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 De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action
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MessageSujet: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptySam 2 Sep - 8:15:46

Décidément, il n’y avait rien à faire dans cette école le week-end. La plupart des élèves étaient descendus à Pré-au-lard. Plus aucun pouffy à se mettre sous la dent, une véritable disette. Ça devenait franchement du n’importe quoi cette école. Il fallait que l’on cherche des victimes pour n’en trouver aucune, alors que quand on ne cherchait pas, des troupeaux d’importuns vous tombaient dessus….
Joana traîna d’un pas lasse dans les couloirs. Elle cherchait en vain son amie, mais il fallait croire que Lysa aussi avait décidé d’aller se promener.
La jeune fille s’arrêta. Bizarre, elle ne le connaissait pas ce couloir. Ses pas l’avaient menée dans une partie de l’école où elle n’avait encore jamais mis les pieds. Que faire ? Rebrousser chemin ou continuer ? De toute façon, elle n’avait rien d’autre à faire aujourd’hui, alors un peu d’exploration n’aurait pas pu lui faire de mal.

Joana décida donc de continuer à avancer. Le bout du couloir était fermé par une vieille porte en bois au verrou usé. Usé peut-être, mais encore en état de fonctionnement. Tout ceci ne fit qu’attiser la curiosité de l’adolescente.


- Alohomora.

La porte ne fit pas de cas. Le loquet s’ouvrit sans broncher et Joana poussa la porte qui couina en tournant sur ses gonds.
La pièce dans laquelle elle pénétra était très haute de plafond, et aussi extrêmement poussiéreuse, à ce qu’elle pût voir. Au fond se trouvait une grosse masse sombre. La jeune irlandaise ne pût s’empêcher de s’approcher pour voir ça de plus près. Une vieille armoire branlante, à priori sans intérêt. La jeune fille passa son doigt sur la glace et s’amusa à dessiner des formes dans la poussière.
Soudain, elle fit un bond en arrière en étouffant une exclamation. Elle fit brusquement volte-face pour constater qu’il n’y avait personne derrière elle. De toute façon, si quelqu’un était entré, elle l’aurait entendu, étant donné le grincement infernal que provoquait la porte à chaque ouverture.
D’un pas légèrement moins assuré, elle s’avança de nouveau, et cette fois laissa échapper un hoquet d‘étonnement. Ce n’était pas possible. Qu’est-ce que c’était que ce reflet ? Ça ne reflétait absolument rien de réel!
Il lui semblait pourtant qu’elle avait 13 ans et non 21.… Et puis, il n’était plus là son frère…. Alors que faisait-elle en habit de guérisseuse à rigoler avec un Andrew bien vivant ?
N’importe quoi! Tout simplement n’importe quoi ! Si c’était une nouvelle farce de Peeves, elle était de très mauvais goût…. La jeune fille s’éloigna du miroir avec une expression de mépris, mais s’arrêta net. Non, ce n’était pas du genre de l’esprit frappeur. Trop élaboré pour lui. Mais alors, qu’est-ce que cela pouvait-il bien être ? L’adolescente fit de nouveau face à la glace. Et si c’était une sorte de réalité alternative ? Combien de fois avait-elle rêvé, étant petite, qu’elle aurait pu sauver son frère en inventant quelque chose qui contrerait le sortilège de la mort ? Peut-être avait-elle réussi dans une autre réalité. Une autre réalité avec laquelle il serait possible de communiquer ? Joana avait lu ça une fois dans un livre, du moins lui semblait-il…. Tout ça remontait à longtemps, si longtemps.
La jeune fille sortit sa baguette de la poche de son jean et fit apparaître un coussin -le fauteuil complet n‘étant pas encore à sa portée-, avant de se laisser tomber dessus. Elle s’y installa en tailleur, et continua à regarder cet étrange illusion, dans un mélange d’anxiété et de mélancolie.
Et tout doucement, elle se laissa sombrer dans les méandres de ses souvenirs…
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptySam 2 Sep - 8:49:55

Encore l'un de ces nombreux week-ends où le château était vide... Enfin vide... Suffisemment vide pour que les rares personnes qui n'aient pas déserté leur post soient réduites à se promener dans les couloirs avec l'air de zombies somnanbules égarés. Adanedhel s'ennuyait comme un cadavre en décomposition, assise en tailleurs sur son lit à baldaquins bleus Azur, une main resserrée en un point vengeur servait d'appui à sa tête, déformant son visage en une expression peu rassurante. De l'autre main (la gauche) elle s'entraînait à lancer des sortilèges mineurs sans réelle concentration. Une nuée de mouchoirs en papiers à la couleur vert sombre voltigeaient au-dessus de sa tête en un ballet aérien des plus charmants, dont la vue aurait fait sourire plus d'un. Mais ce n'était pas une occupation suffisante pour elle. Colorum et Wingardium Leviosa, même lancés à un grand nombre d'onjets en même temps, pendant un petit moment, et ce de la main gauche, ça devenait lassant.
Certes, elle aurait pu aller à pré-au-lard. Mais après la Tête de Sanglier, les Trois Balais, la découverte d'un animagus au milieu de la route, une entrevue peu réjouissante avec l'un de ses professeurs rencontrés à tout hasard, la Cabane Hurlante, elle estimait avoir à peu près tout vu.
La forêt interdite la tentait terriblement. Là-bas, il y avait toujours des surprises, des dangers, des poussées d'adrénalines monstrueuses, de nouvelles créatures toutes plus hideuses et plus puissantes les unes que les autres à affronter... Mais, en plein jour, c'était beaucoup moins drôle... Surtout qu'elle avait toutes les chances que quelqu'un la voie pendant qu'elle traversait le parc... Un profond soupir de lassitude franchit ses lèvres.
Même la perspective d'aller dans la Salle sur Demande qu'elle aurait aménagé selon ses soins et dont le portoloin qui permettait de la rejoindre à tout moment était toujours dans sa poche, d'ailleurs, pour se défouler un peu ne la réjouissait pas. Elle n'en avait pas envie aujourd'hui... Elle aurait bien aimé avoir une longue discution avec un adulte intelligent sur un sujet autre que la connerie qu'elle venait de faire... Cela la distraierait sans doute agréablement. Rassemblant la force nécessaire au fait de se lever, la jeune fille bondit soudain du lit, reprit sa baguette dans la main droite et annula les sortilèges qu'elle avait tour à tour lancés. Les mouchoirs tombèrent mollement sur le matelas, comme à regret, puis elle dévala les escaliers qui descendaient de la Salle Commune des Serdaigles à une vitesse folle. Son pas vif la mena à travers divers couloirs, à la recherche désespérée de quelqu'un. Sans résultat.
Au hasard de ses pérégrinations silencieuses, elle passa dans le couloir du Miroir du Rised. Sans ralentir le pas, elle se mit à réfléchir. Elle était venue une seule fois dans cette salle... Elle s'y était vue se métamorphosant en Lion. Animagus, oui, elle aurait rêvé de l'être. Cependant, en ce moment, il lui semblait que ses priorités étaient ailleurs... Se jurant de ne rester qu'une toute petite seconde, juste "pour voir" et puis pour tuer le temps par la même occasion, elle s'approcha de la vieille porte en bois qui gardait la relique et eut la surprise de voir qu'elle était à moitié ouverte. Un coup d'oeil à l'intérieur lui apprit que quelqu'un était déjà en contemplation, alors elle se faufila dans l'espace libre laissé entre le battant et le cadre de la porte et s'approcha lentement de la silhouette assise en tailleurs sur un coussin.


**Enfin ! Une forme de vie évoluée !**

Lança sa conscience sur le ton de la plaisanterie. La Serdaigle ne lui accorda pas même une réponse. Elle se dirigea vers la jeune personne assise, qui semblait carrément... Ailleurs... Quelque chose lui souffla que ce n'était pas vraiment bon signe, qu'il valait mieux vivre dans le présent et la réalité plutôt que de s'évanouir dans ses souvenirs. D'une voix neutre et rapide, à deux pas derrière la jeune fille aux longs cheveux noirs, elle lança :

"Je ne sais pas ce que tu vois, mais il ne vaut peut-être mieux pas rester comme ça à l'admirer... Ce miroir ne montre pas la réalité, seulement ton souhait le plus cher..."

Non, elle n'avait pas peur de la réaction qui serait peut-être violente de l'inconnue à qui elle s'était adressée, vous l'aurez vu vous-même. Et pusi c'était pour elle qu'elle le disait.
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyMar 5 Sep - 8:25:16

Joana se retourna tellement vite que les vertèbres de sa nuque craquèrent. Elle lança un regard noir à l’impudente qui osait la déranger avant de réaliser que ce visage lui semblait familier. C’était une fille de sa classe. Pas une serpentarde, mais une troisième année quand même. Elles étaient ensemble en cours de divination, entre autres. Comment c’était son nom déjà ? Iluvatar. Ouais, la copine à Eidan…. Enfin, du moins l’était-elle avant le départ de Joana. Rah, leurs histoires de feux de l’amour, c’était d’un agaçant.
Le fait était qu’il avait fallu que cette fille vienne la déranger maintenant. Les paroles d’Adane finirent par atteindre le cerveau de Joana. Les désirs les plus chers ? Ceci expliquait cela. Mais alors, personne d’autre qu’elle-même ne pouvait voir ce que l’irlandaise voyait dans son miroir ? Le regard de la jeune fille se fit un peu plus interrogateur, sans pour autant perdre de sa froideur.


- Frapper avant d’entrer, on apprend pas ça aux élèves de ta maison ? Non, mais c’est un monde !

Joana se releva tout en grommelant.

- Qu’est-ce que t’en sais que ça n’existe pas d’abord ? T’as jamais étudié la théorie des univers parallèles ? M’étonne pour une Serdy que tu sois pas calée sur tous les sujets… ironisa-t-elle.

Le regard de l’adolescente en direction du miroir se fit plus insistant. Ses doigts glissèrent doucement sur le verre poli piqué par endroits.


- Celle qui dit qu’il existerait une infinité de mondes reliés les uns aux autres. Et chacun de nos faits et gestes génère la création de nouvelles réalités alternatives….

Le ton s’était fait moins agressif et plus posé, comme celui d’un professeur qui expliquerait une théorie à un élève. Mais Joana eut vite fait de reprendre le dessus, et redevint plus mordante. Chassez le naturel, il revient au galop…

- Mais je suppose que c’est trop pour ton petit cerveau ce genre de théorie ?

La préfète toisa sa camarade d’un air de défi, sourire narquois aux lèvres, et s’adossa au mur à côté de la glace. A peine ses deux épaules entrèrent-elles en contact avec la pierre froide qu’elle sentit son appui s’affaisser derrière elle. Joana bascula en arrière et disparût dans les profondeurs obscures de Poudlard….

[hrp: si tu veux appeler un autre bon rpgiste à la rescousse pour qu’il y ait encore plus d’action… ;p]
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyMar 5 Sep - 12:56:11

[hrp : Ca arrive juste après, mais je voulais avoir le temps de laisser Adane répondre un à Jo' avant Wink]

Comme elle s'y attendait plus ou moins, la jeune fille qui lui tournait le dos se retourna à une vitesse surprenante. Elle l'avait sans doute surprise... Mais elle s'en foutait, à la vérité. Il valait mieux qu'elle l'aie secoué un bon coup et qu'elle ne repense plus à ce qu'elle avait vu, plutôt que tout cela n'aie servi à rien et qu'elle ne se soit vu accorder qu'un regard noir et morne. Pendant le cours silence qu'il fallut à la jeune fille - de Serpentard, comme l'indiquait le blason de sa robe - pour comprendre ses paroles, elles se détaillèrent du regard, puis se reconnurent. Elle avait déjà vu ce visage-la en divination. Oui... Miss... O'Donell, ce devait être ça. Eh bien, heureusement qu'elle n'avait pas une trop mauvaise mémoire des noms, sinon elle aurait eu l'air maline... Malgré le regard interrogateur et l'impression de froid qui se dégageait de la jeune fille qui, sans aucun doute, était au moins en troisième année mais plus vieille qu'elle ne fit pas perdre son masque de neutralité totale à la Serdaigle. Il en fallait bien plus pour l'impressionner... A la réflexion mauvaise de la brune, elle se contenta de répondre avec son bon sens habituel :

"Pas quand la pièce est publique et la porte ouverte... Et oui, c'est un monde, ça te surprend ?"

Elle regarda d'un air neutre la jeune fille aux sarcasmes faciles se relever et gromeller des choses peu engageantes à son encontre. Elle se garda de répondre, de peur de se mettre en colère. Elle le sentait, ça allait mal aller... D'abord pour la rousse, qui deviendrait folle à force de se retenir, ensuite pour la brune, car la rousse ne se retiendrait pas longtemps et que ça ferait un peu plus que des étincelles... Gardant les lèvres pincées, elle ne put s'empêcher de songer :

*Fais silence Serpent, garde ta langue fourchue derrière tes dents...*

Et, au coeur de ses yeux d'un noir de jais, une étincelle rouge brilla. Sans un mot, elle écouta ses explications sur les mondes parallèles. Elle connaissait la théorie des mondes alternatifs, bien sûr, et elle détestait par-dessus tout qu'on prenne un ton supérieur pour lui apprendre quelque chose qu'elle connaissait déjà... L'étincelle devint petite flammèche, mais elle se contint. Encore. Quand miss O'Donell ouvrit la bouche pour la quatrième fois, elle craqua. Dans son regard flambait un véritable brasier et elle lança d'une voix frémissante de colère :

"Le problème avec les univers alternatifs, vois-tu, c'est qu'ils sont alternatifs et qu'on ne peut pas se balader de l'un à l'autre comme bon nous semblerait."

Derrière ces explications scientifiques, elle fulminait.

*Encore une réflexion du genre et je t'arrache la tête.*

Pensait-elle, pas très loin de mettre sa menace silencieuse à exécution. Soudain, son interlocutrice bascula dans le vide qu'un pan de mur avait laissé en s'effaçant... Un sourcil levé, la jeune fille s'en apprcocha. Ca ressemblait à un méga toboggan... Plongeait dans le noir total des ténèbres des entrailles de Poudlard. La Serpentard méritait bien qu'on la laisse mourir de faim, quelque part dans un tron puant... Mais la tentation d'arriver enfin à quelque chose sortant de l'ordinaire fit dégager ses idées noires. Et puis, même si elle n'avait pas pensé à la perspective du danger, elle n'aurait pas pu laisser son adversaire d'un moment dans cette situation. Elle préférait la faire rôtir en face que de gagner à cause d'un pan de mur. D'un geste vif, la troisième année sortit sa baguette.

"Lumos maxima !"

Clama-t-elle avec force. Un jet de lumière puissant jaillit de sa baguette et éclaira le souterrain... sans plus réfléchir, elle s'y jeta, les pieds devant, pour amortir tout aterrissage difficile puis se laissa glisser à une vitesse de plus en plus élevée.
La descente fut élevée, malgré la vitesse et l'aterrissage rude. Elle arriva sur un sol plutôt mou, grâce à une épaisse couche de poussière qui prouvait que le ménage n'avait pas été fait depuis au moisn les cinq cents dernières années. La seule source de lumière provenait de sa baguette, et c'était largement suffisant. En promenant le faisceau horizontalement, elle devina un peu plus loin la silhouette de la Vert et Argent, visiblement allongée, certainement un peu étourdie à cause de sa chute, la tête la prmeière. Elle n'amorça pas un mouvement pour l'aider et attendit, les bras croisés, l'éclairant de sa baguette, qu'elle se relève. Déjà, la lueur de ses yeux s'aténuait.
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyMer 13 Sep - 17:24:20

[hrp: j’essayais de voir si quelqu’un allait finalement venir, d’où ce retard, mais j’ai l’impression qu’on n’intéresse personne. Lol. ]

Joana dévala longtemps ce qui semblait être un long toboggan de pierre. Ayant basculé à la renverse, sa tête heurta à plusieurs reprises les blocs rocailleux qui le constituaient. Elle atterrit enfin sur un sol froid dans un grand craquement qui lui sembla bien être celui de ses os. L’adolescente ouvrit les yeux, puis les referma, et les rouvrit. Noir. Tout noir. Il n’y avait que deux explications. Soit elle était dans le noir complet, soit elle était devenue momentanément -du moins l’espérait-elle- aveugle. Elle prit le parti de croire à la première explication, et tendit donc sa main vers la poche arrière de son jean pour essayer de se saisir de sa baguette. Mais chaque mouvement qu’elle faisait était plus douloureux que le précédent. Elle parvint cependant à glisser ses doigts vers sa poche, et constata avec effroi que sa baguette ne s’y trouvait pas.
Soudain, le plafond se couvrit d’une multitude de petites étoiles blanches et lointaines, qui se rapprochèrent à une incroyable vitesse pour prendre la forme d’un grand astre lumineux. En y regardant de plus près, la jeune irlandaise constata qu’il s’agit seulement du faisceau de lumière produit par la baguette d’Iluvatar, descendue la rejoindre dans cet endroit perdu. Décidément, elle avait pris un sacré coup sur la tête ! La jeune fille essaya de se relever une première fois, mais en vain. Son corps ne semblait pas vraiment vouloir écouter son esprit. Joana fit bouger les doigts de sa main droite, pour vérifier que jusque là tout fonctionnait. Elle répéta l’opération pour son bras gauche et ses deux jambes. Ben alors, il était où le problème ? A la troisième tentative, tout le haut de son corps s’était relevé, et elle avait ramené ses genoux contre sa poitrine. Elle ressentait des élancements douloureux dans sa poitrine, mais fit mime de ne pas s’en préoccuper. Elle acheva finalement de se lever, au bout de quelques longs instants.
Forcément, l’autre andouille n’était même pas venue essayer de l’aider et la regardait sans broncher. Peut-être avait-elle eu écho de la quantité de points perdus par Serdaigle, en partie par sa faute. En partie. Parce qu’elle n’en avait enlevé que dix. Ce n’était pas elle qui était partie souffler à Rogue qu’il fallait en enlever plus, il avait pris sa décision tout seul, comme un grand !


