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 Arrivée solitaire [Libre]
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MessageSujet: Arrivée solitaire [Libre]   Arrivée solitaire [Libre] EmptyMar 29 Juil - 13:32:10

HJ: J'aimerais déjà m'excuser pour ma longue période d'absence, dû entre autre au BAC français et à mes exams de musique. Je commence maintenant une nouvelle année sur une nouvelle page^^

L'été était passé à une vitesse monumentale, tous les élèves du collège de magie Poudlard s'accordaient à le reconnaître. Pour Mathias, la chose s'était révélé cependant bien plus désagréable que pour la plupart des élèves. Sa troisième année s'était soldée par de nombreux évènements désagréables, notamment une tentative de suicide, et une coupure de pont avec la plupart de ses amis. S'il avait failli sauter de la falaise de l'école parce qu'il se sentait seul, le jeune Serdaigle reconnaissait avec tristesse que cette année risquait d'être assez pauvre niveau relationnel. Clarisse, Lynn, Nervia ne lui parlaient plus. William lui avait même demandé de ne plus lui parler! Et s'il avait réussi à nouer quelques liens avec Orion, qui partageait son dortoir depuis le milieu de l'année dernière, ceux-ci s'étaient légèrement détérioré depuis que celui-ci avait appris que Mathias avait frappé Cyanur. Au final, seule Ambre lui restait fidèle en amitié, sa meilleure et désormais seule amie, puisque même les élèves d'années supérieures ou inférieures à la sienne s'étaient éloignés de lui.

Toutes ces bonnes nouvelles avaient été ponctuées par une supplémentaire: une lettre reçue au cours du mois de Juillet lui annonçait qu'on lui retirait son rôle de Préfet pour le confier à Orion. Curieusement, les sentiments de Mathias vis à vis de cette destitution étaient plutôt malheureux: lui qui avait souhaité de tout coeur que l'insigne lui soit retirée au début de sa deuxième année se voyait exaucé au moment où il commençait à s'accomoder de son rôle. De plus, il avait été nommé Préfet à douze ans. Aujourd'hui, il en avait quatorze, et il se sentait prêt à assumer pleinement ce rôle.

Pourtant, lorsqu'il arriva seul sur le quai du Poudlard Express, le Français ne put s'empêcher de sourire. Après des vacances passées avec sa famille, il retournait enfin dans son univers scolaire habituel. Traînant derrière lui sa lourde valise, il n'attendit pas une seconde, et monta directement dans le train. Qui l'attendrait de toutes façons?

Physiquement, le Serdaigle avait moins changé que l'année passée. Il avait coupé ses longs cheveux bruns, maintenant mi-longs, mais c'était le seul changement notable, en plus d'une taille légèrement plus grande, qu'on pouvait remarquer chez lui. Ne regardant personne, Mathias se dirigea vers le wagon des Préfets...avant de se rappeler que l'insigne lui avait été retirée. Dépité, il rebroussa chemin, et s'installa dans le premier compartiment vide qu'il trouva, avant de s'asseoir en soupirant. Un soupir à la fois de soulagement et de mélancolie. Cette année serait bien longue, seul...
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MessageSujet: Re: Arrivée solitaire [Libre]   Arrivée solitaire [Libre] EmptyMar 29 Juil - 16:25:23

« Et tu manges bien hein ?! Tu dors bien, tu ne fais pas de bêtises et tu écoutes tes profs en suivant consciencieusement leurs conseils… Oh ! Et puis tu devras aussi faire attention en ce qui concerne les… »

