Les soirs où Anthony n'était pas de service, il aimait se placer de l'autre côté de la chope à l'endroit même où il travaillait. Et puis bon, pourquoi ne pas profiter de la réduction dont bénéficiaient les employés du Caudron Baveur sur toutes les consommations? Il entamait son troisième Brûlentrailles à jeun et il fallait avouer que sa perception de l'environnement n'était plus tout à fait la même. Les autres tables regorgeaient de gens dans son état, eux même balançant de manière incertaine sur les chaises ou encore le nez dans leur verre. Peu de femmes et pas de jolies ce soir, il ne fallait donc pas espérer séduire quelque jeune demoiselle en mal de compagnie. Soudain morose, le jeune homme se résigna à finir la journée seul et dans un état ne lui permettant pas de retrouver le chemin jusque chez lui.

L'endroit était à peu près rempli aux deux tiers et aucun des clients n'avait pas été servi au moins une fois par le brun, aussi quelques sourires encourageants se dessinèrent sur les lèvres quand ce dernier se leva quelque peu chancelant et se dirigea vers le bar pour commander un autre verre. Sourires qui ne firent rien pour améliorer son humeur et il en vînt même à contempler l'idée de lancer une bagarre. Voilà qui lui donnerait l'impression de ne pas avoir perdu la journée. Rentrant alors dans le coin d'une table il réalisa enfin que son état actuel ne lui permettrait pas de s'en sortir indemne. Reprenant sa trajectoire initiale il rangea l'idée d'une baston de bar dans un recoin de son esprit. Mieux valait être sur de ne plus ressentir la douleur avant de commencer.

Arrivé à destination après quelques détours, le mangemort ivre mort (bon pas à ce point) héla le barman et commanda, pour changer, une vodka-citrouille. Accoudé nonchalamment au bois lisse et un peu poisseux, Anthony dérapa soudain un peu trop sur la gauche et bouscula malencontreusement un client se trouvant malheureusement trop près.

Wops! Désolé...

Ce n'est que là que le premier remarqua qu'il avait renversé (Sacrilège!) le verre du second en lui rentrant dedans. Se mordant la lèvre il attendit de voir comment celui-réagirait...

[HRP je te laisse déterminer si tu es l'inconnu que je viens de déranger ou si tu interviendras en ma faveur lorsque celui-ci réagira violemment]

[Situé chronologiquement après le rp avec Elanor... qui est en cours XD]

'Je suis condamné à n'être jamais heureux.'

C'était la pensée philosophique de Lacey chez qui l'alcool avait quelques étranges effets. L'auror faisait habituellement attention à ne pas boire plus que de raison, et jamais pendant la journée. Il pouvait boire un peu plus quand l'envie l'en prenait et il pouvait se vanter d'avoir une excellente constitution, digne d'un irlandais. En fait, Lacey n'était saoul que s'il avait envie et n'appréciait pas de perdre le contrôle de son esprit et de ses mouvements. Quand l'auror buvait trop, c'était que quelque chose n'allait pas. Vraiment pas.

Pas de mort ou de licenciement intempestif, le jeune homme déplorait juste une vie sentimentale pareille à un vaste champ de mines. Waterloo morne plaine, vous voyez le topo. Le sorcier n'aimait pas la solitude, et avait besoin de l'apport affectif et charnel d'une liaison amoureuse. Le destin s'acharnait à lui dire que ce n'était pas un sort pour lui. Il sentait trop fort le café, la cigarette... Il travaillait trop, prêtait trop d'attention à sa famille, n'était pas assez distingué, avait un frère envahissant... L'homme ne comptait plus les excuses qui justifiaient les ruptures. Il se souvenait de raisons tout à fait contradictoires comme le « tu ne fais pas assez attention à moi » qui était suivi dix minutes plus tard d'un « Et puis tu penses long terme, c'est ringard... On est là pour s'amuser, pas pour se mettre un boulet au pied ». Le brave fonctionnaire pensait cependant que c'était déjà mieux que les demoiselles qui claquaient la porte sans explication. Somme toute, l'auror ne parvenait pas à garder une compagne plus de six mois et il n'était pourtant pas rare que ses ex gardent contact avec lui et le considèrent comme un excellent ami, toujours disponible, un gros nounours avec un bon fond. Il y avait de quoi devenir fou. Et c'était pratiquement toujours lui qui se faisait larguer, c'était désespérant et aussi franchement vexant pour un homme... voir humiliant, de quoi douter de ses capacités... et non ! Mauvais train de pensées ! Il n'avait jamais été largué pour 'cette raison là', tout allait bien ce coté, l'honneur était sauf.

