C’était une des premières « journées marathon » de Lucy Ann, ce qui allait devenir son lot quotidien des mardis et jeudis matins : cours à l’UMA en première partie de matinée, puis pouf ! Disparition éclair en plein milieu de la matinée (et du cours aussi accessoirement) pour aller enseigner à Poulard. Pour sa dernière année, elle s’était jugée capable de pouvoir mener deux de ses matières à bien en ne les suivant qu’à moitié : les sortilèges, qu’elle commençait à bien maîtriser, et la métamorphose, qui de toute façon était enseignée par un crétin sans envergure, donc aucun scrupule à faire de l’absentéisme chronique.

C’est donc un peu nerveuse et overspeedée d’avance que la jeune femme s’était rendue en sortilèges avancés, l’œil vif et le cheveu en bataille, farfouillant dans sa mémoire pour se souvenir du professeur auquel elle allait avoir affaire. Quel était celui de l’année dernière ? Etait-il resté ou s’était-il fait remplacer ? Tout ce qu’elle espérait était qu’elle n’aurait plus besoin de se faire stupéfixier à des fins pédagogiques, la sensation étant tout ce qu’il y a de plus désagréables.
Ainsi perdue dans ses pensées, elle s’enfourna dans la salle de cours sans réfléchir et alla s’affaler sur un banc du milieu de la salle, manquant de renverser le contenu de son sac d’un malencontreux coup de coude.
Une fois sa maladresse rattrapée in extremis, elle se mit à chercher du regard le professeur… Mais où était-il ?

Au bout de quelques instants, elle réussit à faire le lien entre la population masculine anormalement massée sur les premiers rangs et la jeune femme – qu’elle avait pris pour une nouvelle étudiante au premier abord – qui allait selon toute vraisemblance leur enseigner cette matière.

*He beh… Ils recrutent leur profs au berceau ou quoi ? Avec cette dégaine on dirait une 1ere année ! C’est tout ce qu’ils ont trouvé pour lutter contre l’absentéisme masculin ? Faire jouer la testostérone ?*

Observation tout à fait objective et dénuée de mauvaise foi, naturellement. Une dernière pensée sur le fait qu’elle était contente que Manu ne soit pas présent pout le moment, et elle était prête à écouter cette jeune demoiselle. Nul besoin de préciser que grâce à l’instinct "territorial" concurrentiel de l’étudiante, elle attendrait la prof au tournant. La moindre imprécision, la moindre inexactitude et hop! Elle serait rangée dans la même catégorie que le prof de métamorphose.

Fidèle à sa réputation, Jeremy ne parvint à sortir du lit que 5 petites minutes avant le début officiel du cours. Il faut dire que pendant les vacances, il s’était habitué au rythme « Je me couche à 3h et je me réveille à midi » ce qui l’avait considérablement décalé pour le jour de la reprise des cours. Il bailla et soupira, se demandant qui avait eu la sotte idée de placer des leçons le matin dans l’emploi du temps. Puis il se dirigea en chancelant vers la salle de bain et enfoui sa brosse à dent dans sa bouche. Alors que sa main gauche s’acharnait à faire briller son émail, l’autre attrapait une chemise à carreaux qui trainait depuis quelques jours sur le sol froid du dortoir. Une fois ses dents propres, il s’aspergea d’un peu de déo (après avoir mis la chemise… ce qui est très con mais que voulez vous ce sont les conséquences des réveils difficiles) et enfila un vieux jean troué en sautillant à cloche pied. Enfin, il attrapa une feuille de parchemin froissée dont il ne restait qu’un quart de disponible pour prendre des notes et la fourra dans sa poche sans ménagement.

Sans se presser, il arriva en cours d’un air nonchalant et ne prit pas la peine de frapper avant d’entrer. C’était sa 4ème année à l’UMA et le jeune blond prenait ses aises. Pas question de changer ses bonnes habitudes pour la rentrée : arriver en retard, chemise à moitié boutonnée, cheveux non peignés, avec un parchemin et une plume cassée, sans oublier LE café du matin. Parlant de café, Jeremy en avait justement un dans ses mains quand il pénétra dans la salle de cours. A la base, il l’avait pris pour lui mais quand il constata que la nouvelle prof de sortilèges était plus que sexy, il songea que lui offrir ce café en guise d’accueil serait une excellente idée. D’autant plus qu’il avait déjà de la concurrence, vu le regard de prédateur assoiffé de James et la place au premier rang qu’avait choisi Andr’.

