois, inscrites dans le code génétique de chaque être vivant. Le lionceau suspendu aux mamelles de sa mère deviendrait un redoutable tueur. La petite gazelle qui sautillait au loin ne vivrait pas assez vieille pour perdre son endurance, on la mangerait avant. Chez les hommes le caractère et les institutions créaient la hiérarchie. On ne se sauvait pas sans passer pour lâche. Les portes se fermaient de toute façon. Il fallait affronter, tenir ou pleurer. Isaac jouait sur cette ambivalence étrange, difficile à situer. La peur ne tourmentait pas les traits de son visage, ou ne prenait pas le masque ordinaire. Elle était viscérale à l’intérieure, colère ou primitive à l’extérieure. L’impact s’annonçait. Il n’y échapperait pas, il le savait. Son blason l’avait favorisé, mais ce n’était pas assez pour satisfaire l’enseignante. Voulait-il avoir mal, pour de vrai, enfin ? Oui ? Non ? Il ignorait tout des sortilèges de torture.

Et l’endoloris le frappa, au milieu du ventre, intolérable dès les premiers instants. D’abord, la respiration se coupe. La bouche s’ouvre, choquée, puis les pas hésitent, reculent en arrière, les genoux ploient, on est à terre. Isaac s’était souvent demandé s’il pouvait résister sans broncher à ce maléfice impardonnable. Il avait voulu serrer la mâchoire, encaisser, jusqu’à ce que ça passe. Mais, soudain, tout ce réduisait à cette affreuse souffrance. Sa vue ne divisait en éclairs de douleur, et la tête surchauffait, coincée entre deux plaques de fer rougeoyantes. Le corps tout entier brûlait, les os se brisaient sous la pression, les membres se détachaient, la tourbe emplissait les poumons, une main l’éventraient, les yeux se révulsaient dans leurs orbites et fondaient, il ne comprenait plus très bien ce qui lui arrivait. Des images confuses défilaient, elles représentaient les pires atrocités, tous les châtiments qu’il avait l’impression de vivre en même temps. Il les infligeait même, dans son délire, aux personnes qu’il aimait. Le mal ne s’arrêtait pas, il ne s’interromprait plus jamais. A moins de mourir ? Il fallait demander au bourreau de l’achever ? Non ! Hors de question. Jamais. Peut-être qu’il avait fini par crier finalement, de rage, de désespoir, de douleur, de tout et rien à la fois. Son cœur battait la chamade lorsqu’il se réveilla, étalé à plat ventre sur le sol, les poings serrés devant son visage, la peau traversée de sueurs froides. Il ouvrait un regard plus vide que jamais, sincèrement stupéfait. Alors c’était ça, ce qu’il devrait endurer, et il faudrait subir des traitements plus corsés, partir au bout de l’enfer pour revenir avec un goût obsédant de mort et de souffre dans la bouche. Il avait choisi ce chemin sans envisager toutes les difficultés, son expérience limitée dans le domaine ne le lui permettait pas… Forcément, en règle générale, on ne demande pas à un gamin de quatorze ans de surmonter des épreuves de torture. Il avait, la certitude définitive de prendre un aller direct vers sa propre destruction, c’était le prix à payer s’il refusait d’obtempérer, de reculer. Il refusait. Les Carrows pouvaient le laminer jusqu’à la moëlle, dussent-il rester sa carcasse depuis longtemps vidée de toute humanité, il serait encore debout, contre eux. Qu’avait-il de mieux à faire ? Plus rien ne l’attendait à la sortie. Il ne voulait plus rien, juste résister, c’était la seule chose qui importait.

La voix paisible d’Alecto Carrow recouvrit ses pensées. Elle parlait à nouveau, et il devait retrouver son rôle, laisser sa fibre révolutionnaire de côté, abandonner ses ressources, s’enfoncer dans l’horreur de sa situation. Il avait quatorze ans, c’était un garçon de bonne famille, un Serpentard peu habitué aux démonstrations de forces qui était prêt à tout pour ne plus jamais endurer ça. Lentement, il se redressa, les cils inclinés vers les dalles tandis qu’il répondait d’une voix tremblante et essoufflée. Les gays étaient des monstres, des erreurs ambulantes. Il était donc un être raté, il fallait s’en persuader.