Cette fois, l'homme avait décidé de boire jusqu'à ce qu'il ne se souvienne de rien, que ses actions n'aient plus aucun sens et qu'il se sente surtout un peu moins pitoyable. Ce qui était un comble pour un homme qui avait l'alcool grincheux et dépressif. Il n'avait pas encore suffisamment bu pour que sa lucidité vacille et seul son moral déjà peu reluisant était entamé par la boisson. Et pour la première fois, il maudissait de ne pouvoir être ivre au bout de quelques bières. La raison de la rupture était nouvelle, il n'avait encore pas eu le coup de la petite amie jalouse et il était à peu près sûr que la fille, cette fois-ci, ne garderait pas contact. Hazel était trop fière et hautaine, elle lui avait fait sentir qu'elle ne le considérait pas plus qu'un vers répugnant. L'éconduit avait tenté de savoir ce qu'il avait pu faire pour être ainsi démis de son poste affectueux, pour se voir répondre qu'il était infidèle. On lui avait jamais faite celle-là et il n'avait pas su que répondre. La femme n'appréciait apparemment pas qu'il ait le malheur de regarder le corsage avantageux de certaines -en même temps, il fallait dire aux filles de se rhabiller dans ce cas là- ou les tailleurs trop moulant d'autres -Allez... Madame Angel au hasard!- et comble de l'ignominie, il voulait revoir une fille qu'il avait rencontré au fin fond de la lande écossaise. Selon Hazel, un homme ne pouvait être ami avec une femme, il attendait obligatoirement autre chose. Lacey Hawkesworth s'était retrouvé avec l'étiquette 'coureur de jupons' placardé sur le front sans savoir pourquoi, ni comment et comme il n'avait jamais été très doué pour savoir comment calmer une fille hystérique, il s'était retrouvé célibataire après un mois de bons et loyaux services. En un mot, il était malheureux.

Il était dur d'entretenir une conversation avec son verre de whisky pur feu, pensa-t-il sans ironie, pendant qu'il regardait le reflet de ses yeux dans le petit verre encore plein. C'était son combien? Cinquième, il avait de la marge, même avec les trois guiness, les deux verres de gin magint (magic&mint) qu'il avait pris avant. Il se sentait à peine entamé. Peut être que s'il se levait... Hum. Non, on allait éviter de tenter l'expérience, puis le sorcier était bien, assis au bar. Ses voisins étaient aussi absorbé que lui dans leur propre alcool et son tabouret était confortable. Il descendit le verre cul-sec. L'impression d'avoir l'estomac en feu que donnait la boisson magique ne l'amusait pas et il préférait la simplicité des alcools moldus qui eux, au moins, avaient l'amabilité de vous laisser déprimer tranquille sans venir vous emmerder avec des effets secondaires bizarres. Lacey allait pour commander son sixième verre de whisky-il arriverait bien à tourner de l'oeil à un moment ou à un autre, du moment qu'on ne l'amenait pas à Saint Mangouste- quand son voisin de droite lui renversa la moitié de son verre sur sa magnifique veste en cuir de dragon. En plus, plutôt que de s'excuser, l'homme invectivait son propre voisin de droite :

« Espèce d'imbécile ! Ma Tequila-Vanille ! Tu vas me la rembourser! Ou je t'éclate les dents! »

« Eh du con ! Ma veste, tu me la rembourses ou c'est moi qui te démolit la façade? »

Avait demandé Lacey d'une voix sinistre, attrapant l'homme par l'épaule. L'autre se dégagea violemment, faisant tomber l'auror sur son autre voisin. Un vrai jeu de domino. Le sorcier se releva prestement et remarqua avec orgueil que la salle tanguait à peine. Il allait pouvoir régler ses comptes et tant pis pour son statut d'auror du ministère. Ce soir, une bagarre de taverne semblait une excellente idée. Sans s'excuser auprès de l'homme sur lequel il était tombé, il rattrapa l'énergumène qui avait eu l'audace de le chasser et donna un coup de pied violent dans la tabouret de ce dernier. L'homme, qui était reparti pour engueuler le responsable de toute cette affaire, tomba à la renverse et heurta le sol de la taverne sans douceur. Quelques personnes près du sinistre s'étaient tues et fixaient la scène, inquiètes de savoir ce qui allait se passer.

