Un léger déjeûner sur l'estomac (on sait jamais, çà peut aider et on n'a pas à se soucier du sens du vent pour vomir en vol), Canelle débarqua sur le terrain. Truffe totale en quidditch par un curieux blocage mental lui interdisant d'en assimiler les finesses, elle avait à coeur d'améliorer ses qualités de vol... enfin sa qualité de vol... Ou au moins obtenir une qualité de vol... La journée de cours n'était pas trop fastidieuse. Soins aux créatures magiques et vol sur bali, il y avait largement pire.

Fouler l'arène ne lui procurait donc pas grande sensation. Gantée de cuir, vêtue de sa cape d'hiver soigneusement serrée, de collants de laine grise et d'une paire de bottes solides, elle marchait droit, tenant en main un solide mais banal balai de frène, sur lequel étaient gravés quelques mots de gaélique irlandais censés protéger des chutes. Un curieux balai, fruit du travail d'un petit artisan, loin des populaires balais de compétition proposés par des marques célèbres. Celui-ci avait dû être lentement façonné au fond d'un petit atelier, le genre d'atelier où on ne fabrique jamais deux balais semblables, et seulement sur commande.

-Bonjour, professeur.

Voix neutre, presque austère. Canelle prit place devant un banc mais se garda de s'asseoir avant d'en être autorisée. Le caractère de la gamine, par un curieux hasard, suivait l'évolution de l'ambiance d'une époque troublée, tragique et incertaine. En cela, elle ne surprendrait sans doute personne et pourtant, la cause n'était pas à trouver dans les évements du monde des sorciers.

Elle posa sur le professeur Ylee'n un regard sans âme, puis sembla plonger dans une sombre méditation, immobile, comme un jouet qui aurait besoin d'être remonté. Enfin, réensorcelé. Les jouets mécaniques, elle n'en avait jamais eu et ne les connaissait pas.

Le jeune Scott appréciait beaucoup le jeudi. Il pouvait se lever un peu plus tard que d’habitude et il n’y avait pas beaucoup de cours. Mais surtout, il avait la leçon de vol chez Friday Ylee‘n. En sortant du cours de soins en créatures magiques, Arthur se dirigea vers les dortoirs de sa maison pour y déposer ses manuelles de soins et prendre le balai magique que l’école lui avait offert pour participer aux cours de vol. Son balai à la main, il pouvait maintenant prendre la route vers les extérieurs de Poudlard.

Depuis son arrivée au collège de la magie, le cours de vol avait été celui qui lui avait procuré le plus de sensations. Être capable de goûter au plaisir d'un envol, d'être détaché du sol, d'être libéré des chaînes de la gravité. Et sentir que la déferlante d’adrénaline inondait son corps était si grisant. Arthur n’allait jamais oublier son premier cours de vol, il espérait désormais en apprendre assez sur le vol en balai pour être accepté dans l’équipe de quidditch des Pousouffle.

En arrivant à proximité du professeur Ylee'n, il l'a salua d'un « bonjour professeur » avec un sourire béat, content de se trouver à cet endroit. Et alla s'asseoir sur le banc, à côté d'une jeune élève de Serdaigle : -Salut, je m'appelle Arthur, ça ne te dérange pas si je prends cette place ? Lui avait il dit en lui souriant gentiment. Il attendit le début de la leçon avec impatience.

Clic, clac, quelques engrenages se remirent en route dans le cerveau de Canelle quand Arthur lui demanda de s'aseoir près d'elle. Devant ce visage agréable, elle acquiesça avec un petit sourire gentil. Elle allait lui donner son prénom mais Page fit lui épargna les présentations en les saluant. Le sourire de Canelle se teinta de tendresse quand elle se tourna vers son amie. Elle acquiesça à nouveau.

-Bonjour, Page. Ca va, çà va...

Du coin de l'oeil, elle aperçut Perle qui s'installait, royale et distante. Une lueur d'ironie dans les yeux bleus de la Serpentard, fugitivement ? Peut-être... Et voici Eve, que Canelle salua aussi, sobrement. Curieux, cette impression d'être en première année quand on est en troisième. Ces deux années d'absence, loin de Poudlard, avaient empêché la Serdaigle de nouer ces amitiés et inimitiés qui font la vie des collégiens, des étudiants. Situation provisoire, sans doute. Il se passerait bien quelque chose qui allait réveiller Canelle de la torpeur cotonneuse qui la berçait.

