Partagez
 
 Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptySam 14 Nov - 13:19:41

La neige tourbillonnait, blanche et pure autour d'une silhouette emmaillotée d'une cape rouge. Une jeune femme au teint pâle et à la mine sombre s'y était camouflée, mais ne ressemblait néanmoins ni au petit chaperon rouge, ni à la mère Noël. D'ailleurs, ni l'une ni l'autre n'avait un jour porté un rouge aussi sombre. Ni une robe aussi courte... avec des bottines aux semelles crantées. Ni n'avait un maquillage noir aussi marqué autour d'yeux pareil à de l'ambre jaune, scintillants et tristes à la fois.
Natalee marchait dans une neige épaissie par des heures de chute incessante, à travers une brise glaciale. Ce soir de Noël avait tout pour plaire. Une belle neige qui tient aux boots, un repas de famille qui ne s'est pas trop étendu dans la soirée et en plus pour une fois, elle avait fait un effort sur la tenue vestimentaire (bien sûr, tout dépend des goûts, parce que...), mais... Le cœur de la jeune femme n'était pas à la fête. Ce malgré les quelques verres de vin blanc qu'elle s'était enfilé. Car bien entendu, comme personne un jour de fête, outre son frère et ses parents adoptifs avec qui elle avait osé renouer récemment les liens, elle n'avait personne en particulier avec qui passer un agréable moment. Et les fêtes de famille, c'était bien gentil, mais c'était chiant à crever la langue collée sur une plaque de verglas. Et elle n'exagérait pas, aussi fort pouvait-elle aimer les Fergesson.
L'idée première aurait été de retourner au nouveau QG de l'Ordre, quêter un peu de compagnie, mais Natalee doutait sérieusement que les membres de l'Ordre se soit attardés. Ils avaient pour la plupart une famille, un ou une petite amie ou des amis hors de l'Ordre (certains avaient même tout ça à la fois, bande de raffleurs), alors, plutôt que de se taper l'air tarte auprès d'un feu de bois abandonné et mourant, elle préférait... Et bien, traverser Londres sorcier, avec ses grosses bottes qui laissaient des traces dans la neige quasi immaculée, à regarder les quelques vitrines allumées de restaurants ou de bars qui offraient aux célibataires esseulés comme elle un refuge contre le mauvais temps et la dépression.
Soudain, la jeune femme s'arrêta devant une superbe enseigne faite dans un bois neuf, récemment laqué et aux lettres rappelant une écriture manuscrite particulièrement élégante. Lentement, ses yeux se baissèrent pour attérir sur une porte sculptée, représentant une fée particulièrement belle. La gravure, loin d'être grossière, était pleine de finesse et d'élégance. C'était un de ces nouveaux bars restaurant qui venaient d'ouvrir, ou plutôt qui était ouvert depuis un petit temps déjà mais dont Lee n'avait entendu parler que depuis peu, tant elle était à la page concernant les lieux appréciés des sorciers. Il fallait dire qu'avec son métier, elle n'avait guère le temps de sortir.


« Et bien, ça sera une première ! »

Et elle entra. Quelle ne fut pas sa surprise : du monde. Et quelques gens seuls, d'ailleurs. Une musique rock agrémentée de rires et de mots sortant aux hasard des conversation offrait à l'endroit une ambiance chaleureuse, soit un peu gênante pour Shevelin, qui se sentit immédiatement à des années lumière de la joie de Noël. La salle était décorée de glace et de neige enchantée, qui disparaissait au contact des gens ou du mobilier. Les chandelles brûlaient et répandaient des lumières vertes, rouges et jaunes à travers la pièce selon les changement de couleurs des flammèches, qui semblaient toutes ensorcelées pour changer en même temps.
Mal à l'aise et peu touché par ce décor presque enchanteur, l'Auror se faufila à travers une foule de danseurs et alla s'amarrer au bar, auquel elle s'agrippa des deux mains.


« Salut la mère Noël, on boit quelque chose ? »

Lui demanda un jeune homme à l'air enjôleur et insolent qui déplut immédiatement à la louve. Ses fins sourcils auburn se froncèrent et les mèches éparses de son chignon lâche tressautèrent.

« Mouais, guignol. Un mojito royal. Non, deux en fait. »

Elle posa sa cape sur le tabouret, s'assit par dessus et laissa tomber un gros gallion entre le serveur et elle avant d'observer ses ongles. La joie de vivre régnait. A peine ses mojitos servis qu'elle piqua du nez dedans, une paille noire entre ses lèvres peinte dans le même rouge que sa robe. L'une de ses longue et fine jambe se balançait au rythme de la musique et le bout de sa semelle cognait de temps à autre contre le bois du bar, tandis que son voisin de tabouret semblait peu apprécier la rythmique accentué par le pied de la lycane.
Alors, qui a dit que les célibataires ne savaient pas faire la fête ?


Dernière édition par Natalee Shevelin le Dim 28 Mar - 10:08:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptySam 14 Nov - 15:00:46

La Roumanie manquait beaucoup à Nikolaï. Le fait d'y avoir été pendant le wee-kend dernier avec les autres étudiants ne l'avait pas rassasié, au contraire; surtout que le jeune sorcier s'était aperçu combien l'absence de la silhouette tordue et voûtée d'Aleksandra était terrible. Il avait cherché à entendre sa voix éraillée, essayé de voir le bout de son chignon gras et mal ficelé pareil à des crins gris à chaque détour, à chaque sentier... Retourner en Roumanie avait ravivé son amour pour ses montagnes; et sa tristesse en sachant pertinemment que cette fois, il n'était là-bas qu'en tant que touriste. Cependant l'étudiant ne s'était pas laissé abattre; il savait que son avenir était nul dans son pays. S'être résolu ou plutôt acharné à obtenir la double-nationalité lui avait fait comprendre depuis longtemps que, sans Aleksandra, plus rien ne le retenait dans les montagnes des Carpates, sinon tout un tas de souvenirs hétéroclites qui ne l'aideraient pas à manger.

Le clan de Tziganes qui avait accueilli sa génitrice comme sorcière et inventrice de milles charmes et potions survivait tout juste; or Nikolaï était trop curieux, trop avide de découvrir de nouvelles choses pour se terrer là-bas, bien qu'il avait beaucoup aimé les membres de ce clan considéré comme étant sa famille. Le jeune sorcier savait donc pourquoi il était ici, et il n'en démordrait pas, malgré son chagrin. Trop grande avait été la peine à s'inscrire à l'UMA, à trouver un logement et s'intégrer pour revenir en arrière lâchement.

Pour se changer les idées, il s'était promené dans les allées du chemin de Traverse... Malheureusement, et comme souvent en Angleterre, le temps se gâta et la neige se mit à tomber. Tourbillon affolé et affolant, elle avait volé la vue aux promeneurs; les forçant à trouver rapidement un abri. L'enfant des montagnes qu'était Nikolaï connaissait bien ces conditions difficiles sans pouvoir y résister suffisamment pour ne pas prendre en compte cette mini tempête. Force lui fut de constater que ses doigts gelés avaient bien besoin d'un chocolat chaud. Dès lors, le Roumain avisa une petite taverne dont il ne prit même pas le temps de lire la pancarte. S'asseyant à côté d'une dame qu'il salua d'un signe de tête mais sans regarder plus, Nikolaï essayait vainement de réchauffer ses mains en les serrant contre sa poitrine. Vivement qu'on le serve! Cependant, malgré ce que le cliché disait des Tziganes, l'étudiant n'était pas un rustre, la dame devait passer d'abord. Elle s'exprima dans un anglais que Nikolaï reconnu comme étant "vulgaire" sans toutefois réellement comprendre les insultes. Il savait juste que la personne était énervée et qu'elle s'exprimait avec une certaine hardiesse. Cependant le barman outré ne se manifesta pas; se contentant de servir la fille. Ravi, l'étudiant le suivit de ses yeux si bleus, attendant avec impatience que l'homme lui demande ce qu'il souhaitait prendre; résistant à l'envie de lui sauter dessus en le hélant. Mais ce ne serait pas du tout convenable de la part d'un élève de l'UMA, or Nikolaï aimait être poli, il était fier de montrer qu'il pouvait être aimable et bien éduqué; surtout en Angleterre où la plupart des gens étaient très attachés à l'éthique-pas la femme apparemment mais bon-

Le jeune sorcier eut soudain la surprise de sentir une vibration se répercuter dans ses jambes puis dans tout le corps; ce n'était pas douloureux mais trop répétitif! Nikolaï se tourna discrètement et découvrit que c'était la femme qui jouait machinalement avec son pied. Il résista un petit moment avant de l'embêter car cette dernière avait l'air-selon sa manière de s'exprimer juste avant- d'avoir beaucoup d'ennuis ou d'être énervée, autant ne pas lui imposer un souci de plus. Cependant l'étudiant finit par se dire qu'il ne ferait rien de mal en lui demandant gentiment de faire un peu attention. Il suffisait juste d'être poli. S'appliquant dans son expression anglaise, le sorcier lui sourit de toutes ses dents blanches et bien alignées; ses grands yeux bleus étirés en amande s'illuminant de gentillesse et de réserve à la fois-car Nikolaï était un grand timide-.

-Excusez-moi Mademoiselle; mais est-ce que moi je pouvoir demander à vous de faire attention à votre pied tapant sur le tabouret qui me soutient. Ce n'est pas grave; mais cela dérange un petit peu. Merci beaucoup. Mais en tout cas, vous avez beaucoup bien le rythme musical.

Fit-il en riant légèrement; essayant d'introduire un peu d'humour dans son discours. Quelques soupçons de fautes demeuraient dans ses paroles, mais comment lui en vouloir? Nikolaï avait tout apprit avec des livres et la télé quand celle-ci était apparue... Il avait eu beaucoup de mal à s'auto corriger sans avoir de natif face à lui; en plus le garçon était en Angleterre depuis peu.
Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptySam 14 Nov - 16:31:38

« Hm...Hm, hm...Hmm hum hm...!... »

Chantonnait le grand méchant loup déguisé en chaperon rouge à bottines spécialement conçu pour botter les fesses des mères grands, sur l’air sévèrement rythmé qui se répandait dans la salle, entraînant dans des tourbillons langoureux les danseurs derrière elle. Natalee gardait les yeux rivés sur ses ongles tandis qu’elle aspirait en continu le rhum champagne mentholé à la façon d’un dromadaire faisant le plein à la seule oasis sur deux cents kilomètres de désert à la ronde. La seule différence était que ça seule soif était d’ivresse. Oublier, comme vous dirais le pire des ivrognes, toute la misère de ma vie, était un peu sa phrase philosophique de la soirée. Shevelin détestait les fêtes, celles de Noël particulièrement. Elle était une fête familiale, un moment ou parents et enfants se réunissaient et jouissaient du plaisir d’être ensembles. Elle n’avait ni enfant, ni parents, et si tenté qu’elle avait connu plus longtemps les siens, elle doutait qu’elle serait en train de manger de la dinde avec eux en ce moment. Bien sûr, elle avait mangé un chapon avec ses parents et son frère adoptif, mais toujours, malgré elle, elle avait une pensée pour ses géniteurs. Ils étaient morts et enterrés depuis longtemps à Azkaban, pourtant, ce genre de fête avait le don d’éveiller leur souvenir, si bien que la lycane avait l’impression, à certains moment, d’être sur le point de mettre le doigt sur un souvenir de moments passés avec eux, mais qui s’évaporait aussi sec lorsqu’elle cherchait à en reconstituer le tableau. Outre le fait qu’elle soit désespérément seule un soir sensé être si festif, cela contribuait à sa frustration. Enfin, ça la gonflait, comme elle l'aurait plutôt dit, si tenté qu’elle se soit un jour résolue à parler de ce genre de petits maux dont elles souffraient en ces redoutées périodes hivernales. Qui plus était, sa mère était morte quelques jours après les fêtes d’hiver.

Ces noires pensées ne l’empêchaient de chantonner vaguement, la paille au bord de ses lèvres ourlées de carmillon, et le pied tapant inlassablement contre ce qu’elle croyait être le bar. Et elle emmerdait son voisin. Enfin, c’est ce qu’elle commença à se dire quand elle sentit plus qu’elle ne vit ce dernier se tourner dans sa direction. Sa gêne était perceptible, et elle se doutait que c’était le bruit de son pied qui devait l’indisposer. Mais quoi, la musique ne couvrait pourtant pas assez bien cette pauvre gêne auditive ? Mais dans un anglais approximatif qui attira l’attention de la louve, il lui expliqua que ça n’était autre que dans son tabouret qu’elle cognait. La première chose qu’elle nota ne fut guère le sens des propos tenus par le jeune homme, mais ses yeux et son accent. Les premiers parce qu’ils étaient d’un bleu que Natalee n’avait jusqu’alors jamais vu chez quelqu’un, le deuxième parce qu’elle le trouvait très drôle. Un maigre sourire se dessina sur ses lèvres, qui lâchèrent de ce fait leur bien aimée paille. Un rire tout aussi maigre, mais sincère, s’échappa de sa gorge lorsque son voisin de bar tenta de faire de l’humour en petit nègre.


« Navrée, je n’avais pas vu qu’il s’agissait de ton tabouret. »

Répliqua-t-elle sans se gêner pour le tutoiement, comme pour la plupart du temps, surtout lorsqu’elle s’était déjà enfilé trois verres de vin blanc et la moitié d’un mojito, cette dernière moitié en l’espace de cinq minutes (même si le tutoiement n'existe pas en anglais, on ne dira rien).

« Tiens, pour m’excuser, ça te réchauffera. »

Lança la lycane avec désinvolture, poussant du plat de la main son deuxième mojito prêt à subir le triste sort de son collègue. Ce faisant et oubliant le carcan de ses pensées, l’Auror en profita pour observer de son regard un peu prédateur le jeune homme. Chez les sorciers, du moins les sorciers londonien, il était réellement peu courant d’avoir l’occasion d’observer un pareil physique. La peau mate et les cheveux d’un noir aussi profond étaient choses rares au Royaume-Uni, et cette différence donnait à l’inconnu un certain charme. Cette conclusion faite, la louve trouva l’individu sympathique, et lui offrit un sourire, plus large, et où sa bonne humeur naturelle (quand, bien sûr, elle ne faisait pas la gueule) se devinait cette fois.

