Bluenn sortit du cours de DCFM aussi pâle que lorsqu'elle y était entrée. Cet Amycus Carrow lui foutait les chocottes et une légère nausée. Il était laid, il puait. Il était cinglé aussi. Brr. « Bluenn ? T'es sûre que ça va ? » murmura Victoria à l'oreille de la blonde « On dirait un zombie ! » elle pouffa. B. eut un rictus. « C'est toi le zombie Jonhson. » la blonde tourna les talons et emprunta un autre couloir.

Pourtant, Bluenn n'était pas de mauvaise humeur, mais son esprit torturé tourné à forte dose. Elle se posait beaucoup de questions, et cette situation la rendait mal à l'aise. Elle détestait les cours de Carrow car elle savait qu'il lui faudrait rapidement prendre position dans ce monde de brute, or elle n'avait aucune envie de s'engager dans un des chemins sinueux et sombres que lui annonçaient le destin. Elle n'avait jamais pensé que les moldus étaient des êtres inférieurs, parce-qu'elle n'avait jamais entendu un tel point de vue. Jusqu'à cette année, elle avait vécu chez des parents absents et trop jeunes pour s'occuper normalement d'une gamine. La petite blondinette n'eut jamais de limites fondées et était prête à tout pour qu'on lui accorde une mince attention. Mais rien de réellement méchant par plaisir. On ne lui a jamais appris à différencier le bien du mal. Et au jour d'aujourd'hui, elle est juste perdue.

Mais la petite serpentard n'était pas une tête penseuse. Jamais elle n'avait été bonne en logique, et la déduction n'était pas son point fort non plus. Tous cela, ce n'était pas de la simple pédagogie. C'était des questions trop importes que son cerveau ne pouvait supporter. La blondinette soupira, les yeux toujours embués par l'indécision... Elle se dit qu'elle verra bien le moment venu, et qu'elle aurait une meilleure réflexion devant le fait accompli. Oui, on verra.

Elle jeta un coup d'œil rapide à son emploi du temps et fila au deuxième étage. Direction Métamorphose. Mouarf, rien de bien folichon mais c'était déjà mieux que le Carrow mâle, même si McGonagall n'était pas réputée pour sa manière douce. C'était une femme sèche, mais juste. Ou du moins, c'est ce que disait les grands. Or, au premier cours, Bluenn avait pu s'apercevoir que le mot 'juste' avait totalement changé de définition cette année.

La Vert et Argent passa le seuil de la porte ouverte sans expression. Elle entra dans la salle et jeta un regard hautain dans la classe. Les nés moldus d'un côté, et les sorciers purs et mêlés de l'autre. Bluenn avait la chance de faire partie de la seconde catégorie et ne tarda pas à s'avancer vers eux. Mais elle croisa soudainement le regard d'un inconnu aux allures sombres et anti pathiques. Il faisait flipper cet oiseau là. Rien de bon en perspective. Surtout qu'il arborait un sourire arrogant et un calpin. Damned. Bluenn du faire un effort inespéré pour arriver à détacher son regard du grand brun.

Elle entreprit ensuite de trouver une place où s'asseoir. Forcément. Elle salua Ange d'un signe de la main, et aperçut La chevelure sombre de Megan dans un coin. La place d'à côté semblait être libre et Bluenn s'y précipita d'un pas nonchalant;

« Hey ! Salut Megan. » la blondinette tira la chaise pour s'y asseoir, mais croisa subitement le regard austère de sa camarade qui - visiblement - n'avait pas l'humeur à la causette. Courageuse mais pas téméraire ( et surtout une habituée des crises de colère folle que pouvait avoir la jeune Swann ) Bluenn préféra admirablement sauver sa peau. « Ouai euh... Binh... Je pense.. euh... je, je vais là-bas hin . »

