Quelle merveilleuse journée que le dimanche.. On peut dormir jusqu'à pas d'heure et passer une journée entière à ne rien faire ou presque.. Enfin bien sur, il faut comprendre par là, pas le moindre travail ou effort de quelque nature que ce soit.. C'est vrai que parfois il y avait les entraînements de Quidditch mais ça c'était totalement différent. D'autant plus qu'une bonne nuit de sommeil permet d'avoir un teint frais, reposé et rayonnant. Après sa douche matinale dans le dortoir pour se réveiller Ange avait passé deux bonnes heures à se pomponner en sortant tout son attirail de crème hydratante, lotion apaisante et parfumée et tout un tas de produits de beauté hors de prix et de la première qualité. Une peau de lait et des cheveux soyeux comme les siens ça s'entretient non mais ! Bien sur la fillette avait du apprendre à se passer de l'aide de sa mère (elle avait toujours refusé qu'un elfe de maison la touche, ces créatures étaient bien trop sales et répugnantes )

Et pour finir pause vernis, un rituel qu'elle avait en commun avec Précieuse mais aujourd'hui la préfète c'était levé bien plus tôt qu'elle, il fallait dire qu'en 4 ème année, ils devaient avoir plus de travail aussi.. Enfin bref, revenons à l'art de poser du vernis. Il est important de ne jamais négliger le moindre détail dans une tenue, une simple ceinture ou un accessoire bien placé peut faire toute la différence et bien les ongles c'est un peu pareil. Si on voit une personne très belle, ni trop ronde, ni trop maigre, un beau visage et là d'un coup on tombe sur ses mains ravagées, ongles rongés, sales, pleines d'encre.. et bien ça casse tout.. ( A la limite pour les tricheur, il suffit de passer du vernis noir pour cacher les saletés coincés sous l'ongle mais c'est pas franchement le meilleure des solution ) D'où l'importance de vérifier en permanence qu'on a des ongles nickel ! Armée de toute une panoplie de vernis de toutes les couleurs, la fillette s'attaqua à cette opération périlleuse demandant autant d'attention que la préparation d'une potion et après avoir refait trois fois l'ongle de l'index de la main gauche et deux fois celui du petit doigt, elle avait des ongles impeccables. Merci au séchage magique instantané des vernis à ongles de chez Magicosmetic !

Aux environs de 11 heures, Ange qui avait résolument sauté le petit déjeuné, décida enfin de quitter son petit monde narcissique pour descendre dans la salle commune dans l'espoir d'y trouver un visage connu. Avec un peu de chance Nathan serait là aussi, bien qu'il était plus probable de le trouver sur le terrain de quidditch s'il n'avait pas de devoirs à faire. Comme c'était à prévoir cependant avec le beau soleil qui illuminait le parc, tout le monde était dehors et la salle commune était déserte. Ou presque. Une chevelure blonde dépassait à peine du dossier du canapé où était installé une première année en train de lire. La jolie poupée reconnut presque aussitôt une certaine première année qu'elle avait légèrement envoyé paître lors du premier cours de DCFM.. Il fallait bien dire qu'elle n'avait pas été cool sur ce coup et d'ailleurs la petite blonde s'était promis d'aller la voir ensuite. ça tombait plutôt bien.. surtout que de toute manière la gosse n'avait pas la moindre envie d'aller courir à l'autre bout du château. L'héritière Dawster s'avança vers sa camarade avec un sourire presque amical affiché sur les lèvres tandis que Perspéhone si elle se souvenait bien de son nom relevait la tête dans sa direction.

- Perséphone, c'est ça ? ça te dérange si je m'assois ?