« Oui papa. Je t’aime mais je dois vraiment y aller. Au revoir » Marmonna la rouquine en égayant les joues roses de son paternel d’une bise vigoureuse destinée avant toutes choses a clore l’houleux entretien dans les termes honorables et courant d’une fille bredouillant un bientôt convaincu. N’allez pas croire que la délicate Alison ne tenait pas à ses parents, la fillette y était attaché comme toute enfant de son âge normal mais possédait dans ses principes un minimum de fierté et un amour propre surdimensionné qu’elle croyait pas de conserver dans son intégrité sans passé par la case des interminables conseils de circonstances qui s’éterniseraient dans les lettres que les hiboux enverraient en courrier régulier. Le visage donc morne par la perspective peu réjouissante de cette rentrée, la petite anglaise avait balayé de son regard torve l’ensemble de la populace très certainement à croiser dans les prochains jours et avait été obligé d’admettre que l’un des rares muscles contrôlant le cerveau de ces primates aux bras ballants était celui de la stigmate qui activait consciencieusement un sourire dégoulinant de pathétisme affable et chaleureux, mielleux et dans les normes de l’hypocrisie méticuleuse. Tirant donc sa lourde valise derrière elle qui atterrit mollement sur le plancher du train en un bruit mat, la fillette était occupée avec tout le soin imaginable et toute sa méticulosité forcée d’éviter les raies de fumée épaisse émanant goulûment des rails a l’odeur âcre d’huile et aspergeant joyeusement d’étincelles les visages idiots des joyeux bambins rieurs à l’idée de ce départ dont ils ignoraient encore tout, sautillant gaiement le long des parois du Poudlard Express et riant aux éclats a la plaisanterie puérile lancée d’une voix distraite par tel ou tel camarade futur rencontré aux hasard de l’immense salle de gare encombré de passants, de parents angoissés et de futurs recrues animées qui esquivait les adolescents nonchalants qui se retrouvaient en se tapant dans la main dans un langage connu d’eux seul qui ressemblait vaguement à de l’anglais aux lourds trémolos qui voulaient certainement conférer une classe incertaine aux garçons dégingandés et aux cheveux broussailleux que soulignaient d’épais sourcils et des moues abattues devant la perspectives d’examens.

Pour la rouquine, cette rentrée était indubitablement la première et si elle ne portait pas la perspective de Poudlard dans son cœur, quitter le domaine familial n’était pas encore une inconditionnelle source de joie pour la fillette de onze ans qu’elle était. C’est le temps encore de l’enfance où les parents représentent plus qu’un facteur déséquilibrant et si la charmante miss Basley n’avait rien a tirer en ce qui concernait le domaine de la fierté et de l’avantageux roulement d’épaules en ce qui concernait sa famille, nul doute que la déchirure n’avait pas été dramatique mais oppressait anormalement le cœur de la petite rousse, comme tout être normalement constitué, gamine aux qualités et aux défauts des plus retorses certainement. Andromeda Basley mère et Philius Basley père n’avaient ni l’un, ni l’autre commis de formidables et insurmontables exploits de premier ordre, battant des dragons à mains nues ou inventant une technique révolutionnaire pour produire en lourde quantité les flacons de raconfortant. D’une part parce que Basley père était un moldu tout ce qu’il y a de plus classique qui si tolérait, respectait et s’émerveillait devant le monde magique préférait voir de loin les affaires retorses de ce monde aux aspects affreusement complexes et d’autre part parce que depuis son mariage Basley mère utilisait la magie de façon tout à fait modéré pour les tâches rébarbatives courantes et les corvées à répétition qui nécessitait d’elle un simple coup de baguette lancé d’une main experte. Du haut de leur pesante trentaine commune, il n’avait a se satisfaire que de trois enfants dont les deux premiers garçons étaient sortis depuis longtemps du monde joyeux des études, des livres poussiéreux, anciens et abîmés aux couvertures cornés et des longues heures passées a écouter les déblatérations de professeurs séniles et incompétents, ventripotent et trop sûr de leurs compétences magiques accordés par la grâce de leur statut.

Alors oui, Alison ne partait pas à Poudlard avec derrière elle l’étendard glorieux d’une famille riche ou particulièrement intéressante dans de grands gestes et actions héroïques ou sous le couvent de frères et sœurs décemment partis depuis des années et qui n’avait pas particulièrement marquer leur maison de grandes actions auxquelles il sauraient éventuellement pu participer en désespoir de cause. En gros, Alison Basley était une fille de onze ans tout ce qu’il y a de plus ordinaire si ce n’était cette étrange vision tout de creux et de noir qu’elle conservait a propos du château, de son enceinte, de ses couloirs et de ses secret mais plus encore de sa population de babouin a la stigmate cruellement bloqué en un rictus de compatissance. Bref, revenons en à l’ascension houleuse de l’imposante valise qui se frayait un chemin entre les coudes, les robes de sorciers déjà enfilées, les visages rieurs et les expressions souriantes, les regards torves et les conversations joyeuses et les élèves aux teints vaguement nauséeux et au plus qu’inquiétant mouvement de lèvres dans le vide. Un concert chaleureux. Que du bonheur ! La classique et inévitable pimbêche au gloussement de poule et aux boucles blondes qu’entortillait un doigt vernis avait fait son apparition peu de temps après l’arrivée de la rouquine, la plantureuse demoiselle accaparant à elle seul la plus large partie dorsale du couloir et empêchant tout accès récurent, mettant à vifs les nerfs fragiles de la petite rousse qui avait jaugé les yeux céruléens de son interlocutrice. Son rire faisait partie de la catégorie « volaille » à elle aussi.


