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 Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]
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MessageSujet: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptyLun 29 Juin - 16:30:11

L’été…Ceres avait eu l’impression que cette maudite période n’en finirait jamais. Après tout, être contrainte de vivre auprès de son père et de sa mère deux mois durant, il y avait de quoi se lancer un sort impardonnable en pleine face, et cela soi-même ! Pourtant, aujourd’hui qu’elle était de retour à Poudlard afin d’entamer sa cinquième année en tant qu’élève à Serpentard, la demoiselle ne se sentait pas plus à l’aise que lors de sa première année. En effet, elle semblait aussi fragile qu’un oisillon et avait du mal à savoir où elle se rendait. Habituellement, elle avançait toujours aussi fièrement, même si elle était affublée de sa canne d’aveugle, mais aujourd’hui les choses étaient bien différentes. Pire, Ceres semblait être devenue une toute autre personne, plus empreinte à se mettre en rogne à la moindre occasion, mais surtout, sans sa canne d’aveugle…Ca, pour quiconque connaissait sa cécité, ce n’était pas évident à comprendre. Pourtant, elle ne s’en séparait jamais, à aucun prix : Mais ce fut sans elle que la farouche demoiselle passa l’entrée de Poudlard, en même temps que des dizaines d’autres élèves des différentes maisons. A ceci près que Ceres ne s’adressa à personne, et ne passa surtout pas par la case « grande salle ». Elle n’avait pas envie de croiser Eliad pour le moment, et cela même s’il y avait peu de chance qu’elle le reconnaisse parmi la foule d’élèves de Serpentard à leur table. Pourtant, alors qu’elle avançait telle une ombre vers les cachots, elle bouscula quelqu’un avec une virulence qui la surprit, preuve bien qu’elle ne savait plus du tout comment se diriger. Et pour cause, durant l’été, Alix Ylian lui avait rendu une petite visite en lui amenant quelque chose qui changerait probablement sa vie à jamais : Grâce à une potion concoctée à l’aide du médecin de la jeune fille, il l’avait aidée à retrouver un tout petit quart de sa vision. Sauf que désormais qu’elle avait la vue trouble, Ceres était complètement perdue dans un monde dont elle ignorait tout : Depuis le temps où elle avait perdu la vue, la demoiselle n’avait pas la moindre idée de comment marchait le monde. Résultat, elle voyait désormais de ses propres yeux à quel point il était pressé, et égoïste : Cette vision d’horreur, si elle ne lui redonnait pas encore l’envie de redevenir l’infirme qu’elle avait toujours été, l’abrutissait considérablement et lui donnait la vague impression qu’il valait mieux qu’elle reste couchée plutôt que de se lever le matin. Mais bref, revenons à notre « charmante » demoiselle venant de heurter quelqu’un…Par chance ou par malchance, c’est selon l’interprétation que l’on fait de la situation, elle n’avait pas reconnu la personne qu’elle venait de bousculer avec force. Oui, vous l’aurez deviné avant la pauvre ancienne infirme, cette personne, c’était bel et bien Eliad Midnell, dont elle ne distinguait absolument pas l’expression, mais dont elle sondait la force du regard, très différente de l’expression qu’elle avait pris l’habitude de voir chez les yeux des autres élèves lors de son voyage dans le train…

« Ecartez-vous ! On ne vous a jamais appris la galanterie ?! »

Heureusement que Ceres ne savait pas à qui elle avait affaire ! Pourtant, lui pouvait très bien l’avoir reconnue, et cela même si elle n’était pas accompagnée de sa sempiternelle canne d’aveugle et qu’elle avait expressément changé sa couleur de cheveux maintenant qu’elle retrouvait peu à peu la vue…Désormais, ses longs cheveux, qui avaient poussé durant l’été, était d’un noir d’ébène et laissait entrevoir le regard magnifiquement bleu turquoise de la demoiselle. Et tandis qu’elle criait sur le pauvre Serpentard en face d’elle, ses yeux ne cessaient de reluire comme deux diamants face à une lueur intense comme le soleil. Mais un préfet la rappela bien vite à l’ordre, tandis que le ton commençait à monter pour la demoiselle et elle semblait même tellement désemparée qu’elle en tremblait de tout son corps…Elle était loin, la fierté de la famille Hymos, digne des élèves de Serpentard !

Avant que cette situation n’empire, Ceres décida de déposer les armes, n’adressant qu’un hochement de tête à cet élève qu’elle considérait comme un inconnu alors que si elle connaissait ce visage, elle saurait qu’il représentait sûrement plus que n’importe qui d’autre dans cette satanée école. Elle se dirigea donc directement vers les cachots, avec pour seule amie sa baguette, rangée dans sa poche, son chat qui la suivait comme son ombre, et un sac à dos magique, qui comportait probablement les seules babioles auxquelles la demoiselle tenait un tant soit peu.

Ce fut plus seule que jamais qu’elle prononça le nouveau mot de passe d’entrée à la salle commune et pénétra à l’intérieur de celle-ci, accompagnée toujours de son fidèle animal lui ayant été offert par son oncle durant l’été. Après tout, commencer la cinquième année à Poudlard n’était pas rien, c’était un peu comme si elle marquait un cap plus qu’important dans sa vie. Ce fut à cette pensée qu’elle se laissa lourdement tomber contre un fauteuil moelleux, son chat sautant juste à côté d’elle pour se frotter contre sa main tout en ronronnant.


« Je sens que je vais détester cette année…Voir trouble c’est pire que d’être aveugle, fais moi confiance. »

Finalement, Ceres fut une fois de plus perturbée par l’arrivée d’un hibou porteur d’une lettre d’un rouge vif…Cette lettre ne pouvait être qu’une seule chose, une beuglante ! « Ceres fille indigne je ne veux plus jamais que tu remettes les pieds dans notre demeure familiale ! Te rends-tu compte que tu as osé dire que tu n’étais pas responsable de la mort de ton frère Shuro ? Quand admettras-tu enfin que tu l’as lâchement laissé se noyer dans sa bassine, alors que tu étais juste à côté ! En tout cas, tu n’es plus notre fille…Va où tu veux, vis ta vie chien de mauvaise augure mais ne réapparaît plus jamais de devant nos yeux ! »
Et la lettre dénonçait encore la même rengaine, la mort de son frère, qui était soit disant de son fait…A entendre son père, c’était à peine si elle ne devait pas clamer au monde entier qu’elle était un assassin ! Et finalement, alors qu’elle s’enfonça encore un peu plus dans son fauteuil, ce fut plus un soupir de colère que de lassitude qui se fit entendre.


