[Si t’as pas envie que ce soi moi qui réponde, dit et je supprimerais ]

Il le savait. Ce n’était pas quelque chose de bien à faire. Il l’avait toujours su. Et puis, on avait fini par le diagnostiqué comme étant souffrant d’anorexie mentale, bien que c’était, selon le statistique, beaucoup plus rare chez les garçons. Ce n’était pas pour son apparence. Ce n’était pas une obsession qu’il avait d’être comme tout le pseudo mannequin des magasine. Ce n’était pas un caprice non plus. Une simple dépendance. Une peur paranoïaque de mourir de l’obésité. Il n’avait pourtant jamais été témoin d’une telle chose, remarquez le bien. C’était une idée qu’il s’était faite, depuis qu’il était tout petit, que les personnes grosses étaient en mauvaise santé, et que la mauvaise santé signifiait automatiquement, pour lui du moins, une mort certaine au bout d’un certain temps. Ce qu’il ne semblait pas réaliser, toutefois, était qu’être aussi maigre que lui pouvait tout autant être dangereux, voir pire encore. Ho, on ne se posa jamais vraiment de questions sur son état de santé mentale. Petit, il était doué. Du moins, considéré comme tel, même s’il ne faisait qu’étudier parmi les misérables moldus de ce monde, du même âge que lui. Bien que ses professeurs n’avaient que peu de commentaires positifs à dire sur le jeune garçon. « Il ne s’entend pas avec les autres enfants »; « Il n’arrête pas de mentir »; « Vous savez qu’il à voler des crayons dans ma classe? »; « Il n’arrivera jamais à rien si vous ne briser pas son caractère! »; « L’école militaire, vous y avez déjà pensé? ». Il fallait avouer aussi que le gamin n’avait jamais vraiment subit la bonne éducation, aussi et qu’il n’avait pas non plus de très bon exemple.

« T’as pas un peu d’argent? »

Il n’écoutait pas, de toute évidence, trop occupé à sa contemplation du vide absolu qui s’étendait devant lui, ignorant les passants. Ce qui l’absorbait. Ce vide qui le buvait. Qui l’étouffait. À quoi bon? Un an. Aucun indice qui en valait la peine. Ho, et qu’en savaient-ils? On l’avait interrogé une fois. On avait cherché à le comprendre de plusieurs manières. En vain, il s’était tut pour de bon, s’étend enfermé dans un mutisme intouchable. C’était à croire que le seul fait de passer ses vacances d’été à l’orphelinat avait été suffisant pour transformer un gamin à la répartie pourtant si facile en petite créature silencieuse et vulnérable. Et s’il ne disait plus mot, il ne répondrait certainement pas à la question qui venait de lui être posée, n’est-ce pas?

Si, tout au long de l’année précédente le gamin avait tant bien que mal tenté de forcer le passage pour faire sa place de manière plutôt brutal, il semblait plutôt différent. Il fallait dire que son apparence particulièrement plus triste détruisait bien le clicher que sans doute bien des gens s’étaient fait de lui du morveux insouciant qui se fichait de tous et chacun. Le pitoyable soulon et clochard fini par tourner les talons, se lassant finalement de ce manque d’attention à son égard.

Rien ne semblait plus vouloir fonctionner autour du jeune garçon. Qui qu’il en soit, dans quelques heures, il devrait retourner à cet orphelinat de malheur avant qu’on ne se rende compte qu’il avait pris ses cliques et ses claques et foutu le camp en deux temps trois mouvement. Et finalement, faire ses valises pour aller prendre le train…

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« Hey! Taylor! Où tu vas, comme ça? »

Rien à faire, ça ne les regardait pas. Que croyaient-ils? Que le banquet du début d’année intéressait un pitoyable petit anorexique dans son genre? Pas du tout. Il s’en moquait bien de voir les premières années mettre les pieds pour la première fois dans la Grande salle. Il avait plutôt préféré l’obscurité réconfortante de la salle commune, s’y glissant doucement, retenant presque son souffle lorsqu’il eut prononcé le mot de passe, dans un murmure, et que le tableau avait si gentiment cédé le passage devant lui. Levant son regard d’ébène sur la salle qui lui paraissait étrangement froide, il n’aperçu ni ombre ni mouvement, aussi furtif soi-il. Rien que le son de sa respiration plutôt fragile, comme s’il cherchait à la faire cesser complètement, en espérant qu’elle se dérobe sans qu’il n’eut besoin de la couper lui-même. Il n’y avait pas passé beaucoup de temps, lors de l’année précédente, préférant de loin se perdre dans le dédalle de couloirs qu’il connaissait maintenant par cœur.

