La brune fit glisser la grosse clé rouillée, rongée par le temps, dans la serrure de l'imposant portail, forgé dans de l'or pur. Puis elle déposa sa main blanche aux longs doigts archnéens, sur les grilles, et poussa l'énorme porte de fer. Iriona emboita le pas dans la cour, avec sa démarche habituelle, ses belles jambes de mannequin avançant de plus en plus vite, rendant son allure encore plus féline. La belle tigresse semblait si légère, sa fine robe noire se soulevait grace au petit brin d'air qui s'élevait dans les airs, démasquant ses jolies formes. L'héritière Creys arriva devant le seuil du manoir, avec dans ses mains une seconde clé, encore plus vieille cette fois, un sourire s'étira sur ses délicieuses lèvres, elle y était. Elle était enfin devant le manoir de son père, ou plutôt son manoir. Elle était l'unique propriétaire de cette somptueuse demeure, et elle comptait bien ôter toutes choses lui rappelant son idiot de père, cet imbécile de traitre, pauvre vermine sans utilité sur cette terre, qui avait mérité son triste sort. Il n'avait jamais rendu l'honneur qu'il devait au seigneur des ténèbres, et c'était de sa faute si son épouse avait été assassiné par des mangemorts, mais cela ne lui avait pas servi de leçon, il était resté le même abruti, et il en avait payé le prix.

- Qui est... ô mademoiselle Iriona !! Maitresse. Soyez la bienvenue chez vous...

Une petite créature à peine plus épaisse qu'un clou, était immobile, agenouillé juste devant Iriona, la tête fixant le sol, osant à peine la relever pour poser son immonde regard sur sa supérieure. L'elfe tremblait de tout son corps, il l'avait reconnu, et ne savait plus quoi faire pour satisfaire sa nouvelle maitresse.
Iriona ne lui adressa qu'un simple hochement de tête à peine visible, et se hâta de s'avançer d'avantage dans l'immense hall d'entrée. Un tableau de son père était accroché sur le mur, l'homme était grand, avec des cheveux tout aussi noirs que ceux de sa fille, il avait des yeux sombres, mais n'avait rien de très attirant.

- Euh, toi là. Enlève tous les tableaux ! Je n'en veux plus aucun !

La jeune femme lui tourna le dos, redressant la tête, avec fierté, et entra dans une grande pièce, plongée dans le noir, éclairée par deux simples bougies, l'une était plaçée devant la photo de sa mère, et l'autre devant la photo de son père. Tout à coup, Iriona senti la colère lui monter, elle était furieuse, sa tête était brûlante, elle était sur le point d'exploser. Ses mains s'emparèrent d'une coupe de cristal délicatement posée sur la longue table noire, puis ses doigts se crispèrent dessus, et le verre éclata, s'éparpillant sur tout le tapis.
Désormais sa main saignait, elle était profondémment entaillée, et laissait s'échapper un magnifique liquide rouge, dont une petite goutte s'écoula elle aussi sur le tapis.
La porte s'ouvrit à la volée, et le petit elfe accourut vers la jeune femme, brandissant ses bras fébriles au dessus de sa lourde tête.

- Oh, maitresse ! Tout va bien ? J'ai entendu qu... Oh non ! Vous vous êtes blessée ? Attendez, je vais vous...

- Silence ! Laisse-moi ! Tu veux te rendre utile ? Débarasse-moi de ces vieilles photos !

Le petit être ne se fit pas prier pour obéir, il recula d'un bond, et s'empara des deux photos, et des deux bougies noires, puis fila, d'un pas accéléré.
Mais avant qu'il sorte, Iriona le fit stopper net, d'un signe de main, puis lui lança séchement:

- Que personne ne me dérange. Et sous aucun prétexte !


La belle s'assit sur le plus imposant des sièges, dos à la porte, puis elle jeta un "incendio" à la cheminée de marbre, pourainsi mieux observer son entaille.