« C’est sûr, la prochaine fois que j’ai mon père en face de moi, je l’égorge ! Après tout, si c’est la guerre qu’il veut alors très bien…Qui sème le vent récolte la tempête ! »

Et comme pour appuyer ses dires, Ceres se saisit du premier vase qui se trouvait à porter de sa main et le balança contre le mur juste en face d’elle, n’ayant cure d’une quelconque présence dans la même pièce qu’elle : C’était sans importance à ses yeux.
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptyMer 1 Juil - 16:07:54

Le Poudlard Express se mit à sonner trois fois. Léger avertissement pour signifier aux passagers et à la prochaine gare qu’ils allaient bientôt arriver à quai. Le regard d’Eliad se perdit un instant dans la fumée qui sortaient des cheminées du wagon principal. La vision perdu dans la brume, il se rappela ses vacances, et essaya de faire un point sur ce qui allait suivre, et sans doute lui arriver cette année… Mais difficile à dire, sans vraiment prédire l’avenir. Ces deux mois de vacances n’avaient presque pas suffi à apaiser ses pensées… Un seul être vous repousse, et tout vous semble soudainement plus troublé. Vous perdez confiance, vous vous arrachez les cheveux, et vous ne vous contentez plus des amourettes de vacances pour vous faire penser à autre chose. Eliad traçait d’un geste du doigt sur la vitre, les silhouettes de toutes ces filles… Et cet été, elles avaient été nombreuses. Pas de vraie séduction, juste de simples arrangements, des filles de bonnes familles, qui avaient été ruinés durant une mauvaise période. Et leurs géniteurs cherchaient désespérément à ce que leurs noms soient consolidés avec les Midnell. Nom prestigieux qui avait fait ces preuves bien avant… Mais maintenant c’était tout juste s’il savait où ils en étaient eux-mêmes…

Le domaine en impressionnait plus d’un chaque jour. Une grande bâtisse aux murs blancs, avec des roses mourantes tout autour, qui tentaient de montrer, avant le sursaut de la mort, combien auparavant, elles avaient pu être rouges. Des grands arbres peuplés d’oiseaux, qui échangeaient parfois leur place avec de sombres corbeaux. A l’intérieur du domaine, le délabrement en aurait rebuté plus d’un, une fois le seuil de la porte franchit, s’ils avaient été autorisés à le faire… Mais son père ne le permettait pas. Qui viendrait donc nettoyer un domaine, dont les membres étaient censés avoir un passé plus que douteux? Après le retour de Voldemort, les rumeurs avaient enflées encore et encore. Et une rumeur que beaucoup de personnes répètent, est bien souvent apparenté à la stricte vérité.

Il soupira lentement lorsqu’un autre souvenir ressurgit de son esprit, mettant fin au récit de ses vacances. Quelque chose qui décidément ne cesserait pas de le troubler. Ceres avait des choses que toutes ces femmes n’avaient pas. Bien sur, il ne s’agissait pas de son sentiment de supériorité, ni de sa mythomanie, ni de son syndrome des mains baladeuses. Pas plus le fait qu’elle avait adoré le pousser après lui avoir laissé une vilaine morsure sur la langue… Elle soufflait le chaud tout comme le froid… Une crinière de feu pour insuffler la glace, quel paradoxe…

Le voyage dans le train lui permit de faire des retrouvailles. Le reste de la traversée se passa sans désagrément majeur, c’était bien la même chaque année. Il n’était pas mécontent de retrouver Poudlard, mais il savait pertinemment que tout avait changé. La mort de Dumbledore avait laissé des traces dans la communauté sorcière, et avec le changement de directeur, Poudlard n’allait sans doute plus être pareil…

Son ancien maître de maison était passé directeur. Ca et d’autres changements avaient aussi eu lieu dans l’école, Eliad lisait tout ceci sur un parchemin affiché dans le hall d’entrée de Poudlard. Lorsqu’il se retourna les mains pleines de livres, ce fut pour être heurté par une jeune fille. Deux livres tombèrent, il rattrapa avec aisance le troisième pendant que son regard se levait lentement pour regarder celle qui l’avait bousculé… Et qui en plus, se mettait à lui crier dessus alors qu’il avait le dos tourné jusqu’à présent.

« Ce… »

Il se retint, préférant laisser le silence. La vue de Ceres était troublante, être déjà de nouveau à coté d’elle après tout ce temps, c’était comme ressentir de nouveau un manque. Elle avait changé la couleur de ses cheveux, elle n’avait plus sa canne pour s’aider à marcher, mais pourtant…

Lorsqu’elle s’arrêta enfin de crier et qu’elle choisit de repartir dans une autre direction, lui acheva de ramasser ses bouquins laissés à terre, puis il descendit les escaliers jusqu’à la salle commune. Il prononça le mot de passe et entra dans ce lieu froid et sombre, qu’il avait largement fréquenté l’année dernière… Il retrouva un lit acceptable et posa ses affaires dessus pour faire comprendre aux personnes suivantes que le matelas n’était plus libre.

Il discuta avec un élève qui était passé comme lui en sixième année, tout en observant la salle commune du haut des escaliers qui l’emmenait au dortoir. La sous ses yeux en accélérés, il observa les élèves parler, puis quitter tous ensemble la salle commune dans un brouhaha incessant, un flot de paroles, qui devint vite le silence…

Mais la porte ne mit pas longtemps à s’ouvrir, et une jeune fille brune s’avança, pour vite s’affaler dans un canapé, sans la moindre élégance, suivi de prés par son chat. Il n’entendit pas la première phrase qu’elle prononça, mais il perçut rapidement le hibou et le message qu’il lui portait… Et il entendit ce dernier.

Eliad mesurait chacun de ses pas afin de s’approcher plus encore de Ceres. Le prénom était lâché dans sa tête, il ne faisait plus aucun doute que c’était bien elle. Sous sa nouvelle coiffure, le tempérament était le même. Mais maintenant il savait. A entendre la lettre, il savait des choses qu’il n’aurait pas du savoir, et cela changeait la donne. Les familles n’étaient jamais parfaites, et celles de Ceres ne faisait pas exception…

Privilégiant la discrétion à l’envie de se faire reconnaître par Ceres. Il s’approcha d’elle lentement, par devant ses yeux aveugles… Avant qu’un brusque réflexe ne lui évite de se prendre un vase lancé avec force. Ce dernier se brisa en plusieurs morceaux égayant le sol de débris.

Malgré ça, il était bien devant elle, c’était certain. C’était sur aussi, qu’elle n’avait toujours pas retrouvé la vue, et ce malgré cette histoire de potions dont elle lui avait parlé avant cet été…

Sourire ou grimace ? Eliad ne sût même pas ce qui se lisait sur son visage, ni ce qu’il aurait préféré pour ses yeux. En un été, ses doutes ne s’étaient pas envolés. Elle l’avait bousculé, lui avait crié dessus… Alors au lieu de se jeter sur elle, amant éperdu, et de lui voler un baiser, ce qui aurait été bien trop facile, il décida d’être sournois. Et de la faire enrager, au prix, même élevé, que tous les vases de la salle commune, aillent s’éparpiller sur le sol…

« Je savais que tu voudrais faire du mal à ton père, c’est pour cela qu’il m’a envoyé ici… Je suis là pour mettre un terme à cette histoire… Mais je te laisse une chance… Je te laisse la possibilité d’appeler le garçon à qui tu tiens le plus dans l’école, pour venir te défendre… »

Il n’avait même pas tenté de travestir sa voix, il voulait surtout savoir si elle allait le reconnaître…
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptyMer 1 Juil - 16:50:39

