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 Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]
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  • Natalee Shevelin
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MessageSujet: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyMer 20 Mai - 19:04:00

Une grande silhouette dégingandée traversait le couloir du niveau 2 du Ministère en jetant un regard à sa montre. Il n'y avait presque personne au QG, la plupart des Aurors, comme d'habitude depuis le retour du Seigneur des Ténèbres, étaient pour la plupart sur le terrain. Certains ne revenaient pas, gagnant un allé direct à Sainte-Mangouste, tandis que les vainqueurs, ces rares là, revenaient au Ministère remplir la paperasse administrative. Les rapports, quelle invention. Mais il était drôle de voir ceux qui était revenus tout penauds la veille gratter de la plume avec une mine de six pieds de long, tandis qu'ils savaient pertinemment que dès que leur échec aura été officiellement noté sur écrit le retour en beuglante de Pius Thicknesse ne tarderait pas à arriver. Natalee s'arrêta sur le pas de la porte du grand bureau de l'Elite magique et se mit à observer d'un regard amusé les trois secrétaires improvisées qui semblaient être aussi bien à bout de nerfs que leurs doigts à fleur de peau.

« On s'amuse bien ? »

Lâcha la Miss Sky Unity sur un ton parfaitement sarcastique, tandis qu'un sourire narquois découvrait ses dents.
« Arrête de sourire, tu sais bien que ça te donne un air con. On dirait le grand méchant loup. »
Répondit au tac-o-tac un certain Jared Grant, rouquin d'écossais portant souvent dans l'intimité des capes sorcières motif « kilt » qui n'étaient pas sans lui donner un air d'illuminé finit. Heureusement que cela lui avait été interdit en service. Natalee appréciait cependant sa répartie facile et ne put s'empêcher d'éclater de rire, tandis que Jared imitait un frisson dégouté. Grant aurait put faire parti de l'Ordre du Phénix, se disait-elle toujours, dommage qu'il était si irrémédiablement crédule et fidèle au Ministère. Pourtant, quand on avait passé quinze ans comme lui à y travailler, on ne pouvait pas avoir passé outre toutes les manigances odieuses à propos des patrons que les bruits de couloir rapportaient. Enfin, elle savait que beaucoup se sentaient plus en sécurité à reporter leur loyauté sur une « agence » sûre.
La grande brune entra dans le QG et jeta sur la chaise de son bureau sa cape devenue obsolète par la tiédeur qui commençaient peu à peu à envahir l'Angleterre (selon la petite voix qui annonçait le temps au Ministère, il allait faire beau et chaud aujourd'hui), et qui serait surtout très bientôt encombrante. Elle sirota sa tasse de café noir du matin et profita du temps qui lui était encore imparti pour relire son ordre de mission du jour.
Oh, ça n'était pas grand chose, rien qu'une broutille, d'après ce qu'elle avait comprit... Rien qu'une mission on ne pouvait plus officieuse, où elle devait convaincre le rejeton d'un des hauts membres de la Confédération Magique de ne pas vendre un petit dossier gênant à un canard qui ne ferait que trop peu d'état sur le discrédit que la révélation du document jetterai sur le Ministère. Natalee savait parfaitement ce qu'elle aurait à faire. Enfin parfaitement. Elle avait conscience du comportement qu'il serait bon d'adopter en de telles circonstances grâce au mot clé qui lui avait été donné lors de la réunion de la veille : « carte blanche ». Pour un Auror, il était toujours très grisant d'entendre son supérieur lui accorder cela. Cela donnait un peu de pep's à ce genre de conférences, surtout pour la concernée et quand elles se déroulaient à dix heures du soir, que tout le monde ou presque pionçait sur la table, que la voix de Thicknesse tentait de capter son auditoire mais qu'elle était malheureusement pour lui couverte par les commentaires de Lacey et de ses deux compères habituels sur les derniers résultats des Chauve-Souris de Ballycastle et autres équipes de Quidditch. Ce qui déconcentrait d'ailleurs considérablement Shevelin, en fan incorruptible de Quidditch qu'elle était et qui tentait tant bien que mal de prêter une oreille aux quatres voix en même temps. En parlant de Lacey, ce jour-là il ne s'était pas fait virer pour la énième fois de la réunion en cours au grand regret de ceux qui auraient aimé dormir en paix et pour cause, les ordres qui avait été donné à Natalee ce soir là tenaient aussi pour Hawkesworth, qui serait son partenaire pour la première fois depuis leur entrée commune dans le service. S'en était suivit un sifflet d'un de ses collègues qui s'était réveillé à l'entente de cette nouvelle, suivit d'un « Eh beh ! » lourd de sens. Et à la tête du chef du dirigeant de la réunion, ce rigolo n'était pas le seul à penser qu'associer deux caractères comme Natalee et Lacey provoqueraient de sacrés dégâts.
C'était de la calomnie ! Pour Lacey, elle ne disait pas que cela fut faux, elle en avait entendu de bien bonnes à son propos, mais en ce qui la concernait, il ne fallait pas exagérer. Bien sûr, elle avait perdu son sang-froid bien une ou deux fois face à quelques têtes brûlées et elle avait fait de sérieux dégâts il y avait trois mois de cela quand il avait fallut épingler le célébrissime (enfin, au QG des Aurors du moins, pour ce qu'il avait déclenché comme travail) Scott Smallwood. Un dégénéré mental qui avait tenté de rejoindre la cause de l'Ennemi public numéro un en passant une annonce sur la Gazette du Sorcier et en tuant un moldu au hasard d'une rue pour prouver son allégeance. Précisons qu'il s'était avéré que lui-même était issu de parents non-sorciers. Des semaines d'enquête pour trouver d'où le bougre sortait puis de filature, et ils avaient grâce à cette mésaventure réussit à chopper un mangemort qui avait été envoyé éprouver le jeune psychopathe. Natalee ayant géré la plupart des progressions de cette mission, elle avait dû dépasser un peu les limites imposées aux Aurors lorsqu'elle avait vu que le mangemort qu'ils avaient pincé allait s'échapper. Résultat des courses, trois innocents envoyés à l'hôpital, une boutique fracassée et l'appartement du dessus en feu. Mais l'hospitalisation express n'avaient-elle pas été de la faute de ces trois badauds qui n'avaient pas respecté le périmètre de sécurité dressé en urgence ? Puis, elle n'avait pas été totalement responsable de l'incendie, elle avait juste des sortilèges de retour de flammes diablement efficaces dans son répertoire de sorts.
De toute façon, quand on ne savait pas faire la guerre, on ne devenait pas Auror, on allait planter des potirons...

Le juron d'un des Aurors penché leur gros dossier, prononcé d'une voix haute et intelligible alors qu'il venait de salir son travail d'une tâche d'encre sortit Shev' de ses pensées. Elle avala le reste de son café d'une traite, nota mentalement l'adresse de l'appartement où s'était planqué le dénommé Cody Flynn le temps de vendre sa paperasse compromettante à propos de Vous-Savez-Qui et du Ministère et s'apprêta à s'assoir cinq minutes le temps de rassembler ses esprits pour se préparer à ce qu'elle devrait faire, quand...


« Move you're f*cking ass ! »

Entendit-on soudain crier, ce qui eut finit de réveiller tout le monde. Les trois paires d'yeux se braquèrent sur Natalee, qui elle-même regardait autour d'elle d'un air éberlué avant de se rappeler.

« Désolée. C'est mon frère qui a ensorcelé ma montre, il trouve que je ne réagit pas assez vite si on ne me hurle pas dessus. »

Expliqua-t-elle à l'assemblée. Un silence s'ensuivit, choqué et réprobateur pour deux de ces collègues, tandis que Grant, lui, étouffait un rire amusé derrière un semblant de toux. Il faudrait qu'elle pense à lui dire deux mots à ce sujet, à son frère, car si ça avait été drôle cinq minutes d'entendre sa montre prendre une voix d'interné psychiatrique pour lui dire de se bouger le cul, cela finissait par avoir quelque chose d'agaçant. L'avantage était qu'elle n'avait pas loupé le coche ; il était cinq heures et quart, et pour pouvoir surprendre au levé du lit leur cible afin qu'elle ne s'échappe pas, Lacey et elle devaient se rejoindre dans la rue au charmant nom « du Trépasseur », qui bordait un quartier sorcier de Londres en périphérie de l'allée des embrumes à cinq heures et vingt cinq minutes tout pile. Le but était que, à trente, ils soient devant la porte du garçon. Et même à l'intérieur de son appartement, si possible. La jeune femme n'attendit donc pas et sortit du bureau à grands pas pour quitter le Ministère et transplaner aussitôt.

Dehors, l'aube commençait à jeter ses premiers rayons bleus, et ceux-ci se réflétait sur les toits des maisons de la rue du Trépasseur en leur donnant une jolie couleur bleutée. On se serait crût dans une carte postale, avec la route en terre et les trottoirs mal dessinés, les façades branlantes normalement ternes et grises coloriées par les premières manifestations du soleil... Une carte postale envoyé d'un séminaire d'étude approfondie sur les pratiques ténébreuses alliée à une thèse sur l'attirance de ses pratiquants pour le lugubre. Elle avait transplané juste à côté de la boutique encore fermée de l'apothicaire du quartier, là où les deux Aurors s'étaient donné rendez-vous au cas où ils ne se croiseraient pas au Ministère.
Natalee avait enfoncé ses mains dans les poches de sa redingote à capuche noire dont les coudes et les manches étaient élimés, sa main droite tenant au fond des poches magiquement trafiquées sa baguette en bois d'aulne en attendant que d'une seconde à l'autre, son collègue n'apparaisse. Afin de ne pas être gênée dans ses mouvements, l'Auror avait troqué ses robes de sorcier pour un vieux pantalon noir, un débardeur kaki sous sa veste et ses épaisses et vieilles demi-bottes aux semelles crantées dont le cuir était devenu si souple à force de les utiliser (à croire qu'elle dormait avec) qu'elles avaient l'avantage de lui permettre de courir aussi bien que de botter douloureusement les fesses du premier emmerdeur. Certes elle n'avait pas la plus fière des allures, mais au moins se savait-elle parfaitement à l'aise.
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyJeu 21 Mai - 14:54:58

« Eeeeeeeeeeeeernst'! »

Une imposante moustache brune apparut. Un grand homme aux épaules carrées et au visage sévère s'était levé pour répondre au cri lancé depuis quatre bureaux plus loin.