Plongée dans ses plus noirs souvenirs d'enfant, les mêmes qui hantaient depuis bien des années l'esprit de la jeune femme, Iriona était perdue. Peut être qu'elle aurait dû écouter sa tante, peut être qu'elle aurait dû rester en France avec elle, et ne pas se borner à revenir sur ce lieu de cauchemars. Mafalda l'avait prévenu, elle l'avait averti du danger qui demeurait dans ce manoir, oh biensûre, il ne s'agissait pas de monstres ou de créatures des ténèbres, mais tout simplement... de sentiments... La jeune Creys, avait vêcu quelques temps ici, avec son père, et elle craignait que le fait de revenir, la fasse changer d'avis sur sa décision, prise il y a bien longtemps, son envie de rejoindre le seigneur des ténèbres dans sa quête d'éliminer les vermines de cette terre, était toujours présente, mais elle avait peur d'éprouver du remord pour ses défuns parents. Bien entendu, elle ne le voulait pas. Et si elle changeait de camp ? Si elle choisissait celui de son idiot de père ? Non, elle ne voulait pas faire partie des imbéciles trop naifs, qui se laissent entuber par les voleurs de magie. Et c'était justement pour cela qu'il fallait tout enlever, oui, elle ferait brûler ces fichus tableaux de son père et de sa mère, ainsi que leurs vêtements, poussiéreux qui reposaient encore sur leur ceintre, abandonnaient dans une vieille et grosse armoire antique.

- Maitresse...


La main blessée de la jeune femme se referma violemment, se crispant, laissant ressortir ses veines, tandis que le sang de la plaie, continuait de couler telle une fontaine d'abondance, et les taches se multipliaient sur la vieux tapis caché dessous des tonnes de poussières. Iriona fronça les sourcils, puis ouvrit brusquement les yeux, avant de se retourner vers la petite créature hideuse, qui avait osé la perturber, ce fichu elfle allait se faire arracher ses énormes oreilles, pour l'avoir déranger. Mais avant que la brune n'est pu ouvrir la bouche, l'elfe se justifia rapidement, espérant juste, avoir été assez convainquant:

- Une... une... une femme veut vous voir... Elle dit que c'est très important, et aussi... elle a ajouté que vous ne deviait pas faire la même erreure que votre défunt père, monsieur Marcus. Elle attend, ajouta-il

Les yeux verts de la jeune femme, quelques secondes auparavent, plissés par la colère, étaient devenus aussi rond qu'un souafle. Comment cette femme pouvait-elle parler de son père comme elle venait de le faire ? Et puis qu'est ce que cela voulait dire ? Quelle erreure ? Au bout de quelques longues minutes d'hésitations, et de réflexions, Iriona comprit, la femme qui se tenait certainement encore à l'entrée du manoir, devait être une mangemort, et ce devait être cette même femme qui, 18 ans plus tôt avait tenté de recruter Marcus. Le sang de la belle brune se glaça, peut être que cette fidèle du Lord voulait la tuer pour le manque de respect qu'avait eu son père en lui refusant la marque. Iriona n'en savait rien, mais mieux vallait être prudente avec ce genre de personne, et elle s'empressa d'attraper sa baguette. Elle fit signe à son domestique de tout remettre en ordre, puis sortit de la pièce obscure avant de se rendre dans le hall, où elle apperçut une petite femme potelée, qui l'attendait sur le seuil, impatiente. Ne voulant pas la faire attendre d'avantage, l'héritière Creys ne prit même pas la peine de mettre un bandage autour de sa main soufrante. Elle s'avança, pour accueillir elle même la mangemort.

- Enchantée, je suis Iriona Creys. Je suis navrée de ce mal entendu, seulement, il faut croire que les anciens propriétaires, non pas appris à cette stupide créature, à reconnnaitre les personnes méritantes. Je vous en pris, suivez-moi.

Iriona n'était pas bête, et elle savait bien que si cette femme était dans les rangs du seigneur des ténèbres, c'était parcequ'elle était d'une quelconque manière, une personne importante. Alors il n'y avait pas lieu d'être grossier avec des sang pur, ou des gens riches.
Se doutant que la ténèbreuse n'était pas venue pour boire un thé, la jeune femme l'invita au centre du manoir, dans la plus grande pièce, celle où quelques minutes auparavent, elle tentait de se reposer.
En ouvrant la porte, elle fut agréblement surprise du travail impeccable qu'avait fournis l'elfe. La pièce avait été nettoyé en quelques secondes seulement, et elle était resplendissante, les débris de verre brisé avait été soigneusement enlevé, ainsi que les tas de poussière et les toiles d'araignées. N'oubliant certainement pas son hôte, Iriona l'invita généreusement à s'assoir en face d'elle, avant de lui servir un verre de wisky pur feu, Puis elle s'assit à son tour, et reprit la parôle:

- Je doute que vous vous soyez déplaçé pour visiter le manoir, ou boire un verre de wisky pur feu. Alors, je vous écoute, qu'est-ce qui vous ammène chez moi ?