La rage dictant ses mots et ses actes, Ceres se sentait comme aveuglée, incapable de se dominer d’une quelconque façon. Bien évidemment, durant tout cet été, on avait eu de cesse de la faire tourner en bourrique, ce qui n’aidait pas vraiment à garder son calme. Mais maintenant que cette beuglante avait fini de dispenser son venin surpuissant, la demoiselle encore à demi aveugle se sentait plus éreintée que jamais. C’était comme si chaque mot blessant la vidait complètement de toute son énergie, et que même si elle criait sa haine et sa rage, il n’y avait aucune espèce de volonté derrière. Cependant, alors qu’elle vociférait d’une manière qui lui était bien propre, elle ne s’attendait certes pas à la tempête qui allait s’acharner et s’abattre une fois de plus sur ses frêles épaules : Elle venait à peine de faire entendre qu’elle voulait égorger son père, tout en sachant qu’elle n’en ferait jamais rien, une voix lui étant parfaitement familière s’éleva dès lors dans l’atmosphère…Oui, Ceres aurait reconnu la voix d’Eliad Midnell entre milles, et pire, au lieu de ressentir comme un frisson de joie à l’idée de l’entendre à nouveau, ce fut plutôt une pulsion de dégoût qui la parcourut. Oui, il venait de prononcer les seuls mots qu’elle n’avait pas envie d’entendre, et les seuls qu’elle ne s’attendait pas à entendre de sa bouche, même dans le pire des cas. De plus, la situation entre eux n’était pas claire et Ceres se trouvait complètement perdue à l’heure actuelle : Après s’être embrassés, avoir été tendres l’un envers l’autre, voilà qu’Eliad se mettait à mettre en place une vendetta contre elle alors qu’elle ne savait même pas pourquoi. Voilà qui n’annonçait rien de bon encore entre eux…

Finalement, au lieu de le pendre au pilori sans aucune autre forme de procès, la première chose que fit Ceres fut de hausser les épaules d’un air absent. Elle en avait assez de passer pour le premier défouloir venu, et si jamais Eliad s’y mettait aussi, alors il y avait fort à parier qu’elle ne passerait pas beaucoup de temps auprès des Serpentard cette année, aussi bien dans la grande salle que dans les dortoirs mêmes. Puis, alors que sa rage était tout bonnement redescendue sous le coup de la surprise, elle refit surface alors que Ceres tentait vainement de garder un calme à peu près soutenu. Elle se releva péniblement de son fauteuil et se dirigea vers Eliad, sans la moindre émotion sur son visage. Cette fois, il n’y avait plus ni tendresse, ni gentillesse et encore moins d’envie dirigée contre lui…En souhaitant aider son père il était passé du côté obscur de la force, et par conséquent il y avait fort à parier que dans un avenir très proche, elle le considère comme son pire ennemi…Mais en attendant, elle s’approcha assez pour n’être plus qu’à quelques millimètres non plus, son regard aussi flamboyant que sa chevelure autrefois de feu, laissait entrevoir qu’elle était furieuse…Et qu’elle lui en voulait plus qu’elle ne pouvait le dire. Elle finit par soupirer, laissant son souffle toucher le cou d’Eliad, dont elle était tellement près qu’elle n’aurait pas à s’avancer beaucoup pour le frôler…Mais elle garda ses distances, bien déterminée à lui faire entendre qu’elle ne le craignait pas, pas plus que son cher géniteur qu’elle avait vraiment envie de voir mort pour le coup.

« Tiens donc, pourquoi diable ne suis-je pas étonnée ? Oh, mais tout simplement parce qu’il suffit de déterminer la solution, la voie la plus lâche et c’est forcément la tienne ! Et oui, je suis peut-être gourde, mais je sais au moins ceci…Moi je ne me serais pas vengée si tu m’avais repoussée. Mais le fait est que ton orgueil de mâle vaut visiblement milles solutions plus sages et donc, il n’existe rien que je puisse faire. Alors fais donc le toutou pour son salaud de père, vas-y ! Souille ton nom Midnell…Tu sembles terriblement doué pour cela. »

Par choix, elle n’avait pas nommé son comparse de Serpentard par son prénom, choissisant de mettre entre eux une barrière dont elle seule aurait les commandes désormais. Il n’était plus question de lui faire plaisir, mais plutôt de le blesser encore et encore là où cela faisait le plus mal. Après tout, ce qu’il semblait ignorer c’était que plus rien n’étonnait longtemps Ceres : Elle avait vu tellement de choses atroces lorsque ses yeux étaient encore vaillants qu’elle estimait ne plus avoir à le voir de ses yeux pour comprendre qu’il était, à ses yeux, mort depuis longtemps…Mais pourtant, comme pour retrouver un semblant de « vie » dans son âme et conscience, la demoiselle eut le culot de déposer un baiser léger comme une brise sur les lèvres d’Eliad, souhaitant lui laisser un goût amer de chose qui ne serait jamais poussée jusqu’au bout. En somme, lorsqu’elle se recula et reprit la même place que précédemment, Ceres lui fit comprendre qu’en la traitant pour un objet la dernière fois, il avait commencé à l’éloigner inconsciemment de lui, et que maintenant qu’il défendait l’être le plus minable et cruel au monde, il venait de la perdre définitivement.

« Si tu n’as plus pour moi que cette vengeance de merde, alors tu peux me tuer tout de suite. J’ai vu de mes propres yeux plus que tu ne pourrais en voir dans tes cauchemars, et j’estime n’avoir plus envie d’en voir plus. Alors vas-y, si tu veux me livrer à mon père de toute manière il me tuera, donc autant que tu le fasses toi-même. Tu as choisi une direction dans laquelle je ne peux te suivre…Tu as choisi de privilégier ton foutu orgueil, maintenant assume…Crétin de Midnell. »

Un air de défi, voilà ce qui se lisait dans les yeux bleu turquoise plus intenses que jamais de Ceres. Elle attendait de voir si l’orgueil prônerait toujours dans le cœur d’Eliad…Ou s’il était assez intelligent pour se reprendre. Dans un cas, elle le considèrerait pour ennemi…Dans le cas contraire : Qui sait ?

« Et bien vas-y, qu’est-ce que tu attends ? Une demi aveugle, quoi de plus facile comme proie ! »

Il l'avait défiée en premier, Ceres répondait présente à l'appel du défi...
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptyMer 1 Juil - 22:51:28

Elle s’était levée avec plus de légèreté et de grâce qu’elle avait pu le faire au tout début, lorsque son postérieur avait touché le canapé et l’avait marqué de son empreinte. Sans qu’il sache vraiment si elle l’avait reconnu, elle s’était approchée de lui, si prés qu’il pouvait sentir à nouveau son odeur. Il avait pris soin de jouer avec elle mais sans doute n’aurait-il pas dû. Les mots qu’il avait entendus étaient quand même forts, on ne parlait jamais d’un meurtre, sans que les mots soient choisis avec conséquence. Ici, il s’agissait d’une dispute familiale, ou plus encore. Eliad n’aurait pas dû prendre ça a la légère. Ces mots, mis à bout à bout, avaient conduit Ceres à une extrémité de son caractère. Et chez elle, tout ce qui atteignait ses extrémités, la conduisait souvent à une rage folle. Mais c’était trop tard pour regretter, il pouvait voir sur le visage de Ceres son mécontentement et la suite de son dialogue allait mettre en évidence qu’il s’était mis dans de sales draps, mais pour autant… Allait-il poursuivre ce qu’il avait entrepris ? Cette question se posait encore, alors qu’elle soufflait de l’air dans son cou, comme la brise annonçant la tempête.

