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 Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV]
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  • Cherry Arraid
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    Cherry Arraid
MessageSujet: Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV]   Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV] EmptyMar 27 Oct - 19:14:21

Et pis tu vois Erwan m’a demandé de le rejoindre dans la Tour Est un soir mais je pouvais pas parce que c’est interdit et que c’est dangereux en plus hein ? Genre elle s’écroule ou un truc comme ça…

Faites la taire, par pitié, faites la taire. Beth (PNJ, toujours la même) était un véritable moulin à paroles, déversant quantités de mots à la seconde, sans même faire une pause. Cherry s’était même demandé si elle respirait parfois, la réponse devait être positive, Beth n’étant pas encore morte asphyxiée. Si encore sa conversation était intéressante… Mais non, elle ne parlait que de garçons, de couples, de qui était avec qui et untel venait de casser avec unetelle parce qu’il préférait machine et puis bla-bla-bla. Miss Ragots personnifiée, et comme personne ne la supportait à part la blonde, elle en faisait les frais. Grace à Beth, ou plutôt à cause, Cherry était mieux informée que la plupart des intéressés eux-mêmes sur leur vie amoureuse.

T’es rien qu’une pauvre froussarde.

Enfin, la gamine supportait Beth, c’était un bien grand mot. L’année dernière, la Gryffondor s’était refermée sur elle-même, et Beth avait été la seule à ne pas respecter la barrière que Cherry s’efforçait de maintenir entre elle et autrui. Beth avait donc fait les frais de toutes ses sautes d’humeur, se faisant envoyer balader régulièrement, mais persistant à revenir lui adresser la parole. Bizarre, ça, cet avide besoin de compagnie qu’ont les êtres humains. La Rouge était plus que désagréable avec sa compagne de maison, mais celle-ci continuait à lui adresser la parole, comme si les piques narquoises de la blonde étaient continuellement oubliées. Un brin masochiste, la Beth.

T’as pas à dire ça. T’es pas plus courageuse qu’une autre, malgré tes grands airs.

Ah, non, tiens, pas si maso que ça, la brunette, elle se rebellait. Cherry se retint de lui envoyer un « et ta mère », un dernier soupçon d’amabilité se faisant ressentir en elle, tandis que Beth continuait de parler, d’un ton légèrement irrité.

T’as beau faire ta maligne, t’es pas capable de tout faire. Même toi, t’as peur de trucs.

Un point pour toi, ma petite, mais tu peux toujours courir pour que je te révèle ce qui me fait peur, ce qui me glace jusqu’au plus profond de mon âme. Les croque-mitaines. Hors de question qu’elle en parle à Beth. C’est pourquoi la Rouge choisit de répondre par la provocation, histoire de noyer le poisson.

Je suis cap de tout. Alors stop parler, ça me fera des vacances.

Ah ouais ? Même pas chiche que je te bande les yeux et que je t’emmène dans un endroit dangereux. On verra c’est qui la froussarde après.

C’était quoi cette idée bidon ? Bah, connaissant Beth, un endroit dangereux devait être pour elle un escalier où une marche était légèrement fendue, ou bien un coin du Parc où les élèves les plus âgés venaient cloper en cachette, ce qui en faisait pour la brune un coin à éviter, car « plein de voyous », dixit elle-même. Rien qui craigne vraiment quoi, ce pari c’était un pari bisounours à la guimauve.

Chiche. Vas-y.

Les yeux de Beth roulèrent dans leurs orbites, légèrement effrayés par la réponse de la blonde. Cette froussarde avait du croire que Cherry se défilerait, mais c’était bien mal la connaitre. Puis haussant les épaules, elle se ravisa, l’air de dire tant pis pour toi, et défit de son cou l’écharpe aux couleurs de Gryffondor qu’elle arborait, pour masquer les yeux de Cherry avec. Le seul danger dans ce pari pour l’instant, c’était d’être vue comme ça, de façon aussi ridicule. La poussant vers l’avant, Beth commença à la guider dans le Château, à l’aveuglette, c’était assez rigolo en fait. Bruits de portes, brise de vent frais, on était dans le parc. Haha, à coup sur Beth l’emmenait chez les « voyous ». Mais tout en continuant de marcher au hasard, essayant de ne pas trébucher dans l’herbe boueuse, et légèrement humide suite à une pluie récente, la blonde entendit le clapotis de l’eau près d’elle. Elles étaient près du Lac ? Qu’est-ce qu’elles foutaient donc là-bas ? Beth lui lâcha la main quelques instants, pour faire elle ne savait quoi, la gamine les yeux obstrués par l’écharpe n’entendit qu’un son lourd, comme quelque chose qu’on soulevait de pas vraiment léger, pour le reposer plus loin. Beth déplaçait les cailloux ? Cette fille n’avait vraiment rien à faire de sa vie… La brune revint de suite prendre la main de Cherry, la guida jusqu’à ce que la jeune fille bute sur un léger obstacle, qu’elle dut franchir, et elle atterrit les deux pieds dans ce qui était… une barque. Une barque ? Qu’est-ce qu’elle foutait dans une barque, par Merlin ? Pas de doute possible, elle n’était absolument pas stable, le lac semblant assez agité, elle était dans une des barques que l’on utilisait pour les premières années. Beth fouilla alors dans la poche de la blonde, et en retira sa baguette magique.

Pas de baguette, c’est trop facile sinon. On va voir si tu fais toujours ta belle désormais. On se retrouve au repas de ce soir, si tu arrives à rejoindre la rive… Locomotor barque !