« Tout seul un jour de Noël ? Un beau garçon comme, toi, c’est étonnant ! »

N’oublions pas le « hips ! » accompagnant cette phrase qui, je vous rassure, est dénué de sous-entendu, ça n’est pas le genre de la maison. La jeune femme rangea son pied derrière son mollet et rajusta sa robe, gênée par cette accoutrement si court et qu’elle n’avait guère l’habitude de porter. Mais flûte, se dit-elle aussitôt la gêne ressentie. Pour une fois, et puis, c'était de la faute à Erin, qui l'avait forcé à mettre quelque chose d'approprié à une femme, pour changer un peu et faire plaisir aux parents. Ces derniers avaient tout de même jugé bon de désaprouver les grosses bottes et le régime qu'elle s'obstinait selon eux à faire, ce qui était en vérité loin d'être le cas.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptySam 14 Nov - 17:21:33

« Navrée, je n’avais pas vu qu’il s’agissait de ton tabouret. »

Vu que Nikolaï n'avait que 18 ans, ça ne le dérangeait pas du tout qu'on le tutoie. Et même s'il avait envie de lutter au niveau du charme et de la politesse avec la fine fleur aristocratique de ce pays pluvieux- ce qu'il avait bien du mal à réaliser, avouons-le- ce n'était qu'à sens unique; le garçon était habitué à une certaine forme de familiarité là où il avait grandit. En fait, les plus jeunes étaient respectés mais en aucun cas traités avec véhémence, c'était normal qu'on les tutoie ou qu'on les appelle "mon fils" sans que ce soit le cas. D'ailleurs ces derniers étaient priés de tout faire en oeuvre pour aider les plus âgés, les plus sages; une solidarité instinctive qui permettait aux plus vieux de survivre dans l'univers magnifique mais bien souvent inhospitalier des montagnes. C'était donc tout à fait normal pour Nikolaï que la jeune femme le tutoie, tandis que lui devait continuer de la vouvoyer; c'était pareil avec les professeurs en fin de compte-quoique que certains enseignants appelaient leurs étudiants "monsieur" ou "mademoiselle"; comportement très étrange et incompréhensible aux yeux du jeune Tzigane.

« Navrée, je n’avais pas vu qu’il s’agissait de ton tabouret. »

En fait Aleksandra avait une fois de plus raison; il ne fallait pas se fier aux apparences-ce qui n'était pas totalement vrai pour elle, son accoutrement révélant une folie belle et bien existante- la fille n'était pas si vulgaire que ça; même très sympathique! Peut-être que le barman lui avait fait du mal? Une histoire personnelle entre eux? Oui ce devait être ça et quand bien même ce ne serait pas le cas, cette affaire ne concernait pas le jeune sorcier. Ce dernier sourit en réponse à la femme, laissant son regard rivé dans le sien toutefois, car persuadé que la conversation ne pouvait s'arrêter là. Allons noël approchait; les gens ne pouvaient pas décemment s'ignorer après avoir fait la connaissance autour d'une démonstration musicale. Si ? Pour certains alors, et Nikolaï fut ravi de découvrir que son interlocutrice n'était pas de cet apanage. En effet, elle avait l'air de vouloir lier connaissance; ce qui était tout à fait au goût de l'étudiant pas le moins du monde farouche-quoique très timide rappelons-le-

« Tiens, pour m’excuser, ça te réchauffera. »

-Merci c'est très gentil


Nikolaï la remercia et but une gorgée de mojito, très reconnaissant envers la jeune femme. En fait, non seulement l'étudiant avait très froid; mais en plus il avait vraiment faim- en fait la boisson était assez consistante pour couper un peu sa sensation de besoin de nourriture-. Après tout, c'était un étudiant, et surtout très pauvre. Les bourses d'aide à l'insertion aux étudiants sorciers étrangers avait souvent du retard; c'était le cas pour ce mois-ci, et Nikolaï peinait à joindre les deux bouts. Malgré son amitié avec Andrzej, un jeune russe riche quant à lui; il n'avait jamais rien demandé à ce dernier, dignité masculine oblige... Manger des pâtes ou quelques restes d'un repas préchauffés à heures incongrues n'était pas un régime des plus fantastiques pour un jeune de son âge; surtout que Nikolaï se dépensait énormément, il marchait beaucoup et ce, tous les jours... Sans compter que n'ayant pas connu la mer, Nikolaï rattrapait le temps perdu en passant au moins une heure par jour dans la piscine de l'UMA. Un étudiant sympathique lui avait apprit à nager-le Roumain avait honte de cela, mais l'envie dépassant la timidité il avait finalement oser demander- gratuitement... Depuis, le Tzigane s'y rendait si souvent et s'y appliquait tant qu'il nageait très bien maintenant.-pas dit cependant qu'il se débrouille en pleine mer-bref, tout ça pour dire que normalement, le garçon aurait gentiment refusé... Mais là franchement, ses quelques kilos manquants, son pantalon qui tombait un peu ne lui le permettaient pas... D'ailleurs en regardant bien la fille, elle aussi avait l'air d'avoir quelques problèmes de ce point de vue là. Il but encore une gorgée puis reposa le verre. C'était fort et alcoolisé, or, autant prévenir, Nikolaï n'avait jamais bu ce genre de boisson, c'était chaud mais ça piquait aussi. Et puis il fallait quand même en laisser à l'inconnue.

-Merci, ça est très bon comme goût.

Il lui sourit puis s'attarda sur son physique, autant se le permettre puisque la femme ne se gênait pas pour détailler sa personne. Nikolaï lui trouvait un charme spécial, bien à elle. Ses courbes ne suivaient pas le stéréotype de la femme mannequin, blonde, super bien roulée, mais elle avait des yeux ambrés fascinants!!! On aurait dit ceux d'un loup. Dans son pays, on disait que cette couleur normalement impossible était l'apanage de ces créatures divines: les loups-garous; or Nikolaï savait qu'ils existaient ici, dans le monde de la magie. Bien sûr, cela ne voulait rien dire, mais pour le jeune homme ancré dans une bonne partie des croyances Tziganes, c'était un fait... Plus sûr que toute science, le garçon était persuadé que le canidé sommeillait en elle, attendant la pleine lune. Selon ses croyances toujours, on pouvait rencontrer l'esprit d'une personne à travers le regard... Sans le lire comme certaines stupides superstitions le disaient... Non, il s'agissait juste de toucher délicatement un brin d'âme de la personne.

Cette idée lui vint aussitôt, dès que ses yeux bleus rencontrèrent ceux de la jeune femme. Bien entendu, ce n'était pas très British de se baser sur une simple croyance profonde... mais lui se laissait guider par son instinct, celui des montagnes des Carpates dormaient en lui. Son regard dériva rapidement sur le corps de la demoiselle, sachant toutefois rester pudique. Lorsqu'il s'attarda sur les ongles un peu plus long que la normale de la fille, il sourit doucement... Oui, il l'avait su dès que son regard avait rencontré celui de la femme. Nikolaï avait passé son enfance à côtoyer les animaux... Traînant sans manières avec les chiens errants, le derrière à l'air à 5-6 ans, se baladant à 4 pattes avec eux, leur disputant un bout de chiffon; sans qu'une femme au rouge à lèvres écarlate et au chignon parfait ne lui hurle que ce n'était pas hygiénique. Nikolaï était un enfant de la nature, chez lui; on n'avait pas cette délicatesse exacerbée, cette manie de surprotéger les enfants. Vers ses Dix ans, le jeune garçon avait débarqué dans la ville de Bucarest, mais ce n'est pas parce qu'il déambulait sur un semblant de chemin civilisé armé de béton qu'il avait été séparé de la gente animale. Là-bas, les chiens errants étaient légions, et à défaut d'amis-sa mère faisant peur aux autres; les familles bien pensantes avaient interdits à leur gosse de fréquenter ces deux là sortis de leur cambrousse; bien qu'eux-même n'avaient pas un meilleur niveau de vie qu'Aleksandra et Nikolaï.-le garçon avait joué avec ces êtres décharnés au regard ambré.

Revenants à ses premiers amours, Nikolaï et sa mère avaient retrouvé les montagnes. Là ils avaient été adopté par un camp Tzigane entouré de bâtards traînant la pattes; d'ailleurs le garçon s'était très vite autoproclamé "maître" de ces bêtes laissées à elle-même, s'occupant d'elles comme il le pouvait. Une fois, le sorcier avait même pu observer des loups dans la montagne, pendant deux mois l'adolescent avait surprit une ou deux chasses, puis leur mode de vie. Certes, Nikolaï avait du mal avec les études, la plume et les livres mais il connaissait la nature par coeur... Et comment oublier le regard ambré du mâle alpha qui l'avait surprit en train de les espionner. Plongé dans son regard, celui du Roumain avait su se montrer assez humble pour que le loup l'autorise à rester en vie! De plus; les loups-garous étant particulièrement présents dans le pays que l'on croyait être celui des Vampires-Notez l'ironie-, à l'école de magie, la première chose qu'on lui avait enseigner était de reconnaître ces êtres. Étrangement, Nikolaï ne les craignait pas, ou plus... Depuis que le mâle alpha des montagnes l'avait épargné en fait.

Quoiqu'il en soit, à ses yeux, la fille était belle, il aimait ses gestes souples, sa façon d'agir; de le regarder aussi. Quelques chose de naturel et de spontané l'habitait lorsqu'elle remettait sa jupe en place. Une femme simple-pas d'esprit hein!- et sauvage; tout en sachant être douce. Surtout qu'en plus, c'était sûrement un loup-garou... Oh oui! Le Roumain en était intimement persuadé!

« Tout seul un jour de Noël ? Un beau garçon comme, toi, c’est étonnant ! »

-Je n'ai pas famille ici. Et mon ami de l'université fête noël ailleurs, avec sa famille. Mais jolie demoiselle, jé vous donne le compliment aussi... Vous êtes bien jolie mais seule.

Certes, Nikolaï était timide, mais une fois le premier pas fait, il était très naturel et spontané, ne pensant absolument pas à mal en dévoilant la vérité; comme ça, sur le coup! La beauté était simplicité, spontanéité pour le Roumain... Voilà tout. Le sorcier s'attarda sur ses yeux encore une fois avant de retourner à l'observation du barman qui semblait l'avoir oublié et qu'il n'osait pas appeler-on voyait justement ressurgir sa timidité dans ce cas- avant de revenir à la femme, mais de façon plus anodine cette fois; ne plongeant pas son regard dans le sien ou autre... Se contentant de savourer ses gestes lestes et habillés de nature sauvage. Oh oui, c'était plus que sûr. C'était un loup-garou... Fascinant!

-Votre secret vous fait-il craindre les autres belle dame?

Sur ce, faisant une équation très simple et d'une logique imparable...Nikolaï= délicatesse incarnée. Mais comment en vouloir à ces yeux bleus doux, en amande, immenses qui vous contemplaient avec une certaine ingénuité, une gentillesse presque naïve? Très souvent, on lui pardonnait de ce fait, beaucoup de choses qu'à d'autres ont ne pardonnait pas... Sans compter que sa voix avait été douce, il n'avait pas annoncé ça comme une source de terreur ou de dégoût; et puis Nikolaï avait quand même prit la précaution de dire cela tout bas. Néanmoins, le Roumain se mordit légèrement la lèvre en se demandant si la femme ne lui en voudrait pas... Chose logique quand même; vu qu'ils ne se connaissaient pas! Peut-être saurait-elle résister à la douceur de ses yeux bleus, auquel cas, le pauvre Nikolaï pouvait s'attendre à être dévoré tout cru...

-Comment vous nommez vous? Ma prénom est Nikolaï.

Il sourit, dans l'espoir improbable de se faire pardonner; son regard balayant honteusement le comptoir, n'osant plus se relever vers celui de la demoiselle si belle à ses yeux... Tellement... Fascinante.
Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyDim 15 Nov - 22:53:43

Shevelin s’était crut discrète en observant son vis-à-vis, mais à la manière dont il lui rendit son regard, elle se rendit compte qu’elle ne l’avait été que très peu, l’alcool n’aidant certainement pas à ce genre de vertus. N’ayant pas l’habitude de voir un regard glisser sur elle, la jeune femme détourna la tête et prit son verre à deux mains pour se donner une consistance. Après trois verres de vin et un mojito, elle commençait à avoir chaud, le contact du verre rafraîchit par les glaçons lui fut agréable, même si ça n’était pas assez pour mettre fin aux vagues de chaleur qu’elle ressentait de temps à autres. L’avantage était qu’à présent la neige au dehors n’avait plus l’air que d’une illusion et que l’idée d’affronter à nouveau le froid après au sortir du bar ne lui faisait plus peur !

« Bah ouais. »

Répondit-elle à son voisin de bar d’un air d’évidence, tandis qu’il lui disait que le mojito royal était bon. Elle n’en aurait pas bu sinon, eh, patate ! Mais plutôt que de s’attarder sur cette évidence, Natalee, avec sa finesse d’esprit naturelle, s’attarda sur une autre et pas des moindre. Un gamin, surtout pas trop mal, tout seul un soir de Noël, ça ne courait pas les rues (non, d’ailleurs, puisqu’on était tranquille assit dans un bar). La raison était évidente, le jeune homme n’avait pas de famille en Angleterre et peu d’amis. Chose peu étonnante, compte tenu de l’accent qu’il se farcissait, il ne devait pas être à Londres depuis vraiment longtemps. Enfin, il avait toujours put s’immigrer en famille, mais ça n’était pas le cas. La louve acquiesça d’un air qui se voulait pensif, mais qui avait plutôt l’air de se fiche de la situation du jeune homme comme de l’an quarante. Bien sûr, ça n’était pas tout à fait le cas, disons qu’elle avait surtout posé la question afin de faire la conversation, mal placée pour jouer l’associable alors qu’elle souffrait de la solitude. Cependant, la question camouflée du garçon fut éclater de rire Natalee. « Vous êtes bien jolie » c’était la meilleure ! L’air aussi crédule qu’un sceptique sur le compliment, l’auror jeta un regard un peu haut au sorcier, comme si elle venait d’entendre une blague de mauvais goût.

« On ne me l’avait encore jamais faite celle là, tiens. »

Lâcha-t-elle en ricanant encore.