- Oui… Oui je suis d’accord avec vous…

Il posa un genou sur le sol, et reprit son souffre. Son regard se leva, timide, vers le professeur et s’en détourna aussitôt. La mâchoire lui faisait mal, il l’avait probablement cognée en s’agitant. Avec une douceur obligée il se releva complètement. Il avait l’impression d’être passé sous le rouleau d’une bétonneuse. Puis, enfin, en équilibre vacillant sur ses deux pieds, il poursuivit plus bas :
- A trop rester avec les moldus cet été je me suis laissé corrompre par leurs valeurs complètement immorales. Je me suis trompé.
– Sa tête se leva, offrant le même regard terne et égaré qu’il avait ouvert à la fin de l’endoloris. – C’est cette tolérance qui excuse tout et n’importe quoi dans l’autre monde… Elle m’a fait croire que l’homosexualité était un goût comme un autre quand il se réfère à des pratiques absolument répugnantes. Et je… je n’avais pas encore saisi tout ce que ces choses impliquaient…
Il se mordilla la lèvre, penaud, avec l’embarras d’un enfant qui s’est mêlé sans le vouloir d’affaires de « grands ». Tout le monde ne Savait pas à son âge. Ça l’arrangeait bien, et comme l’innocence lui allait mal quand on le connaissait, c’était presque drôle au fond de le voir invoquer ce registre.
- Depuis, j’ai pris le temps de me renseigner. Il y a des ouvrages qui retracent l’histoire de l’homosexualité moldue… J’ai lu des choses horribles,
dit-il dans un souffle. Tellement que je ne me souviens plus des aspects positifs. Il n’y en a pas. Vous aviez entièrement raison, j’ai pris un parti indéfendable, et je paye déjà par la honte que j’en éprouve.

Son regard, baissé depuis la dernière phrase, se releva, complété par une expression nouvelle, perdue, traumatisée, mais coupable, désespérément coupable. Et on sentait, derrière ce regard tremblant, la crainte de ne pas en avoir dit assez, d’être inexcusable, condamné moralement d’abord, puis torturé à nouveau… Du moins, il espérait que ce fût le cas.


Dernière édition par Isaac Deniel le Sam 13 Fév - 13:35:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue]   Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue] EmptyDim 10 Jan - 15:37:37

En repensant à la réaction du garçon, cela devait être la première rencontre entre le jeune Serpentard et le Doloris. Cela n’était pas bien compliqué à deviner après tout. Les grands yeux écarquillés, surpris par la soudaine violence de la douleur ; l’éclair de fierté qui les traversait, montrant sa réticence à dévoiler sa souffrance mais au final ne pouvant rien faire pour l’en empêcher. L’endoloris provoquait une reddition absolue chez la victime qui se retrouvait totalement incapable de contrôler quoi que ce soit, elle ne faisait que subir. Peu importe sa volonté, on se retrouvait toujours par terre en hurlant sa douleur. On ne pouvait pas s’imaginer à quel point c’était une torture tant qu’on ne l’avait pas enduré soi-même. Ce n’était pas pour rien qu’il fasse partie des Impardonnables.

Alecto, pour sa part, l’avait connu très jeune. L’exigence de son père avait conduit à une éducation stricte des enfants Carrow et ce sortilège était un bon moyen disciplinaire. Sans compter que pour bien l’administrer, il était important d’en connaître ses effets. La féroce Bellatrix avait d’ailleurs donné à ce sortilège ses lettres de noblesse et s’apparentait plus à l’Art qu’autre chose. Ensuite, il y avait bien sûr le Seigneur des Ténèbres. Bien qu’on ne se faisait jamais vraiment à la mordante brûlure du Doloris, on savait tout de même à quel degré de douleur on pouvait s’attendre. Mais avec le Lord Noir, c’était bien pire. Sa puissance donnait à ce sort une force inouïe, qui conférait ainsi son usage comme une punition que tous les Mangemorts souhaitaient éviter.

La réaction de Deniel était donc révélatrice de son infamiliarité avec ce sort. Peu importait en fait que la Mangemort n’avait pas maintenu ce maléfice très longtemps, elle savait. Et, même si l’adolescent était désormais repentant, Alecto était enchantée d’avoir été celle à l’initier au Doloris.