Le serpentard grimpa rapidement les escaliers menant à son dortoir, lequel il avait l’habitude d’avoir, de se retrouver depuis une année. C’était étrange à quel point ça ressemblait à l’orphelinat dans lequel il avait passé des vacances minables… Il ouvrit la porte grinçante pour simplement y jeter un coup d’œil curieux, voir si ses effets personnels étaient déjà arrivés sur place. De toute évidence, c’était bien le cas. C’était quoi… Les elfes de maisons? Par curiosité, il se promit de trouvés où ils se cachaient, ne les voyant jamais. C’était à croire qu’ils étaient invisibles.

Refermant doucement la porte, écoutant furtivement son grincement doux, rassurant, pour ensuite retourner à la salle commune, comme s’il ne s’était rien passé (c’était bien le cas, d’ailleurs) jetant un coup d’œil à l’heure au passage : le banquet n’était toujours pas terminé, il ne verrait donc personne pour encore un petit moment au moins, ce qui le rassura.

Personne? Mieux aurait-il fallu qu’il ne pense même pas à ça… Aussitôt cette idée lui ayant traversée l’esprit, aussitôt la porte du tableau céda pour laisser entrer une petite tête blonde plutôt traumatisée, à ce qu’il y voyait. Décidément, le serpentard manquait de bol… Il ne l’avait jamais vu… Pas encore, du moins… Pas de son année, certainement pas… Pas un plus vieux non plus vu la tête qu’il faisait à ce moment là… Un première? Mais qu’est-ce qu’il foutait là? Évidemment, le jeune garçon n’était au courant de rien de ce qui avait pu se produire au cours de la cérémonie de répartition et tout, normal qui fusse un peu étonné, du coup…

« T’es pas censé être au banquet…? » lâcha-t-il finalement d’un ton qui ne signifiait rien en particulier, juste une façon à lui de démontrer qu’il existait, ne demandant toutefois aucune réponse particulière, sans moquant plus qu’autre chose.

[pas de problèmes ]

Si Nath avait espéré être tranquille, visiblement c'était fichu. Immédiatement, son ventre se tordit douloureusement faisant un peu remonter une partie du repas qu'il n'avait pas avalé. Il déglutit avec difficulté et se rendit compte que peut-être à force d'avoir trop pleuré, il se sentait totalement déshydraté et que sa langue lui collait au palais.

Il n'avait pas encore relevé la tête vers son interlocuteur se contentant de regarder de sol, désespéré qu'on lui adresse la parole. Car effectivement, le problème majeur quand quelqu'un vous adresse la parole, c'est qu'il vous faut répondre.

Un instant s'écoula, un ange passa, laissant Nathaniel immobile, comme un voleur prit en flagrant délit avant que le blond se décide à réagir.

Il leva la tête avec une lenteur effroyable vers Damien et constata avec un soulagement dissimulé qu'au moins, ce dernier ne ressemblait pas aux grosses brutes qui s'étaient moqués de lui.
C'était déjà ça. Quand on est au fond, un rien vous soulage. Nathaniel rebaissa les yeux sans même s'en rendre compte car telle était sa nature. Et même s'il détestait profondément sa lâcheté, il ne pouvait en triompher.

Mais maintenant était venu le temps de répondre, car même si le serpentard n'avait pas la carrure d'un Divad Deillout (champion de duels magiques français ), rien ne l'empêchait d'être éventuellement hostile.

Se raclant la gorge, Nathaniel se lança avec éloquence :

"...non..."

Et après un nouveau silence interminable :

"... Où est le dortoir 2 ? "

Déjà, il se sentait stupide. Sa voix n'avait pas eu l'assurance souhaitée, ses bonnes résolutions lui semblaient déjà trop difficiles.

Il releva la tête vers le serpentard, guettant sa réaction avec un regard effrayé

Pourquoi faudrait-il que les choses soient simples quand elles peuvent être compliquées ?

