Le soleil matinal ne parvenait qu’avec peine à éclairer la pièce, pourtant située au rez-de-chaussée. Eliad faisait tourner sa plume dans ces mains depuis plusieurs minutes. Le temps lui semblait tellement long depuis le début de cette séance, à tel point que ses doigts commençaient à avoir des crampes et ses coudes à devenir glissant. Cet examen semblait avoir ouvert une brèche dans sa mémoire, envahissant son esprit et défaisant tout ce qu’il avait pu apprendre ces derniers temps. A cela, il fallait rajouter le fait que la tension était à son comble, puisque tout le monde avait ses yeux rivés sur son propre parchemin et tentait de se souvenir des bonnes réponses. Les yeux du professeur passaient d’une table à une autre, surveillant et surveillant encore les élèves aux regards trop fuyants ou les langues qui se déliaient bien trop. Eliad sentant ces yeux braqués sur lui, qui ne semblaient faire que l’observer, se braqua. Cela l’empêchait d’écrire et par la même, l’énervait.

Pourquoi une telle demande de concentration pour un cours de si petite importance. Eliad se tenait encore la tête entre les mains, quand celles çi glissèrent, alors qu’il sombra… Nul ne sait où…

Un flash lumineux lui fait ouvrir les yeux. La salle de classe était toujours là avec les mêmes élèves. Le crayon avait cessé de tourner dans sa main et il reposait maintenant, inerte sur le bureau de bois. Le parchemin était toujours aussi désespérément vide. Eliad détourna le regard de son bureau pour observer les fenêtres et le curieux changement qui commençait à transparaître. Une étrange fumée bleu, venant du dehors, commençait à envahir la pièce, très lentement, et personne ne s’en était aperçu encore, ils étaient bien trop occupés et ne verraient rien à part leurs copies même si un troll venait à s’agiter sous leur nez. La fumée se plaça devant le professeur mais son regard bougeait toujours autant, comme si la fumée ne la gênait pas le moins du monde.

Puis cette fumée bleue s’approcha d’Eliad qui reconnut cette fumée comme étant en fait, un amoncellement de nuages… Il tendit une main pour la toucher, mais rien n’était palpable… En revanche la fumée se jeta sur lui et pénétra dans ses narines et sa bouche à toute vitesse. Il suffoqua et s’écroula contre le bureau…

Clignement des paupières. La première chose qu’il aperçoit, ce sont des barreaux sur une fenêtre. Il les attrape et tente de les tordre mais sans succès. Son visage ne passe pas à travers, par contre il aperçoit la salle de classe qui lui fait face. Il ne peut plus l’atteindre. A la place qu’il occupait quelques secondes plus tôt, il ne reste qu’un grand vide. Les autres ne se sont pas aperçus de sa disparition…

Il tape sur les barreaux encore et encore, il essaye de hurler, mais aucun son ne sort de sa bouche, personne ne peut l’entendre, personne ne peut le sauver, il est perdu…

Hj: C'est le sujet fait avec Lou que je reprends ici, il n'a jamais abouti, et je souhaitais le continuer. Dans ce sujet, la personne qui poste avec moi découvrira sur sa table (donc dans la bibliothéque), une petite boule de cristal qu'elle sera libre d'utiliser comme il lui plaira. Lire la notice tout de même, Eliad est piégé à l'intérieur^^

Si vous voulez poster ici, et que vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser.^^

« Ressaisis toi, Eliad, ressaisis toi… Ce n’est pas comme si tu étais dans une pièce où les murs allaient se rencontrer et où tu allais périr écraser… »

La première impression qui lui arrivait à l’esprit, mis à part l’inquiétude, c’était… Le vide. Et tout ce blanc autour de lui. Sans compter cette fumée blanche qui baignait la pièce, et qui, sans aucune source de lumière, rendait la pièce très lumineuse. Il n’y avait pas d’issue visible… Excepté cette fenêtre. Les murs autour de lui n’avaient pas non plus de couleur… Tout était d’une parfaite uniformité. Il avait hurlé, tapé sur les murs, alors que rien autour de lui n’avait changé… Que ce soit dans cette salle ou dans la salle de classe en face de lui. L’examen se déroulait toujours normalement, mais son absence ne signifiait rien pour personne. Blessure de l’orgueil ou peur qu’on ne lui vienne jamais en aide.

Eliad se calma et s’assit sur le sol, en position du lotus. Adoptant presque la position du penseur… Calmement, rassemblant ses idées et une situation de son passé qui aurait pu ressembler à ça… Mais il n’avait jamais rien connu de commun. Qui avait bien pu envoyer cette fumée bleue dans la salle de classe, et pourquoi alors que tout les autres avaient respiré cette même fumée, seul Eliad en avait eu conscience. Avant de se retrouver là coincé, et perdu.