« Je n’ai pas famille, et mes amis fêtent Noël ailleurs... »

Répondit-elle, sans la moindre marque de mauvaise plaisanterie dans la voix. Elle glissa une main dans ses cheveux, n’aidant pas son chignon à avoir meilleure apparence, puis but une gorgée de mojito, qu’elle manqua de recracher en toussant.
Ses yeux d’ambre se portèrent sur l’universitaire, pleins à la fois d’incompréhension et de surprise. Pourquoi lui parlait-il de secret ?! Ce fut aussitôt l’idée de sa lycanthropie qui lui traversa l’esprit : son seul et unique secret, mais elle balaya cette crainte rapidement. Ça n’était pas possible, impossible qu’à chaque fois qu’elle se trouvait à un comptoir, on devinait qu’elle était un loup-garou, tout de même ! La dernière fois, c’était un gros costaud qui savait très bien faire mal qui l’avait démasqué, et l’unique raison à cela était qu’il avait côtoyé des « bêtes » comme elle une grande partie de sa vie. Mais un type qui était à peine adulte ne risquait pas de la démasquer, non, ça, c’était trop gros ! Alors, que cherchait-il à dire ? Qu’elle craignait les belles dames ? Non, c’était complètement con comme question. Était-ce une forme d’humour déplacée, ou, simplement avait-elle eut la chance de tomber sur un éberlué ?


« Quoi ? »

Mais il avait déjà enchaîné, se présentant sous le prénom de Nikolaï. Lee ne prit pas la peine de lui répondre, se contentant de froncer les sourcils tout en se redressant légèrement, comme si elle cherchait à flairer un piège. Il fallait dire que la dernière fois qu’on avait commencé à lui parler de manière étrange, cela c’était terminé en bagarre, et cela aurait très bien put se terminer jusqu’à la mort d’un des deux opposants si Natalee n’avait pas mit son orgueil de côté pour prendre la fuite et panser ses blessures à Sainte-Mangouste.

« Soit l’alcool et ton accent font mauvais ménage, soit je suis complètement saoule et je n’ai rien comprit à la question pour le moins étrange que tu viens de me poser. »

Finit-elle par répondre au bout de quelques secondes, sur la défensive. Il avait beau parler d’une voix douce et lui jeter un regard agréable, cela n’empêchait pas Natalee de rester sur ses gardes dès qu’on sortait des sentiers battus de la formalité. Après tout, en tant qu’auror, elle avait déjà vu des psychopates particulièrement beaux et charmants, auxquels elle n’aurait refusé quelques crapuleries si elle n’avait pas sut qu’ils avaient pour habitude le cannibalisme ou les sacrifices de leurs petites amies dans des rituels de magie noire ! Paranoïaque, Natalee, non... Quoi que ces derniers temps, on n’était jamais trop prudent...

« Qu’est-ce que tu entends par secret ? »

Insista-t-elle finalement, d'une voix un peu rauque, qui avait, bien que légèrement, un fond de menace involontaire.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyLun 16 Nov - 12:17:12

« On ne me l’avait encore jamais faite celle là, tiens. »

Heureusement que Nikolaï avait un teint assez mat, car la rougeur envahissant ses pommettes face à cette révélation n'était pas des moindres; s'étendant jusque dans ses veines pour finalement atteindre son coeur, lequel battait plus vite que la normale et cognait plus fort aussi... Sans doute une manière qu'avait son instinct de punir le jeune homme impudent qu'il était par moments. Pour le Roumain, la spontanéité était de mise dans la vie courante; mais pour beaucoup de gens cette dernière ne se mangeait pas à toutes les sauces... Aussi avaient-ils tôt fait de réprimer l'étudiant; lequel venait présentement de se rendre compte de sa bêtise face à Natalee... Double bêtise en fait, et dû au même trait de caractère envahissant et si contradictoire à sa timidité; en effet; sa promptitude au naturel l'avait poussé à parler de ses découvertes à la Lycane au lieu de garder ça pour soi, sans penser que cela pourrait choquer la femme. En réalité, Nikolaï avait une petite excuse à cela, quant à savoir si cette dernière était valable ou non, ce serait elle qui en déciderait. Pour l'instant ça n'avait pas l'air de plaire à l'Anglaise, mais alors pas du tout! Non seulement elle ne répondit pas au bon procédé des présentations; mais en plus elle se fit menaçante. Sur le coup, le jeune homme avait oublié la réplique précédente concernant l'absence de famille et ses amis qui, comme ceux de Nikolaï étaient partis fêter noël ailleurs. Alors même que Nikolaï cherchait quoi répondre pour la consoler; où qui sait... Lui proposer spontanément-oui une fois de plus- de se venger en faisant leur petit fête à eux... La Lycane parla d'une voix assez menaçante. C'était léger mais suffisant pour le Roumain qui perdit un peu de sa contenance, reculant sur son tabouret; oubliant que ce dernier n'avait pas de dossier.


« Soit l’alcool et ton accent font mauvais ménage, soit je suis complètement saoule et je n’ai rien comprit à la question pour le moins étrange que tu viens de me poser. Qu’est-ce que tu entends par secret ? »

Bien qu'il n'ait reculé qu'un petit bout de fesse sur le tabouret et qu'en plus il soit léger, le sorcier avait crée un déséquilibre. L'engin en bois déjà bancal frémit puis dérapa; et voilà comment le pauvre garçon se retrouva assit par terre, ses grands yeux bleus écarquillés de surprise et la mine un peu renfrognée à cause de l'indigne douleur qui cinglait son postérieur. Se redressant toutefois; le sorcier reposa sagement le tabouret à sa place mais resta debout pour répondre à Natalee. Il aurait pu mentir, parler d'un autre secret... Comme celui de sa beauté, vu qu'elle avait dit que c'était la première fois selon elle qu'on lui contait fleurette de manière aussi intentionnée. Oui Nikolaï aurait pu détourner la chose en riant et disant: non mais en fait; votre secret, c'est qu'en réalité, d'innombrables hommes vous ont déjà parlé de vos charmes.... Oui certes, mais il ne le fit pas! Nikolaï était trop franc, trop vrai. Enfant des montagnes, le Tzigane avait vite apprit qu'on ne trichait pas avec la nature, ni avec soi-même... Or une autre personne faisait parti de la nature non? C'était un tout! Donc, on ne passait pas par quatre chemins, on n'épuisait pas inutilement le peu souffle qu'il y avait à glaner dans les hauteurs et on ne trichait pas avec son interlocuteur... Tout comme on ne tournait pas autour du pot! C'était tellement stupide de faire cela! Ca équivalait à prendre 10 sentiers différents pour revenir de l'école alors que parcourir la montagne était déjà bien assez fatigant comme ça.


-Je... Ne voulais pas Mademoiselle. Je n'y ai pas fait exprès! Dans mon pays, il y a beaucoup de gens comme vous-Etre délicat n'était pas son fort, heureusement par contre, que la discrétion l'était, ainsi Nikolaï parlait doucement- et ce n'y est pas un tabou. Tout le monde connaît leur statut, et on nous apprend à les respecter; tout en connaissant le danger des nuits pleines... Ainsi, en connaissant, nous ne sommes pas ignorants. Et la connaissance, l'esprit de l'ouverture pour ces personnes qui osent se dévoiler les aident; Ils ne doivent pas y avoir honte, et tout le monde les aime comme avant. Je suis bête, car je n'y avais pas pensé qu'ici; c'était douloureux et secret à évoquer. Dans mon pays, on sait tout de suite si l'inconnu y cache cette chose, ce qu'il est... Mais vite, soit nous le rassurons sans qu'il ait besoin de parler, ou alors, c'est lui qui nous conte son histoire;

Si la Roumanie était très fermée sur certains principes, comme les filles trop marquillées ou les homosexuels du temps de la dictature; elle était un modèle de tolérance pour d'autres choses. Dans le monde magique, on évoquait facilement la condition de loup-garou qui était accepté comme une fatalité, puis un simple petit dérangement... Voir un encensement, un cadeau de la nature dans certains cas. En effet; beaucoup de personnes ne savaient pas lire dans son camp; mais tous! Oui tous ceux qui connaissaient la magie-ou pas... La tolérance était avancée à un tel point que certains Tziganes moldus savaient que les loups-garou existaient- savaient concocter une potion tue-loup.


-Ici je crois que l'on appelle ça la potion tue-loup. Elle calme la créature; et permet de transformer ces nuits de sang en connaissance de soi. Le Loup reste calme et reposé, et il peut, si l'humain l'accepte vraiment et est sage, trouver des réponses, communier avec la nature. Et ce ne sont pas des légendes, c'est vrai Mademoiselle.


Il sourit doucement, essayant de se faire pardonner; conscient que ce "cadeau" n'en était pas vraiment un! C'est pourquoi les roumains-au moins ceux des montagnes- faisaient tout leur possible pour rendre leur vie plus facile en les intégrant de suite. Il n'était pas du tout rare qu'un étranger atteint de ce mal soit immédiatement abordé par un Tzigane qui, dans les dix minutes suivantes lui avouait connaître son secret et se sentait prêt à l'accueillir. Bien sûr... Il ne fallait pas oublier de prendre la potion, ou se tromper dans la recette; car vu la concentration des loups-garous dans la région, le massacre était innomable. C'était d'ailleurs déjà arrivé... Mais même si l'amitié des roumains pour leurs pairs contaminés s'était un peu refroidie après cette nuit horrible; elle était finalement revenue. Le sens de la famille était trop important pour séparer une mère et son fils lorsque l'un d'eux était mordu... Sans compter l'espèce de fascination que les tziganes avaient pour eux; à la fois mythes issus des superstitions les plus profondes et lointaines et vérité; ces créatures étaient des êtres à part entière qu'il fallait prendre comme elles étaient. Nikolaï n'avait jamais connu de loup-garou, car quoiqu'on en dise et bien que la population soit plus nombreuse en Roumanie, le cas demeurait rare. Il avait vu un vieil homme une fois, ce dernier était passé répendre la bonne parole... Atteint depuis l'âge de ses 12 ans de ce "mal"; il avait apprit à communier avec et parlait ensuite de don.


-Je suis désolé vraiment Mademoiselle si je vous ait attristé. Je vais partir, pardon encore.

Le sorcier sortit son porte-monnaie et posa les mornilles sur le comptoir; il essaya tant bien que mal de réunir la somme... Mais un mojito était une boisson bien trop chère pour un étudiant en son genre qui ne pouvait se permettre que le plaisir d'un petit chocolat chaud de temps en temps... Sans compter évidemment que Nikolaï ne maîtrisait pas cette monnaie! Ni vraiment celle de son pays d'ailleurs car dans les montagnes, on faisait plus du troc qu'autre chose.

-Jé voulais vous inviter; mais pourriez-vous mé dire si il y a assez de l'argent? Après, je promets que je disparais de vos yeux...

Du coup Nikolaï avait reprit une voix normale et non plus chuchotante comme avant. Franchement, il se sentait stupide! Grr où avait-il eu la tête? Le garçon se réprimandait intérieurement pour sa gaffe monumentale. Sur le coup il avait oublié qu'il n'était plus dans ses montagnes où rien n'était tabou. Les Tziganes étaient des gens durs et solides comme des rocs; mais sur ce sujet, il avait un coeur immense! Tellement que les marginaux étaient plus facilement accueillis que des gens dits "normaux" dont ils se méfiaient; refermant aussitôt leur cercle. Oui, son peuple pouvait être vraiment cruel et rejeter des personnes sans raison autre que "tu n'es pas de ma famille"; mais.... D'un autre côté c'était vraiment des braves gens. Pourvu que l'inconnue le comprenne et lui pardonne avant de le laisser s'enfuir; Nikolaï se sentirait vraiment mal de savoir que quelqu'un le haïssait quand bien même, il n'était plus sensé revoir la dite personne.
Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyLun 16 Nov - 22:09:39

Le regard de Natalee n’étincelait pas encore de mauvaise humeur, mais ce fut le cas quelques secondes plus tard. L’adolescent, soit complètement nœud, soit plus impressionnable qu’aucun jeune homme que la louve n’avait eut l’occasion de rencontrer, s’effondra sur le sol, culbuté avec son tabouret à force de se reculer, mal à l’aise sous le regard embrasé de la prédatrice. Le loup en elle grogna, un instinct purement animal lui donnait une impression immédiate de dominance et de nécessité d’achever le rival tombé au sol. Pour l’humaine, l’achever signifier botter le train de cet imbécile afin qu’il reprenne contenance, mais par un effort surnaturel, elle s’en abstint. Trop gentille qu’elle était !

*Quel teubé, quand même...*

Ne put-elle s’empêcher de penser malgré tout le self-control dont elle venait de faire preuve. Elle sentait que la soirée allait être franchement pourrie. Le temps de ces pensées, Nikolaï se releva et s’excusa tant bien que mal. La louve ne comprenait toujours pas où il voulait en venir, et ce qui le rendait aussi mal à l’aise. Mais très vite, elle fut éclairée.
Un éclair passa dans ses yeux lorsque Nikolaï parla de tabou, et des gens « comme elle ». Ca, elle ne pouvait pas le croire... Comment faisait-elle pour toujours tomber sur un professionnel du loup-garou à chaque fois qu’elle sortait ? L’auror se raidit, l’air, cette fois, acculée et mécontente. Ses dents se serrèrent au récit du tzigane, et sa main contre un pan de sa robe se crispa. Finalement, elle eut un geste incontrôlé de l’autre, l’invitant à se taire.


« Tu parles de nous comme d’animaux. »

Lâcha-t-elle dans un semi grognement, le visage de marbre.

« Et tu dis tout connaître ? Ah, laisses-moi rigoler... Je sais très bien ce que sont les légendes, et ce qui n’en est pas, je ne suis pas abrutie. »

La jeune femme avala le reste de sa boisson cul sec et reposa brutalement le verre contre le bar. Le bois du comptoir trembla sous son geste et quelques regards se tournèrent vers elle, mais elle n’en tint pas compte.