« Tu es amoureuse des deux parois du couloir ou tu peux reporter ton attention sur une seule d’entre elles ?! Mr Tudder ! Reviens ici ! » Avait immédiatement enchaîné la rouquine devant la voluptueuse descente du rongeur au bas de l’épais sac rembourré qui détala sur ses pattes courtaudes, l’énorme ventre du rat blanc ne touchant pas extraordinaire le sol tandis que sa queue suivait le rythme de sa calva cade diurne.

Déjà l’attention récemment prêté a cette acolyte sortant dont ne savez où s’était reporté sur la démarche chaloupée et périlleuse de l’animal dont la silhouette proéminente disparu un peu plus loin, laissant la rouquine dépité, essoufflée, valise a la main et colère vrombissante au creux de la poitrine. C’est donc sans cérémonie qu’elle ouvrit au hasard l’un des compartiments et laissant choir sa valise au milieu des portes bagages se laissa tomber sur la banquette la plus proche. Et observait son colocataire platement d’un bref coup d’œil. Tiens, on était revenu a la mode « homme des cavernes » pour que cet espèce de jeune homme dégingandé porte ses cheveux aussi long. Les Cro-Magnon : autre espèce en voie de prolifération. Le cro magnon est convaincu que les cheveux mi-longs lui vont bien et lui confère une certaine classe et un indubitable style. Enfin...


Dernière édition par Alison Basley le Jeu 31 Juil - 15:45:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Arrivée solitaire [Libre]   Arrivée solitaire [Libre] EmptyMar 29 Juil - 17:14:35

- Au fait, ta mère veut te revoir à Noël. Tu sais à quel point ça lui ferait plaisir ...

Emilien fit mine de réfléchir silencieusement, le regard au loin. Retourner en Italie pour Noël ? Non, ça ne lui disait pas vraiment. Premièrement parce qu'il n'aurait pas de neige, là-bas, et que même si c'était une fête familiale, il n'avait aucune envie de la passer avec sa famille. Malgré son petit frère. Malgré la réconciliation avec sa mère. Deuxièmement, il avait mieux à faire à Poudlard, où les actions des Mousquetaires devaient se poursuivre, et ils avaient décidé que Noël serait le moment idéal pour ça. Le Serpentard répondit sur un ton évasif qu'il y penserait et ferait de son mieux pour être là. Si sa réponse ne satisfit par son interlocuteur, celui-ci n'en laissa rien paraître.

- En tout cas, essaye de travailler un peu cette année. Et ne compte pas sur moi pour te sauver la mise à chaque fois que tu as le moindre problème ...

Emilien eut un reniflement méprisant et jeta un coup d'oeil à son cousin. Grand, blond, et affreusement irritant quand il le voulait. C'était lui qui venait le chercher à la gare lorsqu'il revenait de Poudlard, à présent, et qui lui évitait de faire le voyage jusqu'en Italie en avion. Emilien devait reconnaître qu'il était intelligent et qui plus est très bon sorcier, mais ça ne lui donnait pas le droit de le prendre de haut comme ça ! Après avoir passé deux mois en sa compagnie - sa mère préférait avoir son neveu dans les environs, pour sa "protection", comme elle le disait - le jeune Backhand avait presque fini par l'apprécier, mis à part ce côté hautain et prétentieux. Il le salua nonchalamment, comme s'il le quittait simplement pour aller se promener. Après tout, quelques mois, ce n'était rien.