*De toute façon, tu l’aurais envoyé balader si elle avait essayé de t‘aider, alors te plains pas. Fichu orgueil !*

Une fois debout, Joana posa ses mains contre ses genoux en respirant plutôt bruyamment.

- Manquerait plus que je me sois cassée quelque chose, perdue au fin fond des entrailles de cet imbécile de château avec une imbécile de Serdaigle, souffla-t-elle pour elle-même.
Je savais bien que j’aurais mieux fait d’aller à Durmstrang, moi ! Là-bas au moins on fait des trucs intéressants, avec des gens dignes d’intérêt. Alors qu’ici, avec cet espèce de château pourri où les escaliers font ce qu’ils veulent, où les murs n’ont pas QUE des oreilles, où les plantes, tout comme les bouquins bouffent les élèves. Je commence à en avoir ma claque !

Joana avait bien conscience que ce n’était pas vrai, du moins pas totalement vrai. Malgré toutes ses réflexions et ses simagrées, elle aimait bien que sa routine quotidienne soit bouleversée par des surprises et de l’inconnu, sauf quand il s’agissait de se faire tuer, bien évidemment….
La jeune fille cligna des yeux quelques instants, tête toujours baissée, le temps que ses jambes reviennent au nombre de deux (et non les six qu’elle voyait encore), ainsi que pour s’habituer au peu de lumière ambiante.


*Tiens, c’est marrant, le sol est recouvert de baguettes magiques. Ah non, je suis bête, c’est la mienne. Ouais, mais c’est laquelle ?*

Retrouvant finalement un équilibre plus stable, elle alla récupérer sa baguette et se redressa. Par contre, sa vision restait floue. Et l’autre idiote lui plantait toujours son rayon de lumière dans les yeux. D’ailleurs, comment avait-elle fait pour le rendre rouge son rayon. Il ne lui semblait pas qu’on avait appris à créer des infrarouges ! Joana se frotta les yeux et constata que son visage était recouvert de quelque chose de poisseux. Un examen plus attentif lui montra que c’était un mélange de poussière et de sang. La jeune fille avait l’arcade sourcilière ouverte et du sang à la tempe droite. Voilà qui expliquait son impression de tangage de tout à l’heure.
L’irlandaise pointa sa baguette contre son visage et se lança un jet d’eau sur la figure pour nettoyer un peu tout ça. Il faudrait qu’en sortant de là, elle aille faire un tour chez Pomfresh, parce qu’elle ne connaissait pas de sort pour refermer les blessures. S’en suivit un rapide « Récurvite » sur sa robe pour en décoller toute la poussière et la moisissure qui la recouvrait. Il faudrait expliquer aux elfes que le ménage pouvait aussi se faire dans les pièces inusitées du château, afin d’éviter les atterrissages poussiéreux….


- Lumos Maxima

La baguette de la préfète s’alluma son tour. La jeune fille retint un cri quand elle constata avec effroi que tout compte fait, le craquement n’était peut-être pas provenu de ses os à elle… Un squelette, ou du moins ce qu’il en restait après l’atterrissage de Joana, gisait au sol.
Rassurant, tout ça.


- Hey, Iluvatar, viens voir ça. J’ai quelqu’un à te présenter.
Qu’est-ce que tu crois qu’il lui est arrivé ?
Ajouta-t-elle, une pointe d’anxiété dans sa voix, quand sa camarade daigna s’approcher.
Un amateur de miroirs, tu crois ? poursuivit-elle se promenant un peu dans la pièce.

La dernière réflexion lui vint quand la jeune fille tomba nez à nez avec trois ouvertures béantes dans un mur dérobé, lesquelles semblaient être de longs couloirs, totalement recouverts de miroirs.


*Chic, un labyrinthe… On est mal barrées…*
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyJeu 14 Sep - 18:17:37

La salle commune était déserte. Même les cachots étaient vides. Personne...
Quand le week-end arrivait, le vacarme habituel qui régnait dans l'école de sorcellerie laissait pogressivement place au silence. Et même s'il n'y avait pas encore eu d'exception, Bradley restait optimiste.
Il ne pouvait pas rester sans rien faire. Il ne voulait pas demeurer passif et ainsi laisser ses sombres pensées le tourmenter. Combien de temps encore résisterait-il aux lois de la vérité? Certainement pas longtemps, s'il ne trouvait pas rapidement une occupation.
Cette fois, il avait apporté sa guitare avec lui. Peut-être qu'en faisant suffisament de bruit, il parviendrait enfin à attirer ne serait-ce qu'un soupçon de vie...


-Tiens, quelqu'un a fait un fausse note... murmura-t-il d'un air sombre lorsqu'il entendit un bruit suspect.

La salle dans laquelle se trouvait ce fichu miroir était si proche. Et si quelqu'un avait trouvé le moyen de le détruire dans un excès de colère? Non, c'était impossible. Les parents du jeune Serdaigle l'avaient averti à plusieurs reprises du danger que représentait le Miroir du Risèd.
Bien sûr, Bradley n'avait pas perdu de temps pour s'y rendre la première fois. Et il n'avait rien constaté de dangereux, ni de réellement étrange en fait, mis à part refléter la silhouette de plusieurs élèves de Poudlard qui n'étaient pas présents.
Répondant à sa curiosité, Bradley s'aventura dans le couloir, son instrument en main, pour finalement se retrouver face à la mystérieuse salle.


**La porte est ouverte...**

Finalement, sa théorie selon laquelle le miroir avait été endommagé n'était peut-être pas si stupide. C'est du moins ce qu'il pensait avant de remarquer que l'objet était toujours en très bon état. En fait, c'était le mur du fond qui n'était pas en très grande forme.
Bradley s'avança alors d'un pas lent puis se plaça premièrement face au miroir. Son reflet n'avait pas changé depuis la dernière fois où il avait mis les pieds en ces lieux. Entourés de nombreux autres Serdaigles, il affichait toujours ce même sourire radieux. Etait-ce cela son désir le plus cher? Avoir un rire débile? Ca n'avait aucun sens.
En même temps, le gouffre qui faisait office de mur n'avait pas beaucoup plus de sens, aussi Bradley décida de s'en approcher pour y jeter un coup d'oeil. En apparence, la pente n'était pas très raide. Et le Serdaigle n'avait pas le temps d'aller au delà des apparences.


**Tu vas quand même pas sauter!**
**Faut bien mourir de quelque chose un jour...**

Et Bradley sauta sur cette dernière pensée. Les pieds en avant, il se laissa glisser quelques secondes, prenant à chaque instant de la vitesse. Lorsqu'il aperçut enfin la fin du gouffre, il s'élança d'un bond pour retomber avec souplesse sur le sol poussiéreux.
L'endroit était très sombre, mais ce n'était qu'un détail sans grande importance. Ce qui par contre attirait toute l'attention de l'adolescent, c'était sans nul doute la présence des deux élèves qu'il pouvait distinguer au loin, chance au faisceau lumineux qui se dégageait de leur baguette.


-Adane... souffla-t-il dans un murmure inaudible lorsqu'il distingua la silouhette de la Serdaigle.

Il s'avança encore un peu plus et remarqua que la seconde personne n'était autre que Joana, la préfète des Serpentards. Même de dos, il était impossible de s'y méprendre. La façon dont elle se tenait immobile ne pouvait tromper personne, à l'image de sa démarche différente de celle des autres filles. Pourtant, Bradley ne se souvenait pas avoir vu son nom dans la liste des déclarés. Après tout, ses suppositions pouvaient être erronées.

-Alors, on fait une fête et on ne m'invite même pas? lança-t-il sur un faux ton de reproche.

Le Serdaigle profita de la lumière émise par les baguettes des deux adolescentes pour mieux se rendre compte de la situation critique dans laquelle il s'était fourré. Il était descendu dans ce trou à rat sans même songer à une quelconque manière de remonter. Pire encore, il avait laissé sa guitare en haut, et ne pouvait donc pas embêter la Serpentard par ses chansons.
Mais il lui restait au moins sa bouche, et il ne demanda pas l'avis des deux filles pour l'ouvrir une fois de plus.


-C'est étrange, déclara-t-il sur le ton de la conversation. Ca ressemble aux cachots, sauf qu'il n'y a pas de professeur...

Ses yeux se posèrent alors sur le squelette qui jonchait le sol puis reprit d'une voix plus sombre.

-Enfin... En tout cas il n'y en a plus...
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyJeu 14 Sep - 19:08:40

Adanedhel luttait avec fermeté contre une partie d'elle-même, qui n'avait pour envie que de plonger en avant pour aider la Serpentarde à se relever, lui prêtant son bras, lui accordant un regard posé et paisible pour lui signifier qu'elle ne lui en voulait pas et qu'elle était heureuse qu'elle n'aie rien de cassé.
L'autre partie de son esprit, celle qui l'emportait pour le moment, voyait bien qu'elle ne se relevait pas toute seule et n'en avait proprement rien à faire. Après tout, le fait qu'elle se soit fait mal lui importait peu... Elle en était même plutôt contente... Ca lui apprendrait à se moquer d'elle, cette petite abrutie qui n'était même pas capable de se rattraper correctement après une longue glissade. Eh bien tant pis pour elle... Elle n'avait pas l'intention de bouger pour le moment. Elle était suffisemment grande pour se relever...
Au vu des efforts que devait développer la brune pour bouger, la rousse eut un haut-le-coeur à cause de l'effort nécessaire pour ne pas lui porter secours... Elle paraissait avoir si mal... Mais mer** ! Il fallait être sacrément pas doué pour se scratcher comme ça ! Ah, elle avait beau avoir le sarcasme facile, le phyisque ne suivait pas, hein... C'était bien beau de se moquer, mais quand on se sait même pas se relever tout seul, on ferme sa gueu** ! En tout cas, c'était le point de vue de la Serdaigle.
Enfin, après une ou deux longues minutes, la Serpentarde se releva et, respirant très fortement pour reprendre son souffle, semblant tanguer un petit peu, trouva tout de même le moyen de persiffler des choses sur elle. Grace à l'écho, elle n'en perdit pas une miette. La jeune fille serra les dents, juste suffisemment de temps pour la laisser finir.


*Sale serpent persiffleur.*

Songea-t-elle avant de craquer soudain et de répliquer d'une voix sonore, qui raisonna un moment, quoique semblant étouffé, contre les parois tapissées de poussière de la grande salle dans laquelle elle se trouvaient toutes deux :

"Si l'imbécile de Serdaigle n'était pas là, tu crèverais toute seule au fond des souterrains. Estime-toi heureux que quelqu'un soit là au cas où il arriverait quelque chose... Et puis on aurait eu la paix, si tu avais été à Durmstrang, miss-la-terreur-de-Serpentard, tu aurais trouvé d'autres reptiles comme toi pour siffler des sarcasmes en paix. Si t'ne as marre, tu n'as qu'à dégager de cet imbécile de château, mais déjà faudrait qu'on sorte de là et, ensuite, tu n'en aurais pas les tripes."

Lentement mais sûrement, une lueur vermeil brilla dans les yeux bruns de la Batteuse et Capitaine des Aigles. Généralement, elle préférait foncer dans le tas, plutôt que de marmonner des insultes, mais elle mettait un point d'honneur à se battre sur le même terrain que ses adversaires.
D'un oeil qu'elle se força à ne pas rendre inquiet, elle la détailla et vit qu'elle avait l'arcade explosée... Heureusement, elle fut suffisemment grande pour se remettre les idées en place d'un jet d'eau bien placé, déchargeant son adversaire du moment d'avoir à le faire. Immobile, elle assista au festival de sortilèges que lançait la Préfète de Serpentard, ne pouvant s'empêcher, malgré la situation, d'admirer son habilité avec les sortilèges. Elle était certaine que ce devait être l'une des chouchouttes de Flitwick... Mais ce n'était pas le moment...
La lumière que dégageait la lumière de la baguette de la Vert et Argent dévoilait un squelette étendu sur le sol... A nouveau, la Bleu et Bronze eut un haut-le-coeur... Mais dans quoi c'était elle encore fourrée ? Impossible qu'elle se laisse tranquille une journée. Non. Ce n'était pas même imaginable...


*Hum, sympathique...*

Pensait-elle en se remettant enfin en mouvement, s'approchant de sa condisciple, comme elle l'appelait. Elle lança un signe de tête lent à ce qui avait été un adulte en des temps depuis longtemps passés puis supposa d'une voix sans émotions sur la mort du squelette :

"La soif... Ca fait son travail en trois jours... A moins que ce ne soit quelque chose de... Plus radical..."

La manière qu'avaient ses paroles de se renvoyer mutuellement sur les parois de la salle rendait chacun de ses mots plus effrayants que le précédent... Elle s'efforça de ne pas y prende garde et entendit soudain une sorte de glissement. D'un mouvement rapide, elle se retrouna vers l'arrivée du toboggan, qui dévoilà "Brad"... Il eut droit à un regard noir pour sa petite réflexion humoristique qui ne la fit pas rire, puis il s'approcha vers elle et parla lui aussi du squelette. Détestant perdre son temps, la plus énergique des trois pris les choses en main.

"Bon. Je ne sais pas pour vous mais je n'ai pas l'intention de finir comme lui."

Elle désigna l'amas d'os du doigt.

"C'est certain, on ne peut pas revenir par le souterrain... A moins de savoir voler, mais bon, ce n'est pas encore dans mes possibilités... Restent les deux couloirs. Perso, question de flaire, je serais attirée par celui de gauche."
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyVen 15 Sep - 20:15:45

Saleté d’écho. Il avait fallu qu’Iluvatar entende tout de la crise de nerfs qu’elle venait de piquer. Le bon côté des choses, c’était qu’elle avait réussi à faire enrager la Serdaigle. C’est vrai, quoi. Les gens réactifs -mais pas trop quand même-, c’était tellement plus amusant que ces mollusques de pouffys qui passaient leur temps à pleurnicher sur les bords du lac, ou à s’extasier devant les rayons du soleil. Tiens, à propos de soleil, Joana commençait à trouver le temps long dans ces sous-sols.

Un bruit se fit entendre du côté du « toboggan ». Hopes, le crétin des cachots venait de débarquer… avec ses remarques débiles apparemment. Quelqu’un l’avait-il poussé depuis là-haut ou était-il venu de son plein gré ? Non, parce qu’il fallait vraiment être le plus grand des idiots pour venir ici volontairement. La question ne se posait même pas. Étant donné la « qualité » du nouvel invité et l’air qu’il affichait, ce crétin avait dû venir là par lui-même. Encore un qui essayait de se prendre pour un intrépide explorateur de trous paumés. Toute cette histoire promettait d’être une sacrée partie de plaisir. Traverser les entrailles de Poudlard entourée de deux serdaigles… manquait plus qu’Ewora s’invite pour que le tableau soit parfait… ement cauchemardesque ! Allez, non, mieux, quelques petits pouffys piaffants ou des gryffondors à la recherche de sensations fortes.
Il y avait des jours comme ça, où il valait mieux rester couché. Aujourd’hui était encore un de ces jours….

Les paroles d’Iluvatar continuaient à résonner dans la salle tandis qu’elle parlait du squelette. Elle avait le chic pour rassurer les gens, celle-là. Si un jour on devait lui annoncer qu’elle était atteinte du maladie aussi grave que celle qui lui avait fait perdre son père, Joana prierait pour que le guérisseur n’ait pas le même « tact » que la serdaigle !
Son camarade en profita pour ajouter une réflexion idiote, qui, la jeune préfète en était sûre, résultait de l’amertume qu’il avait dû ressentir dans les cachots, après la merveilleuse perte de points infligés à la maison des Bleu et Bronze.