Il aperçu Ella assise à sa place habituelle, toujours aussi rayonnante et féline mais décida de l’ignorer royalement. Il avait l’impression qu’elle jouait trop les petites princesses depuis la rentrée et qu’elle le considérait comme acquis. Chose qui déplaisait totalement à Jeremy qui ne voulait pas se voir étiqueter d’une personnalité qui n’était pas la sienne.

« Vraiment désolé pour ce léger retard », commença-t-il d’un air malicieux tout en fixant la jolie professeur des yeux. « Si je puis me rattraper en vous offrant cette tasse de café ? »

Il lui posa la tasse sur son bureau, un petit sourire aux lèvres. Puis tout en passant l’air de rien une main dans ses cheveux pour les ébouriffer d’avantage alors que l’autre se glissait dans la poche de son jean, il ajouta :

« Et si vous avez un instant à la fin du cours, j’aurais quelques questions à vous poser. C’est hummm… la procédure classique… vu que je suis président du BDE… »

Avant de s’enfoncer davantage, il tourna les talons et alla s’asseoir juste à côté d’Andrej.

« Et bien quel sérieux cette année Andr’ ! je suis impressionné ! », déclara-t-il d’un ton des plus ironique à l’encontre de son camarade russe en attendant le début du cours.

Là où elle était située, Lucy Ann pouvait observer à loisir le petit manège des mâles UMAdiens. Pathétique, vraiment. La jeune femme se sentait vraiment consternée, se demandant si le reste de l’année en sortilèges ressemblerait à un défilé de paons faisant la roue, ou si ce surplus de zèle était du à l’attrait de la nouveauté. Dans la première option, elle ne se fatiguerait plus à venir à la première partie de cours, autant faire la grasse mat avant ses cours à Poudlard.

Alors qu’elle rechignait intérieurement, la demoiselle prit la parole et se présenta. Miss Deschanel, ben tiens. Fallait bien entendu se présenter en tant que « mademoiselle » histoire de bien crier à la face du monde qu’on n’est pas mariée, plutôt que de miser sur le « madame » pour être tranquille…
Ceci dit, elle semblait vouloir le beurre, l’argent du beurre, et le cœur des UMAdiens, être d’jeunz et sexy, mais aussi brillante et qualifiée. Bien. Si elle cumulait effectivement toutes ces qualités, elle fournirait VRAIMENT un motif pour se faire haïr par toutes les filles. Tout avoir pour soi, voilà qui est vraiment irritant.

La suite entrait plus ou moins dans le vif du sujet : rappel, bases, blabla. Rien de vraiment innovant ou de brillant. Maintenant, restait à savoir si l'étudiante allait optimiser son temps de présence en participant au cours ou en faisant la sieste. Cruel dilemme.

Comme la jeune femme avait pris de bonnes résolutions pour démarrer l’année, et qu’elle se sentait de toute façon trop stressée pour dormir, elle décida de prendre la parole, sans pour autant trop se creuser la cervelle. Les bases pour quand on est en 4e année, c’est encore moins compliqué que de se faire un chignon en se plantant sa baguette dans les cheveux.

Pour attirer et repousser le vase, n’importe quel sortilège d’attraction fera l’affaire, comme un Levivase. On peut aussi utiliser un Mobilivasus pour le faire se déplacer comme on le souhaite. Ensuite, un Cracbadabum suivi d’un Reparo devraient faire exploser et reconstituer l’objet…

