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 Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]
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MessageSujet: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptySam 25 Juil - 22:25:39

C’était pas à dire, mais les cours, cette année plus particulièrement, l’ennuyait à mort. Et pire encore : il se sentait délaissé plus que jamais. C’était plus fort que lui. Ses relations avec les autres n’allaient décidément qu’en empirant, et ce, même s’il semblait faire des efforts. Le cours ne s’était pas mal passé. Du moins, tout était très bien aller pour lui. Comme d’habitude. Il se tenait d’ordinairement assez tranquille, d’ailleurs, bien assez à sa place, sans jamais dire un seul mot, sans jamais déranger qui que ce soit. Et personne ne venait l’embêter, non plus, n’est-ce pas? C’était mieux comme ça. Il était incapable de sympathiser avec qui que ce soit, évidemment. C’était pitoyable. Le garçon, doutant, incertain, accoudé à sa table, fixant d’un regard vague l’expression malsaine que dégageait le visage de Carrow mâle. Non pas que son cours était inintéressant, mais franchement, il essayait trop de leur faire peur, sans grand succès, hin? Parce que sortilège et défense, c’était bien les deux seules matières qui avait un intérêt certain aux yeux du gamin, habituellement. Parce qu’il se débrouillait bien avec la magie. Il apprenait rapidement les sortilèges et apprenait encore plus vite à les utiliser. Il en était même allé à apprendre des sorts plus hauts que son niveau. Malheureusement, il était encore trop jeune et beaucoup trop faible pour vraiment réussir à les exécuter comme il se devait.

Le son de la cloche retentit enfin, au plus grand bonheur de la plupart des élèves présent dans cette salle de classe : soit tous ceux se trouvant sous les couleurs autres que vert et sous la lune du sang impur… Comme lui… Sauf qu’il n’était pas totalement impur parce qu’il n’était que de sang-mêlé, fort heureusement pour lui. Ou du moins, c’est ce qu’on lui avait raconté. Il n’était certainement jamais allé faire de tests sanguins pour en connaître la vérité… Des plans pour qu’il ne soit en fait qu’un pauvre né-moldu. Rien que d’y penser, il en avait des frissons. Et puis, s’il avait vraiment été né-moldu, est-ce que la Carrow femme se serait intéressé à lui? Il en doutait fort bien. Soupirant, le serpentard se leva, en même temps que les autres, ramassant ses effets personnels qu’il fourra dans son sac sans la moindre douceur. Il ne s’occupa de rien ni de personne. Juste sortir d’ici pour aller mourir dans les toilettes à se vider l’estomac parce qu’il se répugnait.

Il fit glisser son sac en vieux jeans sur son épaule gauche et sorti, suivant un peu la vague qu’effectuait le troupeau de gamins du même âge que lui, ou un peu plus vieux ou un peu plus jeune d’une année seulement. C’était comme ça, aller savoir pourquoi on mettait toujours les premières jusqu’aux troisièmes années dans la même classe. Ils devraient plutôt les séparer : non pas par années mais par maison. Cela éviterait bon nombre de complications, après tout. Comme le jour où la miss poupée Dawster s’était faite attaqué par le… Comment s’appelait-il déjà? Peut importait, au fond… C’était un rouge et or. Le reste, il s’en moquait, et ce, même s’il était de la même année que lui.

Le garçon se glissa dans le couloir, ralentissant le pas, observant ceux de la même maison que lui se diriger automatiquement vers les sombres cachots. Non, pas aujourd’hui. Il n’en avait pas envie. Il n’y tenait vraiment pas. L’humidité qui se trouvait là-bas l’écœurait. Surtout en ce moment. Non pas qu’il était claustrophobe, bien que par moment, il en avait l’impression, mais voilà. Il n’avait pas envie d’aller côtoyer ces malotrus qui ne savaient bien évidemment que trop ce qu’était les bonnes manières et qui le prenaient, du coup, pour un demeuré. Et il n’avait pas non plus l’intention de passer par la Grande Salle, parce que la simple idée que des gens se bourraient la fraise avec des cochonneries le répugnait royalement. Non, il n’était pas fait pour ce monde minable. Vraiment pas. Peut-être que ce noyer dans la cuvette des toilettes était la meilleure chose à faire, après tout…

Ho! Mais à quoi il pensait! Il était con, ou quoi? On ne pense pas à mourir si jeune, voyons! Surtout pas à son âge. Il n’avait que douze ans, à la fin. Sa vie était-elle si misérable que ça? Était-il vraiment si malheureux? Et si personne n’avait encore remarqué à quel point il faisait pitié à voir, sous ses amples vêtements, on l’aurait récupéré, d’une manière ou d’un autre, non? On l’aurait empêché de continuer à glisser sur cette mauvaise voie, pas vrai? Nan? Triste à mourir…

Le garçon se retourna. C’était décidé. Il ne suivrait pas le troupeau. Pas les cachots. Il n’en avait pas du tout envie. Trop répugné pour ça. Il si dirigea donc dans la direction totalement opposé à cette dernière. Marchant d’un pas étrangement lourd, jusqu’au bout du couloir, où il tomba sur les fameuses escaliers mouvantes. C’était déprimant à mourir, ça aussi. Soupirant, le garçon posa un pied sur la première marche mais s’arrêta aussitôt dans son mouvement. Un bruissement, dans son dos, faible, mais tout de même présent attira son attention. Quoi, on le suivait? Qu’elle idée… Il tourna tout d’abord la tête surtout par curiosité, reprenant son geste et levant le deuxième pied pour le poser sur la deuxième marche. La silhouette qu’il aperçu du coin de l’œil lui rappelait vaguement quelque chose. S’arrêtant complètement, se serpentard se souvint : cette chevelure de neige, ce visage identique à un autre. Il se retourna pour fixer la fillette. Sans dire mot. Comme s’il avait espéré qu’elle passe son chemin sans s’occuper de lui. Ou pas…?


Dernière édition par Damien O. Taylor le Mar 27 Oct - 13:19:35, édité 2 fois
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  • Kelsey McGween
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyDim 26 Juil - 13:27:35

Le cours s'était fini, et Kelsey avait indiqué à Gabriel de la rejoindre devant la salle de Métamorphose. Elle avait à faire durant la récréation. Après un rapide signe rassurant de la main vers son frère qui s'éloignait, Kelsey tourna la tête et chercha du regard son occupation pour les 15 prochaines minutes (ou plus si elle décidait de sécher). La dite occupation tournait à l'angle du couloir en se dirigeant vers les escaliers mouvants. Pourvu qu'il ne décide pas d'aller devant la salle de Métamorphose. Pitié, Dieu de la Terreur (non, elle n'invoque pas Lordy Voldy).

Elle suivit le Serpentard en frolant les murs de sa robe de sorcier. Elle se trouva ridicule l'espace d'une seconde et eut horreur de son attitude en se rendant compte qu'ainsi elle ressemblait à Qare, le pervers-voyeur-asthmatique-des-escaliers. Mais elle ne savait pas comment l'aborder non plus. Elle voulait lui parler, elle se devait même, presque. Il avait été gravement malade en fin d'année passé et Kelsey voulait avoir de ses nouvelles, tout comme elle voulait tenir sa promesse (faite à elle-même) de ne plus le laisser suffisament seul pour qu'il rumine le noir de son âme.

Elle se décolla du mur et se maudit d'avoir des tendances proches du Pouffyssisme et du Gryffonsisme... Mais elle prit une grande inspiration, changeant sa façon de penser en se disant qu'elle ré-argenté le blason de sa Maison en ne se comportant pas comme toutes ses fifilles de bonnes familles qui se voulaient poupées de glace parfaites. Au moins elle, elle ne finirait pas Mangemort. Beaucoup trop humaine pour ça. Elle eut l'esquisse d'un sourire qui disparut lorsqu'elle se planta derrière Damien, dans les escaliers, qui se retourna à ce moment là et l'observa, de la même manière que lorsqu'ils s'étaient parlés la première fois. Un peu renfermé, sur ses gardes, mais en même temps un peu curieux de la trouver là, mais avec ce profond air de jemenfoutisme.

Il se trouvait à quelques marches d'elle et elle se sentit perdre toute assurance, comme la dernière fois. Son inaptitude à être sociale semblait revenir au galop dès qu'il s'agissait de Damien. Elle ne savait pourquoi, sans doute parce qu'il était réservé et qu'il lui inspirait un certain respect. Oui sans doute. Elle prit la parole, souhaitant de toute ses forces se suicider lorsqu'elle se rendit compte que sa voix avait des trémolos horribles, enfantés directement de sa peur.


-Salut Damien... Tu te souviens de moi peut-être...

Elle laissa un blanc, histoire de prendre une inspiration dans le but de se détendre et de ralentir ses pulsations cardiaques qui allaient beucoup trop vite et qui annonçaient beaucoup trop un risque de crise d'angoisse. Puis, elle reprit, serrant sa main sur la lanière de son sac de cours, comme lorsqu'elle lui avait parlé la première fois, lui demandant si la place était libre.

-On s'était parlé en Sortilèges l'année passé.. et..euh...

Elle hésita et ressortit le bout de parchemin sur lequel figurait l'écriture de Damien. C'était sa réponse à la question, sans doute trop intime, qu'avait posé sans vraiment réfléchir Kelsey. Sans trop savoir pourquoi, elle le gardait dans son sac, histoire sans doute de pouvoir reprendre cette conversation avec lui, un beau jour en cours.

-J'aurai bien voulu qu'on continue notre conversation, ou bien qu'on parle d'autre chose, je sais pas trop...

Elle s'arrêta de parler un cours instant, puis eut un flash de lucidité et demanda :

-Tu vas mieux depuis ton malaise en Soins aux Créatures Magiques au faite ?
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyDim 26 Juil - 15:27:36

La chevelure hivernale qui encadrait son visage était plutôt caractéristique de la fillette. Il n’y avait que Haley qui portait dans le même style. Il demeurait là, aussi bêtement qu’il était possible de faire, sur la deuxième marche de l’escalier. Espérons seulement qu’il n’en fasse pas à sa tête, du coup, le gamin était plutôt mal placer pour s’y faire surprendre. Il l’observa, toujours dans sa curiosité naïve à vouloir constamment connaître la suite des évènements. Et s’il avait été capable de les connaître avant qu’ils ne se produisent, il en aurait été que plus satisfait. Sauf qu’il n’était pas voyant, lui. La petite voix de la fillette s’éleva finalement, le forçant à écouter, qu’il le veuille ou non. Finalement, elle ne passerait pas son chemin comme il l’avait souhaité quelques instants plus tôt. Tout au contraire, elle semblait vouloir s’adresser à lui et non pas à quelqu’un d’autre de sans doute beaucoup plus réceptif. Il passa une main gêné dans sa chevelure d’ébène lorsqu’elle insinua qu’il se souvenait peut-être d’elle. Forcément qu’il se souvenait. Il n’avait pas la mémoire courte après. Elle ne lui faisait pas non plus défaut. Forcément, donc, qu’il n’oubliait pas si aisément. Et même s’ils n’entretenaient pas de liens à proprement parlé, en dehors des cours, ni même à l’intérieur puisqu’elle ne côtoyait, pour la plupart du temps, que son frère. Il n’avait jamais tenté le moindre rapprochement, en fait. Cela l’effrayait bien trop.

