Encore une salle journée de cours. Valky, n'en pouvait plus, elle n'avait pas le courage d'aller dans la grande salle pour se restaurer.
Aller manger ? C'était se retrouver dans le bruit, les hurlements, les plaisanteries grasses de ses condisciples. Non elle préferait de loin rentrer dans son dortoir pour faire un peu de violon.

Elle referma soigneusement la porte de la bibliotèque où elle avait travaillé une vingtaine de minutes (le temps de laisser les couloirs se vider de la "plèbe"). Tout le monde était à table. Parfait, pas de risque de croiser ces abrutis de serpentards.

Le calme, le silence, seul le bruit de ses pas sur le dallage de pierre. Cela l'appaisa, et elle se surprit même à siffloter...

Elle venait d'emprunter un couloir du deuxième étage, lorsque....elle vit une forme sombre en face d'elle.

Elle sursauta ! "Par Siegfried, il restait quelqu'un ?

Elle s'approcha, c'était une Pouffy...Mais que faisait elle assise par terre ?
Et pire que ça la jeune fille avait le visage livide, et...la robe couverte de sang !

Oh mein Gott, (dit Valky avec un fort accent germanique), sa va ? Puis elle se rendit compte de la stupidité de sa question. Bien sur qu'elle n'allait pas bien.

La jeune Pouffy, avait tenté tant bien que mal, d'arreter l'hémoragie avec des bouts de papier et de tissus.
Valky hésita, puis avec un soupir, et un profond sens du sacrifice elle sortit son beau mouchoir de soie blanche de son sac. Tant pis pour l'objet, il fallait aider cette jeune fille en priorité.

Tiens, essuie le sang, ce sera toujours mieux que tes morceaux de papiers

Elle tendit le mouchoir immaculé à Ouna...( en prenant soin de ne pas se tacher elle même ; son sens de la charité n'allait pas jusque là...)

- Je suis désolée… Sais-tu où se trouve l’infirmerie ? ; "Mon dieu, se dit Valky, on était en Mai, et elle ne savait pas encore où été l'infirmerie. Il n'y avait que de Pouffys pour vous faire des coups comme ça !

Ouna, prit le mouchoir, et s'en servit pour faire barrage au flot de sang..."Adieu mouchoir", constata amèrement Valky.

Mais alors que Valky, reflechissait à comment indiquer le chemin de l'infirmerie, la jeune Ouna, se leva, devint encore plus livide..."Oh non pas ça se dit Valky terrifié"...Trop tard...La Pouffy s'accrocha à la robe de Valky (la maculant de sang par la même occasion)...avant de s'effondrer...dans les pommes....les yeux révulsés...

"Mince, et personne dans les couloirs !". Valky était terrifiée.

-Oh SECOURS, hurla t'elle !
Pas de réponse. "Pourquoi c'est toujours quand on a besoin des gens qu'ils ne sont pas là ?

Délicatement, elle coucha la Pouffy dans le couloir, et n'écoutant que son courage, elle partit chercher du renfort.

Elle d'ordinaire si calme, si mesurée ; il fallait la voir courir dans les couloirs, dévaler les escaliers...pour enfin arriver, ou plutot tomber devant l'infirmerie.

C'est quoi ce bazard ? L'infirmière, attiré par le bruit venait d'ouvrir la porte. Son regard se porta sur Valky, qui se relevait, essouflé, décoiffé, épuisé...et surtout la robe couverte de sang...
L'infirmière se jeta sur la jeune serdaigle, inquiète :
-Que t'es t'il arrivé, tout ce sang, je ne vois pas tes blessures..
Valky, au comble de l'épuisement explosa en sanglots. Au milieu des larmes, elle expliqua la situation...en allemand...
Enfin se reprenant, elle réussit à tout raconter.

L'infirmière, très professionelle, agita sa baguette, faisant apparaître une civière (qui flottait à quelques centimètres du sol), et suivit Valky, jusqu'au couloir où gisait la jeune Pouffy.

Rapidement, l'infirmière examina Ouna, et soupira, soulagé :
-Bon, c'est juste une mauvais blague, qui aurait pu mal tourner !