« Cesse donc de beugler, espèce d'animal ! On doit t'entendre en dehors du bureau ! »
« On s'en tape ! Il est une heure du matin, y a personne ici sauf des aurors exploités... et fort mal payés, je dois dire. J'ai une mission. »
« Ça merci, comme à peu près tout le monde dans le bureau. Tu sais, t'es pas le seul à bosser. »
« Ça, des fois, je me demande. »

Ernest Badington, auror qui avait dépassé la cinquantaine depuis quelques années déjà et dont la masse imposante de ses cheveux bruns n'affichait pas encore un seul fil blanc, s'était suffisamment rapproché du bureau de son jeune confrère pour lui asséner un coup sur le crâne en représailles de cette accusation ridicule. Ce qui fut immédiatement suivit d'un mouvement du coude de Lacey, qui vint innocemment se figer dans les cotes du plus vieux. Un neuromage de Sainte Mangouste aurait sans doute expliqué cette réaction anormale des nerfs du jeune Hawkesworth, quand on avait le malheur de lui caresser la tête. Ernest manqua d'air et Lacey continuait de plancher sur son dossier, un air pensif ancré sur ses traits de bon anglais :

« Surtout que j'ai carte blanche. »

Le sorcier griffonnait rapidement sur un parchemin, des notes qu'il relevait de l'épaisse liasse de feuilles qu'il avait à coté de lui. Il tournait nerveusement les pages, laissait son doigt parcourir le texte avant de se fixer sur un mot ou sur une phrase. Ernest était occupé à reprendre son souffle. Lacey faisait généralement attention à ne pas frapper fort, mais ce jour faisait exception. Le vieil auror en tira la conclusion que le coup avait véritablement été inconscient, un réflexe, qu'il était même possible que son compagnon ne se soit même pas rendu compte de ce qui s'était passé. Ernest éclata de rire. Ce bruit malvenu fit lever le nez du sorcier qui fixait son collègue de l'air exaspéré de l'homme qui travaille et ne souhaite pas être dérangé avant de se transformer en étonnement. Pourquoi Ernest était-il plié en deux? Faute de lui donner une réponse, Ernest redoubla d'hilarité devant la tête de son confrère :

« Tu ne m'as pas appelé pour me dire que tu avais carte blanche, non? J'étais là à la réunion, tu sais... »

Lacey cessa d'essayer de comprendre ce qui s'était passé. Il ne proposa pas non plus un siège à Ernest pour que ce dernier puisse récupérer et répondit à la question :

« J'ai le dossier Mac Flemming sur le feu et une mission avec miss Natalee sur l'autre grill. Manque de bol, même si je suis un auror supérieurement doué, je n'ai pas le don d'ubiquité et je n'ai aucunement l'envie de me faire chier avec un retourneur de temps pour gérer ça.
« Un auror modeste... »
« Sensible... »

Quelques autres membres du bureau présents et qui n'étaient pas absorbés par leurs affaires levèrent les yeux au ciel. Décidément, Hawkesworth bossait toujours aussi sec.

« Délicat... »
« La crème des aurors... »
« Je ne saurais pas mieux dire, et je suppose que tu veux que je te soulage d'un des deux. Pas celui avec Nat', je pense bien. »
« Je garde la gonzesse et la carte blanche. »
« M'en serait douté. »
« Seulement, je veux pioncer un chouilla et vérifier certains trucs qui me chiffonnent sur cette affaire en premier lieu. Je voudrais juste que tu finisses de me relever dans le dossier tout ce qui attrait à la filière Oxford Dark Ways. »
« C'est pas un truc moldu, ça ? »
« Un truc moldu qui relèvent des goules chez moi, ça s'appelle des sorciers qui se foutent de la gueule du monde et du ministère. Pire : qui prennent les aurors pour des chocogrenouilles. Je te demande pas de réfléchir mais de me relever les noms, les pages et les actions... Et si tu peux me faire une chronologie, je te ramènerai du tabac. »

Ernest avait finalement accepté en ronchonnant et Lacey était parti du bureau. Il voulait vérifier quelques petites choses sur le sieur Flynn puis dormir. Cela faisait cinquante six heures sans dormir, il en avait marre de tirer sur la chandelle par les deux bouts. L'homme avait même songé à assassiner son cher Pius quand ce dernier avait décrété une réunion la veille, à dix heures. Fidèle à son habitude, il y avait foutu le bordel, mais n'avait pas manqué qu'il avait une mission dans le lot des nouvelles annoncées. Toutefois, on ne piquait pas un dossier fumant du ministère en claquant des doigts. Lacey se demandait comment le jeune homme s'y était pris et cela valait quelque enquête au préalable. Il désirait aussi en apprendre plus sur la famille Flynn, un peu de matériel de chantage ne faisait jamais de mal. Le môme allait pisser dans son froc, si tant est qu'il finissait la journée avec quelque chose dans son pantalon. Rien n'était moins sûr.

Les pensées de l'auror dérivèrent un instant sur sa partenaire du jour et un large sourire éclaira son visage tandis qu'il rendait visite à l'armoire de papa Flynn, l'ouvrant sans la permission, ni la présence de son propriétaire. Pas d'alarme... Ou plutôt, elle avait désactivée. Le brave père de famille devait être encore sous le choc de la trahison du gamin et n'avait pas pensé à remettre un scellé sur ses précieux dossiers. Lacey épluchait consciencieusement la liste des documents et appréciait l'attention portée à la chronologie. Il repéra sans mal celui qu'il manquait : Mars 1997. Il referma l'armoire et partit pour les archives. Ce qui s'était passé exactement en Mars de cette année et qui avait pu être notifié en détail dans le dossier d'un membre de la confédération, il espérait y trouver la réponse et que cette partie des archives n'ait pas brûlé.

Pour en revenir à sa partenaire - Natalee Shevelin qu'elle s'appelait-, il s'estimait heureux. Une mission avec eux deux signifiaient que ça allait cogner, c'était une délicate attention de la part du ministère qui devait avoir deviné qu'ils s'ennuyaient. Lacey ricana et fit le tour de ce qu'il savait d'utile sur la femme. Il espérait qu'elle serait être plus discrète que sur l'affaire Smallwood. Elle avait presque faillit griller leur passe-droit à faire autant d'esbroufe. Trop de zèle chez un auror pouvait rendre caduc une procédure et faire relâcher un prévenu. Fort heureusement, le type s'était révélé comme mangemort en devenir et par conséquent, justifié le casus belli. Un auror avait tous les droits vis-à-vis d'un serviteur de Voldemort. Mis à part ça, c'était une femme charmante qui, comme lui, préférait l'explication au poing à la longue phrase, la tatane au rond de jambe. Rien que pour ça, elle lui était éminemment sympathique.

Toujours dans les archives, il avait aussi fait un crochet par le coin des dossiers identitaires et trouvé celui des Flynn qu'il avait « emprunté ». Lawrence l'engueulerait probablement quand la disparition serait remarquée, mais il n'en était pas à sa première transgression de la journée. Il l'avait ensuite feuilleté chez lui et relevé deux, trois détails qui avaient attiré son attention. Lacey se fit le commentaire d'en toucher quelques mots à l'autre auror avant de commencer quoique se soit. Ensuite, direction le lit et une bonne nuit de sommeil de … deux heures, puisqu'il avait quitté le bureau à trois heures du matin. Cinq heure du matin, un café, une douche, encore un café avec une clope, une tranche de pain de mie grillée et le reste du gigot d'il y a trois jours -surtout ne pas questionner les taches noires dans la sauce-. Il avait enfilé un pantalon brun, typiquement anglais pour la coupe et les carreaux qui le parcouraient -c'est vous dire le mauvais gout-, un tee-shirt d'un groupe de vieux rock sorcier et transformé d'un coup de baguette sa robe beige en cardigan de la même couleur, comme il avait l'habitude de faire. L'auror attrapa le dossier Flynn sous le bras et transplana pour la rue du « trépasseur ». Dans son grand état d'éveil, Lacey se fit le commentaire que ça aurait pu être pire et s'appeler la rue du 'trépaneur'... Comme l'affaire de 1989 qui... non mauvais train de pensées.