Il regarda un coup derrière lui. Personne. Il descendit donc les deux marches qui le séparaient d’elle pour se voir prostré devant elle. Il répondit :
«Moui, j’me souviens… » presque dans un murmure, comme s’il avait eut peur, peut-être, qu’un être indésirable ne l’entende parler. Parce qu’il évitait de le faire, n’est-ce pas? Parce que cette année, toute particulière, semblait aussi sombre pour le château et ses habitants que pour le garçon. Parce que sa vie était un peu… différente. Différente de celle qu’il avait connu, du moins, et du coup, il ne s’y était encore jamais vraiment complètement adapté. Il lui fallait du temps, voilà tout… Elle aborda le fait qu’ils avaient eut une petite discussion, ensemble, en cours de sortilèges lors de l’année précédente. Oui, et alors? Était-ce important? Sur ces mots, Kelsey chercha un peu, quelque chose, et finit par ressortir un bout de parchemin. Évidemment, l’adolescent ne pu s’empêcher de se questionner sur ce dont il s’agissait. Jusqu’à ce qu’il ne comprenne, du moins. Elle l’avait gardé? Mais pourquoi faire…? Ce qu’il avait écrit, parce que c’était bien lui qui le lui avait donné, avait tant d’importance à ses yeux? Ce serait bien la première fois, dans ce cas… Et il s’en souvenait clairement, de cette question, à laquelle il avait répondu par écrit, parce qu’il n’avait pas eu le choix, ne voulant pas que les autres serpentard qui les avait rejoint ce jour là, n’entendre ses mots. Et ces mots là, il les avait réservés pour la jeune fille et pour personne d’autre. Il semblait lui avoir fait confiance… Il ne s’était pas trompé, de toute évidence… Et elle avait demandé, innocemment, ignorant toute l’ampleur qu’avait eut sa question sur le garçon… : « Tu t’es déjà senti vide? Un peu comme si tu ne savais ce que tu étais très exactement? » Et évidemment qu’il savait. Il savait un peu trop, même, sans doute.

Le garçon pencha la tête de côté. Ce qui lui donna un air encore plus absurde que d’habitude, accentuant l’effet malsain de sa curiosité sans bornes. Que pouvait-il répondre, en fait? Rien du tout. Parce qu’il n’avait pas envie, effectivement, de poursuivre la conversation qu’ils avaient eut tous les deux. Il avait, au fond de lui, ardemment espérer qu’elle ne se souvienne d’aucune de ses paroles. Sauf que ce n’était pas le cas, de toute évidence. Elle s’interrompit, brusquement, presqu’au plus grand soulagement du serpentard. Sauf que le moulin à parole se remit aussitôt en marche, et la question qui s’en suivit laissa d’autant plus le gamin septique.


« Ah euh… Je… »

Il se sentait franchement bête, du coup. Parce qu’elle n’était pas la première personne à le lui demander, celle-là. Depuis son malaise, effectivement, on ne le lâchait plus. C’était toujours la même chose. Aller quoi, qu’on lui foute la paix, avec ça. Ce n’était pas la fin du monde, tout de même, pas vrai? Il n’en était pas mort, après tout. Il respirait toujours. Et puis non, il n’allait pas bien! C’était quoi cette manie qu’ils avaient à tous vouloir se mêler de ce qui ne les regardait pas? Et il savait ce qu’il allait répondre, parce qu’en ce qui le concernait, il ne disait jamais la vérité. Ou presque. Du moins mentait-il lorsqu’il s’agissait du comment il se sentait.

« Oui… Oui, enfin… Pourquoi tu demandes ça? Je veux dire… C’est si important? »

Si elle lui posait des questions un peu zarbie, il fallait dire qu’il n’était vraiment pas mieux avec la normalité. Il s’adressa à elle sur un ton peu familier. Pas en colère. Pas frustré ni agacé. Juste vaguement gêné.
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  • Kelsey McGween
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyDim 26 Juil - 16:30:32

C'était mal partit. Aie aie aie. Kelsey ne savait vraiment plus où se mettre. Plutot que de réagir assez positivement comme l'avait espérer naïvement l'albinos, Damien ne lui répondait que de vagues réponses, un tentiné géné et en vu de sa question, il semblait qu'enfaite, il n'avait jamais envisagé la possibilité de lui reparler un jour. Bonjour la réussite de l'opération "Discutons avec Damien". Elle n'avait pas rajouter "joyeusement" au nom de l'opération, assez clairvoyante pour savoir que si un jour, ils papotaient, ça ne serait pas de sujet joyeux. Elle prit un air désolé, beaucoup trop réel pour qu'elle l'invente, et répondit à Damien.

-Bah, c'est la moindre des choses de demander. Désolé si je t'ai embété.

Elle aurait bien rajouté que la question ne visait pas que sa santé apparente. Elle avait bien déduit de par leur conversation que pour qu'il réponde celà, à sa question, c'est qu'il était en profond mal de vivre. Mais pointer du doigt quelqu'un lors d'un face à face en lui disant haut et fort qu'on veut l'aider à s'en sortir, ça blesse beaucoup trop l'orgueil de l'autre pour porter un quelconque fruit de réussite.

Elle se frappa mentalement la tête contre le mur de pierre en criant (toujours mentalement) combien elle était stupide. Après tout, elle était quoi pour lui ?? Suffisament pas assez proche pour se permettre ce qu'elle faisait maintenant. C'était certain car Damien semblait assez peu enclin à discuter avec elle. Mais qui donc dans cette école pouvait se dire suffisament proche de lui pour faire quelque chose ou juste lui parler ? Les autres le rejetait et lui se braquait dès qu'on tentait une approche. Elle soupira silencieusement en fixant la rembard de l'escalier et se dit qu'elle ne réussira jamais à devenir ne serais-ce qu'ami avec lui.

Elle l'observa, son visage à la peau pâle, ses yeux noirs et vide, s vêtements qui semblait flottait sur une carcasse presque à la limite de l'acceptable. Et il se disait aller bien. Allons donc, qui croyait ça ? Prise d'une excès peut-être de fougue et de colère puisqu'elle avait compris qu'on la prenait pour une conne, elle releva son visage et fixa droit dans les yeux Damien avant de lui dire, d'une intonation plate :


-Tu sais Damien, je me demande comment ça se fait que personne ne remarque ta silhouette bien trop mince sous tes vêtements bien trop larges. C'est pas mes affaires, c'est sur, mais moi tu vois, ça m'inquiète tout ça.

Elle ravala son frein pour ne pas paraitre mêle-tout et ne rajouta qu'en pensé la fin de sa phrase : "Et dit pas que je me trompe, j'suis passé par cette silhouette trop mince aussi l'année passé."
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyLun 27 Juil - 1:03:32

[C'est un peu à chier, tu m'excuseras ><]

Il ne pouvait garder les armes contre tout le monde, n’est-ce pas? Sauf que c’était plus fort que lui. Et même si elle était différente avec lui. Et même si elle ne cherchait pas à l’atteindre, elle y arrivait plus que tout autre. Elle le blessait, sans s’en rendre compte. Ce n’était pas les gestes cruels à l’égard du garçon qui le mettait dans un état pareil. C’était ce que savait les autres à son sujet qui l’embêtait, surtout. Il avait l’impression qu’elle arrivait à s’insinuer dans son esprit, comme un serpent rampant et grouillant, sans qu’elle ne fût legilimen, pourtant.

« Tu n’y es pas. »

Embêté? Non, elle n’y était pas du tout même. Il ne comprenait pas, voilà tout. Il ne comprenait pas pourquoi elle venait vers lui. En cet instant. Ce jour-là plus qu’un autre. Parce que c’était un jour important, pour le garçon. Le dernier de sa vie, sans doute, s’il décidait vraiment de s’écouter, en fait. Il lui répondit sur un ton un peu sec, un peu buté et renfrogné. Une autre personne, il aurait réagit sans doute plus mal. Parce qu’il était comme ça. Parce qu’il avait beaucoup à apprendre avant d’être apte à vraiment devenir très social. Le silence qui les sépara ne sembla toutefois pas le déranger. Juste assez lourd pour le faire s’envoler dans un monde qui n’appartenait qu’à lui. Et que même s’il avait voulu le faire partager, on n’y aurait rien vu. C’était un monde tout ce qu’il y avait de plus vide, de plus noir. Il n’y avait rien, là bas, sauf la silhouette frêle et fragile de petit garçon esseulé. Dans son imaginaire. Loin, loin. Enfouit, quelque part, dans sa petite tête de rêveur désespéré. Et ce petit garçon, là-bas, dans le noir de sa tête… Il pleurait dans sa solitude. Il semblait avoir mal, souffrir d’on ne savait quoi. Mais on ne l’entendait pas. C’était ce qu’un legilimen aurait vu, du moins.

Il se redressa, surpris, lorsque la voix de la jeune fille s’éleva de nouveau. Et ses paroles le tuèrent. Mais ce n’était pas de sa faute à elle. Elle le tua sans s’en rendre compte, sans le vouloir, au fond. Comme le loup blessé, il s’apprêta à attaqué. Frustré… Mais surtout effrayé. Mais rien. Il ne réagit pas. Ses mots le bloquèrent. Pourquoi? Pourquoi avait-il seulement fallu qu’il ne tombe sur elle. Pourquoi aujourd’hui? Pourquoi maintenant? Pourquoi lui… Pourquoi toujours lui!? Et il ne fit rien. Son regard qui pu paraître, quelques instants plus tôt seulement, plutôt agressif se transforma. Il semblait y pleuvoir. Fines gouttelettes tombant d’un ciel noir que représentait ses iris de jais. Il sauta, effectua un plongeon vertigineux dans les yeux pairs de Kelsey, comme s’il y cherchait désespérément quelque chose, sans jamais le trouver. Il paru lui hurler toute sa détresse, si soudainement. Pourquoi fallait-il qu’elle, elle arrive à le percer à jour. Même Dawster n’était arrivé à rien. Même la vipère n’avait rien compris. Et même si la fillette en face de lui ne saisit que le dixième de ses soucis, tout de même, elle en savait déjà beaucoup plus que tous les élèves et professeurs de l’école réunis en un seul.

Il baissa la tête, laissant son épaisse chevelure de minuit retomber devant son visage. Il eut un étrange sourire. Impossible de dire si c’était de la mesquinerie ou quelque chose d’autre. De la nervosité, peut-être. Mais il était faux… Comme s’il se moquait de lui-même.


« Ça t’inquiète… » répéta-t-il sur un ton fort inhabituel, le murmurant dans un souffle court. Mais qu’est-ce qu’il lui prenait? Il faisait presque peur, comme ça. Mais… Mais pourtant il le savait… C’était plus fort que lui, voilà tout. Et même s’il ne connaissait rien d’elle, il avait envie de dire à vive voix ce qui se tramait dans sa tête. De lui raconter à elle. Ils avaient le temps, n’est-ce pas? Ils n’étaient pas obligés de se rendre au cours suivant. Personne ne leur en voudrait. Personne ne les remarquait jamais de toute façon.