- Oui… Oui je suis d’accord avec vous…

Le Serpentard entreprit ensuite de lui expliquer avec plus ou moins de détails pourquoi il avait eu cet horrible comportement. En effet, il avait été contaminé par ces moldus et leur mode de vie barbare. Alecto était satisfaite que le jeune sorcier ait regagné toute sa raison et voit enfin ces animaux pour ce qu’ils étaient vraiment. Mieux valait tard que jamais comme on disait souvent. D’un autre côté, ce n’était pas inattendu qu’il ait été empoisonné par leur façon de vivre ou de penser, vu le contact prolongé qu’il avait avec eux. La Carrow n’oubliait pas que ce garçon était une disgrâce aux volontés de Salazar. Il était loin d’être Sang Pur. Par la barbe de Merlin, il n’était même pas un vrai sorcier ! Ce n’était que son appartenance à la maison des Serpents qui avait rendu la ténébreuse enseignante plus clémente envers lui. Même si tous ses discours sur l’homosexualité – paroles sans aucun doute inspirées de ces bêtes – la répugnait, elle avait tout de même été prête à laisser planer le bénéfice du doute. En effet, ce n’était sans doute qu’une erreur de jeunesse, qu’une curiosité malsaine. Après tout, Deniel ne sera certainement pas le dernier à vouloir voir de plus près ces créatures, c’était humain finalement. On avait souvent tendance à être fasciné par les choses les plus répugnantes.

L’humble attitude de l’adolescent était bien la preuve qu’il regrettait amèrement cette incursion dans leur monde. Il s’était enfin rendu compte de leur complète absence de morale, comme cette apologie de l’homosexualité qu’Alecto refusait d’accepter. C’était quelque chose d’entièrement anormal, une aberration de la nature même. Des rapports charnels entre personnes du même sexe était tout simplement une abomination, quelque chose qui ne devrait jamais exister. C’était d’ailleurs une réalité que tout bon Sang Pur devait reconnaître, sinon ils devraient tout simplement être banni du monde sorcier.


- Je suis ravie d’apprendre que vous êtes revenu à la raison. L’homosexualité est quelque chose de tordu et de complètement immoral. Puis lui désignant la chaise située devant son bureau, lui ordonna, Asseyez-vous.

Rangeant sa baguette, la grassouillette brune s’adossa contre son siège, dévisageant le garçon de ses petits yeux porcins. Il paraissait sincère mais, à moins d’être legilimens – chose qu’elle n’était pas – elle ne pouvait pas en être sûre. Néanmoins, ses excuses et sa nouvelle attitude plaisaient à la sadique sorcière et calmaient quelque peu ses envies de torture. Aussi, Alecto décida de renoncer à infliger à l’ex-préfet son style de retenue habituelle. Du moins pour l’instant...

- Toutefois, je comprends que vous avez été perverti par votre milieu. Vous êtes un sang de bourbe après tout... Je ne peux que vous conseiller que de prendre vos camarades de maison comme modèles. Serpentard rassemble les meilleures familles et vous pourriez ainsi être mieux guidé...

Malgré quelques éléments décevants qui donnaient envie à la Carrow de brûler immédiatement le Choixpeau, la maison des Serpents concentrait tout de même l’élite sorcière. Il serait bon à Deniel de profiter de ce fait pour faire oublier sa déplorable origine.

- Quant à cette odieuse pratique, l’homosexualité, que vous avez défendu en classe l’autre jour... il serait bon de mettre vos camarades au courant de vos trouvailles et de leur montrer à quel point c’est répugnant.

Posant ses coudes potelés sur son bureau, la Mangemort se pencha soudain vers son vis-à-vis, plongeant ses yeux dans les siens.

- Dites-moi Mr Deniel, est-ce que vous connaissez d’autres élèves qui pensaient comme vous, avant vos recherches ?
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MessageSujet: Re: Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue]   Coupable, mais sur le repentir Madame... [Retenue] EmptyVen 12 Fév - 14:13:02

