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| | |  Sujet: Midi, l'heure du mime.  Mar 9 Juin - 20:36:47 | |
| Sale temps pour les parasols, bien qu'on ne puisse pas en voir des masses dans Londres, que ça soit côté moldu ou côté sorcier. Il a plu toute la journée de façon intermittente, ou écossaise. Un coup de la flotte, un coup du rien du tout. le genre de truc qui fait marrer les gosses, qui s'amusent à sauter dans les flaques en arrosant les vieilles rombières et leurs visons.
Et Larry en avait fait les frais, non pas des flaques sinon il aurait envoyé quelques torgnoles aux gamins, mais à la pluie, ce qui n'arrangeait guère ses humeurs non plus... et ses fringues par la même occaze. Voilà que lui et ses guenilles mal cousues étaient imbibées de cette solution liquide ayant pour formule chimique le sigle O2. Chose qu'un esprit étriqué et je m'en-foutiste comme le Jingle junior en a rien à carrer... surtout que c'est pas vraiment des études scientifiques moldues qu'il a suivi, en tout bon sorcier qui se respecte.
L'eau ça mouille, et puis c'est tout.
Armé d'un sweat à la fermeture éclair coincée, il prenait toutes les rafales venteuses dans la face, lui balafrant la coiffure d'ores et déjà décoiffée qui l'accompagnait. C'était donc sans grande conviction indéfectible et à regret qu'il était sortit de la piaule minable qu'on lui sous-louait en plein cœur Londonien, une chambre de bonne à la toiture hasardeuse et au loyer exorbitant, par un vieux rapiat d'Irlandais moldu, avare ex-huissier de justice et rentier depuis son renvoi.
Un affreux jobard. Qui passe son temps à placer ses thunes sur des investissement boursiers selon les conseils moisis de son beauf. Et les deux s'échangent ainsi des contacts, se rendent des services à grands renforts de bakchichs ou de vices de procédures. Une famille de charlatans ne pouvaient donc engendrer que des charlatans. Et c'était le cas. Aston, le fils, un bookie spécialisé en course hippique et passage à tabac des mauvais payeurs. Un sourire jaunâtre et une haleine de chacal à force de tirer une pipe, et nippé d'un costard 36 pièces pour aller acheter de la bectance à la supérette... Et v'là que ça étale leurs gourmettes et compare l'épaisseur de leurs tocantes.
Oh, pour sûr que Larry en avait rien à cirer. Il avait un endroit où roupiller et préférait que ça soit là plutôt que sous un pont. Deux coups de baguettes discrètes et pas un moldu peut venir faire son filou de voltigeur. Tant mieux, c'est que même s'il a pas d'argenterie, il possède des choses de valeurs, et des trucs qu'un moldu capterait pas aussi.
Mais pour l'heure, il vient pas faire de la négoce. Non, il vient fureter l'horizon, caresser l'avenir, tâter du destin, et trouer son porte-gallions en faisant des emplettes. Plus que nécessaire d'ailleurs... il n'avait quasi plus rien en boutique depuis sa sortie de l'école... Alors il devait se refaire. Surtout que les études ça se fait pas les yeux bandés avec trois crottes de nez et une bouteille de bièreaubeurre vide. Non, faut un minimum, que diable.
Craquant ses cervicales, il était entré chez l'apothicaire du Chemin de Traverse. Après être passé rituellement par le chaudron baveur où somnolaient quelques prospects hagards enivrés par le crépitement d'un feu de cheminée, ou d'un whisky pur malt... Il remua sa trogne, de la même façon qu'un clébard qui sort d'un bain et qui cherche à se sécher tout seul. Un bonhomme à sa droite grogna, ayant reçu quelques gouttes, et Larry lui rendit son grognement puis fourra ses paluches dans ses poches et commença à déambuler entre les rayons. Il sortit de sa poche une liste griffonnée à la va-vite et entreprit de déchiffrer et décrypter ce que la pluie n'avait pas fait baver d'encre sur le bout de parchemin.