Il monta sa main, blanche comme neige, au niveau de son propre cou, comme s’il s’observait, se dégoûtait lui-même encore un peu plus. Ça l’inquiétait, qu’elle disait… Il ne savait dire si c’était une bonne chose ou non. Ces sentiments… cette confusion n’était jamais arrivé. Il avait toujours su ce qu’il fallait dire, ce qu’il fallait faire. Mais maintenant? Il semblait debout dans l’ignorance la plus totale. Il glissa délicatement ses doigts le long de la fine courbe qu’effectuait son cou. Inspirant un bon cou, il paru trembler, s’ébranler, même, un court moment, sans plus. Il continua à descendre sa main, ainsi, passant sur ses côtes fragiles, à travers son chandail beaucoup trop grand. Ainsi, il lui faisait voir la forme… Son corps. À quel point c’était devenu grave, sans doute. Parce que oui, il avait besoin d’aide, au fond… Il le savait. Il le sentait. C’était seulement qu’il refusait d’y croire. Il continua ainsi, lui montrant que ses os, cachet sous ces vêtements, étaient beaucoup plus apparents qu’il n’y paraissait, bien que c’était un peu moins pire que l’année précédente. Il eut un drôle de rire…


« Je m’inquiète moi-même, quelques fois, tu sais…? »

Il était plutôt bien parti… Ne pas s’arrêter en si bon chemin. Et c’était si… difficile, mine de rien, pour le serpentard d’avouer qu’il avait un réel problème. Et que ce problème n’était pas que physique. Il continua d’appuyer fermement sa petite main sur son torse, de dessiner chaque courbes de ses os. Du moins le fit-il jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Le ventre… Un ventre qui n’était pas là. Il n’appuya pas. Cela l’effraya trop. Il n’avait jamais osé se regarder dans un miroir, alors le montrer? Un frisson horrifié parcourra son échine. Il s’arrêta. Sa main tremblante s’agrippa au tissu de sa cravate, aux couleurs de sa maison.

« J’peux pas… » souffla-t-il dans un son presque imperceptible. « C’est justement parce que personne ne le remarque que je me sens bien… »

Même si ce n’était pas exactement véridique…
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  • Kelsey McGween
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyLun 27 Juil - 19:04:47

[ça va, comparé à toi j'ai l'impression d'écrire peu et maladroitement xD]

Kelsey observa la réaction de son comparse. Celle-ci fit bien vite comprendre à Kelsey, de par le changement de l'aptitude que Damien avait quelques minutes avant, que le jeune-homme semblait se confier. Et ne semblant pas non plus à l'aise, et beaucoup trop perturbé par son physique, plus qu'il ne voulait le laisser croire, la jeune-fille comprit que ce devait bien être la première fois qu'il se confier à quelqu'un. Prise dans un élan de compréhension, l'albinos fut réellement troublée par Damien qui se dévoiler dans toute sa petitesse, mais aussi sa grandeur. Réussir à parler, c'était vraiment important et courageux en vue de sa situation. Combien de fois, elle, n'avait-elle parlait de son problème à personne ? Pas même son frère. Combien de fois avait-elle nier ? Fait semblant ? ... et combien de fois avait-elle vomit en niant son état maladif ?

Kelsey remarqua alors qu'en face d'elle, son camarade semblait pleurer. Par le Saint-Graal, Kelsey s'en voulait de le voir souffrir en face d'elle. C'était de sa faute, elle l'avait poussé dans son dernier retranchement. Est-ce que c'était par sadisme ? Par envie de lui faire du mal ? Inconsciemment ? La jeune-fille s'en voulu alors énormément, ce qui semblait lui être à l'origine une bonne idée prenait trop d'ampleur. Elle s'immisçait dans sa vie, sans même lui demander son avis. Est-ce qu'elle le savait depuis le début ? L'avait-elle nier en se leurant par des idéologies trop proche de la bonté gryffondorienne ?

Damien déclara alors qu'il s'inquiétait lui-même par moment. Il eut aussi un sourire. Par Merlin. L'albinos connaissait trop bien ce sourire là, qui évoque toute l'ironie qu'on trouve à notre vie, une sorte de sourire hystérique qu'on ne maitrise pas. Les nerfs qui lachent souvent. Elle regarda tristement le brun. Si elle savait qu'ils ne discuteraient probablement que dans très très longtemps d'un thème "joyeux", elle n'avait pourtant pas cessé d'espérer qu'un sourire vienne s'établir sur le visage du jeune camarade en face d'elle. Un sourire joyeux, montrant une certaine joie. Oui sans doute un sourire comme ça qu'elle avait visualiser. Mais à la place s'était ce rictus démontrant que le mal supposé existant, existait bien.

Vola dans l'air, alors, la réplique qui fit basculer Kelsey.


« C’est justement parce que personne ne le remarque que je me sens bien… »

Celà n'avait aucun sens. Enfin si, bien sur que celà en avait un. Mais dans la logique réelle, pour aller mieux, il fallait en parler avec quelqu'un. C'était indéniable, cette technique était certifiée depuis des années, des siècles. Et il fallait surmonter le fait qu'on ne veille pas en parler, justement car le paradoxe de la situation fait que si on en parle pas, on ne guérit pas. C'était tout et rien à la fois. Contradictoire dans les sensations et sentiments. Aussi, Kelsey s'avança vers Damien et lui prit l'avant-bras dans une étreinte douce. Elle le regarda par en dessous, le garçon étant un peu plus grand qu'elle, et lui déclara dans un chuchotis :

-C'est pas vrai Damien. Tu te complets dans le fait qu'on l'ignore pour continuer. Mais ce n'est pas vrai, tu ne vas pas bien. Pour que tu ailles réellement bien, tu as besoin d'extérioriser tout ça en en discutant avec quelqu'un qui peut t'aider, t'écouter et surtout être présent. Même si tu n'en a pas envie, c'est le seul moyen.

Elle lui sourit timidement, et passa sa main libre sur sa joue pour essuyer les larmes déjà disparut. Le contact si rapproché avec quelqu'un d'autre que son frère l'avait toujours génée, terrifiée aussi. Elle était un peu mal à l'aise vis à vis de Damien. En temps normal on ne devait pas être si proche de quelqu'un. Dépasser la distance d'un mêtre s'était être à distance professionnelle, respectable, plus près c'était être un ami, mais ils ne l'étaient pas encore. Moins de 50 centimètres, c'était être intime, mais ils ne l'étaient tout autant pas. Elle aurait dû se trouvait plus loin. Et le contact la génait. Mais elle ne partie pas, beaucoup trop intimement persuader qu'elle pouvait l'aider et qu'elle devait lui montrer qu'elle, elle pouvait l'écouter. Après avoir fixé dans les yeux, suffisament longtemps et dans un silence presque religieux, Damien, Kelsey reprit son chuchotis tout en ne détournant pas le regard.

-L'infirmière ? On a dû te le proposer, et tu n'iras pas la voir sinon tu y serais déjà allé. Tes camarades ? Tu l'as dit : ils l'ignorent. Un prof ? On peut toujours rêver.

Elle ferma alors les yeux un peu trop longtemps que la normale mais pas assez pour croire à une somnolence. Elle retira sa main de la joue de Damien, mais laissa celle sur son bras et conclu :

-Moi, chuis ni l'infirmière, ni un prof, ni un camarade qui ignore ton problème. J'suis peut-être pas non plus capable de tout résoudre avec de belles paroles, mais... si tu as besoin de parler, tu peux compter sur moi, je sais garder les secrets, je sais aussi tuer des rumeurs qui pourraient naître sur ce sujet et surtout... j'ai pas envie de te laisser comme ça.

Elle fini son chuchotis avec un peu de rouge aux joues. Cette proximité la génait toujours et ses paroles aussi. Elle n'était pas gentille avec tout le monde. Elle était aussi attentive uniquement avec son frère. Un peu moins avec Anazel, parfois elle ne comprenait pas tout ce que voulait sa comparse, et elle ne cherchait pas toujours, étant fatiguée aussi. Les autres, ils ne servaient pas à grand chose. La protéger par le nombre ? L'apeurer pour cette même raison ? La cacher ? L'amuser ? Tout et rien en même temps. Les autres étaient là pour faire jolie et être utile quand le besoin se faisait ressentir. Mais de par sa différence, Damien n'était pas un élément de décors pour Kelsey. C'était certain.
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyJeu 30 Juil - 14:48:39

Il ne réagissait plus. Ne sachant pas comment, en fait. C’était étrange, toute cette confidence, si soudaine, si lâche. Il l’observa dans cette curiosité qu’était la sienne, lorsqu’elle daigna bouger. Ça l’effrayait de savoir ce qu’elle pouvait faire, ce qu’elle avait derrière la tête. Il la laissa s’approcher de lui, sans bouger, pour une fois, planter, plus immobile qu’un arbre. Il la vit lever une main pour refermer ses petits doigts sur son avant-bras, ce qui l’étonné. La seule raison, habituellement, qui forçait les gens à le touché était pour lui foutre la raclée de sa vie. Mais rien. Il n’y avait rien de blessant dans ce geste là… Ni dans le suivant, d’ailleurs.

Le serpentard eut le réflexe de fermer les yeux lorsqu’il sentit l’autre main de la fillette se glisser avec délicatesse sur sa joue. Il les ouvrit de nouveau, lentement, prolongeant son silence, jusqu’à ce que la fillette ne l’aborde davantage. L’extériorisé, qu’elle disait. Si elle savait, elle ne le regarderait même. Si elle savait ce que son mal cachait réellement, elle aurait peur de lui. Elle le dénoncerait. Non, non, impossible. S’extérioriser causerait sa perte. Jouer le rôle, par contre, serait sans doute une bien meilleure solution. Oui, ça pourrait faire… Ce n’était pas qu’il voulait lui mentir, à elle, mais… Mais il ne pouvait pas non plus dire la vérité, ça l’effrayait trop. Finalement, il la laissa parler, sans rien dire, pour une fois, sans chercher la moindre petite contradiction pour ridiculiser ses paroles. Rien. Simplement le silence. Son silence. Un silence empreint autant de respect que de crainte. Lui demeurait là, sans bronché, à l’écouter sans vraiment saisir, sans doute, l’importance des mots qu’elle prononça pour lui. Ce qui l’aurait vraiment aidé, il n’osait le dire, de peur de la mettre en colère. Et heureusement, au fond, qu’il n’était pas son frère, elle aurait sans doute eut trop de facilité pour le percer à jour. L’horreur, il n’aurait pu cacher ce qu’il ressentait vraiment. Il l’écouta jusqu’à ce qu’elle ne se tut.

Et il lui sourit, penchant vaguement la tête de côté, encore une fois, bien que dégager un tout autre sentiment. Rien d’ironique, cette fois. Rien qui ne représentant son dégout de lui-même, de sa personne, de son être. Et même si ce sourire, dessiné sur ses lèvres pâle était réel, on regard continuait, inconsciemment à mépriser son existence. C’était une habitude à briser, voilà tout… Elle y arriverait peut-être, elle, à le briser, à le changer… Ou pas…


« Dit-moi, Kelsey… » commença-t-il sur un ton vague, sans grande expression, gardant toutefois ce sourire qui se contredisait étrangement avec le timbre de sa voix. « Je comprend pas. J’suis pas quelqu’un de bien. Alors pourquoi? »

Pourquoi quoi? Qu’elle lui portait attention ? Oui, sans doute que c’était ça. Il s’adressa a elle sur un ton doux, presque réconfortant aux oreilles du serpentard. Il fallait dire aussi que le garçon n’avait pas beaucoup l’habitude de faire preuve d’un tant soit peu de tendresse envers qui que ce soi. Elle l’inspirait, voilà tout. Et ce n’était quelque chose auquel il avait l’habitude, bien au contraire. Il était plus facile pour lui de ne rien ressentir pour personne, comme sa, son pauvre cœur ne finissait pas brisé, comme toujours. Une fois lui avait suffit lorsqu’il eut apprit pour Dawster et McLane mâle. D’ailleurs, à celui-là, il s’était promis de lui en foutre une bonne… Ou peut-être une blague désabuser pour le mettre mal à l’aise, tout simplement… Comme accrocher ses calçon au plafond de la Grande Salle, juste pour se marrer… Rien de bien, bien méchant là dedans, n’est-ce pas? Tout de même. Damien n’était pas cruel, juste un peu jaloux, sans qu’il ne veuille vraiment se l’avouer lui-même, sans le démontrer vraiment, toutefois. Et elle? Il avait besoin de savoir… D’arrêter de se poser trop de questions, pour une fois dans sa courte vie. Juste être certain, quoi… Était-ce seulement trop demandé?
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  • Kelsey McGween
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyVen 31 Juil - 0:36:34

Kelsey détailla la moindre réaction de Damien. Et alors qu'il avait versé quelques larmes peu avant, il lui sourit sans ironie aucune. Avec, semblait-il, un certain ravissement. Kelsey leva les yeux vers les siens et eut mal au coeur de constater qu'eux, n'étaient pas heureux. Son expression à elle fut un peu désolé et elle baissa la tête, le rouge au joues pour éviter de blesser Damien qui pourrait mal interpréter ce geste. Ses yeux se posèrent sur sa main sur son bras et elle se sentit affreusement mal à l'aise. Elle n'avait pas l'habitude de toucher les autres élèves masculins, hormis son frère. Morgan Terrecendre ? Lui il comptait pas, il n'entrait pas dans la catégorie "garçon" mais "cafard"... Damien posa alors une question et Kelsey releva les yeux, encore génée mais fixa longuement le sourire de son comparse tout en restant silencieuse. La première chose qu'elle pensa fut "Je ne sais pas.". Mais elle se dit que celà n'avancerait pas le schimlblick alors autant qu'elle se creuse la cervelle pour tenter de comprendre elle aussi.

