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| | |  Sujet: In London's mist [Libre pour 1 personne] ![In London's mist [Libre pour 1 personne] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Dim 23 Déc - 6:08:31 | |
| La migraine s’y remettait, encore. C’est que ça commençait à devenir cyclique, ce truc. Presque immanquablement, à tous les jeudis après-midi vers quinze heures, cette douleur caractéristique et tenaillante assaillait ses tempes. En commençant toujours par la droite puis transférant à la gauche, s’incrustant dans sa chair, dans sa tête. C’était la fatigue, sans aucun doute. Le résultat de journées entières de travail acharné et constant, d’heures de sommeil réduites. Le vendredi, ça allait toujours un peu mieux, parce qu’il savait qu’il pourrait rentrer à la maison ce soir-là, passer une soirée tranquille avec sa douce et dormir comme bon lui semblait le lendemain matin. Mais le jeudi, il était à bout. On lui criait que c’en était assez. L’heure de la pause était finalement venue et le jeune homme ne désirait qu’une chose; fumer une cigarette. C’est donc d‘un pas un peu hâtif et clairement impatient que le Gallois quitta le neuvième étage du Ministère de la Magique. Il croisa quelques gens au passage, qu’il salua ou d’un petit mot ou d’un sourire sincère puis trouva son chemin jusqu’au Rez-de-Chaussée. Ses doigts effleuraient déjà le carton de son paquet de cigarette avant qu’il ne mette le pied dehors. C’était pluvieux, comme d’habitude, et plutôt frais, mais il n’avait pas l’intention de rester très longtemps.
Le jeune homme vola une cigarette à son pack et la glissa entre ses lèvres avant d’en allumer le bout d’un briquet moldu. Sa consommation de nicotine avait augmenté depuis la fin de ses études, et c’était au plus grand désarroi de sa bien-aimée. Il ne fumait pas beaucoup, non, peut-être deux ou trois cigarettes par jour, sans plus. Mais c’était déjà plus qu’avant, où il pouvait à peine s’assigner l’étiquette de fumeur social. La première bouffée d’air toxique avait toujours quelque chose de libérateur et de satisfaisant, surtout dans l’état où il se trouvait à cet instant. Il ne sentait peut-être pas la douleur de la migraine se dissiper, mais au moins il se sentait moins stressé et ses nerfs lui semblaient être moins à vif. Elanor n’aurait pas été spécialement fière de l’entendre dire cela, même s’il ne se cachait pas forcément pour céder à ce petit caprice. Elle le savait et l’aimait malgré tout, mais Emmanuel ne pouvait pas s’empêcher de se sentir un peu mal en pensant que la Slave avait fait des études dans le domaine de la santé. Comme elle le disait si bien; « C’est ta vie, mais bon… ». Le petit ami de la cordonnière est mal chaussé, disons.
L’ajustement au monde du travail avait été difficile et l’était toujours un peu malgré les mois qui étaient passés. Ce n’était pas avec l’aisance qu’il attendait qu’il s’était fait une place au Département des Mystères et ce malgré la qualité de son dossier. Contre les attentes de la plupart des gens, ce métier était tout autant compétitif qu’il l’était intellectuel, et ce n’est pas peu dire. On l’avait testé, on l’avait taquiné, on s’était servi de lui comme bouc émissaire ou de préposé officiel aux cafés, mais finalement, il avait fait ses preuves. Il s’était montré tout aussi déterminé que ses collègues, et tout aussi innovateur. À vrai dire, les autres ne s’étaient pas attendus à grand-chose, venant d’un type à la belle gueule et aux muscles peut-être un peu trop entretenus. La réputation du beau gosse du Pays de Galles et du Candy Killer le précédait mais, pour une fois, cela ne lui plaisait pas vraiment. Il aurait voulu commencer à zéro, qu’on ne doute pas de lui juste parce que c’était toujours facile de douter des gens qui semblent plus à l’aise sur un balai que dans une salle de recherche. Toujours était-il qu’il leur avait prouvé le contraire et que maintenant que le vrai travail était commencé, c’était carrément épuisant. Jamais il n’aurait pensé que faire travailler presque uniquement que son cerveau s’avèrerait aussi intense.