« Écoutes mon mignon. La dernière fois qu’on est venu m’emmerder avec des histoires de bêbêtes sauvages je me suis faite casser la gueule. Alors tu es gentil, mais tes discours, tu te les garde. Tes excuses aussi car le mal est fait. Je vais t’apprendre une chose : les pardons ne mènent à rien, et n’effacent pas les erreurs. »

Sur ces paroles, elle détourna sèchement la tête, l’air guindé, chose qui était particulièrement rare à observer chez Natalee. Mais la colère montait, petit à petit, inexorablement. Ces immigrés n’avaient décidément aucune délicatesse. Certes, elle constatait bien qu’il n’y avait à la réaction du jeune homme aucune part de méchanceté, mais sa mutation était un sujet particulièrement sensible. Et la crainte de ressembler à un loup-garou même hors des périodes de pleine lune était l’une des pires crainte de la Miss Shevelin. Il ne se passait pas un matin où l’Auror n’éprouvait un frisson en s’observant trop longtemps dans les yeux. C’était d’ailleurs pour cela, qu’elle faisait des efforts pour ne point regarder les autres sorciers dans les yeux plus de cinq secondes. D’ailleurs, elle ne saurait s’expliquer pourquoi, cette façon d’observer les gens, ou de l’observer, lui paraissait comme une provocation particulièrement insultante. Ses regards était toujours aussi francs malgré tout, mais ils ne s’attardaient rarement dans les yeux des autres plus de quelques secondes. Sauf si l’autre en question cherchait les ennuis.
D’ailleurs, sans qu’elle ne retourne la tête vers l’importun, la lycane posa ses yeux d’ambre sur ses mains qui déposaient quelques pauvres mornilles sur le comptoir. Le type avait vraiment l’air fauché, en plus d’avoir l’air baltringue à lui demander de compter à sa place. Shev’ eut un sourire aigre. Noël, Noël. Période de bonheur pour les uns, de triste fatalité pour les autres... Malheureusement pour elle, Lee faisait partie de la seconde catégorie de gens, devrait-elle s’y résigner à jamais ? Au moins ce soir le devait-elle, si elle ne voulait pas mal finir la soirée...


« Non, il n’y a pas assez. Les mornilles ne valent pas grand chose. Gardes ton argent, de toute façon c’est déjà payé. Et en Angleterre, on ne paie pas des verres que quelqu'un vous a offert. »

Répliqua-t-elle, sur un ton plus mesuré, cette fois. Ce qui ne l'empêcha pas de pousser un gros soupir avant de piquer du nez en direction de son verre où les glaçons fondaient minablement. Que n'aurait-elle pas donné, pour être comme les autres, et pour avoir un peu de chance, des fois dans sa vie. Genre, gagner à la loterie sorcière, ou elle ne savait quoi. Un petit geste du destin quoi, pour montrer qu'il ne faisait pas que se marrer sur son dos...! Mais non, ce dernier lui envoyait un roumain qui parlait juste assez bien la langue pour l'énerver.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyLun 16 Nov - 22:35:35

Nikolaï entendait, comprenait aussi. Il était triste car ce n'était pas du tout le message qu'il avait voulu faire passer! En fait; le garçon était trop nature, et forcément, dans une langue qu'on ne maîtrisait pas... Vive les quiproquos. Malheureusement le Roumain ne pouvait pas laisser sa conscience se reposer sur un rêve inaccessible de simple problème de langue; non là; c'était de sa faute! Le sorcier secoua la tête avec vivacité lorsqu'elle lui dit qu'il les traitait comme des animaux... c'était faux! Nikolaï aurait voulu lui expliquer la distinction subtile que l'on faisait dans son pays entre la bête sommeillant et l'être normal qui se tenait devant vous; mais apparemment les croyances de l'est en avaient assez fait pour aujourd'hui. Le semi-grognement de la louve ne l'effraya pourtant pas; ce qui lui faisait le plus mal, c'était ses paroles de souffrance, souffrance que l'étudiant avait engendré malgré lui. Tss Une chose était sûre, le pro pour traiter les femmes avec la délicatesse qu'il faut, c'était bien Andrzej, pas lui!

Accablé par une honte sans nom qui le poursuivrait encore des années plus tard lorsqu'il se souviendrait de cet épisode; Nikolaï se tourna vers elle, ses yeux se plantant dans ceux de la jolie jeune femme pour lui faire comprendre en silence, ce que les mots avaient détruit, détournés... Non, elle n'était pas un animal; c'était une très belle fille à ses yeux, avec un caractère qui lui plaisait et un sourire qui l'avait fait flanché, des manières sympathiques... Enfin jusqu'à ce qu'il l'énerve. Comme Nikolaï aimerait revenir en arrière, au moment où l'inconnue cognait sans le vouloir contre son tabouret! Ses yeux bleus n'avaient plus rien de rieurs et se confondaient entre voile et nuages. Plus que jamais, il haït l'Angleterre ainsi que sa propre personne.Ce qui lui faisait le plus mal, c'était de savoir qu'il avait tourmenté un peu plus cette femme seule, et qui allait sans doute vouloir le rester vu qu'il l'avait dégoûté de la compagnie.

Alors finalement, il ramassa les mornilles laissées, en faisant tomber quelques unes, puis hochant la tête en ce qui concernait le verre payé, tant pour dire merci que pour s'excuser encore. on a beau dire, s'excuser n'avançait peut-être à rien, mais c'était un code de politesse entre humains! Hors l'inconnue l'était, quelque soit son petit problème de "bébête sauvage"... Elle avait le droit au respect; quant à lui, il ne savait même pas! Le barman l'avait déjà oublié mais tant pis, tous ces événements l'avaient plutôt réchauffés même si ce n'était pas dans bon sens du terme. Le regard baissé, et la honte courant ses veines, le jeune homme eut un petit sourire; celui d'un enfant qui espère inconsciemment, malgré lui, devant le ton plus doux d'un adulte qui semble décolérer. malheureusement Nikolaï n'était plus un petit garçon, et on ne pardonnait pas si facilement aux grands leurs erreurs... Il ne savait que faire sinon s'en aller et laisser la demoiselle tranquille, sans doute furieuse après lui; après tout le monde, bref, plus malheureuse qu'il ne l'avait rencontré en fait. Inclinant la tête avec douceur, essayant de se rappeler comment Andr' faisait pour faire plaisir à ces dames en les traitant avec dignité et délicatesse; le sorcier recula ensuite de quelques pas; sans la toucher ni même l'effleurer. Disparaître de sa vie était la seule chose à faire. Le fait de ne plus la revoir ne pouvait pas le chagriner au point de pleurer des heures; mais même en étant une inconnue, elle avait égayé puis su attrister son noël... Elle n'était qu'un passage dans son histoire; un passage d'apprentissage, ainsi le Roumain devrait tirer leçon de ses erreurs et faire attention pour les prochaines fois. Sans doute que l'affaire allait le rendre encore plus timide, mais c'était bien fait pour lui.

-Si je peux faire quelque chose pour vous, à part disparaître... Demandez-moi, j'y suis à votre service.

Il s'inclina encore une fois, indiquant d'un signe de la tête qu'il reviendrait ici; et qu'elle n'aurait qu'à demander au Barman, alors Nikolaï acourerait pour servir celle à qui il avait causé tant de préjudices. Le Roumain avait un coeur très doux, aussi l'idée d'avoir blessé la dame le révoltait; dans toute la force de sa fougueuse jeunesse, il ne rêvait que de réparer au moins un peu les dégâts et se sentait prêt à décrocher la lune pour altérer un peu le jugement de l'inconnue en sa faveur... Ainsi que celle du monde! Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il la considérait vraiment comme un animal! Se dirigeant vers la porte, tournant le dos à celle qui ne s'était toujours pas présenté, troublé, Nikolaï marcha à pas lents jusqu'à la sortie, comme s'il espérait que la fille l'appelle pour lui demander un service; l'aider le soulageait tellement... En fin de compte c'était un peu égoïste comme idée non? Soulager ses peines en essayant de réparer ses erreurs de cette façon... Mais bon, qui n'a jamais fait de bêtises dans sa vie? Et eut envie de les réparer quelqu'en soit le prix? La porte s'ouvrit lourdement, lui paraissant être faite de plomb... Il faisait froid dehors, mais Nikolaï fit un pas en avant, désormais situé entre le dedans et le seuil du bar.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyJeu 19 Nov - 18:53:01

*Voilà qu'il neige, maintenant !*

Perceval Weasley marchait dans la neige au chemin de Traverse. Ses contrôles et autres inspections étaient terminés pour ce mois-ci. C'était les vacances de Noël.

*Je ne voulais pas de ces vacances !*

En effet, le jeune homme était d'un naturel travailleur déjà en temps normal. Sauf que cette année était tout sauf normale... encore une fois, l'assistant du ministre passera Noël seul, sans sa famille, enfermé dans sa solitude. Quel contraste pour lui, habitué à sa famille nombreuse, aux différents cadeaux plus ou moins bricolés de ses frères, soeur et parents. Inutile d'espérer un quelconque cadeau de leur part depuis qu'il s'est ouvertement rebellé devant sa famille. Lui, le plus sage et posé de tous les Weasley !

*J'en viens à me demander sérieusement si j'ai eu raison...*

Traînant les pieds dans la neige, le jeune employé du Ministère ne savait pas trop où aller. Il avait un profond sentiment de solitude. Ses pensées revenaient vers sa mère, la seule dont il était sûr de l'affection. Comme une sorte d'hommage nostalgique, il portait d'ailleurs un de ses pulls, le dernier qu'elle lui ait tricoté.

*Allons, il est temps de rentrer chez moi, dans mon petit studio londonien...*

Juste après cette décision, il vit une porte d'un bar s'ouvrir et un étranger avec un accent... un accent qu'il connaissait, se mit à parler.

Si je peux faire quelque chose pour vous, à part disparaître... Demandez-moi, j'y suis à votre service.

Charlie imitant ses collègues ! Voilà à quoi cet accent lui faisait penser immédiatement ! Décidemment, tout devait-il lui rappeler sa famille ? Ce jeune homme -probablement plus jeune encore que Percy- devait être roumain.
En temps normal, Percy aurait contrôlé le jeune homme *Selon la loi 45 alinéa 3, l'alcoolisme en place publique est passible d'une confiscation de baguette !* mais il ne semblait pas saoul, plutôt désolé. Il lui vint une idée que Percy jugea complètement folle la seconde d'après.

*Et si j'entrais dans ce... bar ?*

Rien que la supposition qu'il puisse entrer dans un tel lieu revenait à supposer qu'un détraqueur puisse éprouver une passion soudaine pour la culture de pâquerettes. De sa vie, jamais le jeune homme n'était entré dans un établissement de consommation d'alcool...

*Je n'aime pas l'alcool, je n'ai jamais bu que de la bièraubeurre et du champagne quand j'étais enfant pour les anniversaires... quand on pouvait en acheter ! Qu'est-ce que je ferais dans un bar ??*

Et cependant, ses pieds le conduisaient droit vers la porte, où il s'engouffra, comme si son corps ne répondait pas à ses pensées... ou plutôt comme si la curiosité - et l'envie de voir du monde- était plus forte que l'idée ennuyeuse de rentrer chez lui seul pour se coucher tôt.

Tout d'abord, une odeur. Du tabac ? Et autre chose ? *Mais c'est interdit !* Puis des lumières multicolores *Mais ça fait mal aux yeux !* puis de la glace magique, qui disparaissait lorsqu'on s'asseyait *Mais est-ce hygiénique ?*

Mis à part cela, l'ambiance semblait festive.

*Alors c'est ça, un bar... Plutôt... plaisant.*

Le mot de "plaisant" est venu assez difficilement, Percy se trouvant une excuse pour justifier le fait d'être venu. En réalité, il avait l'impression de ne pas du tout être à sa place, comme un poisson, non seulement hors de l'eau mais se demandant ce qu'il pouvait bien faire dans une navette spatiale....

L'air âcre lui donna envie de boire, et puis il avait envie de s'asseoir dans un coin, pour ne surtout pas être remarqué.

Il se dirigea vers le bar *alors c'est ça, un bar ?*, près d'une femme et nettoya ses lunettes pleines de buée.
*Pourvu que personne ne me reconnaisse... Je ne veux pas qu'on me surprenne dans un bar !* Dans sa pensée, le mot "bar" était synonyme de cabaret, presque de repaire de voyous... Respirant fort pour prendre de l'assurance et jouer au "dur", il héla le barman d'une voix plus grave qu'à l'ordinaire :
"Monsieur! Une bièraubeurre demi-sec avec une paille et un quart de citron; mais vert le citron !"

Puis, il remit ses lunettes d'un air qu'il espérait important et tourna la tête vers la femme. Son visage se décomposa presque immédiatement. Un membre du ministère ! Une auror !!
*Non, ce n'est pas possible ?! Natalee Shevelin !!*

Il avait lu son dossier un jour où il assistait Ombrage. Mais même avant, il connaissait la fille. Plus âgée que lui, elle avait un an de plus que Bill, en 7ème année lorsque le très jeune Percy entrait à Poudlard. Il se souvenait vaguement d'une grande fille souvent prompte à la bagarre et qui n'avait pas sa langue dans sa poche. Cela l'avait même choqué lorsqu'elle lui décocha une insulte bien sentie lorsqu'il avait fait l'erreur suprême de la bousculer. La retrouver auror au ministère l'avait presque surpris

*Mais elle ne se souviendra pas de moi ! Je n'étais qu'un gamin comme un autre, et elle n'a jamais eu aucun de mes frères dans un cours quelconque.*

En fait, il croisait les doigts pour ne pas qu'elle l'ait remarqué -ou pire, reconnu ! Une fois la bièraubeurre arrivée avec son citron vert et sa paille fluo *fluo ? Quelle horreur !* il se leva pour échapper à Natalee mais il heurta le pied de la jeune fille avec le sien et un peu de mousse tomba sur la jolie cape rouge de l'auror... une tache s'étendit et devint légèrement marron.

*Percy, tu ne passeras pas Noël en vie...*


Dernière édition par Percy Weasley le Jeu 19 Nov - 22:37:50, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyJeu 19 Nov - 21:32:45

Ah, mais quel gros nase ! C’était du moins, mot pour mot, ce qu’était en train de penser Natalee tandis que Nikolaï ramassait ses mornilles. Sa colère s’usait devant le comportement piteux du pauvre étudiant, et, dans un geste un peu plus doux, l’Auror daigna ramasser les quelques piécettes échouées sur le sol pour les poser dans la main du roumain. Après tout, s’il n’était pas subtil, ça n’était pas tout à fait sa faute. Malheureusement pour lui, l’alcool avec Natalee tournait toujours entre les extrêmes de gentillesse et de méchanceté et le fait de lui parler de sa lycanthropie ouvertement, alors qu’ils ne se connaissaient pas, avait plutôt tendance à la faire virer du mauvais côté. Elle balaya donc, sans un mot, la marque de politesse de Nikolaï. Trop fière pour le retenir, de toute façon, trop saoule pour être d’humeur à s’affliger d’un cas. Elle passait déjà des fêtes assez déplorables comme cela, nul besoin d’en rajouter une couche.