HJ: Intitulé inventé à partir des informations de l'encyclopédie HP

Il semblait bien qu'Andrzej n'était pas le seul sur le coup. D'autres prédateurs convoitaient eux aussi la nouvelle recrue de l'Uma. De Jerem', ça ne l'étonnait pas du tout, par contre c'était un peu surprenant de la part de Kirkby qui semblait carrément la déshabiller du regard. Le russe ne connaissait pas vraiment son camarade, ayant très peu de cours en commun avec lui, mais il ne lui avait pas apparu d'être le type attiré par les pêchés de la chair. Comme quoi on ne pouvait pas se fier à ses premières impressions. Jeremy, quant à lui, était déjà en pleine approche. Etudiant la concurrence, le brun n'était toutefois pas convaincu par la tactique du blond. Franchement, lui offrir un café et demander à la voir après en privé, soi-disant pour poser des questions... Levant les yeux au ciel, le slave laissa échapper un petit sourire. Il serait quand même déçu si leur sexy professeur succombait à ce genre de prétexte bidon.

- Et bien quel sérieux cette année Andr’ ! je suis impressionné !

Le soviétique regarda d'un air amusé le président du BDE qui s'était installé à côté de lui, aux premières loges pour admirer la plastique de la séduisante enseignante de sortilèges.

- Qu'est-ce que tu veux... les bonnes résolutions et tout ça... rétorqua-t-il sur le même ton ironique. Et puis, on dirait qu'on aura de la motivation cette année...

Partageant un sourire complice avec son voisin, Andrzej laissa reposer son regard sur les délicieuses courbes de la jeune femme qui déambulait dans la classe, apparemment pour préparer les derniers détails pour le cours qu'elle prévoyait. Finalement, elle prit la parole et se présenta. Mademoiselle... Cela s'annonçait de mieux en mieux... Pas que le brun se soucie vraiment qu'elle soit mariée ou non, ce n'était pas ça qui le dérangerait. Tant que la fille était consentante, le reste il s'en fichait éperdument. Mais au moins, il n'y aurait pas de scrupules de l'autre côté.

Par contre, l'annonce du programme du jour était quelque peu décevante. Revoir les bases... Ils n'étaient plus des enfants, ils savaient ça depuis longtemps. Enfin, heureusement que la vue était plaisante... Lucy Ann se dévoua la première et énonça quelques sorts qui répondaient à ce que demandait l'enseignante. Andrzej écouta d'une oreille distraite, mais décida tout de même d'intervenir lui aussi. Après tout, il fallait bien maintenir le contact.

- Andrzej Miaskovski, Mademoiselle Deschanel... Sinon on peut faire tout simplement un accio pour attirer le vase, puis un charme d'expulsion pour le repousser. Ensuite, un sortilège d'explosion le mettra en morceaux et on le reconstituera avec un reparo, comme vient de dire Lucy Ann.

Kathleen eut la nette impression que ce qu'elle avait prévu de faire dans son cours ne plaisait pas particulièrement à une bonne partie de la classe. Revoir les bases était peut être trop "facile" pour eux, mais ayant vu l'exécution de ces sortilèges par de nombreux sorciers, K.L. était sûre qu'il y aurait également dans la classe certains légers problèmes quant à leur application. Mais ils ne tarderaient pas à comprendre la difficulté de la chose lorsque la pratique de ces sortilèges arriverait et il leur faudrait à ce moment là une grande part de patience et de concentration.

Pour l'instant, ce n'était pas vraiment compliqué: connaître les sortilèges à appliquer, en savoir leur formule.. que de théorie qu'un troll aurait pu apprendre.

C'est alors qu'une étudiante prit la parole, suivie d'un autre étudiant dont le nom était im-pro-non-çable. Kathleen les écouta avec attention jusqu'au bout et leur fit un amical sourire lorsqu'ils se turent.

- Pour attirer et repousser le vase, n’importe quel sortilège d’attraction fera l’affaire, je suis entièrement d'accord, dit-elle avec un large sourire. Cependant, un Levivase est un sortilège de lévitation. Il est vrai que par rapport au trajet du vase il n'y aurait pas de différence puisqu'il se déplacerait vers nous, mais il y en a tout de même une, quelqu'un peut-il me la dire ?
Par ailleurs, il en est de même pour le Mobilivasus. C'est pourquoi nous préfèrerons le sortilège d'attraction, Accio pour attirer le vase, comme nous l'a suggéré..