La Gryffondor s’apprêtait à expliquer à Beth qu’elle n’avait qu’un pas à faire pour rejoindre la rive, quand cette dernière lança un sortilège sans prévenir, et la barque fila à toute vitesse vers le milieu du Lac, manquant de faire tomber la blonde, totalement déséquilibrée, à l’eau. Enlevant rageusement l’écharpe qui la rendait aveugle, la fillette prit alors conscience de la situation. Premièrement, cette garce de Beth n’était pas si masochiste que ça, finalement, et ne lui avait jamais sans doute pardonné toutes les vacheries qu’elle avait bien pu lui dire, et y’en avait un paquet. Deuxièmement, cette garce de Beth, toujours, était bien meilleure qu’elle aurait pu ne serait-ce que l’imaginer en ce qui concernait la magie. Alors que Cherry galérait toujours avec des sortilèges du genre Wingardium Leviosa, le b.a.ba du premier année, la brune avait réussi son sortilège de locomotion à la perfection. La fillette se retrouvait à une vingtaine de mètres de la rive, et les vagues du Lac décidément agité la poussaient vers le centre… Elle aperçut Beth lui faire de grands signes de main, agitant des rames, les rames qui auraient du se retrouver dans la barque de Cherry – c’était donc ça le bruit qu’elle avait entendu, Beth avait enlevé les rames- avant de lui tourner le dos. Oh My God. Pas de panique, ma fille, pas de panique, on va se débrouiller. Se penchant sur le côté gauche de la barque – la gamine s’était prudemment assise-, elle essaya d’évaluer la distance qui la séparait du fond du lac, histoire de voir si elle risquait de se noyer si elle rejoignait la rive à la nage. Bon, elle savait pas nager, mais sait-on jamais. Impossible d’entrevoir jusqu’où le lac était profond. En revanche, Cherry aperçut de manière on ne peut plus visible une sorte de tentacule trois fois plus grand qu’elle passer sous l’eau, quelques mètres sous son bateau de fortune. Se rejetant violemment en arrière, mauvaise idée d’ailleurs, elle manqua de chavirer, la gamine retint à la dernière seconde un hurlement. Le calamar. Elle avait oublié la variable calamar. La légende de Poudlard était donc réelle, et la Gryffondor était coincée sur un vieux radeau pourri avec un monstre marin rodant tout autour. Ouais, non, elle faisait pas la maligne, tous ses beaux discours à Beth, envolés ! Mais le pire était encore à venir.

Alors que la barque dérivait doucement mais surement vers le centre du lac, elle fut violemment heurtée par un… rocher ? Cherry fut projetée vers l’avant de la barque sous le choc, s’éraflant la joue assez méchamment contre les échardes du bois. Rampant tant bien que mal, sonnée par la collision contre un objet non identifié, vers l’endroit où la barque avait rencontré un obstacle, elle eu à peine le temps d’apercevoir un autre tentacule disparaître dans l’eau trouble du lac. La présence du calamar était donc confirmée, et il avait pas l’air content. Bon sang, il était pas supposé être sympa normalement ? Alors que la Rouge essayait tant bien que mal de garder son calme, évitant de toutes ses forces de penser à ce qu’il y avait sous la barque, dans l’eau, la désagréable sensation d’avoir les pieds mouillés l’envahit, vous savez, cette sensation ignoble quand vous marchez dans une flaque d’eau avec une chaussure trouée. Baissant les yeux lentement, la Gryffondor s’aperçut alors qu’un mince filet d’eau avait commencé à se propager dans le bateau, la collision avec le calamar ayant du endommager la coquille de noix qui lui servait de barque. Un rire nerveux l’envahit, se transformant peu à peu en rire hystérique, le rire de la folie quand la situation devient pire qu’elle ne pouvait déjà l’être. Elle coulait, alors qu’un calamar levé du pied gauche traînait dans le coin. Si elle s’en sortait, Beth allait finir la tête dans la cuvette des toilettes.

C’est alors qu’elle aperçut au loin, sur la rive, une silhouette se baladant. La gamine n’arrivait pas à voir de qui il s’agissait, mais elle s’en moquait. N’importe qui plutôt que le calamar.


EH TOI LA BAS ! JE COULE, VIENS M’AIDEEEEEER ! REJOOOINS MOI !!!

Agitant les bras comme une demeurée en direction de son futur sauveur –du moins elle l’espérait- elle s’égosilla quelques minutes en direction de l’inconnu. Il avait intérêt à venir la sauver, sinon il était direct sur sa black list, na. Dans sa panique, la blonde ne pensa pas une seconde que si son interlocuteur lui obéissait et la rejoignait, ils ne seraient pas plus avancés, à deux dans un bateau qui coule. Mais perdant tout son sang-froid à la vue de l’eau qui s’infiltrait lentement et sournoisement dans sa barque, la jeune fille en oublia de réfléchir à une solution logique, criant ce qui lui passait par la tête. Couler à deux, c’était toujours plus rigolo que de couler tout seul, au moins.

VITE VIENS M’AIDER QUI QUE TU SOIS ! A L’AIIIIIIDE !!!!!
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MessageSujet: Re: Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV]   Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV] EmptyMer 28 Oct - 0:46:40

[Han mais comment je te sors de là moi XD]

- Température de l'eau : 10°C mon capitaine !

Avec un sourire, Malcolm rangea le thermomètre dans la pochette qui accueillait son kit d'exploration. Il sécha son avant bras, redescendit sa manche, se frictionna un peu pour ramener la chaleur dans son membre et nota la mesure dans son petit carnet de naturaliste, puis réfléchit un instant. Il s'était attendu à une température plus basse, vu que certaines zones du lac avaient commencé à geler. Mais à la réflexion, c'était plausible. Déjà, il prenait sa mesure au bord. Donc il y avait moins de profondeur, bien qu'il ait essayé de prendre un endroit relativement profond et ait plongé son bras le plus loin possible. Néanmoins, les timides rayons du soleil devaient réchauffer plus facilement ces zones d'eaux que les profondeurs abyssales du centre qui, paraissait-il, accueillaient le peuple de l'eau. Et puis, 10°C, c'était la température moyenne de la terre. Celle qu'on retrouvait dans les grottes. Celle de l'eau des torrents. Alors oui, la mesure était cohérente. Malc' s'assit en tailleur sur le rocher qui lui servait de poste d'observatoire et poursuivit sa prise de notes.

"Au vu de cette température, peut-on réellement envisager la présence d'êtres de l'eau au coeur du lac de Poudlard ?
-> recherches à faire à la bibliothèque
-> mesures complémentaires à faire plus au centre du lac et éventuellement en profondeur

Pour ce qui est du calamar géant, pourquoi pas, ce type de créature a l'habitude des grands fonds et de leurs températures basses, mais par contre..."

Le blondinet s'interrompit et plongea le doigt dans l'eau avant de le porter à la bouche.

"... les eaux du lac sont douces. Alors que cette bestiole est plutôt connue pour fréquenter les eaux salées. Etrange. Un Loch aurait été bien plus propice pour l'accueillir.
-> recherches à faire à la bibliothèque, présence de la bestiole peu probable. Certainement des fables."