« Ouais, je te rappellerais. »

Lâcha-t-elle, cassante, avant de héler à nouveau le serveur et de lui commander un nouveau mojito royal, malgré le verre encore à moitié plein à côté d’elle. Sous ses airs, Natalee faisait grand cas de l’hygiène. La salive des autres, elle n’aimait pas ça ! Elle envoya la monnaie, reçut presque aussitôt son verre en retour, et se siffla la moitié de ce dernier en une longue rasade. Le dos rond, l’air sombre, la bouche contrariée, elle poussa un soupir tandis que l’alcool froid parcourait son œsophage avec lenteur pour finalement picoter agréablement son estomac. Ce dernier, téméraire, en redemandait. Une furieuse envie de boire plus que de raison, d’oublier l’importun, d’oublier la misère de sa vie, l’agitait jusqu’au fin fond de ses tripes, comme si le seul remède contre la dépression de passer une nouvelle nuit morne et solitaire se trouvait caché derrière une sobriété qu’il fallait anéantir. Boire était la clé qui détruirait tout ses problèmes, n’était-ce pas évident ? Pour un soir, du moins, et le lendemain matin, elle se maudirait comme jamais de s’être laissé emporter comme une adolescente de dix-sept ans, au sortir d’un concert improvisé à Halloween dans la grande salle du château. Adolescente qu’elle fut à une époque qui lui semblait résolument révolue et lointaine. A cette époque, elle n’était pas une lycane. A cette époque, elle pensait que la vie pouvait encore lui réserver un avenir brillant d’auror, malgré ses parents mangemorts, malgré l’inconséquence dont elle avait souvent fait preuve tout au long de son année scolaire, malgré l’insigne de préfète qui lui était passé sous le nez alors que ses résultats étaient digne d’un futur agent d’élite... Malgré... Malgré tant de choses, qu’elle sassait et ressassait tandis que l’alcool, peu à peu, lui faisait perdre la tête, tandis que le temps semblait s’immobiliser et martyriser de son cliquetis lent et infernal l’esprit de la louve, lui soufflant : « cette soirée sera longue, très longue. » Et même qu’à la fin, tu vomiras partout. C’était la torture du dépressif ivre, qui sous ce nom presque chantant (ne trouvez vous pas qu’on pourrait en faire un morceau de punk ?) faisait naviguer la grande sorcière entre humour froid et pessimisme total. Une vraie, une bonne soirée de merde. Ah, que n’aurait-elle pas donné pour être ce soir l’étudiante qui organisait des soirées illégales dans la salle commune de Poufsouffle, qui martyrisait, plus jeune, les nés-moldus et tous ceux qui avaient une tête qui ne lui revenait simplement pas ! La seule élève de Poufsouffle qui avait le plus de bagarres à son palmarès que de bon points dans le sablier de sa maison ! Cette époque avait été drôle, bien que déjà parsemées de douleurs, et si il y avait encore un an Natalee savait toujours s’amuser, depuis le retour du Seigneur dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom, elle avait de plus en plus de mal à rire.
Mais nous ne sommes pas là pour nous perdre avec elle dans les méandres du plus noir de ses pensées, et tandis que nous parlions d’elle, le temps s’était écoulé. Très peu, certes, assez cependant pour parvenir au moment où l’ouïe fine de la louve capta parmi le brouhaha un...
« Monsieur! Une bièraubeurre demi-sec avec une paille et un quart de citron; mais vert le citron ! »


Quand nous vous disions que Natalee avait un don pour passer de l’alcool rieur à l’alcool mauvais, cet exemple là fut frappant. L’auror s’écroula sur sa manche. Non, elle ne venait pas de tomber K.O à cause du gramme passé qui naviguait dans ses veines, elle venait juste de sentir une irrépressible envie de rire s’insinuer pernicieusement en elle. La pauvre alcoolisée n’eut guère le courage de se tourner vers la « grosse » voix qui avait prononcé cela sur un ton qui se voulait important, préférant éviter de hurler de rire au nez du ringard qui avait l’air, réellement, de ne jamais avoir fichu les pieds dans un tel bar. D’ailleurs, cet éclat profondément moqueur s’arrêta aussi sec et son esprit lui rappela son devoir de la soirée : finir ce verre pour pouvoir en commencer un autre, rentrer déchiquetée au bout d’une heure, dormir par terre et se réveiller fraîche comme le clochard du coin pour aller au bureau le lendemain.
Elle porta son verre à ses lèvres, laissa doucement tomber sa tête en arrière, ferma les yeux et...


« Non mais meeeerde ! C’est pas possiiiiiible ! »

Natalee bondit hors de son tabouret avec la vivacité d’un chat que l’on venait d’arroser. Arroser, c’était d’ailleurs pile le mot : non seulement l’abruti qui l’avait bousculé avait renversé une partie de son verre sur sa cape, mais en plus l’avait fait assez sursauter pour qu’elle en rajoute elle même une couche. Une mèche de ses cheveux collait à présent à son visage, et pour ainsi dire, son décolleté était trempé. D’ailleurs, on pouvait maintenant l’observer s’agiter de façon plus ou moins grotesque en agitant le tissu mouillé qui bordait sa gorge, tandis qu’une trace d’un rouge plus mât traçait un sillon de l’intérieur en direction de son ventre, de ses jambes et... Ploc ! Un glaçon qui avait sauté de son verre s’écrasa lamentablement par terre.

« Mais on veut vraiment finir de me foutre la soirée en l’air, fucking hell ! D’abord cet imbécile de roumain qui tombe des tabourets, maintenant on me renverse mon verre et... Hey mais, en plus vas-y, taches ma cape ! Sans déconner ! »

Aussi sec, Natalee empoigna par le col le roux qui n’avait pas eu le temps de prendre la fuite. Dans un éclair de lucidité tout aussi rapide, elle se rappela la mise en garde de Lawrence Hawkesworth. Une bavure, et c’était la porte. Est-ce que casser les lunettes d’un maladroit dans un bar comptait comme tel dans les instructions de son patron ? C’était bien possible. Ruminant sa colère, ses yeux mordorés scrutaient avec rancœur le jeune sorcier qu’elle tenait par le colback. Des regards outrés, curieux ou amusés c’étaient tournés vers eux, un lourd silence régnait dans leur périmètre, seulement coupé par la lourde basse d’un groupe d’électro-rock sorcier.

« Heyyy vas-y, refais-lui le portrait à c’lui làààà ! »

Encouragea au loin un sorcier à l’air complètement rond. C’est à ce moment que les neurones de la lycane se remirent en marche. Sa réaction était totalement démesurée. Sa raison lui criait de se calmer, tandis que l’alcool lui suggérait que de toute façon, elle s’en foutait d’aller trop loin. Son poing se serra sur le pull du sorcier, un court instant seulement. Puis elle le lâcha, finalement. Elle venait de reconnaître la personne qui avait manqué de se prendre à son tour un verre à la tronche, pour l’avoir souvent vu courir derrière l’ancien Ministre de la Magie et le suivant également. Il s’agissait de Perceval Weasley, un des nombreux frères cadets d’un sorcier qu’elle avait connu autrefois, Bill. L’humilier risquerait certainement de lui causer des ennuis, d’autant plus que, d’après les bruits de couloir, ce Percy avait tout d’un « fayot pleurnichard ».

« Tu as de la chance qu’il ne se fait pas de frapper les gens à lunettes, toi. »

Finit-elle par lâcher à contrecœur, comme pour rattraper une bourde qui risquerait de se savoir au Ministère. Le fait qu’on la trouve ivre dans un bar risquerait de faire tâche dans son dossier déjà mal en point. Ah et puis... Elle venait de se rappeler qu'Arthur ne serait peut-être pas ravit d'apprendre qu'elle avait refait le portrait de son fils. Quoi que.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyJeu 19 Nov - 22:36:13

Tout de suite après sa maladresse, l'auror apparemment ivre l'avait pris par le pull et semblait près de lui mettre une droite qui casserait ses lunettes et sa fierté.

Fort heureusement, après avoir reçu les encouragements d'un alcoolique anonyme, elle changea d'avis.

« Tu as de la chance qu’il ne se fait pas de frapper les gens à lunettes, toi. »

Remettant son pull, ses lunettes, et ses idées en place *mais c'est une grande malade !*, Percy tenta de se redresser le plus dignement qu'il pût.

"Ce n'est pas vraiment de la chance; nous sommes dans le même camp, nous sommes collègues, après tout."

Se cacher était inutile dorénavant, elle l'avait eu en face, son visage et son haleine alcoolisée très près du jeune arriviste; espérer qu'elle ne le reconnaisse pas était illusoire.

*Vite, trouver une excuse !*

"Mais ne tirez pas de conclusions hâtives, cela fait partie de mon travail de... d'inspecter tous les endroits où l'indésirable numéro un risque de se cacher."

En disant cela, voyant qu'il tenait encore sa biéraubeurre ( à présent aux trois quarts par terre) dans la main, Percy posa sa choppe près d'un autre verre à moitié rempli, celui du roumain, qu'il n'avait pas remarqué.

"Par contre... désolé pour vos vêtements. Mais ne vous inquiétez pas, il est facile de réparer."

Il sortit sa baguette magique, se sentant le besoin de rappeler: "Elle est approuvée par le Ministère."

En un sortilège informulé, la cape redevint sèche. Il se demanda si il devait en faire autant avec le décolleté de la jeune fille et jugea plus prudent de ne le faire que si elle le demandait. Pour sa figure, il jugea aussi plus prudent de le faire à l'ancienne : il sortit un mouchoir et lui essuya un peu la joue, ne sachant pas si elle était capable de le faire correctement vu son état d'ébriété -et Percy n'aurait pas supporté qu'il reste une seule goutte, il fallait que ce soit parfait.

"Vous, par contre, ne pouvez pas utiliser votre baguette. Article 45, alinéa 3 !" affirma t-il sans éprouver le besoin de rappeler ce qu'est ce fameux article, comme si cela coulait de source pour tout le monde.

Il n'existait pas de sort par contre, pour déssoûler et il sentait qu'il ne pouvait pas partir et la laisser seule dans un endroit aussi...*aussi dangereux !*

"Votre comportement m'étonne, Natalee. Il se chuchote que vous avez déjà subi une grave remontrance, et votre état actuel n'améliore pas les choses. Si quelqu'un répétait où vous étiez et combien d'alcool vous avez pris, vous risqueriez une suspension."

En disant ces mots, Percy se demandait si il y gagnerait quelque chose. Dénoncer Shevelin pourrait lui apporter quelques points, se faire craindre au bureau des aurors... mais il faudrait reconnaître qu'il l'a croisé dans un bar !

*Impossible d'avouer ça ! Je suis bloqué!*

"Je ne comprends pas le plaisir qu'on peut avoir à se mettre dans cet état. Tel que vous me voyez, je n'ai jamais bu d'alcool, et regardez-moi !"

Disant cela, complètement tourné vers Natalee, Percy prit ce qu'il crut être sa Biéraubeurre et but le reste du mojito royal. Devenant soudain rouge, il posa vite le verre et émit un râle étouffé pendant qu'il se penchait en arrière vers Natalee en ouvrant des yeux exhorbités.

"Heuheuuuu"

Les larmes lui vinrent aux yeux. Pour lui, ce demi-verre était aussi fort qu'un piment rouge entouré de wasabi parsemé de poivre.
Il désigna le verre de Natalee, reconnaissant le même type de verre.

"Heuhest ce qque Hheeest que Haaa ?"
Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyVen 20 Nov - 21:11:43

Ah, que n’aurait-elle tout de même pas donné pour fiche une trempe à ce petit arriviste de rouquin, et d’en profiter pour lui coller une bonne fessée de la part de son père, qui rageait depuis des mois contre le comportement odieux du troisième de ses fils aînés. Habituellement, Natalee ne s’intéressait pas aux affaires de famille d’autrui, cependant ce soir faire semblant de se sentir concernée par les pleurs de Molly et le crissage de dents compulsif d’Arthur dès que le nom de Perceval était ne serait-ce qu’effleuré au sein de l’Ordre lui faisait une bonne excuse pour expliquer la démesure d’un pain dans le nez. Le seul problème, c’est qu’elle n’avait personne à qui donner cette excuse, puisqu’elle n’était pas sensé connaître les Weasley autrement que par leur dossier, dossier qui les classifiait parmi un des nombreux « indésirables » du Ministère et ce dans une des meilleures places. Autant dire que le petit Percy avait une chance redoutable... même si ce dernier insinuait que celle-ci était inexistante.
Non, les deux collègues (quoi que, pouvait-on dire d’eux qu’ils étaient collègues, tant leur poste au Ministère les éloignait) n’étaient en réalité pas dans le même camp, mais jusqu’alors, Natalee avait réussit à tromper la vigilance de ses employeurs. Elle avait été d’autant plus soigneuse vis-à-vis de sa couverture qu’il s’agissait aujourd’hui de vie ou de mort. Les aurors en premier, particulièrement les aurors affiliés à l’Ordre du Phénix savaient combien étaient nombreux les Mangemorts au Ministère, si bien protégés qu’ils pouvaient tuer un agent d’élite au beau milieu du QG sans risquer grand mal. Tuer quelqu’un, même haut placé n’avait jamais autant été un jeu d’enfant pour l’ennemi...