Mais dans une taverne où les gens ne sont plus très sobres, il est inutile de se demander ce qu'allait être la suite. L'individu sur qui Lacey était tombé s'était lui aussi relevé et trouvait fort logiquement que cette affaire le concernait ! C'est donc pour ça qu'il entreprit de cogner l'abruti qui l'avait renversé alors qu'il buvait son Rhum-lait de dragon. C'était un brave monsieur, qui travaillait au service des hiboux postaux, à s'assurer que rien ne se perdait. Il ne buvait que les week end mais avait décidé de fêter une augmentation de salaire -treize gallions de plus par mois- au Chaudron Baveur et ne voulait pas qu'un ivrogne vienne déranger sa petite fête, surtout quand il avait réussi à emmener Maryscylla, sa collègue, cette merveilleuse femme qui lui faisait tourner la tête. Il n'était pas question qu'il ait l'air ridicule devant sa belle ! Bart s'était bien positionné pour pouvoir envoyer une belle droite à l'impudent qui essayait de lui faire perdre sa superbe mais sa manœuvre ne se solda pas par l'effet escompté. En effet, le vil personnage l'avait venu venir et s'était plié pour le faire passer par dessus son épaule, avait attrapé son bras et l'avait fait tombé sur un autre homme déjà au sol. C'était déloyal ! Qu'il utilise au moins des prises anglaises et pas étrangères. Heureusement pour lui, d'autres clients avaient sortis leurs baguettes, bien décidé à se joindre à la fête.

[Il intervient en ta faveur... mais surtout pour sa pomme aussi ...]

...Et il ne fut pas déçu! L'énergumène imbibé réagit au quart de tour:

« Espèce d'imbécile ! Ma Tequila-Vanille ! Tu vas me la rembourser! Ou je t'éclate les dents! »

Oulah...ça n'augurait rien de bon, et ça tanguait vraiment trop pour que le mangemort se contente de réduire l'impudent au silence d'un coup de poing ou d'un sort. Il lui fallait trouver une solution au plus vite pour se tirer de ce mauvais pas. Finalement la providence s'en chargea, puisque le voisin de celui qu'il avait renversé réagit lui aussi plus vite que ne le pouvait le brun au nez rouge.

« Eh du con ! Ma veste, tu me la rembourses ou c'est moi qui te démolit la façade? »

C'est qu'en plus il n'avait pas l'air commode, et surtout il semblait on ne peut plus en possession de toutes ses facultés. Il fut malheureusement renversé en arrière à ce moment par leur agresseur commun, mais Anthony s'inquiéta trop vite. L'homme à la veste ruinée revint à la charge envoyant l'autre au sol d'un coup dans le tabouret. Et il ne s'arrêta pas en si bon chemin, un autre encore vint lui chercher les noises. Celui-ci fut prestement envoyé au sol avec une maîtrise implacable. Le jeune futur ex-serveur - il ne doutait pas qu'il allait être viré après ce qu'il allait faire - regarda son sauveur providentiel avec une moue respectueuse.

C'est du judo ou de l'aïkido n'est-ce pas?

Le mangemort s'était renseigné sur ces techniques de combat des moldus, tentant de les adapter à la sauce magique, autant par plaisir que pour les pervertir en un sens. N'ayant pas pu assister à des leçons, son niveau restait basique et son projet d'art martial magique restait à l'état embryonnaire.

Impressionnant.