La mini Northington s'éclipsa sans demander son reste et alla s'asseoir à un bureau libre, près du tableau. Elle en profita pour saluer silencieusement la McGo, et sortit rapidement ses affaires en attendant le début du cours. Elle soupira bruyamment en tripotant sa plume, impatiente que quelqu'un vienne s'asseoir à ses côtés pour qu'elle puisse lui raconter sa vie et ses malheurs, ou du moins, ne pas être seule à nouveau et contracter à nouveau ces crises philosophiques qui lui massacraient le crâne. Puis, sans crier gare, un nouvel incident fit trembler les esprits... Cannelle O'Riordan, la fille la plus calme, la plus pure, la plus invulnérable de Poudlard, se reçut un stupéfix en pleine poire par McGo en personne. Bluenn eut juste le temps de voir le corps de la serdaigle s'écrouler. Nouveau malaisen dans l'esprit de la blonde. Son estomac se tordit violemment sans explications. Ce n'était pas comme si elle la connaissait. Pourtant.
La Serpentard déglutit et regarda sans un mot la suite des évènements.

"Allez, stupefixez moi. Si tout le monde se lève, que se passera t'il, hein? On se retrouvera tous figés? Et punis?"

Coup typiquement Gryffondorien. Quelle bande de sado maso. Ils ne peuvent pas faire au moins semblant d'être intelligent et se la fermer une fois pour toute ? Il fallait toujours qu'ils se montrent, qu'ils s'exposent plus rebelles, plus forts. Wesh wesh. Mouarf. Comme ça, ça nettoiera un peu des points du sablier rouge.

Minerva semblait particulièrement anxieuse alors qu'elle attendait le retour de la petite McHenry. Elle était restée de marbre face aux remarques emplies d'ironie que lui avait adressées le sinistre sbire du Ministère, se contentant de lui rendre un regard assassin.
Il y avait pour l'heure bien mieux à faire que de répondre à Bower...

Tout s'était enchaîné bien trop vite pour qu'elle conservât le moindre contrôle de la situation. Il lui fallait réfléchir, vite, et ne plus céder à la panique.
La vieille enseignante s'accroupit à côté de Canelle, vérifiant qu'elle ne se fût pas blessée lors de sa chute. Grâce soit rendue à Merlin, la fillette ne s'en tirerait probablement qu'avec quelques hématomes aux genoux !
Elle se releva alors, remontant d'un doigt ses lunettes le long de son nez, puis avisa le tout jeune Gryffondor qui venait à sa rencontre...

Son manuel de métamorphose heurta le sol dans un bruit sourd, mettant fin à tous les bavardages qu'avaient suscités le premier acte d'un cours qui prenait le chemin d'une tragédie.

"Allez, stupefixez moi. Si tout le monde se lève, que se passera t'il, hein? On se retrouvera tous figés? Et punis?"

Comment un si petit garçon pouvait-il, par tous les Dragons, avoir un tel courage ? Et faire preuve d'une pareille bêtise !
Minerva devinait le sourire amusé qui devait s'être dessiné sur le visage de Bower, il lui fallait riposter, à nouveau, ou perdre toute cohérence. Elle se mordit la langue, étouffant un cri de rage haineux. C'est alors que le jeune Gryffondor provoqua l'Ancien Serpentard, et que l'affrontement prit une nouvelle dimension, bien plus périlleuse...

Que faire ? Ultan oserait-il s'en prendre à un élève ? Lui fallait-il stupéfixier le petit Kelly ? Et après...

"Assez !" explosa la vieille enseignante, exaspérée. "Mr Kelly, ramassez votre livre, immédiatement, et rassembler les affaires de Miss O'Riordan."

Elle avait pointé sa baguette sur le garçonnet afin de le dissuader de se risquer à une nouvelle bravade. De cette manière, elle pourrait également prévenir toute agression de la part de Bower.

Russard arriva enfin, quelque peu essoufflé et violacé par sa course dans le couloir. Elle le salua d'un signe de tête bref, sans la moindre cordialité et désigna le corps inerte de la fillette d'un geste de la main.
Son visage exprimait une gravité sans pareille alors qu'elle énonçait la sentence.