Le crayon de papier agonisa entre les dents du Bleu et Bronze qui en mâchouillait consciencieusement l'extrémité tandis qu'il laissait son esprit vagabonder. Il avait décidé, depuis son arrivée à Poudlard, d'essayer de se frotter au maximum à tout ce qui l'entourait, pour confronter son sens de l'observation et de l'analyse à un environnement qui n'avait pas encore fait les frais de ses investigations frénétiques. Et il avait pris le parti d'essayer de trouver tout seul s'il fallait conforter ou infirmer certaines des légendes qui entouraient le château. Bien sûr, il ferait les recherches nécessaires chez Madame Pince pour s'assurer de la véracité de ses conclusions, mais il voulait tout de même jouer le jeu. Et dans cette démarche, le lac l'avait fasciné. Il y avait tant de légendes qui l'entouraient ! La forêt interdite aussi, bien sûr, mais Malcolm avait décidé de commencer par quelque chose de moins risqué. Cela faisait donc plusieurs semaines que le gamin arpentait les berges de l'étendue bleutée, prenant une foule de notes - il avait déjà rempli un carnet complet et celui-ci était bien entamé. Il avait mesuré (au jugé) le lac, estimé sa profondeur, identifié les espèces animales et végétales qui profitaient de sa présence, et était même resté quelques soirs pour observer la faune qui venait s'y désaltérer. Sa curiosité avait pris le pas sur le règlement. Et à présent que le Serdaigle avait bien cerné ce qui se passait aux alentours du lac, il avait orienté son observation vers ce qui se tramait dans ses eaux. Et là, c'était une autre paire de manches. Voilà pourquoi il essayait de commencer par le commencement. Il faudrait qu'il trouve un moyen, plus tard, d'aller observer un peu plus loin du bord. Mais pour le moment, il allait être temps de rentrer. Cela faisait déjà deux heures qu'il était dehors et, en plein hiver, cela entamait bien les réserves d'énergie.

Malcolm referma donc son carnet d'un mouvement vif et le fourra dans son sac en bandoulière, sa fidèle sacoche d'explorateur à multiples poches, chacune ayant sa fonction bien définie. Le petit naturaliste se redressa et prit d'un pas guilleret la direction du château. Il avait bien avancé aujourd'hui encore, et était impatient de pouvoir confronter ses hypothèses aux encyclopédies de la bibliothèque.

Il longeait les rives de ce lac qu'il commençait à connaître par cœur quand des cris attirèrent son attention. Merlin en string. Il y avait une fille en détresse, là-bas, un peu plus au large. Il avait du mal à entendre ce qu'elle disait, mais à la voir ainsi s'égosiller, elle était en panique, et quelque chose ne tournait pas rond. L'âme de chevalier qui dormait au fond du blondinet ne mit pas une fraction de seconde à se réveiller. Il réfléchit à toute vitesse. Comment la tirer de là ? Il fallait qu'il la rejoigne. Mais les pontons avec les barques n'étaient pas tout à côté, et vu comment elle s'agitait, elle serait tombée à l'eau avant même qu'il ait réussi à rallier l'endroit. Un sortilège ? Il n'en maîtrisait pas encore assez du haut de ses onze ans pour espérer avoir quoi que ce soit d'utile pour ramener à lui une barque accueillant une gente demoiselle. Pas le choix donc. Mais elle était tout de même loin ! Pris d'une soudaine inspiration, le gamin jeta prestement sa sacoche au sol et ressortit son premier carnet qu'il feuilleta frénétiquement pour retrouver la page où il avait fait un plan approximatif du lac, et noté les variations de profondeur qu'il avait pu deviner en fonction de la lumière sur la surface liquide. Bingo !

Ne perdant pas une seconde de plus, l'aiglon retira prestement sa chaude cape, son écharpe, et quitta également pull, chemise et chaussures, pour garder ses affaires au sec pour le retour. Le tout ne lui avait pas pris vingt secondes. Mais pour la fille perdue au milieu des eaux, ça devait faire une éternité.
Pourtant, il avait beau être courageux et tout entièrement dévoué au sauvetage de sa camarade, il faisait froid. Il caillait sa mère même. N'écoutant pas son corps qui lui criait de se rhabiller, le gamin glissa sa baguette contre sa jambe, coincée par le côté de son slip, et avança vers les flots. Mon Dieu. Dix degrés, c'était vraiment frais. Mais il ne fallait pas réfléchir. Malcolm jeta pour la forme un peu d'eau sur sa nuque et, n'écoutant que son courage, plongea en une bombe tout à fait magistrale. Les flots glacés l'accueillirent et lorsque le gamin refit surface, il ne put réprimer un cri tant le contact avait été violent. Tremblant de tous ses membres, le gosse se dépêcha de se lancer dans un crawl effréné, tant pour essayer de se réchauffer que pour rallier la naufragée rapidement. Heureusement que Père lui avait imposé des leçons de natation, sinon, il n'aurait jamais pu atteindre la barque dans un délai correct.

Le gosse, frigorifié, arriva bientôt auprès de la barque où la jeune fille, visiblement désespérée, était en train de lui expliquer, à grand renforts de gestes amples, que sa barque était en train de couler. Il ne la connaissait que de vue, mais ne s'attarda pas à essayer de mettre un nom sur son visage, bien trop occupé à essayer de flotter sans se transformer en glaçon. En plus, vu la ligne d'eau sur la coque du rafiot, on ne pouvait plus vraiment dire que l'engin "flottait".


- P-p-p-p-ar M-m-m-m-m-erlin, m-m-m-m-ais comment t-t-t-'as f-f-fait pour t'ret-t-trouver là ? bredouilla la gosse en claquant des dents. G-g-g-grouille, y a un aff-f-f-f-fleurement rocheux là-bas o-o-o-on a p-p-p-ied...

Le blondinet ne développa pas plus la raison de ce choix, il peinait à aligner plus de trois mots tant sa mâchoire claquait sans lui demander son avis. En attendant, si elle le suivait, ils pourraient faire une étape sur un léger affleurement rocheux qui passait juste sous la surface du lac. Malcolm l'avait repéré la semaine passée en observant les masses sombres dessinées dans les eaux depuis un point haut. Au moins, avec une étape où ils avaient pied, la fille serait certainement tranquillisée, et ils pourraient rejoindre ensuite la rive sans trop de mal. En espérant qu'elle sache nager tout de même.
Dans un battement de pieds, le gamin se retourna pour se placer en direction du retour, et tenta un sourire engageant pour aider la fille à franchir le pas et plonger.

- Elle est f-f-fraiche mais t'as p-p-p-as trop l'ch-ch-choix. On s'y f-f-f-fait.