Kathleen marqua une pause. Comment allait-elle pouvoir prononcer son prénom correctement ? Ce fut avec un léger sourire maladroit en direction du jeune homme qu'elle continua sa phrase..
- Le "charme d'expulsion" dont vous nous parlez est le sortilège d'entrave, plus connu sous le nom de maléfice d'entrave, je suppose que l'un d'entre vous l'a déjà utilisé contre quelqu'un, bien entendu..

Kathleen sourit et se rappela les maléfices d'entrave qui fusaient à tort et à travers lorsque quelqu'un se désistait à entrer dans la piscine de l'Uma, soit disant trop froide..

- Alors quelle en est la formule exacte ?
Un sortilège d'explosion sera ensuite nécessaire, vous avez raison, dit-elle en regardant Andrzej, dont la formule est en effet Cracbadabum, ajouta t-elle en direction de Lucy Ann. Ensuite, un Reparo suffit pour qu'il retrouve sa forme. 5 points chacun ! Aussi, n'aurait-on pas besoin d'utiliser un cinquième sort ?

Les autres jeunes hommes présents dans la classe semblaient tout aussi impressionnés que James par les charmes de la nouvelle enseignante ; tous les yeux mâles de la salle s'étaient posés une bonne fois pour toutes sur la jeune femme, pour n'en plus bouger. Aiken venait de décrocher la palme du fayot, en offrant un café à la prof, puis en lui susurrant, de sa voix de petit coq de basse-cour, qu'il aurait quelques questions à lui poser. James était assez près du bureau pour l'entendre, et il eut un sourire dédaigneux ; comme il était pitoyable d'user ainsi de sa pauvre position de président du BDE pour quémander un rendez-vous...

Les filles, quant à elles, avaient résolument ignoré l'enseignante, probablement par dépit de se voir une rivale au sein même du corps enseignant. Ce n'était pourtant que justice ; pourquoi ces demoiselles auraient-elles seules le droit de se rincer l'oeil sur de séduisants professeurs ?... Pour une fois qu'une enseignante avait un physique acceptable (voire mieux) et un joli sourire, il fallait qu'elles fassent leurs mijaurées...

La voix de l'enseignante s'accordait parfaitement avec son physique, et James prit un certain plaisir à l'entendre remettre les nanas en place. Non mais elles se prenaient pour qui, ces mochetées ? Pour James, fruit d'une éducation stricte et un peu réactionnaire, ne pas saluer un professeur était d'une incorrection inimaginable. À Poudlard, puis à l'université, il n'avait jamais manqué de le faire, même lorsqu'il avait eu affaire à des professeurs qui n'attiraient guère son respect. Le jeune homme se tourna brièvement pour voir la réaction des filles, mais il reprit vite une position plus académique, ses yeux bleus fixés sur l'enseignante, une plume en main, prêt à prendre des notes.

Bon, on attaquait avec un vase. Le faire venir, reculer, exploser puis le reconstituer. James écouta les propositions de ses camarades, un sourcil froncé, puis la réponse du professeur, avant de lever la main et de prendre lui-même la parole :

-James Kirkby, professeur. La formule du maléfice d'Entrave est Impedimenta, mais j'avoue que je ne vois pas bien en quoi il est utile. Pour ma part, j'utiliserais plutôt un sortilège d'Expulsion*, qui est l'exact contraire du sortilège d'Attraction... Impedimenta est plutôt utilisé contre des êtres vivants, si je ne m'abuse... Personnellement, j'ajouterais un sortilège pour ralentir le vase dans sa course vers moi, pour éviter de le recevoir à pleine vitesse comme ce serait le cas avec Accio... Immobulus est tout indiqué pour cela. L'enchaînement de sorts serait pour moi sortilège d'Attraction, Immobulus, sortilège d'Expulsion, maléfice d'Explosion, sortilège de Réparation.

Prendre un vase arrivant à toute allure en pleine courge, très peu pour James... Autre chose, une prof de sortilèges par exemple, pourquoi pas, mais un bête vase poussiéreux... L'étudiant fit tourner sa plume entre ses doigts, et attendit qu'on passe à des choses plus complexes. Le sortilège d'attraction, c'était bien gentil, mais c'était au programme de la quatrième année de Poudlard...