« Ainsi tu m’as reconnu… Après tout ce temps, tu ne m’as pas oublié, Ceres Hymos. Sûrement l’aveugle qui voit le plus clairement en moi… Mais on ne m’avait pas vraiment insulté encore à ce point. Que sais-tu de moi et de ma famille ? Ce ne sont que des sales rumeurs, et même si elles sont nombreuses, ça n’en fait pas une vérité. Je ne devrais même pas avoir à te le dire. Tu connais les problèmes de famille aussi bien que moi. Peut-être plus encore, alors que la tienne te rejette. Et oui, j’ai tout entendu du message, de ton frère, de tout ce qu’on te reproche. Il ne tient qu’à toi de me faire penser que rien de tout ça n’est vrai, car si tu te mettais à commettre des meurtres, sache que je ne te suivrais pas longtemps… »

Ce n’était même pas une menace, il en était juste à lui dire qu’elle devait faire attention et garder prudence compte tenu de son tempérament. Mais, Hum… Il n’avait pas prévu ce baiser. Il essuya rapidement ses lèvres comme s’il voulait se dégager de la marque qu’elle lui avait laissé. C’était déjà trop tard.

Crétin de Midnell. Tue moi… Que des mots doux crachés par l’ex rouquine à son oreille. Et quoi de plus naturel qu’elle tente de se montrer plus faible encore, en mettant en avant sa cécité. Comme si ça pouvait le tenter assez pour qu’il fasse un acte irréparable…

Elle le toisait du regard pour ainsi dire. Il émanait de ses yeux un endoloris plus que déplaisant… Il fallait éteindre la flamme qui brûlait en elle. Faire cesser son orgueil insupportable, l’emmener à se taire, à devenir plus fragile, à la briser en ayant une réaction inattendue. A la bousculer, la jeter au sol. Lui faire comprendre que si elle avait la maîtrise de soi, elle n’avait pas la maîtrise des autres… Au lieu de s’excuser, il voulait aller jusqu’au bout… Soit ça devenait un jeu, soit il la perdait à jamais… Jusqu’au prochain moment, où ses pas hésitants la conduirait tout droit vers les toilettes des hommes.

Alors qu’elle n’avait pas reculé d’un pouce, il franchit la courte distance qui le séparait de son visage, il se rapprocha ses lèvres de ses lèvres et… Se déporta sur le coté pour pouvoir mieux chuchoter à son oreille…

« Te tuer ? Je ne prendrais même pas la peine de le faire… Tu crois vraiment que je veux me venger parce que tu m’as repoussé ? Tu as un orgueil qui me dépasse… Je ne pense donc pas pouvoir accéder à ta demande… Si tu veux que je te tue, et bien, fais le toi-même… Ou alors affronte la vérité, et révèle moi la vraie version sur ce qu’il y avait dans cette beuglante. Donne toi une chance de me faire comprendre que tu n’es pas une criminelle. Ou alors… tu me révèles que je t’ai beaucoup manqué pendant ces deux mois, et que tu n’as jamais cessé de penser à moi, pas une seule seconde… »

Eliad se mit à sourire, en reculant légèrement de Ceres. Lui laissant plus d’espace pour respirer, le temps qu’elle prenne sa décision…
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptyJeu 2 Juil - 17:12:27

« Tu me crois assez fourbe et vile pour parvenir à tuer quelqu’un de mes mains ? Décidément pauvre fou, tu me connais bien mal. Mais il n’est pas étonnant que tu veuilles savoir la vérité…Seulement je doute que tu croies ce que je pourrais avoir à dire. »

Le couperet de Ceres était tombé comme une traînée de poudre, et cela bien que la rage de la demoiselle se soit quelque peu calmée. Elle avait bien écouté chaque parole prononcée par son comparse de Serpentard et, tandis qu’il lui révélait au grand jour une partie de lui qu’elle ne connaissait pas encore, elle n’aimait en rien ce qu’elle découvrait. Au lieu de la croire innocente comme elle aurait préféré qu’il le croie, il semblait décidé à « protéger » le nom d’un père qui avait pourtant abandonné complètement ses enfants après les avoir honteusement malmenés. Mais ça, si Eliad le savait, peut-être raviserait-il son jugement. Cependant, alors qu’Eliad s’exprimait pour la seconde fois et s’était éloigné de lui-même de la demoiselle, Ceres vit en cela une occasion fabuleuse de s’éloigner à son tour.

La jeune aveugle fit quelques pas en arrière en ne quittant pas les yeux d’Eliad du regard, pour finalement lui tourner le dos sans aucune forme de procès et s’échouer contre le rebord d’une fenêtre, contre laquelle elle entreprit de s’asseoir. C’était étrange, pour une fois, elle aurait bien aimé pouvoir contempler un quelconque paysage, si anodin et banal soit-il. Ce désir, si diffus et volatile, rendait à l’heure actuelle Ceres plus que mélancolique. Après tout, elle n’avait vu de ce monde sans couleurs que des horreurs, des souvenirs qu’elle souhaiterait plus que tout effacer de sa mémoire. Ainsi, à cause de cette douce mélancolie s’étant emparée de son cœur, Ceres ne prononça pas un mot pendant plus de dix minutes…Elle se fichait éperdument du fait que ce silence pouvait être pesant, voire même lourd pour Eliad : Après tout, c’était lui qui avait plombé l’ambiance d’une main de maître, et si elle aurait probablement été ravie de le retrouver au hasard comme cela dans leur salle commune où ils ne s’étaient encore jamais croisés, elle était furieuse du fait qu’il ait gâché leurs « retrouvailles si facilement…Ce qui la poussa à continuer par des paroles qui n’avaient strictement rien d’amusantes.


« Eliad, si quelqu’un affronte la réalité plus que n’importe qui dans cette pièce, c’est moi. Tu ne fais que te voiler la face sur une histoire dont finalement tu n’as écouté que des bribes et, fidèle à ton tempérament de mâle dominant, tu as fais des conclusions erronées en protégeant de ton plein gré un être qui aurait uniquement sa place dans une cellule crasseuse d’Azkaban ! Mais soit, puisqu’il faut visiblement te mettre les points sur les i, alors laisse moi te compter la noire destinée des Hymos, famille grecque de sorciers de sang mêlé…Puisqu’il existe toujours un sale curieux en ce monde, je vais ENCORE UNE FOIS affronter une vérité que je préfèrerais oublier ! »


La respiration de Ceres s’était tout d’un coup fait haletante, puis saccadée, comme si elle était à deux doigts de fondre en larmes, de se briser avec une facilité navrante. Mais au lieu de céder à une sorte d’émotion légitime - lorsque l’on connaissait son histoire-, elle fit une pause dans son récit, reprenant son souffle en se mettant à respirer plus calmement, profondément. Puis, lorsqu’elle s’en sentit la force, elle poursuivit :