Ses cris, peut-être, ne seront jamais entendus.

La situation ne pouvait qu’empirer, sans un seul signe… Ne pouvant plus rester inactif, il se remit à tâter les murs. Du simple bois blanc, pas vraiment de décoration, pas de tableaux, pas de table… Une vraie cellule. Et il y faisait assez chaud, ce n’était guère étonnant, car la seule fenêtre du lieu renvoyait déjà très d’air, alors quand à laisser rentrer la fraîcheur…

Mais cette fois çi, il y avait un changement… Quelque chose passa devant la fenêtre, une silhouette furtive, mais d’importance. Il se rua sur l’ouverture et appela à l’aide. Encore une fois. Mais cette fois, le changement qui s’opéra ne serait pas une aide à sa situation.

La fenêtre disparut, sous le passage d’une fumée blanche. Puis l’endroit où il se trouvait, se mit à bouger. Il le sentit plus nettement lorsqu’il tomba au sol, et qu’il roula, n’ayant pas d’objets à tenir…

Cela dura une minute. Puis il put se remettre droit… La fenêtre réapparut alors. Il s’approcha lentement d’elle. Le décor avait changé, il pouvait maintenant distinguer ce qui semblait être la couverture d’un livre…

Eliad tentait maintenant d’atteindre le plafond, en sautant le plus haut possible. Au centre de la pièce, il n’y parvenait pas, alors que sur le coté, le plafond semblait être bien plus bas, il parvenait donc à le toucher. Pour autant, ça ne l’aidait pas vraiment, tout au plus, il pouvait émettre l’hypothèse qu’il était enfermé dans une sorte de boule au vu de la courbure du plafond…

Mais comment se tirer de là. Le temps semblait si long, ici. Et la pièce ne tremblait plus.

Las de toujours fixer la fenêtre, Eliad s’allongea et sentit le sommeil et l’épuisement le gagner. Sans vraiment s’en apercevoir.

Mieux valait parfois s’endormir, qu’attendre que le désespoir arrive. Et les pleurs. Etrange que tout cela arrive, il n’était qu’un élève normal, et… Non, ça ne pouvait pas être les étranges relations de son père, qui l’avait conduit là.

Ils devaient avoir bien d’autres choses à faire, ses anciens « partenaires ». Et même lorsque Swan était allongé au sol en pleurs, il ne l’avait jamais entendu dire…

« Désolé les enfants, désolé pour tout ce que vous allez subir à cause de moi. »

Eliad s’endort, troublé, rêvant paisiblement, se réveillant ensuite dans son cauchemar.

C’était un gros « Bang ! » qui l’avait fait sursauter. De la poussière passa à travers la petite fenêtre. Et une voix acheva de la tirer de son sommeil. Il était sur que ce n’était plus un rêve.

« Hey ! Qui êtes vous ! Hé ! »

Il n’entendait pas vraiment tout ce qu’elle disait. Il savait juste que c’était une femme. Peut-être celle qui allait le libérer.

Il la supplie de le faire. Les seuls mots qu’ils prononcent, sont pour lui demander de le libérer.

Mais il ne sait pas si elle l’entend. La brume blanche autour de lui, semble attraper ses paroles et les étouffer en un simple murmure. Du moins, c’est ce que son pessimisme lui dit…

Il repart vers la fenêtre, et là, il fait un effort pour passer son bras à travers les barreaux. Il rencontre une sorte de matière translucide, mais il tape… Il tape, parce qu’il sait que sa vie dépend peut-être de ce qu’il arrivera à faire…

Il tape.

Et il ouvre un creux sur l’extérieur. Alors seulement là, les voix deviennent audibles. Il n’entend que la fin de sa phrase. Mais les supplications adressées à la fenêtre restent les mêmes.

« Sauvez moi, s’il vous plait, sauvez moi… »

[HJ] Un peu cours désolée ^^" [/HJ]

Avait-elle bien entendu? N'était-elle pas encore dans un de ses rêves imbéciles? C'était tout d'abord imperceptible, comme un léger battement d'ailes. Puis le bruit se précisa, s'amplifiant, un choc. Un choc minuscule, et si la fillette n'avait pas tendu l'oreille et n'avait pas été attentive au moindre bruit de la pièce, elle ne l'aurait assurément pas distingué.

Ce pouvait-il que cet étrange bruit venait.. de la boule? Non non c'était totalement stupide et improbable.Elle n'avait jamais lu qu'un tel phénomène avait déjà eu lieu, et la Serdaigle n'était assurément pas le genre de personne à vivre ce type d'expérience.