A son grand étonnement, la remarque ne parût pas plaire à Iluvatar, qui proposa alors d’emprunter les couloirs. Avec amusement, Joana se dit qu’elle pourrait tenter sa chance avec le toboggan, en abandonnant les deux serdaigles sur place. Après tout, les félins n’étaient-ils pas suffisamment agiles pour escalader des endroits parfois inaccessibles aux humains. En prime, elle se débarrassait ainsi de deux gêneurs. Mais la préfète chassa rapidement cette idée de sa tête. Comment expliquerait-elle la disparition de deux aigles, ou comment justifierait-elle le fait qu’elle sans soit sortie sans les deux autres. Il ne restait plus qu’une solution, enfin trois solutions: les trois couloirs.
Sa camarade lui proposa de prendre celui de gauche. C’était vraiment n’importe quoi…. Joana avait lu une fois dans un livre que d’après des statistiques, en général, face à trois voies possibles, les aventuriers avaient tendance à emprunter la voie de droite, les suicidaires celle de gauche, et les plus censés celle du milieu.


- Tu m’excuseras si je n’ai absolument aucune confiance en ton flair, Iluvatar, mais j’ai entendu parler des nombreuses fois où tu as failli te faire tuer avec tes idées extraordinaires. T’as une certaine tendance à attirer les ennuis, surtout. Tu permets ? ajouta-t-elle en bousculant la serdaigle.

La jeune fille s‘avança jusqu‘à l‘entrée du dit couloir et le regarda d‘un air suspicieux. Elle alla chercher une pierre, et après quelques vaines tentatives, réussit finalement à la transformer en ce qui ressemblait à un hamster. Elle amplifia le son de la voix de la pauvre bête, puis elle posa l‘animal à l‘entrée du couloir et poussa d‘abord gentiment, puis plus brusquement la bête qui refusait d’y entrer. Joana lui lança donc un sortilège de répulsion qui l’envoya plus loin dans le couloir. Le reflet de l’animal était démultiplié par les nombreux miroirs qui recouvraient les parois. Au bout de quelques minutes qui lui parurent une éternité, la serpentarde entendit un grondement sourd, suivit d’un couinement d’agonie qui provenait sans doute possible de son « caillou-hamster ».
La jeune fille se tourna alors d‘un air semi-triomphant -car elle avait eu raison de ne pas écouter Iluvatar- et semi-inquiet -parce que le grondement n‘était pas rassurant du tout- en direction de la serdaigle.


- Comme je disais, je n’ai pas vraiment confiance en toi. Alors je serais plutôt d’avis à ce qu’on prenne le couloir central. A moins que vous préfériez qu‘on se sépare.

Ce qu’elle ne dit pas, c’était qu’il se pouvait tout aussi bien que ce soit pire dans les deux autres couloirs, auquel cas… ils étaient vraiment mal !
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptySam 16 Sep - 15:25:10

Tout n'était qu'une question de détails pour Bradley. Déjà, quand il regarda de plus près les têtes des deux adolescentes, il comprit qu'elles n'étaient pas descendues ici volontairement. Ensuite, il suffisait de tenir compte de la position plus avancée de la Serpentard pour avoir la certitude que c'était elle qui était arrivée la première. Mais en fait, ce dernier détail était une évidence. Il n'y avait vraiment que les Serpentard pour tomber dans un gouffre aussi grand sans le voir, de même qu'il n'y avait que les Serdaigle pour sauter dedans de leur plein gré.

L'adolescent prêta tout d'abord une oreille attentive à la conversation entre les deux filles. Et lorsqu'il comprit enfin qu'elles cherchaient désespérément un moyen de se sortir de là, il préféra revenir en arrière.
Lui qui s'attendait à une violente dispute verbale suivie d'un duel endiablé, il était déçu. Mais en même temps, il avait enfin réussi à trouver quelqu'un dans le château. Il ne manquait alors plus que sa guitare pour le combler de bonheur.
Lorsqu'il se retrouva face au sombre toboggan, il plongea sa main dans la poche de sa robe de sorcier et en sortit sa baguette magique. Il la pointa alors au dessus de sa tête.


-Windgardium Leviosa!! s'écria-t-il alors d'une voix forte.

Mais rien ne se produisit. En même temps, même si ses connaissances magiques étaient avancées, il n'avais pas encore acquis la maîtrise suffisante pour déplacer un objet se situant hors de son champ de vision. Pourtant, il le connaissait, celui-ci. Il en avait même fait usage pour attirer un fauteuil jusqu'à lui en présence d'Adane. Bien sûr, il avait retourné la moitié de la salle commune, mais il y était parvenu.
Il se concentra alors davantage et renouvela l'expérience. Cette fois, il entendit un léger frottement. Il répéta alors la formule jusqu'à ce qu'un bruit assourdissant retentisse à l'intérieur du gouffre. Quelques secondes plus tard, la guitare tomba à ses pieds dans un craquement sonore.


-Reparo... marmonna-t-il en tapotant sa guitare du bout de sa baguette.

Lorsque l'instrument eût retrouvé son éclat habituel, Bradley replaça sa baguette au fond de sa poche puis se redirigea vers des deux adolescentes. Il constata avec déception que leur sujet de conversation était toujours le même. Mais au moins, la Serpentard semblait avoir trouvé une occupation.
Quoi de plus logique que s'amuser à transformer un caillou en hamster pour trouver un chemin plus sûr? Même si l'idée lui paraissait totalement stupide, Bradley prêta une oreille attentive au parcours du petit animal. Le chemin ne se résumant pas à une ligne droite, il put l'entendre rebondir à plusieurs reprises sur les vitres des miroirs jusqu'au couinement final qui le fit sourire malgré lui. Il se retourna lors vers Joana et haussa les épaules.


-Et oui... lança-t-il en hochant légèrement la tête. Il y a des moments où il faut savoir s'arrêter.

Le Serdaigle éprouvait un certain plaisir à lancer ses vannes sans intérêts. Il n'avait pas la moindre idée de la façon dont il allait se sortir de là, et il ne s'en souciait guère pour l'instant. Etudier les réactions des Serpentards face à un danger encore inconnu était passionant. Bien sûr, Adanedhel ne partageait pas vraiment son point de vue. Tout ce qui semblait compter pour elle, c'était trouver la sortie du labyrinthe.
Que faire dans ce cas? S'investir à fond à la recherche de solution, sans nul doute. Ainsi, lorsque la Serpentard proposa d'emprunter le couloir central, il se plaça face à celui-ci quand soudain... il prit sa guitare en main pour jouer une séries de notes.
La mélodie n'était pas cohérente, et ce n'était pas le but. Lorsqu'il eût fini de jouer, il ferma les yeux et fit mine d'entrer dans un état de transe. Après quelques secondes de méditation, il les rouvrit puis baissa les yeux d'un air faussement abattu.


-Je sens... commença-t-il en prenant une voix mystérieuse. Je sens des perturbations dans ce couloir. C'est comme s'il y avait... des interférences.

**Comment peut-il ne pas y en avoir, quand une Serpentard amoureuse des hamsters se trouve à côté de vous?**

Finalement, il avait eu raison de sauter dans le gouffre. L'ennui aurait été insoutenable s'il était resté dans la salle commune à suivre les flammes de la cheminée d'un regard vide. Là au moins, il y avait matière à se divertir, et peut-être même que certaines viles créatures avaient élu domicile dans les souterrains du château. Mais avant de penser à cette éventualité, Bradley reporta son attention sur le couloir central.
De la même façon que la Serpentard avait ramassé la pierre, l'adolescent se pencha sur le squelette pour lui ôter le tibia de sa jambe droite.


-Excuse-moi vieux, lança-t-il au cadavre décomposé. Tu me dis si ça te fait mal...

Bradley posa alors sa guitare avec délicatesse puis commença une série d'étirements. Après tout, la condition physique était un élément à prendre en considération, même dans le domaine de la magie. C'est ainsi qu'il se plaça de nouveau à l'entrée du couloir central, son os poussiéreux en main.
Un miroir attira alors son attention. Il s'en approcha donc puis utilisa sa main libre pour se recoiffer comme s'il se trouvait dans une salle de bain. Après avoir replacer quelques mèches de cheveux , il reprit sa position et fit de nouveau quelques étirements au niveau de l'épaule.


-Le sport est vraiment à la portée de tous, murmura-t-il alors avec un sourire en coin.

Bradley empoigna alors le tibia avec fermeté et regarda droit devant lui. Il pencha alors légèrement son corps en arrière puis lança l'os avec force dans le couloir sombre, tel un boomerang...


Dernière édition par le Dim 17 Sep - 10:10:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptySam 16 Sep - 16:32:21

C'était finalement une bonne idée d'aller dans la salle du rised. En effet, aller jusqu'aux salles de bains était tellement éprouvant pour Nysinthos... C'est en se renseignant autour de ses compagnons que le jeune sorcier avait apprit l'existence d'une salle ou serait exposé un miroir "spécial".

*Ouai bon, c'est qu'un miroir avant tout*

L'avantage était que ce miroir se situait non loin de la salle commune des serdaigles. Sachant pertinement que personne n'oserait s'avanturer en ces lieux, Nysinthos, accompagné de sa guitare, avait décidé finalement de s'y rendre. Autant prendre sa toilette dans de bonnes conditions, c'est à dire, dans la solitude et surtout dans la musique.

Ouvrant la porte, il avait été surprit par la simplicité des lieux. Pourquoi garder ce miroir qui était si précieux dans une salle aussi miteuse? Enfin, il ne fallait pas tellement de conford pour prendre sa toilette.
Laissant sa guitare un moment, il s'était placé devant le miroir. Tenant sa brosse a dent d'une main, et un tube de dentifrice de l'autre, le jeune garçon n'avait pas tellement l'air de s'intéresser à la magie de ce miroir...

* Tant qu'il me mord pas...*

Commençant à mettre du dentifrice sur la brosse à dent, Nysinthos navait pas vu pas son reflet dans le miroir... Même mieux, il n'avait vu que du noir... C'était comme si le miroir avait refusé de réfléchir le jeune garçon.

*Jsuis si moche que ça?*

Sans trop en connaître la raison, Nysinthos s'était énervé. D'un geste brusque, il avait lancé le tube contre le mur... Mais il n'y eut aucun contact. En effet, l'objet en question était passé au travers. Soudainement, le jeune garçon avait retrouvé sa bonne humeur, il avait été apparament heureux d'avoir trouver quelque chose de nouveau... Prenant sa guitare, il s'était dirigé vers le mur en question...

*Chouette, un passage secret*

Ayant prit son élan, ce dernier s'était jeté sans réfléchir plus longtemps... Comme il s'y était attendu, Nysinthos avait à présent traverser le mur. La longue glissade vers un lieu inconnu avait rendu le jeune garçon totalement euphorique... A tel point, qu'il avait même crié de joie, il se sentait un peu comme dans une fête forraine...

Retombant sur ses pieds, Nysinthos avait prit soin de ne pas abîmer sa guitare. Les lieux étaient apparament devenus bien plus sombre, plus mystérieux sans doute. D'ailleurs, il devait sûrement être le seul à s'être pomé ici.

*Enfin de la tranquilité*

Regardant plus en détail, cet endroit était effectivement calme. Seul la présence du squelette semblait donner un peu de charme en ces lieux... Peut être s'était-il perdu lui aussi dans le passé? La joie de Nysinthos ne faisait qu'accroitre. Fouillant dans ses poches, ce dernier avait prit une boite de smarties. S'agenouillant vers le cadavre, Nysinthos avait déposé un bonbon dans la narine du défunt
.

Bon, une minute de silence maintenant.

Sortant sa guitare, il avait commencé à imiter la musique de la marche funèbre. Prenant la direction de gauche, le jeune sorcier avançait désormait au rythme de la musique....
Au bout d'un quart d'heure, il avait cessé de jouer de la guitare. Toujours aussi heureux, il avait arpenté les allées pendant des heures...


AYEUH cria ce dernier.

La raison de cette exclamation soudaine était bien simple... Nysinthos venait de se prendre un bout d'os dans la tête. Prenant l'os dans la main, ce dernier, décidant de connaître qui avait bien pu faire ça, marchait à vive allure...

La surprise fut totale, lui qui pensait être seul à connaître ces lieux... En effet, Nysinthos avait immédiatement reconnu Adanedhel, la préfète des serpentard qui l'avait transformé en statue, et son meilleur compagnon de serdaigle.


Oh Brad, la pêche ou quoi? s'exclama-t-il.
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyDim 17 Sep - 15:38:59

Adanedhel était bien déterminée à emprunter le couloir de gauche, là, son couloir ! Après tout, quoi de plus évident ? Elle était naturellement attirée vers ce couloir-là. Prendre eu centre ne lui serait jamais venu à l'esprit... A droite à la rigueur... Mais, pour le moment, elle voulait prendre à gauche, un point c'était tout. Et il était rudement difficile de faire changer d'avis une Adane déterminée. Evidemment, il fallut que Miss O'Donell vienne lui dire qu'elle n'avait aucune confiance en son flair. Eh bien, elle devrait, pourtant ! De toute façon, elle, elle avait envie d'aller à gauche, et elle allait aller à gauche... Peu lui importait les sifflements d'un serpent en colère. D'après ce que lui disait ledit serpent en colère, elle était tout de même plutôt connue dans l'école... Ceci ne l'étonnait guère, après tout, elle avait l'habitude que les gens décrivent un détour prudent lorsqu'elle arrivait dans un couloir, mais cela était quand même étrange qu'une Serpentarde qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam (mais seulement de Trelawney) sache certaines choses d'elle... Même si c'était si peu... Quoique, c'était vrai, elle ne cherchait pas à le nier, elle avait faillit y rester plusieurs fois... N'empêche que sa formidable capacité à s'attirer tous les ennuis possibles et imaginables se transformait dans le besoin en talent pour se sortir de toutes les situations.
Elle lança un petit coup de coude à la Vert et Argent, lorsque celle-ci la bouscula, de manière à lui signifer qu'elle n'avait pas l'intention de se laisser marcher sur les pieds. Tandis que ses yeux brillaient à nouveau d'une lueur de colère, elle songea :


*Mais pour qui elle se prend, celle-là ?*

Cependant, elle croisa les bras dans une attitude d'attente, et laissa la brune faire son examen du couloir, qui disparaissait dans l'ombre. Elle transforma ensuite une pierre en hamster, après plusieurs essais infructueux et, enfin, la Batteuse put se dire que, à l'inverse de ce qu'elle croyait depuis le début, la Serpentarde ne savait pas tout faire. Elle, elle avait réussit à transformer une pierre en chèvre, alors en hamster... Elle ne doutait pas d'en être capable. Malgré la situation critique, elle ne put s'empêcher de songer que les forces étaient un peu plus égales maintenant. Malgré son année de moins qu'elle, elle s'y connaissait à peu près autant en magie. En cas d'attaque surprise de la jeune femme - ce qui serait complètement idiot, car elle perdrait l'une des principales solutions pour sortir de ce trou à rats si elle se débarassait d'Adane -, elle pourait peut-être à peu près se défendre.
Après avoir créé le hamster, elle amplifia le son de ses bruits, puis elle le posa à l'entrée du couloir, le poussa gentiment, puis plus fort, puis le propulsa carrément.


"Non !"

S'exclamma la jeune fille à cet instant, outrée du traîtement qu'elle lui faisait subir. Il n'y avait pas idée de balancer un hamster sans défense dans un couloir où on avait peur de pénétrer ! Grace à la lumière des baguettes, elles purent voir que l'animal était reflété à l'infini par une double rangée de miroirs. Ensuite, il disparut dans la pénombre et, au bout d'un petit moment, il y eut un grondement sourd et profond, répercuté par l'écho, terriblement effrayant, allant en s'amplifiant... Et puis il y eut un couinement d'agonie des plus terrifiants. La rousse blêmit et, pour la première fois, son visage fit paraître une émotion. De la peine. Elle se reprit bien vite, lorsque miss O'Donell se retourna vers elle, l'air triomphante, mais aussi inquiète et lui annonça une nouvelle fois, avant d'annoncer qu'elle voulait prendre au centre. Et ça pas question. Alors que, dans un fracas terrible, une guitarre tombait de la voie d'entrée, Bradley revint vers elles, se plaça devant le couloir et commença à massacrer une pauvre chanson populaire... Avant de dire des choses complètements débiles. A bout de nerfs, elle n'attendit pas qu'il est fini et, comme il semblait trop occupé par le squelette, elle planta son regard dans celui de la seule perosnne à peu près raisonnable de la pièce et, d'un ton très déterminé, elle annonça :

"Je reviens."