Il apparut dans la rue à cinq heure et demi. Trente-trois pour être précis, perdu trois minutes à reprendre un café et à se coiffer de manière à avoir l'air réveillé. Il était en retard, normal. Le sorcier nota l'attirail de Natalee et leva un sourcil :


« Tu as fait les brocantes? »

'Ptet pas la meilleure façon de saluer un collègue. Les bonnes manières n'étaient pas son truc. L'homme tapa ses doc martens coquées sur le sol d'un geste nonchalant et regarda l'immeuble.
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyJeu 21 Mai - 20:39:47

« T'es en r't... »

Plus rapide que l'éclair, Natalee sortit sa baguette magique et informula un sortilège de silence sur sa montre afin que celle-ci ne réveille pas tout le quartier en se mettant à brailler. Quelle connerie cette idée, franchement ! La jeune femme défit l'objet, regarda les aiguilles afficher cinq heures, trente minutes et huit secondes, puis pesta intérieurement contre Lacey Hawkesworth qui aurait dû être là depuis cinq minutes. D'accord, elle avait entendu ce matin que l'Auror avait quitté le bureau bien après elle (et bien après tout le monde apparemment), mais ça n'était pas une raison. D'autant plus que si elle avait sut que ce dernier allait mettre plus de temps que prévu, elle en aurait profité pour se peigner un peu histoire de ne pas avoir l'air de sortir d'une rixe avec un hippogriffe. Et surtout, de boire un dernier café, car si elle avait bien eu le temps de boire ses deux tasses rituelles, une troisième n'aurait pas été de trop ce matin là. Car nous avions parlé de la matinée de la Miss Shevelin, mais pas de sa nuit et la demoiselle, comme à son habitude avant une mission, avait récupéré une copie du rapport de filature des membres de la brigade magique sur Cody Flynn et l'avait ramené chez elle pour l'étudier dans le confort tout relatif de son canapé usé jusqu'à la moelle. Ils auraient put envoyer directement un Auror aller chercher le tout – garnement et papiers compromettants – en une fois et ne pas en faire toute une affaire, mais le Ministère étant ce qu'il était, il avait d'abord fallut s'assurer que l'on tenait le bon voleur, quel était le journal avec qui il avait prit contact, où il cachait les papiers, quelles étaient ses habitudes, où dormait-il et qui étaient ses éventuels complices. Tout un programme rien que pour envoyer ensuite deux Aurors lui casser les dents. Mais cela faisait une bonne occasion de faire d'une pierre deux coups : rappeler au jeune homme ses responsabilités et s'en servir d'appât pour connaître l'autre nom qui se cachait derrière cet échange. Le Ministère aimait connaître ses ennemis (si bien qu'il savait même s'en inventer, pour être sûr de n'en oublier aucun). Cela s'enchaînerait sûrement sur un contrôle du journaliste en question, de son patron, du canard en lui-même et aboutirait à une descente officielle de l'inspection dans les locaux. De quoi faire assez de pression sur tout le monde pour que l'affaire passe sous silence et que l'existence des dossiers soit définitivement tue. Cela ne serait en revanche plus du ressort du duo castagne, mais bien des protecteurs de haut vol de la Hiérarchie Administrative et Ministérielle. C'était comme ça que cataloguait Natalee tous les perfides du Ministère qui usaient de la pression, des papiers, des droits et des lois pour arriver à leur fin et écraser tout prémisse de rébellion contre les bonnes moeurs sécuritaires imposées par le Ministre et ses sbires. Officiellement, il n'y avait pas de censure, mais il ne fallait pas pousser quand même. Un vol comme celui de Flynn pouvait réduire à néant des mois de travail pour apaiser la population sorcière et la rassurer sur leur sécurité.

Rien que pour pouvoir détruire un tel travail de désinformation, Natalee aurait presque eu envie de laisser filer le type si elle n'avait pas pertinemment sut que c'était chez Flynn une démarche purement intéressée et mauvaise pour déstabiliser les foules et créer une atmosphère plus tendue qu'elle ne l'était déjà. Si Lee et ses principes bien ancrés étaient contre la désinformation de toute sorte, elle était assez intelligente pour savoir qu'informer crûment les gens sur la situation pouvait relever du suicide sociétaire. Bon, elle ne savait pas trop si une telle expression existait, mais elle illustrait bien l'aspect « lame à double tranchant » que la vérité pouvait représenter. Bref, histoire d'éviter les sentiments mitigés, Shev' avait préféré se concentrer sur ce que l'on attendrait d'elle et pas sur les aspects moraux de sa mission.
Toujours était-il que Lacey n'était toujours pas là. Et il était... Cinq heures, trente deux minutes et cinquante-sept secondes. Natalee se demandait si elle n'allait pas lui envoyer une beuglante par Patronus quand elle entendit le bruit caractéristique d'un transplanage.


« Pas trop tôt. »

Lâcha-t-elle pour tout salut tandis que l'Auror se contentait de son côté de lui poser une question tout à fait hors-propos, et que Natalee, la lumière du matin, mit plusieurs secondes à comprendre. Enfin, ses yeux d'ambre jaune se baissèrent sur son accoutrement et elle sortit les mains de ses poches pour rajuster sa redingote à la boutonnière défaite.

« Bah quoi ? On ne va pas rencontrer le Ministre non plus ! »

Il fallait dire que si on l'avait convié à se rendre dans les appartements du Ministre, la pauvre Shevelin n'aurait certainement pas eu mieux à se mettre. Bon, peut-être aurait-elle fait l'effort de raccommoder certaines pièces qui se trouvaient dans un état critique et de lisser ses cheveux qui là, étaient séparés en mèches qui ondulaient et tombaient négligemment sur ses épaules, mais à l'heure actuelle, Shev' se fichait royalement de savoir quelle impression elle ferait à Flynn. Ne parlons pas du frangin Hawkesworth qui avait fait preuve d'un goût qui se rapprochait assez de celui de Jared Grant.

« Au moins je n'ai pas l'air d'un gros beauf d'anglais moldu. »

Une lueur railleuse brilla dans son regard et la jeune femme adressa un maigre sourire à Lacey, avant d'aviser d'un signe de tête le dossier que l'homme tenait sous son bras.

« C'est pour paraître plus réglementaire les papelards, ou tu as une info qui n'est pas dans le dossier de Flynn ? Au fait, il y a des chances que le type ne soit pas seul chez lui. L'indic' qui était sur le coup m'a déclaré avoir vu trois types entrer hier soir vers vingt-trois heures, et aucun ressortir. »

Probable que les trois potentiels complices aient transplané, comme il était probable que le petit Cody ait demandé l'aide de trois copains pour mieux impressionner l'acheteur et peut-être lui tirer quelques gallions de plus. Il allait falloir être prudent. Non, j'déconne !
La jeune femme frotta ses mains l'une contre l'autre pour se réchauffer de la fraîcheur matinale puis souffla dans ces dernières en suivant le regard de Lacey. Ils avaient encore un peu de temps pour préparer leur offensive à la porte de Cody car si le rapport était correct, ce sorcier là était du genre à se réveiller à dix du mat' plutôt qu'à cinq, mais on ne savait rien en revanche des trois autres.
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptySam 30 Mai - 19:17:15

[Désolé, semaine un brin difficile, je m'excuse platement du retard ! … Sociétal, bien que pas dans le dico open office, se dit, c'est un terme juridique.]

Lacey s'y connaissait assez peu en suicide sociétaire, mais il pensait que le suicide sociétal était aussi une tendance sur lequel les gens auraient du se pencher. Cette tendance extraordinaire qu'un abruti avait de dire qu'il était de bon ton de sauter par la fenêtre et de trouver des milliers d'abrutis pour le suivre. Ou plutôt pour faire ce qu'il disait, car il n'était pas dit que le premier abruti saute, s'il était lui-même confortablement assis dans le siège du pouvoir. Il se contentait de regarder, les bras croisé dans son fauteuil et s'insurgeait des manants qui ne suivaient pas le mouvement. Les dit-manants se sentaient alors pris d'un sentiment de culpabilité aigu et s'empressait de sauter à leur tour. C'était à peu près l'image que l'on pouvait avoir de la société actuelle. En fait, quand bien même on aurait dit la vérité au petit peuple, ce dernier aurait fait ce qu'il avait toujours su faire depuis la nuit des temps. C'est à dire, nier l'évidence et faire la politique de l'autruche, seule politique connue par tout un chacun, n'en déplaisent aux philosophes de comptoir. C'était à se demander pourquoi les aurors bossaient de temps à autres.

Oh ! Bien sûr que la nouvelle d'un dossier volé au ministère aurait fait du bruit. Mais pas tant sur le contenu du dossier que sur l'incapacité du ministère à garder l'affaire silencieuse. Le peuple était courageux mais pas téméraire. Il aurait minimisé les faits, cela aurait fait un scandale qui aurait rejailli sur telle ou telle personnalité haut placé du gouvernement sorcier et les journaux se seraient acharnés sur la personne, savoir si son amour de la viande rouge et saignante était un indice quant à la véracité des propos du canard diffamatoire. Mais les faits en eux-même? Ne demandez pas au peuple d'avoir plus de cervelle qu'il n'en est capable, ne lui demandez pas non plus de reconnaître son impuissance et son inculture vis-à-vis des affaires du gouvernement. William le boucher pouvait vous commenter sans sourciller, ni reprendre son souffle, les décisions prises par le magenmagot. C'était le plus dur en fait, dire 'je ne sais pas'. Un talent bien en dehors de la portée de la plupart des gens. Enfin pour le compte, Lacey s'intéressait assez peu aux états d'âmes de ses concitoyens, il y avait quelqu'un dans l'affaire qui hormis le sieur Flynn et le canard infernal, comprenait parfaitement les enjeux de toute cette affaire.