Déjà il lui fallait mettre au clair un détail avec Damien. Elle le fixa dans les yeux et déclara ce qu'elle pensait, elle, du bien du mal et tout le toutim qui allait avec.


-Le bien, le mal, j'ai mes critères et j'm'en balance pas mal de ce qu'ont fait ou font les gens tant que c'est pas contre moi ou ma capacité de comprendre.

Sa voix et son visage reflétait une expression de profonde vérité et peut-être pouvait-on la juger simple ou naïve de ne pas chercher à se composer un masque sérieux en disant celà. Mais elle était une enfant, quoiqu'en dise ses parents, et pour elle, s'il advenait que Damien allait se confier à elle, chercher à dissimuler une quelconque chose à sa personne serait le prendre pour un gugus. Donnant-donnant. Elle n'avait aucune raison à ses yeux, par ailleurs, de craindre quoique ce soit avec lui alors à quoi bon jouer une comédie ennuyeuse ? Kelsey laissa ensuite un profond silence, cherchant à comprendre elle aussi pourquoi. Et puis, sans réfléchir aux mots à dire, ceux-ci s'écoulèrent de sa bouche tandis qu'elle fixait, d'un regard un peu vague, un point fixe au niveau des marches.

-Après... pourquoi ? Pourquoi toi, c'est ça ? Elle s'arrêta, restant à fixer les marches, puis les mots revinrent, s'écoulant de sa bouche doucement, comme au compte-goutte. Eh bien... je ne sais pas trop, je ne saurais pas expliquer très exactement mais... C'est stupide, tu verras, mais tu m'attires. Y a quelque chose... tu dégages une sorte d'aura qui m'attire. Une sorte de grand panneau lumineux qui dit "regarde moi".

Elle cligna des yeux, surprise de sa propre audace. Comment elle avait pu sortir un truc aussi génant ? Kelsey baissa les yeux vers ses chaussures et se prit d'une forte envie de contempler le sol, histoire de cacher son visage reflétant sa gène toujours grandissante et intense. Elle ne comprenait pas tout. L'albinos avait l'impression de marcher sur du verre. Damien semblait vraiment à prendre avec des pincettes. Et elle, elle savait même pas pourquoi elle se sentait attirer comme ça vers son camarade. Elle avait déjà fait des gestes supposés être amoureux avec son frère sans que celà la gène outre mesure. Tenir la main, embrasser. Rien de bien génant pour elle. Mais était-ce parce que c'était son frère précisemment qu'elle n'était pas géné ? Kelsey observa sa main accrochée à la manche de Damien et la lacha pour s'asseoir sur les marches de pierre. Elle inclina sa tête et fit un petit signe de la main pour lui dire qu'elle comptait bien sécher les prochains cours pour parler avec lui et qu'il était invité à s'asseoir s'il le voulait.

Le silence était à couper au couteau, et elle, elle l'observait, la tête posée sur la paume de ses mains, réfléchissant au pourquoi du comment. Bon. Gabriel était son frère. Mais c'était aussi un garçon non ? Se ballader devant lui en pijama la dérangeait parfois mais ce n'était pas comparable à la gêne qu'elle avait face à Damien. Et puis, était-ce bien de la gène ? Ou bien du respect ? Kelsey se tira une mèche de cheveux derrière son cou pour reprendre ses esprits et fut tenter de demander conseil à la personne la plus proche d'elle actuellement (d'un point de vue métrique). Mais celà n'était pas possible, puisqu'il était l'origine même de ses questions. Pourquoi elle s'interressait à lui ? Les autres, elle en avait rien a faire, c'était tout. Tous les mêmes, des Sang-Pur insupportables ou alors des gens cool mais ininterressants car fades et creux. Leurs discours étaient sympa au début, mais après les avoir entendu machés, remachés et mixés à travers toutes sortes de bouches (même celles de professeurs) l'intéret allait en decrescendo.

Pour dire vrai, le panneau lumineux disant "regarde moi" était plutot dans la tête de la jeune-fille. Certes, Damien l'avait intrigué au départ, c'est pour ça qu'elle lui avait adressé la parole en cours, mais par la suite, c'était comme si elle voulait se rapprocher toujours plus de lui. Elle n'était clairement pas satisfaite de leur petite conversation, alors elle avait cherché un moyen pour attirer son attention, ou juste lui parler. Elle s'était souvent traité de fille stupide durant ce temps là, à y repenser. A chaque cours où elle l'avait vu elle lui avait jeté au moins une fois un coup d'oeil. Sans savoir vraiment pourquoi. Pour s'assurer peut-être qu'il était toujours là, comme ce jour où elle lui avait parlait, qu'il était toujours aussi seul, mis à l'écart. Histoire qu'elle, elle garde son excuse bidon "j'veux l'aider et faire en sorte qu'il ne se sente plus seul, comme ça il ruminera moins souvent du noir". Et elle aurait fait quoi, s'il s'était trouvé un ami autre qu'elle ? ... Une pique acerbe s'écrasa contre sa cage thoracique et son souffle s'accèlera. Elle ne l'aurait pas permis ! Elle se serait tapée l'incruste ! Exactement ! Et elle aurait fait mine d'être ami avec l'ami de Damien, mais au fond d'elle, elle aurait fait en sorte d'être la préféré du brun.

Kelsey arrêta de penser et releva sa tête de ses mains pour la tourner vers Damien, assis à côté d'elle. C'était quoi cette sensation d'exclusivité qu'elle attendait de lui ? De la jalousie ? Et pourquoi voulait-elle cette exclusivité ? Même avec Gabriel elle aurait été plus conciliante. La jeune albinos se passa la main dans les cheveux pour les décoiffer un peu et paradoxalement les recoiffer par la suite, tout en vérifiant qu'aucun panneau "regarde moi" n'était posé sur son front. Elle soupira, puis repensa à la question du brun à ses côtés. Pourquoi, hein ? Peut-être parce que... arf, c'était stupide non ? En tout cas, il en avait des bonnes de questions lui.


-Tu sais Damien. J'crois que tu te poses un peu trop de questions. T'es comme moi. Mais cherche pas à savoir pourquoi, chuis là c'est tout. Profite, haha, c'pas tout les jours que j'arrive à t'aborder, t'es tellement secret que ça m'intimide souvent, finit-elle en riant légèrement.

Elle tourna les yeux vers lui et tendit sa main pour faire glisser un doigt le long de la joue du brun, adoptant une expression faciale assez sobre, histoire de ne pas montrer son trouble à oser faire ça. Ok, elle ne lui mentirait pas s'il lui posait des questions, mais elle était pas non plus obligé de devenir une guirlande lumineuse à force de rougir pour n'importe quoi. Un peu de classe bon sang !


-C'est tellement creux que j'en ai peur de te faire mal si je touche là. Pourtant, c'est doux. C'est une joue rien de plus, y a juste que tu fais souffrir ton corps. Alors, dans les questions qu'on se pose en trop : pourquoi tu te fais ça ? Elle arrêta de fixer la joue et fixa les yeux noirs en reprenant. Si tu réponds pas, c'est pas grave, mais c'est juste que niveau question, y en a qui peuvent avoir des réponses et d'autres non.

Elle ne dit plus rien, se contentant juste de penser tristement qu'elle savait pourquoi lui, désormais. A bien y réfléchir c'était assez banal. Mais elle était en âge non ? "Pourquoi ?" Haha. Bah, parce que y a pas que son aura qui l'attire.

[J'espère que c'est pas trop long et désagréable à la lecture o_o"]
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptySam 1 Aoû - 13:48:48

Elle s’en fichait, qu’elle disait. Elle s’en moquait, qu’elle lui répétait. Comme si ça n’avait aucune valeur, finalement, l’histoire des gens. Sauf que c’était grave, dans son cas. Là était le hic. Et oui, au fond, ça pouvait très bien se retourner contre elle, un de ces jours. Et le gamin avait un de ces caractères imprévisibles sur lequel on ne pouvait certainement pas compter. Il était plus dangereux qu’elle ne le croyait, et cela l’effrayait particulièrement. Il avait déjà menacé de tuer une fille de serdaigle… Menace qu’il n’avait pas répété jusqu’à présent, elle semblait d’ailleurs être la seule visé. Étrangement, le regard du gamin changeait, lorsqu’il la croisait en cours ou dans les couloirs. Parce qu’il se rappelait et qu’il savait qu’elle aussi n’oubliait pas. Il craquerait un jour, pour l’avoir déjà fait, avoir presque savouré se plaisir, bien qu’il en était terrifié en même temps. L’adrénaline que cela avait provoquée en lui, ce jour là… Bien que ce ne fut qu’en légitime défense… En quelque sorte. C’était un maniaque refoulé, voilà. C’était pour ça. Là était la raison de toute sa maigreur. En partie, du moins. Parce qu’il l’était avant même d’avoir fait ça… Mais depuis, c’était pire. Alors oui, c’était en cause.

Il l’observa, gardant son silence presque trop pesant. Pourquoi répondre? Quoi répondre? Est-ce qu’il ressentait vraiment quelque chose pour la fillette ou n’était-ce que passager, un peu comme pour Dawster? Parce qu’effectivement, le serpentard ne ressentait plus rien, sauf un brin d’amitié, sans doute, pour la vipère au visage de porcelaine. Plus rien. Plus rien pour personne. C’était ce qu’il se disait constamment. Parce que ça le menait toujours au même chemin, sinon. Tout d’abord, le chemin se traçait dans le réconfort, la douceur, la tendresse pour lentement se glisser vers la jalousie, la frustration, la colère soudaine et inexpliquée du garçon. Suite à quoi ses sentiments se transformaient en haine, en agressivité pour la personne visée. Parce qu’il était incapable d’aimer, n’est-ce pas? Et puis, le reste, tout le monde le connait…

Lorsqu’il daigna lever ses iris d’ébène vers elle, pour l’observer, elle, elle ne le faisait plus, les yeux dans le vide, dans le néant qui absorbait tout de la vie. Il connaissait bien, n’est-ce pas? Un peu trop, sans doute. Faudrait bien qu’il s’en sépare, un jour, de son silence, de son mutisme perpétuel. Elle éleva de nouveau, faiblement, sa petite voix d’enfant, pour insinuer ou répondre à sa question, lui donner une réponse fort étrange à son goût. Ce n’était pas exactement ce qu’il attendait, mais il s’en contenterait. Elle ne savait pas pourquoi et cela ne le surpris guère. Personne ne savait vraiment ce qu’il y avait d’attirant chez lui, au fond. Même lui, il se le demandait. Et il s’imagina soudainement, avec un certain rictus d’amusement flottant subtilement sur son visage, le supposé panneau lumineux, qui disait ‘’regarde-moi. ‘’ Même s’il ne tenait pas à ce qu’on le regarde, au fond. Tant mieux. Elle semblait avoir l’imagination particulièrement fertile. Si cela était une bonne chose? Le gamin n’arrivait pas franchement à le dire.