D'un geste délicat de sa baguette, l'infirmière fit léviter Ouna avant de la déposer sur la civière :
A l'infirmerie !

Elle se dirigea alors vers l'infirmerie, suivit de Valky...qui ne savait plus trop où elle en était.

Après avoir emmené Ouna à l'infirmerie, l'infirmière avait jeté Valky :

-C'est bon, ta camarade va bien ! Je crois que tu peux me faire confiance...Et aller te coucher... Il est tard, et si Rusard te trouve dans les couloirs...

"Pour qui elle se prenait cette infirmière", avait pesté Valky..."Me jeter dehors, comme une clocharde ? Moi une fille de ma classe !"
La petite serdaigle allait ouvrir la bouche, pour dire sa façon de penser à cette méjère...mais n'avait trouvé qu'une porte close pour se lamenter.
Pestant, ralant, tempetant de toute la force de son mauvais caractère, elle était retournée dans son dortoir ; sans croiser Rusard

Epuisée par ces émotions elle passa une très bonne nuit.

Au matin avant d'aller en cours, elle passa à l'infirmerie voir où en était sa chère Pouffy. Cette dernière reprenait des couleurs, et dormait du sommeil du juste..."Dommage," se dit Valky, "mais au moins elle aura la bonne surprise de voir mes fleurs à son reveil !" Et avant de partir, la jeune serdaigle déposa sur la table de nuit un petit vase (provenant de la décoration de son dortoir), et un joli bouquet (ramassé à l'aube dans le parc)."Cette infirmerie est tellement lugubre ; un peu de couleur ne fera pas de mal, à cette malade !"

La matiné de cours fut assez fatigante ; le repas de midi....bruyant. A peine la Serdy eu t'elle finit de manger qu'elle fit un passage eclaire dans son dortoir, avant d'aller voir où en était la "grande malade".

L'infirmière n'adressa même pas un regard à Valky quand elle ouvrit la porte. Avisant le lit de sa camarade, elle eu l'agréable surprise de voir qu'elle était réveillée !
Ouna Spaans, repéra aussi la serdaigle, ouvrit la bouche et...ne dit rien. "Mein Gott, ces Pouffy sont vraiment très etranges..."
Mais le pire...

-Nein ! Attention, au vase derrière toi... CRAC, le beau vase et le bouquet allèrent exploser au sol, au moment où la jeune Ouna se passa la main dans les cheveux.
"Cette fille a décidé d'abimer toutes mes affaires," pesta Valky, mais l'air contrit de la maladroite, lui firent bien vite oublier sa rancoeur.
Elle se précipita pour aider Ouna à ranger avant que la cerbère gardant la pièce n'arrive.
Mais ce ne fut pas necessaire. D'un seul mouvement de poignet, le vase se recolla, et le bouquet regagna sa place. "Plus de peur que de mal".
Valky ne cacha pas son admiration :

Ouha ! T'es super doué ! Comment t'as fait ça ?

Sans attendre de réponse, Valky s'assit sur le lit (faisant bien attention de ne pas faire de plis sur sa robe).

-Comment va tu ? Mieux qu'hier à ce que je vois !

Puis baissant la voix et ouvrant son sac :

-Tiens, j'ai vu que tu avais des papiers de bonbons dans ton sac, et vu que t'es une Pouffy... Je t'ai ramené un paquet de chocogrenouilles, et des dragés surprises. (hrp : faisons dans le poncif ^_^)

Elle déposa discretèment les deux paquets de bonbons sur l'oreiller de la jeune fille.

Fait attention, c'est interdit d'en manger à l'infirmerie...Cela ne les rend que meilleurs... Oh désolé ! J'oublie mes bonnes manières ! Moi c'est Valky Wengler, et toi ?

L'air ravie de la jeune Ouna, amusa Valky. Cette jeune Jaune avait l'air tellement gentille ; peut être l'amie qu'elle n'avait jamais eu à Poudlard ?

- Je m’appelle Ouna. Ouna Spaans. Mais… Dis-moi. Y’a quelque chose qui me trotte dans la tête depuis notre rencontre hier… Tu n’aurais pas des origines germaniques, par hasard ? Valky eu un grand sourire ; elle était toujours fière de parler de ses origines !