"Veuillez conduire cette jeune fille à l'infirmerie, Argus. Mr Kelly se chargera de transporter ses affaires... Miss O'Riordan rétablie, vous garderez ces jeunes gens en retenue jusqu'à midi, puis les conduirez auprès d'Amycus afin qu'ils lui exposent de vive voix leur désaccord avec le règlement."

McGonagall se retourna alors, de manière à faire face à l'ensemble de la classe, puis poursuivit d'une voix ferme dont les inflexions trahissaient sans mal sa colère.

"Je retire 20 points à Serdaigle et à Gryffondor ! Ce comportement est intolérable entre ses murs, qu'il s'agisse de ma classe ou du château. M'avez-vous bien comprise ?"

Elle ne prit pas la peine de se retourner pour regarder le départ de Russard, et frappa des mains pour récupérer l'attention des élèves, dont peu ne s'étaient pas ému des récents événements.

"Bien... Vous pouvez retourner à votre place, Mr Bower, à moins que vous ne souhaitiez vous présenter à la classe avant que le cours ne commence."

La vieille femme peinait à retrouver une certaine contenance. Ses joues étaient rouges, ses yeux brillant et ses lèvres pincées. Le cours risquait d'être particulièrement pénible, pour elle comme pour ses chers élèves.

Appuyé contre le bureau, Ultan suivait les échanges avec intérêt. Il n'était là que pour observer. S'il fallait intervenir, il ne le ferait vraiment qu'en cas d'extrême nécessité. Et il valait mieux pour le professeur McGonagall qu'il n'en arrive pas à cette extrémité. Pour les élèves aussi, d'ailleurs. Un Gryffondor montra alors tout la stupidité dont étaient capables ceux de sa Maison. Ultan jeta un oeil à ses documents. Matthew Kelly. Le garçon n'était pas un Né-Moldu. Et pourtant, il n'était pas meilleur qu'eux à cet instant. Bower afficha une grimace de mépris. La remarque suivante lui fut directement adressée. Bien, très bien. Ultan nota un petit quelque chose sur la fiche de Kelly. Un léger sourire amusé vint ensuite se peindre sur son visage tandis qu'il regardait McGonagall. Celle-ci évitait soigneusement de faire de même.

Finalement, le professeur de Métamorphose s'en prit verbalement au jeune rebelle, baguette brandie, lui enjoignant de ramasser son livre et de rassembler les affaires de... Le sourire amusé s'élargit l'espace d'un bref instant alors que les yeux orage de l'Irlandais passait sur le corps inerte de la Serdaigle. Pitoyable. Rusard, accompagné de McHenry -encore une fois, le sourire gagna en amplitude durant une demi-seconde- arriva enfin, essoufflé, en demandant de quoi il retournait. Ultan écouta, et haussa les sourcils lorsque McGonagall évoqua Amycus. Comment ? La directrice-adjointe envoyait ses élèves à la torture ? L'ancien Serpentard aurait au contraire cru qu'elle leur éviterait d'être confrontés aux Carrow. Il l'avait sous-estimée. Il prit d'ailleurs quelques notes.

Pour couronner le tout, la directrice de Gryffondor ôta vingt points à chacun des deux élèves, Kelly et O'Riordan, pour sanctionner leur attitude. Ultan s'attarda un instant sur les quelques Serpentard présents. Aucun n'avait bougé le petit doigt. Une conduite digne. Après le départ du concierge, traînant avec lui deux boulets, dont un inconscient, le professeur se tourna vers Ultan. Ce dernier, après qu'elle eut terminé de parler, posa les affaires qu'il avait dans les mains sur le bureau et... applaudit. Puis il récupéra ses documents.

"Nul besoin, professeur. La plupart m'a reconnu. Pour les autres, et bien, ils n'ont qu'à demander à leur voisin."

Il se tourna vers la classe.

"Mais discrètement, bien sûr. Vous ne voudriez pas risquer de subir le même sort que votre camarade."