" Graaaaa... Saleté d'bouse... "
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| | | | - Jaina Wedgers
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- Date d'inscription : 04/02/2007
Pensine
Statut sanguin: Sang mêlé
Baguette magique: Nerf de coeur de dragon, bois de cornouiller, 25cm
- Joueuse de Quidditch professionnelle
| | Sujet: Re: Midi, l'heure du mime. Mer 10 Juin - 0:33:09 | |
| « Petit petit petit petit! Viens là, je ne veux pas te faire de mal.  » L'épais feuillage parsemé de délicieuses -mais fragiles- tomates cerise se mit à s'agiter légèrement. Non, en fait il n'avait s'agit que d'un tremblement. Puis plus rien. Il faut dire que lorsqu'une folle furieuse toisant 1m60 et vêtue d'une sorte d'uniforme de Quidditch sans cape aux allures de tenue de baseball (blanc à rayures verticales bleu marine) recouvert de boue reste plantée au dessus de vous en brandissant une superbe batte où de nombreux chiffres indiquant des distances avaient été gravés, vous n'aviez pas forcément envie de pointer votre petit bout de nez. Enfin pas ce gnome-là. Son agresseuse pouvait bien rester aussi longtemps qu'elle le désirait, il se trouvait dans sa réserve de tomates cerise, celles qui pourraient lui servir d'otages, ou de garde-manger au cas où l'assaut s'éterniserait. En plus, ce gnome-là, c'était un warrior: il avait survécu à un bon mois d'attaques répétées, alors que presque tous ses camarades avaient décidé de se replier pour ne plus jamais remettre leurs sales pattes dans ce jardin avant septembre. Parce que la terrible et gigantesque créature qui les agressait ne sévissait que durant les mois de juillet et d'aout.
Jaina savourait l'instant avec un profond sentiment de toute-puissance. En effet, 1m60 ce n'était rien face aux autres sorciers, et puis en plus elle était maigre, donc forcément il fallait qu'elle joue de ses autre atouts pour s'imposer dans les couloirs de Poudlard. Mais dans son propre jardin -enfin, celui de ses parents- elle pouvait désormais régner en maitre absolu, crainte des habitants des lieux, sauf des limaces et des mandragores. Ces pourritures de gnomes n'avaient qu'à bien se tenir, sinon ils apprendraient à voler. Ce qui serait le cas de celui qui se cachait lâchement: il avait osé voler LES tomates cerise DE Jaina. Le problème étant qu'elle ne pouvait pas frapper dans la situation actuelle, sinon elle signait la destruction sommaire de sa source d'alimentation principale en cette saison.
Mais que faire? Eh bien à vrai dire, la lionne avait tout prévu: elle portait des gants en peau de dragon. Oui, car il était déconseillé d'attraper un gnome à mains nues: à côté, la dentition d'un brochet, c'est de la gnognotte. Jaina qui était aussi pêcheuse à ses heures avait eu la triste occasion de comparer les effets d'une morsure à main nue donnée par chacune de ces deux créatures. Et le gnome, en plus d'occasionner une blessure profonde, ne lâchait pas prise. Ici, il pourrait toujours se brosser s'il comptait planter ses dents dans de la pure peau de dragon.
La Gryffondor plongea donc sa main dans le feuillage lorsqu'elle entendit un petit gloussement suivi des bruits de frottements. Le pleutre prenait la fuite! Sans attendre, Jaina contourna les plantes pour rattraper le fourbe puis, brandissant sa batte, frappa d'un coup majestueux le postérieur de la créature qui prit un envol à destination de... La pluie. Ouais, il fallait que la venue aux cieux du gnome fasse s'abattre des trombes d'eau sur le jardin des Wedgers. S'ensuivit même le tonnerre lorsque le martyr entrait de nouveau en contact avec la terre ferme, hors de la propriété privée. Pas de record de distance de lancer de gnome pour cette fois-ci, Jaina était déçue, car elle ne pouvait plus retenter sa chance sous peine de finir trempée jusqu'aux os. Aussi décida-t-elle de rentrer à la maison.
Seulement, il n'y avait rien à faire une fois enfermée dans la bâtisse. Un psychomage de Sainte Mangouste était descendu à la cave s'occuper du fou qu'était devenu Shawn Wedgers -père de Jaina- l'homme ne se trouvant plus seul. La Gryffondor en avait la garde en journée, mais comme il avait de la compagnie, pourquoi ne pas profiter de cet instant pour une petite virée sur le Chemin de Traverse?