Oui je suis berlinoise, d'ailleur ma famille est allemande. C'est ma grand-mère qui a fait sa scolarité à Poudlard qui a voulut que je vienne.Valky baisse le ton, et parle : presque en confidente...J'ai eu beaucoups de mal à m'adapter à la vie en communauté. Ce fut un grand choc pour moi tu sais ! J'avais jamais été à l'école avant...Seulement des profs particuliers qui venaient à la maison...

Avant d'avoir put finir sa phrase, Valky se relève et chuchote :

Oh non ! L'infirmière arrive !

Avant de répondre, Ouna se passa la main dans les cheveux ; la dernière fois qu'elle avait fait ça, elle avait cassé un vase ; Valky, se tendit prete à récupérer le moindre objet tombant au sol...Mais non; il n'y eu rien.
Se détendant, Valky écouta Ouna.

- Je m’appelle Ouna Spaans ! Je suis en première année moi aussi !Valky, eu un grand sourire : une autre première année, qui devait à peu près autant galérer qu'elle. Voila qui avait de quoi faire plaisir.

Suivant le regard de la jeune Pouffy, Valky put voir l'infirmière s'éloigner ; et du coin de l'oeil elle vit la jeune malade glisser sa main sous l'oreiller pour en retirer quelques friandises : Quelle gourmande celle là !

Ouna lui proposa deux dragés surprise. Choix cornélien...Un rose qui avait l'air fort apétissant, et un marron assez peu ragoutant.
Devait elle prendre le rose, au risque de passer pour égoïste ? Ou devait elle prendre l'horrible, par altruisme ?
- Tiens ! Choisis en une !Valky, hésitait, et cela se lisait sur son visage...
Enfin sa bonne éducation prit le dessus, d'une main tremblante elle prit le dragée marron, et elle le porta à sa bouche.

Au début...rien ne se passa...C'est au moment de le croquer que la friandise révéla tout son arôme...

Quel gout immonde ! Un mélange de poivre, de légume pourri, de terre ? Valky ne saurait dire ce que c'était mais en tout cas, c'était très très mauvais. Elle avala en faisant une grimace horrible...

-Berk, j'ai rarement mangé quelque chose d'aussi mauvais...Je deteste les dragées surprise, dit Valky en rigolant.

- Pour te répondre, en vérité je n’ai aucune idée de combien de temps l'infirmière a décidé de me faire passer ici … C’est la première fois que j’y viens ! Je pense que mon nez n’a plus aucun problème, mais peut-être que l’infirmière insistera pour que je me repose… Valky cru entendre de l'espoir dans la voix de la jeune Jaune. Comment cela pouvait il être possible ? Comment pouvait on vouloir rester enfermé dans l'infirmerie ?

-J'espère que tu vas vite sortir, autrement tu va rater plein de cours...Tu risque de prendre du retard !

Valky, fit une petite pause puis repris :

-Et tu sais qui a bien pu te lancer ce mauvais sort ? Cela doit au moins être un serpentard...

[hj : désolé, je répond de plus en plus en retard...la prépa ça prend du temps :sifle: promis je vais essayer de m'améliorer . En plus le message est long (pour me faire pardonner). Bon courage pour tout lire ^^ ]

"Douce vengeance", pensa Valky, un sourire sur les lèvres en voyant Ouna faire une abominable grimace en avalant son dragé.

- Je n’en ai pas la moindre idée… ça peut être un Serpentard, comme n’importe quel autre élève ! Même si je suis d’accord que ma première idée s’est portée sur l’un d’entre eux… Il y avait trop de monde, et je n’ai pas eu le temps de bien regarder… J’étais trop affairé avec mon nez !Valky ne comprenait que trop bien Ouna.