Et puis de toutes façons, elle n'allait pas avoir beaucoup de choix. Dans une gerbe d'eau, la barque fut projetée dans les airs, et l'élève rejoignit bien vite Malcolm dans les eaux fraiches du lac. Les yeux du gamin s'arrondirent. Ce n'étaient pas un tentacule, là, qu'il venait d'apercevoir ?
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  • Cherry Arraid
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    Cherry Arraid
MessageSujet: Re: Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV]   Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV] EmptyDim 1 Nov - 18:55:07

Alors que la Gryffondor s’époumonait à hurler dans la direction de l’inconnu sur la berge, un bref frisson la parcourut de haut en bas. Baissant les yeux à contrecœur, peu désireuse de voir à quel point la situation avait empiré, la gamine fut catastrophée par l’état de sa barque. Sous la pression de l’eau, le trou dans la coque s’était agrandi, et Cherry avait désormais de l’eau jusqu’aux chevilles, tandis que sa barque lentement mais surement commençait à couler. Pourquoi, mais pourquoi cela lui arrivait-il à elle ? Qu’avait donc bien pu faire la blonde pour contrarier les dieux à ce point ? Elle se lavait les mains avant d’aller manger, disait merci et s’il vous plait, elle était la gentillesse incarnée ! Non, décidemment, si elle sortait de là vivante, ce n’était pas juste la tête de Beth qui finirait dans les toilettes, mais la fillette toute entière. Scrutant la rive du lac pour voir ce que faisait son possible sauveteur, elle l’aperçut en train de se déshabiller –la jeune fille, dans sa panique à l’idée de couler en oublia même de détourner pudiquement les yeux-, puis de plonger droit dans le lac, dans une belle gerbe d’éclaboussures. Elle était saine et sauve. L’inconnu, elle ne savait pas encore qui il était mais c’était surement un élève de septième année très doué qui pourrait la faire léviter jusqu’à la rive, ou encore la porter sur son dos pour la ramener au bord. Ah ! Bien fait pour toi, Balthazar ! Adressant un geste consistant à lever son majeur vers le ciel tout en refermant son poing vers la surface opaque du lac, la fillette esquissa un sourire de victoire. Balthazar le calamar avait perdu cette bataille navale. Cherry se retourna alors vers son sauveur, le guidant par la voix pour qu’il arrive jusqu’à elle. Elle songea un instant à l’avertir du calamar, puis changea d’avis, estimant que la présence d’un monstre marin pouvait faire changer d’avis son futur héros.

Le dit-héros arriva tout juste à sa barque, et Cherry, effectuant une pause dans ses hurlements, le détailla rapidement, fallait bien qu’elle sache à qui elle serait redevable toute sa vie. Ce serait donc à un nain surgelé, un petit blond tout choupinet qui claquait des dents et à qui on avait plus envie de faire un câlin que de confier sa vie. Envolés, ses rêves de héros valeureux, on lui refilait un chevalier de pacotille. Un nouveau choc dans la coque de son bateau, surement Balthazar qui s’indignait du geste impoli qu’elle lui avait adressé quelques instants plus tôt fit redescendre la gamine sur terre. Comme si elle avait le choix. Le petit poisson pané était téméraire, et il voulait la sauver. Raison plus que suffisante pour l’écouter.


G-g-g-grouille, y a un aff-f-f-f-fleurement rocheux là-bas o-o-o-on a p-p-p-ied...

Hein ? Il avait fumé la moquette là, Findus Junior ? Le blondinet voulait qu’elle plonge dans l’eau glacée, pour ensuite nager jusqu’à un point qui n’était pas la rive du lac ?! C’était mort. Cherry avait déjà les pieds dans l’eau, et elle ne les sentait presque plus à cause du froid mordant qui lui transperçait la peau, hors de question que le reste de son corps suive le même chemin.

- Elle est f-f-fraiche mais t'as p-p-p-as trop l'ch-ch-choix. On s'y f-f-f-fait.

Et remballe ton sourire, le môme, si j’ai le choix d’abord, la preuve je suis encore dans ma barque. Barque qui menaçait d’un instant à l’autre de sombrer tel le Titanic, manquait que les violons, mais barque néanmoins, et tant que sa coque de noix survivrait, la Rouge ne mettrait pas un orteil –enfin, façon de parler, elle y avait déjà les pieds- dans l’eau. Mais le destin avait décidé qu’aujourd’hui, Cherry Arraid allait en prendre pour son grade. Sans prévenir, sa barque s’éleva soudain dans les airs –super, elle ne coulait plus, elle volait maintenant-, suite à un violent choc, projetant la gamine tout droit dans le Lac. La dernière pensée de la gamine avant de toucher l’eau fut d’insulter copieusement le calamar, sans doute derrière cet incident, la fillette doutant sérieusement que sa barque se soit suicidée toute seule.

La rencontre avec le lac fut brutale, chaque parcelle de peau de la Gryffondor hurlant de douleur face à la brulure cuisante que lui infligea l’eau glacée. Reprenant quelques peu ses esprits, essayant d’ignorer la morsure du froid, la jeune fille, tétanisée, tenta de remonter à la surface de l’eau, mais ne sachant pas nager, et presque paralysée par le froid, les quelques malheureuses tentatives de battements de jambe qu’accomplit la blonde restèrent sans effet. S’enfonçant lentement vers le fond du lac, la Gryffondor décida de se laisser couler sans lutter, le froid annihilant toute motivation chez elle. Il faisait trop froid, vraiment trop froid, et elle voulait juste que cela s’arrête.

Touché, coulé, elle avait perdu la bataille navale. Bloup, bloup (bruits de bulles).

C’est alors que ses pieds heurtèrent une surface moelleuse, et visqueuse. Déjà le fond du Lac ? Décidément, il était bien moins profond que la légende ne le laissait penser. Ce n’est que lorsque le soi-disant fond du lac se mit à remuer, faisant osciller la gamine de gauche à droite qu’elle comprit qu’elle avait vraisemblablement heurté un tentacule de Balthazar. A la pensée que le monstre marin pouvait se trouver à seulement quelques centimètres d’elle, l’hystérie de la fillette réapparut au galop. Soudain boostée par la panique, ignorant le froid qui glaçait ses membres déjà engourdis, Cherry, avec l’énergie du désespoir, réussit à rejoindre la surface du lac à grands renforts de mouvements totalement non-coordonnés. Jaillissant de l’eau trouble du lac, la jeune fille prit à peine le temps d’aspirer une bouffée d’air que le hurlement muet qui l’avait transpercé pendant toute la durée de son séjour aquatique sortit enfin de sa gorge. Un cri perçant, né d’un croisement entre le cri du Vélociraptor et de celui de la blondasse en sous-vêtements qui se fait toujours tuer la première dans les films d’horreur.


Le… le… le...calamar !!!