Il lui fallait le reconnaître, l'autre savait se battre. Il venait d'envoyer deux hommes au tapis, l'un sur l'autre, sans avoir sorti sa baguette. L'un des malheureux se relevait péniblement, piétinant l'autre sans merci. Anthony lui décocha un coup de pied dans la machoire, l'envoyant voler à un mètre de là. Malheureusement, le corps inerte rencontra en fin de course un corps animé, qui fut aussitôt animé d'une animosité forte envers le responsable de ce dérangement. L'individu en question était, comble de malchance, fort grand et puissamment bâti et lorsqu'il s'avança sur l'ivrogne maladroit qu'était Anthony, les mains tendues en avant comme pour l'étrangler, ce dernier se dit qu'avant tout il lui fallait éviter d'être pris dans l'étau de telles paluches. Il attrapa le premier objet contondant à sa porté, une chopine à demi vide, et le lança à la tête de son assaillant. Il va sans dire que dans son état toucher au but eut relevé du miracle et Dame Providence était partie boire un verre. Disparaissant de la vue de ceux attablés au comptoir, le verre alla s'écraser au fond de la salle, déclenchant d'autres cris et fracas.

Pardon!

Et merde ça ne s'annonçait vraiment pas bien, il allait y avoir une rixe énorme... Cette pensée sembla tout d'un coup réveiller quelque peu Anthony, qui se rappela de la présence du combattant chevronné à son côté et se demanda de quel côté il se placerait.

Un coup de main serait le bienvenu il est un peu grand pour moaaaaaa!

Le colosse de tout à l'heure venait de le prendre à bras le corps et de le soulever au dessus de sa tête. La main du brun fusa vers sa poche par réflexe plus que volontairement mais avant de pouvoir l'attrapper, il tombait de nouveau au sol pour une raison inexpliquée.

[je te laisse l'expliquer...]

Il y avait une raison très particulière qui expliquait l'affection, correction : l'amour, que Lacey portait aux batailles de tavernes, pubs et autres lieux de beuverie. C'était que les gens ne s'embarrassaient pas de discours et l'auror trouvait beaucoup plus de franchise dans un crochet énergiquement décoché dans la mâchoire de l'imbécile qui vous passait sous la main que dans n'importe quelle explication qui nécessitait des mots, des tournures de phrase et du style. Les trucs qu'affectionnait son cadet. Pour Lacey, la violence était un moyen d'expression comme les autres, sauf envers les femmes. Là, il fallait trouver autre chose pour converser et cela expliquait pourquoi le sorcier était aussi peu doué pour garder ses compagnes, il était attentionné mais n'était pas très doué pour les longs discours énamourés sur une plage sous le soleil couchant lors d'un diner aux chandelles improvisé sur une nappe couverte de pétale de roses. De un, c'était déjà long à expliquer mais en plus, ça lui filait la migraine et des sueurs froides. Le souci, c'était que de sortir une fille demandait un minimum de romantisme et en cela, il n'était pas très doué. Mais tout s'apprenait et l'on se découvrait parfois des talents cachés -même si là, il en doutait-. Et en parlant de talent caché, le premier type venait de lui adresser la parole pour lui parler d'arts martiaux moldus, Lacey le regarda, perplexe :

« Non, techniques de taverne, tu me tapes, je te tape et je fais plus mal que toi. Ce genre de truc. »