*Le sortilège d'Expulsion est étudié en classe, il est différent d'Impedimenta... voir EHP.

Et bien, à croire qu'elle était devenue complètement invisible... Toute la population masculine avait les yeux rivés sur la prof et se livraient un combat muet pour s'attirer ses faveurs comme si elle était la seule femme digne d'intérêt.. Franchement, derrière la jalousie et la colère que la ténébreuse pouvait ressentir, elle ne savait vraiment pas comment elle devait le prendre. C'était assez blessant d'être ainsi dénigrer et la ténébreuse, bien qu'elle ne veuille rien laisser paraître, s'en trouvait affectée dans son amour propre. C'était quoi le problème ? Elle ne plaisait plus ? Si elle mettait cette réaction sur le fait que l'enseignante était nouvelle, la jeune femme ne pouvait que se poser des questions. Elle jeta un coup d'oeil aux autres étudiantes, certaines n'y faisait pas vraiment attention, certaines en revanche, devaient, à en juger leur expression, penser plus ou moins la même chose et désapprouvait clairement ce comportement guidé par la testostérone.

La belle lança un regard dédaigneux à tous ces paons en train de parader devant l'enseignante avec une certaine amertume. Jeremy, Andrzej et James en train de jouer les premiers de classe, et bien qu'est ce qu'il ne fallait pas voir... Sa plume et son parchemin étaient posées sur le bureau devant elle, mais l'Allemande n'y toucha pas, vu le sujet du cours, ce n'était même pas la peine de prendre des notes. C'était enfantin et d'ailleurs, il existait une multitude manière différente d'obtenir le même résultat, et ce avec des sortilèges appris lors du premier cycle d'étude à Poudlard.. Ella eut une rictus dédaigneux et se cala contre le fond de son dossier, se servant de sa baguette pour se limer les ongles, témoignage du grand intérêt qu'elle trouvait à ce cours.. Et si Deschanel la mettait dehors et bien c'était tant mieux... D'ailleurs.. pourquoi restait elle là ? Par respect pour l'enseignante ? Elle était bien bonne celle là ! Quel respect devait elle à cette espèce de traînée qui leur délivrait des cours ?? Le simple fait qu'elle ait eu le poste était louche vu comme elle était incompétente ! Soit il n'y avait vraiment plus personne, soit elle avait eu recours à d'autres pratiques et était passée dans le lit d'Altair..

Son soin des ongles étant terminé, la séduisante mangemort regarda de nouveau l'enseignante, elle avait bien sur écouté en même temps ce qui s'était dit et cela l'avait davantage confortée dans ses convictions que ce cours était une bonne plaisanterie et une perte de temps... Il y en avait des choses à faire dans cette matière, entre les charmes et divers enchantements.. La belle, d'ailleurs, n'était pas une novice et avait acquis une certaine connaissance et une maîtrise de bon nombre de sortilèges grâce à son travail personnel, pourquoi donc perdrait elle son temps avec cette incapable ? Revoir les bases, elle n'en avait que faire et ne supportait déjà plus toute cette sérénade. Faisant preuve d'une arrogance à toute épreuve, en véritable garce, la Ténébreuse se leva sans prévenir en attrapant son sac..

- Prévenez moi, lorsque vous déciderez de faire un cours digne de ce nom, histoire qu'on apprenne quelque chose.. Professeur. Lança la ténébreuse en insistant bien sur le dernier mot avant de tourner les talons et de se diriger vers la sortie d'un air condescendant. Si elle avait voulu tenir ses bonnes résolutions et faire profil bas durant les cours c'était raté.. :sifle: Cette année, elle risquait de ne pas être très présente en sortilège, mais après tout vu comme elle était invisible ça ne changerait pas grand chose n'est ce pas ? La seule attention qu'avait Deschanel était celle de la gent masculine et ce n'était pas vraiment pour ce qu'elle disait.. qu'elle enlève donc le haut, comme ça elle pourrait être certaine qu'ils seraient tous captivés !