Après avoir hissé sa valise dans le train, Emilien s'arrêta un instant pour voir son cousin s'éloigner, s'arrêter et transplaner. Bon débarras ! A présent, il s'agissait de trouver un compartiment avant qu'ils ne soient tous plein à craquer de gens insupportables. Hélas, Isaac avait été nommé préfet, et devait donc se rendre dans un compartiment spécial ... Quant à Samael, il était introuvable. Et Emilien n'avait pas envie de parcourir tout le couloir à sa recherche, ce pourquoi il entra dans le premier compartiment occupé par moins de trois personnes - après, c'était invivable. Qui aurait-il pu chercher d'autre ? Des connaissances de Serpentard ? Peut-être ... Personne d'autre, en tout cas. Il avait au loin vu Lucy entrer dans le compartiment des préfets. Quelle drôle d'idée avait eu Dumbledore ... Complètement cinglé ... Il était difficile de choisir une pire préfète pour Serdaigle !

Le compartiment était occupé par deux élèves - moins de trois, donc -, dont un n'était pas totalement inconnu à Emilien. Du moins, de vue. Il le savait plus âgé, et à Serdaigle, mais de là à connaître son nom, il y avait un grand pas qu'il n'avait pas franchi. Quant à l'autre, il s'agissait d'une petite rousse qu'il n'avait jamais vue, il en déduisait donc qu'elle entrait en première année. Elle n'avait pas l'air spécialement sympathique mais on ferait avec. Comme s'il avait le choix ! Un Serdaigle, c'était toujours mieux qu'un abruti de Poufsouffle ou un débile de Gryffondor.


- Salut, lança-t-il à "l'assemblée".

Sans attendre de réponse - il avait juste dit ça pour ne pas entrer sans rien dire - il porta sa valise jusqu'au porte-bagage, et prit à son tour place sur l'une des banquettes, du côté de la première année. Emilien hésita quelques secondes à sortir ses écouteurs qui ne lui serviraient bientôt plus à rien, puis renonça, s'installa confortablement, le dos bien calé contre la banquette, et observa le paysage alors que le train démarrait.
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MessageSujet: Re: Arrivée solitaire [Libre]   Arrivée solitaire [Libre] EmptyJeu 31 Juil - 20:45:16

[Bon bon en théorie je ne fais que passer. Comme Emilien a posté dans le train et que je disais dans le premier message posté dans la cabine des préfets que je le voyais avant, nous nous sommes mis d’accord pour faire le ‘flash back’. Isaac vient donc momentanément troubler la tranquillité de cette cabine :tongue :]

Après avoir quitté sa mère, qui avait décidément bien mieux à faire, devant la voie 9 ¾, Isaac s’était engagé seul sur le quai, à demi-dissimulé derrière son large chariot. Sa valise débordait de vêtements neufs, régulièrement acquis au cours de l’été, sa chouette africaine, au plumage fauve et moucheté, battait des ailes à la moindre secousse, sa fouine ne cessait de s’agiter au fond d’un panier maintenu fermé par une corde, des gamins passaient devant lui en courant et des adultes stupides s’arrêtaient au beau milieu du passage pour se saluer sans avoir l’impression de déranger. Il détestait les quelques pas nécessaires à son installation dans le Poudlard Express. Que fallait-il faire pour que les gens se poussent ? Une personne pouvait arriver droit sur eux, d’un pas vif et assuré, ils ne s’écartaient pas. Oh ça non ! Semblables à des pions sur un échiquier, ils attendaient bêtement de se faire renverser… Pour avoir ensuite l’ultime satisfaction de vous traiter de sauvage, de petit mal élevé, de fou à lier. Et il s’en fichait, vainquait les derniers mètres à l’aide d’une méthode bourrine et incivile puisque contourner les obstacles était bon pour un cheval bien bridé. Il n’avait pas de temps à perdre, et, de toute façon, la force lui faisait défauts. La musculature peu développée de ses bras rendait sa maîtrise du chariot de plus en plus précaire. Il regretta cependant de devoir s’en séparer lorsqu’il se retrouva piégé au milieu d’une grande cage, d’une valise trop lourde et d’un ‘panier sauteur’ à l’entrée de la locomotive. Comment allait-il transporter ses bagages jusqu’à la cabine d’un ami ? Il lui manquait au moins un bras ! L’année passée le problème ne s’était pas posé, était encore seul, sans compagnons idiots j’entends. Derrière lui, le reste de la troupe attendait, s’énervaient, mais ne cherchaient évidemment pas à résoudre son problème. Résultat : la colère eut raison de lui, il tira sa baguette de sa poche pour donner une forme carrée aux roulettes de la valise d’un petit blond qui essayait de se donner des airs importants et il en fit son larbin. L’idiot avait tant chargé sa valise qu’il ne pouvait plus la traîner tout seul. Sans le contre sortilège de métamorphose il était coincé et n’avait d’autre choix que celui de porter sa chouette. De l’utilité des premières années, chapitre un.