Mieux valait dans un premier temps se changer. Mais que mettre? Ah tiens, son vieux t-shirt vert à l'effigie de Lazare La Limace. Il faut dire que le t-shirt en question avait été customisé: un « Sale » avait été écrit juste devant « Lazare » et un dessin de flèche au bout de laquelle était écrit « Serpy Sux » rejoignait l'image d'une limace baveuse. Ce qui serait parfait en cette période de vacances scolaires où elle rencontrerait probablement des Serpentards en train de faire leurs achats. Pour le reste, elle enfila un kilt où s'entrelaçaient d'un manière tape à l'oeil les couleurs orange et noir, ainsi que ses rangers et sa veste en cuir rapiécée à l'effigie des Faucons de Falmouth. Le sens de la mode de Jaina avait toujours été perturbé tel l'âme de l'artiste. Au moins, vêtue comme ça on ne l'embêtait pas, certains la prenant pour une clocharde, d'autres pour une folle. C'était sans compter le sac à patates qu'elle se trimbalait en bandouillère où avaient été punaisés une multitude de pin's dont certains à l'effigie de groupes de rock moldus et sorciers, d'autres portant le blason de Gryffondor. Il y avait même un badge qui fut célèbre à Poudlard pour avoir créé polémique: le collector « Potter Stinks ». Il était possible de se demander pourquoi puisque la lionne affichait son appartenance à Gryffondor et sa haine pour Serpentard. La réponse pouvait être l'ironie et la moquerie contre les créateurs dudit badge, bien qu'il existe une autre raison, une petite vengeance personnelle contre le balafré qui avait disparu, sans donner de nouvelles, si ce n'est des faux espoirs.
Bref, notre héroïne ainsi parée, haute en couleurs, utilisa sa cheminée pour rejoindre le chemin de traverse. Direction? L'apothicaire pardi! Oui, elle manquait de matériel pour préparer ses boules puantes, bombabouses, pétards et autres potions destinées à faire régner sa loi à Poudlard dès la rentrée. En plus, elle ne pourrait élaborer une partie des produits qu'une fois sur place pour passer au travers des contrôles effectués par Rusard. Il fallait donc tout emporter en pièces détachées... Et en quantité.
La lionne traversa donc la rue désertée par la majorité des passants, pluie oblige, pour finalement entrer chez Slug et Giggers, Slug lui remémorant son t-shirt: personne n'y avait encore prêté attention. Elle traversa les rayons jusqu'à rejoindre une certaine étagère. Son premier constat fut de voir que les bocaux de pyroglande de dragon séchée avaient été disposés en hauteur. Son second constat fut que du coup, elle était trop petite pour atteindre son but. Les enflures. Elle avait absolument besoin de cet ingrédient pour fabriquer une bombe artisanale qu'elle placerait dans le tas de fumier à côté des serres de l'école pour la faire exploser au moment où les premières années et le vieux Bachelard passeraient devant.
Jaina regarda autour d'elle. L'ingrédient était de seconde zone, il fallait une bonne explication pour que le vendeur accepte de le lui céder. Ah oui, c'était vrai ça, elle ne pourrait pas l'acheter par elle-même. Que faire? Pour le moment, elle continua de remplir son sac à patates et, lorsqu'il ne lui manquait plus que ces fameuses pyroglandes séchées, son regard se porta vers un individu. Elle avait entendu quelque chose comme « saleté d'bouse » en passant à côté, puis s'était retournée. Une jeune -enfin, plus vieux qu'elle- à la dégaine plus que douteuse, quoique tout était relatif, puisque la tenue de Jaina était encore pire, mais pour quelqu'un de normal, le jeune aurait été vu comme un marginal si l'on peut dire ça comme ça. En somme, la victime idéale.
Et victime de quoi? D'une tentative de manipulation de Jaina, si tant est qu'il cédait: la lionne s'approcha de lui en arborant son sourire le plus commercial (et Merlin sait qu'il s'agissait là de sa vocation). Sans aucune discrétion, elle regarda le papier qu'il tenait: probablement une liste de courses inondée par la pluie. Bien, cela lui servirait d'argument, aussi fixa-t-elle le garçon pour emprunter un ton au moins aussi commercial que son sourire.« Salut! T'as besoin d'aide? Ça tombe bien, moi aussi  . Si tu m'aides, je t'aide! » [HJ: et en spoiler-cadeau, le t-shirt de Jaina!] - Spoiler:
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