En attendant, l'auror offrit un large sourire à sa collègue quand cette dernière commenta sa tenue et fit un tour sur lui-même pour lui montrer à quel point il était fier de lui. Le look beauf' anglais, c'était son favori. Cela manquait absolument de classe mais, cela avait son charme. On ressemblait à un gosse maladroit dans ses costumes taillés trois fois trop grands et aux couleurs improbables, cela refilait un coté enfantin non-négligeable. Certes, il y avait mieux pour faire peur mais, si c'était l'impression que le sorcier avait voulu donner, il serait arrivé avec sa veste de cuir, son pantalon noir et un tee-shirt de la même couleur. Non, aujourd'hui il avait préféré le look décalé :


« Réussi, hein? Puis, j'ai gardé mes docs. »

Et il en était fier ! Soyons sérieux. Et surtout, Miss Shevelin avait posé une question intéressante : Lacey Hawkesworth ne se baladait pas avec un dossier sous le bras pour faire beau ! Beau, il l'était déjà naturellement, même habillé n'importe comment. Il ouvrit le dossier et repartit un peu en arrière pour ne pas être visible depuis l'appartement. L'homme parcourut quelques lignes des yeux avant de le refermer et de le recadrer sous son bras :

« Cody Flynn est un joli petit poisson mais j'ai dans l'idée que c'est pas lui qui a organisé tout ça... et mieux : que celui qui a eut la bonne idée ne sera pas là à l'échange. Maitre Desmoth a une plaidoirie dans... »

Lacey allait pour regarder l'heure sur son téléphone portable lorsqu'une recommandation de son frère quant à son amour pour les objets moldus se rappela à son bon souvenir. Le sorcier changea alors sa main de direction pour aller fouiller dans la poche droite de son cardigan et en sortir une montre sorcière :

« Trois heures et ne se donnera donc pas la peine de se lever pour notre petite affaire. Cependant, même en plein milieu de la journée, je doute qu'il se serait déplacé. Ce jeune crétin de Flynn se croit malin mais j'aime à croire que c'est un autre qui lui a susurré tout ça à l'oreille. »

Le dossier s'ouvrit à la page six, Lacey offrit et pointa une liste qui s'y trouvait à l'autre auror :

« En direct de l'armoire de Barthemius -mes condoléances- Flynn : Mois dernier, Maitre Desmoth a six rendez vous avec le père Flynn et comme par hasard... »

La liste indiquait que le cher maître avait fait preuve d'un entrain particulier pour ce qui était de s'entretenir de 'Mars 1997' avec monsieur Flynn. En soi, rien d'étrange, Desmoth Elliot était l'avocat des Flynn, seulement, la mention récurrente du sujet sur la liste que Lacey avait piqué dans le bureau du respectable homme le titillait vraiment, pour ne pas dire que ça le grattait franchement. C'était peut être une extrapolation éhontée de sa part mais, il ne voulait pas la laisser de coté pour autant. Surtout que le père Flynn n'avait pas vu l'intérêt de communiquer son emploi du temps au ministère, se bornant à débiner son fils.

« Par la suite, le père Flynn refuse huit rendez vous avec son avocat et cela nous rend à la semaine dernière, quatre jours avant le vol. »

Même à cinq heure trente du matin passé, on peut avoir envie de boire du café. Ce qui était le cas maintenant.

« Pas que cela change quoi que ça soit à ce qu'on doit faire ce matin. Il ne faudrait pas voir à inquiéter l'autre... Sinon, tu as des infos de ton coté, à me communiquer... tu sais, donnant, donnant. »

Lacey leva un sourcil pensif avant d'ajouter et se secoua ensuite la main devant son visage :

« Et si tu pouvais éviter de mentionner dans ton rapport ma jolie liste... et tout le dossier qui va avec. »

Il espérait qu'il trouverait le temps de remettre tout en place avec l'homme s'aperçoive du second vol et ne vienne porter plainte au bureau des aurors. Lacey ne serait pas immédiatement soupçonné, mais quand la vérité éclaterait, son frère risquait d'éclater aussi, mais pas dans le même sens. Est ce que voler l'emploi du temps d'un membre du conseil international des sorciers pouvaient amener des problèmes? Surement. Ceci dit, il n'avait pas la moindre idée que trois types étaient rentré en plus de Flynn et ses déductions se bornaient à croire que le jeune Cody était un idiot manipulé. Un idiot dangereux cependant, il n'en doutait pas, comme tous les idiots qui croient avoir une idée de génie.
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyMar 9 Juin - 19:52:30

Quand deux Aurors aux méthodes de travail abruptes s'alliaient, ça parlait fringue. Qui l'aurait crut ? Shev' ricana en détaillant la panoplie d'anglais de son collègue et leva les yeux au ciel. Classe, c'était le moins que l'on puisse dire... En particulier avec les doc's. Au moins ne faisait-elle pas tâche à côté de celui-là, ils avaient même presque les même chaussures ! Enfin, il y avait plus sérieux pour le moment, et Natalee préféra s'enquérir de la raison pour laquelle Lacey avait transplané avec un dossier sous le bras. Pour faire un travail bien, il fallait que chacun soit au courant des informations supplémentaires récoltées par son allié, où on pouvait aller droit à la catastrophe. Dans leur métier, le mot collègue dépassait le sens le plus commun du terme. Une confiance en les forces de l'autre et une connaissance parfaite des faits étaient indispensables, au risque de passer la baguette à gauche. Dans le cas de cette mission, il y avait bien peu de chance que cela arrive d'autant plus que Natalee avait été prévenue ce matin de la présence de trois intrus sur le « terrain de jeu ». Mais imaginez que cela tourne mal dès les premières secondes et que Lacey se fasse surprendre par le nombre dans une potentielle embuscade alors qu'elle avait omis de lui donner le détail du nombre... D'accord, trois baltringues, ça n'était pas foncièrement impressionnant et l'exemple s'en trouvait moins criant de vérité, mais il suffisait d'un lâche attaquant par derrière, souvent.
Ainsi, Hawkesworth lui apprit que ce sur quoi il avait mit la main lui permettait de soupçonner l'avocat de Flynn Senior, le Maître Desmoth. Il fallait dire que d'après son dossier et surtout des sombres suspicions qui avaient parfois traînées sur lui ce type là n'était pas des plus nets, aussi cela ne tira aucune surprise à la jeune femme. La seule chose qui surprit l'Auror fut la provenance du dossier. Flynn père n'avait-il pas rechigné à laisser dans les mains des chargés de l'affaire les informations qui le concernait personnellement, tels que son emploi du temps, ses rendez-vous ? 'Lee était d'avis que l'homme avait parfaitement conscience de l'identité du cerveau de l'histoire mais qu'il trouvait bon d'être le seul à le savoir. Et que Lacey avait de ce fait joué lui aussi au voleur.

La jeune femme baissa les yeux sur la liste que lui tendait Hawkesworth et rabattit ses cheveux en arrière, la mine pensive. Lacey n'avait certainement pas tort, mais il n'avait pas tort non plus lorsqu'il disait que cela ne changeait en rien le travail qu'ils auraient à accomplir d'un instant à l'autre. Cette conclusion faite, l'Auror se fit la réflexion qu'elle aurait préféré savoir la liste être à l'endroit qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Elle n'avait pas peur des méthodes osées pour aboutir un travail, mais fouiner dans la commode d'un politique sans autorisation légale et dans le secret le plus parfait pouvait causer de réels ennuis si le secret était découvert, et Shevelin n'avait aucune envie de s'y trouver mêlée. Elle savait que trop bien que les frasques d'autrui lui étaient aimablement mises sur le dos dès que l'occasion s'en présentait par les plus racistes du Département dans lequel l'Auror travaillait. Soit par presque tous. Bien sûr, elle n'en aurait pas été à la première beuglante du genre, mais elle préférait les éviter au mieux.


« Hm... Ne t'inquiètes pas pour ta liste, mais tâche de ne pas nous causer d'ennuis avec ça, j'ai ce qu'il faut en ce moment. »


Déclara la jeune femme en se frottant l'arrière du crâne et en emmêlant entre ses doigts quelques mèches de ses cheveux qu'elle n'avait pas lâché au passage.

« Inutile d'essayer de lui faire cracher le morceau, ça saute aux yeux. Il suffira de tourner le rapport de sorte à ce que Desmoth soit compromit dans l'affaire. Les bureaucrates sauront très bien se charger du reste, s'ils le veulent bien. »

Et s'ils ne le voulaient pas, ça n'était pas vraiment du ressort des deux Aurors. Une légère grimace glissa sur ses lèvres à cette réflexion. Natalee avait toujours été sceptique quant aux façons qu'avait le Ministère de traiter ses affaires intérieures. Maître Desmoth Elliot n'était pas le premier des petits parvenus venus, il était bien plus que ça, et sa présence avait un poids dans la petite société politique et ministérielle. Il n'était pas l'avocat d'un des membres éminents de la Confédération Sorcière par hasard.

« Et si c'est le gamin qui nous crache le morceau, Maître Renard va nous voler dans les plumes, à coup sûr. S'il n'a pas déjà des arguments défensifs inattaquables. Mais tout ceci n'est pas de notre ressort. Ce qui nous intéresse... Ce sont les trois autres bougres qui sont peut-être encore chez Flynn Junior. »


Shevelin s'approcha de quelques pas de Lacey et tourna la tête en direction de la fenêtre de l'appartement à quelques mètres d'eux. Tout était noir à l'intérieur, semblait-il, mais un sortilège de trompe l'oeil était vite lancé...

« Bah... Donnant, donnant, tout ce que je peux te dire, c'est qu'il s'agit de trois types de corpulence moyenne, soit pas de quoi fouetter un chat au corps à corps, c'est toujours ça. L'indic n'a pas sut nous donner leur identité, tout ce qu'il peut dire c'est qu'au moins l'un d'eux fait parti du Ministère. Ils sont à peu près du même âge que Flynn, on n'aura donc certainement pas affaire à de grands mages noirs mais mieux vaut ne pas se laisser surprendre. Peut-être ont-ils finalement transplané, ce qui expliquerait que l'indic' ne les ait pas vu ressortir mais au cas où, je fouillerais les lieux pendant que tu te charges du fils à papa. Ça te va comme ça ? »

A son tour, la jeune femme fit claquer sa semelle cranté contre le trottoir, signe de son impatience. C'était bien beau de parler, mais cela ne faisait pas avancer les choses, et depuis le temps qu'elles devait réfréner ses envies meurtrières avec cette histoire d'espionnage qui lui menait la vie dure, la louve avait la baguette qui la démangeait. Une bonne claque à quatre imbéciles la mettrait assurément en forme pour la journée !
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyDim 14 Juin - 17:00:16

[… Pourquoi j'ai du pussycat dolls dans ma biblio itunes. Ça craint pour te répondre XD... ah, c'est parce que j'ai toutes les versions de Tainted Love.]

Lacey hocha positivement la tête pour répondre à sa consœur. Effectivement, elle avait suffisamment d'ennuis. Il ne lui avait jamais directement parlé de ses 'ennuis' mais connaissait la nature de ces derniers. Premièrement parce qu'un lycan dans le ministère, il ne fallait pas deux jours pour que tout le monde soit au courant -ça faisait peur une bestiole à poils, même quand ça avait 85 de tour de poitrine et était imberbe durant la journée- et que lorsque l'auror avait appris que Natalee avait eu des soucis, il avait été faire son habituel tour dans les documents top-secret-super-interdits du ministère pour vérifier de quoi il en retournait. A quoi bon avoir un frère directeur d'un département si c'était pour suivre exactement les règles. Du moins, ça c'était la vision des choses de Lacey, qui trouvait aussi que leur entrainement à se faire discret pour se montrer utile de bien d'autres des façons que lors d'une mission.