Trop petits… Trop grands… Trop moches… Trop bêtes… Poufouffle… Trop pauvres… Trop… Complet. Trouver une cabine libre ET fréquentable était décidément bien difficile. Où étaient donc passés Emilien et Samael ? Il avait besoin de personnes de confiance pour assurer la garde de ses valises pendant qu’il s’ennuierait dans le wagon des préfets. Les deux garçons ne lui avaient pas donnés beaucoup de nouvelles depuis le début des vacances, il savait juste qu’Emilien retournait en Italie, et il avait d’ailleurs songé à lui envoyer les traditionnelles cartes postales pendant son séjour à Athènes – ceci avant la croisière sur la méditerranée – avant de se souvenir qu’il n’avait même pas son adresse. Il s’était donc contenté d’anciens camarades moldus dont il se fichait pour sauver les apparences et d’une carte ridicule, noircie de moqueries, pour sa cousine Marie-Charlotte, dans le respecter de ses propres traditions.
Les cabines défilèrent jusqu’à ce que le visage tant attendu paraisse derrière une vitre, lui portant un vif coup au cœur au passage, mais nous n’en dirons rien. Son visage, momentanément halé par le soleil du midi s’illumina enfin d’un sourire ravi et il entra dans le compartiment, sans se préoccuper des deux autres occupants.


- Eh Emilien ! Je commençais à désespérer. Ça va ? Passé de bonnes vacances ?
demanda-t-il l’air de rien.

Il fit un geste pour soulever la valise mais renonça très vite et la poussa du pied sous la banquette


- Donne moi ça toi.


Il arracha la cage des mains du petit blond et la posa sur une place vide avant de se laisser tomber aux côtés de son ami, à bout de souffle. Il s’enfonça dans la banquette, ferma les yeux, posa une main sur son front, pour se relever presque aussitôt en soupirant.

- La prochaine fois, j’engage un porteur !

Alors que son accent de petit bourgeois londonnien ressortait plus que jamais, le nabot blond, qu’il semblait avoir oublié, s’éclaircit la voix.
- Tu en as engagé un et j’attends que tu rendes ses roues à ma valise !

Isaac se tourna vers lui en feignant la surprise.
- Quelle valise ?
- Celle que tu as saboté ! La mienne !
- Mais je ne la vois pas, commence déjà par me l’amener et on verra.
- Quoi ? Attend tu m’as promis de…

- Bien sûr, mais elle n’est pas là, donc dans le cas présent je ne vois pas ce que je peux faire pour toi. Et dépêche toi d’aller la chercher, à ta place je n’abandonnerai pas mes bagages au milieu d’un couloir…
L’argument suffit à éloigner le gamin qui, derrière ses craintes soudaines, ne perdait pas sa froide colère.
Bon… Il n’avait pas été très sympa, je vous l’accorde. Mais, sur le moment, je vous l’assure, il avait parfaitement l’intention de remettre en état la valise de son ‘esclave’. Pouvait-il prévoir qu’il marcherait autant ensuite ? Il était bien installé et épuisé. Il n’allait tout de même pas se relever, affronter l’agitation des couloirs pour un nain qui avait commencé par l’agresser !

- C’est ça, bon vent…
,[i] souffla-t-il en envoyant un sourire entendu à Emilien et en accordant enfin un regard à ses voisins.
La compagnie n’était guère joviale. Une petite rousse encore non répartie se tenait en face de lui, et à côté, il reconnut un Serdaigle un peu plus âgé. Ce garçon, qu’il ne connaissait que de vue, avait été préfet l’année dernière, mais rien n’indiquait son titre. Il n’arborait pas son badge et attendait que le temps passe dans une cabine où il ne connaissait personne au lieu de rejoindre le fond du train. Avait-il, comme Yorek Wolgan, perdu son titre ?