Sans plus attendre, elle brandit sa baguette et, en bonne suicidaire qu'elle était, elle fonça droit dans le couloir de gauche. Son visage était fermé, il exprimait sa détermination. Comment pouvait-on ainsi braver l'inconnu pour sauver un hamster ?... C'était dans la logique d'Adanedhel. Tant qu'elle ne connaissait pas ce à quoi elle allait avoir affaire, comment aurait-elle pu en avoir peur ?
La lumière éclatante de sa baguette tressautait au rythme de ses pas et les miroirs lui renvoyaient une image d'elle aussi pâle que la mort, des mèches de cheveux libérées de leur entrainte de velour voletant autour de ses cheveux, renforçant sa pâleur à cause de son éclat. Non loin, le grondement repris. Les pas de la Batteuse et Capitaine des Aigles étaient répercutés dans le couloir et dans la pièce précédente, comme une armée aux milliers d'hommes en marche pour une destination inconnue. Plus le grondement s'amplifiait, plus on avait l'impression que le nombre de personnes qui courrait était important.


**Adane ! Fais demi-tour !**

Lui ordonna sa conscience, sans succès. Un nouveau grondement. Devant elle, il y avait la minuscule silhouette du hamster étendu, apparemment sans vie. Elle bondit et inspecta le corps du rongeur. Il était lacéré... Le grondement reprit et, devant elle, quelque chose sauta en plein milieu du couloir. Elle ne put voir exactement ce que c'était, les miroirs distordant la lumière de sa baguette mais c'était gros, ça avait une fourure orangée et ça grognait très fort. Une lueur rouge brilla dans le regard d'Adanedhel. Elle lança un nouveau regard au hamster, puis elle le visa avec sa baguette et s'exclamma :

"Finite !"

Puis ce qui semblait être un félin, peut-être un fauve, bondit vers elle. Elle serra les dents, pour s'empêcher de crier de terreur et elle balança un violent sortilège de répulsion sur la pierre. Celle-ci fonça et percuta l'animal entre les deux yeux. Il s'étala de tout son long. N'ayant pas l'intention d'attendre patiemment qu'il se relève, la suicidaire en chef fit demi-tour et repartit en courant. Enfin, elle revint dans la salle. Elle n'avait pas fière allure, car elle était couverte de poussière, mais son regard flamboyait. Elle lança un regard dur aux deux autres personnes présentes, comme pour les dissuader de lui parler, puis Nysinthos débarqua du couloir du centre. Il eut droit à un regard d'incompréhension mais, comme il n'eut pas la gentillesse du lui accorder le moindre mot, elle attendit que quelqu'un aie l'extrême gentillesse de lui expliquer ce qu'il se passait et elle essaya de calmer les battements effrénés de son coeur.
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyMar 19 Sep - 1:38:36

[hj: Après avoir lu les magnifiques et d'une longueur infernale l'intégralité de vos posts et vu que j'ai été cordialement invité par ma condisciple Préfète Joana, je me permets d'entrer dans votre topic. Au plaisir ou au déplaisir, cela va de soi Very Happy]

En cette matinée de ce weekend des plus ennuyeux jamais connu, le jeune homme s'ennuyait de manière impromptue. D'ailleurs, il aurait préféré se retrouver parmis une horde de Sang Mêlé plutôt que de subir le sévice que lui infligeait ce douloureux ennui. Drago était toujours occupé à quelque chose et avait toujours soi une recherche, soi un devoir, soi une dissertation à faire. Pourtant, même les travaux scolaires ne pouvaient pas compenser l'ennui qui lui traversait la chair pour s'affaisser contre son squelette. Il n'avait personne avec qui proposé un sujet de conversation, une chose de valeur que de moins en moins de gens semblait suffisant à Drago pour commencer une conversation civilisée et possédant un minimum d'intérêt. Pour tout dire, c'était sans doute l'un des plus ennuyeux moment de son existence. La majorité des élèves de l'école étaient parties en direction du Village de Pré-au-Lard, sans doute une quelconque promotion chez Zonko. Pour le Préfet, il n'y avait rien de plus superflu que d'aller perdre son temps dans ce pittoresque village. À l'exception faite des Bars où boire tranquillement une Bierraubeurre pouvait être décrite comme intéressante, il y avait depuis longtemps perdu goût.

Affalé dans un fauteuil des plus moelleux, il ne laissait pourtant pas le sommeil le submergé. Il détestait plus que tout perdre son temps et c'était exactement ce que dormir représentait pour lui. La vie était déjà assez courte et monotone sans perdre des milliers d'heure dans un état catatonique. En effet, Drago dormait le moins possible, préférant s'affaler avec un bon bouquin et apprendre de nouvelles choses, agrandir l'univers infini des connaissances. Encore là, il n'avait aucun grimoire à sa disposition et la Bibliothèque ne regorgeait guère plus de livres ayant piqué la curiosité de Drago à vif. D'ailleurs, il lui fallait maintenant beaucoup pour étancher sa soif d'apprentissage, à la manière d'un drogué demandant de plus en plus pour le même effet. Plus le temps filait, plus le Serpentard devait redoubler d'attention pour un banal livre tant le sujet lui paraissait saugrenu. Enfin, un livre stupide était quand même mieux que de regarder les flammes mourantes se morfondrent aux bras de la braise qui les abandonnait peu à peu. Le Préfet fut réellement pris de colère quand il aperçu qu'il n'y avait que de vieilles éditions de la Gazette et des Sorcières Hebdos dans la Salle Commune, à proximité. Il lança, rageur, un «Expulso» sur un fauteuil qui recula, frappant le mur sous l'impact. Ne voulant plus du tout rester dans cet endroit dépourvu du moindre attrait, le tempérament bouillant de Drago se dirigea vers les Cachots.

Les Cachots, le meilleur ami des Serpentard. Seul quelques-uns d'entre eux connaissait de manière franche la grande majorité des dizaines voire des centaines de sentiers de ce labyrinthe sans fin. Il était pratiquement certain que quelques élèves, ou adultes, s'y soit perdus sans jamais s'y retrouver tant celui-ci était compliqué. D'ailleurs, certains corridors se déplaçaient, rendant pratiquement incartable le légendaire endroit. Même Drago était sur ses gardes quand il visitait l'un de ces endroits plutôt difficiles d'accès puisque chacun des Couloirs possédait son moment de mobilité: à l'aube, lorsqu'on frappait la même dalle quatre fois, au coucher du soleil, lorsqu'une formule était prononcée. Bref, il fallait être très prudent dans les Cachots, voilà pourquoi les Serpentards les apprivoisaient, car ils respectaient la sérénité, la force et l'emprise envoûtante des lieux sur l'esprit humain.

D'ailleurs, l'endroit était parsemé de diverses portes, s'ouvrant probablement sur des endroits totalement insensées, plus bizarre les uns que les autres. Il se rappelait une aventure avec Orphée, durant sa première année à l'École de Sorcellerie de Poudlard. Il avait rencontré un homme, d'apparence spectral, d'une grandeur inhumaine et qui avait tenté, pour une raison obscure même encore aujoud'hui, d'amener à lui le jeune Serpent. Aujourd'hui, à défaut d'être accompagné de la Poursuiveuse aux yeux bridés, il cherchait à tout prix à se défaire de l'emprise de l'ennui qui lui parcouraient les entrailles. Quel meilleur moyen que de se risquer à ouvrir quelques portes vers un incongru infinité de possibilité, passant d'un coffre contenant des grimoires plus anciens que le monde à une hideuse créature, pouvant attaquer plus vite que le temps de dire «Goule»? Certes, c'était une offre très tentante mais il n'était pas sage de faire une telle chose, même lorsqu'on s'appelle Drago Malefoy. Bien que conscient des risques, l'attrait de l'inconnu, le goût obscessionnel que devient rapidement le désir d'aventure, la soif de sensations était des facteurs qui déformaient le sens des réalités, du moins des réalités saines et loin de tout danger du Préfet. Toujours sous l'énervement subis dans la Salle Commune, il aurait donné une poignée de Gallions pour se dégourdir un peu la baguette magique, au choix entre une créature et une porte s'ouvrant sur un parallèle.

Toujours sceptique et partagé dans ses opinions, le Préfet se rappela bien vite à l'ordre lorsqu'il se rendit compte qu'il avait perdu l'attention qu'il conservait avec une rigueur olympienne sur le chemin qu'il prenait dans les Cachots, question logique car il avait déjà passé une nuit pris dans ce labyrinthe loin de toute entité vivante, si ce n'est que les araignées. Donc, en clair, Drago était mal barré. Il ne savait pas plus avec une exactitude sans faille l'endroit précis dans les Cachots où il mettait les pieds sur le moment même. Une partie de sa conscience s'affola et lui lança d'alarmants cris lui demandant de faire marche arrière et de, sans traîner, retourner en direction de la Salle Commune où, à défaut de mourir dans les Cachots de soif, il devrait se contenter de livre Sorcière Hebdo. L'autre, plus intrépide, lui dit qu'il n'avait plus qu'à se lancer, il hésitait auparavant mais maintenant n'étant plus sur de rien, il n'avait plus à perdre quoi que ce soit, sauf sa dignité s'il devait s'abaisser à faire venir ou attendre quelqu'un.

Son sens logique à l'appel, il se dit qu'il pourrait facilement faire venir, avec un sortilège d'attraction aussi simple que «Accio» une boule de laine qui lui donnerait le chemin à suivre pour retourner dans l'Antre des Serpentard, comme dans la légende du Minotaure. Drôle de parallèle entre la mythologie et Drago Lucius Malefoy, Préfet, Gardien et Capitaine de Serpentard. Du moins, il se laissa entraîner un peu plus loin, se disant que, au besoin, il userait de cette technique plus tard, en faisant soin de ne pas penser que la pelote ne se rendrait peut-être pas jusqu'à lui s'il s'enfonçait trop profondément dans les abymes de ce lieu mystérieux. Quoi qu'il en soit, il avait enfin mis le doigt dessus, il progresserait dans les Cachots en ayant l'esprit vif et à l'affut du moindre danger. Évoluant donc entre les corridors, tournant lorsque son instinct le lui dictait, il se retrouva finalement, après une heure, face à une porte des plus étranges qu'il lui avait été donné de voir. La porte possédait une étrange teinte violette et une écriture était inscrite au-dessus de celle-ci, une écriture graphique que ne parvint pas à discerner le Préfet. C'était d'autant plus intriguant que la serrure représentait un Aigle entouré d'un Serpent qui, quand le Serpentard approcha la main, reprirent un combat sanglant, mortel, virulent et violent pour finalement s'en retourner à l'immobilité après cette danse au gré du son d'une violence contenue, le Duel entre les Oiseaux, éléments du Ciel, et des Serpents, éléments de la Terre. Y avait-il un quelconque parallèle en rapport avec les Serpentards et les Serdaigles? Il y avait fort à parier que oui. Après quelques minutes de contemplation et sous l'influence d'une impulsion, il se décida à avancer vers elle, non pas de la Manière Magique mais en approchant sa main de la serrure et l'ouvrit avec un geste infiniment précis, évitant à la fois le bec de l'Oiseau et les crocs venimeuses de la Vipère mais il ne put s'empêcher, se retrouvant sous l'élan de son geste, entraîner vers un néant noir jais, un profond tunnel étroit qui, malheureusement pour le Rusé, descendait à la verticale...

Drago ouvrit les yeux, sans savoir combien de temps il avait passé dans cet état végétatif pour se rendre compte que cela faisait un moment quand il s'aperçut de l'engourdissement de ses membres. Ses jambes lui arrachèrent un rictus car, sous le poids du Préfet, s'étaient tordues mais sans dommage évident, probablement des douloureuses courbatures à prévoir mais le jeune héritier n'en avait que faire, avec Lucius Malefoy, il en avait vu des pires. Il se décida à regarder, sans se redresser complètement, l'endroit par lequel il avait sombrer dans cet endroit perdu, la porte était close, bouclée, et même s'il l'aurait voulu, il n'aurait jamais pu l'atteindre, étant elle-même à plusieurs dizaines de mètres plus haut, à un niveau supérieur. Où est-ce que le Serpentard se trouvait-il donc? À défaut de pouvoir le déduire, il commença par se remettre debout, sous de pénibles contorsions des muscles endoloris. Il remarqua qu'heureusement, il n'avait subit aucune cassure majeur ni foulure importante, ce qui était très chanceux pour une chute de cette hauteur. Cependant, il remarqua l'angle bizarre de son coude par rapport à son bras. Sachant pertinemment que cela lui ferait du tord de le laisser ainsi, il prit l'épaule, descendant doucement vers le coude pour maitenir une pression et, d'un geste précis, déplacement l'articulation ayant quittée son socle sous un crissement sonore de son os sur l'articulation, de quoi faire un frisson dans le dos à quelqu'un entendant ce craquement caractéristique d'un os mais peu lui en souciait.

Finalement, après s'être redressé, il accorda un premier regard sur l'endroit qui l'entourait. Le sol était fait d'un mélange de gravier et de sable, avec quelques roches parsemées au fil du temps par des fragmentations de ces hautes parois. Pour l'instant, rien à craindre de ce côté là, les parois maintenaient leur bout tant et aussi longtemps qu'il ne fracasserait un objet énorme contre elles, rassurant tout de même. Il remarqua l'étrange brillance des murs et s'approcha d'eux et, remarquant qu'ils étaient parsemés de particules de poussières, de roches et de sables, il balaya d'un «Recurvite» une petite surface du mur et fut étonné de sa découverte: un Miroir. Assez vif d'esprit, Drago se rendit compte rapidement qu'il se trouvait dans une salle de Miroir, là où plusieurs sorciers, expérimentés ou non, ont perdu la raison. Le Préfet pouvait remercier Merlin d'avoir préservé sa baguette durant sa chute, sans cela, il aurait eu beaucoup de difficulté voire même sceller son Destin dans cet endroit. Une autre question s'imposa au jeune élève: Comment cela se faisait-il qu'il voyait quelque chose dans cet endroit loin de toute source de lumière?

Il eut un sursaut lorsqu'il s'aperçut que la source lumineuse s'éloigna jusqu'à quasiment disparaître. Pourquoi maintenant? Il décida de faire quelques pas à travers la Salle qui l'entourait, vaste mais relativement compact quand on regardait les miroirs qui l'entourait. Il espérait ne pas devoir passer un long moment ici, car sans doute qu'il trouverait beaucoup moins amusant son reflet lorsque le sommeil viendrait à lui. Soudain, un bang sonore, comme un objet frappant durement contre un mur. Les miroirs se mirent à craquer, fébriles et fragiles, ils demeurèrent tout de même en place. Finalement, lorsqu'il fut certain qu'il n'y avait aucune issue à son niveau, Drago s'assit contre un miroir, en évitant soigneusement de visualiser son reflet dans celui, plus ou moins clair, lui faisant face.


*Dans quoi est-ce que je me suis encore empétré? Qui va venir chercher un élève dans les abysses profondes du Château de Poudlard? Probablement personne, pas avant des siècles au moins. Oh, par Merlin, pourquoi cette insupportable pensée que je devrai me contenter de me lancer dans le narcissisme profond, alors que je suis entouré de ses Miroirs qui rendrait fou jusqu'à Narcisse?*

Rageur contre sa position délicate, Drago se redressa et lança un Waddiwasi sur un roche plus ou moins imposant qui rebondit contre trois miroirs, provoquant un boucan que le Préfet ne parut pas se rendre compte. En plus, l'écho faisait l'effet d'un Sonorus et, du niveau plus haut, on entendait le fracassement de la vitre, le crissement des morceaux frappant contre le sol, le sable, le gravier et les petites roches. Là-haut, là où une lumière avait prit source puis s'était éloignée, laissant qu'un faible hâle dans la Salle où se retrouvait le Vert et Argent qui, pour l'instant, conservait les forces bien que minimes demandés pour un Lumos puisque, de toute manière, il ne savait pas comment de temps il resterait prisonnier entre ses murs de vanité...
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyMar 19 Sep - 16:35:03

Résumé des épisodes précédents...

Alors que les deux jeunes filles s'évertuaient (célèbre synonyme de s'engueuler) à essayer de trouver un chemin possible (le moins dangereux possible pour Joana et apparemment le plus dangereux pour Adane), l'autre imbécile de Hopes s'évertuait à faire... venir une guitare ?! Mais qu'est-ce qu'il s'imaginait, celui-là ? Qu'on était dans une salle de musique ou que l'on allait monter un nouveau groupe de rock encore meilleur que les Bizarr'Sisters ? Quoique, si c'était le cas, Joana pourrait toujours être bassiste... en utilisant sa baguette et la tête des deux serdys... enfin trois serdys ! Parce qu'évidemment, l'un n'allait pas sans l'autre. A peine quelques minutes plus tard débarquait Nysin, alias mister-statue-de-la-liberté. En clair, notre pauvre petite préfète adorée la troisième année se trouvait aux fins fonds de Poudlard avec trois serdys suicidaires. Mais il fallait voir le bon côté des choses.... euh... il n'y avait pas vraiment de bon côté des choses, en fait. Ils étaient mal, très très très très (c'est bon, on a compris !) très mal...

*Jveux ma mamaaaaaan*

Pendant ce temps, ailleurs dans ces couloirs sombres et obscurs, Drago... s'était paumé !