Ceci dit, il avait eu la chance que ses petites recherches n'arrivent pas jusqu'aux oreilles de son cadet. Ce qu'il y avait appris, il n'avait pas cru bon d'en faire un rapport à d'autres collègues qui s'inquiétaient, eux aussi, du sort de leur turbulente auror et avait estimé que, de toute façon, ils seraient au courant assez tôt. L'homme s'était contenté d'un regard peiné et les autres avaient compris que cela méritait plus le silence que de s'acharner à comprendre ce qui s'était passé. Et puis encore une fois, la nouvelle avait très vite fait le tour du ministère et certains aurors avaient changé de comportement vis à vis de la lycane. En quoi ça les regardait? Lacey s'était abstenu de distribuer des gnons : il doutait que Nat' apprécie spécialement les marques de condescendance de ses confrères. Bon si Petterson avait fini avec un coquard, s'était juste qu'il s'était mis entre Lacey et l'éclairage pendant que ce dernier travaillait. Et tout le monde savait qu'un Hawkesworth qui travaillait, était un Hawkesworth irritable.

Pour le moment, l'auror se retint surtout de se moquer gentiment en voyant la femme coincé ses doigts dans sa tignasse. Il était heureux de voir qu'il n'était pas le seul à avoir une nature de cheveux infernale. Sauf que la sienne lui faisait au moins la grâce de ne pas aller dans ce genre de scène. Il hocha à nouveau la tête pour approuver le commentaire sur le rapport à faire.


« Cela ne devrait pas être très dur à faire. Quant au doc', je le remets dès qu'on a fini de rendre visite au Sieur. »

La grimace sur le visage de Natalee lui fit hausser les épaules et il rangea le dossier. C'est à dire qu'il le roula et le glissa dans la ceinture dans une poche intérieure de son cardigan avant de refourrer ses mains dans ses poches. Le sorcier eut un sifflement bas à la mention de trois gaillards qui venaient s'ajouter à l'affaire et commença à marcher vers l'appartement de la façon la plus naturelle qui soit. Il n'était pas interdit de se balader dans Londres, non? Il répondit ensuite à ce qu'il avait entendu :

« De toute façon, que l'autre nous vole dans les plumes ou pas, ça n'est pas de notre ressort. J'aime bien quand notre travail est bien fait, mais quand on nous prend pour des cons : on assume avec les résultats qu'on obtient. On nous a demandé de tasser un peu Cody, pas de jouer à Sherlock Holmes. »

Le sorcier se gratta à son tour la tête, mais sans s'emmêler les doigts avant de se tourner vers la sorcière et d'ajouter :

« Enfin, j'aime à jouer Sherlock comme loisir personnel mais si on me demande pas de faire dans la finesse, qui serais-je pour contrarier les instances supérieures? »

Ceci dit, l'auror eut été plus crédible s'il avait dit ça sans ricaner. Il fit alors de nouveau face au bâtiment et poussa la porte en faisant mine de composer le code. Un alohomora plus tard, la lourde porte était ouverte, Lacey entrait dans le hall et tenait la porte pour la femme :

« Ceci étant dit, ton approche de la chose me convient parfaitement. »

Son regard se porta sur un ascenseur. L'endroit était apparemment aussi habité par des moldus, car le code et maintenant cette installation n'avait rien de sorcière. Le sorcier se mordit la lèvre, bouillant de l'envie de tester la machine mais, il se rappela qu'il était censé être l'un de ses sang purs qui n'appréciaient pas -trop- les objets moldus. Le ministère connaissait son eastpack bordeaux mais, ce dernier était suffisamment ensorcelé pour ne plus être considéré comme un objet moldu et il pensa aussi à son téléphone portable qu'il gardait dans sa poche, que personne à son lieu de travail n'avait encore vu. Qu'aucun de ses amis sorciers n'avaient encore vu. Lacey devait garder son rôle du sang pur mal à l'aise avec les moldus, quand bien même, il avait été à gryffondor et comptait des nés-moldus et des demi-sangs parmi ses amis proches. Il s'approcha donc de l'escalier, près à grimper les marches, mais céda la priorité à sa collègue.
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyMer 1 Juil - 17:33:15

« Okay. »

L'impétueuse Auror acquiesça négligemment de la tête en signe d'accord avec son collègue tandis que ce dernier la rassurait sur le prochain et dernier voyage du document qu'il avait récupéré de manière – c'était chose certaine – parfaitement illicite. Le fait que les deux agents d'élite soit au courant des magouilles internes ne changeait rien à la donne, autant ne pas se faire pincer stupidement par soucis de « professionnalisme » (ou de curiosité trop poussée, appelez cela comme vous le voulez). Lacey était d'accord avec elle sur ce point là. Malgré tout, son regard se tourna avec surprise sur l'Auror. Sherlock Holmes, allons-bon, c'était pas ce type qu'on retrouvait dans certains romans moldus ? Natalee se souvint d'un roman en particulier qu'elle avait un jour emprunté à son frère adoptif et qui avait pour titre « Le chien de Baskerville ». C'était un roman moldu, elle en était sûre, et cela l'étonnait de retrouver ce nom dans la bouche d'un Hawkesworth.

« Allons bon, tu t'intéresses à la littérature moldue ? »

Questionna-t-elle avec un ricanement amusé. De Shevelin, il n'était pas étonnant de la voir connaître ce genre de livres puisqu'il était de notoriété publique que malgré ses ascendances purement sorcières, elle avait passé son adolescence dans une famille d'accueil moldue dont seul le fils, Erin Fergesson, s'était révélé être un sorcier. Du côté de Lacey réputé pour être de famille Sang-Pur, c'était une chose certes étonnante mais pas improbable et Lee s'imagina non sans une pointe de moquerie Lacey se pointer avec sa tenue d'anglais de seconde zone dans la librairie moldue du coin pour s'acheter un bon vieux A. Conan Doyle et le potasser à côté d'un whisky Pur-Feu bien de chez eux.

« Remarques t'as pas tort, c'est vrai que quand on a passé son enfance à se taper du Beedle le Barde c'est compréhensible qu'on veuille passer à autre chose ! »

Et il fallait dire que la littérature des non-sorciers n'était pas toujours mauvaise, si elle n'était parfois supérieure à celle de la communauté magique. Ah, ils avaient de l'imagination, ces moldus ! Ce qui était particulièrement drôle était de lire des histoires de magie écrites par un moldu, d'ailleurs Shev' avait toute une panoplie de romans de ce genre dans sa bibliothèque personnelle. Enfin, ça n'était pas le sujet et la jeune femme se reconcentra plutôt sur la mission et sur ce que lui disait l'ainé des frères Hawkesworth. C'est ainsi qu'elle accueillit avec un sourire impatient l'assentiment de Lacey sur la méthode de travail qu'elle avait élaboré. Motivée par une éventuelle scène d'action, la lycane sentait qu'elle serait déçue si « les trois couillons » comme elle les appelait aimablement dans ses pensées, avaient prit le large.

Rapidement, le fil de leur pas les conduisirent sur le perron de l'immeuble. La vieille porte de bois était close, protégée par un digicode, moyen de sécurité qu'elle savait faire la fierté de la société non-magique. Une bien belle invention, qui devait être très pratique lorsqu'on rentrait saoul et qu'on oubliait son code, mais qui protégeait d'un éventuel voleur mal renseigné... Soit-disant, et sauf quand le voleur en question était sorcier. Sherlock Holmes put donc ouvrir sans soucis la porte d'entrée d'un sortilège et les deux compères entrèrent. Hall d'entrée basique, tout ce qu'il y avait de plus moldu. Tiens, il y avait même un ascenseur. Avec un brin de nostalgie, Natalee se remémora celui qu'elle empruntait pour rendre visite aux grands parents Fergesson et manqua de se diriger vers ce dernier quand elle vit Lacey aller vers les escaliers. C'était vrai, on ne connaissait pas ça chez les sorciers. Mieux valait tout de même garder pour soit sa préférence pour un moyen moins sportif de monter les étages. Lacey aimait peut-être Sherlock Holmes, mais cela ne signifiait pas qu'il était un fan inconditionnel de la technologie. Et puis, c'était trop tard, l'Auror venait de l'inviter galamment à prendre le pas. Le genre de considération qui mettait la louve mal à l'aise : elle détestait toujours l'idée de monter des marches devant quelqu'un, surtout quand le quelqu'un en question était un homme. Peut-être qu'à l'époque des gentilshommes cela plaisaient aux femmes de mettre leur fesses en face des orbites de leurs congénères, mais chez Lee, c'était passé de mode depuis longtemps. Il fallait dire qu'il y avait plus à l'aise avec la féminité qu'elle. Aussi se dépêcha-t-elle de gravir les marches aussi souplement et silencieusement qu'elle en était capable dans le but d'attendre rapidement l'étage où dormait encore le coupable. Bien sûr, il s'agissait du dernier étage.
Sur le dernier pallier, il n'y avait que deux portes, laissant de maigres chances aux deux Aurors de se tromper. L'un portait dans un encadrement vieillit le nom d'un moldu et une liasse de prospectus pour différents supermarchés ou maison de bricolage cachaient presque entièrement un vieux paillasson brun. L'autre porte ne portait aucune inscription et une noirceur totale transparaissait entre le parquet et la porte. L'antre des dormeurs. Natalee se tourna en direction de Lacey avec dans les yeux une lueur malicieuse qui semblait vouloir dire : « Qu'est-ce qu'on fait, on frappe ? ».
Mais on frapperait bien assez tôt, se répondit-elle et la louve sortit sa baguette magique de sa poche et chercha d'éventuelles protections magiques qui empêcheraient toute entrée à un sorcier qui n'aurait pas été invité. Il n'y en avait aucune, ce Cody ne semblait pas être un homme bien prudent. En revanche, la porte était fermée à clé.