« Tu crois vraiment que l’indésirable numéro un va se pointer au milieux d’une foule de sorciers ivres un jour de Noël alors que sa tête est mise à prix à dix mille gallions ? Il ferait un joli pactole de Noël ! »

Non seulement ce jeune homme avait tout du type guindé – il suffisait de voir la manière dont il s’époussetait pour se refaire une convenance – mais en plus, il mentait mal. Malgré l’ivresse, la louve n’avait guère de mal à lire à travers l’air trop sérieux du jeune homme. La perception des mensonges, chez un auror confirmé, était comme une seconde nature. Enfin, sur le coup, Natalee doutait tout de même du mensonge, même si l’excuse était tellement stupide qu’elle sentait à des kilomètres, tant le sorcier faisait tâche dans le décor. D’un coup d’œil rapide, elle examina le pull en laine de l’individu. Ridicule. Même elle n’oserait jamais mettre quelque chose d’aussi ringard...! Et pourtant, Shevelin n’était pas un premier prix de classe et elle en avait parfaitement conscience.
Pendant ce temps là, Percy s’amusait à sécher la tâche qu’il avait faite. Fort aimable à lui, cela l’aurait presque déridé s’il ne s’était pas sentit l’impérieux besoin de préciser que sa baguette était parfaitement légale. Il ne pouvait pas imaginer à quel point ce détail lui passait au-dessus. Elle était auror, pas brigadier de seconde zone. Et si elle l’était, elle n’aurait pas considéré un instant qu’un sorcier quel qu’il soit ne fusse pas autorisé à détenir une baguette. Supportant les rafles incessants sans pouvoir y faire beaucoup, si ça n’était trouver un refuge du mieux qu’elle le pouvait à ceux qui n’avait pas encore été prit dans le filet du Ministère corrompu, avec l’aide de ses comparses, elle savait cependant ce que Perceval signifiait par ces mots anodins. Son regard s’assombrit malgré elle.
C’est à ce moment qu’elle sentit sans le voir arriver le mouchoir du sorcier contre sa joue.


« Rah, mais, ça va maintenant...! »

Râla-t-elle, en essayant de se soustraire à ce mouchoir qui agressait de son contact pourtant délicat ses joues. Natalee avait du mal à supporter le contact, en général. Elle se força malgré tout à ne pas lui envoyer le bout de tissu au visage, malgré les propos exaspérant du rouquin. De quel article parlait-il d’ailleurs ? Article 45, article 45, cela devait certainement concerner l’état d’ébriété et l’utilisation de la magie, une de ces petites lois ridicules que Natalee ne retenait jamais, on se demande bien pourquoi.

« Ça va, je sais me servir de ma baguette, ce ne sont pas quelques petits verres qui vont... »

Sans finir sa phrase, l’Auror tira sa baguette de la poche de sa cape et la pointa sur son décolleté, qui sécha immédiatement. Un unique frisson parcourut son échine, alors qu’elle se rendait vaguement compte que l’eau à cet endroit l’avait grandement rafraîchit.
Son regard se reposa sur Weasley, qui, l’air hautain, citait à nouveau le Ministère. Les dents de la louve grincèrent. Lui faisait-il des menaces ? Sa baguette qu’elle tenait toujours dans sa main droite crépita et de petites étincelles jaunes manquèrent de peu de faire quelques trous dans le tissu rouge de sa cape.


« Sont-ce des menaces, Perceval Weasley ? »

Gronda-t-elle d’une voix sourde. Elle pencha lentement le torse dans sa direction tandis que ses fins sourcils se fronçaient. Ce genre de sous-entendus avait le don de réveiller encore un peu plus son humeur.

*Et ma baguette là où je pense, ça vaut une suspension peut-être ?*

Un soupir agrémenté de vapeurs d’alcool s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle se résignait à ne pas réagir à des provocations aussi infantiles. Tant qu’elle le pouvait encore, elle devait se forcer à filer doux, car, même si elle savait qu’elle ne risquait pas qu’on l’envoie à Azkaban pour lycanthropiste en état d’ivresse, elle savait cependant que si elle cédait aux envies de meurtres qui stagnaient en elle depuis sa rencontre avec Nikolaï, elle ne donnait plus très cher de sa peau.
« Je ne comprends pas le plaisir qu’on peut avoir à se mettre dans cet état. Tel que vous me voyez, je n’ai jamais bu d’alcool, et regardez-moi ! »
Continuait-il. Natalee haussa un sourcil très haut au-dessus de son front. Ouais, ben, ça lui donnait encore plus envie de boire. Il fallait dire qu’il n’était pas l’exemple même de la crédibilité, avec ses vêtements miteux, cet air hautain surfait et cette droiture qui donnait l’impression qu’on lui avait enfoncé un brossdur dans les fesses dès sa naissance. Certains faisaient le choix de la circoncision, d’autres... Bref. Ce disant, le pauvre animal prit son verre sur le comptoir et le porta à ses lèvres, avant de faire soudainement une tête particulièrement drôle à observer. Rouge comme une pivoine, il se mit à hoqueter, tousser, sous l’air sidéré puis hilare de son interlocutrice. Après un regard au verre qu’elle tenait, elle comprit... Et éclata franchement de rire. Ce dernier se répandit dans la salle à la manière d’un jappement, tandis qu’elle se tapait au sens littéral du terme sur la cuisse.


« Rhum, champagne, menthe et glaçons, si tu veux tout savoir ! »

Lui répondit-elle sans s’arrêter de rire.

« En effet, je vois comme ça te réussit ! Tu devrais en reprendre un coup, ça te déridera un peu. »

Le sourire aux lèvres, l’Auror observa son vis-à-vis suffoquer avant de se décider, au bout d’un moment qui dut paraître bien long à l’autre, de lui asséner une grande tape sur le dos. Avec un soupçon de violence, peut-être ? Non, absolument pas, ou du moins, elle ne l’avait pas fait exprès...

« Encore un petit coup ? »
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptySam 21 Nov - 11:03:35

« Sont-ce des menaces, Perceval Weasley ? »

Apparemment, la jeune fille avait senti que Percy se demandait si la dénoncer lui servirait... Elle avait sa baguette à la main, grondait presque et était saoule. Même quelqu'un comme le jeune Weasley sentait le danger.

*Je ferais mieux de ne pas trop la contrarier... Même si elle désobéit clairement au réglement ! Je la dénoncerai plus tard...*

*Et ma baguette là où je pense, ça vaut une suspension peut-être ?*
Clairement oui, cela valait une suspension. Le langage châtié de la jeune fille ne le surprenait pas -fidèle à ses souvenirs de Première Année- mais le choquait toujours autant. *Comment peut-on avoir un tel langage ? Je ne vais pas me laisser parler comme ça !* Mais après un regard vers l'auror, Percy "ne tenta pas Grindelwald" en lui répondant par l'article 33 qui interdisait les menaces ouvertes sur un sang-pur.

*N'empêche, c'est quoi cette manie de vouloir me mettre quelque chose dans mon fondement ou de sous-entendre qui n'y a pas de place parce que j'y aie déjà mon Brossdur ? Fred et Georges me le disait déjà !*

Après sa confusion de verre, la lycanthrope éclata de rire. Cela ne fit pas rire autant le pauvre assistant du ministre qui n'avait pas bu quelque chose d'aussi fort depuis qu'il avait mis trop de sirop de fraise dans son verre, il y a quinze ans.

« Rhum, champagne, menthe et glaçons, si tu veux tout savoir ! »

Percy regretta d'avoir posé la question du contenu du verre. Savoir ce qu'il avait bu était pire !

"Reuhhh ! Parce que ça existe, un mélange pareil ! Mais c'est du poison ! J'ignorais que Rogue était le fournisseur officiel des boissons d'ici !"

L'alcool avait traversé son oesophage aussi calmement qu'un dragon aurait traversé un village sans défense. Et en plus, le jeune garçon avait l'impression que le mojito avait décidé une excursion dans sa tête.

"Ce n'est pas une boisson, c'est un magyar à pointes liquide !" affirmat-il en pointant le verre du doigt.

Lorsque son sang s'échauffait, Percy se révélait le frère de Fred et Georges, il n'avait pas leur talent mais il avait la manière.

il toussait encore quand celle qu'il considérait comme sa collègue ministérielle lui tapa *fort !* sur le dos.

*Si elle veut m'achever, elle ne ferait pas mieux !*

« Encore un petit coup ? »

"Si c'est un coup sur le dos, non merci, je préfère un cognard, ça ferait moins mal. Aïe !"

Percy tenta de se masser le dos, ce qu'il ne réussit qu'imparfaitement à faire.

Puis il comprit. Elle lui proposa un verre.

*Si je dis oui, je vais finir par être saoul moi aussi. Si je dis non, elle va se fâcher et je ne donnerais pas cher de ma peau. Déjà que je l'ai contrariée...*

Percy était bien tenté de refuser, se disant qu'un autre verre de mojito serait bien plus dangereux que de caresser le crâne de Voldemort en l'appelant Voldychou, devant tous les mangemorts. Mais son orgueil lui sussurait qu'il devait se montrer fort devant une fille, que ça ne devait pas être si terrible que ça, et qu'il était quand même si intelligent que l'alcool ne l'empecherait jamais de raisonner.

Il résisterait, et même facilement ! La puissance de son esprit était telle que ce n'est pas deux ou trois verres qui l'empêcherait de marcher droit !

*Elle va voir ce dont Perceval Weasley est capable !*

Surtout qu'il savait qu'il la surprendrait en acceptant.

"Si vous me l'offrez, pourquoi pas ? Je suis parfaitement capable d'en boire un ou deux sans me trouver mal. Le premier, c'était parce que j'étais surpris."






Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptySam 5 Déc - 14:07:00

Et blablabli et blablabla ! Natalee leva les yeux au plafond tandis que ce « cher » Percy lui rappelait l’interdiction d’injurier comme un malotru un héritier d’une lignée de sang-pur. Eh oh, même entre sang-pur, c’était interdit ? Depuis que la Miss Shevelin avait découvert qu’elle-même faisait parti de cette soit disant élite, ce titre supposé honorifique lui paraissait encore plus ridicule que par le passé. Qu’avait-elle de plus que les autres ? Une maison assez spacieuse, un canapé défoncé, une cafetière qui connaissait l’heure exacte à laquelle l’auror désirait sa tasse le matin, à quelle température et avec combien de sucres, et alors ? Rien qu’un sang-mêlé ne puisse avoir. Ah, si, le papier qu’elle avait obligation de garder continuellement sur elle et qui avait été aussi soigneusement placé dans sa poche qu’un vieux mouchoir sale. L’alcool aidant, elle aurait tout de même bien été tentée d’en profiter et de brandir la lettre officielle d’un air de dire « Tada ! Tu ne vaux pas mieux que moi ! » Et toc. Cependant, la louve se ravisa, jugeant malgré les mojitos cette attitude indigne d’un adulte responsable. Ce genre de comportement étaient bons seulement pour les gamins de Serpentard et pour les désaxés notoires qui ne jurent que par leur lignée, faute d’avoir autre chose qui vaille l’admiration.
Shev’ se contenta donc, en bon adulte qui se respecte, de rire ouvertement et à gorge déployée de la mésaventure du Weasley junior. N’y avait-il rien de meilleur que de rire d’un rien un soir de Noël, fait comme un potiron, surtout quand on avait rien d’autre à faire hormis ruminer sur l’injustice de la vie ? Rien que pour le voir s’étouffer comme un adolescent de treize ans avec un petit cocktail, Natalee n’aurait presque pas regretté cette intrusion dans sa vie privée.


« Du poison, du poison... On voit que tu n’en as jamais bu en vrai...! »

Elle était bien placée pour parler. Durant sa sixième année, un Gryffondor qu’elle avait longtemps ennuyé pour briller devant ses amis vert et argent en avait versé un dans son verre de jus de citrouille. Une chance qu’il ait été mal préparé, cela ne l’avait fait que vomir pendant une semaine. La préparation réussie, aucune de ses voies naturelles n’auraient été épargnées. Une chance pour cet imbécile qu’aucune preuve contre lui n’ait jamais put être avancées, où il aurait plus que frôlé l’exclusion. Ah, les plaisirs de l’inimitié...!

« L’alcool, c’est comme les dragons, il faut apprendre à les maîtriser. »

Proclama-t-elle fièrement, sûre de la philosophie profonde de ses mots. Un petit sourire se forma au coin de ses lèvres tandis que le rouquin se plaignait à présent de la brutalité de la jeune femme. Ce pauvre garçon ne semblait pas avoir encore atteint le statut d’Homme. Un autre verre lui donnerait-il un peu de courage et de fierté masculine ? Hm, c’était un pari à prendre. Dix gallions que ça ne serait pas le cas, pensa-t-elle mesquinement. Pendant ce temps là, Perceval tergiversait, et le doute se peignait clairement sur son visage. Refuser et passer pour un cake ? Ou accepter à ses risques et périls, mais en s’assurant de ne pas avoir l’air tarte jusqu’au bout ? Sur sa décision, il surprit la lycane. Un petit gloussement s’extirpa de sa gorge tandis que son sourire se faisait plus franc.

« D’accord, je te les offre. Après tout, c’est Noël, n’est-ce pas ? Ce sera mon cadeau de Noël : ta première cuite. Je suis sûre que tu ne tiendras pas un demi-verre ! »

Ses yeux lancèrent un éclat rieur, empreint d’un défi provocateur. Cependant, nul mépris ne transparaissait dans ses propos ; elle commençait à trouver cette idée amusante. Sans se faire prier, elle héla le barman et lui commanda deux autres verres de la même boisson ainsi qu’un verre de vin blanc pour elle. Elle savait pertinemment que ça ne serait pas raisonnable, mais pour ainsi dire, elle se fichait bien de tout ce qui pouvait l’être.

« Je te préviens, je ne te ramènerais pas vomissant chez maman... »

Susurra-t-elle ensuite à son vis-à-vis, tandis que le serveur s’affairait avec ses nombreuses commandes.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyLun 7 Déc - 1:24:15

Łukasz marchait d'un pas vif dans la rue. Sous sa cape grise, un long manteau en cuir le protégeait du froid. Il s'arrêta un instant, et peina à allumer une cigarette avec ses gants. Il inspira une longue bouffée, souriant en sentant la nicotine faire son effet. La cigarette avait beau le tuer ("Non connard, je croyais que c'était riche en calcium"), il aimait cette sensation de soulagement et d'apaisement éphémère. Il releva la yeux, et s'arrêta en s'examinant dans le reflet de la vitre du magasin. Son teint pâle faisait étrangement ressortir ses yeux bleu acier, de façon presque surréaliste. le polonais grimaça. Malade ces derniers temps, il avait même hésité à sortir. Mais il ne pouvait tout simplement pas rester seul le jour de Noël, ça le rendait fou. Pour la première fois de sa vie, il le passait sans son père. Et sans personne, donc. Les groupes de personnes en famille autour de lui lui faisait ressentir son isolement plus que jamais. Étranger dans un pays qu'il connaissait à peine, un jour de fête où il relevait du miracle de trouver une personne seule...