Ultan adressa ensuite un signe de tête appréciateur à McGonagall. Jamais il n'aurait cru d'elle qu'elle règlerait un problème dans son cours de cette façon-là. A croire que la présence de Mangemorts dans l'école, dans le corps enseignant, modifiait la personnalité et la manière de se comporter de tout le monde. Et ça n'était pas un moindre mal. Dumbledore était sûrement la pire chose qui soit arrivée à Poudlard.

"Vous pouvez commencer." acheva Bower en retournant s'asseoir.

Sur le trajet, et lorsqu'il fut à sa place, il prit des notes. Son rôle lui plaisait. D'ailleurs, il souriait encore.

D'un regard, Argus Rusard ordonna à Miss Teigne de rester hors de la classe – la chatte détestait McGonagall, de toute façon. Un chat ne partage pas son territoire, n'importe qui vous le dira. Le concierge, les poumons en feu, s'avança dans la classe, bien conscient que la plupart des regards s'étaient tournés vers lui : ceux des sales mioches, parce qu'ils le détestaient ; celui de Bower, parce qu'il le méprisait ; et celui de McGonagall, enfin, pour qui il n'était qu'un larbin. Il suffisait de voir comment elle lui parlait. Une bouffée de haine monta à la tête de Rusard, empourprant encore ses joues déjà colorées par son arrivée au pas de course... Qui, parmi les présents dans cette pièce, méritait réellement un peu de considération ?
La directrice des Gryffondor, encore plus tendue qu'à l'accoutumée, donna quelques ordres secs ; le concierge hocha la tête, les bajoues frémissantes, pour montrer qu'il avait compris, et se baissa pour attraper la gamine allongée par les bras... McGonagall était devenue raisonnable, donc ; elle envoyait les rebelles chez Carrow pour qu'ils y apprennent les bonnes manières, un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité... Ce n'était pas par la douceur qu'on pouvait tirer quelque chose de ces sales caboches, il y avait des années que Rusard le disait, et apparemment même les plus têtus finissaient par en convenir...
Comme le concierge se relevait, le dos craquant les mille morts, son regard torve tomba sur Bower qui regagnait sa place. Mais bien sûr... McGonagall jouait à la sévère juste parce que l'inspecteur était là, et dès qu'il aurait tourné les talons, elle redeviendrait la détestable apôtre des sales mioches... Un sourire malsain passa sur les lèvres minces de Rusard, et il demanda, de façon à éveiller les soupçons de Bower :

-Vous êtes sûre, professeur McGonagall ? Vous voulez que j'emmène ces deux élèves chez le professeur Carrow ? C'est bien ça, chez le professeur Amycus Carrow ?

Un air de doute profond sur le visage, comme s'il s'adressait à quelqu'un qui délirait, il acheva de prendre la gamine et de la hisser sur son épaule maigre, tout en donnant une bourrade à Matthew Kelly qui n'allait pas assez vite à son goût. À nouveau, il interrogea McGonagall du regard ; qu'elle lui en garde rancune si elle le voulait, il n'en avait cure. Elle ne pouvait pas le traiter beaucoup plus mal qu'elle ne le faisait déjà ; mais si grâce à la manoeuvre du concierge, l'inspection se passait mal, ce serait un véritable plaisir pour lui... une vengeance supplémentaire.

-Bougez-vous un peu, Kelly, grogna le concierge en se dirigeant vers la porte, l'élève inconsciente jetée sur son épaule comme un sac de pommes de terre. Lentement, de son pas le plus lourd, il regagna la porte, la rouvrit et se disposa à sortir. Au moment de sortir, il se retourna, la tête de la gamine frôlant dangereusement le montant de la porte, et redemanda :

-Alors on va chez le professeur Carrow, hein... ? Dépêchez, Kelly, espèce de mollusque !

Les doucereux sarcasmes de Bower étaient insupportables à Minerva, mais il lui fallait garder son sang froid désormais, ne surtout pas céder et se montrer aussi sotte que la petite O'Riordan en se rebellant contre plus fort qu'elle.