Un petit déclic lui apprit qu'elle était la seule à rester debout, qu'ainsi l'aiglonne avait l'air d'une buse, et que le professeur allait finalement penser qu'elle avait quelque chose à dire et lui demander quoi. Dans un repli de son cerveau, quelques neurones soupirèrent en se disant qu'il y avait du progrès. Elle s'assit donc, à coté d'Arthur, et lissa ses collants.

Regardant le stade, elle se souvint du premier match qu'elle avait vu ici. Si elle se rappelait bien, elle était bien tranquille dans la salle commune quand de grands Serdaigles exités l'avaient gentiment grondée de son peu d'enthousiasme "patriotique". Rigolards, les joyeux drilles avaient alors trouvé comique de l'affubler d'un drapeau, d'un bonnet bleu et bronze trop grand, d'une écharpe assortie et l'avait traînée jusqu'ici. Evidemment, ils l'avaient ensuite laissée pour gagner une tribune et elle était restée plantée là, avec l'air d'une poule qui a trouvé un réveil. Canelle n'aimait pas la foule, oppressante et beuglante. Si elle avait une vocation pour le quidditch, on pouvait dire qu'elle tardait à se manifester. C'est grave docteur ?

Cette plongée dans le passé ramena tout naturellement cet air absent qu'elle arborait souvent. Les engrenages stoppaient de nouveau.

[flute, Calypso ma grillé ]

Tout se passerait bien, aujourd’hui. Il n’avait pas l’intention de se laissait faire comme la dernière fois. De se laisser ridiculiser, surtout, comme la dernière fois, hein? Hu, hu… Après le lamentable accident qu’il avait subit, fallait dire qu’il avait un peu honte maintenant de grimper sur un balai. Surtout parce que ladite prof qui avait assistée à ça avait été obligée d’aller le chercher dans le ciel. Oui… Il avait vraiment, et particulièrement honte de sa propre personne. Et dire qu’il avait dit : «Je suis batteur de l’équipe! » mouais et bien, l’équipe devait faire bien pitié à voir, quoi. Soupirant donc, le jeune serpent quitta sa salle commune avec un air vague de regret. Entre les deux derniers cours, il s’en était passé des choses, n’est-ce pas? Et ce, à l’insu de tout le monde. (J’ai supposé qu’il avait déjà été victime des Carrow, donc en mauvais état, même si ça n’a pas encore eut lieu, étant donné que ce topic comme à daté du tout début de l’année scolaire.) Il paraissait davantage fragile qu’à son ordinaire, plus fatigué plus malade. Et c’était sans parler de sa difficulté évidente à se mouvoir. De quoi il aurait l’air sur un balai, après ça…

Soupirant d’agacement, l’adolescent parcouru aussi rapidement que cela lui était possible les quelques voler de marches, menant inévitablement au rez-de-chaussée, pour le conduire au grand Hall d’entrée. Poussant les lourds battants, il s’avança à travers le parc, sentant tout son corps protester violemment à chacun de ses gestes, aussi minime soit-il. Il aperçu une petite troupe se diriger inévitablement vers le terrain de quidditch. Aussi les imita-t-il, bien que se tenant plutôt à distance. Et si, d’ordinaire, il était déjà peu social, il se le montrait encre moins. Le gamin se mêla à la petite foule, observant chacun d’un regard particulièrement nerveux, comme s’il craignait qu’on lui tombe brusquement dessus… Et à chaque fois qu’il tournait la tête, il lui semblait apercevoir le visage de Carrow… Décidément, leur rencontre à la volière n’avait en rien aidé la paranoïa du garçon. Pire, il l’hallucinait, maintenant. Il aurait pu dire : C’est la faute à Colien! Rien. Il n’avait rien dit. Il n’avait rien fait pour lui causer du souci, à elle… Ce qui était, par ailleurs, étrange venant de lui… Était-ce parce qu’ils avaient fait un pacte?