Peinant à prononcer ces mots à cause du claquement de dents frénétique qui ne la quittait plus depuis qu’elle était ressortie à l’air libre, la jeune fille jeta un regard paniqué sur son sauveteur, histoire de lui faire comprendre qu’ils étaient grave en galère, avant de commencer à nager vers le point que lui avait indiqué le jeune garçon avant que sa barque ne décède. Là-bas, ils pourraient faire le point, ce serait toujours mieux. Fuyant le calamar, la jeune fille s’y dirigea en battant des pieds et des mains tel un petit chien, ignorant tout de l’art de la brasse ou du crawl, mais la peur lui donnant des ailes, ou plutôt ici des nageoires. Recrachant de l’eau à qui-mieux-mieux, luttant pour ne pas couler, la sale gosse tant bien que mal pour une non-nageuse parvint à atteindre l’endroit désigné, sans prendre la peine de regarder en arrière pour voir si le blondinet la suivait, incapable de tourner la tête sans boire la tasse.
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MessageSujet: Re: Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV]   Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV] EmptyLun 2 Nov - 15:05:20

Et maintenant, médameuzémessieuh, représentant la maison Gryffondor, la très charmante Cherry Arraid, qui va vous proposer un plongeon acrobatique des plus audacieux, sans échauffement, prise de température, et avec le concours du calamar géant !

*roulement de tambours*

PLOUF.

9.6 ! 9.7 ! 9.1 ! 9.9 !

Ah médameuzémessieuh, notons que même le juge Vert et argent donne une note supérieure à 9 à la jeune demoiselle, quelle performance !

Oh oui, c'était un plongeon magistral, dans une magnifique gerbe d'eau, car la lionne avait pris une hauteur raisonnable grâce à son ami Balthazar le calamar goguenard. Et donc, calamar il y avait, c'était avéré. Le blondinet frigorifié en prit note mentalement, s'il en réchappait, il noterait cette observation qu'il venait de faire au coeur du phénomène dans son petit carnet. Mais le Serdaigle chassa rapidement ces considérations naturalistes : la récente championne de plongeon acrobatique, elle ne remontait pas. Alors Malcolm essaya, paniqué, de se diriger vers l'endroit où les flots l'avaient engloutie.


- Nnonononon ! J-j-j-je dois t-t-tte sauv-v-er, rev-v-viens t-t-t-out de suite !

L'horrible vérité avait du mal à s'imprimer dans l'esprit du Bleu et Bronze : il avait échoué, la demoiselle en détresse allait se noyer, et lui se ferait boulotter par le céphalopode, ce qui lui éviterait de devoir faire face à son échec lamentable. Mais il ne pouvait s'y résoudre. Le gosse allait plonger, dans le vain espoir de retrouver la Rouge et Or pour essayer de la ramener à la surface, bien qu'il était certain de ne rien y voir dans les eaux agitées et troubles du lac servant de terrain de jeu à un calamar géant. Heureusement, au moment de piquer une tête, la fille ressortit en poussant un cri perçant. Malcolm faillit boire la tasse de surprise. Rha, mais elle jaillissait comme ça, sans prévenir, et elle éclatait ses tympans, ça ne se faisait pas ! Pourtant, le blondinet n'en tint aucunement rigueur à sa camarade. Il était heureux qu'elle soit toujours à classer parmi les espèces vivantes.

La naufragée darda un regard complètement paniquée sur celui qui s'évertuait à la tirer tant bien que mal de ce mauvais pas et mit un nom sur le sabordeur d'eau douce, que Malcolm avait déjà identifié. Oui, merci, ils étaient dans la mouise, il l'avait compris ! Sans demander son reste, la blonde s'était mise à nager de toutes ses forces vers l'endroit qu'il lui avait indiqué quelques instants avant le plongeon de la mort. Bon. C'était une bonne chose. Ils allaient y arriver, même si elle nageait dans un style tout particulier. L'essentiel était qu'elle arrive à flotter et avancer. Le reste, Malc' s'en fichait. Il préférait qu'elle connaisse la nage du chien à celle de l'enclume, car s'il connaissait à peu près le crawl, tracter une personne qui ne savait pas nager, ça, il maitrisait carrément moins bien. Voire pas du tout, pour être honnête. Ce fut donc avec un soulagement non dissimulé que le gamin prit la suite de la blonde, se dirigeant lui aussi vers l'affleurement rocheux qui serait leur première étape vers le salut. Du moins il l'espérait.

Mais le bestiau qui avait coulé le rafiot de la demoiselle semblait un peu colère tout de même. Et il n'avait visiblement pas l'intention de laisser les deux microbes se tirer sans rien dire. Forcément, monsieur voulait faire son malin. Un immense tentacule sortit avec puissance des flots, se dressant dans les airs, et semblant comme immobilisé pendant quelques secondes qui parurent des lustres au gamin, qui sentait les gouttes d'eau tomber sur sa caboche mais n'osait pas regarder en arrière et se dépêchait d'avancer. Le membre gluant vacilla et s'abattit sur la surface du lac juste entre les deux jeunes, créant un remous puissant qui poussa la Gryffondor vers l'avant et refoula bien vite le blondinet, balloté par les flots. Terrorisé, le gosse émergea des flots en toussant et crachant, jurant mentalement contre l'antipathique bestiole. Il avait perdu quelques mètres et surtout bu la tasse, ce dont il se serait bien passé dans les eaux du lac tant qu'il ne savait pas encore ce qui s'y trouvait exactement. Reprenant son courage à deux mains, le mioche se pencha en avant pour reprendre son trajet. Il espérait que le tentacule n'était plus juste sous la surface et ne l'empêcherait pas de passer. Déjà la jeune fille atteignait l'endroit où ils auraient pied, et Malc' avait plus qu'envie d'y arriver aussi. Il força un peu sur les bras et les jambes pour forcer l'allure et réussit, avec soulagement, à passer entre quelques battements de tentacule de part et d'autre. Le céphalopode devait s'amuser avec eux en fait. Voilà la conclusion à laquelle en était arrivé le Bleu et Bronze. Parce que s'il avait voulu broyer les deux moustiques insignifiants, il aurait pu le faire une bonne dizaine de fois. Mais peut-être qu'il s'ennuyait, tout simplement. En tous cas, Malcolm se raccrochait à cette idée pour ne pas s'imaginer dévoré tout cru par un calamar. Quelle fin peu glorieuse !

Enfin le disciple de Rowena sentit la roche sous ses battements de pieds. Il ne perdit pas une seconde et prit appui sur ce support solide, se redressant pour n'avoir à présent que de l'eau jusqu'à mi poitrine.