« Faut vraiment être stupide. »

Marmonna Natalee devant cette constatation avant de lancer à son tour un simple alohomora qui fit cliqueter l'engrenage de la serrure. En l'espace d'une seconde, l'accès leur furent permit ; la jeune femme ouvrit la porte, avant de se faufiler comme un chat dans la noirceur de l'appartement. Le noir serait certainement un handicap pour Lacey, mais Natalee se devait premièrement de vérifier si le trio de sorcier étaient encore à l'intérieur et la malédiction qu'était la lycanthropie lui permettait le petit miracle de voir presque parfaitement dans la nuit à condition qu'un rayon de lumière, aussi faible était-il, traverse la pénombre.
La pièce à vivre était dans un désordre sans nom. Encore un peu et les deux collègues devraient faire le ménage avant de partir afin d'éviter que Flynn soit dans la possibilité de porter plainte pour dégradation de Biens. Il y avait des chaussettes sales dans un coin, un nombre impressionnants de verres utilisés sur une table basse et qui avait l'air tellement collants que Natalee se demanda un instant si ce que les hommes avaient ingurgité avait bien été buvable. Une bouteille de mauvais whisky, deux pichets de vin blancs et une cafetière à moitié vide prouvait cependant que cela avait bien été le cas. Les gaillards allaient être énervés, au réveil !
D'ailleurs, un des sorciers signalés dormait sur le canapé de cuir noir, une flasque ouverte sur le ventre qui avait déversé ses dernières gouttes d'alcool sur son propriétaire qui pendant ce temps là, ronflait en la protégeant d'une éventuelle chute d'une main. Un jeune poivrot endormit, c'était pitoyable à voir. Dire qu'elle y était passé, elle aussi... D'ailleurs, ça lui arrivait encore mais elle préférait passer cette vérité sous silence. Pointant sa baguette sur le dormeur, Natalee murmura une sortilège de sommeil enchanté qui stoppa tout ronflement. Un de moins, car celui-là ne correspondait en rien au signalement de Cody Flynn. Devait rester les deux autres. Elle savait ou trouver le suivant.
Ses yeux et ses oreilles l'avaient dirigée vers une porte qui menait, aux bruits qu'elle entendait, à la cuisine. Le bois sous ses bottes grinça et les mouvements dans la cuisine s'arrêtèrent.


« Hey ! Déjà réveillé Joe ? Pourtant avec tout ce que tu t'es enfilé je ne... »

La porte s'ouvrit sur un grand gaillard que Natalee reconnut. C'était Elliot Carpenter employé aux archives du Ministère. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, la lycane lui lança trois sortilèges à la suite et en un éclair, Carpenter se retrouva muet, sa baguette vola hors de sa poche mais le sort d'immobilité fusa un instant trop tard. Le sorcier se jeta sur le sol et frappa durement le sol avec ses genoux, occasionnant par la même occasion un bruit retentissant. Avant de tenter de récupérer sa baguette qui avait atterrit sur une cape qui trainait là.

« Ligature. »

Prononça Natalee, et de longues cordes sortirent de son arme pour venir se ficeler aux poignets et aux pieds du jeune homme.

« Joe ! Si c'est encore toi qui fait tout ce bordel je vais te tuer ! »

Cria une voix. Un tumulte retentit de deux pièces distinctes, signe que les deux derniers s'étaient réveillés. Une autre porte s'ouvrit, cogna sur le corps de l'employé du Ministère et le troisième larron déboula encore somnolant, avant de se prendre les pieds dans son complice et de chuter directement sur Natalee qui fut emporté par son poids. Plutôt que de se relever, le premier réflexe de l'homme fut de se planter la baguette de l'Auror dans l'œil. Un grand cri effrayé sortit d'entre ses lèvres tandis qu'il se débattait avec le bras de la louve qui, par réflexe, envoya son genoux dans le ventre de l'autre. Bien sûr qu'il avait eu peur et n'avait pas fait exprès de se blesser bêtement, mais la tension nerveuse dans les membres de la lycane semblait dominer son « habituel » sang-froid. Dans une convulsion de douleur, l'homme qui venait d'attraper le bras de la louve envoya le sort d'immobilité de cette dernière en direction du salon.

« FBI Auror ! Ça suffit ou je te casse le bras ! »

Clama-t-elle en essayant par là-même de calmer les ardeurs du sorcier et trop occupée pour avertir Lacey de la déviation de son sortilège.


[HJ : Désolée pour ce post alacon xD, si un truc va pas dis-le moi surtout ^^]
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyDim 12 Juil - 15:26:06

[Aucun souci, je m'excuse pour le temps de réponse]

Les bourdes en service, ça arrivait, et pas forcément de nature professionnelles. Comme d'avouer que l'on s'y connaissait en littérature moldue. La tuile, mais pas tant que ça. Le milieu des aurors était un milieu sélect et restreint. Chacun se connaissait et tous avaient à peu près trouver le temps pour en apprendre sur ses voisins de box et collègues. Aussi, si Lacey faisait attention à cacher son téléphone portable et ses divers objets moldus, il avait dans l'idée que certains de ses confrères avaient du les voir. S'il fallait qu'une personne soit au courant de ses penchants, il aurait choisi que cela soit l'un de ses confrères. Les aurors avaient les oreilles ouvertes sur tout, beaucoup de choses y filtraient mais, rarement les informations en sortaient.

Le département des mystères était très fier de ses langues de plomb et des gens qui y travaillaient, capables de conserver les grands secrets du ministère. A l'instar de ces personnes, la section d'élite du deuxième étage était une institution bien huilée, qui fonctionnait en interne par la cohésion de ces membres. Ils étaient vrais que le bureau des aurors n'étaient pas l'endroit le plus calme et le plus discret du ministère, mais il fallait bien décompresser un peu. Les aurors, c'était le service d'espionnage et la section anti-terroriste combinée, on ne s'occupait pas à récupérer les cygnes en fuite et à faire descendre les chats des arbres. C'était toujours d'énormes heures de travail et des affaires lourdes, souvent glauques. Et comme dans d'autres corps de métiers, les membres avaient une très forte tendance à se soutenir entre eux et il était difficile de trouver un témoin d'une action malveillante d'un auror parmi les aurors. Pratique, non?

Pour en revenir à la littérature moldue, Lacey avait évité de sourire à la réplique de sa collègue. Il fallait éviter de trop passer pour un sympathisant moldu, même s'il était devenu évident que les yeux malachite du semi-irlandais avaient déjà du s'égarer sur des lignes non sorcières. A la vérité, la bibliothèque de l'homme avait une partie entière consacrée à la littérature des sang-magies, avec les obligatoires Sherlock Holmes. Mais pas seulement, puisqu'il disposait d'une très belle édition de Sir Nigel en deux volumes. On était fan, ou on ne l'était pas. Il adressa juste un haussement d'épaules à Natalee :


« Disons que Beedle le barde, ça devient rasoir après la huitième relecture. »

Et l'on évitait ainsi de répondre précisément à la question de la brune. Oui, il disait implicitement qu'il lisait mais évitait de donner trop de détails et sa douce et charmante consœur devait de toute façon se foutre de ses choix de lecture comme de sa première carte de chocogrenouille.

L'escalier malheureusement grimpé -Natalee n'avait pas demandé à prendre l'ascenseur, c'était une sorcière après tout-, les deux agents se retrouvèrent au bon étage et s'avancèrent dans un couloir mal éclairé. L'âge du bâtiment voulait cela et tandis qu'il avisait une grande fenêtre plus loin, l'homme finit par se dire que cela ne devait pas être si mal en journée, quand le soleil était décidé à donner du sien. Pas pour le moment, Lacey s'intéressa à la porte sous laquelle ne perçait aucune lumière et il sortit sa baguette alors que la femme ouvrait la porte.

Le sorcier se retrouva dans un appartement plongé dans une pénombre désagréable pour ses beaux yeux diurnes. Il soupira en voyant l'autre s'en tirer comme un poisson dans l'eau. Pourtant, pas un instant la condition de l'autre ne lui faisait envie et il la laissa s'approprier un peu le lieu avant de s'avancer lui-même dans l'endroit. A pas précautionneux, il passa près d'un individu endormi dans un canapé et se pencha pour admirer le sommeil magique dans lequel l'avait plongé Natalee. Il claqua quelques fois des doigts au dessus de son nez, histoire de vérifier que le sieur était bien endormi. Rien à faire, une vraie souche, à regretter de ne pas avoir un marqueur pour s'amuser un peu comme un gosse. Il avait mieux à faire et l'autre continuait à avancer dans l'appartement et à s'amuser seule.

L'homme se releva et aperçut un couloir qui partait dans l'autre sens que celui où était parti sa co équipière. Voilà, chacun de son coté, ça serait bien. Il fut cependant déçu de ne pas trouver autre chose qu'une petite porte au bout de quelques mètres. Rien d'autres, pas d'autre pièce. Le sorcier se mit de coté, attrapa la poignée de la porte pour l'ouvrir rapidement pour se retrouver dans une chambre toute noire qui l'obligea à utiliser le lumos. Après quelques secondes à subir un jet de lumière excessivement violent qu'il avait pu diminuer en cachant la baguette avec sa main, il diminua l'intensité du sort et admira l'état de la pièce.