Le gamin pris conscience qu’il s’était diriger, comme un automate, vers la serpentarde présente et assise droite comme un I… Peut-être n’aurait-il pas dû… Surtout qu’il s’agissait d’une McLane, misère, quand tu nous tiens… Ho, eh bien, ce n’était pas qu’il avait une dent contre cette famille, mais il ne les appréciait pas. Il n’y pouvait rien, hein? Tous des petites putes à papa. Oups, avait-il vraiment pensé ça?

Secouant la tête, il passa son chemin, passant carrément devant Perle sans se questionner d’avantage, sans même prendre la peine de la saluer. Une sang pur ne chercherait certainement pas à s’adresser à un mêlé de toute manière. Et c’était bien mieux ainsi, il en fut fort heureux. Et même, il alla s’installer plus prêt d’Eve,McHenry et calypso... que de McLane. À croire qu’elle l’agaçait vraiment… Bien qu’il garda ses distances avec les trois rouquines… Il ne salua personne. Ni la professeure qui avait pourtant été un tant soit peu sympathique avec lui le dernier cours, ni les autres élèves qu’il semblait réellement vouloir ignorer.

Nonchalamment attablé dans la grande salle, Cian eût la sage décision de lorgner sa montre et les battements à l’intérieur de sa poitrine s’affolèrent. Il acheva en toute hâte son frugal déjeuner et commença à gagner vaillamment les lieux d’une matière qu’il ne pouvait s’empêcher d’abhorrer. En effet, le chétif garçon était bien contre son grès un aigle littéralement inepte au vol. À dos de balais, il ne parvenait à s’armer d’équilibre et ses moindres réflexes s’émoussaient dès lors qu’il gagnait de l’altitude. Sa maladresse ne connaissait meilleur terrain de jeu que le firmament pour s’épanouir, au grand dam du bleu et bronze. Avec force détermination, Cian ensevelissait au quotidien sa fragilité physique sous une opaque nappe de vernis, ainsi son frêle gabarit était la plupart du temps mis sur le compte de son âge tendre. Mais il fallait que le vernis s’écaille sitôt son balai enfourché, l’acculant à affronter ses tares frontalement et aux yeux de tous. Aussi le frêle garçon redoutait-il plus que tout les cours de Friday Ylee’n, où il encourrait l’humiliation inhérente à sa fragilité.

Le garçon caressa bientôt le sol meuble du terrain d’entraînement. Sa langue se délia afin de saluer poliment l’enseignante, guère plus qu’un murmure résonnant timidement dans l’étau froid des premières lueurs de l’après-midi. À défaut d’apprécier le vol à dos de balais, le jeune garçon estimait cette professeure qui percevait avec une grande acuité ses élèves. Il devait toutefois reconnaître que souvent son énergie ébouriffante l’étourdissait. Cian rêvait de jouir de ce même aplomb, mais il ne se berçait guère d’illusions. Jamais sa frêle charpente ne pourrait être animée par cette vitalité rayonnante, car ses veines ne charriaient un tout autre héritage.

Ainsi, à la vue des bancs de bois, l’ombre d’un sourire joua sur ses lèvres. De la théorie, voilà qui le réjouissait au plus haut point. En son for intérieur, le frêle garçon espéra que l’heure d’enfourcher un balai se présenterait le plus tardivement possible. Il avisa la deuxième rangée et eut en ligne de mire une place jouxtant celle d’une serdaigle à la crinière rousse. Cian se fraya un chemin dans les rangs et attendit brièvement qu’elle prit acte de sa présence, après quoi sa voix émergea de ses lèvres fluettes avec une timidité teintée de douceur.

« Salut, je peux ? » s’enquit-t-il sans préambule

Ce premier pas vers sa sociabilisation au sein de cette école lui fut moins laborieux qu’il ne l’aurait soupçonné, et Cian songea qu’il tâcherait de poursuivre dans cette voie.

Certe, l'attente des autres élèves était lassante, mais il faisait bon pour un mois d'Octobre... Un petit vent, avec un soleil persistant, et la vue des tribunes du stade qui étaient impressionnantes. La jeune verte et argent s'imagina un instant voler au milieu de tous les regards de Poudlard, qui acclamaient son nom. Bon, c'était un peu trop le côté rêve là quand même, car il resterait toujours quelques rebelles qui seraient jaloux de la petite McLane, cela vas s'en dire...