- C-c-c'est là ! Repose t-t-toi deux s-s-s-econdes, on r-r-repart quand c-c-c'est OK pour t-t-t-oi. F-f-f-aut qu'on at-t-t-eigne le bord !

Le gamin grelottait, et une jolie couleur bleue avait gagné ses lèvres. Ils avaient intérêt à se mettre rapidement au sec, ils ne tiendraient pas bien longtemps ainsi. Il tenta un sourire de réconfort envers la demoiselle, mais ses lèvres congelées s'y refusaient. Un glaçon, voilà ce qu'il devenait. Même qu'il avait les tétons qui pointaient, si c'était pas la honte. Une ombre s'allongea au dessus des deux gosses frigorifiés. Rentrant instinctivement la tête dans les épaules, le chevalier en herbe se retourna lentement. Erf. Il passait la vitesse supérieure dans le jeu, Balthazar... Trois longs tentacules se dressaient et ondulaient devant les mômes, semblant attendre le bon moment avant de s'abattre. Sans réfléchir, Malcolm dégaina sa baguette calée dans son slip et poussa la fille de son autre main.

- Dégage ! J'le retiens !

Bizarrement, la trouille avait interrompu momentanément tout claquement de mâchoire. Résolument, le gosse pointa sa baguette vers les membres menaçants et cria de toutes ses forces :

- FLAMMES BLEUES !

Oui, c'était un sort basique, mais c'était à peu près tout ce que le mioche avait en réserve, du haut de ses onze ans. Et l'énergie du désespoir avait fait sortir de la pointe de la tige de bois un beau faisceau de flammes, d'une taille tout à fait raisonnable. Voire impressionnante par rapport au gabarit du gosse. Tenant sa baguette à deux mains, l'aiglon dirigea le jet vers les ventouses gluantes de la bête des profondeurs. Il doutait de réussir à le faire fuir, mais il espérait que la chaleur et la douleur lui feraient réfléchir à deux fois avant de s'attaquer aux gosses. Un peu de dissuasion, voilà tout ce qu'il pouvait tenter pour leur faire gagner du temps. Illuminés de reflets bleus, les tentacules s'étaient pour l'instant figés, comme semblant hésiter sur la suite des évènements.

Ahah, Balthazar, il faisait moins le malin quand on lui proposait de le mettre sur le grill !
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MessageSujet: Re: Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV]   Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV] EmptyMar 10 Nov - 22:20:03

Alors que Cherry nageait tant bien que mal vers le rocher, qui lui apparaissait au vu de la situation comme son Saint-Graal personnel, un grand choc dans l’eau juste derrière son dos la propulsa en avant. Balthazar n’avait décidemment pas abandonné la lutte, et ses tentacules se balançaient au dessus du Lac, s’abattant de temps à autres sur la surface de l’eau, créant des minis-tsunamis. L’attaque du calamar fut pourtant bénéfique pour la Gryffondor, lui permettant de gagner les quelques mètres qui lui faisaient défaut pour avoir pied. Elle ne sentait plus ses pieds à cause du froid, mais qu’importe, ils touchaient le sol. Trempée jusqu’aux os, sa robe dégoulinant, la gamine aida son sauveteur à qui le calamar avait causé plus de difficultés à rejoindre l’affleurement rocheux à monter sur le caillou. De l’eau jusqu’à la poitrine, grelottant, la fillette hocha la tête lorsque le blondinet parla de rejoindre le bord. Cela allait être un vrai défi, pas de doute là-dessus, vu les piètres capacités dont la Gryffondor faisait preuve lorsqu’il s’agissait de natation. Elle n’avait jamais autant regretté de sa vie d’avoir choisi de faire du karaté plutôt que de la natation à l’école primaire. Va donc essayer de donner un mawashi geri à un calamar, tiens. En parlant du calamar, ce dernier n’avait pas abandonné la lutte, et ses tentacules émergeaient de l’eau, menaçants, prêts à s’abattre sur les deux élèves. Mais qu’est-ce qui avait bien pu l’énerver à ce point ? Lendemain de réveillon, il devait avoir trop profité de la fête peut-être. Super, ils étaient coincés sur un rocher au milieu d’un lac gigantesque, avec un calamar qui avait la gueule de bois. Tu t’es vu quand t’as bu, adressa mentalement la fillette à Balthazar. Son compagnon d’infortune décida soudain de passer à l’action, afin de se débarrasser du calamar.

Dégage ! J’le retiens !

Le geste effectué par le jeune garçon pour écarter sa camarade de la trajectoire du sort qu’il avait lancé eut pour effet de faire tomber la gamine dans l’eau, à un endroit où elle n’avait plus pied. Battant violemment des bras et des jambes pour remonter sur le rocher, crachant de l’eau tout en égrenant une énumération de gros mots que la décence m’interdit de retranscrire ici, la Gryffondor sentit une matière visqueuse s’entourer autour de son bras. Holly shit, le calamar l’avait eu. Il avait combien de tentacules, par Merlin ? Secouant violemment son bras pour le dégager, en proie à une terreur sourde, la gamine réussit à dégager son bras d’un seul coup, manquant de s’assommer avec sous le coup du recul, et s’aperçut que ce qui l’avait entravé n’était qu’une algue. Dieu qu’elle était bête. Néanmoins, cela lui avait donné une idée. Pendant que son sauveur lançait un sortilège de flammes bleues sur le calamar, très réussi soi-disant, le petiot devait surement être à Serdaigle, la fillette s’activa à concrétiser son idée. Profitant que le calamar hésitait, ses tentacules à l’air libre figés sous la surprise du sort, la gamine retira rapidement sa robe, de toute façon elle était foutue, trempée et salie comme elle l’était, se retrouvant en culotte et maillot de corps. Pas le temps pour être pudique. Fourrant rapidement les algues accrochées au rocher qu’elle arrachait précipitamment, la Rouge arriva très vite au résultat qu’elle souhaitait obtenir. Une fois remplie d’algues, et le bas de la robe clos grâce à l’écharpe de Beth afin que les algues ne sortent pas du vêtement, on aurait pu croire qu’ils étaient trois élèves sur le rocher, nonobstant le fait qu’un des élèves n’avaient pas de tête. La sale gosse avait crée une sorte de poupée rembourrée, un leurre. Montrant son œuvre au jeune garçon, oeuvre certes bien ghetto mais on faisait avec les moyens du bord, la fillette désigna du doigt un des tentacules.

Juste au cas où ton sort ne l’ait pas effrayé mais juste encore plus énervé, je te présente le plan B. Elle s’appelle Beth.