Il soupira, et continua d'avancer. De simple promenade dans Londres, Łukasz ne savait pas comment allait évoluer cette soirée. Il avait pensé trouver un bar pour y descendre quelques verres et y retrouver d'autres âmes en perdition, mais ne savait même pas s'il en avait la force. Il sortit de sa poche une flasque argentée, et but quelques gorgées. Cette vodka était la dernière chose tangible qui lui rappelait encore son pays. La zubrowka, vodka à l'herbe de bisons... Surement la boisson voir le produit de consommation le plus associé à son pays, pensa-t-il avec ironie. Il marcha encore, et arriva dans un zone moins fréquentée.

Il se laissa submerger par le silence et le calme presque oppressant que la neige provoquait, y trouvant comme un refuge. Les sons au loin étaient étouffés, distants, ses bruits de pas de simples crissements à peine audible. La neige était une chose tellement omniprésente chez lui en hiver qu'ici elle lui paraissait naturelle. Il finit par s'approcher d'un bar -ou d'un pub, ou d'un restaurant, Łukasz n'avait toujours pas compris la foutu différence qu'il y avait- d'où s'échapper le grondement sourd des discussions tentant de surmonter un espèce de rock vaguement mélodique. Un homme sortit et regarda autour de lui, avant de s'en aller plus loin. Lukasz eut la curieuse impression de le reconnaitre. Mais ç'aurait été plus qu'un hasard, pour le peu de personnes qu'il connaissait ici... Il s'approcha timidement, et haussa les épaules. Cet endroit en valait bien un autre.

Il poussa la porte, et entra. Le courant d'air fit voleter de nombreux flocons autour de lui, qui tombèrent doucement lorsque la porte grinça et se ferma. Il se passa la main sur la tête. Ses cheveux, bien qu'un peu trop long à son goût, était suffisamment courts pour qu'il n'ait pas besoin de les coiffer. Quelques têtes se tournèrent vers lui, et il parcourut la salle du regard, sourire en coin. Mouai. Cet endroit en valait bien un autre. Il s'approcha du bar, et examina discrètement la carte. Alcools magiques et cocktails moldus s'entremêlaient, invitant le client à une consommation multicolore. Le barman s'approcha, et Lukasz s'assit nonchalamment sur le tabouret.


-" Un Black Russian."

Le barman acquiesça sans un mot puis alla lui préparer son verre. Le slave fit une moue dubitative en voyant la bouteille de vodka. Vivement qu'il retourne faire un tour en Pologne, pour ramener de l'alcool digne de ce nom... Son cocktail arriva, et il remercia d'un signe de tête. Il but tranquillement quelques gorgées, et vit la femme au comptoir, qui discutait avec un autre homme. Difficile de ne pas la remarquer en tout cas ; entre la cape rouge, la robe si courte qu'elle frisait la pudeur, et surtout, ces magnifiques yeux ambrés... Lukasz y plongea son regard quelques instants, se laissant envoûter par leur charme.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyMer 16 Déc - 17:24:40

« Du poison, du poison... On voit que tu n’en as jamais bu en vrai...! »

"Effectivement ! Je suis injuste pour le poison."

Cette réponse lui est venu immédiatement aux lèvres. Etrange, d'habitude, il réfléchissait plus avant de parler. Serait-ce l'alcool ? Déjà ?

*Impossible !*

« L’alcool, c’est comme les dragons, il faut apprendre à les maîtriser. »

Percy médita un peu cette phrase en forme de proverbe. il aimait bien les proverbes. D'habitude, il gardait ça pour lui, mais là, il daigna se tourner vers Natalee pour le reconnaitre:

"Joliment dit."

Cela faisait longtemps que le jeune Weasley avait fait un compliment à quelqu'un d'autre que lui-même.

Puis, il sourit. Ca aussi, c'était rare.

"Je dirais aussi que l'alcool nous rend comme les dragons: on a la bouche en feu, on est excités, on a l'impression qu'une fournaise nous habite, parfois on plane, et si on en abuse, on crache le feu..."

Natalee parie qu'il ne tiendra pas un demi-verre ?

"Je tiens le par... le par... le pari ! Ce n'est pas un bête liquide qui va faire peur à Perceval Weasley ! Moi je parie deux verres et demi ! et on verra bien qui... qui raccompagnera l'autre !"

En fait, le jeune assistant du ministre se voyait déjà soutenir l'auror jusque chez elle, la réprimander de boire autant sans connaître ses limites, de prendre exemple sur lui qui a su s'arêter pile au bon moment... Et le lendemain, arriver tout frais au ministère pendant que Natalee zigzaguerait en se tenant la tête et en lui disant "mais comment fais-tu, Perceval ?" "C'est le pouvoir de mon esprit !"

L'auror s'approcha de lui *quelle haleine alcoolisée, c'est elle ne tiendra pas un demi-verre !* et lui sussura qu'elle ne le ramènerait pas chez maman... *La pauvre, elle ne sait pas ce qui l'attend !*

"Je vous signale, mademoiselle Shevelin, que j'ai un studio à Londres depuis deux ans déjà ! J'ai quitté ma "maman" et je suis indépendant. J'ai 21 ans, pas 12. Ne confffondons pas les nnnnuméros."

Weasley se rendit compte qu'il ne parlait pas tout à fait bien, et qu'il était vaguement euphorique mais il mit ça sur le compte de la fatigue.

Les mojitos arrivaient. Perceval prit son verre, le trinqua avec celui de l'auror et la regarda droit dans les yeux.

"Un demi-verre ? Vous allez vvvoir !"

L'amateur de biéraubeurre prit son verre et trempa ses lèvres. La sensation forte ne le surprit plus mais l'incommoda quand même. il voulait boire le verre en entier devant elle, mais s'arrêta déjà à la première gorgée. Un quart de verre.
*le pouvoir de mon esprit !*

Il retrempa ses lèvres et but deux gorgées. Un demi-verre. il regarda la jeune fille sans quitter le verre des lèvres, puis, but le reste du verre d'un coup. Il posa assez violemment le récipient sur le bar avec un sourire satisfait.

"Là! Vous voyez, et je ne suis même pas-paspas-pas saoul. Az vous, maintenant, monttrrez ce que vous zzavez faire."



Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyDim 10 Jan - 16:56:58

La lycane agrémenta les propos de Weasley par un sourire amusé. L’alcool n’avait vraiment pas l’air d’être sa tasse de thé, mais le jeune homme voulait garder sa fierté devant elle, semblait-il, et était prêt à relever le défi. Un sourire aux lèvres accompagné d’un compliment, le sorcier paraissait tout de suite moins antipathique qu’au prime abord, aussi.

« Crois-moi, je n’ai jamais réussit à cracher du feu… »

Non, Shev’ avait réussit à cracher pleins de choses à cause de l’alcool, mais jamais encore une gerbe de flammes. Heureusement d’ailleurs, car c’était tout de même dangereux. Imaginez qu’on crache autant de flammes que l’on avait accumulé d’alcool dans l’estomac. Multipliez les gens abusant des bonnes choses et réunissez les dans une seule pièce et c’était l’apocalypse !

« Deux verres et demi ?! »

Lâcha Natalee, étonnée par le courage soudain et inopiné de son vis-à-vis. Et elle devait les boire, elle aussi ? Là, elle n’était pas sûre de ce qu’il adviendrait de sa carcasse, elle se sentait déjà aux extrêmes limites du raisonnable et craignait de finir bien loin de la bienséance… Afin de lui ôter cette témérité de la tête, la jeune femme lui susurra qu’elle ne le ramènerait pas chez sa mère, mais ce fut peine perdue, le pauvre garçon était déjà entamé. Les jeunes, de nos jours… !

« Vingt-et-un ans, c’est jeune encore, vous verrez, monsieur Perceval, quand vous aurez mon âge… »

Les mojitos et le vin blanc arrivèrent, les deux jeunes gens trinquèrent, et la louve avala quelques gorgées, un peu timides, cette fois, de vin.

« Tu seras abandonné de tous et il n’y aura plus personne sauf la cuvette de tes toilettes pour t'écouter, après de trop nombreux verres ! »

Natalee Shevelin avait une vision parfaitement charmante de la vie qu’elle menait, et si tout cela n’était pas totalement vrai – car elle n’était pas du genre à se retourner le crâne tous les quatre matins – c’était l’idée parfaitement pessimiste qu’elle se faisait de sa vie. Ce genre de propos étaient prononcés non pas pour son interlocuteur, mais pour elle-même, l’alcool ne l’aidant pas à réfréner ses accès soudain de noirceur. L’espace d’une seconde, elle ressentit la douleur de la solitude, à nouveau, mais dans son état, elle n’était plus réellement capable de l’assimiler. Aussitôt, elle avait oublié sa déprime passagère et lançait une œillade goguenarde à Weasley, qui, après avoir bu la moitié de son verre en deux gorgées, n’était plus apte à articuler convenablement. Elle comprit néanmoins qu’il la mettait au défi de boire son verre en entier, et la jeune femme grimaça intérieurement. A la vérité, elle ne s’en sentait pas tout à fait capable. Mais, l’orgueil aidant, elle attrapa son verre et le porta dignement à ses lèvres, dans un geste habilement maitrisé. Une goutte s’échappa d’entre ses lèvres et le verre, mais les trois quarts de son verre arrivèrent à destination et glissa lentement, sournoisement, le long de son œsophage déjà allégrement arrosé. Aussitôt, elle reposa son verre et laissa son visage retomber entre ses mains.

« Pffff… ! »

Lâcha-t-elle tandis que son estomac déjà gavé de liquide supportait une nouvelle dose. Les suivantes seraient fatales, elle le savait, autant pour sa vessie que pour son esprit. Quand elle releva la tête d’entre sa cachette improvisée, son regard se riva en direction de Perceval, obscurci.

« De toute façon, je n’ai pas à faire mes preuves, j’ai trop d’avance sur toi ! Et puis, j’ai plus… J’ai plus vingt ans moi… »

Aucun rapport, mais Natalee cherchait une raison de se défiler. Les rôles ne s’inversait pas, non, Lee n’aurait jamais accepté de voir la situation ainsi, mais disons que le peu de responsabilité qu’il lui restait, elle avait le vague espoir de pouvoir le conserver jusqu’à être retournée chez elle… Espoir ridicule, quand on savait qu’il n’était plus qu’une question de temps avant que le verre de trop, le dernier verre, comme dirait un certain humoriste moldu, ne fasse son désastreux effet.
Ses yeux divaguèrent, essuyant les alentours du bar, comme à la recherche d’un prétexte pour abandonner là son verre d’alcool à moitié vide. Et ils le trouvèrent. A travers son champ de vision rétréci par les vapeurs d’alcool et les éclairages multicolores, la jeune femme se retrouva à plonger dans des yeux qui l’observaient, apparemment avant qu’elle ne daigne tourner la tête dans sa direction. De ce qu’elle voyait, c’était un type du genre beau mâle charmant. Impossible donc, elle devait halluciner. Elle détourna la tête, cligna des yeux, et reposa son regard ambré dans les limbes azurées à quelques pas d’elle. Alors, en se penchant de côté vers Perceval, elle déclara d’un ton neutre.


« Eh, je crois que j’ai une touche. »

Que faire ? C’était un drame. Aucun doute là-dessus. A moins de cacher Weasley sous sa cape et faire de grands signes au type pour qu’il daigne l’approcher : Eh ! Viens là, je suis célibataire depuis plus de six mois, je mords un peu et du coup plus personne ne veut de moi ! Et si elle se faisait des idées, elle aurait l’air stupide. D’ailleurs, elle s’en foutait, c’était uniquement son besoin de proximité qui parlait pour elle, créant des effets de lumières qui lui donnaient l’impression qu’on s’intéressait à elle. Or, cela ne pouvait être le cas, d’autant plus qu’elle était ridicule dans sa robe rouge. Glissant une main dans ses cheveux, la lycane poussa un soupir, avant qu’une idée brillante ne traverse son esprit déluré.

« Hey, j’ai une idée. Agresses-moi. Comme ça le beau mec là-bas il vient, il te démolie le portrait et on repart bras dessus bras dessous. Je te paie si tu veux. »

Ou alors, elle pouvait l'inviter à se joindre à eux, mais l'idée était trop simple pour être parvenue à son esprit...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyMer 27 Jan - 11:17:59

lorsque le jeune alcoolisé énonça son défi des deux verres et demi, Natalee marqua un temps d'hésitation, puis prétexta son âge.

"Quand j'aurai votre...votree âge ? C'est vrai, vous avez quitté Poud...Poud.. le collège quand j'arrivais. Espèce de trentenaire !"

Apparemment, le tâtillon assistant du ministre, d'habitude si précis dans ses chiffres, ne savait plus compter. Il gloussa en regardant Shevelin du haut de ses vingt-et-un ans.

"Je suis j-j-jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées, et coetera, et coetera..."
La mémoire commençait également à lui faire défaut.

*Abandonné de tous ?*

"Abandonné de tous ? Mais ouvre les yeux, auror amateur, c-c-c-'est déjà le cas ! Je sais que tu conn-conn-connais mon père, fais pas semblant de pas le savoir !"

Il se rendit vaguement compte qu'il lui parla étrangement, mais pas du tout qu'il était passé du vouveoiment poli à un tutoiement familier-ce qui, en langue anglaise, ne change pas grand-chose dans les mots, mais implique un changement de ton manifeste.

Tristement, il constata: "Je suis aussssi seul que toi."

Sa camarade de beuverie réussit à boire son verre. Percy applaudit.

"Ouais, bravo ! Elle est des nôôôtres! Mais j'ai vu , t'en as renversé environ dix-dix- dix mille pour cent !"

Son deuxième verre de mojito en main, weasley but une gorgée puis posa son verre.
"Celui-là, je vais faire plusssieurs temps d'arrêt."
Natalee rappela l'avance qu'elle avait pris sur lui et -encore une fois-son âge.

"Mais on s'en fout, de l'âge!" sourit Percy après sa deuxième gorgée, perdant toute retenue car jamais, en temps normal, il n'aurait osé employer ce verbe vulgaire.

Il se pencha vers la jeune fille, se rapprochant, les yeux embués et dodelinant légèrement de la tête.

"J'vais te dire, Nat, tata, lee, t'es très belle comme ça, change rien. Si les autres sont pas joasses, c'est leur problème. Tu les envoies va-valser!"

Joignant le geste à la parole, le jeune Weasley fit un grand geste avec le bras et faillit être emporté dans son élan. Il rit de sa propre maladresse. Puis, reprit son sérieux en regardant intensément Natalee.