Il fallait rester réaliste. Rien ne s'était passé, une hallucination momentanée, rien de bien méchant.Il n'y avait aucune raison pour laquelle une boule de cristal parlerait... n'est-ce pas?

« Hey ! Qui êtes vous ! Hé ! »

Non là c'était tout sauf une illusion. La fillette pinça durement la peau de sa paume afin d'être sûre qu'elle ne rêvait décidément pas. Elle poussa un petit cri plaintif sous la douleur, alors que la vérité s'imposait fatalement; il y avait elle ne savait pas quoi qui parlait dans cette boule. Par automatisme, elle prit un air coupable et dit faiblement;

"Moi?"

L'entité ne semblait pas l'avoir l'avoir entendu, puisqu'elle n'eut pas vraiment de réponse. Elle tourna la boule sur la table, doucement afin de voir, elle ne savait d'ailleurs pas quoi, enfin de voir quelque chose qui pourrait l'aiguiller dans ce mystère. La voix reprit plus faiblement, suppliante.

« Sauvez moi, s’il vous plait, sauvez moi… »

C'était bien à elle qu'était adressée cette supplique? Une première année qui n'avait jamais aidé personne, enfin, qui ne l'avait jamais voulu. La fillette se retrouvait décidemment dans une bien étrange posture... Après quelques instants de réflexions, elle demanda, peut-être un peu trop fort;

"Qui êtes-vous? Comment vous êtes retrouvé là?"

Honnêtement, Hayden n'attendait pas réellement de réponse. Toute cette histoire semblait tellement improbable et ridicule. Parfois, la fillette ne se rappelait plus qu'elle était dans un univers magique, mais ce genre d'incident extraordinaire lui rappelait que les soucis moldus étaient parfois... moins problématique.

« Je suis Eliad Midnell ! Elève de Serpentard à Poudlard en 5éme année. Et comment… »

Comment ais je pu être enfermé ici… Il était facile de lui expliquer qu’une fumée bleue l’avait envoyé ici, mais même chez les sorciers, cela semblait proche de l’irréel. Et sans savoir comment il s’était retrouvé piégé ici, ça allait être dur de l’en faire sortir.

« Une fumée bleue m’a entraîné ici ! Et je ne sais pas où je suis ? Alors ? Je suis dans une boite c’est ça ? »

Et si c’était elle qui l’avait enfermé… Une cruelle sorcière dans la bibliothèque, adepte du mal, et fana des mangemorts. Ou pire encore, une simple élève qui s’ennuie…

« Aidez moi à sortir ! »

Comment pouvait-il l’aider à agir ?

« Passez moi un stylo pour que je puisse tenter d’écarter les barreaux de la fenêtre… »

Mais il risquait de se faire empaler sur cette même pointe. Elle pourrait écrire alors des mots méprisants sur son corps tout flasque, vidé, et le traiter de sale Serpentard.

Encore ses sales pensées dans sa tête. Il la voyait Serdaigle, par ses couleurs, pour autant était-elle aussi intelligente qu’ils prétendaient l’être ?

Il ne voyait rien de sa cellule, et il ne savait pas comment l’aider. Elle lui donnerait une épée qu’il s’évertuerait à essayer de détruire sa cellule, de briser les murs qui le retiennent. Ce genre de fichu situation qui n’a pour but que de briser l’espoir. Eliad lâche. Son cœur craque, et il tombe à genoux.

Une larme coule sur sa joue. Quelqu’un l’entend, tout espoir n’est pas perdu et pour autant, il sent son cœur qui lâche.

Pourquoi cette lumière blanche ne fait que renforcer son désespoir. Il se met à taper contre le mur, poing en avant. Victime, mais combattant. Il n’est pas décidé à lâcher l’affaire…

HJ : C’est court aussi. Tu me dis si tu sèches pour trouver quelque chose, et je changerais un peu mon post, si t’as besoin

Ce n'était pas si grave, non? Il y avait tellement de personnes que la fillette rencontrait enfermées dans une boule cristal… D'après la maigre expérience de la Serdaigle, elle pouvait assurer que cela était tout sauf normal même dans le monde magique. Aucun cas de ce genre ne s'était retrouvé dans ses lectures, malgré les nombreux ouvrages dans lesquels elle s'était plongée avec une délectation particulière. Inconsciemment, elle cherchait dans quel rayon de la bibliothèque elle pourrait éventuellement trouver solution à son problème. Évidemment, il ne lui serait, jamais au grand jamais, venu l'idée d'appeler des adultes à l'aide. Non seulement elle avait sa fierté, mais elle restait persuadée que tout cela lui apportait bien plus d'ennui que d'essayer de tout résoudre seule. Ce n'était pas une Serdaigle pour rien, personne n'aurait de meilleures solutions qu'elle. C'était comme cela, un point c'est tout. Plongée dans ses pensées elle sursauta quand elle entendit la voix de "son prisonnier" (avoir du pouvoir avait un effet étrange sur Hayden).