- Bonjour au fait ! lança-t-il, léger, aux deux occupants.
C’était tout ce qu’il semblait disposé à leur accorder pour l’instant, puisqu’il s’était déjà retourné vers Athos.

- Tu n’as pas vu Samael ?
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MessageSujet: Re: Arrivée solitaire [Libre]   Arrivée solitaire [Libre] EmptyMar 5 Aoû - 18:56:44

Le train n'avait pas encore démarré, et les élèves se bousculaient encore à l'entrée des wagons dans l'espoir de trouver une place avec des connaissances. Seuls les nouveaux élèves faisaient exception à cette règle: eux tentaient de rester vivants sans se faire écraser par les autres plus âgés. Mathias, heureusement, avait une vue sur le quai opposé. Certes, ce n'était pas le plus beau des paysages, mais il était déjà plus calme que la guerre sanglante qui se déroulait sur la voie 9 3/4. Pensif, le jeune Serdaigle repensa alors au Seigneur des Ténèbres. Cette fois, il devait bien reconnaître qu'il doutait. Alors que depuis plusieurs années il grandissait avec la ferme conviction que le retour du Mage noir n'était qu'une fable, voilà que les évènements du Ministère, dont toute la population magique était au courant, venaient donner la preuve solide et sans équivoque que le Lord était bien vivant. Ce qui n'empêchait pas le Ministère de la Magie, et son nouveau Ministre, de continuer encore et toujours à démentir l'information. Perdu entre sa fidélité au Ministère anglais, en lequel il avait toujours cru, et la véracité des aventures de Harry Potter, Mathias ne savait plus trop quoi penser. Il était plus rassurant de penser que tout cela n'était encore qu'une machination. Mais si ce n'était pas le cas?

La porte du compartiment s'ouvrit, sortant le Serdaigle de ses pensées. C'était une petite fille, qu'il n'avait jamais vue auparavant. Il en déduit qu'elle était nouvelle, il connaissait au moins de vue tous les élèves plus jeunes que lui. Sans dire un mot, la fillette posa sa valise sur le porte-bagages, et s'assit. D'intuition, Mathias devina que cette absence de paroles n'était pas due à la timidité.


Salut, dit-il poliment.

Quelques minutes à peine plus tard, un autre élève fit irruption dans le compartiment. Cette fois, Mathias le connaissait. Il s'agissait d'un élève de Serpentard, une année inférieur à lui. Lui au moins eut la politesse de ne pas faire comme s'il était un fantôme, ce qui surprit légèrement le Serdaigle. Les Serpentard ne méprisaient-ils pas toutes les maisons?


Salut. Toi c'est Emilien, c'est ça? dit Mathias sans trop attendre de réponse.

Le train s'ébranla finalement, et la gare laissa place au paysage d'extérieur. On pouvait voir les panaches de fumée de la locomotive passer légèrement au dessus des wagons. Mais le Français dut une troisième fois s'arracher au spectacle, car la porte du compartiment laissa place à Isaac Deniel, un autre Serpentard. Décidément, il allait voyager en bonne compagnie... Sans pouvoir s'empêcher de réprimer un sourire, Mathias se demanda ce que penseraient Ambre ou William s'ils entraient à ce moment précis...du moins Ambre, puisqu'il ne pouvait pas reparler à William... L'ex-Préfet assista avec attention à la scène entre Isaac et son "porteur" attitré, et poussa un soupir. Décidément, les Serpentard ne changeraient jamais... Sortant sa baguette magique de sa poche, il sortit du compartiment à la suite du petit blond qui ne l'avait pas vu.

A peine quelques secondes et un sortilège plus tard, Mathias était de retour. Sans un regard pour Isaac, il retourna s'installer à sa place.


Bonjour. Et pas la peine de te déranger, c'est fait, dit Mathias d'un ton froid, plantant son regard dans celui du dénommé Isaac en faisant référence au contre-sort des roues carrées.

Puis, en tout bon Serdaigle qu'il était, Mathias décida d'échapper à sa triste compagnie, deux Serpentard et une fillette qui n'avait pas l'air commode, et sortit de son sac un livre français qu'il lisait déjà l'année passée,
Les dernières plumes. Au moins comme ça, on le laisserait en paix.
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