En entendant des pas, Perle reporta son regard vers la nouvelle arrivante, une autre Griffondor, avant de soupirer au vue du manque des élèves de sa Maison. Il faut dire qu'elle était un peu en infériorité là, avec ces rouges et or, ce jaune et noir, ainsi que la bleue et bronze. L'adolescente retourna son attention vers la prof, afin de voir si un moindre signe montrait qu'elle n'avait pas trainé son balai depuis les cachots pour le laisser poser dans l'herbe, mais il n'en fut rien, mademoiselle Ylee'n n'avait rien laissé paraitre sur son programme pour le moment... Malheureusement, lorsqu'une autre élève arriva, il se révéla que c'était encore une Serdaigle, Teasldale, une deuxième année, qui avait souffert lors du premier cours de Carrow, a force de parler avec Appleby.

Toutefois, comme avec les précédants arrivants, Perle ne la regarda que quelques secondes, le temps de voir qui c'était, et s'en détourna, comme si elle souhaitait protéger ses yeux. Toutefois, enfin, un Serpentard arriva et la petite McLane le reconnu comme étant un deuxième année qui s'appelait... Il s'appelait... Ah oui, son nom était Damien quelque chose, mais la jeune fille était persuadée que celui-ci commençait par un M.... Bon, il n'était pas un digne héritier au autre chose comme ça, mais au moins, il portait les blasons de Salazar et la verte et argent était pour l'instant bien seule, aucune de ses amies n'étaient arrivées, et elle jugea préférable d'oublier un peu le sang, contrairement aux habitudes prises depuis quelques temps....

Alors qu'il se dirigeait droit vers elle, Perle se redressa pour le saluer convenablement lorsqu'il le ferait, mais au moment où elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, il la snoba ! Oui, Perle McLane elle même venait d'être ignorée par un deuxième année, de sang moindre qui ne pouvait qu'espérer qu'une telle fille lui adresse la parole, c'était un mauvais rêve, c'est ça ? Cette dernière réagit bien vite, du moins, le temps de comprendre la superbe indifférence qu'avait accompli Damien, et posa sa main devant sa bouche, feignant de bâiller, en espérant que personne n'ai pu voir cette petite humiliation.... Pire encore, alors que la jeune fille jetait un regard hasardeux vers le coté, elle pu avoir avec effroi qu'il avait préféré se mettre plus près des Griffondor et Tealsdale.

*Ce garçon est une honte pour sa Maison... J'arrive pas à croire qu'il puisse préférer s'approcher d'eux que de ma saluer !*

Enfin, il ne leur parler ni ne les saluer non plus mais l'outrage était tout de même présent. Tandis que Perle ruminait sa colère, arborant un regard noir, plongé vers le sol, en serrant son sac, deux autres élèves vînrent s'installer, deux premières années, une de Griffondor et une de Serdaigle...

[]

Sans doute que McLane l’eut particulièrement mal pris… Une fois son maigre derrière posé sur le banc un peu trop dur et peu ragoutant à son goût, il ne pu s’empêcher de tourner au moins les yeux dans la direction de la blondinette trop superficielle qu’elle fut. De toute évidence, elle paraissait tout particulièrement vexée par le fait qu’il ne l’ait littéralement, et dans tous les sens du terme… ignorer, snober, même. Et le pire? Il l’avait bien voulu, pour une fois. Ce n’était pas qu’il s’était déjà adressé à cette famille dans le passé, mais merde qu’elle le répugnait. Ho, non pas qu’elle empestait, loin de là… La Perle ici présente dégageait même un doux parfum qu’il était incapable d’identifié, mais voilà. Il ne supportait pas la manière dont cette famille un peu trop riche pouvait poser les yeux sur lui ou sur toutes autres personne de son ‘’rang’’, dirons-nous. Non, il n’était décidément pas convaincu d’avoir très envie de devenir camarade ou de lancer le moindre petit dialogue avec ce genre de créatures, ma foi, plutôt malsaine. Mais il s’Amusa de la contrariété qu’il perçu dans l’expression buté de la petite princesse chérie à son papa. Il voulu la taquiner, sur ce point, mais une tête blonde immergea brusquement devant son regard, allant même jusqu’à le faire sursauter. Il venait de raté l’occasion rêver d’en foutre une (en parole, hein? Pas avec les mains…) à la digne et pourtant si nulle famille McLane.