« Je suis Eliad Midnell ! Élève de Serpentard à Poudlard en 5ème année. Et comment… Une fumée bleue m’a entraîné ici ! Et je ne sais pas où je suis ? Alors ? Je suis dans une boite c’est ça ? »Aidez moi à sortir ! Passez-moi un stylo pour que je puisse tenter d’écarter les barreaux de la fenêtre… »

En voilà une excellente nouvelle, il était à Serpentard! Elle aurait sûrement jeté la boule par terre si ça avait été un Poufsouffle ou un Gryffondor. Quoique, elle ne serait jamais capable de faire autant preuve de stupidité. Ce n'était que des Gryffondor certes, mais ça pouvait lui valoir Azkaban, et bien sûr, elle ne gâcherait jamais sa vie pour un être comme ça. Encore une agréable nouvelle, le garçon était en cinquième année, elle pouvait donc attendre de lui légitiment d'être un peu plus censé que les gamins de 11 ans, dont elle faisait honteusement partie. Néanmoins tant de supplications énervaient légèrement la Serdaigle. Son nez se fronça sous l'ennui. Ne pouvait-il pas arrêter cinq minutes de gémir? Elle faillit grogner d'agacement à l'entente de sa dernière phrase. Elle tapa légèrement la boule pour montrer son mécontentement.

"Tu peux arrêter de geindre cinq minutes? Tu ne vas jamais sortir de là comme ça, la fillette soupira en sachant pertinemment que cette histoire allait lui être tout sauf profitable. Qui sait quel malheur s'abattra sur la fillette une fois cette histoire close? Trop de malheur lui arrivait ces derniers temps pour son propre bien. Mais celle-là devait bien être la plus compliqué pour son pauvre esprit torturé. Maintenant tu vas arrêter de dire des bêtises, et on va réfléchir calmement à ta situation… pour le moins particulière. Tu es actuellement enfermé dans une boule de cristal. Si tu n'avais pas été un être humain c'aurait pu être amusant, mais bon là, c'est plutôt ennuyant qu'autre chose.

La fillette était pertinemment consciente que ce qu'elle racontait n'avait aucun intérêt mais cela lui permettait de réfléchir… plus librement.

"Tu n'as vraiment aucune idée de comment es-tu arrivé là-dedans? De toute façon je crains que tu ne puisses pas m'aider pour te sortir de là. Je vais essayer de trouver un livre qui pourra t'aider, d'accord?"
Hayden ne faisait pas ça par gentillesse non, mais elle n'avait rien à faire, et ce cas semblait assez intéressant. Elle espérait quand même qu'il pourrait faire quelque chose pour elle en échange de son aide. Imbécilement, Hayden espéra que le Serpentard ne portait pas des robes synthétiques…

[HJ]J'avais envie de dire ça, m'en veux pas ^^ [/HJ]

« Nul n’est plus chanceux au monde qu’un prisonnier enfermé dans du cristal. Car sa prison est précieuse et ses parois peuvent se briser. Mais seuls les cœurs purs peuvent avoir droit à une prison de cristal… Les cœurs purs, ou ceux qui y ont été enfermés par erreur et qui sont condamnés à y rester à vie. »

Signé : Le désespoir d’Eliad.

Il se tenait de nouveau debout face au mur, prêt à frapper une nouvelle fois, il sentait que ce mur pouvait être brisé, même si ce n’était que son désespoir qui parlait.

« Une boule de cristal… Je voudrais tant qu’elle se brise.»

Ce murmure était bien trop inaudible pour qu’Hayden puisse l’entendre. Mais ça le faisait réfléchir. Et si ces coups de poing avaient été bien trop faibles, et s’il avait fallu juste un peu plus de force. Ces suppositions le hantaient, pour autant il ne voulait pas lâcher prise. On lui avait toujours dit qu’il devrait se sortir de toutes ces sales situations par lui-même…Ces murs autour de lui, qu’il ne parvenait pas à briser étaient ce genre là. Il devait trouver un moyen, il s’apprêtait à réaliser son idée, mais il doutait…

Ce fut l’espoir qui mit un terme à sa peur de se blesser, il choisit de prendre l’élan le plus grand possible… Et il courut droit dans le mur le plus proche…

Le choc brutal le fit retomber sur ses fesses, sa tête tournait…

« J’y suis allé un peu fort, je crois, ou alors pas assez. Maudit paroi de cristal. »

Il avait échoué, mais il voulait retenter. Encore une fois, même si sa blessure devait être plus grave encore. Il se plaça contre le mur du fond, posa les pieds au sol comme le faisait un coureur qui prenait son élan, puis il tenta une nouvelle fois de dépasser ce mur. Tout en se répétant, le cristal se brise, le cristal se brise…

Et il se brisa !