Alors que les yeux étaient rivés sur elle, Kathleen fut bien contente qu’un dénommé James Kirkby réponde rapidement, afin que les autres étudiants puissent détacher leur regard du nouveau professeur. Même si elle était en quelque sorte enchantée que les jeunes hommes lui portent cette attention particulière, K.L. trouvait cela tout de même assez troublant et ne savait pas véritablement comment réagir face à eux, qui semblaient la déshabiller du regard. Vraiment, le fait qu’elle soit leur prof en sortilèges avancés n’était pas une limite pour eux..

- Oui en effet, merci de l’avoir fait remarquer James. [Excusez-moi, j’avais vu sur un site que le contraire du sortilège d’attraction était le maléfice d’entrave, svp évitez les commentaires du genre « Le professeur avait tenté de se rattraper en faisant mine d’avoir fait une erreur volontairement » ] Le sortilège d’Expulsion est donc à utiliser et sa formule est Expulso*, comme vous le savez. Cependant je ne pensais pas à un Immobulus mais il est vrai que l’on peut également s’en servir par mesure de sécurité. Alors une idée d’un autre sort dans ce cas ? Bien entendu, on peut rajouter toute sorte de ..

Tandis que Kathleen parlait, l’étudiante assez sombre qu’elle avait catalogué en tant que "ayant besoin d’un maximum d’attention", se leva soudainement et attrapa son sac au passage. Le professeur, qui l’avait observé depuis qu’elle s’était levée, s’arrêta de parler et la regarda fixement. Maintenant, cette étudiante avait ce qu’elle voulait, tous les regards étaient tournés vers elle.

- Prévenez moi, lorsque vous déciderez de faire un cours digne de ce nom, histoire qu'on apprenne quelque chose.. Professeur.

Alors qu’elle commençait à se diriger vers la porte, Kathleen rit tant elle avait trouvé son petit numéro pathétique. C’était sûr, jouer les rebelles attirait les regards mais le cours n’avait pas encore véritablement commencé et cette étudiante, dont K.L. ne connaissait même pas le nom d’ailleurs, semblait déjà vouloir passer pour la miss je sais tout.

- C’est marrant que nous soyons justement en train de parler du maléfice d’entrave et de Immobulus,, dit-elle ironiquement à l’adresse de la classe. N'est-ce pas Mademoiselle ? Mademoiselle ! Impedimenta !

Alors que l'étudiante avait prit la ferme résolution de faire la rebelle jusqu'aux bouts en évitant de répondre et de s'arrêter, Kathleen lança un léger maléfice d’entrave à l’étudiante qui avait quitté la salle, le but n’étant pas de la projeter de quelques mètres, mais simplement de l’arrêter. Même si Kathleen n'était pas du tout du genre à envoyer des sortilèges tandis que le destinataire avait le dos tourné, l'étudiante avait été prévenue et c'est avec un sortilège formulé qu'elle devait s'attendre à subir le maléfice. K.L. gardait sa baguette serrée fermement dans sa main droite, toujours brandie en direction de la jeune femme.

- Si vous arrivez totalement à résister à mon maléfice, et encore, il n'est pas si vilain, il n’y a pas de raison à ce que je vous laisse partir. Dans le cas contraire, j’ai encore des choses à vous apprendre, que vous restiez ou non mademoiselle, fit remarquer le professeur en insistant, à l’instar de l’étudiante, sur le dernier mot.

K.L. n’avait pas l’intention de la laisser s'en sortir ainsi, et utiliserait toute sa concentration pour y parvenir. Si jamais l’étudiante réussissait, Kathleen la laisserait partir mais ça n’était pas une étudiante qui allait la remettre à sa place..