Beth, pas très original, juste une petite vengeance de la Gryffondor contre sa camarade de maison. Que Fake Beth puisse finir en bouffe pour calamar réjouissait la jeune fille. Son sauveur risquait de pas comprendre d’où sortait le nom, mais qu’importe. Il avait juste besoin de comprendre à quoi allait servir Beth.

C’est vraiment une solution du tiers-monde, hein, genre le dernier recours. Quand on nagera vers la rive, si le calamar essaye de nous choper, on lui abandonne Beth, histoire qu’il s’amuse un peu avec. Le temps qu’il découvre l’illusion, on sera loin.

Normalement. Avalant nerveusement sa salive, Cherry jeta un bref coup d’œil aux tentacules de Balthazar, qui commençaient à s’agiter faiblement. Balthazar sortait de sa torpeur.

Bon, on ferait bien de filer. On se retrouve de l’autre côté…

Réplique qu’elle avait souvent entendu dans des films, qui finissaient rarement bien soi-dit en passant. Tenant fermement la poupée Beth dans ses bras, la Gryffondor prit son courage à deux mains pour sauter dans l’eau, le plus loin possible du rocher afin de s’épargner quelques mètres de nage, évitant les tentacules, et commença à nager, ou plutôt à se débattre tant bien que mal dans l’eau en direction de la rive. Fake Beth la gênait plus qu’autre chose pour nager, mais sachant qu’elle était leur dernière solution, la fillette ne la lâcherait pas. Et puis, si tous les trois s’en sortaient, son sauveur, elle, et la poupée, elle aurait qu’à faire un bûcher pour se réchauffer et brûler Beth avec. Battant des jambes dans tous les sens pour avancer, la blonde n’allait pas bien vite, mais au moins, elle ne reculait pas, c’était déjà ça. Jetant un coup d’œil derrière elle pour voir si le garçon la suivait, elle lâcha d’une main le mannequin d’algues, ne le retenant plus que par la manche de la robe, afin que le blondinet puisse s’en saisir rapidement si c’était vers lui qu’était dirigée la prochaine attaque de Balthazar. S’ils s’en sortaient, la Rouge s’en faisait la promesse, elle reviendrait plus tard au Lac, pour empoisonner le calamar. Ce fils de gnome ne s’en tirerait pas comme ça, foi de Cherry Arraid.
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MessageSujet: Re: Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV]   Le naufrage du Titanic, à côté, c'était rien [PV] EmptyMar 17 Nov - 22:54:52

Wa-hou. Il était très fier. Même en ces circonstances désastreuses. Jamais encore Malcolm n'avait réussi à lancer un sortilège de flammes bleues de cette puissance. Il fallait croire que face à l'adversité, le garçon avait été puiser dans ses plus profonds retranchements pour lancer le sortilège le plus efficace qu'il put. Il ne se savait pas capable d'une telle prouesse. Le jet de flammes était si imposant qu'il avait du mal à le manier, même à deux mains. Les flammes bleues jetaient des lueurs azur sur le lac et les visages des deux gamins gelés, les faisant plus encore ressembler à deux énergumènes fraichement décongelés d'un quelconque caisson cryogénique. Certes, il est un peu difficile de concevoir un caisson cryogénique au beau milieu du lac de Poudlard, mais le blondinet, qui lisait tant de roman d'aventures, tant sorciers que moldus, trouvait l'image tout à fait appropriée, et, s'il n'avait pas l'esprit un tant soit peu occupé à maîtriser le sortilège qui fusait de sa baguette pour tenir Balthazar à distance, l'espiègle gosse aurait bien vite trouvé une explication plausible totalement rocambolesque pour justifier ce qu'il imaginait.

En attendant, le feu, ça brûle. Sans déconner. Mais du coup, ça dégage de la chaleur aussi. Et Merlin savait que Malcolm avait bien besoin de se réchauffer un peu avec la trempette prolongée qu'il était en train de faire. Déjà il commençait à ne plus sentir ses jambes, ils avaient intérêt à se grouiller de sortir de là. Maintenant le jet de flammes en direction du céphalopode, le Bleu et Bronze jeta un oeil en arrière pour voir où en était la demoiselle en détresse. La dite demoiselle semblait émerger de l'eau - mais que fichait-elle ? se demandait le gamin qui n'avait absolument pas remarqué que son geste protecteur l'avait projetée à l'eau - et s'affairait à... A quoi au juste ? Malc' n'eut pas le loisir de trop s'attarder sur la chose, car la créature des profondeurs (ouuuuuh, à dire avec une grooosse voix) recommençait à s'agiter, cherchant une ouverture pour passer ses gros tentacules pleins de ventouses gluantes.


- P-p-pas bouger la b-b-bête ! Ksss ksss !

L'aiglon orienta successivement les flammes vers les différents membres de Balthazar pour lui intimer le respect et retourna une fois de plus vers la blonde... Il fallait qu'elle s'active, vite !

- B-b-bon, t-t-u fiches qu-qu-quoi ? F-f-faut y aller là !


Heureusement, la fille semblait avoir fini son étrange manège, et elle lui expliqua rapidement de quoi il retournait. Le gosse l'écouta du mieux qu'il put, gardant un oeil sur les tentacules qui oscillaient dangereusement. L'idée était séduisante. Digne d'un bon roman. Ca marcherait sûrement. Ca marchait toujours, dans les livres : plus l'idée était saugrenue, et plus elle avait de chances de fonctionner, c'était presque une vérité mathématique, statistiques à l'appui. Et dans le genre idée saugrenue, celle-ci se défendait plutôt pas mal. Malcolm fit quelques rapides calculs et estima à 73% leurs chances de réussite pour fuir avec un tel leurre. Tout dépendait du sens qu'allait privilégier Balthazar pour essayer de les boulotter. S'il utilisait la vue ou une sorte de sonar, alors Beth, puisque tel était son nom, allait leur être de la plus grande utilité. Par contre, si Balthy - soyons fous, on commence à bien le connaître, passons donc aux surnoms affectueux - préférait l'odorat ou le goût... Ils étaient dans la panade. Mais c'était peu probable, n'est-ce pas ? Hein, comment utiliser l'odorat dans l'eau, je vous le demande... Et pis flûte, pourquoi avait-il voulu attendre ses propres conclusions de recherches avant de se documenter sur le calamar géant ? Ce savoir aurait pu leur être bien utile pour les sortir de ce mauvais pas : il aurait connu les faiblesses du bestiau et aurait brillamment sauvé la demoiselle, avec une main dans le dos en plus, pour sûr. Mais là, ils pataugeaient, et Malc' ne pouvait se raccrocher qu'à des suppositions. Il n'aimait pas ça, bien qu'il fut un fervent partisan de la débrouille à l'instinct.