L'insistance du vieux concierge, qui ne feignait pas d'être dupe, compliquait une fois de plus la tâche à McGonagall dont le regard, alors qu'elle s'apprêtait à lui répondre, ne témoignait plus de la moindre détresse mais d'un profond et transperçant mépris.

"Vous m'avez parfaitement entendue, Argus, siffla-t-elle avec colère. Vous conduirez ces élèves dans le bureau d'Amycus à midi, où nous déciderons lui et moi de la punition la plus appropriée à condamner leur conduite."

Elle coupa court à toute nouvelle impertinence de l'odieux sbire des Carrow en refermant sans ménagement la porte. Elle se retourna en soufflant d'exaspération puis se dirigea vers son bureau.

La plupart des élèves, tête basse, avaient le regard fixé sur leur bureau ; tous demeuraient silencieux. Le malaise était palpable.
Seul Bower, sournoisement tapi dans les profondeurs de la classe, affichait sa satisfaction d'un insolent sourire. Minerva tressaillit, la colère...

"Bien, reprit-elle péniblement, les joues encore rouges. Nous étudions aujourd'hui les métamorphoses inter matériaux, ou selon le sigle conventionnel, les IM.

Une sourde colère était encore audible dans sa voix, qu'elle s'efforçait d'adoucir alors qu'elle s'adressait à ses chers élèves.
Enseignante depuis plus de quarante ans, spécialiste chevronnée en Métamorphose, tous s'étaient toujours accordés pour reconnaître en elle un excellent professeur. Ses rares détracteurs, d'ailleurs, ne l'avaient jamais attaqué sur ses compétences pédagogiques... Aussi n'y avait-il plus la moindre raison que son cours se passât mal.

"Ma première question s'adresse aux élèves de première année, pour qui ce terme est peut-être nouveau. Qu'est-ce que vous évoque l'expression de métamorphose inter matériaux ? Comment définiriez-vous ce type de métamorphose ? Lorsqu'au moins deux réponses auront été données, des élèves plus expérimentés pourront définir à leur tour les IM."

Décidément l’ambiance en classe n’allait pas être rose, et même si la botanique n’était pas son cours préféré, il en restait pas moins que ce cours était agréable à suivre. Au lieu de cela, le timide Lexa assistait à un cours que sa mère aurait classifié cela comme honteux, scandaleux, outrageant, peu pédagogique et encore moins, très déontologique. C’est pour cela qu’il c’était refusé de tenir sa mère au courant de ce qui se passait au château et d’attendre le climat se rétablisse. Ecole dont la notoriété n’était plus à faire, Poudlard qui, il y avait quelques années de cela, formé son père et sa mère, devenant respectivement, des élèves de Serpentard et de Gryffondor. Ceux-ci avant son intégration entre ces murs lui avait conté les professeurs qu’ils avaient eu, et qui étaient toujours de service, lui donnant quelque tuyaux sur certains, et il se souvenait que sa mère lui avait dit qu’en tant que professeur et directrice de la maison de Godric, elle stricte, droite et impartiale mais qui en tant que personne, était d’une richesse intérieur énorme, d’une bonté sans mesure se vouant corps et âme à ses élèves. Parmi tout cela, il avait du mal à reconnaitre cette femme dont ça mère lui avait tant vanté les mérites. Néanmoins, il ne désespérait pas de voir un jour cette femme.

Malgré tout ce capharnaüm, Minerva Mc Gonagall tenta néanmoins de reprendre une nouvelle fois, ça classe en moins. Vu toute les rides qui taillait son visage, elle avait surement du en voir d’autre, des élèves se rebellant avec une telle ferveur. Mais comment réagir, comment accepté ces faits, quand on a onze ans, que l’on vient tout juste de découvrir le monde des sorciers, que l’on essaie de se trouver des repères en fonction de ses ainés. Que faire ? Et bien rester sois même, garder le profil bas et essayer de se faire bien voir. Depuis qu’il était arrivé, même si il était déçu de n’avoir pas intégré sa maison de cœur, il ne s’en appliquait pas moins au travail, ainsi, il fit gagner quelque point pour sa maison, et donna l’allure d’un garçon studieux, cultivé et travailleur.