Si les autres hommes semblaient avoir en horreur la propreté, le gamin Flynn souffrait de l'excès inverse. Un lit plus au fond, révélait une forme endormie, les couvertures le recouvraient, symétriquement disposées et la chambre -puisque s'en était une- était remarquablement propre. Les affaires du jeune homme étaient proprement pliées sur une chaise et sa baguette reposait sur une petite table de chevet près du lit. Lacey s'en saisit et la mit dans son propre manteau alors qu'il soulevait délicatement la couverture pour voir apparaître une tête blonde, encore marquée des rondeurs de l'enfance. Le sorcier se pencha pour examiner le visage de l'endormi, il dormait sur le coté et portait quelques tuméfactions sur la joue visible, sa lèvre était déformée par l'impact d'un coup. L'auror haussa un sourcil à ce spectacle qu'il trouvait soudain très incongru. Qui avait eu la bonne idée de lui piquer son travail? Voilà ce qu'il arrivait quand un jeune homme de bonne famille s'associait à des racailles. Il s'assit sur le coté du lit :


« Cody? »

La forme dans le lit se retourna en gémissant, Lacey ne bougeait pas. Deux mains s'élevèrent pour se frotter les yeux et l'homme regretta qu'un être aussi peu prudent et expérimenté ait choisi la voie de la malversation. Il ne prenait aucun plaisir à s'en prendre à un enfant, cela manquait un peu de challenge et c'était le genre de visage, si ses poings avaient le malheur de s'y égarer, il ressentait ensuite le poids de la culpabilité. Le sorcier savait que Cody n'était pas si jeune qu'il le paraissait, mais ce qu'il avait en face de lui n'avait rien d'un homme, et le pyjama à rayures blanches et noires n'aidait pas construire l'image d'un gros dur. Cody ouvrit enfin les yeux et abrita son visage derrière ses mains comme pour se prévenir d'un nouveau coup :

« Je suis en retard, je sais ! Laissez moi juste le temps de me préparer ! »

Sa voix ressemblait à un couinement et l'homme apparaissait comme réellement effrayé. Suffisamment en tout cas pour ne pas se rendre compte que l'auror n'appartenait pas à ses complices.

« Pas tant que ça, c'est nous qui sommes en avance. »
« Nous? »

[i]Le jeune homme se retourna soudain brusquement pour saisir sa baguette et s'aperçut que cette dernière n'était plus à sa place. Lacey eut enfin le loisir d'admirer en entier le visage de Cody Flynn et de se rendre compte qu'il disposait vraiment de complices violents. Le visage n'était qu'un joli camaïeu de rouges, bleus et violets. Le châtain lui saisit le bras et traina le garçon avec lui en dehors de la pièce. Son 'prisonnier' résistait en trainant des pieds et tentait de forcer la main qui le tenait à le libérer, sans succès. Cody, bien que sensiblement bien élevé, se permettait aussi un vocabulaire fleuri et adressait des mots doux à l'auror. Ce dernier se retourna et lui en colla une. A sa décharge, Lacey fit cependant attention à frapper la joue qui portait le moins d'hématome. Cody porta une main là où l'auror l'avait giflé et lui lança un regard interdit. Le sorcier leva les yeux au ciel : décidément.

Le jeune homme semblait être décidé à se taire quand une lumière provenant d'une autre pièce fusa dans leur direction, ainsi que la voix perçante de sa collègue. Lacey évita la salve et du subir le gargouillement apeuré de Cody qui le regardait comme s'il était quelque sorte de monstre sorti d'un placard ou d'un rêve d'enfant. Lacey plissa les yeux, il n'aimait pas les émasculés et en avait un dans toute sa splendeur devant lui :


« … au... auror? »
« Non, marchands de pain d'épices... »

Sans lâcher le poignet du garçon, et même en serrant un peu plus fort, le sorcier éleva la voix :

« Tu peux pas garder tes putains de sorts pour toi?! »

Et si elle avait besoin d'aide? Bien qu'elle se débrouille, elle avait voulu se charger des trois zigotos, il n'allait pas aller l'aider. Natalee avait dit que c'était son travail de s'occuper des complices, lui devait seulement 'parler' au jeune Flynn et se retrouvait à nurser un mioche au visage éclaté. Il n'avait aucune envie de se retrouver à devoir babysitter sa collègue. Elle n'avait pas eu son diplôme dans une boite de dragées surprises de Berthie Crochue :

« Tu sais pourquoi on est là? »
« Je ne dirai rien... »

C'est ça, et évite de te pisser dessus en répondant, cela serait plus crédible.
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyMar 1 Sep - 15:45:20

L'avantage chez les sorciers, c'est que même le plus gros dur qui soit avait bien plus l'habitude de se servir de la magie plutôt que de ses poings. L'avantage d'être Auror et d'adoption moldue, c'est qu'on s'y était préparé autant qu'à se servir de sa baguette.

« Merde ! »

Ce ne fut pas la seule chose que prononça le sorcier, mais afin d'éviter au maximum toute forme de vulgarité, nous vous passerons les insultes qu'eut le temps de subir Natalee entre sa sommation et le « tu peux pas garder tes putains de sorts pour toi ! » prononcé par Lacey. Le sang de la louve ne fit qu'un tour, le bras de son pseudo agresseur également. Un cri suivit d'un choc caractéristique signifia que l'Auror venait de luxer l'épaule de son assaillant tandis qu'elle avait reprit le dessus et lui avait plaqué le bras dans le dos. A califourchon sur le dos de l'homme, elle attrapa l'autre bras et lança un nouveau sort de ligature afin de lui lier les mains dans le dos. Tandis qu'il se débattait sauvagement, elle vérifia les liens sans se laisser désarçonner et eut la délicatesse de forcer sur l'épaule qu'elle avait auparavant meurtrit.

« Salope ! »

Grogna-t-il tandis que Shev' se contentait de ricaner d'un air satisfait.

« N'aggraves pas ton cas, mon coco. Agression et outrage à un représentant de l'Ordre ça peut coûter très cher. Surtout quand le représentant en question n'est pas d'humeur à se laisser insulter par une grosse tata qui ne sait pas se servir de ses poings ! »

Cette fois, l'interpelé enrageait mais Natalee n'en avait cure. Elle était là pour leur montrer qu'aucune autre personne que Lacey et elle n'avait le dessus dans cet appartement et elle s'appliquait à bien le montrer. Bien sûr, l'humiliation n'était pas le meilleur chemin vers la coopération, mais un peu de provocation n'avait jamais fait de mal à personne. C'était exécuté dans une idée parfaitement professionnelle, histoire de forcer la racaille à imprimer dans son esprit les règles du jeu.

« Je veux ta baguette magique et tes papiers d'identité. »

« J'ai pas de baguette sur moi ! »

Rétorqua l'autre avec un record de mauvaise foi en six mots qu'il serait difficile de battre. La lycane lui écrasa sans ménagement le visage sur le sol. D'une main appuyée sur la nuque, elle le força à garder le nez collé dans la saleté tandis qu'elle lançait un sortilège informulé dans le dos de l'homme. Automatiquement, tout le contenu de ses poches en sortit et se mit à léviter autour de la Miss Shevelin. Clés, portefeuille, quelques pièces et un sachet de poudre qui ne semblait pas des plus licites se mirent à tourner autour de l'agent d'élite, qui se contenta d'attraper le portefeuille et d'en sortir les papiers d'identité de l'homme qu'elle venait d'immobiliser.
Allen Gray, trente deux ans et le front déjà dégarni. C'était le plus vieux de la bande apparemment, malgré que, outre ses tempes atteintes d'une alopécie toute fraîche, il ne fasse pas son âge.


« Allen Gray. »

Lâcha tout haut Natalee, avant de glisser la pièce d'identité du sorcier dans une des poches de ce dernier. Sans prendre en compte les rebuffades intempestives du dénommé Gray, elle prit quelques secondes pour fouiller sa mémoire, à la recherche d'un indice sur l'identité de l'homme. Franchement, ça ne lui disait pas grand chose, ce nom. Celui-là n'était certainement pas du Ministère, bien qu'il ne valait mieux pas s'élancer vers des conclusions hâtives. Et la poudre, c'était pour la transe divinatoire ? Mais l'agent Shevelin n'était pas là pour ça et s'en fichait comme de son premier croc de loup : la détention de plantes hallucinogènes interdites n'étaient pas du niveau d'un Auror, mais plutôt d'un simple policier.
Pendant ce temps là, Lacey avait récupéré Cody, d'après ce que la sorcière entendait. Cette dernière se releva, força Allen à se redresser sur ses genoux et lui ligatura les cuisses avant de se tourner vers son collègue, aux « prises » avec un garçon qui semblait tout juste sortit de l'adolescence. Un visage d'ange ou presque, tuméfié d'une façon qui ne laissait aucun doute : l'un des trois autres hommes avait mâché le travail de Hawkesworth. Natalee renifla avec dédain et s'approcha, non sans jeter un coup d'œil à Lacey. C'était ça, leur voleur sans scrupules ? Même avec le signalement qui leur en avait été fait, Natalee ne s'était pas attendu à se retrouver face à un gringalet pareil... L'air terrifié qu'il arborait n'enlevait rien au pathétique du personnage. C'était certain, Lacey allait bien s'amuser avec lui :


« Je lui donne pas deux minutes pour se montrer plus malléable. »

Paria Shevelin en se baissant pour examiner les hématomes qui auréolaient d'une couleur violâtre les joues du jeune homme. Pauvre gosse, il n'était pas encore sortit d'affaire. Mais ça n'était pas son boulot. Le sien, c'était de se débarrasser de toute influence extérieure.
Natalee se détourna et traversa à grands pas la pièce. Elle attrapa le premier qu'elle avait saucissonné et le traîna sans ménagement jusqu'à la salle de bain avant de fermer la porte sur lui. Cet exercice avait l'air de lui être aussi facile que de tirer un môme boudeur par le bras et cette force devait certainement impressionner qui n'était pas éclairé au sujet de sa situation de lycane.