Dans le miroir, le reflet du blond baissa la tête et soupira. A peine quelques minutes et déjà il y avait du mépris dans la voix de son interlocuteur même si les mots en eux même étaient polis. Cette réaction trop attendue, provoqua en Nathaniel une vague profonde de désespoir. Encore une fois il constatait avec dépit l'aura de soumission qui émanait de lui. Aussi profondément ancrée en lui qu'elle l'avait été chez son père. Petit et malingre, ce dernier n'avait eut de chance dans la vie qu'en sa femme, une séduisante demie-vélane. Il ne restait plus à Nath qu'a trouver lui aussi une demie_vélane afin de se cacher derrière sa beauté et parvenir enfin à une microparticule de respect.

Mais d'ici là, la tâche s'avérait terriblement difficile et le blond se demanda comment son père avait fait pour ne pas se jeter d'une tour et comment il ferait lui pour ne pas en finir ainsi.

C'est alors que le Serpentard lui fit part d'un conseil bien inutile car loin d'être totalement debile, il en aurait déjà tenu compte depuis plusieurs années si seulement il en avait été capable.

Il soupira à nouveau et avala la gorgée se salive sirupeuse qui s'accumulait au fond de sa gorge sèche et nouée. Ses sourcils se froncèrent.

"Merci mais...."

Il se tu un instant cherchant un moyen de d'exprimer ce qu'il ressentait sans paraître trop hostile, de peur de provoquer la colère du brun.

"Je le sais déjà..."

Bien sur qu'il le savait ! Que pensait ce garçon ? Qu'en 11 ans de vie sociale désastreuse il n'avait pas eut le temps de s'en rendre compte. Des larmes lui montèrent aux yeux et Nathaniel du les écarquiller fortement pour les empêcher de couler devant ce témoin gênant. Comme s'il faisait exprès d'être comme ça ! Comme si c'était facile ! Il n'avait pas besoin de stupides conseils de ce genre. Et quoi, elle lui déplaisait cette tête ? Alors qu'il vienne ; il ne serait ni le premier ni le dernier et le petit blond devrait surement bientôt s'y habituer.

Une moue boudeuse s'était formée sur son visage enfantin et à cause des larmes encore coincées dans ses yeux, il n'y voyait plus clair et tout devant lui se noyait dans un flou inconstant aux formes mouvantes

[ de rien :) ]

Le jeune garçon ne pu s’empêcher de lui lancer un regard tout ce qu’il y avait de plus septique. Décidément, il manquait de chance. Vu la tête boudeuse que lui offrait le blond, il ne pu que dériver dans ses propres pensée, gardant son silence alors que l’autre s’énervait intérieurement, sans pour autant réagir : plutôt se laisser faire, il fallait dire. Un minable. Rien de plus. S’il agissait comme ça avec Damien, comment cela serait-il lorsqu’il rencontrerait quelqu’un de plus cruel que lui? Il fallait aussi avouer que le cœur du jeune vert et argent semblait s’être quelque peu adoucie depuis sa dernière année, mais ce n’était certainement pas grâce aux plus vieux ou à ceux dans le genre de celui-ci. Il avait un peu vieillit, tout simplement. Le serpentard soupira une fois de plus, bien que de manières assez subtiles : impossible que l’autre ne s’en rende compte, pas vrai? Pas besoin de le voir devenir complètement parano en plus, comme s’il ne l’était pas déjà suffisamment comme ça. Comme le deuxième année n’était pas non plus un coeur sans pitié, il évita de dire le moindre commentaire à la vue de la réaction de détresse qu’eut le garçon. Voyons, on ne tape pas sur les gens qui sont déjà à terre… Même si c’est très tentant, en vérité. Le blond sembla toutefois refouler ses émotions, au plus grand soulagement de l’adolescent. Il n’avait pas trop envie non plus de se mettre à sortir les mouchoirs pour un cas aussi désespéré que le sien, quoi. Mais il continuait, et bien qu’il semblait vouloir se renfermé, il demeurait sur le bord de la crise de larmes. Désespérant. Le gamin ne pu s’empêcher de lancer, comme bonne claque sur la gueule puisqu’il était patient, mais avec des limites.