Générique
Adanedhel Iluvatar
dans le rôle d'Adane (ou de la suicidaire de service)
Bradley Hopes dans le rôle de Bradley
Nysinthos Awar dans le rôle de la statue de Boris le Hagard Nysinthos
Guest star: Drago Malefoy dans le rôle de Drago (mon sauveur ! ou presque...)
et enfin... la sublime Joana O'Donnell dans le rôle de Jo la terreur (euh... là tout de suite, ce serait plutôt la terrorisée...)
Tam tam taratatam...

La vie de Joana défila rapidement devant ses yeux. Non ! Elle était trop jeune pour mourir. Il lui restait encore plein de choses à faire dans sa vie ? Qui allait terrorriser les pouffys si elle venait à disparaître ? Oui, bon, Lysa était revenue, mais quand même !! Et enlever des points à tout le monde ? Et mettre des baffes à Jordan ? Comment le pauvre petit pseudo-commentateur allait-il survivre sans se prendre des baffes ? Et Potter, qui l'accompagnerait au bal (après avoir attaqué ses copains) désormais ? Non, décidément, non non et non. Il était hors de question de mourir maintenant et tout de suite.^^ Elle mourirait plus tard, peut-être pas vieille et entourée d'enfants (vous savez quels ennuis ça apporte d'avoir des enfants ? ben demandez à vos parents !). Pour la première fois depuis qu'elle avait atterri dans cet endroit plus que glauque, Joana essaya de positiver.

* I will surviiiiiive*

Pour commencer, elle ne se préoccupa pas de ce que Hopes considérait probablement comme de l'humour... enfin, fit un effort surhumain pour ne pas céder à la tentation (pourvu qu'ils ne restent pas douze jours dans cet endroit...) et fini par craquer.

- On t'a demandé quelque chose le schtroumpf ? Tu sais ce qu'elles te disent les interférences ? lança-t-elle de sa voix glacée avec un regard mauvais.

Elle le vit ensuite arracher un os au cadavre pour le jeter dans le couloir central. Qu'est-ce qu'il essayait de faire exactement ? Ce n'était pas vraiment l'heure de jouer aux osselets. Mais Hopes était tellement doué que l'os avait ricoché sur un miroir avant de lui revenir de face. La préfète se baissa juste à temps et ce fût le copain du lanceur qui se prit l'os dans le figure. Un sourire narquois éclaira le visage de la Vert et Argent. Ou on était doué, ou on ne l'était pas. Et lui, apparemment... ne l'était pas. La jeune fille se détourna alors des deux garçons pour regarder Iluvatar. Le regard que celle-ci lançait toujours en direction du couloir de gauche ne laissait rien présager de bon.


*Pourquoi on ne nous a pas appris un sort qui fait apparaître des laisses ? Entre l'obsédée du danger et les deux marteaux du banjo, on peut dire que j'ai vraiment tiré le gros lot, moi ! Je suis en train de faire une overdose de serdys... Si je sors de là vivant, soit je me mets au yoga, soit je tue quelqu'un. Ouais, tuer quelqu'un, c'est bien. Et pis, ça ne peut QUE rendre service à la communauté si je nous débarrasse de trois dangers publics, non ?*

Et après un regard pour Joana (vu que j'ai déduit que c'était moi la personne censée...^^), la bleu et bronze s'élança dans le couloir au hamster !

* Mais elle est encore pire que ce que je croyais, celle là ! Suffit de lui mettre un panneau "N'y allez pas, danger de mort", pour qu'elle fonce. Complètement déglingo !*

Et en toute Serpentarde qu'elle était, Joana ne bougea pas. Après tout, si elle voulait se suicider, qu'elle se suicide toute seule. Non, elle n'irait pas ! Quelle idée ! Courir après une serdy déjantée et surtout mettre sa propre vie en danger... La préfète se tourna alors brusquement vers les deux survivants garçons.

- Bougez pas de là !

Aussitôt, elle plongea dans le couloir à la suite de la Serdaigle, en espérant qu'il ne prendrait pas l'envie aux deux autres de la suivre. A peine eût-elle fait quelques pas dans ledit couloir qu'elle entendit quelque chose. Iluvatar faillit lui rentrer dedans en sortant du couloir à toute vitesse, recouverte de poussière. La préfète se mit à sourire de plus belle.

- J'avais raison... ne pût-elle s'empêcher de murmurer.

Bien, le couloir de gauche était inutilisable, c'était certain. Et l'autre Serdaigle, Awar, semblait être venu par la voie centrale. Ca voulait dire qu'on pouvait peut-être sortir par là. Mais cette fois-ci, ce fût par orgueil que Joana refusa d'emprunter ce couloir. Hors de question de se voir fournir l'issue de cet endroit par un imbécile d'aigle de première année. Sans préambule et d'un pas décidé, Joana emprunta le couloir de droite, sans même se soucier des trois autres andouilles.


- Lumos Maxima !

Le bout de sa baguette se ralluma et la jeune fille fut surprise par toutes les réfractions de la lumière. Le couloir entier était couvert de miroirs et la lumière crue fit fermer les yeux à Joana. Une fois habituée à la lumière, la préfète s'avança prudemment (si prudemment était encore un adjectif que l'on pouvait utiliser dans cette histoire !) dans le couloir. Elle avança ainsi sur une vingtaine de mètres, jusqu'à une autre bifurquation. Elle s'arrêta devant et regarda les deux couloirs qui s'offraient à elle d'un air dubitatif. Elle médita longuement...

* Am stram gram... A gauche.*

Elle emprunta donc... la voie de droite. Oui, je sais ce que vous vous dites, "c'est n'importe quoi!". Mais déjà, le simple fait d'arriver là relevait du n'importe quoi. Elle avança quand soudain, quelque chose sous son pied droit s'affaissa, et la jeune fille trébucha. Un grondement sourd se fit entendre, et juste derrière elle, un immense bloc de pierre boucha le chemin par où elle était venue. Finalement, la situation pouvait encore empirer. Elle était maintenant toute seule dans ce couloir dans la seule issue connue venait de disparaître avec l'apparition du bloc de pierre.... Désespérée, Joana se laissa tomber sur le sol poussiéreux.

- Iluvatar ?murmura-t-elle d'une voix où perçait une angoisse croissante.

Hors de question pourtant qu'elle se laisse mourir ici comme le cadavre là-bas, de l'autre côté. Une faible lueur lointaine attira son attention. La Vert et Argent, par la force du désespoir (le courage ne figurant pas au rang de ses qualités majeures), se leva sur ses jambes encore chancelantes, et avança d'un pas mal assuré. Elle diminua légèrement l'intensité de la lumière de sa baguette, qu'elle garda pointée droit devant elle, essayant de se mémoriser les sorts d'attaque et de défense qu'elle avait pu apprendre...
Soudain, elle entendit quelque chose craquer. Le sol se mit à vibrer. A quelques pas d'elle, une ouverture béante était apparue au sol. Joana y retourna et lança un regard. Qu'est-ce que c'était que ça ? Une trappe ?! Il ne valait mieux pas traîner là. Il y avait sûrement d'autres dangers dans ce couloir. Elle avança un peu, et un nouveau craquement se fit entendre. Sous ses pieds cette fois. Elle n'eût pas le temps de bouger, qu'elle se sentit happée dans l'ouverture béante qui venait d'apparaître.
Elle lança le premier sort qui lui vint à l'esprit et fit apparaître quelque chose de mou pour amortir sa chute. Elle ne préféra même pas savoir ce que c’était. D’ailleurs, son armoiseur disparût aussi vite qu’il était venu. Même si elle se fit un peu mal, la douleur fût moindre que la fois précédente.... Où avait-elle bien pu atterrir cette fois-ci? Il y avait de la lumière. Étant donné que sa baguette s'était éteinte pour lancer l‘autre sort, il s'agissait d'une autre source lumineuse. Elle chercha son origine et découvrit alors une forme vivante. Plus loin, dans le fond de cette salle immense. Une forme de vie évoluée… qui lui rappelait quelque chose d'ailleurs. Cheveux blonds gominés, robe noire aux bordures vertes. Un serpentard... un serpentard qu'elle connaissait bien d'ailleurs... Drago Malefoy !
Et contre toute attente, l'ouragan brun se jeta dans les bras de son camarade et le serra de toutes ses forces, avec un soupir de soulagement.


*Je suis sauvée !*

[hrp: voilà le résultat d'une journée sans caféine après une nuit sans dormir...
Et Adane, pourquoi tu parles d'une année de moins ? On est dans la même classe toutes les deux, c'est de là que je te connais, d'ailleurs...]
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyJeu 21 Sep - 18:55:52

L'école de Sorcellerie était imprévisible. Le simple fait de se balader dans les couloirs pouvait avoir des conséquences aussi étranges les une ques les autres sur la durée. Emprunter plusieurs fois le même chemin pouvait provoquer l'ouverture de portes sur les mur, de même que les statues de marbre et autres vieilles armures dissimulaient souvent quelques ouvertures dont le secret était méconnu des élèves de Poudlard.
Et parmi tous ces nombreux endroits habituellement peu fréquentés, le palai des glaces dans lequel se trouvait Bradley était sans nul doute le plus inattendu. Et comme dans tout lieu sortant de l'ordinaire, il y avait bien évidemment des personnes sortant elles aussi de l'ordinaire, avec notamment Joana, adepte de la pétanque mais avec des pauvres petits hamsters à la place des boules. Il ne fallait pas non plus oublier Adane, l'amie des animaux et future créatrice de l'association "SOS Boules de Poils en Danger". Plus extravagant encore, si toutefois c'était possible, il y avait Barnabé, le squelette désormais unijambiste qui reposait depuis longtemps dans les profondeurs du château. Forcément, avec un entourage pareil, Bradley était loin de trouver la sortie de secours. En fait, avant de songer à trouver la sortie, il fallait tout d'abord sélectionner une entrée parmi les trois qui s'offraient à eux. Et c'était pas gagné... Quand soudain un artiste de renom se présenta à eux.


-Nysin, sans déconner! s'exclama-t-il alors en donnant à son ami une tape amicale sur l'épaule. Content de te voir mon vieux.

Bradley ne manqua pas de remarquer que son collègue de dortoir avait lui aussi apporté sa guitare, sans doute pour tuer le temps. D'après le chemin par lequel il était revenu, c'est à dire le couloir central, le Serdaigle semblait avoir une connaissance correcte des lieux. Il semblait aussi avoir eu de la chance de ne pas s'être retrouvé dans le même état que Barnabé. Apparemment, il n'avait pas fait de rencontres sortant de l'ordinaire, mis à part celle avec Joanna, Adane et lui.
D'ailleurs, en pensant à Adane, Bradley se rendit compte qu'elle avait tout simplement déserté les lieux. Où donc était-elle passée? L'adolescent n'en savait rien, et en fait, c'était le cadet de ses soucis. La troisième année savait sans doute ce qu'elle faisait, aussi décida-t-il de s'appuyer dos au mur et de prendre sa guitare en main pour l'accorder avec précision.
Lorsque la Serpentard leur demanda à lui et à Nysinthos de ne pas bouger, il acquiesça d'un léger signe de tête, ne prenant pas la peine de lever les yeux vers elle.


**C'est ça, casse-toi...**

De toute façon, il ne comptait pas bouger d'ici sans emmener avec lui Barnabé. Il fallait bien se montrer solidaire avec les anciens, surtout qu'il avait bien du s'emmerder dans son souterrain depuis qu'il s'y trouvait. Sans compter qu'il était inutile de s'aventurer dans l'un des trois couloirs avant d'avoir une idée précise du chemin à suivre. Bien sûr, aller vers l'inconnu se révélait être dans la plupart des cas une expérience à ne pas manquer, mais le suicide, ce n'était pas tant son truc. Une fois comme Barnabé, il ne serait plus en mesure de lancer ses vannes pouries.
Pour le moment, Bradley n'avait que très peu d'éléments susceptibles de l'intéresser, mis à part le fait qu'Adane avait emprunté la voie de gauche. Ca, il l'avait su en regardant la préfète de Serpentard s'aventurer dans le même couloir. Encore une fois, et il ne cessait jamais de se le répéter en boucle, tout n'était qu'une question de détails. Et en parlant de détails, il n'avait qu'à attendre leur retour pour en avoir davantage. Car il était évident que les deux adolescentes allaient revenir, non pas parce qu'elles se souciaient du sort des deux première année, mais parce qu'elles étaient aussi paumées qu'eux.


-Tiens donc, Joana a été la plus rapide à revenir, murmura-t-il à Nysinthos avec un sourire en coin.

Cette fois, Bradley n'eut pas le temps de balancer ne serait-ce qu'une petite provocation. La Serpentard avait aussitôt emprunté le chemin de droite sans même faire attention à eux. Avait-elle eu une révélation? Une espèce d'intervention divine? Ou une stupidité grandissante? En y réflechissant bien, la troisième solution était la plus probable. Mais peu importait, le Serdaigle ne comptait aller nulle part tant qu'Adane ne se serait pas manifestée, que ce soit en un seul morceau ou à la manière de Barnabé, qui était devenu une véritable référence pour l'adolescent.
Un grondement sourd retentit alors dans tout le souterrain, captant toute l'attention de Bradley. Cela provenait du couloir de droite, il en était certain. Son ouïe ne le le trompait que très rarement.
Au même moment, Adanedhel fit son apparition, visiblement essouflée. Sa robe de sorcier était recouverte de poussière, signe qu'elle s'était sans doute retrouvée à terre. Bradley s'abstint cependant de tout commentaire concernant son état, non pas parce qu'il craignait la réaction de la Serdaigle, mais simplement parce que la situation ne tolérait plus les stupides remarques dont il détenait le lourd secret.


-Tu n'as rien? demanda-t-il alors d'un ton neutre en s'avançant vers Adane. Joana vient de partir...

Il indiqua alors d'une signe de la main l'étroit chemin qui s'offrait sur leur droite. Il ne jugea pas nécessaire de parler du grondement qu'il avait entendu. Inutile de rajouter une couche de pression supplémentaire alors qu'il suffisait simplement d'aller voir ça de plus près, ce qu'il fit sans la moindre hésitation.
Mais à peine eut-il parcouru une dizaine de mètres qu'il se retrouva face à un énorme bloc de pierre. Pour ce couloir, au moins, c'était réglé. Il n'y avait aucun passage possible à droite. Et pourtant, Joana était bel et bien passée par là. Comment donc avait-elle pu franchir un tel obstacle?


**Cet endroit n'est pas sûr...**

Même s'il n'en avait pas la certitude, Bradley pensait avoir compris ce qui avait provoqué le grondement qu'il avait entendu. Joana avait sans doute pu passer par le chemin de droite pour la simple et bonne raison que le bloc de pierre ne s'y trouvait pas. Et il était probablement tombé après que la préfète eût activé un piège quelconque. Son idée tenait la route, mais ce n'avait plus grande importance. Il ne restait plus que deux voies disponibles, et il fallait en choisir une.
Il fit alors demi-tour et rejoignit Nysinthos, Adane et Barnabé. Ils n'étaient plus que tous les quatre, et ils allaient devoir se débrouiller avec les moyens du bord, c'est à dire pas grand chose. Mais tant qu'il y avait de la vie, il y avait de l'espoir. Bon, l'expression n'était peut-être pas valable pour le squelette, mais encore une fois, ce n'était qu'un détail.


-Alors miss, t'as une idée? demanda-t-il alors à Adane en plongeant son regard dans le sien.

Si le couloir de droite était bloqué, et que le gauche avait réussi à faire fuir l'adolescente quelque peu suicidaire, il ne restait plus qu'une solution. Mais encore fallait-il qu'Adane ait le bon sens d'emprunter le couloir du milieu.
De toute façon, Bradley n'en avait que faire. Comme Nysinthos, il n'était venu ici que pour passer un bon moment qui le sortirait de la routine. Et jusqu'à présent, il avait obtenu satisfaction...
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyDim 1 Oct - 16:52:25

[hrp : C'est parce qu'Adane a sauté une classe en primère et qu'en plus elle est née en novembre... Donc bref, elle a une année d'avance sur tout le monde.]