Le dos appuyé contre le mur de l’édifice, le jeune homme regardait les gens passer devant lui, les fixant parfois de son regard émeraude. Son métier lui avait donné une perspective un peu étrange sur la vie. Il pensait toujours à tout et même si ça n’avait rien d’envahissant en dehors du travail, ça lui prenait toujours un temps d’adaptation à la sortie du Ministère. Combien d’entre eux avaient vus la mort? Combien d’entre eux n’avait jamais été amoureux?... Emmanuel n’eut pas le temps de se plonger trop longtemps dans ses pensées qu’on posa une main sur son épaule. Surpris, il sursauta un peu puis se tourna pour faire face à la source de sa distraction, un sourire d’abord un peu confus aux lèvres. - Spoiler:
C'est tout court, mais j'espère que ça ira à qui veut bien me répondre. Ne vous gênez pas pour poser des questions par MP ou pour me demander d'éditer si vous voulez préciser quelque chose, si vous voulez vous joindre à moi. 
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| | | | | | Sujet: Re: In London's mist [Libre pour 1 personne] Dim 23 Déc - 16:06:33 | |
| Kitty s'était installée la veille dans sa chambre à l'UMA, mais les cours ne commençaient que le lundi suivant. Après avoir tout visité et surtout la bibliothèque, elle avait fini par aller se balader dans Londres pour apaiser un peu son impatience. Elle connaissait mal la ville, n'y étant venue quasiment que pour aller au chemin de Traverse et prendre le Poudlard Express. Ses parents habitaient dans le Nord de l'Angleterre ; ils l'avaient emmené une fois en voyage touristique, mais elle était trop petite pour s'en rappeler. Elle avait donc découvert l'Hôpital Sainte-Mangouste, bien qu'on ne l'ait pas laissée aller plus loin que le hall. Elle avait bien sûr été ravie de la bibliothèque magique de Grande-Bretagne, mais elle s'était forcée à l'abandonner plus vite qu'elle ne l'aurait souhaité. Elle devait encore visiter les Archives et le ministère de la Magie. En sortant de la bibliothèque elle s'aperçut que la pluie, petit crachin lorsqu'elle était rentrée, s'était intensifiée. Elle ferma soigneusement son petit imperméable azur et déploya son grand parapluie. Un très joli parapluie noir à motifs dentelles - pas de la vraie dentelle bien sûr - qu'elle tenait de sa mère.
Craignant de ne pas reconnaître l'entrée du ministère de la Magie elle scrutait soigneusement les environs. C'est alors qu'elle vit, au même moment que la vieille cabine téléphonique déglinguée, un jeune homme qu'il lui semblait connaître. Oui, c'était bien lui, le joueur de Quidditch de Poufsouffle sur lequel elle avait craqué en entrant à Poudlard. Il était poursuiveur - ou batteur ? oui, batteur - pendant le premier match qu'elle avait vu. Elle avait été amoureuse de lui jusqu'à ce qu'il parte de l'école, deux ans plus tard ; la photo qu'elle lui avait fait dédicacer devait toujours traîner dans ses affaires. En hommage à la jeune adolescente qu'elle avait été - et peut-être aussi parce qu'il était toujours aussi charmant - elle décida d'aller lui parler. De toutes façons, il était presque sur son chemin pour rentrer dans le ministère. Rassemblant tout son courage pour l'aborder, elle se retrouva presque sans le vouloir avec sa main sur son épaule. Il était trop tard pour reculer maintenant.
"Bonjour... Excusez-moi... Vous auriez du feu ?"C'était juste un prétexte mais, en le disant, elle réalisa qu'elle avait bien besoin d'une cigarette. Elle sortit son paquet de son sac, osant à peine quitter son interlocuteur des yeux de crainte qu'il ne disparaissent, comme une vision évanouie."Vous étiez à Poudlard non ?"*Bravo Kitty, en voilà une question pertinente. Ce n'est pas comme si tous les sorciers anglais passaient par Poudlard, après tout.* La bêtise de sa question et le regard du jeune homme la paniquèrent légèrement et elle se mit à battre frénétiquement des cils. Elle se décala légèrement vers lui pour le couvrir de son parapluie.
"Vous voulez que je vous abrite peut-être ?"Elle se demanda ce qu'il faisait là. Travaillait-il au ministère ? Ce serait un bon guide, s'il n'était pas trop occupé. Au pire cela ferait toujours un contact utile, sa mère lui répétait toujours qu'il fallait se faire un réseau. Et puis la voix de la Kitty de douze ans, au fond d'elle, lui répétait qu'il fallait absolument rester près du jeune homme. Quel était son nom déjà ? Emmanuel, mais elle ne se souvenait pas très bien de son nom de famille. Peaks ? Peks ? Pelks ? Il devait être marqué sur ce fameux autographe, et elle aurait dû s'en souvenir puisque le commentateur de Quidditch le disait toujours. Perks ! Emmanuel Perks, c'était bien cela. Kitty se retint de lui dire immédiatement qu'elle se souvenait de son nom de peur de passer pour une fanatique, car lui avait dû oublier le sien depuis longtemps s'il s'en était jamais rappelé.- Spoiler:
Encore plus court, désolée ! Mais je ne voulais pas empiéter sur tes réponses...