Eliad passa à travers la bulle et il bascula, bascula, jusqu’à atteindre un sol… En bois. Il regarda autour de lui, mais tout avait changé. Tout semblait plus grand, et il n’avait jamais vu un livre faire deux mètres de plus que lui… Mais quelle taille mesurait-il… Il tourna la tête pour voir son interlocutrice de plus près. Il apercevait des petites lèvres et de très grands yeux verts. Une jolie fille du moins dans le regard. Ses pupilles étaient pour Julian comme deux immenses éclipses, et il évita bien vite de les regarder, de peur de s’y précipiter sans s’en rendre compte.

A ceci il devait rajouter que, voir le blason des serdaigles de taille aussi grande lui faisait avoir un haut le cœur, à moins qu’il ne s’agissait juste que de sa bosse sur le crâne.

La boule de cristal se désagrégeait maintenant, débris par débris, une fois au sol, le cristal s’évaporait. Il ne restait rapidement plus rien de sa prison ronde et blanche… Ni fumée bleu, ni traces au sol. Seul subsistait un garçon d’une toute petite taille, un peu perdu, et qui avait encore besoin d’aide…

« Hey ! Je suis là ! »

Tout l’intérêt étant qu’Hayden l’aperçoive et ne l’écrase pas par inadvertance… Et si c’était ce qu’elle voulait depuis le début. Et si elle était allé chercher un livre de sortilèges juste pour trouver un moyen de faire exploser sa cage et lui avec… Ca serait un meurtre… Mais elle pouvait tout aussi bien vouloir entamer une jeune carrière de mangemorts… Eliad devenait paranoïaque…

Il escalada encore un livre et tenta d’alerter quelqu’un d’autre dans la pièce, sans grand succès. Sa voix était bien trop faible pour alerter quelqu’un à trop longue distance.

Eliad était maintenant de taille... A tenir dans une poche.



Hj: Je ne t'en veux pas, et je te donne une raison de plus de t'amuser

« Parce que tu crois sans doute que j’ai choisi d’être enfermé dans cette boule… Et oui, c’est moi, qu’espérais-tu un génie ? Le génie de la boule magique ? Jolipopo ! Tu m’as délivré jeune Serdaigle, alors je vais exaucer trois de tes souhaits… A commencer, comme je sais que tu es très malheureuse, je vais changer le blason de ton habit, en remplaçant l’aigle par une dinde. Et puis je vais te rendre tellement intelligente, que tu sauras lancer des sorts de septième année dés cette année ! Comme ça tu pourras peut-être trouver le sort adéquat pour me rendre ma taille normale… Pour le troisième vœu, je te le laisse, ce sont tes souhaits après tout. »

Il se servait de l’ironie face à sa façon de lui parler pleine de mépris. Puis quand elle continua sur ces paroles, du même ton, il s’énerva encore. A tort peut-être bien, elle s’était fait du souci quand il était prisonnier, mais pour autant il ne s’attendait pas à ce genre de réaction, une fois dehors. L’air était bien différent par rapport à la boule, il sentait fort l’odeur des bouquins, très anciens. Les pages humides, et l’odeur de bois des meubles. Le parfum, parfois même des moldus, qu’achetaient certaines sorcières flottait dans l’or. Tout ces parfums agressaient Eliad, l’emmenant bien loin du contact de la boule, ou l’odeur était pur, et où les murs blancs inspiraient la paix. Se mettait-il à regretter cet espace confiné… Non !

Eliad sentit sa colère monter, comment pouvait-on montrer autant de mépris envers quelqu’un qui était sorti de sa prison. Il prit sa baguette de sa poche et lui lança un crache limace bien senti. Puis un, puis deux. Sans effet… Pour Eliad, il lui lançait des sorts conséquents, alors que vu de la hauteur de la jeune Serdaigle, celle-ci n’apercevait que des étincelles jaillir du petit personnage juste en dessous d’elle.

« Je ne suis pas un Serpentard abandonné des miens ! Et je suis aussi capable que le reste des maisons réunis. Et si tu voulais bien me rendre ma taille normale en farfouillant un livre de sortilèges, je pourrais même te le montrer ! »

Il se déplaça sur la table, puis arrivé devant un gros livre, se pencha sur le coté pour en lire le titre sur la tranche.

« Sortilèges et administration sorcière, non c’est pas ça. »

Il continua comme ça pendant une bonne dizaine de livres, avant d’arriver au livre qu’il lui fallait.