Les couloirs semblaient froids et cruels à la jeune fille qui venait de sortir en courant d'un lieu fort peu recommandable. Etrangement, la peur l'avait fait trembler et maintenant c'était le froid... Exaspérée par son manque de résistance, elle ferma les yeux pour se reprendre et inspira à fond. Ceci fit remuer toute la poussière qu'elle avait pu avaler en courant et elle partit dans une quinte de toux phénoménale qu'elle ne put arrêter. Elle se plia légèrement, incapable de respirer normalement, ne suivant même plus ce qu'il se passait autour d'elle. Ce fut un énorme grondement, qui fit vibrer le sol sous ses pieds qui la surprit suffisemment pour qu'elle relève la tête. Elle secoua violemment cette dernière pour faire d'une pierre deux coups en se débarassant de toute la poussière qui maculait ses cheveux et lui donnait l'air d'une enfant trop vite vieillie et signifier qu'elle n'avait rien, en réponse à Brad. Après tout, comment aurait-elle pu avoir quelque chose alors que Miss O'Donell, elle, venait sortir du même couloir qu'elle et qu'elle en était sortie entière ?
Tiens, d'ailleurs, où était-elle, celle-là ? Ce fut à nouveau l'Attrapeur de Serdaigle qui éclaira sa lanterne et qui lui annonça simplement qu'elle était partie... Ah, ben ça l'avançait vachement, ça... Le signe de la main qu'il lui adressa ensuite suffit à raffermir ses certitudes. Elle avait beau la prendre pour une dingue, la Serpentarde n'était pas mieux. Elle était partie seule... Mais qu'avait-elle dans la tête ? (Eh oui, Adanedhel a un peu de mal à se rendre compte qu'elle a fait la même chose quelques instans avant... De toute façon, ça parait toujours beaucoup plus important lorsque ce sont les autres qui font les bêtises.) Alors, elle se souvint du grondement qu'elle avait entendu... Elle ne semanda pas au jeune Bleu et Bronze si il l'avait ressentit aussi. Elle était trop occupée à se demander si c'était la Préfète des Vert et Argent qui l'avait déclenché, si ce n'était pas le cas, qu'est-ce qui avait bien pu provoquer un tremblement de cette envergure et, si c'était le cas, par contre, si elle était encore en état de lui raconter ce qu'elle avait bien pu faire... Torturée par ces questions, la rousse laissa son regard se perdre sur l'un des murs de la salle. Il était rare qu'elle ne réagisse pas au quart de tour, ce que tout le monde avait pris l'habitude de la voir faire mais, pour une fois, elle avait besoin d'ordonner ses idées. Il lui fallait des réponses à ses questions, et vite. Si elle n'en avait pas, elle ne pouvait pas se lancer à la poursuite du Serpent... Parcequ'entre nous, de la purée de Serpent, ça ne sers pas à grand chose - et je doute que ce soit bon, mais si vous voulez goûter, hein, libre à vous... -.
Elle était tant plongée dans ses pensées qu'elle ne vit pas son condisciple partir dans un couloir. Elle porta une main sur son menton, le coude posé sur son autre bras, passé en-dessous sa poitrine, dans une attitude de réflexion qui était loin de lui aller aussi bien que son attitude de folle dégénérée qui fonce tête baissée dans le premier couloir suspect venu... Pensive, elle frotta le menton en question et une épaisse couche de poussière glissa sur sa main, puis son bras, avant de tomber lentement au sol, comme une neige un peu grisâtre. La situation aurait pu être comique si elle n'avait pas été aussi grave. En effet, si la Rusée était tombée dans l'un des très nombreux pièges qui devaient peupler ces sous-sols impurs, infréquentés et infréquentables, elle n'était pas certaine de la retrouver en un seul morceau... C'était une facheuse situation qu'elle se serait trouvée dans l'incapacité de raconter à Dumbledore, Rogue ou Trelawney... Sous réserve que, elle, elle puisse sortir de ce trou à rat... Ce qui n'était pas encore gagné, malheureusement. Elle était tellement préoccupée que, lorsque Braldey revint, elle ne le vit pas non plus. Il fallut qu'il plante son regard dans le sien et lui parle pour qu'elle revienne enfin à la réalité... Elle ne cilla pas et le regarda longuement, réfléchissant à une vitesse ahurissante, puis elle replaça ses bras dans une position plus commune - le long de son corps - et elle parla d'une voix un peu rauque :


"Ouais... J'ai une idée... Elle n'est sûrement pas très bonne, mais j'en ai une..."

Ce qui était à peu de choses prêt la stricte vérité... Pas tout à fait, car la vérité aurait été de dire que son idée tenait plus de l'idiotie que d'autre chose, mais il fallait y croire un minimum pour que ça marche... Fermement décidée, elle lança un regard déterminé à Brad puis à Nysin et elle se lança droit... Dans le couloir de droite. La lumière projetée par sa baguette l'éblouit. Comme dans le couloir de gauche, il y avait de nombreux miroirs qui lui renvoyaient une vision d'elle-même répétée à l'infini, distordue par la lumière crue et violente. Elle eut le très mauvais sentiment de se retrouver à nouveau dans un couloir, tapie dans l'attente de quelque chose lui bondissant dessus... Une proie, en quelque sorte... Et elle détestait être le gibier, être traquée... Ca ne se passerait pas comme ça...
Chassant du mieux qu'elle le pouvait ces idées peu réjouissantes de son esprit, elle se concentra sur la route à suivre. A nouveau, elle était redevenu l'Adane fière et active, et non pas l'Adane perdue et hébétée qu'elle avait été en sortant de ce couloir... Elle plissait les yeux pour les protéger de la lumière et continuait d'avancer aussi vite qu'elle le pouvait. Elle ne savait même pas si ses deux condisciples ailés l'avaient suivie et elle n'en avait que faire. Elle suivait un plan précis que son esprit tordu avait mis au point et il lui semblait que, si elle s'arrêtait ne serait-ce qu'un instant pour réfléchir ou appeler les autres, elle trouverait tout ce qu'elle voulait faire parfaitement absurde, alors... Mieux valait continuer...
Après quelques instants de cette course folle, elle parvint à une bifurcation. Sans aucune hésitation, elle emprunta la voie de droite. Il ne fallait pas oublier que c'était une Serpentarde qui lui avait fait tout un chow sur la dangerosité des voies de gauche qu'elle poursuivait... Il avait donc à peu près 357% de chances pour qu'elle soit allé à droite. Seulement, à deux petits mètres après la bifurcation en question, il y avait un mur de pierre noire qui lui barrait la route.


*De mieux en mieux...*

Songea-t-elle, exaspérée. Malgré ce tout nouvel obstacle, elle continua à être persuadée que c'était par là qu'était passé celle qu'elle considérait comme l'exemple parfait de la pensée serpentardesque. Sans réfléchir, elle porta sa baguette à ses dents, la coinça entre les deux rangées d'émail blanc et s'approcha à moins d'un mètre du mur... Elle joignit ses deux mains ensemble, puis remonta ses bras jusque derrière sa tête, à gauche, contracta tous ses muscles et s'arrêta soudain. Elle se rendit lentement compte de ce qu'elle était entrain de faire et réfléchit un instant... Oui, elle était complètement folle, sur ce coup là... Même si elle déployait toute sa force de furie frustrée, elle ne briserait très certainement pas ce mur-là... Bon, bien sûr, il faisait un ou deux centimètres d'épaisseur, elle s'en tirerait avec quelques phalanges brisées et des douleurs dans les bras pendant plusieurs jours, mais... Il y avait fort à parier qu'il était un peu moins fragile que cela... A bout de nerfs, la jeune fille à la crinière de feu prit sa baguette entre ses doigts et la fit tournoyer une ou deux secondes d'un geste habile, à la recherche d'un sortilège suffisemment puissant. Bon, elle n'en avait pas à l'esprit, mais elle pouvait toujours essayer un sortilège mineur lancé avec suffisemment de conviction... Elle brandit donc son arme d'un geste ferme et sur, droit devant elle, les muscles bandés et elle s'exclamma avec force :

"REDUCTO !"

Le sortilège frappa le mur en plein centre et rien ne sembla se produire... Cependant, la paroi raisonna de mille et un craquements et, sans réfléchir, la Capitaine des Aigles se pencha légèrement vers l'arrière, bascula son corps sur le côté et donna un coup de pied fantastique, de toute sa force, dans ce truc qui osait lui barrer la routre. Les craquements se firent plus puissants et, au centre de la paroi, la pierre s'effrita. Sans hésiter, elle aggrandit le trou avec quelques autres coups bien placés, puis se faufila par l'ouverture avec agilité et rapidité. Elle eut bien fait car, dès qu'elle fut de l'autre côté, le tout s'écroula... Et, avec le mur, une bonne partie du plafond aussi... Elle s'éloigna instinctivement, n'ayant que peu envie de mourir écrasée sous les décombres... Un points positif à tout cela, il n'y avait pas trace de la Préfète dans les environs. Elle était donc probablement encore en vie... Du moins c'était à souhaiter... Par contre, il y avait un point négatif... Ce apssage était définitivement hors service... Elle était désolée pour Bradley et Nysin mais, après tout, ils avaient l'air de bien s'entendre et ils pouvaient toujours essayer de repasser par l'"entrée"... C'était peut-être elle la plus à plaindre pour le moment... Elle n'allait avoir pour seule compagnie qu'une Préfète des Rusés... Bon, eh bien ce n'était pas le moment de traîner...
D'un pas décidé, elle s'avança dans ce nouveau couloir et son pieds passa au-dessus du vide... En un réflexe fantastique, elle fit un bond en total déséquilibre et passa au-dessus du gouffre... Pour se retrouver, au moment de l'aterrissage, au-dessus d'une nouvelle ouverture...


*Adane, ou la malchance même*

Songea-t-elle, n'ayant cette fois plus aucun moyen d'éviter l'inévitable... Alors, elle se rappela le présent de Dorian... Elle avait la possibilité de voler... Comment falait-il qu'elle fasse déjà ? Ah oui, il suffisait qu'elle pense qu'elle aimerait voler... Aussitôt, une paire d'ailes blanches relativement fantomatiques apparurent dans son dos en diffusant une douce lueur et elle se félicita d'avoir pensé à ce moyen. Quelques secondes plus tard, elle se déposait au sol en douceur et elle lança des regards perdus autour d'elle... Elle vit une lueur étouffée un peu plus loin et, une bouffée d'espoir renaissant au coeur de sa poitrine, elle laissa ses ailes disparaître et marcha en sa direction d'un pas vif. Elle l'avait retrouvé... Alors, devant ses yeux, elle découvrit l'un des plus surprenants tableaux de cette terre... Joana O'Donell dans les bras de Drago Malfoy... Malgré sa surprise, elle lança un rapide :

"Heureuse de voir que tu es en vie..."
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyVen 6 Oct - 16:10:59

[hj: Encore une fois, désolé du retard.]

Le jeune Préfet était toujours en bas, dans une salle immense entourée de miroir dont il avait pris plaisir à détruire d'un bon sortilège, pour se défouler et/ou pour éviter de se retrouver au moindre mouvement en face de son double d'un miroir. Pas qu'il n'aime pas se regarder dans un miroir, non, là-dessus il tenait de sa mère, Narcissa, mais après déjà une presqu'heure à tourner en rond sans visible porte de sortie, le jeune héritier avait marre de se voir ainsi paumé et n'ayant, du moins pour le moment, aucune notion lui permettant de quitter cet endroit. Toujours dos à un miroir, assis et méditant sur sa situation quelque peu désespéré, Drago tentait et tentait d'émettre hypothèse sur hypothèse mais, pour une fois, son sens logique ne pouvait pas l'aider. Dans cette pièce, il n'y avait rien de logique. Pourquoi? Parce que les Miroirs, à défaut de toujours renvoyer l'image de celui qui s'y regarde, se donnait un malin plaisir et privilège de changer la vision, changer le contexte, le décor, l'endroit et l'apparence. On pourrait se croire dans ce qu'appelle les Moldus une télévision.

C'était ce que Drago n'avait pas particulièrement aimé mais, puisqu'il désirait ne pas mourir dans ce havre de narcissisme, avait remarqué. Il passa devant un endroit, un endroit où pullulaient les cadavres, comme s'il se retrouvait dans une fosse sceptique, il avait passé d'un bois enchanté en tant que mendiant jusqu'à une forteresse où se déroulait une Guerre durant milles années, ce qu'il lui avait paru, car plus le jeune homme se plongeait dans l'histoire de ses reflets, moins il avait envie de se battre contre sa situation, devenant plus lasse à chaque fois. Cependant, dans son cas, il ne s'en rendait pas compte, mais pas compte du tout. On pourrait croire que le Préfet est imbécile, mais même pour un jeune homme issu d'une puissante famille de Sang Pur, cette magie était étrange, phénoménale, intriguante car cela n'avait aucun sens, ce n'était pas des sortilèges répertoriés. D'ailleurs, si on le lui aurait demandé, il aurait plutôt parler de maléfice, et peut-être avec raison.

Il se trouvait là, maintenant, face à un miroir lui renvoyant l'image d'un somptueux Manoir, où se déroulait un banquet gigantesque où on pouvait affirmer trouver n'importe quoi, en passant d'un faisan jusqu'au plus petit légume étranger. Le banquet, où les gens agglutinaient, des gens habillés somptueusement, dans de grandes robes à corsets et des complets trois pièces. La salle était grandiose, des milliers d'étincelles brillaient dans les hauteurs de la pièce, étincelant tel un Lumos l'endroit tout entier. Les dames dansaient, les hommes courtisaient, quelques-uns disparaissaient loin de tout regard et des couples se hâtaient sur la piste de danse, définie par un plancher couleur d'émeraude. Plus loin, les gens bavardaient. On aurait pu dire que c'était les aînés qui s'y trouvaient et probablement l'hôte de cette réception de bon goût. Le cerveau de Drago se mit à fonctionner, que faisait-il là, il s'y trouvait ou était l'équivalent d'un esprit ou d'un simple spectateur de ce Bal...

La réponse vint à lui quand une jeune femme, belle comme le jour, lui apparut et s'approchait de lui. Elle possèdait de longs cheveux d'ébène, parsemé d'une poudre d'étoile qui faisait paraitre sa chevelure irréelle. De grands yeux noirs, un noir jais, corbeau. Un nez petit, des lèvres rouges et sa peau d'un teint mat, tout contrastait Drago qui, pour la première fois, s'aperçu faire parti de cette «fiction». La jeune femme était vêtu d'une robe blanche, ses épaules et osn dos était découvert et de grands gants blancs cachait ses mains jusqu'au haut de son coude. De fines chaussures d'un cristal pur, laissant à la vue de tous ses pieds, mettaient en valeur ses jambes. Pour conclure, elle possédait un collier en argent où un pendentif serpentait sur sa cage thoracique qui brillait, lui aussi, sur cette personne envoûtante.


Voulez-vous m'accorder une danse, gent demoiseau?

C'était la personne qui venait de s'adresser à elle, de sa voix claire, pure, cristalline, une voix qui lui parut être magnifique. Celle-ci n'attendit pas sa réponse et le tira, oui, le tira, parmi la foule qu'il bouscula, n'étant plus sûr s'il se trouvait toujours dans la pièce au Miroir, si tout n'était qu'un rêve ou s'il s'était cogné quelque part. De toute manière, la jeune femme reprit rapidement l'attention du Rusé. Vêtu de manière aussi luxueuse que sa compagne, il avait un complet noir, bordé d'un fil d'argent et les boutons de la même matière, son veston noir et ses pantalons noirs également, contrastait avec son teint ivoire et particulièrement avec celui de sa compagne. Leur apparence était complémentaire. Lui le blond, elle la noire. Lui le blanc, elle le noir. D'ailleurs, il eut l'impression de recevoir des regards mais non des regards apaisants, bienveillants, mais plutôt une menace qui planait sur sa tête mais bien sûr, sous l'effet de son inconnue, Drago n'y prêtait que très peu de temps attention.

Vous ne parlez pas, cher, il me tarde d'entendre votre voix, me laisseriez-vous patienter durant de fôl heures pour préserver le mystère qui plane sur vous car jamais, non jamais très cher, je ne vous ai vu dans une réception de dame Gwendoline. Êtes-vous étranger, de passage?

Il observa ses fines lèvres s'agiter au gré des mots qui traversait cette muraille aux apparences fragiles. D'ailleurs, il n'avait pas l'impression de pouvoir ouvrir la bouche, ni même effectuer d'autres mouvements que le mouvement et la cadence régulière de la danse qu'il partageait. D'ailleurs, la proximité entre cette femme, était troublante. Comment avait-il atterri ici, car tout paraissait réel. Les fumets du buffet, la chaleur de la peau sous ce tissu là où Drago avait posé la main, au niveau de sa hanche, les frôlements entre les autres occupants de la piste de danse, les regards troublants dont il était cribblé dans son dos. Pourtant, cette fois encore, la jeune femme ne le laissa pas se perdre dans les hypothèses et le ramena à elle, rapidement, comme si elle connaissait le Serpentard à la perfection.

J'ose croire que c'est parce que vous ne comprenez pas ce que je vous dit, mon bon monsieur, que vous ne dites rien. Ou encore, un casanova qui sait comment devenir l'objet de tourment d'une femme quelconque. Cependant, damoiseau, je ne suis ni une proie, ni une quelconque femme. Daphnée de mon nom, et le vôtre, si vous daignez ouvrir cette bouche qui renferme ces secrets.

Daphnée, il pouvait mettre un nom sur cette femme mystérieuse. Cette fois, l'annonce de son identité lui permit de se délasser la langue et il pu, cette fois, rendre paroles à celle de sa compagne, laissant les mots tel un torrent battre contre ses lèvres et s'élever haut, du moins pour que Daphnée puisse lui identifier ces paroles.