"Ma première question s'adresse aux élèves de première année, pour qui ce terme est peut-être nouveau. Qu'est-ce que vous évoque l'expression de métamorphose inter matériaux ? Comment définiriez-vous ce type de métamorphose ? Lorsqu'au moins deux réponses auront été données, des élèves plus expérimentés pourront définir à leur tour les IM."

"Professeur McGonagall, Jasmine Laurendeau, Serdaigle. Tout d'abord, la métamorphose c'est transformer une chose en une autre. Donc, la métamorphose inter-matériaux... ce serait, selon moi, de transformer un objet, par exemple, de métal en... un objet de bois... ou encore,... ou encore... de transformer un animal... en objet,... de plastique...Enfin, c'est de transformer quelque chose en une autre chose d'un matériel différent...Je crois..."


Voilà que sa voisine venait de prendre la parole. Il la regarda, et la jugea plutôt mignonne, il l’avait déjà vu auparavant mais ne savait pas elle était une élève doué et aussi intelligente que sa maison le voulait. Sur ce, il alla lui aussi donné sa réponse. Même si il n’avait pratiquement aucune base par apport aux autres élèves qui étaient dans le monde des sorciers, il allait faire fonctionner sa logique, son intuition et son savoir pour trouver une réponse à cette question posée.

" Moi madame, je dirais plutôt que c’est de la magie entre divers objets. Donc la métamorphose, c’est l’art de transformer ce qui nous entoure et inter matériaux, cela voudrait dire que cela se déroule entre différent matériaux, enfin, voilà quoi ?! "

Toutes ces histoires avaient retardé le cours, ce qui avait le don d'exaspérer le jeune Gryffondor. Heureusement après quelques minutes tout redevint normal. Le visage du Professeur McGonagall était un peu plus dur que d'habitude. Calvin écouta les mots de celle-ci, enfin le cours reprenait, enfin ils allaient apprendre quelque chose d'intéressant. Il écouta la question posée avec attention, et réfléchit quelques secondes avant de lever la main, mais malheureusement pour lui, une jeune fille le devança. Cette dernière commença par se présenter, et poursuivit avec une réponse plutôt fragmenté.

- Tout d'abord, la métamorphose c'est transformer une chose en une autre, dit-elle d'une voix douce en pesant chacun des mots qu'elle prononçait. Donc, la métamorphose inter-matériaux... ce serait, selon moi, de transformer un objet, par exemple, de métal en... un objet de bois... ou encore,... ou encore... de transformer un animal... en objet,... de plastique...

Calvin trouva cette réponse plutôt bonne, bien qu'hésitant un petit peu. Cette jeune fille lui avait volé la quasi-totalité de sa réponse, même s'il n'était pas tout à fait d'accord. Il se dépêcha, cette fois, pour préparer une réponse dans sa tête avec quelques exemples qu'il avait retenu dans un des nombreux livres qu'il avait lu pendant l'été.

- Professeur, je suis Calvin Hart, Gryffondor, dit il, de son éternel de sa voix morne, je suis en partie d'accord avec Jasmine, je pense que la métamorphose inter-matériaux signifie qu'une matière doit être changée en une autre, ou qu'un être vivant en objet. Par exemple transformer un cafard en bouton de chemise ou alors un hérisson en pelote d'épingle. Ou peut être d'unir deux matériaux pour en créer un. Mais je n'en suis pas sûr.

Après avoir répondu, le doute envahi Calvin. Il avait l'impression de s'être trompé en tous points. Il se détourna du regard de son professeur pour regarder ses chaussures. Il commença à avoir le front chaud. Les regards étaient ils tous tournés vers lui, ou était-ce simplement une impression. Il se passa la main dans ses longs cheveux d'un noir de jais, pour vérifier qu'aucune saleté ne si était installée.


NP: désolé Lexa, j'étais parti manger et je n'ai donc pas aperçu ta réponse