La mine basse, il hocha péniblement la tête. Il approuvait, vaincu, la condamnation de l’enseignante. L’homosexualité était l’un des plus grands fléaux de l’humanité, une triste maladie de l’esprit qui ne pouvait se soigner sans une bonne volonté. Des étincelles de lumières dansaient devant ses prunelles, sur les dalles sombres de la pièce. Il tremblait encore, imperceptiblement. Une tension comprimait tous ses muscles, les tempes battaient, les pieds chancelaient. Etait-il prêt à renouveler l’expérience ? Evidemment. Il lui aurait craché au visage s’il l’avait pu, après ce qu’elle venait de dire et de lui faire subir. Alecto Carrow pensait que des êtres comme lui ne méritaient pas d’exister ? Ce n’était pas un problème. Il ne tenait pas la vie de cette femme en plus haute estime. Or, elle semblait disposée à l’épargner un instant. L’heure des réjouissances se figeait derrière une apparente soumission. Un esprit conditionné par un lavage de cerveau intensif se dupait facilement. Les discours tous faits réglaient une âme artificielle. Lorsque les mots déviaient, plus rien n’allait, la colère, le mal et la violence dominaient les sourires de façade. Mais suivez les idées qui les animaient, vous les garderez de votre côté. Ces idées résumaient leur être tout entier, ce pourquoi ils s’exprimaient. L’enseignante n’était pas humaine. Elle ne méritait même pas le statut de Monstre. Il ne voyait qu’une enveloppe vide, guidée par certains réflexes mais dont les mécanismes de la pensée demeuraient obscurs et incompréhensibles. La véritable absurdité de cette pièce c’était elle. Et elle ne le devait ni à sa naissance, ni à sa nature, explication facile et non valide. En la matière, les Hommes étaient d’habiles forgerons. Ils créaient les nuisibles, les désespérés, et leurs meurtriers.

D’un pas hésitant, Isaac s’installa docilement sur la chaise. Les membres restaient douloureux, sa vision se troubla un instant puis revint. Le visage boursouflé de la femme était tout proche à présent. Ses gènes, ô combien purs, ne l’avaient même pas pourvue d’une beauté accorte et dissimulatrice. On ne pouvait que la mépriser. Ses yeux, surtout, étaient d’une incomparable laideur. Petits et noirs, ils effrayaient à peine. Ils ne possédaient pas toute la profondeur glaciale de son frère, et miraient une haine de surface, une fixité insupportable, que l’on soutenait avec un peu d’obstination, en s’efforçant de ne pas céder à l’envie de les crever. Prudent, le Serpentard ne laissait cependant rien deviner. Il paraissait sincèrement repentant, troublé, marqué à vif par la violence du sort qu’il venait d’endurer. Ce n’était pas son premier essai, il savait jouer la comédie lorsque la situation l’exigeait. Megan Swann était d’ailleurs sa dernière victime, en juin dernier, lorsque les nés-moldus avaient encore le droit de parler. Mais tromper une gamine de première année était d’une facilité déconcertante. Avec Alecto Carrow, la partie était, de suite plus risquée, une tournure de travers le perdait. L’échec soldé par la torture ne l’effrayait pas, il ne jouait pas cette scène déplorable par lâcheté. Mais si ses desseins tombaient à l’eau, il serait véritablement lamentable.

Résister à ces mots… Son pouls s’accélérait dangereusement. Elle parlait, il devait faire semblant d’écouter, d’approuver, il s’écœurait, elle le révulsait. La tête opinait, lentement, tristement. Il était le garçon abattu, conscient du mal qui l’avait frappé trop tôt. Un regard coupable perça ses prunelles lorsque la sorcière lui rappela sa condition de bourbeux. Mais où était la plus grande tare ? N’était-ce pas la magie plutôt que ses origines qui lui infligeait tous ces maux ? Et Alecto Carrow se montrait encore assez magnanime pour l’inviter à suivre ses camarades vert et argent, preuve rassurante qu’elle gardait la foi du blason du Serpent. Il ornait sa poitrine comme il ornait la sienne. Il ne pouvait donc pas être si mauvais. Elle lui laissait soudain le choix, celui de s’aménager une place à part, en sécurité au milieu des siens. Il acquiesça en silence, manifestement tout disposé à se rapprocher d’individus plus fréquentables. Il serait le né-moldu privilégié, la preuve qu’on ne maltraitait que ceux qui le cherchaient et que même les Purs savaient pardonner aux gens de qualité. S’il avait moins de fierté, une condition d’esprit plus fragile, il aurait pu accepter ce compromis. L’avantage de sa maison était qu’avant les persécutions, il s’était rapproché des grands noms du monde sorcier. Une volonté plus faible aurait peut-être changé ses vœux d’entrée. On veut manipuler et au final, on se rend compte que tout le schéma aboutira à une belle tranquillité. Pourquoi le briser alors ? Parce que son ambition était plus grande. Personne ne le dominerait jamais, il n’était pas question de se plier aux conditions d’un oppresseurs pour avoir une place un peu meilleure que la masse des persécutés. Les Carrow voulaient l’empêcher de parler, il parlerait. Le véritable défi, la véritable victoire était là. Qu’avait-il à faire de l’assurance de mener une année paisible lorsque son désir le plus brûlant était de s’affirmer contre ces odieux professeurs ?