« Et il est de quelle couleur, le panneau? » lança-t-il doucement, entre temps, sans y avoir réfléchit, sans chercher à dire cela méchamment, bien au contraire, prononçant ces mots sur un ton amusé mais doux. Presque trop doux pour être vraiment lui.

Il n’attendait pas exactement de réponse. C’était juste un peu pour arrêter ce manège. Pour qu’elle le regarde avec un air ébahis, quelques secondes. Rien de méchant la dedans. Il ne se lassait pas de l’entendre, ce qui était plutôt étonnant venant de lui. Lui qui était si asociale, quelques fois, si agressif, alors que d’autre, comme maintenant, c’était presque de la sympathie qu’il semblait dégager. Il la laissa bouger de nouveau, aller s’asseoir dans les marches de marbre de l’escalier, là où il s’était trouvé, lorsqu’elle l’avait intercepté, un peu plus tôt. Il suivit, sans rouspéter le signe de main qu’elle lui fit, comme un grand phare dans la nuit, éclairant brusquement son chemin, bien qu’il hésita quelques secondes avant de se mettre à bouger dans sa direction. Tant pis, au fond… Ça n’avait pas d’importance. Si elle avait l’intention de sécher le cours de métamorphose qui allait suivre bientôt, dans quelques minutes tout justes, tant mieux. Il en voulait tout autant. Ce n’était pas comme si lui, c’était la première fois qu’il évitait d’aller à un cours auquel il n’avait pas trop envie, franchement. Non, pas aujourd’hui. Il ne voulait pas. Il avait mieux à faire… Comme quoi? Et bien, comme rester là, tien, à discuter dans le vide, pour un rien. Non… Ce n’était pas exactement dans le vide, parce qu’elle écoutait, il le savait. Elle serait attentive à ses maux, sans qu’il ne comprenne pour, encore, sans qu’il ne réalise vraiment ce que cela cachait vraiment au fond.

Elle se plongea dans le silence, elle aussi. Chose qui n’était pas pour lui déplaire, au fond, n’est-ce pas? Non, pas vraiment. Certaines personnes le craignaient, ce silence. D’autres l’appréciaient. Lui? Il faisait parti de ceux qui l’appréciaient, qui s’y sentaient à l’aise en tout temps, tous les jours, sans demander l’avis de qui que ce soit d’autre. Pas besoin d’ami, dans ce cas là. Il avait son silence pour l’accompagner partout où il marchait, où il entrait, où il mettait les pieds, dans ses nuits comme dans ses journées. Absolument partout.

Le jeune garçon détourna les yeux lorsqu’il sentit le souffle de la fillette s’accélérer, à côté de lui. Il aurait sans doute souhaité d’être legilimen à cet instant précis. Savoir à quoi elle pensait, ce qui se tramait dans son esprit confus, frustrée, presque triste et fade. Curieux? Évidemment. C’était dans la nature de l’enfant. Curieux et avide de savoir sans jamais demander, toutefois, de peur de se faire taper dessus. Il n’accepterait pas que quelqu’un le lui demande, alors il ne le faisait pas. Parce que ça ne le regardait pas et qu’il était absolument impossible, pour lui, de se mêler des affaires des autres. Ça l’agaçait bien trop, pour commencer. Et puis… et puis… Et puis ce n’était pas de ses oignons, merde!

La fillette éleva de nouveau la voix, le coupant cours dans ses réflexions d’imbécile, toutes plus absurdes les unes que les autres, le forçant un peu à retourner toute son attention sur elle, sur sa petite silhouette, fragile. Trop de questions? Quoi? Mais non, pas du tout. Il trouvait même, au contraire, qu’il ne s’en posait pas suffisamment, justement, des questions. Qu’il devrait peut-être le faire un peu plus, même. Mais elle, elle insinuait qu’il avait trop en tête. Quelle drôle d’idée… Il la laissa rire d’une étrange manière, presque faussement, comme si elle avait cherché à détendre un peu l’ambiance qui régnait entre les deux jeunes gens. Oui, c’était peut-être ça… Et il l’approuvait. Tellement secret? Bien sûr, qu’est-ce qu’elle croyait? Il n’allait pas se révéler à tout le monde, non plus. Personne ne s’y intéressait de toute manière, n’est-ce pas? Quelle importance, au fond? Il ne représentait rien aux yeux de personne. Pourquoi cela changerait-il maintenant, aujourd’hui et tout de suite? Y’avait pas de raison.

Le jeune garçon fut surpris. Mais qu’est-ce qu’il lui prenait, encore à celle-là? Sauf qu’il ne fit rien pour l’arrêter. Il ne chercha même pas à intercepter la main de la fillette qui s’appuya avec délicatesse sur sa joue, effectuant son contour en la glissant doucement. Elle avait peur de lui faire mal? Alors que tous les autres y prenaient plaisir, au contraire, de le blesser physiquement, constamment? Évidemment, le gamin ne pouvait que riposter, encore et encore, cherchant vainement pourquoi il faisait cela, pourquoi il ne les laissait pas simplement l’abattre, le tuer une bonne fois pour toute. Parce qu’il savait bien qu’ils en étaient capables… Il était si faible, après tout… Et soudainement, elle retomba dans ce sujet qui l’embêtait tant, qu’il cherchait tant à éviter. Le geste de la fillette demeura en suspend, alors qu’ils s’observaient mutuellement. Répondre, maintenant. Il lui devait bien ça. Même s’il ne savait rien d’elle, au fond. Et il ne voulait pas non plus lui faire peur, voyez-vous? Parce qu’il ne se sentait pas mal, en la présence de Kelsey. Même qu’il se sentait plutôt bien, pour une fois. Chose plutôt étonnante, n’est-ce pas?

Il attrapa la main de la jeune fille, la retirant d’un geste doux de sa joue, retournant sa tête pour fixer ce vide si ambiant, si doux pour le garçon. Et non. Il ne le lui dirait pas. Elle n’était pas prête et lui non plus. Et si elle le trahissait? Non, c’était encore beaucoup trop risquer. Parce que le dossier était encore ouvert, n’est-ce pas? Il ne tenait pas à ce qu’on lui retombe dessus, un peu comme l’année précédente.


« Parce que mes mains… mon corps… Toute ma peau porte cette odeur répugnante de sang et de vomis qui donne envie de mourir. »

Oula… Venait-il vraiment de dire ça? Était-ce vraiment de sa bouche à lui que venaient de sortir ses mots pourtant très cru? Et c’était clair, non? Pour qu’il se sente ainsi, parce que c’était vraiment comme ça qu’il se sentait, au fond, il fallait bien qu’il ait fait quelque chose, non? Et merde, quel con. Il espérait seulement qu’elle ne verrait pas clair en lui et qu’elle cesse enfin de lui poser des questions à ce sujet. Voilà. Plus de questions. Il n’y répondrait plus, c’était terminé…

Même si au fond, quelque part, il savait ce qui l’attendait, et que ça ne lui faisait pas tant mal que cela de répondre…
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  • Kelsey McGween
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyVen 7 Aoû - 20:13:34

Lorsque Damien lui demanda, un peu amusé, de quelle couleur était le panneau, Kelsey tourna sa tête vers lui, un air surpris sur le visage. Les yeux grands ouverts, la bouche entrouverte, qu’elle empressa de refermer avant d’étirer un sourire doux sur ses lèvres. Une fois la surprise de la question passée, l’amusement léger de celle-ci lui sauta aux yeux et elle répondit dans un murmure tout aussi amusé :

-Il est rouge. Comme ça, ça attire l’œil.

Le silence était revenu, entraînant son lot de remise en question pour occuper l’esprit vide. Et Kelsey, fut persuadé qu’elle devait l’agacer. Elle et sa manie de remettre 100 balles dans la machine. De l’obstination dit-on. Elle, elle préférait se dire chiante. Là, la gamine se dit qu’elle avait décroché le pompon. Jamais elle n’avait autant insisté. Pas même avec Gabriel. Et pourquoi insistait-elle ? C’est vrai qu’elle n’avait aucun motif justifiant cela. Pas même le panneau rouge dans sa tête. Pas même cette attraction inavouable. C’était quoi son délire là ? Elle attendait quoi ? Qu’il se mette à pleurer sur son épaule en expliquant le pourquoi du comment ? Qu’il l’envoi bouler sèchement ? Qu’il la frappe ? Elle, elle avait bien frappé son frère lorsqu’il était allé trop loin. Il serait encore plus légitime à Damien de la frapper. Ce n’était pas ses oignons non ? Mais Damien était bien trop réservé pour qu’il lâche autant d’émotion d’un seul coup. Il serait plus du genre à laisser deviner petit à petit, donner des indices au compte-gouttes, attendant que Kelsey tire ses propres conclusions plutôt que lui ne lui dise. Ainsi si elle devinait juste, il n’aurait plus de raison de lui cacher, hormis peut-être s’il restait douteux vis-à-vis d’elle, alors il lui mentirait. Oui, il était Serpentard après tout, tout comme elle. Chez les Serpents le subtile était bien plus développée au niveau du caractère que chez les autres. Ce détail d’importance était à enregistrer. Damien prit la main pâle de Kelsey pour la retirer, doucement, ce qui surprit la jeune. Mais ce geste exprimait qu’il était donc mal à l’aise et refusait de se confier, non ? Le visage de la Serpentarde n’exprima rien, néanmoins elle sentit son souffle s’arrêter l’espace d’une seconde et le deuxième chef de son corps semblait être aller contre les ordres du premier en accélérant. Une fois libre de la main du brun, l’albinos posa celle-ci sur la pierre de la marche et prit appuie sur ces mains pour se pencher un peu en arrière et regarder les tableaux situés au plus près du plafond. Des scènes ennuyantes y figuraient. Kelsey fut heureuse de constater qu’aucun tableau ne représentait une scène similaire à l’instant qu’elle vivait, naïvement contente de ne penser à rien de plus préoccupant. En quoi était-ce ennuyant après tout ? Elle était très bien ici, sur ces marches. Comme si elle était à sa place. En silence, assise, avec à ses côtés Damien. Néanmoins, il lui manquait une splendide fenêtre pour que cela soit parfait.