« Sortilèges de soin pour les 7éme années »

Il se tourna vers Hayden et lui fit des grands signes.

« Hey ! Hey ! C’est ce livre là ! Rend moi ma taille normale ! Après tout ça sera fini, hey ! »

Mais Eliad de sa toute petite taille, parlait maintenant d’une voix aussi aiguë qu’une fillette…

La fillette consentit en voyant le visage d'Eliad s'assombrir qu'elle y avait été, peut-être un peu trop fort. Mais la Serdaigle ne pouvait malheureusement pas s'empêcher d'être sarcastique à tous moments, et même à ceux les moins importuns, comme celui par exemple d'un élève de quatre ans son ainé, qui était en colère contre elle. Décidément, la petite avait le don de se mettre dans les pires embrouilles. Mais bon, n'était-ce pas cela qu'elle recherchait au fond? Le danger qui lui permettait de sentir l'adrénaline monter peu à peu en elle, et qui lui permettait de trouver des forces qui lui étaient inconnues la plupart du temps, quand elle se contentait d'être Miss Wyncall, la digne héritière des Wyncall, petite fille parfaite et bien sous tous rapports. Si elle-même devait faire le choix de sa destinée, elle opterai sans hésiter pour le rôle de " Wyncall la Serdaigle qui aurait dû atterrir à Serpentard" que celle de la femme d'un milord sans plus aucune personnalité. Cela lui semblait étonnamment un merveilleux choix, et du haut de ses 11 ans, elle se décida à ne pas suivre la parole de ses grands-parents, du moins, autant qu'elle le puisse.

Donc elle était là dans un sacré pétrin, si vous voulez bien me pardonner cette expression. Si elle avait l'occasion de libérer le Serpentard, qui ne pouvait pas prédire qu'il ne se vengerait point de la félonie de la fillette? Il pourrait toujours lui lancer un sortilège perfide qu'elle ne connaissait pas encore, et Hayden se retrouverait dans une position d'infériorité nette. Le seul avantage au moment actuel était qu'Eliad ne pouvait pas la blesser. Et croyez-moi, la Serdaigle ne souhaitait pas tester la fidélité de l'humain maintenant, et ainsi mettre potentiellement sa vie en danger.

Quelques étincelles capta son regard et il venait apparemment d'Eliad. Prenant peur, elle lança méchamment;

"N'essaie pas de me blesser, je suis ton seul moyen de sortir de cet enfer!"

"Je ne suis pas un Serpentard abandonné des miens ! Et je suis aussi capable que le reste des maisons réunis. Et si tu voulais bien me rendre ma taille normale en farfouillant un livre de sortilèges, je pourrais même te le montrer ! »

Hayden gémit de frustration alors qu'elle prenait conscience que le jeune homme effectivement pouvait facilement la heurter, et encore plus facilement la blesser mortellement. Elle espérait juste que le jeune homme n'avait pas de tendances meurtrières comme certains autres Serpentards, comme Damien pour ne pas le citer. Le garçon se promenait sur la table en penchant la tête de temps à autre. La Serdaigle ne comprenait pas réellement sa démarche mais attendit patiemment qu'il finisse son manège avant de protester, histoire de ne pas l'énerver encore plus.

« Sortilèges et administration sorcière, non c’est pas ça. Sortilèges de soin pour les 7éme années. Hey ! Hey ! C’est ce livre là ! Rend moi ma taille normale ! Après tout ça sera fini, hey ! »

La voix aiguë la fit grimacer de douleur alors qu'un mal de tête pointait le bout de son nez. Elle lui sortit ironiquement;

"Attends un peu, la belle au bois dormant, d'accord? Je vais de ce pas te libérer du mauvais sort et on n'en parlera plus."

La fillette prit le livre que lui avait désigner le jeune homme. Elle demanda froidement à Eliad de s'écarter afin qu'elle puisse poser le livre sur la table. Hayden l'ouvrit dans un bruit sourd, sous l'effet de la colère qui montait en elle. Elle aurait été bien incapable de dire pourquoi cette froide colère envers le Serpentard l'envahissait ainsi. Alors que ses yeux commençaient à s'embuer, elle se reprit soudainement et regarda la table des matières du manuel. Elle parcourut de son doigt la table des matières avant de pousser un petit cri de victoire lorsqu'elle trouva le chapitre qui l'intéressait. Elle dit, presque timidement à Eliad, tout en gardant son ton insolent, en lui montrant le grimoire.

"Le voilà ton chapitre de délivrance."