Il ne savait pas pourquoi l'autre lui avait adressé la parole puisqu'il n'avait aucune raison de le faire. Lacey se fichait pas mal de savoir qu'un client mécontent l'ait tancé pour avoir renversé sa tequila et l'avait menacé de l'obliger à se mettre au jus de pomme avant l'age -sans les dents, hormis le potage et les jus de fruits...-. Lui n'avait fait que défendre l'honneur de sa veste de cuir. C'est pour ça que l'auror se permit de tourner le dos à l'homme pour s'intéresser à la compagne du type qu'il avait fait passé par dessus son épaule. Cette dernière l'invectivait lourdement en pointant un doigt accusateur et manucuré sur le tee-shirt des Bizarre Sisters qu'il arborait ce soir. Lacey ouvrait périodiquement la bouche pour essayer d'en placer une mais il était inutile d'essayer de calmer une dame en rogne. Il eut été bien que Lawrence soit là, il avait le don pour calmer les furies avec deux phrases et un œillade. Sauf qu'après coup, son frère l'aurait probablement saoulé toute la nuit pour son comportement stupide et qu'il aurait fini avec un plus gros mal de tête que tout qu'une nuit de débauche alcoolisé aurait pu lui apporter. Et en parlant de coups, occupé qu'il était à essayer de calmer la femme qui le fixait avec colère, -elle n'avait daigné le quitter des yeux que pour voir son compagnon voler et avait poussé un petit cri avant de revenir à Lacey... Comme si c'était sa faute que 'étranger n°1' ait décidé de lui défoncer la mâchoire !- la brave élite du ministère n'avait pas vu le tabouret qui l'atteignit vicieusement dans le dos. La vache ! Ça faisait mal ! Foutrement même ! Il se retourna pour voir un petit sorcier replet rubicond à l'oeil injecté de sang et dont la tête dégoulinait de bière, une vrai tête d'abruti pur sang, baguette en main. Lacey lui lança un regard circonspect avant de sortir sa propre baguette. Le sorcier reconnaissait sans mal qu'il était un peu imbibé sans quoi, il aurait vu venir le coup et sans quoi, les sorts qui lui venaient à l'esprit auraient été un peu plus intelligents. Les batailles de taverne sorcières prenaient toujours des tournures inattendues. Sans aucune douceur, il poussa en arrière la femme qui continuait de le gonfler, de lui casser les couilles ! La gueularde fut rattrapé par un homme qui s'était approché mais Lacey ne s'intéressait déjà plus à eux. Bourré et mono-processeur n'aidaient pas à voir la situation dans sa globalité ! Il pointa de sa baguette les bières qui étaient proche de l'homme qui lui avait balancé le tabouret -bel emploi du wingardium leviosa, oui vraiment!- :

« Bierawasi ! »

Le demi-sang, officiellement pur sang mais en tout cas pure tête brulée, total imbécile et aussi incroyablement idiot quand il éta... Non mais, ça va bien pour les insultes, oui ! On fait la narration, pas la version subjective du portrait psychologique d'un auror imbibé ! Ahem, oui désolé, reprenons. Le demi-sang ne se retint pas de rire en voyant l'homme être assaillis par les bières qui tentaient tout désespérément d'être bues par le malheureux. Un des attablés dont les boissons s'étaient fait la malle s'était rué sur le pauvre 'voleur' pour lui expliquer qu'il n'appréciait pas qu'on lui prenne sa consommation ! Ce que les gens pouvaient être terre à terre. D'autres dont les bières étaient parti assaillir le sorcier au teint rouge semblait avoir compris que le problème venait de Lacey et se dirigeaient vers lui. Le Hawkesworth aimait les rixes de taverne mais même lui s'apercevait que le nombre d'ennemis dans le camp adverse grandissait un peu trop vite. Il n'eut cependant pas de s'occuper de ça qu'un sort le propulsa en arrière, l'envoyant rencontrer violemment un homme derrière lui. Son coussin providentiel avait manifestement eut mal sur le choc, et la tête de Lacey lui faisait voir trente-six chandelles. Il remarqua cependant que le colosse avait laché ce qu'il tenait. Le premier type, étranger N°1 :

« Ah ! T'es encore vivant, toi? »

Lacey était étalé de tout son long et regardait Anthony depuis le sol humide du Chaudron Baveur. L'auror se redressa à peine mais rapidement pour lui faire un fauchage dans les règles. Son apparence fine laissait mal deviné la force dont il disposait et aussi fort que l'on soit, se prendre un coup dans l'arrière des genoux. Le géant s'affala douloureusement. C'était une bonne chose. C'était une moins bonne chose que d'entendre le son de bouteilles, tabourets, chaises et autres se soulever du sol. Pas encore le coup du wingardium leviosa... La suite allait faire mal.

*Un jour j'apprendrais à être galant avec les inconnues qui me broute*

Un jour... mais pas maintenant. Le tabouret qu'il s'était pris dans les côtes se faisait sentir et d'avoir valdingué contre la montagne de muscles... bref, c'était la bosse assurée le lendemain.

[J'ai ajouté pas mal de protagonistes, tu gères ]