[Désolé du retard, j'espère au moins que ça te plaira]

Iriona confortablement installée, rapprocha le verre de cristal fin, jusqu'à ses fines lèvres chaudes, avant de laisse pénétrer le breuvage si acide, qui s'écoula rapidement dans la gorge de la belle. Elle passa sa lanue de reptile sur ses lèvres ne souhaitant en nul cas, gaspiller ce précieux liquide.
La mangemort en face d'elle se présenta sous le nom d'Alecto Carrow... Oui, en y repensant, Irio en avait entendu parler, sa photo et celle de son frère était sur tous le journaux, ils avaient été nommés professeurs à la prestigieuse école de sorcellerie, Poudlard.
Lorsque celle-ci lui adressa ses condoléances pour son père, la brune ne put s'empêcher de rire, un rire d'hystérique, reflétant toute sa folie, trouvant que son invité jouait vraiment bien la comédie. Comme si elle pouvait être touchée du décès de son père. La jeune femme reprit son calme, en reprennant une nouvelle gorgée de wisky, histoire de se détendre.
La petite sorcière potelée enchaina:

- Je travaille pour un groupe très puissant, Miss Creys. C'est mon espoir que vous ferez ce que votre père aurait dû faire depuis fort longtemps et que vous nous rejoignez.

La proposition était claire, et si Iriona ne s'en était pas un peu doutée, elle se serait certainement étouffée avec son wisky (beh, c'est ce qu'ils font dans les films ). Ainsi donc, la jeune femme se contenta de fixer la mangemort dans les yeux, cherchant une faille derrière ce sombre regard, il y avait-il un piège derrière tout ça ? Ou bien, les intentions de la nouvelle prof d'étude des moldus étaient réelles ? Il était possble qu'elle soit venue pour une certaine vangeance, après tout son père avait refusé de se joindre au Lord, et ce n'était pas peu.
Iriona attrapa sa baguette, la faisant pivoter entre ses longs doigts agiles, sans aucunes intentions d'attaques, cependant. Mais le simple fait d'avoir envisager que la femme qui se tenait en face d'elle, était venue dans un but de vangeance, pour l'éliminer, lui avait donné la chair de poule. D'avoir sa baguette entre ses mains, la rassurait.

- Ce serait un honneur pour moi. Cependant, sâchez que je ne suis pas fière de mes parents. Inutile de m'apporter vos condoléances, je me fichais de mon père. Et si je vous rejoins aujourd'hui, c'est pour redonner un sens à ce nom que je porte, et pour lui redonnait de l'honneur. Mais c'est aussi pour soutenir une cause, qui j'espère, un jour parviendra à atteindre le sommet de son objectif, un but que je défendrai jusqu'à ce que la mort m'ouvre ses portes.

Sur ces mots, Iriona seleva et prit une bouteille de vin, un vin de qualité, qui était resté ici depuis de années certainement. Mais c'est ce qui rendait ce doux liquide si aléchant. Lorsqu'il reposait longtemps, son arôme devenait plus doux, plus exquis, et le vin encore chaud, parvenait à brûler la gorge, d'une telle façon que son goût si délicieux, restait gravait et continuait d'émoustiller les papilles gourmandes.
La belle attrapa un verre à pied pour sa recruteuse, et un second pour elle même, avant de verser le breuvage rouge, à l'intérieur. Elle tendit ensuite le nouveaux verre à madame Carrow, avant d'agiter son propre verre, faisant balançer le liquide de droite à gauche, alors que sur les parois du verre, il coulait lentement.
Un délicieux sourirese dessina fraichement sur les lèvres de l'héritière Creys.

- On reconnait un bon vin, lorsque celui-ci pleure...

Puis elle ajouta, en levant son verre, le dressant avec un air impérial :

- A Lui...

La demoiselle reposa ensuite son verre, délicatement sur la table de chêne, puis passa sa langue reptilienne sur ses fines lèvres, afin de ne gaspiller aucune goutte de ce délicieux elixir. Elle se redressa un peu plus, puis observa longuement sa recruteuse