Eliad regrettait maintenant d’avoir lancé ce sortilège. Ce n’était pas vraiment malin de sa part, et ça ne la mettrait pas non plus en confiance. Un cinquième année qui avait encore tout à apprendre de la diplomatie… Et lorsque ce cinquième année était en plus en Serpentard alors il devait combattre les clichés habituels… Comme si cela ne suffisait pas, sa sauveteuse toute désignée était en colère aussi…

Eliad rassure là, allez, tu n’es pas si crétin que ça, et puis elle doit te tirer de là. Même si tu arrivais à déplier le bouquin, tu n’arriverais pas à lire toutes les lettres et tu serais bien capable de te faire disparaître à jamais. Pas que ça ait gêné beaucoup de monde dans l’école, mais tout de même…

« Je ne suis pas un danger… Ce n’est pas ce que tu crois, c’était des lumos brisées… Des jets de lumière envoyé en l’air dans l’espoir que tu m’aperçoives… »

Heureusement qu’elle ne pouvait pas voir son nez s’allonger, mais en même temps, vu sa taille, elle pouvait simplement croire qu’il se l’était mis dans le nez…

« J’avais peur que tu partes et que tu me laisses là, seul. Et même si tu ne me crois pas, réfléchis donc quelques minutes… Je ne peux pas être un danger dans ma situation actuelle, regarde, pour vraiment te faire du mal je devrais te sauter dessus à pieds joint, avec ma pointure taille 3 fillette. »

Un peu d’humour face au comportement d’Hayden. Que craignait-elle… Il voulait juste retrouver sa taille et en finir avec ceci. Il se mit à sautiller sur la table, imaginant une marelle invisible.

« 1, 2, 3 Terre, 4, 5, 6, Ciel, 7,8,9, Enf… »

Si la formule ne fonctionnait pas, Eliad disparaîtrait dans une flopée de poussières verte, alors qu’Hayden continuerait de le chercher avant de débarrasser sa table et partirait comme si de rien n’était.

« Parfait ! Allez lis vite que tu puisses me délivrer de ce sortilège… Lancé par « on ne savait qui », pour quelques obscures raisons… »

Swan, on va avoir une longue discussion par hiboux tout les deux…

« Ne te rate pas dans la lecture, c’est tout ce que je te demande… Ne te rate pas. »

Pouf. Eliad disparaît en poussière. Pensez à passer le balai après lecture…

Hj: Je trouve ce post vraiment pas terrible, mais j'espère qu'il t'ira quand même...

Reprises des sarcasmes de la jeune Serdaigle, Eliad finissait par ne plus savoir quoi dire pour ne pas alimenter sa colère, et la convaincre de lancer ce fichu sort. De mettre enfin un terme à sa mésaventure.

« Si tu continues à m’insulter où à me traiter de cette manière, c’est sur qu’une fois grand, je vais te réduire, t’enfermer dans une boite à musique, où tu seras l’unique danseuse vedette, et je vais te jeter dans le lac pour que tu divertisses les poissons… »

Diplomatie mon amour…

« Je ne te ferais pas de mal, crois en un jeune serpent… Et n’insulte plus mes capacités, ce n’est pas en tentant de jeter un sort que je me suis retrouvé dans cette situation, ça m’est tombé dessus par hasard… Et j’avoue toujours ne pas savoir comment d’ailleurs… Je chercherais une fois que je serais redevenu grand et que, de préférence, je serais certain d’être toujours en bonne santé… l’idéal étant que je sois toujours en vie, quand j’aurais repris ma taille normale. Ah et une fois grand, évite de m’envoyer un patronus en plein visage… Quoi que je suppose que tu ne connaisses pas ce sortilège encore… »

Il se positionna bien en face d’Hayden, et s’assis sur le rebord de la table. Les pieds dans le vide, les mains en l’air, attendant qu’elle lance le sortilège sur lui… Elle lut le sort plusieurs fois sans le lancer, ce qui sema le doute dans l’esprit d’Eliad. Elle n’était qu’en première année, il l’avait peut-être trop surestimé… Il transpirait, se sentant mal à l’aise, même s’il ne pouvait vivre avec cette taille là, c’était peut-être mieux que de finir en poussière… Quand le stress devint trop fort, il voulu aller en arrière.

« Non, attend, Hayden, non !!! »

Trop tard, le sortilège avait frappé le torse d’Eliad de plein fouet. Ce fut comme si la foudre l’avait touché, et son corps bascula en arrière, il s’écroula sur la table, inconscient…

Quelques secondes passèrent… Il reprit conscience lorsqu’il sentit son pied le démanger. Il le regarda fixement, la vision un peu floue… Il grandissait. Son pied droit grandissait jusqu’à ce qu’il devienne plus gros que le gauche… Il le toucha avec sa main droite toujours petite… Contrairement à sa main gauche qui grossissait.