Kelsey sortit de sa béatitude lorsque la voix de Damien brisa le silence. Elle détourna alors le regard du mur en face d’elle et le plaça sur la nuque du brun à la silhouette fragile. Il ne la regardait pas, il fixait le vide de l’espace en face de lui. Tout le monde ne pouvait pas profiter de moment à ne rien penser et à profiter du vide de l’esprit. Kelsey bénéficiait parfois de ce luxe mais Damien semblait torturé. Il n’avait pas le droit de se reposer, voir la vie défiler autour de lui et sourire. L’albinos comprit alors pourquoi elle voulait l’aider. Il n’y avait aucune raison pour qu’il soit plus torturé que les autres. Si elle pouvait soulager sa conscience et lui permettre le repos, alors elle ferait son possible. Du vomi et du sang ? Il sembla à Kelsey que Damien pensait en avoir trop dit. Très bien, alors elle ne poserait plus de question sur ce sujet là. Elle esquissa un doux sourire. Par cette petite phrase c’était comme si Damien l’avait autorisé à le côtoyer, il s’était dévoilé. Mais l’enfant savait que cela ne devait pas lui être habituel, ni même facile. Peut-être même qu’il avait laissé échappé cette phrase contre son grès. Alors plutôt que de forcer le passage, elle jugea plus raisonnable d’y aller peu à peu, le laissant choisir son rythme. La jeune collégienne ne trouva pas tout de suite quoi dire. Le sujet était sérieux, elle ne pouvait décemment pas partir de but en blanc sur un sujet opposé tel que « il fait beau aujourd’hui non ? ». Cela lui aurait donné un caractère volage et Damien aurait sans aucun doute eu la sensation qu’elle n’en avait rien à faire au final et qu’elle ne voulait pas se mêler d’affaires trop complexes et douteuses. Trop de légèreté tuerait la confiance fragile accordée. Alors elle garda le silence quelques minutes en plus, plaçant son intérêt dans la chevelure du brun, pour penser à autre chose et ainsi mieux réfléchir. Ils étaient d’un noir de jais envoûtant, aussi noirs que les iris du propriétaire et autant qu’une nuit sans étoile. Kelsey aimait la pleine Lune, les soirées où Sélène promenait sa chevelure argentée dans le ciel, illuminant le paysage d’une lumière bleuté. Elle aimerait bien retrouver l’éclat de chaque étoile et le reflet de la Lune dans les grands yeux de Damien. Ils étaient si ternes et manquaient tant de vie que le problème rongeant le brun apparus d’autant plus préoccupant. L’enfant tenta de voir quelles situations envisageables pouvaient justifier son état. Du vomis, du sang et de la culpabilité au point de désirer la mort. Sans savoir pourquoi, le syndrome du survivant lui sauta aux yeux. Peut-être qu’elle désirait aussi ne pas trouver autre chose, quelque chose qui pourrait la déstabiliser. Certes, elle pouvait se tromper, et elle savait pertinemment qu’il y avait peu de chance qu’elle ait vu juste, mais elle prit cette hypothèse première tout de même. La jeune albinos aux yeux verrons se redressa quelque peu et posa ses bras sur ses jambes, puis cherchant le regard de son interlocuteur par le dessous, et retenant sa pulsion primitive de câlin consolateur de bas étage (mais pourtant tellement agréable quand elle y songeait), elle sortit une phrase, un peu banale sans doute, mais qui lui semblait être la seule réponse possible à la déclaration précédente.


-Tu sais Damien, c’est du passé. C’est fini tout ça. Il faut… pas s’inquiéter autant, ça va te détruire.

Elle chercha ses mots, butant contre certains, histoire de trouver les plus justes tout en avançant à l’aveuglette.


-Certes, quitter cette vie pourris ça serait cool. Plus d’idiots à supporter à longueur de temps, plus de profs et de cours ennuyeux, plus de contrainte, la liberté quoi ! Mais, ça serait pas rater l’occasion de survivre juste… pour montrer à tout ceux là, que… ouais, la vie nous fait des crasses mais on survit, on résiste, on se laisse pas faire et on emmerde le monde ?

Elle se mordit la lèvre en se demandant si elle ne s’était pas un peu emballée, arrêtant là son commentaire qu’elle jugea pourris et inutile. Tous pouvait arriver à cette conclusion là, et que Damien l’ait déjà trouvé ne serait pas étonnant, bien au contraire. Il n’était pas stupide. Il avait même déjà avoir dû réussir à briser ce leitmotiv avec des arguments. Arguments qu’il sortirait, sans aucun doute. Mais Kelsey se dit que se convaincre et se rabaisser était plus simple que de convaincre un tiers. Si le brun ne la convainquait pas, elle pourra mieux l’influencer pour l’aider à se relever en lui disant pourquoi ça ne la ralliait pas à son point de vue. Deux cerveaux en valent mieux qu’un, non ? Certes, cela dépend aussi avec quel cerveau on s’associe…

L’enfant à la chevelure enneigée tenta un maigre sourire, attendant la réponse de son vis-à-vis aux cheveux couleur nuit, réponse qui ne viendrait peut-être pas. C’était vrai que réfléchir seul dans son coin était aussi sa spécialité. Mais elle était là pour l’aider, et cela passait par l’échange non ? Certes, quand il n’y a rien à dire, le silence n’est pas dérangeant, mais là il y avait matière à débattre. Non ? En tout cas, quoiqu’il déciderait de dire ou faire, Kelsey resterait là, prête à l’écouter s’il le voulait. Le voyage jusqu’à la Lune serait long, c’était indéniable. Mais les yeux verrons étaient décidés à trouver le secret de la face caché du satellite. Tant pis si elle se perdait en route, aider les gens valait bien ça. Les yeux dépareillés se détachèrent de Damien puis allèrent fixer le sol avant de remonter se poser sur le visage blanc du brun. Non. Aider Damien valait bien le fait de se perdre en chemin. Tous ne le méritaient pas. Aussi, le sourire de Kelsey devint plus doux et ses yeux plus brillant. Un jour peut-être ceux de Damien brilleraient autant, c’était à espérer.

En attendant la réponse de son comparse, la jeune fille décida de détailler discrètement son voisin, histoire de graver dans sa mémoire la moindre chose qui lui plaisait. Non, non, elle ne lorgnait pas. Non, pas du tout. Ce terme était réservé à d’autres gens moins subtile. Elle… et bien, elle mémorisait juste la silhouette. Voilà, histoire de voir si des changements positifs seraient perceptibles pour elle. Aussi, les cheveux touffus, noirs et mal coiffés l’avaient déjà accaparé pendant sa fixation sur la mince nuque du garçon, tout comme les yeux aux iris aussi noirs que les cheveux. A croire que la pupille était toujours à son apogée, en perpétuelle quête de luminosité. Kelsey pensa avec ironie à une métaphore bien prosaïque où il était question d’un chemin dans la lumière pour guider les âmes égarées… Ensuite le visage, où la peau semblait être étirée sur les joues, où les fossettes étaient saillantes de par la maigreur, à croire qu’à tout instant elles allaient jaillir de la peau, la fissurant. Il en était de même sur le reste du corps, Kelsey le savait, il lui avait laissé voir ses formes au travers de ses vêtements, un peu plus tôt, et elle avait eu une silhouette presque identique, bien que moins catastrophique. La peau étirée sur ses côtes, transperçant presque l’épiderme fragile, le ventre, presque assez creux pour qu’on s’imagine toucher la colonne vertébrale en l’effleurant, les hanches trop larges pour la silhouette aussi épaisse qu’une allumette de profil, et les jambes, où les muscles n’existaient plus et n’étaient qu’os. Les mains aussi, osseuses, lentes dans les gestes, comme si même le propriétaire avait peur de se fracturer en les bougeant. Peut-être était-ce à cause de cette peur que Damien avait retiré sa main si doucement. Et puis aussi, ce corps malingre portant des affaires où trois comme lui pourraient s’y ajouter… On aurait presque l’impression que le poids des vêtements suffirait à le faire chuter.

A ces pensées, si Damien avait été son frère, Kelsey n’aurait pas hésité à lui saisir la main, à le coller contre elle en lui promettant d’arranger tout cela, et en faisant glisser sa main gauche dans les cheveux pour tenter de se calmer et de calmer l’autre, tout en embrassant le front de temps en temps. Seulement il ne l’était pas, et elle ne ferait pas un tel élan de tendresse envers un presque inconnu. Cela n’était pas convenable, bien qu’elle en meure presque d’envie, ses mains se resserrant en poings pour se contenir et s’enfoncer les ongles dans la peau pour se calmer d’elle-même.
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyMar 18 Aoû - 16:25:29

Il demeura quelques secondes vaguement septique. Quitter cette vie…? Pour quoi faire? Il n’en ressentait pas le désir. Là n’était pas le problème. Il fut secouer du fait qu’elle n’ait pas exactement saisit la personne qu’il était. Tant pis, au fond… Il ne pouvait vraiment pas tout avoir. Il en paru brièvement accabler, sans toutefois en faire part, pas vraiment, du moins. Il accepta bien de poser ses iris d’ébène sur elle. C’était fou, on fond, comme tous deux contrastaient si particulièrement. Physiquement… La chevelure hivernale de la jeune fille… Celle couleur aile de corbeau du jeune garçon… Les iris pair d’elle… Ceux particulièrement profond de lui. Peau tous deux laiteuse, par contre, blanchâtre, tirant sur un teint un peu malade, bien qu’il semblait plus mal en point qu’elle sur ce coup. Et l’étincelle brulant dans le fin fond de leu pupilles étaient tout ce qu’il y avait de plus différent entre eux deux. Elle avait vécu certaine choses dont il ne savait rien et était passée par-dessus, sans en dire mot, sauvage, gracieuse, téméraire. Lui? Et bien… Lui avait buté contre l’obstacle, était tombé et ne s’était toujours pas relevé, rampant littéralement à plat ventre, dans la boue. Ils étaient si différents, l’un de l’autre, et pourtant si apte à se côtoyer que s’en était dérangeant.

Il soupira. Non… Non, il ne répondrait pas. Elle n’y était pas, voilà tout. Elle semblait attachée à lui alors qu’il ne pouvait rien lui offrir en échange. Mais il savait qu’il ne pouvait pas demeurer ainsi, dans ce silence particulièrement dérangeant. Il tourna alors brusquement la tête dans la direction de la jeune fille, lui décrochant un second sourire. Peut-être plus réel qu’il n’en avait vraiment l’air, au fond.


« Non… » lâcha-t-il enfin indéfectible. On ne pouvait contredire ce non sur un ton pourtant doux. Il secoua la tête, son épaisse chevelure d’ébène venant se déposer presque délicatement sur la peau de son visage fatigué. Toujours ce sourire, fort étrange… « Non, c’est faux… Ce ne serait pas cool… Je ne voudrais mourir pour rien, même pas pour tout l’or du monde. »

La dessus, il était clair. Parce que, malgré les apparences, il tenait absolument à s’agripper à quelque chose, peu importe quoi, exactement, que ce soit bien ou mal, il avait cette volonté indéchiffrable, imbattable de vouloir survivre. C’était quelque chose qui le définissait bien, en fait. Il pencha un peu la tête de côté, ce qui lui donna un air tout particulièrement plu innocent et délicat que d’ordinaire. Et ça lui allait comme un gant… À croire qu’il était fait pour ça, mais qu’il faisait tout pour y échapper. Et il tenait absolument à ce qu’elle saisisse… Quoi, exactement? La gravité de sa situation? Quelle ne se méprenne pas à son égard? Oui, peut-être était-ce cela…

« Parce qu’exister m’est quelque chose de très cher. Même si on ne ma toujours dit que je ne valais pas la peine et que vivre, je n’en avais que peu le droit, en fait. Que ce n’était qu’un privilège qu’on avait bien voulu m’accorder. Alors oui… J’emmerde le monde… Autant que je peux pour leur prouver que je ne suis pas une merde ambulante. Même si c’est le cas… Même si je risque énormément pour avoir commis la pire connerie qui soit… Même si je risque ma propre peau, fallait que je me débarrasse de ce poison qui me tuait… Fallait… fallait que… »