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| | | | | | Sujet: Re: In London's mist [Libre pour 1 personne] Ven 4 Jan - 2:18:09 | |
| Une jolie chevelure rousse, c’est la première chose qui entra dans son champ de vision, qui captiva son attention. Dans la grisaille de Londres, il y avait quelque chose de joyeux et de surprenant à voir un peu de couleur vive. Et puis, il avait toujours aimé la rousseur des cheveux de sa plus jeune sœur. Une analyse un peu plus profonde - enfin, il ne lui avait suffi que de baisser les yeux, un air un peu surpris et perplexe au visage – lui avait permis de remarquer deux grands yeux verts, un peu comme les siens. Une jolie demoiselle, bien protégée par un imperméable charmant et un parapluie qui l’était tout autant. Le sourire du Gallois se précisa, s’éclaircit en voyant ce petit bout de femme à ses côtés, réalisant tout juste qu’il s’était mis à pleuvoir. Quelques gouttes d’eau glissèrent de ses cheveux à sa nuque et à son front. Il ne pleuvait pas beaucoup, juste assez pour sentir la fraicheur de l’eau contre sa peau. Et très franchement, avec le genre de journée qu’il était en train d’avoir, ça n’était pas de refus. À s’enfermer dans ces grandes salles et à se poser mille et une questions sur les choses les plus complexes et obscures de l’univers, on oubliait parfois un peu ce que c’était de vivre vraiment.
Et comme sa mère le lui avait appris, le beau brun ne fit pas prier la demoiselle. C’aurait été bien honteux si elle avait eu à se répéter. Il hocha légèrement la tête et étira aussitôt le bras jusqu’à passer sa main dans la poche arrière de son jean. Il en retira son paquet de cigarettes, qu’il ouvrit puis le fouilla du bout de ses doigts avant d’en extirper le briquet moldu. Deux petites secondes et il le lui tendait, un large sourire heureux brodant ses lèvres. Il ne la pressa pas, attendant patiemment qu’elle finisse d’allumer sa propre cigarette, puis repris le briquet qu’il rangea aussitôt pour ne plus leur encombrer les mains. Ses yeux s’apprêtèrent à quitter ceux de la jeune femme lorsqu’elle se rangea un peu plus à côté de lui, visiblement prête à rester. Pourquoi, il n’en savait trop rien. Elle était perdue? Elle avait besoin d’autre chose? Elle avait égaré quelque chose? Une question vint briser les suppositions. Un sourire plus discret étreint ses lèvres – les chances étaient qu’au moins 85% des gens du monde magique anglais étaient issus de son système scolaire et donc de Poudlard. Mais il n’en tint pas rigueur à son interlocutrice. Elle lui semblait nerveuse, soucieuse. Peut-être qu’elle était mal à l’aise devant lui?
Il fallut quelques secondes à Manu pour qu’il réalise qu’on venait de lui poser une autre question. L’air surpris, il se repassa les mots de la rousse en boucle puis refusa d’un signe de la tête. D’un autre mouvement, il désigna sa baguette du regard puis ouvrit finalement la bouche, expirant en même temps une courte bouffée d’air toxique.
« Non, merci, ça ira. Lorsque j’en aurais assez de prendre une douche improvisée, j’utiliserai ma baguette. La dentelle va bien mieux aux charmantes demoiselles. Et puis, pour répondre à ta question, j’ai été à Poudlard, oui, à Poufsouffle pour être plus précis. D’ailleurs, ça ne fait pas si longtemps que cela que j’en suis sorti, ce n’est pas nécessaire de me vouvoyer. »
Le jeune homme lâcha un petit rire, son regard retrouvant celui de la rouquine devant lui, puis il fut pris à cette instant d’un sentiment de déjà-vu. Ça n’était pas la première fois qu’il rencontrait cette fille. Il lui était impossible de dire exactement qui elle était ou dans quel contexte ils s’étaient parlés, mais elle ne lui était pas totalement étrangère. Une ancienne collègue de classe, peut-être. Il se souvenait de ses yeux, un peu pétillants. Les sourcils d’Emmanuel se froncèrent doucement alors qu’il cherchait à se remémorer leur rencontre initiale, puis il parla à nouveau, la voix toujours basse et douce :
« On se connaît, n’est-ce pas? Je me souviens de ton visage, mais je n’arrive pas à me rappeler du reste. Pardon, c’est tout à fait dommage et impoli… Je peux faire quelque chose pour toi, peut-être? En guise de demande de pardon. » |
| | | | | | Sujet: Re: In London's mist [Libre pour 1 personne] | |
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