[Je sais, j'ai répondu rapidement, c'était pour la qualité du RP, et comme vous avez pu le constaté je n'ai pas rajouté de question donc mon post n'a pas un intérêt par rapport au cours, mais ne vous en faites pas, mes cours ne vont pas à 3000 à l'heure. Simplement quand je trouve qu'il y a déjà eu suffisamment de réponses, je reposte afin d'éviter que tout le monde dise pareil ]

* James j'ai trouvé cela sur un des trois grands sites que j'utilise pour vérifier mes sources. Sur les deux autres, ils disent que la formule n'est pas mentionnée dans les livres, alors plutôt que d'en inventer une, préférons celle de ce site

Il y a des fois où la nature humaine laisse ressortir ses instincts les plus vils, et pis encore le fait avec plaisir. Après avoir conscienscieusement démonté la jeune professeur ainsi que son programme de cours simpliste digne de ses élèves de Poudlard, elle avait maintenant laissé le vent tourner autour de la girouette qui lui servait de tête pour observer le spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

Finalement, la forme en amphithéâtre des salles de cours était très bien choisie, car à certains moments on avait vraiment l’impression de se retrouver aux jeux du cirque.
En premier lieu, il y avait eu miss Deschanel, en pauvre jeune vierge innocente livrée en pâture aux fauves sans pitié de l’UMA, les femelles montrant leurs crocs pleins d’animosité, les mâles leurs babines pleines de salive.
Ensuite, une autre protagoniste avait pris le dessus dans l’arène : miss Schwarz, sans aucune surprise. En effet, la demoiselle était une habituée du devant de la scène : entre son entrée en bikini et l’esclandre provoquée au carnaval, il ne fallait pas être grand clerc pour voir clair dans le jeu de « Miss nombril du monde ». Une autre cible détournant les attentions masculines et hop ! C’était le drame.
L’étudiante aurait pu se sentir plus ou moins compatissante, ça devait être dur pour la grande favorite d’être privée un temps de ses privilèges par sa propre cour… Mais non, en tant qu’insipide étudiante bêtement dans la moyenne ne bénéficiant d’aucun égard particulier (sauf de la part de son gallois chéri, mais ça c'était une autre histoire), elle savourait mesquinement le spectacle de la reine déchue en rogne allant affronter sa rivale de front.

C’est alors que se produisit le coup classique du « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », le tout étant de savoir laquelle des deux jeunes femmes elle aimait le moins. La question ne fut pas trop dure à régler, car si elle n’appréciait pas trop la professeur au premier abord, elle avait un plus long historique de non appréciation vis-à-vis de la rouquine : le match pouvait commencer.

Lucy Ann admira la réaction de la professeur, tout à fait calme et rationnelle avec ce qu’il fallait d’insolence… Elle se demandait si elle aurait été capable d’en faire autant avec ses propres élèves, ou si elle se serait contentée de le regarder bêtement partir, ou encore si elle lui aurait lancé un avis sous le coup de la colère pour le faire attaquer par une nuée de volatiles…

Toujours est-il que Miss Deschanel remporta l’affrontement non pas par KO (déception dans la salle) mais par abandon de l’adversaire, assez décevant d’ailleurs de la part de la rouquine, elle pensait qu’elle aurait plus de répondant que cela… Mais peut-être n’était-elle pas assez stupide pour se mettre à dos un professeur et mettre son dossier universitaire en péril pour une histoire d’ego ?

L’étudiante savourait mesquinement le spectacle, tranquillement assise à sa place comme la planquée qu'elle était, suçant le bout de sa plume en sucre (la jeune femme ayant abandonné l’utilisation des plumes classiques en cours depuis bien longtemps) à défaut de pop corn… Dire qu’il y en avaient qui payaient pour aller au théâtre, alors qu’elle pouvait assister aux jeux du cirque tout en s’instruisant. Que demandait le peuple?

Le cours commença sur des notions enseignées il y a bien longtemps par Mr Flitwick à Poudlard. Jeremy soupira, faisant mine que l’exercice était trop facile, même s’il avait quand même un doute sur un des sorts à utiliser. Que voulez vous, sa scolarité à Poudlard remontait à plus de 4 ans déjà, c’était beaucoup trop vieux pour faire l’effort de se souvenir du moindre détail (et même de l’essentiel d’ailleurs).

Alors que l’étudiant entamait un dessin simpliste de la demoiselle Deschanel sur le seul espace encore disponible de son parchemin froissé et raturé, les réponses ne tardèrent pas à fuser parmi les élèves. Lucy Ann fut la première, suivie de près Andrej qui semblait avoir dit vrai concernant ses motivations cette année. Jeremy lui lança un regard à la fois étonné et admiratif et continua son œuvre qui ressemblait de plus en plus à un portait d’Ombrage il y a 30 ans.