Les premières années vivaient un véritable calvaire : toujours victimes des plaisanteries des plus âgés, ne connaissants pas assez de sorts pour se défendre, devant s'adapter au rythme de la vie en internat, sans parler des tonnes de devoirs...Poudlard était vraiment une écolé de la vie ; une arène qui forçait les gens à sortir leurs griffes.
Elle se rappelait encore la stupide plaisanterie d'un 5ème année de sa maison. Ah triste souvenir ! Il lui avait appris un sort "pour marcher sur l'eau".
Quelle naïve ! "Chic, je vais pouvoir rejouer un épisode biblique"...Arrivé au bord du lac elle voulut lancer le sort sur la berge...mais non ce traître de 5ème année, lui proposa de l'emmener en barque...
Bien entendue arrivé au "large", le sortilège ne marcha pas, et elle se retrouva dans l'eau, sous les quolibets moqueurs des spectateurs sur la rive.
Alors que ce douleureux souvenir...Ou plutôt grand moment de honte et de solitude lui revenait en mémoire...Une ombre passa sur son visage. Mais le grand sourire de Ouna lui redonna bien vite le sourire.

La remarque sur le travail ne semblait pas inquiéter Ouna.
"C'est vrai, je suis à Serdaigle, toutes les autres maisons ne sont pas obsédées par les devoirs", se rappela Valky.

- Parlons de toi ! Que faisais-tu dans les couloirs ? Ce n’était pas l’heure de manger ? Parler d'elle ! Valky n'aimait pas trop ça. Pourtant elle se dit que ce serait plus simple avec la jeune malade. Ouna, semblait tellement sympatique ! Elle arrivait à mettre en confiance notre jeune demoiselle.

Par quoi commencer ? Comment lui dire ce qu'elle ressentait ? Que Poudlard n'était définitivement pas sa tasse de thé ? Que la vie en collectivité n'était pas son grand truc ?
Elle hésitait...Devait elle baisser la garde ? Ou au contraire devait elle distiller les informations au compte goutte. Va pour la première solution !
Prenant une grande inspiration, Valky se lança...franchit la porte comme on dirait dans la sacro-sainte langue des parachutistes.

-Euh, comment dire ? En fait je fuyais. Nan, rassure toi pas un danger mais la foule.Elle s'arretta, elle avait peur de passer pour une cruche, un monstre de foire. Elle lança un regard inquiet à Ouna. Mais cette dernière ne rigolait pas. Au contraire elle semblait écouter la jeune Serdaigle avec attention (enfin j'espère :sifle: ). Pour faire vite ; je suis née dans une famille de musiciens. C'est une tradition chez nous...Mais des musiciens un peu...élitistes ? Oui c'est ça, une famille d'ancienne noblesse prussienne. Très collet montée ! Bref, à peine sortie du ventre de maman, on me mit un instrument entre les mains.Pourquoi racontait-elle tout ça ? Elle ne savait pas. Surement parce qu'elle venait de trouver enfin une oreille compatissante. Il était inconcevable que j'aille dans une école normale. Cela aurait pris trop de temps sur ma formation au conservatoire. J'ai donc eu que des cours particuliers...Et je n'ai pas était habituée à fréquenter d'autres enfants. Lorsque j'ai eu mes pouvoirs magiques...Ma grand mère -qui est une magicienne alors que mes parents sont des moldus-convainquit mes parents de m'envoyer à Poudlard. Elle pensait que cela me ferait du bien, le contact d'autres enfants. Mes parents ont acceptés...et me voila.
Elle fit une petite pause. Oula quelle tirade ! Elle avait parfois du mal à faire simple, se sentant obligé de ne laisser aucun point d'ombre !
-Donc à Poudlard, je suis passé d'une vie avec presque que des adultes, à une vie 100% sociable. Ce fut très dur pour moi ! La vie en internat, la promiscuité, le bruit permanent,...donc parfois il m'arrive de m'isoler.
Par Wagner le tout puissant, il fallait vraiment qu'elle apprenne la concision. Elle esperait qu'Ouna ne s'endormirait pas avant la fin de son exposé !
-Et hier soir, comme la journée de cours fut dure, je suis allé m'isoler à la bibliotèque pendant quelques temps. En fait j'attendais que les couloirs se vident, que tous ces estomac sur pattes aillent manger ; pour enfin profiter du calme du château. Mais ce ne fut pas le cas...et la suite de l'histoire tu la connais !

Valky stoppa, et regarda Ouna un peu génée :
-Je suis désolé, je ne suis pas aussi bavarde d'habitude ! Poudlard est vraiment en train de me rendre folle.