McGween… Elle s’était planté près de lui, comme ça, le sortant brusquement de sa torpeur. Leur dernier échange dans les couloirs s’étant agréablement passé, il paru ravi de la voir se pointer devant lui, malgré tout, malgré l’humeur maussade et vaguement agressive dont il semblait faire preuve ce jour-là. Il alla même jusqu’à lui décrocher un malingre sourire. Il s’apprêta à répondre que oui, elle était la bienvenue à s’asseoir où bon lui semblait, qu’une jaune et noire daigna… ou plutôt osa se mettre entre eux deux, ce qui le fit sursauter pour la seconde fois en moins d’une minute. Il était décidément beaucoup plus nerveux qu’à son habitude. Elle se présenta rapidement, l’interpelant par son prénom, comme ça… La voix de la fillette, qui ne faisait qu’à peine commencer à sortir toutes les conneries du monde (bon sang, ça ne s’arrête pas cette bouche?) faucha la place à côté de lui, comme ça… Toutefois, il paru prendre la peine de l’écouter car l’expression de son visage changea. Il haussa un sourcil, septique, et s’apprêtait à ouvrir la bouche pour répondre aussi sèchement que possible, mais elle se mit à l’ignorer… carrément… Se tournant vers Kelsey, même. Mais qu’est-ce qu’elles avaient toutes, aujourd’hui?

Il s’apprêta à replonger dans ses penser, s’assurant que la planche au dessus de sa piscines d’idée sois bien en place avant de sauter, mais en vaine, la voix de la petite jaune retentit de nouveau… Et cette fois, il fut réellement vexé. Il lui lança un de ses fameux regards méprisant, comme de raison… S’être fait tabasser par les Carrow? Y’avait pas à dire, les rumeurs courraient plus vite que son ombre…

« Nan, mais, ça ne te regarde p… »

Rien à faire, il était toujours coupé. Finalement McGween réagit… de manière forte excessive… forte étrange. Ça l’embêta par qu’il n’apprécia pas le moins du monde l’intonation qu’elle employa. Elle lui faisait quoi, là? La niouf? La nunuche? La gignole? Non, décidément, ce n’était vraiment pas son genre et il ne comprit absolument pas où était le problème. Et puis… Et puis, pourquoi c’était toujours à lui que ça arrivait…? Hein? Il avait fait quoi, exactement? Et il finit par s’énerver, comme de raison, alors que Kelsey fila directos sur un autre sujet… Marre, à la fin, hein? Il n’était ni un tableau, ni une statue, ni un être avec qui on pouvait plaisanter de la sorte.

« Ça suffit, merde! Fermez-la! Même la compagnie de McLane là-bas serait plus agréable que de vous endurer à dire des conneries. Et puis quoi encore? C’qui c’est passé avec Carrow ne vous regarde pas! Merci d’me la foutre la paix avec ça! » Ce fut un ton agressif presque vulgaire qui cueillit au vol la douce albinos. Non pas qu’il cherchait à la blesser mais… Mais il ne le supportait pas. « Sur ce, salut. »

Aussi se leva-t-il de sa place, n’accordant un regard à personne, quitta la ranger, en repassant inévitablement devant Perle et tout la tralapoin de greluche qu’il y avait pour finalement aller voir le premier banc, où il y posa son cul, ne daignant même pas lancer un regard derrière lui. Au final, il se retrouva assis devant... personne en fait, , cherchant à tout prix s’éloigner de tout le monde, pour ce coup. Voilà : y’a toujours une solution à tout, même si ce n’était pas toujours très propre et conseillé.

[Edit: ahé.... xD ]

Tandis que Perle ruminait dans son coin la superbe indifférence que Damien avait témoigné envers elle, la jeune verte et argent pu entendre avec joie, quelques bribes de sa conversation avec deux autres élèves. Bien sûr, il ne s'agit que de quelques mots, comme "Fermez-là", "McLane", "Agréable", "Ne vous regarde pas", ect... La petite Serpentard ne pu lâcher un sourire, et bien voilà ! Il s'était rendu compte qu'elle était bien agréable comparée à McGween et Swalt ! D'ailleurs, il venait, au ravissement de la blondinette, de se lever, avant de se diriger vers elle...