Il s’arrêta… Sa voix se brisa, imperceptible, soudainement. Si, au début, il avait démontrer un tant soit peu d’envie de discuter, que c’était bien la première fois qu’il arrivait à prononcer autant de mot en une seule fois, la fin commençait à être suspecte. Il paru soudainement particulièrement nerveux… Faible… On aurait dit qu’il allait lui faire un malaise, un peu comme il l’avait fait en cours de Soin aux Créatures Magiques, de l’année précédente. Non, non… Tout de même! Il ne pouvait pas faire ça maintenant, si? Il ne…
Ses pensées s’arrêtèrent net, là, sans plus lorsque les marches sur lesquelles ils étaient tous deux assis se mirent à vibrer, impatiente, ce qui ne le rassura guère davantage. Surpris, le gamin chercha aussitôt à s’agripper à la rampe, jetant un bref coup d’œil à la fillette, toujours assise près de lui, qui sembla pâlir soudainement, sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi, lorsque l’escalier tout entier se mis en branle. Dès qu’il se détache du couloir, les deux pieds du gamin tombèrent dans le vide, à sa plus grande surprise. Décidément, il ne s’était vraiment pas attendu à se faire déranger de la sorte par un stupide escalier de malheur qui n’en faisait toujours qu’à sa tête. Il chercha tant bien que mal à se redresser, trouvant finalement appui sur la dernière marche, il poussa pour remonter un peu afin d’éviter de se faire écraser les jambes lorsqu’il reprendrait position, tôt ou tard…


« Est-ce que ça va? » lâcha-t-il à l’égard de la jeune fille, prenant finalement en compte le fait qu’elle aussi ne devait pas exactement apprécier ce genre de balade à l’improviste.
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyMar 18 Aoû - 22:35:48

[... ce n'est pas terrible, désolé]

Kelsey écouta attentivement la réponse de Damien. Ne pas mourir pour rien ? C'est vrai que c'est une belle motivation pour continuer à vivre. Et d'après ce que disait le garçon, on l'avait toujours considérer comme un être qui n'aurait pas dû exister, l'on avait dénigrer son existence, espérait peut-être s'en débarasser, le tuer, mais malgré ça il était là. Il aurait pu tuer pour exister que Kelsey continuerait à le respecter pour sa survit. Il ne se laissait pas aller à vivre en racontant des blagues, à être social, il ne mordait pas dans la vie avec envie. Non, il était taciturne, renfermé, anorexique et son sourire restait triste malgré qu'il puisse y mettre toute sa volonté. Mais au moins, il vivait. Kelsey baissa la tête, laissant sa frange cacher ses yeux impairs et devenus terne malgré le fait qu'une étincelle puisse toujours y briller. Celle-ci se ternissait même si elle était incapable de disparaitre. Peut-être qu'un jour prochain, à force de trop mentir le masque se briserait et l'étincelle disparaitrait ? Enfin, un murmure s'éleva de la masse chevelue blanche qui cachée le visage de Kelsey, alors que juste avant la voix de Damien venait de s'éteindre presque trop rapidement. L'albinos songea rapidement que peut-être, son souffle se coupait sous l'angoisse de trop parler, peut-être qu'il avait peur de se dévoiler, peut-être qu'il ne s'aimait pas assez pour en parler, et peut-être qu'il avait comme elle des crises d'angoisse incontrôlables et gênantes. Elle ne leva pas les yeux pour l'observer se convulsionner, se battre pour respirer. Elle ne voulait pas voir ça. Alors elle se contenta de murmurer :

-Tu es courageux pour survivre, mais pas assez pour vivre. C'est déjà ça...

Elle, elle se dit ironiquement qu'actuellement elle jouait le rôle de celle qui vit, mais qu'un jour ou l'autre, celle qui n'arrive qu'à survivre reviendrait au galop. Elle était maudîte non ? Mais l'escalier la coupa dans ses pensées, se mettant en mouvement sans ménagement, faisant perdre l'équilibre à l'enfant qui se retrouvait les pieds dans le vide. Son visage devint pâle. En quidditch elle avait confiance en son balai et se concentrait sur le jeu, normal en tant que gardien non ? Mais là, elle était sur un viel escalier âgé de plusieurs siècle et sans doute fissuré de partout. Et s'il s'écroulait un jour ? Et si c'était aujourd'hui ?

Ne pas penser à ça, ne pas penser à ça.

La jeune fille se recula alors de plusieurs marches et se retrouva pile au milieu de l'escalier en terme de longueur et largeur. Elle ne se tiendrait pas à la rambarde, craignant trop qu'elle tombe sous son poids ou que la vue du vide sous elle ne la fasse tourner de l'oeil. Elle replia ses genoux et se prit la tête dans les mains. Respirer, calme. Elle est juste entrain de changer d'étage et il n'y a rien à craindre. Une grand prairie verte ? Mmh, non. Poudlard, Damien a côté, aucun risque, l'escalier fait ça depuis des siècle, il doit subir un sortilège pour ne pas s'éffrondrer, ce doit être logique. Respirer, respirer. Son masque s'éffondrait-il ? Avait-il une chance de s'effondrait, là, aujourd'hui sur cet escalier qui avait une chance de s'effondrait, lui aussi ? Ses yeux habituellement brillant allaient-il reprendre cette flamme terne de désir ? Retournerait-elle bientôt dans ces toilettes pour faire une crise d'hystérie ? Anazel la trouverait-elle ? Et son frère ? Et Damien ?

Justement, il venait de lui demander si ça allait. Kelsey répondit un vague "Oui, oui" sans relever la tête.

Damien. Il avait les yeux si ternes et ils possédaient une profondeur envoûtante. Lui n'attentait pas à sa vie, il survivait non ?
Kelsey releva la tête et observa son vis-à-vis, la tête dans les mains. Puis elle lui sourit un peu et lança en tentant d'oublier le vobrissement de l'escalier mouvant :


-J'aime bien tes yeux, Damien.

Eux, ne possédaient pas de fausse flamme de désir. Ils étaient vrais, et elle, qu'est ce qu'elle était fausse, rien de plus qui ne puisse la rendre malade. Mais pour l'instant, elle devait se concentrer sur autre chose que le déplacement dans les airs du vieux support où ils étaient, sinon elle risquait de vomir. Se concentrer sur la réaction de Damien, et tenter de maintenir la conversation pour occuper l'esprit.
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyMar 25 Aoû - 12:31:14

Il l’aperçu réagir. Et ce, plutôt mal, en vérité. Chose qu’il ne saisissait pas, qu’il ne comprenait pas. Lui ne bougea pas tout de suite, lançant échapper un faible petit soupire contenu autant que possible. Mieux valait ne pas lui démontrer toute l’exaspération qu’il pouvait soudainement ressentir. Lorsqu’il daigna enfin se mouvoir, il s’agrippa à la rampe de l’escalier, de manière à ce qu’il ne puisse se buter durant le dernier quart de ce dernier avant d’atteindre la prochaine plateforme plane et lisse. Il grimpa une marche, une deuxième… sentit la puissante vibration lorsque l’escalier tout entier s’immobilisa complètement, enfin, relâcha finalement la rambarde et grimpa un peu plus rapidement pour aller rejoindre la fillette. Il s’accroupi devant elle, sans jamais daigner la frôler du bout des doigts sans jamais entrer dans sa bulle, sans jamais… la toucher. Il pencha un peu la tête de côté, comme s’il cherchait à attirer l’attention de l’enfant. Rien à faire. Il voulu finalement répondre à l’étrange pensée qu’elle daigna avouer de vive voix… Ses yeux? Pourquoi? Il n’y avait rien d’aimable, dans ces yeux là… Il ne comprenait donc pas. Tant d’incompréhension pour rien, au final. Mais n’est-ce pas ainsi qu’il avait toujours vécu, justement? Dans le doute? Oui, c’était exactement ça… Un doute trop présent dans son esprit, trop lourd à porter pour lui-même.

« Pourquoi? »

C’était tout. Il n’y avait rien de plus. Pas d’autre mot. Pourquoi… Juste cette fatalité. Pourquoi… à quoi ça servait? Juste de comprendre le pourquoi… C’était primordial. Il devinait, c’était vrai, les soudains sentiments de la fillette. Il lisait en elle comme un livre ouvert et craignait qu’elle n’en fasse de même avec lui, craignait qu’elle voit en lui celui qu’il lui fallait, mais… Mais il n’était pas assez bien pour elle. Il ne fallait pas… Ho non, il ne fallait pas… Pourtant… pourtant, les gestes qu’il s’apprêtait à poser contredisaient tout ce qu’il ne voulait pas ou désirait, justement… alors… lui-même : pourquoi?

Il étira ses deux mains pour se saisir d’un bras de la fillette et le tire vers lui, lui susurrant doucement à l’oreille de venir, que l’escalier pourrait se remettre en marche et la faire flipper encore plus qu’elle ne le faisait déjà, en fait. Il glissa une main jusqu’à la sienne pour la saisir fermement et la tirer vers lui de manière à l’obliger à le suivre, à bouger ses fesses de là, à cesser de penser à ça ou à quoi que ce soit d’autre qui aurait pu l’embêter à ce moment précis. Il se redressa finalement, attendit patiemment qu’elle en fasse de même pour l’entrainer avec lui, un peu plus loin, descendant d’un pas exagérément lent les quelques marches les s’éparant d’un plancher ferme et non mouvant à tout instant sans crier gard.


« Aller quoi… J’allais quand même pas te laisser planter là toute la journée, des plans pour que ça recommence à bouger… » soupira-t-il, relâchant enfin la main de la gamine, lui lançant un regard un peu trop familier, sans doute, chose dont il n’avait guère l’habitude. Et si elle prenait se geste pour un peu plus que de l’amitié? Non, non, il n’avait pas le droit de céder… Il n’avait pas le droit de la faire souffrir par la suite parce qu’elle ignorait vraiment à quel genre d’être elle avait à faire… Il n’avait pas le droit de lui dire : « J’ai tué quelqu’un, excuses moi, j’suis un monstre. » Non… Il n’avait tout simplement pas le droit de lui pourir l’existence de la sorte, comme il se la pourrissait lui-même, se serait injuste, voir même tout particulièrement cruel. Il ne fallait pas… Pourtant… Pourtant, poser ces gestes avait été beaucoup plus fort que sa propre volonté…
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyMer 26 Aoû - 23:58:29

Le brun était venu à sa hauteur pour voir ce qu'il se passait et à ce moment là, l'escalier s'immobilisa dans un vacarme assourdissant. Kelsey avait relevé la tête et elle observait, presque comme obnibulée, les yeux de Damien. Le garçon lui demanda pourquoi elle les aimait bien. Il était si discret et mystérieux, se tenant près d'elle, lui conférant un intérêt tout en restant à distance pour ne pas entrer dans la sphére intime. Elle ouvrit la bouche, un peu stupéfaite, puis la referma pour mieux prendre la parole, déglutissant avec difficultée de par sa respiration peu ordonnée.

-Ils sont vrais et puis... ils m'évoquent la nuit, et c'est mon moment préféré.

Le garçon s'approcha alors subitement, lui tombant dessus comme un rapace, faisant sursauter légèrement l'albinos. Ses deux mains se posaient sur son bras, son visage s'approchait de son oreille pour lui souffler qu'il valait mieux partir avant que l'escalier ne refasse des siennes et qu'il l'effraie encore plus. Le souffle chaud sur son oreille et la voix susurrant cette réplique l'immobilisa. Que faire ? C'était quoi cette soudaine rigidité qu'elle avait ? Pourquoi avait-elle peur de bouger ? Est-ce que si elle esquissait un geste, il partirait ? De toute manière elle n'eut pas le temps de bouger plus qu'une main légère et légèrement froide vint se saisir de la sienne pour l'inciter à bouger. Bizarrement, cela réchauffa la main pâle de l'enfant tandis que son coeur lâchait prise, ratant plusieurs battements pour signer son testament. Elle baissa la tête pour acquiéscer tandis qu'il se relevait. L'instant avait été très court, mais pour l'enfant il semblait avoir duré de longues minutes et contre sa propre volonté, elle risquait de s'en souvenir longtemps, très longtemps. La fillette se releva aussi, la tête basse et ils entreprirent de descendre le peu de marches qu'il y avait, lentement, au rythme que Damien imposait.