« Ho, pitié, j’suis pas ton psy alors évite de te mettre à fondre en larmes devant moi. Chacun sa vie. J’m’en moque comment tu mènes la tienne. J’m’en moque si ça te plait d’avoir l’air de faire pitié aux yeux des gens. Au fond c’est ton problème… »

Non, non, il n’était pas cruel. Juste sincère. Juste vrai, quoi. Au fond, il n’avait pas tord, n’est-ce pas? Être serpentard ne signifie rien de plus qu’appartenir à une autre maison, seulement, vu les gens qui y demeurait, mieux valait se montrer beaucoup plus fort qu’eux pour justement éviter de se faire taper dessus à tout bout de champ. Ça, mine de rien, le gamin connaissait, mais pour d’autres raisons. Raisons de mocheté et tout ce qui va avec, de révolte, de désintéressement complet des autres. Mais ça, c’était lui et personne d’autre.

Haussant les épaules, le serpentard leva la main droit au niveau de sa tête, offrant au blond un sourire vaguement niai, un peu bête, comme quoi ce n’était pas le brun le plus con des deux, en réalité.

«Sur ce, en espérant que tu ne meurs pas avant le début des cours, à la prochaine, j’ai autre chose à faire… »

Il rabaissa sa main d’un geste moue, sans plus, effaçant rapidement ce sourire de son visage plus blanc que neige et s’en retourna, sans plus, sans demander son reste à l’autre, et encore moins son avis. Avis qu’il ne voulait pas connaître, au fond. Ça ne le regardait pas, quoi, qu’y pouvait-il, en réalité? Absolument rien, alors autant faire comme si cette rencontre n’avait jamais eu lieu et poursuivre son chemin, juste comme ça, comme si de rien n’était.


[Voilà! Terminé pour moi, merci pour ce rp ^^]

Encore un autre flagrant exemple de l'incapacité chronique et congénital de Nathaniel de réussir une approche social.

De toute évidence, ce garçon se fichait de lui comme de sa première chaussette et au fond, c'était pas plus mal. Comme ça Nath était prévenu d'une certaine sorte, il savait encore mieux ce qui l'attendait ici. Et puis, ce n'était pas non plus comme si ça avait été quelqu'un d'important qui lui disait cela. Il se sentirait bien plus anxieux si cela avait-été un prof, n'est ce pas ?

Son regard fuyait sur le coté, cherchant à ravaler ses larmes honteuses. Ce que disait ce Serpentard était vrai bien entendu. Mais était-ce bien nécessaire ? Il n'avait jamais chercher à se confier à lui. En fait, il n'aurait même pas du lui répondre dés le début.

Il n'avait vraiment pas besoin qu'on lui répète sans cesse qu'il avait un franc problème. Le miroir à lui seul suffisait à cela comme le lui rappela son reflet grisâtre.

Il resta silencieux, conscient qu'il en avait déjà trop dit, et baissant la tête il se détourna encore plus du deuxième année qui partait déjà dans la direction opposée. Ce n'était même pas de la soumission comme trop souvent on le pensait, c'était juste de la timidité et un mal être profond.

Seul un coin de ses lèvres tiqua face à la dernière phrase. "Si tu ne meurs pas avant le début des cours ..."

Très drôle, songea-t-il sentant néanmoins une coulée de sueur froide lui glisser dans le dos alors qu'il haussait les épaules.

Enfin, cette rencontre avait tout de même eut ses avantages, car malgré son humiliation, le blond avait néanmoins, selon lui, réussit à cerner le profil type Serpentard motivé par l'orgueil et la loi du plus fort.

*Mais qu'est ce que je fais ici....*

Il finit par atteindre le couloir qui menait à son dortoir et entama tout en marchant dans l'obscurité une prière silencieuse. Il espérait maintenant que ceux qui partageraient son dortoir seraient suffisamment imbus de leurs personnes pour qu'ils n'aient pas ni l'envie ni le besoin de s'intéresser à lui (surtout pour se défouler ). Heureusement, Nath était doué quand il s'agissait de passer inaperçu et avec un peu de chance surtout, il ne resterait plus très longtemps dans ce purgatoire. S'il n'y arrivait pas par la voie diplomatique, il pourrait toujours au pire s'enfuir.