Enfin il regrettait de l'avoir ignoré et bien que Perle ne pardonne pas aussi facilement, c'était déjà ça, il faisait le premier pas vers la réconciliation, et même s'il était... Comment dire... Inférieur ? C'est en tout cas ainsi que son père parlait d ces gens, de même que la Gazette du Sorcier et les Carrow. Mais ce n'était pas non plus gravissime si elle passait un cours avec un Sang-Impur, ça ne la contaminerait pas pour autant, et n'en ferait pas une de ces vulgaires Pro-Moldus.... Malheureusement pour cet idiot, au lieu de rattraper son erreur monumentale, il l'aggrava encore, et ce de manière pire, il osa ignorer Perle une seconde fois en moins de dix minutes !

Dommage que la prof soit là sinon, le petit Damien aurait eut quelques, diffilcultées... Car en cet instant, la petite blonde ne désirait que lui jeter un sort, le plus puissant qu'elle connaisse et un qui pourrait l'humilier ! Elle repensa notemment à Lucy Duncan et à son Crache-Limace, qu'elle avait utilisé contre Précieuse durant un cours de l'autre cinglée d'Ombrage, deux années aupravant.... Et il est vrai que d'observer Damien vidait son estomac de limaces visqueuses serait un spectacle bien amusant. Et elle ne connaissait pas réellement de sort plus approprié, quoique, elle avait une petite réserve de sort comme un pour faire perdre les cheuveux, augmenter la taille des dents, ou même le Sortilège de Croche-Pied... Bref, ça ne servait à rien d'y penser avec la prof devant eux. D'ailleurs, où était allé Damien ? Perle leva les yeux et scrutta les bancs et après quelques secondes, elle le remarqua au premier rang, près de la Serdaigle qui était restée debout, cette Canelle...

*Je comprend vraiment pas comment ce.... Ce misérable... Ce moins que rien a fait pour atterrir dans la Maison de Serpentard ! Il aurait plus eut sa place en Poufsouffle ou Griffondor ! Enfin, il fallait mieux l'oublier et faire comme s'il n'existait pas, ce que lui même, ne se gênait pas de faire. Hum... Pourquoi m'a-t-il ignoré après avoir dit qu'il me trouvait agréable ? La seule explication serait qu'il soit fou de moi C'est logique. Sauf si... Sauf si dans les morceaux de sa phrases qu'elle n'avait pas entendu, il était expliqué la raison de tout ceci ? Un seul moyen de le savoir...*

Perle attrapa son balai et glissa sur le banc vers la verte et argent et la Poufsouffle... Elle reposa son balai contre le banc, son sac sur ses genoux et dit, tout en souriant :

"-Dis moi McGween... Excuses moi j'ai oublié ton prénom. Euh, j'ai entendu, sans le vouloir bien évidemment quelques mots de Damien. Qu'est-ce qui se passe exactement ? Entre Serpentard, on peut tout se dire après tout..."

Tout en disant cela, elle n'avait pas quitté sa camarade de yeux, et ne les avait pas posé une fois sur l'autre fille présente, en jaune et noir... Normalement, McGween n'aurait aucune difficultées à lui raconter, sauf si elle prenait mal le fait qu'elle ai oublié son nom, ou que son "amitié" était trop grande envers Damien...

[HJ : Bon je n’ai pas réellement suivi le premier cours de vol mais j’invente, j’espère que ça ne gêne pas :)]


Le premier cours de vol de Dominic avait été… particulier ! En effet, lorsque le Poufsouffle s’attendait à un cours essentiellement théorique, les jeunes élèves avaient du "cash" enfourcher leurs balais et pratiquer de petits exercices dans les airs. Pas évident donc pour le jeune 1ère année qui n’avait eu que peu d’occasions d’enfourcher un balai lors de sa courte existence.
Autre difficulté, les 1ère année n’ayant pas le droit à leur balai, ils avaient l’obligation d’emprunter ceux de l’école, déjà bien défraichis par des générations et des générations de 1ère année. Dominic n’avait pas protesté, mais il se demandait si ces balais ne seraient pas mieux dans un musée d’antiquité plutôt que dans les mains de sorciers débutants en vol.
Courageux et motivé, Dominic avait toutefois fait tous les exercices en s’appliquant au mieux, mais ses performances furent tout juste médiocres, ce qui ne le motiva pas spécialement pour le second cours.