Je pourrais me dire étranger mais je me crois simplement perdu, perdu dans un endroit où je n'ai souvenir d'être arrivé. Seulement, le fait est que cela est un fait et ce dont je ne regrette pas, gente dame, est d'avoir fait votre rencontre. Cependant, je n'ai de nom que lorsque celui-ci s'y prête car, quand je vous dis être perdu, c'est que j'ignore même qui je suis.

Pourquoi ces paroles, il se savait très bien être Drago Lucius Malefoy, fils de Lucius et de Narcissa Malefoy, petit-fils d'Abraxas Malefoy. Que se passait-il? En y reprennant conscience, il s'aperçu n'avoir aucunement penser à ses paroles, comme si cela avait été une réplique d'une quelconque pièce de théâtre, un dialogue prémédité où tout ce qui est dit a été dûment analysé par un scénéaste. Sans crier gare, Daphnée s'approcha dangereusement de lui, beaucoup trop pour ce qu'il pouvait remarquer chez même les couples, ceux-ci s'éloignant du regard des aînés mais elle, Daphnée, semblait au-dessus de cette coutume, au-dessus de l'opinion des autres, au-dessus des convenances. Drago la sentait contre lui, sa peau chaude contre lui, à travers les vêtements et, au creux de son oreille, trois mots qui, quelques instants plus tard, eurent l'effet d'une bombe.

Drago, aidez-moi..

Drago ouvrit les yeux, péniblement, les jambes encore endolories par une chute qu'il ne se rappelait pas s'être prêté. Lorsque les prunelles grises du jeune homme s'ouvrirent sur la réalité, il se trouvait de nouveau dans la pièce aux centaines de Miroir avec un prénom en bouche, Daphnée. Pourquoi? Ses souvenirs étaient vagues mais un instinct, désormais, lui donna ordre de se méfier des miroirs qui l'entouraient. Le Préfet se leva debout, avec une difficulté qui s'allégea car debout, les courbatures disparaissaient. Un bruit sourd le tira une bonne fois pour toute de sa transe, un boum sonore sur le sol, un objet d'une lourdeur particulière devait venir de s'abattre sur l'étage du dessus et, c'était sûr, répercuterait bruyamment sur les parois des murs en miroir, un bruit que Drago préféra éviter à ses oreilles en posant ses paumes, bouchant en partie le crissement des miroirs contre les parois de sable, de pierre, et le fracassement d'autres Miroirs sur le sol.

Par précaution, Drago illumina la pièce d'un Lumos en évitant soigneusement d'observer, dans un regard, les Miroirs l'entourant. Il remarqua cependant, malgré tout, que des miroirs qu'il avait détruit auparavant avait reprit vie, comme si quelqu'un les avait réparé. L'aguet de sens du Préfet s'aiguisèrent et montèrent d'un cran. À quelques mètres de lui, il fut surpris de voir un espèce de matelas difforme, chambranlant comme du Jell-O et une silhouette y tombé. La silhouette sembla d'abord analysé ce qui s'était passé et où elle se trouvait. Finalement, après des secondes, elle se rendit compte d'une autre présence et il reconnut également le profil là-bas, loin de lui mais se rapprochant en très grande vitesse, elle sauta dans ses bras et le serra avec force, accompagné d'un soupir sonore. Sans qu'il pu s'empêcher, un sourire amusé apparut sur ses lèvres et un petit monologue qui, étrangement, le rassura car il n'était plus seul, seul avec ses miroirs, brisa le silence et la proximité étrange entre les deux Préfets.


Je suis content de te voir également, Joana.

Soudain, un vent se leva, plus haut, dans les hauteurs abyssales de cette pièce aux milles et une surprise. Il regarda et, hébété, rabaissa ses yeux au niveau de ceux de Joana. Un «Ange» avec une crinière de feu, ressemblant de manière épatante à Adanedhel, la Batteuse-Capitaine des Serdaigles. Est-ce que ses agissements qui la désignait comme Suicidaire-en-Chef lui avait été fatal, surement pas, car dès qu'elle posa le pied sur le sol, elle s'adressa à eux dans une voix tout sauf venu d'outre-tombe et auquel Drago, pour une fois, ne répondit pas...
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyMar 31 Oct - 14:24:54

[hrp: à la rescousse pour ne pas laisser mourir ce topic^^]

Inconsciemment, la jeune fille serra son camarade presque à l’en étouffer. Elle n’en pouvait plus de toutes ces histoires. Elle avait vraiment le chic pour s’embarquer dans des histoires plus folles les unes que les autres. Mais là, elle avait quand même tiré le gros lot. Un labyrinthe sous Poudlard. Il faudrait qu’elle en discute avec Dumbledore en sortant de là, où avec ces **** d’architectes de l’école qui n’avaient rien trouvé de mieux à faire que des petits trous et des ouvertures partout, et surtout là où il fallait pas.
Une voix ramena la jeune irlandaise à la réalité. Ce fût alors que la jeune fille réalisa tout le ridicule de la scène. Elle était dans les confins de Poudlard, dans les bras du pauvre Drago qui ne devait pas plus comprendre qu’elle ce qu’il faisait là.

Également content de la voir ? La jeune fille ne pouvait pas savoir par quoi était passé son camarade pour en arriver là, mais elle ne pouvait que supposer qu’à lui aussi il était arrivé de drôles de choses. Pourvu que lui n’ait pas eu à faire à d’autres élèves. Auquel cas, c’était vraiment surpeuplé ce coin. La jeune fille plongea son regard dans celui de Drago, comme si elle espérait pouvoir y trouver une réponse à sa question muette. Il avait l’air troublé, même s’il avait réussi à cacher tout ça derrière un sourire amusé. Peut-être tout simplement la préfète se faisait-elle des idées. Toutes ces chutes et ses étonnantes rencontres l’avaient-elle un peu marquée.
Joana n’eût pas le temps d’approfondir le fil de sa réflexion qu’une chose ailée descendit du plafond. La jeune fille fit brusquement volte-face, tenant sa baguette fermement en main, prête à lancer un sort. Cependant, si on omettait les ailes, cette silhouette lui rappelait quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Un corps élancé et une longue tignasse rousse: Iluvatar. Mais d’où donc avait-elle bien pu sortir ces ailes ? Joana n’avait jamais entendu parler d’un sort qui fasse pousser des ailes (auquel cas elle l’aurait utilisé pour se faire moins mal). Et -pour ce qu’elle en savait du moins- Iluvatar n’était pas un ange. Quoique, cela expliquerait son côté suicidaire vu que les anges sont immortels…
L’adolescente la contempla quelques longues minutes d’un air ébahi. Plusieurs questions se bousculaient dans sa tête, dont celle de savoir comment elle était arrivée là, et comment avait-elle fait pour rester en vie vu sa propension à attirer les dangers les plus grands. Ou encore si elle était là et entière, quelle affreuse créature pouvait bien être en train de la suivre ?
Les paroles de la Serdaigle la surprirent encore plus. Décidément, qu’est-ce que c’était que cette vague de bonheur généralisée ? C’était la première fois qu’autant de gens se disaient heureux de la voir et de la savoir en vie… surtout quand on savait la quantité de gens qui auraient préféré la voir disparaître -et oui, réputation de terreur de serpentard oblige-. Le plus étonnant était l’absence d’ironie apparente dans ces propos.
Toutefois, ne vous imaginez pas que notre Joana nationale va devenir gentille parce qu’on se soucie de son bien-être. La préfète ne répondit pas par une remarque grinçante, mais pour une toute autre raison. Son attention venait d’être attirée par quelque chose un peu plus loin. Il lui avait semblé voir quelqu’un. Du moins une ombre. C’était probablement sa propre ombre ou celle d’un de ses deux camarades, simplement projetée sur la grande quantité de miroirs qui tapissaient les murs de la pièce.
Malgré tout, elle avait un drôle de pressentiment. La jeune fille s’avança dans la pénombre, ses pas crissant sur les bris de verre et de miroirs. Elle avait vu quelqu’un, elle en était persuadé. La préfète s’éloignait de plus en plus de ses camarades pour s’approcher du fond de la pièce. Elle était comme hypnotisée par ce qu’elle voyait, et rien de ce qu’auraient pu dire les deux adolescents ne l’aurait arrêtée….
La jeune irlandaise était déjà ailleurs. Elle s’arrêta devant la glace qu’elle contempla longuement. Cela pouvait paraître hautement narcissique, mais ça ne l‘était pas. Pendant un moment, la jeune fille avait pensé être de nouveau devant le miroir du Risèd, dans lequel elle s’était vue plus âgée en compagnie des gens qu’elle aimait. Sauf que là, le reflet était seul. C’était une jeune femme, mais qui ne lui ressemblait pas vraiment, ni à son portrait actuel, ni à celui présenté par le reflet du miroir du Risèd, mais c’était quand même un reflet. En effet, lorsque la jeune fille se tournait d’un côté ou de l’autre, la silhouette du miroir faisait de même. La jeune femme du reflet était à peine plus âgée qu’elle et portait une somptueuse tenue de soirée. Contrairement à Iluvatar, elle ressemblait vraiment à un ange: toute de blanc vêtue, un visage aux traits fins qu’encadraient une longue chevelure de jais aux reflets étoilés. Joana baissa les yeux sur sa propre tenue. Non, décidément, ce reflet était loin de lui correspondre.
Brusquement, le reflet se pencha en avant vers Joana, semblant sortir du miroir, et l’attrapa par le col de son pull. Elle avait l’air aussi terrifiée que pouvait l’être la tornade irlandaise en cet instant précis, mais aussi extrêmement déterminée. Un souffle s’échappa de ses lèvres rouge sang.


« Aidez-moi »

Aussi soudainement qu’elle était apparue, elle disparût, et tout ce qu’il resta dans le miroir fût la réfraction d’une adolescente qui aurait mieux fait de rester dans son dortoir ce matin-là. Joana semblait paralysée devant le miroir. Tout s’était tellement vite. Elle ne savait même pas si tout ce qu’elle avait vu était vrai ou s’il elle l’avait rêvé. Une lueur dans son regard s’alluma pour disparaître petit à petit.
Sous le poids des émotions, et de toute la fatigue qu’elle avait accumulée, les jambes de Joana flanchèrent.
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyVen 10 Nov - 15:50:09

[HJ: A mon tour de m'excuser pour ce retard Sad ]

Sauter dans le gouffre qui s'était présenté à lui dans la salle du miroir avait été un choix particulièrement stupide. Et Bradley commençait à en être conscient. Bien sûr, quand il s'était aventuré en ce lieu, il était loin de s'imaginer que le danger y était présent. Après tout, l'école de sorcellerie était réputée pour être un endroit sûr où les élèves pouvaient aller et venir en toute sécurité. Mais c'était loin d'être le cas.
Dumbledore lui-même devait ignorer l'existence de ce labyrinthe souterrain. Un labyrinthe qui n'avait rien de rassurant, s'il on prenait en compte la présence d'un squelette humain. Depuis quand gisait-il sur ce sol froid? Plusieurs siècles, sans aucun doute, à juger par son état. Au début, le jeune Serdaigle ne s'était guère soucié de ce corps en décomposition. Il s'en était même amusé, quelques minutes plus tôt, tandis que les deux adolescentes étaient en total désaccord sur le chemin le plus sûr à emprunter.
Mais Bradley ne s'amusait plus du tout désormais. Il n'y avait pas vraiment matière à se divertir. Ce n'était certainement pas un hasard si un squelette jonchait le sol. Un homme s'était retrouvé ici par le passé. Un homme y était mort. L'amas d'os en était la preuve. Etait-ce la faim et la soif qui avaient eu raison de lui? Ou était-ce une créature magique?


**Il faut bouger d'ici, et vite...**

C'est alors qu'Adane décida de prendre les devants en se dirigeant vers le couloir de droite, comme l'avait fait quelques instants auparavant la jeune Serpentard. Bradley ne fit aucune remarque désobligeante quant à ce choix. Il n'était plus dans ce vieux cachot où enfreindre le règlement était un passe-temps comme les autres. Cette fois, le danger était bien réel, et le Serdaigle allait devoir se montrer plus attentif qu'à l'ordinaire.
Même si Bradley disposait de nombreuses connaissances théoriques dans le domaine de la sorcellerie, il avait moins d'expérience pratique que la Capitaine des Aigles. Il décida alors de la suivre de près, sa guitare en main, et sa baguette dans la poche. Ce n'était pas un choix très judicieux, mais un bon coup sur la tête est parfois plus efficace qu'un sortilège mineur.
Le couloir de droite était semblable aux autres. Une vive lumière émanait des nombreux miroirs qui ornaient les murs du long couloir. Bradley s'efforça de regarder droit devant lui sans prêter attention à son image qui se reflétait à l'infini de part et d'autre. Après plusieurs minutes de marche, Adane et lui arrivèrent à un croisement. Le jeune Serdaigle se rendit alors compte que son ami Nysinthos ne l'avait pas suivi. Il songea un bref moment à l'appeler, mais il se ravisa presque aussitôt. Il y avait déjà eu suffisamment de vacarme, et il était inutile d'en rajouter une couche supplémentaire.
L'adolescente n'était pourtant pas de cet avis. Quand Bradley reporta son attention sur elle, il était déjà trop tard. Un craquement sonore retentit, suivi par un effondrement d'une grande partie du plafond.


-ADANE !

Mais il était trop tard pour lui venir en aide. Bradley la vit disparaitre derrière d'énorme rochers qui continuaient à s'empiler les uns sur les autres dans un bruit assourdissant.
Le jeune sorcier tentant cependant de se frayer un chemin parmi les décombres, en vain. A moins de connaître un sortilège permettant de déplacer des montagnes, il était impossible de franchir l'obstacle. Le Serdaigle décida donc de revenir sur ses pas dans l'espoir de retrouver Nysinthos. Si son ami avait lui aussi disparu, il se retrouverait seul en ces lieux. Heureusement, il n'était pas claustrophobe, de même que la solitude ne lui était pas inconnue. Mais il n'était pas certain de trouver une issue à ce piège qu'il aurait pu éviter si son affection pour l'aventure n'avait pas pris le dessus.
Quand il revint dans la salle d'origine, il ne vit aucune trace de son ami. En fait, la seule présence était celle du squelette qu'il avait baptisé Barnabé. Se promettant de ne pas finir comme lui, il se redressa et s'engouffra d'un air déterminé dans le couloir de gauche, là où Adane était allée récupérée le hamster. A cette pensée, Bradley ressentit un pincement au coeur. Adane avait-elle survécu à l'éboulement? Et Joana, où était-elle en cet instant? S'en était-elle sortie?
Beaucoup de questions allaient et venaient dans l'esprit du Serdaigle. A cause de leurs différents stupides, tous avaient mis leur vie en danger. Et le danger sembla s'amplifier lorsque Bradley entendit un grondement sonore provenant du bout du couloir.
Le jeune sorcier n'eut pas le temps de réagir. Ce qui semblait être un fauve aux longs poils noirs fit brusquement son apparition. Il plongea alors sur Bradley, le plaqua violemment au sol puis lui planta ses crocs acérés dans la chair de son bras gauche.


-AAAAARGHHHH !

Une douleur lancinante se répandit alors dans tout le corps du Serdaigle qui se saisit de sa guitare avec son bras valide avant de l'abattre avec force sur la tête de la créature qui s'éloigna en titubant pour revenir ensuite à la charge.
D'un geste presque instinctif, il se saisit de sa baguette et lança d'une voix claire un "Ligature" en direction de son adversaire. Plusieurs chaînes apparurent alors par enchantement et se refermèrent autour du monstre pour l'immobliser enfin complètement.
C'était donc cette créature qui était à l'origine de la mort du hamster expédié par la Serpentard, de même que c'était elle qui avait poussé la Serdaigle à revenir sur ses pas à toute allure. Et enfin, c'était cette créature qui avait eu raison du bras gauche de Bradley qui saignait abondamment.
Toujours à l'aide de sa baguette magique, le jeune sorcier essaya un "Episkey", puis un "Revigor"... Sans succès. La blessure, à l'image de la créature, avait certainement des propriétés magiques. Bradley s'en voulut de ne pas avoir emmené ses potions avec lui. Il savait pourtant que le danger pouvait se présenter à tout moment, mais sa négligence n'avait d'égal que son âge encore trop avancé.
Un claquement métallique résonna alors dans le couloir, indiquant que l'une des chaînes venait de céder. Le fauve se débattait avec force, espérant trouver un échappatoire pour se venger, ce qu'il parvint à faire sans trop de difficultés.
Le Serdaigle recula alors contre le fond du couloir et ferma les yeux. Il n'y avait plus aucune issue possible. Tout était fini. Quand il vit le monstre approcher, il recula d'avantage. Son dos heurta doucement la paroi glaciale du miroir du fond, puis tout son corps bascula en arrière dans une lumière aveuglante.