Dans tous les cas, pour vérifier sa théorie et la viabilité de l'idée de la demoiselle en détresse, il n'y avait pas trente six solutions : il fallait y aller. D'autant plus que Balthy commençait à montrer des signes d'énervement certains, battant l'air de plus en plus vite de ses tentacules, et se rapprochant de plus en plus des flammes, au mépris de la chaleur. Sans compter que la taille du cône de feu diminuait au fur et à mesure que le première année fatiguait.

Le fille sentit également que le moment était venu. Elle lui sortit une phrase qu'il avait l'impression d'avoir déjà entendue sans réussir à se souvenir où, mais ce n'était pas le plus important en cet instant.


- Allez, G-g-go g-g-go go !

Le mioche laissa un peu d'avance à la fille, ayant bien remarqué qu'elle savait à peine nager, car il supposait que Balthy n'allait pas les laisser partir si facilement dès lors que les flammes s'éteindraient. La fille s'éloigna un peu, traînant tant bien que mal son mannequin, et lorsqu'il jugea la distance suffisante, l'aiglon lança un dernier jet de flammes un peu plus puissant que les autres, puisant dans ses dernières réserves d'énergie, pour repousser un peu les tentacules et se laisser une fraction de seconde pour plonger le plus loin possible de la créature. Il ne prit pas le temps de recaler la baguette le long de sa jambe dans son slip, trop pressé de s'éloigner au plus vite du calamar mal embouché, et préféra la coincer entre ses dents dans le même temps qu'il plongeait. Il battit des mains et des pieds le plus vite possible, ses membres à présent complètement engourdis par le froid. Une gerbe d'eau se créa dans son dos, mais Malc' ne chercha même pas à se retourner pour voir ce qui se passait, il se concentrait sur la berge. Il fallait qu'ils y arrivent !

Une masse s'abattit à sa droite, puis une autre sur sa gauche, pas bien loin de lui. Ah ça, non, Balthy, il n'était pas content. Mais Malcolm nageait comme un forcené et il rattrapait rapidement la naufragée. Il sentit un truc visqueux lui frôler la jambe, et il accéléra encore, à la limite de la frénésie. Arrivé à la hauteur de la fille et de Beth - bizarre hein, il connaissait le prénom du mannequin du tiers monde, mais pas de la demoiselle en détresse ! - le blondinet congelé ne chercha pas à réfléchir, il arracha la poupée de la main de la fille et le balança de toutes ses forces en arrière. Il aurait bien balancé une phrase bien sentie, mais 1/il était trop congelé pour cela, ça le faisait trop bégayer, et 2/avec une baguette coincée entre les dents, la priorité va à recracher le liquide qui entre dans sa trachée, sans prendre le risque d'ouvrir les vannes pour boire la tasse.

A peine Beth larguée en arrière, un énorme remous agita la surface du lac, et, cette fois, l'onde porta les deux enfants vers l'avant avec plus de vitesse qu'ils n'arrivaient à en prendre en nageant du mieux qu'ils pouvaient. Battant des pieds, Malc' se retourna, trop curieux, et aperçu le corps de Balthy, qui avait fait surface, laissant apparaître deux gros yeux globuleux, et dorés, comme des billes. Wow. Il était grave impressionnant, quand même le pépère ! Mais la contemplation fut de courte durée. Le céphalopode aigri tendit l'un de ses membres gluants et attrapa Beth par le colbac. Heureusement qu'elle n'avait pas de tête, la pauvrette, sans quoi elle serait irrémédiablement étranglée. Mais mieux valait elle qu'eux, hein. Beth fut soulevée dans les airs, telle une poupée de chiffons - ce qu'elle était presque, avouons-le, mais bon, algues, chiffons... c'est pas pareil, appelons un chat un chat, et Balthy le calamar - puis rabattue vers la surface avec violence. Malc' fit des yeux ronds..; Il n'avait aucune envie de jouer les remplaçant de Beth-du-ghetto... Heureusement encore qu'elle n'avait pas éclaté, la pauvre, Balthy allait pouvoir encore jouer un peu avec, leur laissant un peu de répit.

Sans demander son reste, le bleu et bronze - bien plus bleu que bronze à force, mais vous l'avez compris - reprit sa nage folle vers le salut et pataugea comme un forcené vers l'avant, attrapant au passage la fille sous l'aisselle, manquant de boire la tasse tant il était peu habitué à la manœuvre. Un nouveau claquement accompagné d'un grondement amena tout de même le fieffé curieux à jeter un oeil en arrière : la créature des profondeurs venait d'ouvrir une gueule béante, pleine de petites dents acérées, et venait d'y bazarder Beth sans plus de cérémonie. RIP Beth-du-ghetto. Paix à ton âme alguesque. Reste qu'il faudrait que ton sacrifice n'ait pas été vain ! Quelques coups de palme pied encore et les deux mioches atteignaient la rive...

Seulement... Ce n'était pas comme dans les films où, après une nuit d'horreur dans une mer déchaînée, les héros arrivaient sur une plage en pente douce, leur permettant d'émerger avec classe des flots turquoise. Non. Là, ils étaient dans un lac. En Ecosse. Du Nord. Genre les Highlands quoi. Et les berges, ce n'étaient pas de la pente douce. Non madame. C'était plutôt abrupt, comme une petite marche en surplomb sur les flots, et laissant tout de suite un peu de profondeur dès le bord du lac. Un peu de profondeur... suffisamment pour que les deux gosses surgelés en devenir n'aient pas tout à fait pied pour pouvoir se hisser sur la berge. Rhaaa !

Ne réfléchissant plus, voulant simplement sortir de là au plus vite car il entendant encore Balthy se débattre derrière eux, le blondinet prit sa respiration, la bloqua, et passa sous l'eau, laissant les flots glacés enserrer ses tempes une fois de plus, à lui ficher un bon mal de crâne. Il descendit de quelques dizaines de centimètres, suffisamment pour que ses pieds nus touchassent le fond, et chercha à tâtons les jambes de la demoiselle pour lui faire une sorte de courte échelle afin de l'aider à grimper au bord. En fait de courte échelle, le première année attrapa les mollets de sa demoiselle en détresse, et poussa de toutes ses forces vers le haut pour lui donner l'élan nécessaire. Allez, il fallait qu'elle en profite, il ne serait sans doute pas capable de recommencer la manœuvre vingt fois !
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