Il la laissa terminer, comme s’il n’avait pas la force de la couper. Le développement de l’enseignante filait doucement en son sens. Elle lui offrait d’elle-même l’occasion de se racheter, et une lueur d’espoir brilla dans son regard. Le criminel qu’il était gagnait un sursis. C’était, pour son rôle, une chance inespérée de prouver qu’il était prêt à tout pour se reprendre, et, pour lui, le moyen le plus sûr de mener son intrigue à bien. Il n’était même pas sûr de sortir vivant de la tempête qu’il risquait de créer. L’idée l’amusait, il mesurerait l’étendue du désastre ensuite. S’il fallait toujours songer aux douleurs à venir, on n’agirait jamais. La dernière question qu’Alecto Carrow lui retourna était cependant plus embarrassante. Maintenant qu’elle l’avait amadoué elle lui tendait un autre moyen de plaire, la délation. Un air un peu perdu traversa son visage. Il réfléchissait, intensément, à la recherche d’un nom à lancer, une personne à envoyer au pilon à sa place. C’était du moins l’objectif de son expression. Mais, au final, même s’il refusait de trahir un camarade, il n’avait personne à protéger. Les élèves avaient globalement bien accepté son homosexualité. Isaac Deniel était gay, c’était drôle parce qu’il jouait là-dessus, original puisqu’on n’avait pas l’habitude d’avoir un pédé dans ses amis, et le sujet n’allait pas plus loin. Alix était peut-être la seule personne avec qui il en avait vraiment discuté. Seulement, le garçon s’assumait peu, il n’avait pas du tout la rage qu’il essayait en vain ce lui transmettre. Sa révolte s’était construite toute seule, affermie davantage par ses discussions avec James cet été qui connaissait hélas très bien le traitement réservé aux homosexuels dans les familles très traditionnelles. Mais, il n’allait de même pas parler de lui. A demi mots ou pas, le monde des sorcier comptait peu de sang purs, il ne voulait pas lui causer d’ennuis pour servir une argumentation convaincante à une fanatique du Lord noir. Ses recherches, il les avait menées seul, et cette explication n’était pas la meilleure à donner. Il devait passer pour un curieux naïf, confondu par la manipulation médiatique. Après un silence, il souffla d’une voix lente :


- Non, il n’y a personne… Du moins, pas à ma connaissance, ce n’est pas un sujet de conversation très habituel entre élèves…
- Il lança un regard incertain à l’enseignante et poursuivit. - Et les sorciers ne parlent pas autant de… l’homosexualité que les moldus. C’est un sujet qui fait souvent l’actualité. Cet été il y avait des débats sur le mariage, ce genre de choses, … Alors j’ai pensé que c’était bien, que les moldus avaient une ouverture d’esprit en plus mais… Ils ne veulent au final que se racheter en encourageant une tare condamnée à raison par le passé, mais de la façon la plus monstrueuse qui soit. Je n’avais pas vu ces travers… - Un peu moins piteux, il releva plus franchement la tête, une assurance vacillante fichée sur son visage exsangue. - Et si les moldus peuvent en convaincre d’autres que moi, je tacherai de tenir mes camarades informés le mieux possible. Je sais que cela ne réparera jamais la teneur de mes discours en cours mais ça rétablira au moins la vérité… Je peux tout vous rendre à l’écrit, que vous puissiez constater avant les autres de ma sincérité.

Ce contre devoir, il le ferait, il s’appliquerait pour servir une belle propagande version Carrow. Ce ne serait qu’un sacrifice de plus, avant le triomphe puis la chute. Il espérait que rien ne lui ferait défaut. Malgré son attitude repentante, il gardait un hermétisme insondable, un quelque chose moins désespéré qu’un gamin véritablement affolé. Mais un Serpentard pouvait rester calculateur et trembler de l’intérieur. Ses doigts s’enroulèrent nerveusement sur ses jambes, dans l’attente anxieuse du verdict. L’accord de l’enseignante était, après tout, son salut.
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