Lorsque Bradley retrouva ses esprits, il se trouvait dans une vaste pièce, encerclé par des centaines de miroirs. Mais cette fois, aucune image n'était reflétée. En temps normal, un tel mystère aurait éveillé la curiosité du jeune Serdaigle, mais le fait que les miroirs restaient vierges de toute représentation était alors le cadet de ses soucis. Ce qui l'inquiétait davantage, en revanche, c'était que son bras lui faisait atrocement mal. Il avait déjà perdu beaucoup de sang. Et à en juger par l'extrême paleur de son visage, il n'allait plus tarder à perdre conscience. Il devait trouver un moyen de rejoindre l'infirmerie. Il ne pouvait pas rester ici sans rien faire. S'il ne trouvait pas de sortie, il finirait comme ce squelette. Plus de Quidditch, plus de moments de rigolades autour d'un bon feu dans la cheminée, plus de séjours dans les cachots de Rogue...

Un faible murmure s'éleva alors tout autour de Bradley. Le Serdaigle entrouvrit ses yeux sombres et remarqua la présence de plusieurs personnes à ses côtés, toutes vêtues de longues robes de velours noires. Qui étaient ces personnes? Allaient-elles le sortir de là et lui venir en aide? Et pourquoi tous ces murmures?
Il essaya d'attirer leur attention, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le jeune sorcier pensa alors que tous ces gens ne pouvaient pas le voir, mais il dut chasser cette pensée de son esprit lorsqu'un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années vint se placer face à lui pour le regarder fixement.
Bradley pensa premièrement qu'il s'agissait de son père plus jeune, mais ce ne pouvait être le cas. Les traits de l'inconnu étaient plus fins, ses yeux plus foncés, à l'image du jeune Serdaigle.
Toujours sans le quitter des yeux, l'homme prit la parole d'une voix légère.


-Aide-moi...

L'aider? En quoi cet homme avait-il besoin d'aide? Et pourquoi s'adressait-il à lui dans un endroit tel que celui-ci? Bradley ne pouvait quitter des yeux l'homme qui lui faisait face. Il remarqua également que contrairement à lui, il paraissait en bonne santé.
Le jeune Serdaigle voulut alors s'excuser en disant qu'il ne pouvait rien faire pour lui vu son état, mais il demeurait toujours muet. Il lui était impossible de prononcer la moindre parole.


-Aide-moi... répéta l'inconnu de cette même voix légère, cette fois animée par un vague sentiment de crainte.

L'homme s'éloignait à présent de Bradley comme si une force invisible le tirait en arrière. Le jeune sorcier essaya une nouvelle fois de s'adresser à lui, sans résultat. Son regard était toujours plongé dans celui du mystérieux inconnu, et il lui était impossible de détourner les yeux.
Que pouvait-il faire pour lui venir en aide? Le Serdaigle n'en savait rien. Il n'avait pas été capable de protéger Adane, il n'avait même pas été en mesure de se protéger lui-même. Comment pourrait-il secours à un homme sans connaître l'origine de ses problèmes? Il n'y avait aucune issue.
Une issue... C'était pourtant ce qu'il cherchait depuis un moment déjà...


-Aide-moi...

Cette fois, des flammes bleutées encerclèrent l'individu qui ne cessait de s'éloigner, le regard implorant, le visage déformé par une douleur grandissante.
Comment ces flammes étaient-elles apparues? D'où provenaient-elles?
Tout cela n'avait aucune importance. Un homme était en train de souffrir, et s'il ne faisait rien pour lui venir en aide, il finirait par mourir, piégé dans ce feu persistant.
Bradley se releva alors doucement, ses yeux noirs toujours rivés sur ceux de son interlocuteur, la baguette magique en avant.


-Aguamenti !

Un puissant jet d'eau fut propulsé alors en direction des flammes qui s'estompèrent aussitôt. Au même moment, le mystérieux inconnu disparut, à l'image des autres personnes présentes autour de lui. Les murmures s'évanouirent à leur tour, laissant place à un lourd silence...
La salle avait retrouvé son premier aspect à l'exception d'un élément. Le jet d'eau propulsé par la baguette du Serdaigle rebondissait de miroir en miroir sans jamais s'affaiblir. Plusieurs fois, Bradley dut s'esquiver pour éviter de le recevoir sur lui. Il remarqua alors que le projectile traversa l'un des miroirs qui lui faisait face au lieu de rebondir comme sur les autres.
L'adolescent s'avança alors en titubant vers ledit miroir puis fixa la glace avec intensité. Il ne pouvait pas voir l'image de son reflet, mais au lieu de ça, il pouvait distinguer un couloir se prolongeant sur plusieurs mètres. Bien décidé à sortir d'ici, il avança en direction du miroir et le traversa sans que l'objet n'oppose la moindre résistance. Après tout, les élèves de Poudlard traversaient bien un mur pour accéder à Kingcross. Un miroir, c'est plus original.

Mais cette pensée ne l'amusa que quelques secondes. Très vite, il ressentit cette douleur insoutenable qui lui traversait tout le corps et dont la source se situait au niveau de son bras gauche.
Mais Bradley ne pouvait pas s'arrêter maintenant. Il devait continuer le long du couloir. Sans porter la moindre attention sur la flaque d'eau due à son sortilège, il avança tant bien que mal en prenant bien soin de ne pas se heurter aux miroirs qui reflétaient son corps meurtri dans tout le couloir.
Après quelques mètres seulement, il remarqua au loin une faible lumière. Il poursuivit alors ses efforts pour ensuite percevoir plusieurs sons, et même plusieurs voix. Sentant son coeur s'accélérer, il continua son avancée incertaine pour finalement se retrouver face à Adane, qui était en compagnie de Joana, apparemment secouée par les évènements, et de Drago Malefoy.
Il salua le jeune Serpentard d'un faible signe de la tête puis afficha à léger sourire à l'adresse de sa capitaine de Quidditch.


-La prochaine fois, murmura-t-il, essaie de m'attendre avant de traverser les murs...

Bradley s'effondra alors sur le sol froid, vidé de son énergie, mais néanmoins rassuré par la présence d'autres sorciers autour de lui...
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action   De l'autre côté du miroir (PV Adane et bons rpistes d'action EmptyLun 4 Déc - 21:20:01

{Hrp : accepterez-vous mes plus humbles excuses ? T.T}

En sentant des regards étonnés braqués sur elle, Adanedhel prit soudain conscience que ses condisciples de la prestigieuse école de magie ne devaient pas avoir pour habitude de voir des élèves descendre à travers un immense trou dans le plafond à l'aide d'une paire d'ailes blanches à faire pâlir le plus pur des anges. Par acquis de conscience, elle tourna la tête pour jeter un coup d'oeil dans son dos. Deux ailes de faible envergure y brillaient encore. Elles se secouèrent comme pour se débarrasser d'une poussière invisible puis, sur l'ordre silencieux de leur propriétaire, disparurent tout à fait. Devant le manque de répondant des deux enfants enlacés, elle leur adressa un bref salut alliant signe de tête et regard perçant qui se privait de mots, puis elle attendit que quelqu'un réagisse, afin de pouvoir continuer leur route le plus vite possible, sans qu'elle aie à se faire passer pour le chez improvisé de leur petite unité... Elle détestait passer pour Celle-Qui-Dirige-Tout... C'était plutôt gênant, en cas d'échec, elle l'avait vécu avec le Quidditch. Et puis il était crucial qu'ils sortent vite... Elle n'avait pas l'intention de servir de plat de résistance à l'autre fauve du couloir de gauche...
Alors que le silence qui s'installait commençait à devenir franchement pesant, la Préfète de Serpentard eut l'excellente idée de se mettre à bouger pour redonner un peu d'action à tout ce petit monde amorphe. Elle semblait préoccupée par quelque chose qui se trouvait un peu plus loin... Étonnée, la plus jeune du petit groupe suivit son mouvement du regard... Maintenant qu'elle y pensait un peu plus sérieusement, elle avait l'impression, elle aussi, d'avoir vu quelque chose bouger dans cette direction...
Oui. Elle avait vraiment vu bouger quelque chose dans cette direction, elle aussi… C’était d’ailleurs fort inquiétant, de savoir qu’il y avait quelque chose de non identifié qui avait bougé dans un couloir présumé vide… Surtout si on avait croisé un fauve qui avait dû se passer de nourriture pendant un long moment dans un autre couloir, à on ne savait combien de mètres plus haut (vu que l’on venait de faire une chute fantastique sans moyen de mesurer la distance parcourue) et qu’on lui avait échappé de justesse. Tout bien considéré par un esprit sain, la situation n’était pas normale, voire carrément inquiétante…
Se fiant à sa logique infaillible, Adanedhel suivit sa condisciple reptilienne d’un pas vif, curieuse de voir ce qui avait bougé. Non. Définitivement, Adanedhel n’avait pas un esprit sain…
Les miroirs tapissant le couloir renvoyaient des images du petit groupe, démultipliées à l’infini et étrangement distordues à cause de la lumière dure et vive projetée par les baguettes des trois adolescents. Tous évitaient de lancer des regards à leurs reflets, peu enclins à laisser la magie presque palpable de l’endroit s’attaquer à eux. D’ailleurs, s’ils les avaient regardés, ils n’auraient pu que se faire peur : ils étaient très pâles, cette pâleur renforcée par la pénombre de l’endroit et leurs yeux étaient écarquillés, comme pour mieux scruter l’obscurité. Malgré cette volonté de ne surtout pas regarder, ils stoppèrent au même endroit, face à un miroir exactement comme les autres, de la même taille, aux mêmes motifs sur le cadre… Mais la Préfète des Serpentards avait pilé devant et, vu qu’elle était la première, ils furent bien obligés de s’arrêter aussi. Dans le miroir, la petite rousse voyait leurs reflets et elle se rendit compte avec un certain désappointement qu’elle avait l’air de quelqu’un qui n’avait pas dormi depuis plusieurs jours – ou plutôt plusieurs nuits - : perdu et nerveux. Il y eut un instant de silence, durant lequel la Capitaine des Bleus et Bronze vérifia soigneusement que les deux autres avaient la même tête qu’elle. Elle remarqua même que miss O’Donell avait l’air tout d’abord intrigué, puis franchement effrayé. Il se passa alors quelque chose qui sortait singulièrement de l’ordinaire, même pour un endroit tel que Poudlard : l’image que le miroir lui renvoyait de troubla et une image qui n’avait absolument rien à voir avec ce que la jeune fille à la crinière de feu contemplait un instant plus tôt la remplaça ; une jeune fille toute de blanc vêtue, dotée d’un visage aux traits fins qu’encadraient une longue chevelure de jais aux reflets étoilés qui sortit du miroir… Ladite jeune fille aux cheveux noirs se pencha vers la plus vieille du groupe et lui demanda de l’aider… Il y eut à nouveau un terrible instant de silence et de totale immobilité : même miss Iluvatar, habituellement si réactive, ne sortit pas sa baguette pour exploser le reflet d’un sortilège bien lancé, juste entre les deux yeux… Puis le reflet rentra dans son miroir et s’évanouit, brouillant un instant la vitre, faisant penser à un nuage de lait dans une tasse de liquide sombre, et les images des trois enfants complètement ahuris réapparurent. La quatrième année de Serdaigle put tout à fait nettement voir sa collègue Verte et Argent s’effondrer au sol. Vivement, elle se retourna et se pencha vers elle, pour vérifier qu’elle était consciente. Elle lui tendit une main pour l’aider à se relever puis lança un regard à l’homologue masculin de la Préfète et se ravisa en faisant un pas en arrière, préférant laisser le soin au jeune homme de sauver la jeune fille en détresse. Il y avait un minimum de traditions à respecter.
Il y eut un bruit d’éclaboussures, puis une ombre titubante s’avança vers eux. Un Aigle que tous connaissaient eut le courage de lancer une remarque ironique à laquelle Adanedhel répondit par un petit soupire dédaigneux et un éclat ambré dans les yeux, puis le nouveau venu, qui était encore plus blanc que les trois compagnons d’infortune réunis, s’écroula littéralement au sol, face contre terre…
Et la jeune fille se retrouva avec un jeune homme en détresse à sauver…
Au diable les traditions…


*… Qu’est-ce qu’ils ont tous à tomber comme de bêtes feuilles mortes ?*

Se demanda l’une des deux seules personnes encore capables de tenir sur leurs jambes, un peu submergée par cette soudaine épidémie. Un éclat couleur de flammes brilla soudain au creux de ses pupilles. Ses nerfs étaient mis à vif par cette succession d’évènements. Sentant la panique la menacer après avoir contemplé le visage du Serdaigle effondré, elle s’efforça d’agir suffisamment vite pour lui échapper. L’ombre monta à l’assaut de ses yeux. Avec des gestes qui trahissaient inquiétude et empressement, elle s’accroupit près du deuxième année et le retourna sur le dos. La vue de son visage aussi blanc que la face osseuse de la Mort, elle fut parcourue d’un frisson des plus désagréables et elle s’activa encore un peu plus. En premier lieu, elle pointa sa baguette sur la poitrine de l’inconscient et s’exclama :

« Revigor ! »

Elle eut l’impression fugitive que quelques couleurs étaient réapparues sur ses joues mais, un instant plus tard, elle n’en était plus certaine… Devant son incapacité chronique, elle sentit une nouvelle vague de peur et de colère l’envahir. Le feu et l’ombre se livrèrent à un combat acharné dans ses yeux. Elle préféra ignorer ses sentiments et s’intéresser à l’entaille d’une taille impressionnante dont le garçon était doté et marmonna en tapotant son bras gauche :

« Ferula. »

Quelques bandes de soin élastiques apparurent et l’entourèrent sans grande conviction. Ce n’était pas exceptionnel, mais tout de même mieux que rien… La Bleu et Bronze posa sa baguette au sol et, les doigts tremblants, réajusta le bandage tout en déplorant silencieusement son incompétence chronique… Pas capable de faire une attelle correctement… Au moins le liquide à l’odeur un peu piquante qui lui restait sur les doigts signifiait-il que les bandes étaient imbibées de désinfectant… Une chose correcte dans la soirée… Enfin, vu la panique du moment, elle ne pouvait guère faire mieux… Elle lança un regard anxieux au visage du blessé et ramassa sa baguette avec un soupire de lassitude. Elle ne pouvait le forcer à se réveiller et aucun autre sortilège utile ne lui venait à l’esprit… Aussi se tourna-t-elle vers les deux Serpents, en désespoir de cause.

« Ca va mieux ? »

Demanda-t-elle dans une voix où perçait la fatigue. Sans réfléchir, le cerveau un peu anesthésié par la tension accumulée ces dernières minutes, voir cette dernière heure, elle balaya les miroirs de ses yeux sombres. Son regard s’arrêta sur l’une de ses nombreuses représentations… Qui n’était pas semblable aux autres… Voire même pas du tout… Déjà l’image renvoyée par le miroir représentait une jeune fille debout… Plus grande… Très blonde…
Ce n’était pas possible… Il devait y avoir des fuites de magies du Miroir du Risèd, pour que cette jeune femme soit ici représentée… La quatrième année en était à peu près certaine, cette vision était née du plus profond de son cœur… Car elle ne pouvait pas être ici… Déjà parce qu’elle n’avait jamais mis les pieds à Poudlard… Ensuite parce qu’elle n’était pas de cette tranche d’âge… Et puis parce que… Elle n’était plus de ce monde…
L’ombre prit possession des yeux de l’Aigle, et se scotchèrent à ce reflet salvateur. Il y eut un instant durant lequel elle ne sut vraiment que faire. Elle était à la frontière entre se mettre à hurler et fondre en larmes… Alors, le reflet se détacha du miroir, se pencha vers celle qui, dans un monde meilleur, aurait dû être sa sœur et murmura :


« Aide-moi… »

… C’en était trop. Ne voyait-elle pas qu’Adanedhel était bien en peine de s’aider elle-même et ceux qui étaient dans un besoin immédiat ? La jeune fille serra sa baguette de sa main droite et, semblant produire un effort surhumain, se redressa sur ses jambes. Elle brandit sa baguette en direction du visage du reflet et, à nouveau, s’immobilisa… Il suffit que ledit reflet lui lance un regard suppliant pour la faire craquer. Ses yeux virèrent au rouge sang. Elle eut l’impression que ses nerfs se brisaient sous la pression qu’elle leur imposait et elle balança une flopée de sortilèges dont la nature se perdit dans les couloirs, les incantations répétées sans fin par les multiples échos. Chose dont elle ne s’était pas doutée, ils rebondirent tous sur le miroir et foncèrent vers elle…

*Oh oh…*

**Comme tu dis…**

*Tes remarques servent à rien.*

**Pas le moment de t’en formaliser.**


C’était plutôt vrai… Malgré la colère, l’Aigle récupéra vite ses moyens et se jeta au sol. Il fallait croire qu’elle était la spécialiste pour déclencher des catastrophes.
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