Dix-neuf, dix-huit, dix-sept, seize, quinze...

C'était quoi tout ça ? Ce geste elle le connaissait par coeur pourtant. Elle, qui ne lâchait que très rarement la main de Gabriel, elle connaissait cette sensation alors... Pourquoi, en quoi, était-ce différent avec Damien ? Pourquoi cette gêne ? Pourquoi cette châleur dans le ventre et cette douleur dans la poitrine ? Pourquoi... Pourquoi ses cheveux sentaient-ils si bon aussi hein ? Et sa voix là, pourquoi il avait susurré à son oreille ? Il aurait pu le murmurer normalement, pas la peine de mettre un ton comme ça... C'était pas nécessaire... Pourquoi est-ce qu'il avait agit comme ça ? Pourquoi elle était contente ? Ce geste, se tenir la main, comme cela, c'était si... anodin. Elle lui avait bien touché la joue deux fois et il n'avait pas réagit ainsi... Etait-ce parce que c'était foutu d'avance ?

Treize, douze, onze, dix, neuf, huit...

Peut-être pas, puisqu'il n'agissait plus de manière distante avec elle. Au moins, elle pouvait prétendre au rang d'amie. Mais était-ce tout ? Vivait-elle un premier amour si vite destiné à mourir alors que sa naissance était si récente ? Un mort-né ? Quelle était la meilleure des options : se désillusionner tout de suite, ou rester dans l'espérance vaine et futile un peu plus longtemps ? Qu'est ce qui faisait le moins souffir ? Il était dangereux, un simple contact et elle se mourrait. Elle était déjà pas mal morte à un age pourtant si jeune, mais ça s'était le destin qui le voulait, et le mauvais oeil qui planait sur elle, d'après Trelawney. Le truc, c'est que dans ces moments là, Kelsey suivait ce qui lui hurlait son coeur, peu importe si cela la blessait ou la foutait à l'agonie. Peut-être qu'elle pouvait parraitre un peu sadomasochiste à se faire souffrir ainsi, mais le bonheur qu'elle vivait avant de souffrir lui importait trop. Elle était si peu heureuse et elle savait que la vie lui reprendrait le moindre de ses sourires tôt ou tard, alors, autant qu'elle prenne une voie qui lui offrait un peu de joie tout de même. Quand la peine était trop lourde, quand le monde était trop laid, quand la chance était trop sourde, la vérité trop vraie, elle, elle fermait les yeux et ne disait rien.

Ils arrivèrent en bas des escalier et le garçon lui lâcha la main, la regardant familièrement en lui répétant qu'il ne pouvait pas la laisser là-bas car c'était un mauvais plan... Kelsey se sentit étrangement branlante, sa main lui semblant pandouiller le long de son corps de manière beaucoup trop idiote. Un sourire lui étira les lèvres pâles tandis qu'elle montait la dite main au niveau de ses lèvres pour dissimuler son petit rire. L'espérance vaine est futile, oui elle avait beau l'être, mais l'espoir faisait tout de même vivre.


-On croirait mon frère, expliqua Kelsey en gardant son petit rire doux et aucunement moqueur... juste heureux et vrai.

La même façon de faire au final, Kelsey venait de le comprendre. Cet air de distance mais cette sensation de confidence procuré par les mots. Elle avait l'impression de compter quand même pour le brun. Lui et Gab, au final, c'était presque pareil, à la différence que Kelsey n'avait pas la même affection pour l'un et l'autre. Et peut-être qu'un jour, elle le ferait comprendre à Damien. Elle abaissa sa main et fixa Damien, un large sourire joyeux remontant ses lèvres sur ses dents blanches tandis que sa douce voix d'enfant déclarait :


-Damien, si tu as besoin de quoique ce soit, de parler ou de n'importe quoi d'autre, hésite pas à venir me trouver d'accord ?

Elle le fixa, guettant une quelconque réaction qui se pourrait négative, mais préféra le couper dans son élan asocial, son visage devenant beaucoup moins joyeux, l'unique reflet de son sérieux.

-Je t'estime beaucoup, tu es un ami, et ça me ferai mal que tu ne le fasses pas si tu ne te sens pas bien.
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MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptyVen 16 Oct - 18:00:23

Ils étaient vrais, selon elle. Pourtant, il n’y avait rien de plu faux que son regard. Dissimuler toute vérité aux yeux du monde était son art. Parce qu’il se reniait lui-même, au fond. Et qu’est-ce qu’elle en savait? Mais… Mais elle semblait voir en lui ce qu’il ne percevait pas. Comme si elle comprenait ce qu’il ne saisissait pas. Et ça ne l’ennuyait pas, pour une fois. Ça l’intriguait, parce qu’il ne voyait absolument pas comment elle s’en sortait comme ça. C’était, disons le, quelque chose qui lui paraissait absolument inconnu. Et Kesley lui semblait différente. Entre la distance et ce corps proche du sien. En rien elle n’aurait sans doute fait quelque chose pour le mettre mal à l’aise, bien que ton son âme lui hurler de parti, que ce n’était absolument pas une bonne idée de s’attacher à elle parce qu’un jour ou l’autre, il lui briserait le cœur. Il ne savait faire que ça, après tout, trahir et blesser.

Descendre la volé de marche ne fut guère chose longue et ardue, bien qu’elle semblait plus difficile pour elle que pour lui. Elle en avait peur? Elle craignait les auteurs? Pourtant, ne faisait-elle pas du quidditch? Ça ne semblait jamais la déranger de monter sur un balai, en cours. Et voilà un mystère de plus à démystifier. Ce qui n’arrivera sans doute pas de toute façon, alors autant tout laisser tomber tout de suite, quoi. Et puis, se n’était pas si intrigant que cela. Au moins, en volant, elle avait un balai auquel s’accrocher. Ce n’était pas vraiment le cas si on tombait d’un escalier, n’est-ce pas? Du moins était-ce ce que le garçon fini par se décider de conclure, sans pousser les théories plus loin. Il resta là, dardant son regard sur ce rien devant lui, le pointant involontairement sur la jeune fille, comme s’il avait voulu chercher conseil en se perdant dans la chevelure de neige de la serpentarde. Comme si cela l’avait envouté et qu’il pouvait y trouver sa raison d’être, sans vraiment savoir ce que c’était, encore, très clairement. Parce qu’il se trouvait prisonnière d’elle. Il le savait bien. C’était… plus fort que lui, que sa raison, que son jugement devenu plus que confus soudainement. Et s’il avait tord?


« Ton frère? » lâcha-t-il, penchant la tête de côté, de cette manière particulière qui lui donnait un air tout à fait idiot et curieux. Lui n’avait pas vraiment l’impression d’être comme le jumeau albinos, franchement. Ils ne se ressemblaient en rien, mais alors là, pas du tout, quoi. Non pas qu’il n’aimait pas le vert et argent, mais voilà. Il ne l’appréciait pas, ne s’entendait certainement pas avec lui, et ne voulait pas non plus essayer. Voilà, fin de l’histoire, point bar à la ligne. On n’en parle plus.

Et puis, il finit par se redresser, et, gêné par la suite des paroles que déversa cette petite bouche minuscule d’enfant, il paru mal à l’aise et s’ébouriffa un peu les cheveux de sa main droite, comme si cela allait lui permettre d’effacer toute trace d’indignité chez lui. Ouais, et bien, ce n’était pas vraiment gagné, n’est-ce pas? Elle, et ben… Elle lui offrait toute l’aide dont il aurait pu avoir besoin, mais lui ne lui donnait rien en échange. Peut-être devrait-il lui faire un cadeau? Oui, pourquoi pas… Aussi devrait-il aller faire un tour à Pré-au-lard ce week-end même pour lui démontrer son attachement… enfin, non, plutôt son affection? Voyons! Dirons-nous, un geste de remerciement. Parce qu’il n’était pas vraiment prêt à subir ou à donner davantage, de toute manière, n’est-ce pas? Oui, voilà. Il trouvait que c’était une bonne idée… Et si elle n’appréciait pas? Ben… Tant pis. C’était son problème, pas le sien. Au moins, il se serait forcé pour tenter de lui faire plaisir, même s’il n’en comprenait pas vraiment la raison.


« Euh… Oué… Merci… »

Il était décidément incapable de sentiment véritable et ne pouvait que se dissimuler derrière ce masque d’incertitude. Mais il se débrouillait et, franchement, ne s’en sortait pas trop mal, hein? Était-ce l’impression qu’il avait, après tout. Il fini par secouer la tête, question de retomber désagréblement les deux pieds sur terre pour reprendre le cours normal d’une misérable vie d’étudiant.

« C’pas tout ça mais… Mais l’cours de méta avance, et j’ai pas envie de me faire tomber dessus par McGo, tu vois? »
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  • Kelsey McGween
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    Kelsey McGween
MessageSujet: Re: Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ]   Nos coups de foudre de jeunesse [TERMINɸ] EmptySam 24 Oct - 0:15:49

Kelsey acquiesça suite au retour sur terre de Damien, qui évoquait le cours de métamorphose. Oui, elle non plus ne voulait pas se faire choper par la vieille chouette à chignon. De ce fait, comme le cours était bien avancée, la gamine décida d'aller s'enterrer à la bibliothèque, ou bien la Salle Commune, ce qui était encore plus sur, et tout aussi proche. Néanmoins, elle n'osait pas trop prendre congé du brun. Cette situation lui sonnait à l'oreille comme un au revoir, comme si elle ne le reverrait plus en cours. Ce qui était parfaitement idiot, même s'il séchait, elle le recroiserait très certainement. Poudlard n'était pas si vaste. Une pensée pour son frère réussit néanmoins à s'échapper des filaments filandreux de son cerveau, actuellement obsédé du jeune garçon en face d'elle. Une douleur s'empara alors de sa cage thoracique, comme en prévision de douleurs encore plus importantes à venir. Elle lui coupa un instant le souffle. Kelsey ne savait d'où elle venait, pourquoi elle débarquait là, ni ce qu'elle signifiait. C'était comme si son coeur avait poussé un soupir à lui en déchirer la respiration.

Optant au final pour la Salle Commune, où elle serait plus à son aise dans son lit, elle scruta les alentours pour repérer l'escalier qui la mènerait aux cachots. Une fois chose faite, elle reposa son regard sur Damien, et avec un petit sourire forcé qui passa inaperçue, déclara :


-Bon, eh bien, je file en Salle Commune pour pas me faire prendre ! J'espère que t'auras pas de problèmes non plus !

Ne sachant trop quoi faire, ni quoi dire de plus, elle leva sa main droite à mi-hauteur et murmura une idiotie tout en s'empourprant :

-euh... à la prochaine !

Et tandis qu'elle lui passait devant pour prendre un autre escalier, Kelsey hésita sur son pied. Devait-elle s'arrêter ? Lui faire la bise ? Lui serrer la main ? Quelle attitude adopter ? Puis, inspirant un bon coup en continuant son chemin, Kelsey eut l'idée idiote que l'odeur de Damien avait un petit quelque chose qui faisait que le feu déclenché dans son coeur ne pouvait pas s'éteindre tant qu'elle le humerait. Sur cette idée, tout en descendant les marches, elle jeta un regard rapide entre deux rambardes pour l'observer. Son coeur se remit à soupirer douloureusement, et une pensée ne lui appartenant pas traversa son esprit.

Est-ce que je manquerai à quelqu'un ?


[Fini =D yeah ! Merci, et tiens moi au courant pour lorsque tu seras prêt pour le Round2 xD]
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