« Mon frère et moi étions jumeaux. Nous sommes nés non pas sous une bonne étoile mais sous un astre maudit sous lequel il aurait mieux valut que l’on naisse pas. Il existe une loi en Grèce qui stipule qu’avoir des jumeaux apporte malheur et déshonneur à une famille. Par conséquent, les parents se doivent de tuer l’un des deux nouveaux nés, de préférence le cadet. Cependant, ma mère s’est opposée à cette vérité, et a décidé mon père de n’annoncer que ma naissance, en cachant soigneusement Shuro pour qu’il ne soit jamais découvert. On le confia à la nourrice familiale, en prétendant que c’était son fils. Mais bientôt, je découvris la supercherie et dès lors il ne fut plus question que l’on me sépare de mon frère. Je lui rendais donc visite aussi souvent que je pouvais, usant de ruses dignes d’un grand cambrioleur afin que personne ne me repère. Mais j’allais bientôt faire face à une nouvelle plus terrible encore : Shuro finit par tomber malade à force d’être ignoré par nos parents, et une maladie cardiaque grave fut détectée. A ce moment là, mon père devint fou en quelque sorte…Je ne compte plus les fois où il le réveillait la nuit, l’empêchant de dormir, de se remettre de ses malaises…Il le torturait mentalement en espérant bien qu’il allait finir par mourir de lui-même. Et un jour, alors que nous jouions tous deux dans l’arrière jardin, nous avons eu droit à une de ses crises de colères…Il s’était jeté comme un fou sur Shuro pour le battre, et alors que j’avais essayé de le protéger, il m’avait repoussée tel un fétu de paille. Pour finir, il fit tomber mon frère dans une bassine de linge remplie d’eau, et il m’empêcha d’aller le secourir…Shuro mourut sous mes yeux, en se noyant, et alors qu’il n’avait personne pour l’assister. Mais ce n’était pas la fin pour moi, parce que mon père me punit à son tour. Il m’envoya valdinguer jusqu’à la remise, où il finit par me mettre une baffe monumentale. Je heurta dès lors une vieille armoire sur laquelle était posée une bouteille de produit chimique…Qui me tomba juste sur le visage, et brûla mes deux yeux sur le coup. Evidemment, on m’a emmenée à l’hôpital, on a tout tenté pour sauver ma vue, mais rien n’y a fait, la sentence était sans appel : Une fois que mes yeux auraient fini de saigner, je ne verrais plus rien. J’enchaînais bandage sur bandage, en changeant jusqu’à dix fois par jour, jusqu’au moment où je décidais qu’il était temps que je prenne le large. Par chance, on m’a envoyée ma lettre pour Poudlard à ce moment là. »

Ceres finit son récit par un soupir au milieu de ses larmes. Oui, il était évident que raconter toute cette histoire, la revivre en quelque sorte était plus que pénible pour la jeune demoiselle. C’était avouer également son secret le plus enfouit, à savoir la mort de son jumeau bien aimé, comme la perte de l’un de ses sens, la vue. Ainsi, lorsqu’elle retourna son visage tout humide vers Eliad, ce n’était plus l’intensité de la rage que l’on lisait dans ses yeux, mais plutôt la lassitude, l’envie d’en finir pour retrouver son jumeau. Cela dit, Ceres avait depuis longtemps décidé de réussir dans la vie, de continuer à vivre afin de faire comprendre à tous ceux connaissant son histoire que Shuro n’était pas mort pour rien, et qu’il viendrait un moment où sa réussite serait la plus belle des vengeances face à son père.

« Je ne vois pas pourquoi je te dirais que tu m’as manqué étant donné la facilité avec laquelle tu as gâché ce qui aurait pu être des retrouvailles. Tu as fais ton choix, celui de t’éloigner de moi. Alors si, tu m’as manqué, mais en ce qui me concerne tu peux aller te balader en tutu rose avec Peeves ou bien danser le foxtrot dans la grande salle juste habillé d’un rideau de douche, ça m’est égal. J’estime ne plus rien te devoir, alors va donc au diable, va lécher les bottes de mon père si ça te chante, je n’en ai cure. »

A cet instant, Ceres prit sa position défensive préférée : Elle ramena ses genoux à elle et posa doucement sa tête dessus, preuve qu’elle ne laisserait plus rien l’attendre. Et dès lors, ses larmes cessèrent tout bonnement de couler.
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptySam 4 Juil - 16:16:49

« Tu ne devrais pas essayer de prédire mes paroles, ou mes pensées. Je ne te connais pas depuis aussi longtemps que je le voudrais, mais je pense pouvoir te faire confiance. Et si je me trompe, je n’aurais plus qu’à faire marche arrière et repartir d’ici, tout comme je le ferais si je ne t’avais jamais connu… Mais je suis sur que quand tu m’auras tout expliqué, même avec le prix que ça doit te coûter, je n’aurais plus envie de repartir.»

Elle laissa volontairement de longues minutes de silence, qu’il prit soin de ne pas interrompre. C’était bien à elle de parler et de raconter. Lui n’était que l’interlocuteur de ses phrases du passé. Il la regarda évoluer dans la pièce, n’arrivant pas à rester en place. Elle se mettait de dos, refusait de la regardait, puis se positionnait devant l’une des fenêtres. Le fuyait-il, avant de raconter une vérité si terrible à raconter ? Elle se pencha un instant, et alors Eliad se dit qu’à ses yeux, en cet instant, il avait cessé d’exister. Elle allait faire un de ces monologues, dont seules les femmes avaient le secret. Une fragile révélation sur son état. Il ne pouvait que l’écouter pendant tout ce temps et lorsqu’elle lui demanderait son avis, et elle le ferait à coup sur… Alors il n’aurait droit qu’à une seule et bonne réponse pour ne pas la perdre. Elle allait ouvrir son cœur, et il ne pouvait laisser le corbeau qui était dans le sien, fermer ses ailes sur son âme.

Quand la vérité surgit de la bouche de Ceres, une vérité toute nue, nullement voilée par les ombres, elle fut aussi dure que précipité. Il était beaucoup trop tôt pour qu’elle se confie à lui, mais une fois la trappe ouverte, la fuite n’était plus permise. Elle avait dû accepter cette vérité depuis bien longtemps maintenant, mais lui ne savait pas quoi lui répondre, après l’avoir mis tellement mal à l’aise… Il savait quasiment tout d’elle. Etait-ce le bon moment pour autant…

Ce qui s’était passé, était sans aucun doute une terrible histoire. Comme un conte dés plus cruels, ou les jumeaux allaient porter des blessures incurables, et où leurs relations fusionnels n’étaient destinées qu’à abreuver la souffrance du non vaincu. Maintenant il savait la cause de sa cécité et pourquoi bien souvent, elle se penchait vers le dehors et semblait observer plus loin que tout ce qu’elle ne pouvait voir, vers une âme que la nature avait détesté, mais moins encore que son propre père…

Lorsque Ceres se retourna, Eliad aperçut ses larmes. Elle se recroquevilla sur elle-même, et le jeune garçon se mit à penser que jamais ses paroles n’auraient eu un impact sur elle aussi important, s’il avait pu les mesurer. Mais pourtant, il y avait peut-être un espoir de tout rattraper. Trois mots pour se faire pardonner, ou se faire condamner plus encore.

« Je suis désolé. »

Il ravala sa salive et baissa la tête, l’air penaud. Le regard dans le vide, las d’observer Ceres se recroqueviller sur elle-même, sans qu’il n’ose la toucher.

« Je ne voulais pas te faire du mal et te faire revivre ça, au départ, ça devait juste être une blague d’adolescent. Je voulais juste que tu reconnaisses ma voix. Savoir si tu te rappelais de moi. »

Il se rapprocha d’elle, naturellement. Traversant les barrières émotives qu’elle avait laissé sur son chemin, les brisant une à une. Il n’avait pas peur de s’approcher d’elle, il voulait la serrer contre lui.

« Je ne savais pas quel ordure était ton père. Maintenant je sais. Maintenant je sais aussi d’où vient ta cécité et tout ce que tu as enduré jusqu’alors. Malgré les souffrances que mes mots mal mesurés ont pu t’apporter, je suis toujours là. Je n’ai pas quitté la pièce et je ne la quitterais pas… Je n’irais pas voir ce qui t’ont fait du mal, je veux juste rester avec toi… »

Là sous le regard des tableaux de la salle commune et sous l’œil des portraits peints, qui avide de scène sensationnels, observait la scène…

Eliad attrapa Ceres et la serra dans ses bras, tout en lui murmurant à l’oreille.