"Alors arrête avec ton-ton âge. Tu seras vieille quand t'auras des rides des pieds à la tête. Fais pas la même connerie que...que moi. J'ai voulu être vieux avant l'âge, et je le regrette."

L'auror remarqua l'étudiant derrière lui.

*Une touche ?*

"De quoi tu parles ? On n'est pas à la pêche. Tu d'viens com-plè-te-ment saoûle. "

Percy finit son verre et entendit la proposition de Natalee.

"Tu veux que je t'a-t'agresse ? Ca va paas ? J'suis pas un mange-un mange- un janmort, quoi. En plus, j' veux pas qu'on me démolisse mon beau portrait."

*Mais au fait, il ne le fera pas, je suis un ministre après tout, je crains rien. Et j'vais lui montrer que j' suis aussi un homme, nom de nom !*

"Bon, si tu me paies, tu vas vvvoir !"

Se retournant vers l'étudiant, Percy, les yeux à moitié fermés, lui déclara, d'un ton qu'il voulait sérieux mais avec un sourire à moitié béat:

"Toi, le...Latouche, regarde-moi, j'agresse cette fille, et tu peux rien parce que je suis min-ministre !"

Il se dirigea vers Natalee, lui prit l'épaule d'une main pour faire mine de l'étrangler, et lui tambourina le dos avec son autre main, pour que le bruit fasse croire-selon lui- à une attaque violente. Il s'arrêta de la frapper, son bras droit pendit, son bras gauche sur l'épaule de l'auror et sa tête sur l'autre épaule de la jeune fille. Il s'était assoupi.
Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyMar 23 Fév - 17:12:29

Cette fois, Percy était bel et bien rond. L'auror s'amusa de ce revirement soudain, du franc parler surprenant de son vis-à-vis, qui s'emportait dans des discours à demi construits sur les âmes bien nées et elle ne savait quoi, avant de lui rappeler, que lui aussi, il était seul. Oui, Natalee le savait pour connaître le père du jeune homme. Les deux faisaient parti du même camp, et il n'était pas rare de voir, au sein de l'Ordre, Arthur rougir en entendant parler de son fils, et Molly virer vers les bords de la dépression, ce en un éclair. Mais ça n'était pas ses oignons, Natalee avait pour règle d'or de ne jamais se mêler des affaires des autres. Aussi, elle haussa les épaules et se mit à tripoter son verre sans prononcer le moindre commentaire. De toute façon, si elle le faisait dans son état, elle allait faire une bourde monumentale. Alors, la jeune femme se décida plutôt à porter – non sans courage – son mojito à ses lèvres. Percy l'applaudit fièrement, et à cet enthousiasme, la lycane ne put répondre que par le rire.

« Fais donc plusieurs temps d'arrêt, je ne veux pas te voir tout régurgiter sur le bar ! »

Rétorqua-t-elle au fils Weasley. Ah, si elle apprenait l'état dans lequel elle avait mit son fils à Arthur, il n'en croirait pas un mot... Ou l'étriperait illico. Pareil pour les jumeaux, mais, ceux-là s'en amuserait certainement davantage. Cependant, compte tenu du climat familial, il valait mieux garder cela pour soit ! Dommage...!

Quand Natalee eut le toupet de parler à nouveau de son âge, alors qu'elle justifiait son peu d'entrain pour terminer son verre, Percy perdit tout retenue au point de prononcer le premier terme vraiment familier de la soirée. La grande brune haussa un sourcil surprit, avant qu'un léger sourire ne vienne se former sur ses lèvres. Le rapprochement soudain du garçon lui permit de respirer l'odeur alcoolisé de son haleine et de constater d'à quel point ses yeux étaient flous. Il était complètement ivre, avec deux verres... Le pauvre garçon. Au moins, l'alcool avait l'avantage de rendre ses interlocuteurs beaux, d'après ce que constatait Natalee. Bon, ça n'était pas le cas pour elle, elle trouvait le jeune Weasley toujours aussi peu attirant avec sa coupe de cheveux dépassé et son pull bon pour un canadien, mais enfin.
Elle n'avait pas intérêt à boire plus qu'elle ne l'avait déjà fait, si elle ne voulait pas finir par trouver à son tour son interlocuteur « beau ». Car oui, chez Natalee, autant les rousses lui paraissaient pleines de charme que les hommes roux à lunettes... Disons que ça n'était pas trop sa tasse de thé.

Aussitôt l'urgence de la situation assimilée : « elle ne devait pas boire une goutte de plus ! » elle chercha dans le décor un moyen de détourner la conversation, mais surtout, d'éloigner Percy de son visage. Et, ses yeux rencontrèrent ceux d'un beau jeune homme. Sans réfléchir, elle se jeta sur l'occasion comme elle se jetterait sur un morceau de viande crue une veille de pleine lune.
Hey, j'ai une touche. Une touche ? Mais on est pas à la pêche ! Mais non, imbécile, sors un peu ! La lycane, plutôt que de rabrouer son camarade d'alcool, avisa du menton – le plus discrètement qu'elle le put – l'homme qui se tenait un peu plus loin, avant de proposer la meilleure idée de la soirée. Frappes-moi, même si tu n'es pas crédible, si ça peut l'attirer et permettre d'engager la conversation, ça ne sera rien de perdu ! Que n'avait-elle pas dit là...
Percy l'a prit rapidement au mot, et alla directement voir l'inconnu pour brailler qu'il était ministre, qu'il allait la frapper et que l'autre ne pouvait rien faire. ...C'était le début de la fin. La jeune femme passa du cramoisi au blanc verdâtre avant de plonger la tête dans ses mains tandis que le roux s'approchait irrémédiablement.


*Nooon, non arrêtes j'ai déjà hooonte...!*

Criait son esprit en alerte, mais c'était trop tard. Weasley venait de l'attraper et commençait à lui asséner de minables coups dans le dos, desquels elle ne sentit pas la moindre douleur. Merlin qu'elle se sentait ridicule...! Plus jamais elle ne recommencerait à boire, et ne dépraverait des pauvres employés du Ministère qui n'avaient que pour seule folie de boire des diabolos menthe les jours de fête...!
Les coups de marmot cessèrent, et la jeune femme releva la tête, pour laisser s'échapper hors de sa cachette un oeil ambré emprunt de honte. Les sorciers présents au bar la regardaient, sourcil levé, avant d'éclater de rire pour la plupart et de faire des commentaires que la louve n'osait même pas écouter. Pendant ce temps là, l'autre nul s'était endormit sur son épaule...


« Je crois rêver... »

Cauchemarder aurait plutôt été le terme, en réalité. Sortant de sa cachette improvisée, Lee jeta un regard sur son épaule pour observer Perceval pioncer ouvertement. Il n'était pas gêné celui-là, il n'aurait pas put s'endormir ailleurs ? Par terre aurait été la meilleure solution, et là, ça aurait été drôle. Et moins ridiculisant pour la pauvre lycane, déjà malchanceuse durant toute la soirée.
Elle se retourna brusquement, sous les quolibets de ses voisins de bar, et rattrapa le jeune adulte avant qu'il ne s'effondre par terre – bonté oblige.


« Hey oh ! Secoues-toi les puces ! »

Râla-t-elle en agrippant l'épaule de l'employé du Ministère. Voyant que ce dernier était complètement dans le coltard, elle glissa un bras sous ses épaules et le traîna comme un vulgaire sac de pommes de terre jusqu'à la sortie, en pensant malgré la situation à récupérer sa cape.
Mais qu'allait-elle bien pouvoir faire de lui, maintenant ? Elle n'allait certainement pas le ramener chez elle, tout de même. En plus, elle n'avait nul part où le faire dormir, si l'on excluait son canapé. Mais son canapé, c'était son canapé. Un étranger n'y posait pas les fesses comme ça. Alors, Natalee choisit un autre extrême. Appuyant le rouquin sur son épaule, elle se baissa et forma une boule de neige d'une main, qu'elle lui écrasa au visage.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyMer 24 Fév - 9:19:17

Après avoir frappé à de multiples reprises l'auror -qui lui avait demandé de le faire- Percy s'envola.

Le bar, les couleurs, les mojitos -tiens, il y en avait un qui volait avec lui- c'était bien beau, mais il fallait bien sortir un moment donné ! Dans la neige et un déchaînement de couleur, Percy s'envola donc dans les airs, avec un balai volant ressemblant à une ford anglia. Natalee était à côté de lui, essayant de se débarasser des nombreuses capes rouges qui lui volaient autour, ce qui amusa le jeune employé du ministre.

"Tu vois, je t'avais bien dit de ne pas boire autant." crut-il bon de lui rappeler.

puis, il fonca, tel un attrapeur, pour atteindre le verre de mojito qui foncait tel un vif d'or. Il réussit à attraper le verre, c'était très important car le diplôme de ministre était à l'intérieur.

Il brandit le diplôme devant Natalee et sa famille qui était juste à côté d'elle, les jumeaux ne riaient pas. Georges lui dit même, sur un ton de reproche : "Tu aurais pu attraper mon oreille, à la place."

Percy regarda en dessous. L'oreille de son frère avait pris une trop grande distance pour qu'il puisse faire quoi que ce soit.

Natalee se rapprocha de lui, elle ressemblait de plus en plus à Molly. Elle remarqua : "Pour attraper des diplômes, tu es champion. Mais pour t'occuper de ta famille..."

Toute la famille Weasley lui lanca des diplômes sur la tête. Des papiers très froids...

le jeune garçon se réveilla soudain au contact de la neige.

"Assez ! Trop de diplômes !"

Confus, il ouvrit les yeux et crut reconnaître Natalee.

"Je n'ai pas pu attraper l'oreille de Georges." lui déclara t-il, les larmes aux yeux. "Je n'ai pas pu...." Il eut une crise de nerfs qui dura quelques secondes, où il pleura sans pouvoir s'arrêter. Puis il finit par se calmer, mais avait beaucoup de mal à se tenir debout.

"On va où ? Je te montrrre chez moi. c'est pas très loin. Dans le Londrrres moldu, pas loin de King's Cross."
Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] EmptyMer 10 Mar - 21:20:27

Le garçon était dans un état pitoyable. Natalee ne pouvait décemment pas l'abandonner dans les rues à une telle avec une telle mine. Etait-il d'ailleurs encore capable de marcher droit, ou pire encore, de transplaner ? La jeune femme en doutait sévèrement. Sans prendre gare aux remarques ineptes du rouquin, la lycane lui étala une dose conséquente de neige en plein visage. Ca ne devait pas être agréable, certes, mais Natalee et la douceur, ça faisait deux. Mieux valait prévoir des méthodes plus efficaces que de se coltiner – une crevette, certes, mais ça restait la honte – celui-là sur l'épaule !
D'ailleurs, ça avait marché. Entre deux phrases dont l'auror ne comprenait pas la signification (et ne cherchait pas à le faire, après tout, il délirait), il la regarda d'un air qu'elle crut d'abord outré. Ah, Percy était de retour ! Ah... Non. Dans une grimace mi-confuse, mi-effrayée, elle écouta Weasley parler de l'oreille de Georges avant de fondre en larmes, dans ses bras. Ce fut à ce moment qu'un couple eut le bon goût de sortir et de leur jeter un regard, avant de se retourner l'un vers l'autre, la mine goguenarde. Ah, s'en était trop ! La tête enfoncée dans les épaules, comme si elle craignait que quelqu'un passe par là et la reconnaisse, elle tapota maladroitement l'épaule du gringalet.


« Euh... Mais c'est pas grave. »

Marmonna-t-elle, décidément peu douée pour essayer de consoler les types beurrés. La louve soupira, le temps lui semblait très long. Elle eut envie de le violenter, le secouer par les épaules et lui brailler d'arrêter, mais elle avait trop peur qu'il ne lui vomisse dessus. Heureusement, Perceval finit par se calmer et, sa crise de nerfs passée, tenta tant bien que mal de faire à nouveau bonne figure. Cependant, elle dût le rattraper par le bras de peur que, dans son tangage incessant, il ne finisse par s'effondrer par terre.
Et dire qu'elle se sentait saoule... À côté de lui, elle était aussi clean que pendant le travail, et pourtant, elle avait bu au moins cinq fois plus que lui... La jeunesse ne résistait plus à grand chose, c'était atterrant. Enfin, elle avait tout de même vu de bons guerriers de la bouteille chez les jeunes gens de l'âge à Percy, elle devait bien le confesser. Mais lui, vraiment, c'était un cas !

Natalee s'apprêtait à proposer de raccompagner, par bonté, l'employé du Ministère chez lui, mais ce dernier la devança. Montrer ? Ah, non, elle ne voulait pas rentrer chez lui ! Non seulement ça devait être petit, austère et moche, mais en plus elle n'avait pas envie de prendre de dernier verre, ni de laisser s'imaginer quoi que se soit d'étrange et de contre-nature à Percy. Enfin, si ça se trouvait, il était encore puceau et désirait bien le rester jusqu'au mariage... Vu le cas social, s'estimait Natalee, tout était possible. Au moins avait-elle moins de risque à le raccompagner jusque chez lui qu'aucun autre. Bien que généralement, ce risque, elle était bien prête à le prendre, mais nous tairons cette information...


« Euh... Ouais, j'te raccompagne chez toi. Mais je dois rentrer moi aussi, hein. Alors on transplane là-bas, je te laisse à ta porte et je me casse. »

Lâcha-t-elle sur un ton aussi aimable que celui d'une fille de la rue, avant d'attraper le jeune homme par le bras et de l'éloigner de ce bar qui ne lui apportait que des aventures loufoques.

« Bon, c'est moi qui transplane, toi tu n'es pas en état. Près de King's Cross tu dis ? On va là-bas et je te suis jusqu'à chez toi. On sait jamais, dans ton état tu pourrais te faire agresser. »

Elle s'arrêta au coin d'une ruelle, lâcha un instant le jeune homme pour remettre correctement sa cape sur ses épaules et s'emmitoufla dedans.

« Prêt ? »

S'il ne l'était pas, elle ne lui en laissa pas vraiment le temps. À peine eut-elle terminé sa phrase qu'elle l'attrapa par le poignet et prit une impulsion sur elle même. Ils avaient transplané. Et Natalee pria pour que le choc magique ne fasse pas régurgiter son ami d'un soir...
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé]   Le Noël des célibataires et autres dépressifs [Terminé] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-