« Quoi, mais qu’est ce qui se passe !!! Pourquoi je grandis pas d’un coup, pourquoi est ce que ma main gauche est grosse et ma main droite non, qu’est ce qu’il se passe ! »

Sa voix très aigue avait été remplacé dés le début de sa transformation par son ancienne voix, et même s’il n’avait pas encore retrouvé sa taille normale, elle était bien plus forte qu’auparavant.

Il apercevait le plafond très en hauteur se rapprocher de lui très lentement… Il se rapprochait de plus en plus… Ce plafond aux reflets marron… Il allait l’atteindre dans peu de temps, il gardait le nez en l’air conscient d’être trop proche…

« Aie ! »

Et il se le prit de plein fouet avant de voir que ce n’était qu’un livre qui dégringole devant lui… Il était juste posé sur le haut de l’armoire en équilibre. Son regard parcourut son corps, ses deux mains étaient maintenant identiques, et sa taille correspondait à celle qu’il avait avant…

Mme Pince : Il est interdit de s’asseoir sur les tables, veuillez descendre merci.

Et elle repartit aussitôt, après être arrivé à l’improviste. Eliad descendit de la table et fixa Hayden du regard… Il la dépassait de deux têtes au moins.

« Merci… »

Là, il l’embrassa pour la remercier, ses lèvres posés contre les siennes, simplement… Pour qu’en l’absence de colère de sa part, elle sache qu’il la remerciait… Puis il s’arrêta, et continua de regarder si tout avait grandi convenablement. Toutes les parties de son corps, j'ai bien dit, toutes les parties de son corps, furent passées au crible…

"Je vais peut-être finir par changer d'avis sur les Serdaigles moi..."

Hj: J'espère que ca te plaira, je le relirais surement demain, je l'ai écrit, en étant un peu crevé^^

Eliad prenait soin de tester une nouvelle fois tous ses membres. Ils étaient engourdis par le changement de taille, assez brusque d’ailleurs, et il voulait vérifier que rien n’était resté petit… Vérifier que tout était bien de nouveau à l’échelle taille grandeur nature. Bougeant les bras dans l’air, mêlant ses doigts à ceux de son autre main, palpant ses genoux, fermant et clignant des yeux. Il se disait quand même qu’il avait eu une sacrée chance… Celle qu’une élève de première année, parvint à lire un livre aussi difficile, alors que sa connaissance de la magie était plus qu’approximative… Heureusement que cette dernière portait bien sa mention d’érudit, placé bien en vue au dessus de son blason bleu, ou Eliad aurait été à jamais surnommé… le petit prince des coins de meubles. Balayant la poussière à des endroits que même la magie ne pouvait atteindre, avec son mini balai. Il remua la tête refusant d’y penser. Se rappelant son élan trop soudain, cependant. La manière dont il s’était jeté sur elle. Après s’être crié tout les deux, raisonnablement, dessus. Après qu’il ait tenté de lui envoyer des craches limaces à diverses reprises, évitant au passage, que sa colère ne se transforme en un avada kedavra, plus qu’interdit. Alors il s’était jeté sur elle, et l’avait embrassé, voulant peut-être faire naître un sourire sur ses lèvres, ou alors juste la faire taire. Simple…

En comprimant ses lèvres avec les siennes, il lui coupait le souffle.

Mais on n’embrassait pas une jeune fille aussi vite, sans même lui avoir fait la cour un peu avant. Petit baiser pour compliment, en étant bon joueur, il ne put qu’acquiescer à sa phrase :

« Doué la Serdaigle… Le choipeaux aurait du te mettre à Serpentard, tu y aurais fait des merveilles… Je te regarderais de temps en temps, lorsque tu seras en récréation entre deux cours, et si je vois que tu as besoin d’aide, ou que tu as besoin d’un simple service, j’interviendrais… Je rends toujours une aide… Evite de me demander de taper des Serpentards par contre, je suis certain qu’il peut y avoir d’autres méthodes… »

Il se pencha vers le sol, et regarda l’endroit où était tombé la boule. Il ne restait plus rien, plus une seule trace. Avec beaucoup de regrets, Eliad regarda Hayden partir, sans chercher à la retenir.

Il lui avait déjà causé assez d’ennuis comme ça pour cette seule journée. Il avait la certitude qu’ils se retrouveraient à un autre moment. L’école n’était pas aussi grande que le monde. Et la mégalomanie galopante des Serdaigles arriveraient bien à lui faire la retrouver au milieu d’une foule même compacte. Il quitta la bibliothèque à son tour, se demandant comment il allait rejoindre sa salle de classe, et prétexter devoir reprendre ses affaires, maintenant que le cours, était depuis une heure au moins, déjà fini…