Le cours aurait pu continuer tranquillement ainsi si Miss Schwarz, la belle allemande avec qui il avait vécu d’inoubliables moments intimes dans la piscine, n’était pas entrée en scène pour un petit numéro fort divertissant. Il pensa sur le coup qu’elle voulait simplement se faire remarquer, histoire de faire comprendre qu’elle était encore présente et qu’elle méritait plus d’attentions que la seule brune de la pièce. Mais visiblement elle voulait aller plus loin dans sa démonstration, ce qui n’avait rien d’étonnant vu la fierté que possédait la jolie rousse. Sans compter que la jalousie était tout à fait justifiée comme le prouvait le regard des trois garçons hypnotisés par les formes de l’enseignante.

« Ca va partir en cacahuètes, c’est moi qui te le dis », murmura Jeremy à son voisin, conscient de quoi Ella était capable depuis qu’il avait découvert la marque imprimée sur son bras.

Connaissant le caractère orageux de la belle, il était prévisible qu’elle essaye de tenir tête au professeur, n’ayant rien à perdre à part sa fébrile couverture. Restait plus qu’à voir si la demoiselle Deschanel allait réussir à la remettre à sa place avant de se faire marcher sur les pieds. Regrettant de ne pas avoir un paquet de chips et un coca sous le coude pour profiter du duel entre les beautés (comme sur le canapé de papa et maman à la maison), Jeremy du se contenter de regarder la scène les bras croisés. La réponse de l’enseignante fut sans appel, au lieu du dialogue elle préféra frapper l’élève dans le dos, ce qui n’était pas très correcte de sa part. Certes Ella était en faute mais ce n’était pas une raison valable pour agir de la sorte. Du self-control aurait été plus approrié. M’enfin, du moment qu’il n’y avait pas de blessés à la fin, personne ne s’en plaindra…

Finalement Ella parvint à se défaire du sort et sortir de la salle en claquant la porte ce qui jeta un froid dans la pièce. La récréation venant de se terminer, il était temps de revenir à une activité normale, à savoir étudier, ce qui était tout de même le but de leur présence ici. Mais contre toute attente le petit manège des deux demoiselles n’avait pas laissé tout le monde indifférent. Le président du BDE lança un petit coup d’œil vers Deryn Caddell et eut l’impression qu’elle était bien mal en point. Il voulu intervenir pour signaler le problème mais sa sœur et son ami Livious avaient été plus rapides. Ils s’en allèrent en se serrant les coudes, sous le regard médusé des élèves encore présents.

Jeremy les regarda quitter les lieux puis orienta à nouveau son regard sur la nouvelle enseignante qui devait se trouver elle aussi bien mal à l’aise de cet enchainement de départs précipités. Pour un premier cours, c’était quand même pas de bol. Les seuls étudiants encore présents étaient les trois garçons affamés de chair fraiche, une étudiante cagoulée qui lui était totalement inconnue et la célèbre Lucy Ann qui semblait prendre grand plaisir à regarder ce numéro digne d’un feuilleton de série B.

Jeremy haussa les épaules quand Andr lui demanda ce qui les poussait tous à quitter les lieux.

« Surement des caprices d’adolescents », répondit-il tout en mordillant le bout de sa plume, conscient qu’il ignorait les motivations intérieures de chacun.

L’ambiance devenait de plus en plus étrange. Jeremy se demandait d’ailleurs si le cours allait pouvoir continuer dans ces conditions. Au rythme où ils étaient, ils allaient tous quitter la salle un par un comme dans les 10 petits nègres d’Agathie Christie, le but étant d’être le dernier survivant pour bénéficier d’un cours particulier avec la jolie brune.

« Bon on fait un jeu de carte ? On est pas assez pour faire une belote mais un WizardTarot serait envisageable… » déclara Jeremy à l’égard des autres étudiants et de l’enseignante, histoire de détendre l’atmosphère (et de ne pas travailler cela va sans dire…)