« Je ne te lâcherais pas. »
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptySam 4 Juil - 21:05:16

Pour avoir craché sa valda, on ne pouvait pas dire que Ceres avait loupé son coup ! Au contraire, ses mots avaient visiblement eu d’autant plus de poids puisqu’elle n’avait pas été capable de retenir ses larmes. Elle avait beau se dire que c’était du passé, qu’elle avait grandit depuis cette sombre époque, il y avait toujours un petit quelque chose qui la faisait se souvenir. Durant l’année dernière, c’était Peeves qui était pire qu’une photographie en relief pour se souvenir. Cet été, son père s’était bien évidemment empressé de la rendre malheureuse en la conduisant auprès de sa mère, qui passait de son côté ses journées à pleurer, à hurler le prénom de Shuro sans jamais discontinuer. Rapidement, alors que Ceres avait supporté cet état de fait durant tout un été, elle avait manqué de devenir folle à son tour. Cependant, à chaque fois qu’elle manquait de perdre la tête, c’était comme si son esprit se débrouillait pour se souvenir d’un moment fort d’une de ses années à Poudlard, afin qu’elle tienne le temps qu’il faut. Parmi ses souvenirs, il y avait notamment le début de son amitié avec Alix, ses combines pour éviter qu’ils n’aient des ennuis l’un comme l’autre alors qu’ils avaient fait les quatre cent coups…Et puis il y avait Eliad, bien évidemment. Parfois, Ceres s’était amusée à imaginer son visage, à tenter de le dessiner en relief, sans jamais y parvenir bien sûr. Elle n’avait aucune idée des proportions de son visage, de la couleur de ses yeux ou même de ses cheveux…Et pourtant, son imagination débordante avait fait des merveilles : Elle se souvenait de sa voix, et à partir de là, elle imaginait un visage, un rictus particulier, une manière de sourire…Tout ce dont elle avait besoin pour tenir le coup face à une mère folle et à un père qui n’avait sa place que dans une cellule crasseuse d’Azkaban…

« Désolé ? »

A l’entente de ce simple mot d’Eliad, Ceres avait répété bêtement, d’un ton las et triste. Il n’y avait ni colère ni reproche dans cette répétition, elle cherchait juste à comprendre en quoi il pouvait bien être désolé…C’est bien connu, les Serpentard ne sont pas réputés pour leur compassion, ni même leurs remords récurrents. Elle doutait donc qu’il fut capable de ressentir un quelconque remord vis-à-vis de ce qu’il l’avait poussée à faire. Peut-être était-ce tout bonnement de la pitié qu’il ressentait à la découverte du sombre passé de la demoiselle, mais si tel était le cas, alors cette discussion allait rapidement se solder, et pas de la manière la plus douce : Ceres n’avait qu’un dégoût profond pour tous ceux qui osaient la prendre en pitié parce qu’ils connaissaient son handicap majeur. C’était probablement la raison pour laquelle, à l’inverse, elle respectait plus que n’importe quoi d’autre la manière de procéder d’Alix. Lui se contentait de lui tenir compagnie, de l’écouter lorsqu’elle en avait besoin, tout comme elle le faisait pour lui. Ceres trouvait ce mode de relation plus sain que celui consistant à prendre les gens en pitié…Il ne peut avoir d’avenir pour ce mode de fonctionnement là.

Finalement, Ceres voulut redresser son visage et le toiser aussi fièrement qu’elle le pouvait, surtout à l’entente de telles paroles, mais elle ne pu y parvenir, parce qu’à la grande surprise générale, Eliad venait de la prendre dans ses bras…Ce geste, personne ne l’avait eu depuis bien longtemps envers elle. Cette douceur, Ceres l’avait espérée tant de fois sans jamais l’obtenir…C’était comme si elle venait d’accéder à un moment privilégié qui allait sûrement se ternir aussi vite qu’il était apparut devant elle. Pourtant, alors qu’il la serrait le plus naturellement du monde, la demoiselle ne pouvait s’empêcher de se torturer : Pourquoi diable souhaitait-il rester auprès d’une aveugle, dotée d’un sale caractère, qui n’avait rien à lui offrir que des ennuis ? Ceres ne pouvait l’empêcher d’être gentil, mais elle ne voulait pas qu’il le fasse par pitié. D’où la froideur de ses propos en guise de première réponse.


« Si tu me prends en pitié, ce n’est pas la peine que tu restes auprès de moi. »


Pour sûr, Ceres n’avait pas besoin d’une quelconque loque qui ne lui serait jamais d’aucun secours. Cela dit, maintenant que son venin s’était répondu, le corps frêle de la demoiselle finit de se raidir et elle se détendit complètement, redressant légèrement son visage, sans pour autant quitter l’étreinte offerte par Eliad, dont elle avait tellement besoin à l’heure qu’il est.

« Pourquoi diable m’avoir fait sortir de mes gongs ? Te sens-tu mieux de connaître la vérité sur moi ? Es-tu ravi de savoir que tu as en face de toi quelqu’un de maudit par une loi grecque ? As-tu le sourire d’appréhender la fille d’un fou et d’une hystérique pleurant la perte de son fils depuis des années ? Moi, je n’ai jamais rien demandé à personne…Et en échange, on ne m’a jamais rien donné de positif. Avec le recul, je trouve que ce n’est pas plus mal ! C’est mieux de ne rien avoir plutôt que de posséder la froideur, l’indifférence et la méchanceté des autres. La preuve, au lieu de bêtement me demander si je me souvenais de toi, tu as d’abord été cruel pour mieux redevenir doux après…Sauf que moi, je n’ai pas besoin de ça. Si tu es toujours cyclothymique comme ça, alors au revoir. »

Au moins, c’était dit. Ceres ne voulait pas de quelqu’un d’humeur changeante qui la fasse tourner en bourrique, elle avait besoin de quelqu’un de fiable, sur qui elle pourrait toujours compter. Cela dit, comme pour contredire un peu les propos qu’elle avait tenus précédemment, elle se dégagea très légèrement de l’étreinte d’Eliad et se mit sur ses genoux afin que leurs visages soient complètement face à face. Dès lors, elle prit son visage entre ses mains, le regard malicieux, comme si elle avait une idée machiavélique derrière la tête.

« Pourquoi es-tu resté Eliad ? As-tu quelque chose à me révéler ou resteras-tu toujours silencieux ? Je crois tout bonnement que tu n’as pas confiance en moi. Pourtant, laisse-moi t’avouer que durant cet été où j’ai dû supporter l’insupportable, je t’imaginais, je rêvais te serrer contre moi et vivre avec toi quelque chose que je ne pourrais jamais oublier. Qu’importe que tu sois un imbécile machiavélique…Je suis assez folle de toi pour me brûler les ailes. »

Furieusement, Ceres s’empara de ses lèvres, avec une passion plus adulte que ne le laissait entrevoir son corps de demoiselle de quinze ans. Mais qu’importe, elle avait plus vite mûri que la plupart des filles avec tout ce qu’elle avait vécu et tout ce qu’elle allait sûrement vivre dans le futur…Seule question demeurait : Eliad serait-il avec elle, même dans l’avenir ?
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptyJeu 23 Juil - 20:07:50

L’étreinte avec Ceres était un moment d’une grande intensité. Pas parce qu’il était synonyme d’un couple qui se liait, ou d’un amour naissant, qui ne serait jamais revendiqué aux yeux de tous mais tout simplement parce qu’il faisait ce que, peut-être, nul autre n’avait fait avant lui. Approcher Ceres, c’était se lier avec la foudre, avec un caractère qui rebuterait nombre de montagnes, pourtant si impassibles. Mais à cet instant, alors que ses bras étaient sur elle, elle ne bougeait pas… Dans le court laps de temps où il la serrait contre lui, elle n’avait pas protesté. Sans doute y avait-il l’effet de surprise, mais son consentement, sans qu’elle ne le dise vraiment, y était aussi pour quelque chose. Malgré ce silence calme et apaisant, Ceres ne tarderait pas à se rebeller comme elle l’avait toujours fait… Ce n’était pas sa famille qui l’avait couvert d’affection, et la prudence avait pris le dessus. Elle n’était pas du genre à recevoir sans se brusquer, sans serrer ses bras contre son torse et faire acte de… défense, envers toute personne étrangère à son cœur. Et quand il était question d’émotions, celles d’Eliad étaient aussi rares que précieuses… Et elles pouvaient souffrir à chaque refus.