« Vous deux, on vous demandera votre avis plus tard ! »

Déclara-t-elle sur un ton qui ne demandait pas d'appel. « Vous n'avez pas le droit ! » Tenta Gray tandis qu'elle l'attrapait par le col de sa robe. Quand il remarqua avec quelle simplicité elle le traîna vers la cuisine sans l'aide d'un sortilège, il cessa de s'enhardir. Il tenta cependant tant bien que mal d'esquiver le sort de mutisme que lui lançait la louve, mais ce fut peine perdu. Séparés, personne ne pourrait se concerter. Quant au dénommé Joe, il dormait comme un bébé. Elle en profita pour le fouiller, laissant Lacey à ses petites affaires.
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptyDim 20 Déc - 17:31:46

[Joyeux Noël ! **Sort** ]

C'était beau, frais, délicat. L'incarnation même de la féminité que de voir Natalee Shevelin trainer un pauvre individu par la peau du cul -ou assimilé- pour l'enfermer dans une pièce à l'écart. Lacey n'irait pas critiquer le coté pratique de la chose, il déplorait juste le coté un tantinet camionneur de sa collègue. La lycane n'était pas déplaisante à regarder, peut être un peu sauvage pour le commun des mortels qui n'avait pas forcément envie de faire une descente dans l'âge de pierre lorsqu'il sortait sa dame de poche, mais pour le reste, elle avait des arguments. Pas disproportionnés ou trop présents, les arguments, pas le genre à vous sauter au nez avant même que vous n'ayez ouvert la bouche , pas le genre non plus à vous faire prendre des vessies pour des lanternes, ou plus simplement dans le cas présent, que vous louchiez trop bas en confondant la poitrine et les mirettes bleues et papillonnantes de la femme. D'ailleurs, elle n'avait même pas les yeux bleus.

Le sorcier risqua un oeil pour vérifier ses dires quand la femme revint d'avoir enfermé monsieur-vous-n-avez-pas-le-droit. Ça n'était effectivement pas l'opulence d'Ophelia, mais ça semblait rond, ferme et agréable sous la dent, et ce, malgré le manque de luminosité. Quand à la question de savoir si un auror n'avait que ça à faire en mission? Non, mais un homme était, restait et ne serait jamais qu'un homme, surtout qu'il ne faisait que regarder et n'avait pas l'idée d'aller voir plus loin. Lacey fit un effort pour remettre à jour les pages de son dictionnaire personnel en ce qui concernait les définitions de 'plastron' et 'lampions', qui se finissant par la même sonorité, avaient tendance à s'emmêler chez lui. Il remonta donc le regard pour fixer le second plutôt que le premier et accorda un sourire à la brune auror :

« Pas sûr, pas sûr. Il a déjà la tronche 'mosaïque', ça prouve qu'il a un peu de cran. J'ai peur de devoir jouer un peu des doigts pour qu'il céde... »

Un couinement malheureux répondit à sa phrase alors que le sieur Cody ne semblait pas du tout en accord avec la perspective de passer du stade de mosaïque à celui de peinture cubiste. Il se débattit un peu et tenta d'échapper à la poigne du sorcier aux yeux verts, sans oublier de jeter des regards inquiets à son complice endormi.

Lacey fixa son attention sur le jeune homme pendant que ce dernier enfonçait les ongles de sa main libre, remarquablement longs pour un individu de sexe mâle dans la peau rêche qui le tenait. Il était cependant tout à fait desservi par le fait que les pinces de l'auror en avaient vu d'autre et n'allaient pas lâcher pour des griffures de souris. Il devinait aussi sans mal que leur jeune coupable n'avait pas la moindre envie que l'endormi se réveille, Cody estimait surement s'être pris suffisamment de coups sur la figure. Fondamentalement, le sorcier n'avait rien contre cette analyse, mais c'était à l'autre de décider s'il la jouait réglo ou s'il voulait jouer au malin. Il attrapa la main qui commençait à l'ennuyer à laisser des marques sur sa peau :


« Cody, sage... »

Pareil à un petit animal, le gamin se calma et Lacey soupira avec dédain et une pointe de déception. Il se tourna vers Natalee et haussa les épaules :

« Soit le bureau se doutait qu'il y avait plus de monde dans l'affaire, soit ils ont voulu savoir si on était capable de porter la main sur le Petit Poucet. »

Encore une référence moldue, mais on n'était plus vraiment à ça près. Cody couinait toujours faiblement entre ses mains. L'homme était partagé entre l'envie de le coucher entre ses genoux et de lui administrer une bonne fessée -un comble pour un individu ayant dépassé la vingtaine, mais même en essayant, il n'arrivait pas à le prendre au sérieux- et celle de l'embarquer sur son épaule pour aller le lancer dans la première fontaine d'eau gelée qui passait, des fois que ça lui remette les idées en place. En tout cas, il se sentait floué : pas de cassage de gueule pour lui avec un môme, un abruti au pays des rêves et une burne coincée dans une autre pièce par les bons soins de Natalee. Remboursé !!!
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MessageSujet: Re: Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey]   Le duo des brutes épaisses en mission castagne ? [pv Lacey] EmptySam 20 Fév - 15:34:33

Natalee était bien d'accord avec les propos de Lacey - si on excluait le fait qu'il pariait sur la résistance de la gamine qu'il avait été sortir du pays des rêves - le Ministère avait tendance à se fiche royalement la tête des Aurors ces derniers temps. Carte blanche, pour ça ? Jusque là, on ne pouvait franchement pas dire qu'il y avait de quoi. Tout c'était bien passé, les gros poings avaient été envoyés au coin, et le petit blond maigrelet couinait comme une souris qui s'est fait attrapé par le gros matou du quartier. Pas de quoi le fouetter, le chat ! La lycane soupira et haussa à son tour les épaules à l'adresse de son collègue, après avoir fouillé Joe et découvert rien d'autre que son nom de famille.

« Je pense qu'ils se payent notre tête. »

Déclara-t-elle, avisant du menton Flynn qui jetait des regards désemparés à l'homme endormit sur le canapé. Le garçon était terrifié par l'individu, c'était certain. Après cette constatation, une idée traversa l'esprit de l'Auror. N'y aurait-il rien de mieux que cela pour avoir une idée plus précise de la situation ? La jeune femme releva sa baguette et la pointa en direction du jeune homme.

« C'est le secours de ton copain, que tu attends ? Eh bien, qu'attendons-nous pour le réveiller... »

Lâcha-t-elle d'une voix méprisante. Non, dans le duo Lacey/Natalee, il n'y avait personne pour jouer au gentil flic. Elle détourna son arme magique pour la pointer vers le second et ouvrit la bouche dans le but de prononcer la formule magique qui le réveillerait. Mais son action fut interrompue par les supplications de Flynn, qui s'agita soudainement comme un type à qui l'on aurait glissé une anguille dans le caleçon.

« Non... Non !! A... Attendez ! »

Un « aah... » appréciateur s'extirpa des lèvres de la louve, qui reposa son regard d'ambre, perçant, sur la pauvre victime de cette affaire.

« Mais je ne vois pas pourquoi nous ne le réveillerons pas, il doit être interrogé lui aussi. Si tu n'es pas capable de parler comme un grand garçon, une autre bouche saura nous révéler le fin mot de l'histoire. Finite... »

Flynn s'écria de plus belle, et la jeune femme se suspendit au milieu de son sort, vaguement amusée. Ce dont elle prit le soin de n'en rien laisser paraître. La peur prenait des proportions dantesques chez ce petit, il avait certainement passé de sales quarts d'heure en compagnie de Joe. Même si sa réaction en devenait risible, ce détail n'était pas pour plaire à la louve, qui, rappelons le, avait tout de même une certaine notion d'humanité. Mais, allons, c'était cela quand on cherchait à jouer la graine de rebelle en compagnie de petits amis trop forts pour soit...

« Je... Je peux tout vous raconter... Mais, je, je veux être protégé ! »

Le petit en demandait beaucoup. Natalee releva les yeux sur Lacey, et, dubitative, haussa un sourcil. Allons, on promettait de faire attention à son petit corps fragile et il nous raconterait, en retour, n'importe quel mensonge afin d'être tranquille ? Non, ça ne marchait pas comme cela.

« Tu en demande beaucoup pour quelqu'un qui n'a encore rien offert en retour. Je ne vois pas pourquoi deux aurors s'ennuieraient de la protection d'un type qui ne coopère pas. »

Je vais même te dire, que tu vives ou que tu meurs m'indiffère, aurait-elle bien rajouté, mais, espérant mener le petit Flynn à plus de bonne volonté, elle s'en abstint. D'autant plus que cela aurait été finalement faux.

« Mon petit Flynn... »

Commença-t-elle, tout en s'approchant à pas feutrés de Hawkesworth et du susnommé. A la manière d'une monitrice qui vient expliquer la vie et le pourquoi ça n'est pas bien de piquer des colères à un enfant de cinq ans, elle s'accroupit face au garçon et riva ses yeux pénétrants sur lui. Sûrement avait-elle l'air très convaincant, car ce dernier déglutit.

« Voilà ce que je vais te proposer...Tu me dis tout ce que nous voulons savoir, tout ce que tu sais, et si... et seulement à cette condition !... on estime, que ce que tu nous auras donné vaut le coup, on fera le nécessaire pour qu'aucun accident ne t'arrive... Autrement, on te fiche dans la première benne à ordure qui passe, ça ne te changera pas de tes fréquentations habituelles, et on sort les trois brutes de leur placard. »

Assurément, le corniaud réfléchissait, pesait le pour et le contre. Dans sa position, il n'avait pas vraiment le choix, et c'était une réflexion inutile et stupide. La jeune femme se releva, prenant appui sur ses genoux, et soupira.

« Bon, comme je vois que rien n'y fait... »

« Non, non ! Attendez ! »

Ça, il l'avait déjà dit, et franchement, ça commençait à lui courir sur le haricot.

« Lacey, mon chat ? »

Minauda-t-elle, acide. Elle avait à nouveau braqué sa baguette sur le fameux Joe, et avisait son coéquipier afin d'obtenir son consentement, ou, au pire, secouer un peu le Petit Poucet afin de lui décoller la langue du palais. Car, après tout, c'était son boulot !
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