¤ Avec ma chance légendaire je vais sûrement tomber du balai et me casser quelque chose cette fois ! ¤

Une légère boule de stress se formant au creux de son estomac, il quitta sa salle commune à la suite d’une élève de sa maison (Erin Audronn) qui se rendait au même cours que lui. Il la suivit sur quelques mètres avant de se rendre compte qu’il oubliait une partie de ses affaires : sa plume et son encrier (rien que ça ^^). Ne perdant pas espoir de se retrouver dans un cours purement théorique, Dominic retourna en toute hâte vers son dortoir et en ressortit avec les objets manquants.

¤ Où est-elle passée ? ¤

La miss marchait sacrément vite et Dominic s’engoissa de l’avoir perdue de vue car il n’était pas encore assez à l’aise dans le château pour se repérer seul. Il accéléra le pas – courant à moitié par moments – et se retrouva bien vite à l’extérieur. Au loin, il aperçut la silhouette de la fille (ce qui le rassura un brin) et pressa davantage le pas pour la rattraper mais sans succès.

¤ Vite ! ¤

Il n’était pas spécialement en avance mais constata avec soulagement que le cours n’avait pas encore commencé. Après une très rapide observation des lieux il s'estima chanceux : il n'était pas en retard et le professeur semblait avoir laissé les balais au placard. ¤ Enfin un peu de théorie, peut-être des astuces pour voler sur des balais rongés par les mites même ! ¤ Dominic sourit et se dirigea rapidement vers le banc le plus proche : le premier.

Ne connaissant encore pas grand monde (Dominic est un grand timide mais qui se soigne ^^), il évita soigneusement les Serpentard qui avaient la réputation d’être plutôt féroces, et déposa ses affaires à proximité de celle qu’il avait suivie jusqu’ici (Erin Audronn), une Poufsouffle dont il ne connaissait pas encore le nom.

« Heu salut, heu… Ça t’embête si je me mets ici ? » demanda-t-il maladroitement à la demoiselle.

Elle n’avait pas de soucis à se faire, Dominic n’était pas un grand bavard (sauf si on le poussait un peu bien sûr ^^) et vu les rumeurs qui circulaient sur le système de punition ici – et les marques de souffrances que portaient déjà sur eux certains Poufsouffle – il ne comptait pas se faire prendre en train de bavarder à tort et à travers.

Ce qui s'était passé avec la Carrow... Ouff! de quoi donnez froid dans le dos,tout ce qu'elle voulait c'était oublier ça un peu. Alice lui en avait posé des questions ce matin et ce n'est pas pour peu dire, elle en était devenue énervante.
En tout cas, après les gentilles petites créatures magiques, on passe au balais volants.
Marchant d'un pas assuré, elle se rendit la où avait lieu son cours, qui selon ses observations, serait cette fois théorique.

- Ah la galère... j'aime voler moi, pas en parler! Je veux pas être commentatrice sportive moi Fit-elle en boudant.

Arrivée au stade, déjà quelques Gryffons étaient assis. La fille en avait marre d'être assise avec des Serpys encore et toujours. Il y en a qui sont sympa, mais c'est une minorité, et pas visible en plus. Elle marcha gracieusement jusqu'à côté d'un Gryffondor qu'elle ne reconnut pas sur le coup. Elle demanda gentiment et avec une voix légère.

- Dis, ça te dérange si je m'assois à côté de toi?

Oh non, c'est pas vrai... Le fils Brady. Le-le frère de Lou!! Sa pire ennemie en date! Elle a si peu de bol que ça? Bon, il doit pas être à Gryffondor pour rien, nan? Si? Oh et puis merde, la petite elle a pas froid aux yeux, alors à quoi bon qu'il soit un Brady ou même le fils caché de Voldemort? Rien à faire! Alors, plan d'attaque, faire l'ignorante, au moins on partira pas sur de mauvaises bases.