Que ressentait-elle à ce moment là ? Mais c’était trop tard pour lui demander car déjà c’était fini. Elle se repliait sur elle-même, faisant cesser leur étreinte.

« En pitié ? »

Il soupira. Ses excuses avaient-elles vraiment servi ? Où Ceres ne croirait jamais qu’il puisse être vraiment honnête avec elle? Il avait joué avec ses émotions, ne connaissant pas son passé. Mais le prix à payer allait-il s’étendre sur la durée ?

« Disons que c’était juste une plaisanterie qui a mal tourné… Je ne gagnerais pas le prix de l’humour sorcier. Mais est-ce un mal que je te connaisse mieux maintenant ? Je sais peut-être des choses que tu ne m’aurais jamais confié en temps normal. Et il est important avec ton caractère que je sache où je mets les pieds… »

Elle ne l’avait pas laissé partir pour autant, ni même repoussé violemment. Les lèvres du jeune garçon s’agitaient dans tout les sens, esquissant des sons pour des mots. Les lèvres de la jeune fille en revanche s’agitèrent pour lui donner un baiser… Elle s’accapara son visage de ses mains, comme si elle voulait le contrôler par le regard, puis continua ses questions.

« Je suis resté parce que… Moi aussi j’ai beaucoup pensé à toi. Pendant mes vacances, loin d’être palpitante, je me suis imaginé faire le mur pour te rejoindre, qu’importait l’endroit où tu pouvais te trouver. Je serais resté sous ton balcon à lancer des milliers de serpent en l’air pour attirer ton attention… Car oui, tu es et restes dans mes pensées, malgré ta prudence, et ton manque de confiance. Mais quand à te révéler quelque chose… Je ne me dévoile pas, tu le sais. Et je ne peux dévoiler quelque chose, dont moi-même, j’ignore la vérité. Dés que j’en saurais plus, alors je t’en parlerais… Mais si vraiment tu veux savoir certaines choses sur moi, pose moi des questions, et j’aviserais. »

Il se voulait sincère avec Ceres, il lui était peu évident de parler de son passé. Mais si leur relation devait évoluer, autant qu’ils ne se cachent rien… Il lui avait fait parler d’elle, il ne pouvait pas reculer à son tour et jouer les lâches, mais pourtant… Ca lui coûtait tellement… Son cœur savait ce qu’elle désirait entendre, mais après leur discussion, il était bien loin de pouvoir le dire. Surtout sans être sur de ses sentiments. Il ne s’attendait pas à jouer une love story continuelle où tout était toujours parfait, il préférait de très loin à ça, l’union de deux personnes au passé trouble, et meurtri, mais pourtant si semblables. Même si celui de Ceres semblait pour l’instant, pire que le sien. Quand à se brûler les ailes…

Ils se brûlèrent d’abord les lèvres, lorsqu’il reprit le cours des choses pour l’embrasser de nouveau … Nul doute cependant, qu’en l’absence de réponse à ce qu’elle attendait, elle briserait ce baiser, comme elle avait brisé le vase, il y avait de cela plusieurs minutes.
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptyDim 16 Aoû - 17:38:07

Les différentes unions si furieuses qu’elle avait offertes à Eliad commençaient à lui brûler presque les lèvres.C’était un peu comme si elle ne voulait pas se lier à lui, mais que d’un autre côté, à chaque fois qu’elle s’en retrouvait loin, son cœur lui faisait mal. Cela lui rappelait le nombre de fois où elle avait manqué d’amour dans sa vie, en commençant simplement par la perte de son jumeau, qui avait été son plus grand drame. A l’entendre, le fait de ne plus jamais voir n’était que dérisoire à côté.Maintenant, sans doute que son nouveau drame était de sentir qu’elle se rapprochait d’Eliad, et qu’au final elle n’osait pas suffisamment le toucher.A cette pensée, elle s’était tout de même rapprochée de son plein gré, tandis que lui avait fini par rouvrir la bouche…Pour lui débiner que même s’il avait fallut qu’il la cherche, il l’aurait trouvée pendant cet été. Ceres avait là la preuve qu’il avait pensé à elle, et pourtant elle semblait perdue, comme si ce genre de réponse ne lui satisfaisait pas.Il lui fallait plus, toujours plus…En bonne élève de Serpentard qu’elle était, elle avait des exigences envers tout, même envers Eliad en personne. Et, alors qu’elle l’écoutait attentivement et mûrissait des questions à lui poser, elle n’osait pas le toucher, elle n’osait pas avancer vers lui et lui balancer en pleines gencives que lui aussi, il lui avait terriblement manqué. A la place, elle restait à sa place sans dire un mot, contentant de placer maladroitement ses yeux sur l’ombre qu’elle supposait être Eliad en personne. Sa respiration était légèrement accélérée, preuve qu’elle angoissait de la fin de la discussion : Quand l’un n’était pas synonyme de chaos, l’autre le devenait facilement. C’était ainsi que, lorsque Ceres était miraculeusement dans l’une de ses phrases calmes, Eliad avait eu la très mauvaise idée de la provoquer et, comme de bien entendu, il l’avait faite sortir de ses gongs. Voilà la seule crainte qu’elle obtenait à chaque conversation avec cet élève, qui semblait à la fois charismatique et mystérieux. Somme toute, il possédait à lui seules les capacités dignes des Serpentard.

« Je n’ai vu aucun serpent ni aucun indice de toi Eliad. Pourquoi ne pas bêtement écrire une lettre ? Un seul mot de toi aurait pu taire bon nombre de mes craintes. Mais il semble qu’écrire ne fait pas partie du vocabulaire des garçons…Dois-je être déçue ou ne pas être surprise dis-moi ? Je pense que c’est en soit une question à laquelle tu peux répondre, c’est dans tes cordes. »

Ceres n’eut pas le temps d’en ajouter davantage qu’Eliad avait clos ses lèvres d’un baiser. Comme si, au lieu de continuer à se brûler bêtement les ailes, il souhaitait avant tout brûler leurs lèvres respectives, comme pour créer un lien indélébile qui les unirait pour le temps qu’ils jugeraient nécessaire. Bien entendu, pour le moment le temps n’était pas vraiment aux câlins…La demoiselle avait besoin de réponses et elle ne retrouvait pas son calme tant qu’il ne lui en aurait pas donner au moins quelques unes. Elle prit cependant soin de se dégager plus doucement que les autres fois, plongeant son regard qui ne voyait pas dans le sien, créant un lien qui n’était plus physique mais néanmoins doté d’une intensité certaine.