- Je m'appelle Arabella. Tu t'appelles comment?

Mieux valait ne pas dire son nom de famille, si c'était un Serpys déguisé en rouge et or, fallait pas merder et dire qu'on s'appelait Waldon, parce qu'après les questions fuseraient.

Quand je crie Qui, vous répondez Ditch !

Qui-ditch ! Qui-ditch ! Qui-ditch !

Depuis qu’il s’était réveillé ce matin-là, la tête d’Hector résonnait des cris qu’on entend ordinairement dans une salle de concert. Mais même si le public était toujours rempli de midinettes en pleurs et au bord de l’évanouissement à la vue de leur idole, son spectacle à lui avait lieu dans le stade de l’Ecole.
C’est pas la classe ça ?

Hector adorait le Quidditch. Ca c’était un sport de bonhomme ! Rien à voir avec ce stupide football qui passait tout le temps à la télé. Non mais franchement, quel intérêt les Moldus pouvaient-ils trouver à courir derrière un ballon qui ne faisait que rouler bêtement par terre ? Ils ne se prenaient jamais les pieds dans leurs lacets ? Et puis ils ne s’ennuyaient jamais avec leur seul misérable ballon ?

C’était tellement plus grisant de voler dans les airs (bah oui dans les airs, pas dans du pâté), de sentir le souffle du vent dans ses cheveux (propres les cheveux, se prendre des pellicules dans les yeux ça fait mal), de se dire qu’on pouvait tomber à tout moment et de réussir quand même à garder son équilibre...il n’y avait rien de tel.

Donc, disions-nous, Hector aimait le Quidditch. Il aimait voler. Conséquence logique : il avait attendu ce cours avec impatience toute la journée, se laissant porter par la mélodie enfiévrée des "Quand je crie Qui vous répondez Ditch" sans chercher à prêter une quelconque attention au cours de soins aux créatures magiques (si c’était pas pour parler de dragons ou d’hyppogryffes, ça ne valait même pas la peine d’y aller).

A peine la cloche avait-elle sonné pour annoncer le début du cours qu’il s’était précipité dans le hall pour courir sur le terrain, la tête déjà pleine d’images enivrantes.
Mais en chemin, il s’était arrêté pour essayer de convaincre un Poufsouffle de lui échanger une de ses cartes de chocogrenouilles. Le temps de conclure la transaction, beaucoup de gens étaient déjà là quand il arriva à son tour sur le terrain, frétillant de joie avec sa nouvelle carte tant rêvée en main, et à l’idée de...

Des bancs...des bancs ? Pourquoooooooooi ???

Son pauvre petit cœur brisé s’effritant pitoyablement dans sa poitrine, Hector se laissa tomber comme une pierre sur un banc, ne levant même pas les yeux pour voir qui était là. Est-ce que Tobias et Malcolm étaient déjà arrivés ? S’ils étaient là, ils devaient sûrement partager sa douleur.

Une voix claire s’éleva soudain près de lui, le tirant de ses sombres pensées, et il releva la tête. Sa mine de déterré fit alors place à un grand sourire.

- Bah non...répondit-il, priant toutes les puissances de l’univers pour qu’aucun bout de sa salade du midi n’ait décidé de faire de la résistance entre ses dents.

Si ça le dérangeait ? Bien sûr que non ! Une jolie fille pareille, ça vous illuminait la journée. Il l’avait déjà repéré dans la salle commune, en cours et à table parce qu’en fait il la suivait. Avec elle, il se sentirait déjà moins malheureux de n’étudier que de la théorie.
Mais n’empêche que s’ils avaient eu un vrai cours de vol, il aurait pu l’impressionner en lui montrant comment faire.

Parce que c’est connu, les filles elles savent jamais monter les premières fois. Elles sont toujours là à pousser de petits cris de poules et à dire que non mais c’est trop haut j’aurai trop le vertige oh la la la et avec le vent tout le monde va voir ma culotte !
C’était dans un cours comme ça qu’il fallait faire des binômes ! Et sur les balais les binômes!

Hector, je te rappelle que ce cours ne sera que théorique.

- Hector, répondit-il en étouffant le petit soupir qui lui était venu, t’es prête pour le cours le plus ennuyeux de ta vie ?