« Eliad, j’ai besoin de savoir qui tu es et ce que tu veux. Je sais que tu dois te dire que pour une fois je ne prends pas la fuite…Mais j’ai besoin de cet affrontement. Qu’attends-tu de moi exactement ? Si tu es comme bon nombre d’élèves et que tu es juste intéressé par ce que je pourrais t’offrir, la porte c’est par là.En revanche…Si tu veux croire qu’il y a plus à obtenir en construisant quelque chose, je veux savoir ce dont tu as besoin, ce dont tu as manqué. »

Ceres s’était relevée et avait fait quelques pas sans pour autant vraiment s’éloigner d’Eliad. Elle avait juste le dos tourné, scrutant un point inconnu dans la salle commune, semblant réfléchir avec une intensité qui n’était digne que d’elle. Elle ne demeura cependant pas loin de lui très longtemps : A peine eut-elle pensé à la première folie qui lui était passée par l’esprit qu’elle s’était violemment tournée vers Eliad et lui avait prit la main, un regard plus malicieux que jamais. Elle se mit à courir vers le dortoir des filles avec le jeune garçon derrière elle, ne prêtant aucune attention du fait qu’il pouvait se plaindre qu’elle le traîne comme ça…Ceres n’était pas une jeune fille qui aimait faire dans la dentelle : Il fallait que ça marche et point barre.Une fois dans son dortoir, la simple idée qu’ils furent au beau milieu de nombre de demoiselles toutes plus endormies les unes que les autres n’était pas pour lui déplaire. Elle était même particulièrement amusée par cet état de fait, en espérant qu’Eliad goûte autant qu’elle au goût du risque.Elle l’emmena donc jusqu’à son lit et l’assit sans lui demander aucun avis…Partant du principe qu’il ne devait pas être tant dérangé que cela par la situation. Puis, elle tira au maximum les rideaux autour de son lit à baldaquin, dont la couleur était aussi verte que le blason de leur bien aimée maison.

« Tu avais commencé quelque chose aux toilettes des garçons, voyons si tu seras capable de réitérer la chose maintenant que le risque est d’autant plus grand… »

Après avoir débiné de telles paroles, Ceres attrapa vivement la cravate d’Eliad, sans l’étrangler, afin qu’il se rapproche d’elle. Elle demeura ainsi, sans l’embrasser ni le toucher d’aucune manière, rien que pour voir comment il réagirait avec cette situation…La supplierait-il de retourner simplement dans la salle commune, ou jouerait-il avec elle comme elle le provoquait de le faire ?
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MessageSujet: Re: Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad]   Ô rage Ô désespoir! [Pv Eliad] EmptyMer 19 Aoû - 15:14:41

Il buta sur la première de ses phrases, son silence lui faisant perdre quelque peu de sa crédibilité. Pas vu au lever du jour, une seule de tes lettres… C’était bien vrai. Les affaires de la famille, les diverses révélations, tout cela l’avait maintenu hors du cercle de l’école. Poudlard était passé bien loin derrière les affaires premières, dont il avait dû s’occuper. Reprendre en main tout ce que son père lui avait laissé après avoir fui. L’idée d’une lettre malgré ses pensées ne lui était jamais venue. Peut-être parce que celles qu’il envoyait à chaque fois à son père, restait toujours quasiment sans réponse, et qu’il avait eu peur qu’il en soit de même pour Ceres. Inutile aussi de tenter lui faire croire qu’il y en avait bien une… mais qu’elle ne l’avait jamais reçu.

« Tu sais… J’ai du passer l’été à rechercher des choses sur ma famille, qui m’avait été longtemps caché et je n’ai pas pu prendre autant de nouvelles de toi que je l’aurais voulu… »

Même ça, venant de la bouche d’une autre personne, il ne l’aurait pas accepté… Et cette fois un baiser de plus ne serait pas la solution. Ses yeux ne la fuyaient pas, mais il avait perdu nettement de son assurance…

« Je n’ai pas eu de nouvelle de toi non plus… Je pensais que tu m’avais largement oublié aussi… »

Plutôt que de s’arrêter tout de suite, il avait préféré enfoncer le clou. Toujours cette crainte que l’on lui reproche quelque chose, que dans la situation actuelle, il perde un avantage qu’il ne possédait déjà plus.

« J’ai… »

Les mots sortaient difficilement, comme bloqués par une trappe secrète dans son cœur, qui refusait de s’ouvrir.

« C’est difficile de décrire ce que je ressens, mais c’est bien plus que physique… Oublie tout ce que tu as connu avec les autres hommes, ça sera bien plus fort. Et j’ai manqué de toi… J’espère ne plus jamais avoir à être en manque à partir de maintenant…»

Une vision un peu abrupt des choses… Ceres abrégea ses futures réponses et elle fit bien. Elle l’entraîna, mutine, dans un lieu plein de lits, d’odeurs différentes, de parfums fleuris, et de senteurs de lilas provenant des draps. Un lieu remplis d’affaires jetées au sol, dans lesquelles seules « elles », pouvaient arriver à s’y retrouver. Elle l’avait conduit jusqu’au dortoir des filles. Tout deux étaient maintenant assis sur son lit, perdus au milieu de 5 jeunes filles endormies, et elle s’était simplement contentée de tirer les rideaux, lui offrant un défi plein de démesure. Qu’attendait-elle de lui au juste ?

C’était maintenant à lui de lui demander ça. Pourquoi le conduisait-elle dans son lit, alors qu’il y a peu, elle l’aurait fait souffrir pour son excès d’arrogance. Sa réponse ne se fit pas attendre. Ca lui plut… Mais elle demandait beaucoup ce soir après ce qu’il s’était passé…

Elle saisit sa cravate et rapprocha son visage du sien. Eliad n’osait dire un mot, il savait que trop de chuchotements risquaient d’éveiller les filles à coté d’eux, et il ne voulait pas vraiment d’un scandale, ni pour lui, ni pour Ceres.

Quand à savoir ce qu’il allait faire… Se souvenir de ce qu’il s’était passé dans l’endroit qu’elle avait mentionné était facile… C’était ce moment qui avait tout déclenché, et qui avait entraîné le manque. Sans compter qu’il avait vu Ceres entièrement nue, même si elle ne l’avait pas voulu. Et si ça pouvait recommencer…

Sans l’embrasser et sans prendre non plus la peine de se défaire de l’emprise de Ceres sur sa cravate, il commença à défaire la chemise de la jeune femme… et à la faire tomber au sol. Il espérait que les rideaux ne dévoileraient pas par transparence ce qu’il allait se passer sous les yeux des colocataires endormis… La pièce était sombre, aucune lumière ne pouvait jouer sur les rideaux, le jeu des ombres. Il n’y aurait pas de spectateurs ce soir. Ils avaient la possibilité d’être tranquille si tout deux ne faisaient pas de bruits. Seul leur respiration se faisait entendre, elle était bien plus forte… Idem pour les battements de leurs cœurs, mais qui sous leur peau, ne pouvait faire de bruit. Sa main remonta rapidement pour caresser ses cheveux, tandis que l’autre s’affairait déjà à descendre ce qui le gênait plus bas…

Il ne ressentait plus aucune inhibition. Plus aucun interdit. Eliad faisait ce que Ceres désirait qu’il fasse, sans se poser de questions, après avoir tellement douté de ce qu’il ressentait…
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