Cette question était bien sure purement rhétorique puisque la fillette s'installa aussitôt sans attendre de réponse, mais en la posant, Ange avait plus ou moins l'impression de revivre la scène du cours avec les rôle inversés, même si en fait c'était bien différent. D'ailleurs avant de laisser le temps à Perséphone de formuler une quelconque réponse, elle enchaîna sur le même ton assuré et dégagé:

- J'ai pas été très sympa avec toi la dernière fois, j'espère que tu m'en veux pas. Au fait.. au moment où elle allait se présenter, les yeux turquoises de la jeune vipère se posèrent sur le magasine ouvert sur les genoux de la première année où s'étalait une photo d'elle. Estimant que ce n'était plus la peine qu'elle donne son nom, Ange s'interrompit et dit plutôt: Cette tenue c'est ma préférée de toute la collection, je vois qu'on a les mêmes références.

Remarquant alors le linge blanc immaculé et de la plus fine qualité de tissu sur lequel elle avait posé ses fesses sans plus de manière, la petite peste blonde haussa un sourcil étonné. Tendant une main fine et délicate aux ongles fraîchement manucurés Ange saisit un coin de l'étoffe soyeuse pour en apprécier la matière tout en restant assez perplexe de trouver ça là. En principe ce tissu était celui de ses draps et taies d'oreiller.

- C'est toi qui a mis ça ?

Etrangement, Ange sembla heureux de trouver le petit bijou en ces lieux, ce qui provoqua un mouvement de panique chez la douce Perséphone qui s’apprêta à lui lancer la revue sur le nez en cas d’agression. Se rappelant soudain que ce magazine était l'un de ses préférés, elle décida ensuite de lancer plutôt un peu de désinfectant dans les yeux de son agresseur.

- Perséphone, c'est ça ? Ça te dérange si je m'assois ?

Lui avait-elle réellement demandé de s’assoir à ses côtés ! Elle n’avait donc pas à préparer une parade contre une possible agression…Bien sûr que ça la dérangeait ! Cette garce avait refusé de lui concéder une place à ses côtés en cours de défense contre les forces du mal. Elle et sa démoniaque comparse l'avaient littéralement ridiculisé devant toute la classe, ce dont Perséphone ne s'était toujours pas remise. Choquée par un tel manque de respect, elle en était restée toute béate et avait à peine suivi le cours que ce tordu de professeur leur avait présenté. Alors, il n'était pas question de sympathiser avec l'ennemie, surtout que le petit bijou lui préparait une vengeance digne des Maxwell. Un coup de poignard dans le dos, une trahison peut être peu héroïque et courageuse, mais qui permettrait au bout de chou de pouvoir se défouler et de savourer à plein nez sa supériorité sur son adversaire. Mais l'approche du petit démon blond vers elle tira rapidement de ses rêves complètement délirants Perséphone. Que lui voulait-elle exactement? Mieux valait se méfier! S’apprêtant à étaler ses jambes sur le fauteuil qu’ Ange avait désigné pour lui montrer que la place n’était pas libre, elle s’arrêta au milieu de son geste, se rappelant qu’elle n’avait pas déposé sur ce fauteuil un linge.de sa provenance. Prise au piège, elle se prépara à affronter la fillette. Apparemment la jeune fille ne se rendit pas compte de la fureur du petit trésor à son intention et s’assit, un sourire amical sur les lèvres. De par son éducation de Maxwell, elle continua donc à garder ce calme apparent et cette gentillesse fausse sur son visage, n’ayant de toute manière pas le temps de parler car la mannequin enchaina immédiatement :

- J’n’ai pas été très sympa avec toi la dernière fois, j'espère que tu ne m’en veux pas. Au fait..

Elle avait donc enfin compris qu’on ne s’attaquait pas à une Maxwell, faute de perdre le combat! Bien que l'enfant trouva assez lâche qu'Ange alla la voir uniquement lorsqu'elle fut seule, elle décida de ne pas l'ignorer, et lui prêta même attention quand ses yeux se portèrent sur le magasine qu'elle était en train de lire... Pas étonnant qu'elle s'intéresse elle aussi à la mode. Il faut dire que finalement, les deux blondinettes se ressemblaient en de nombreux points. Et aux vues de ses vêtements qu'on entre-apercevait sous sa robe d'écolier, il était certain qu'Ange venait elle aussi d'une très riche famille. Mais la gazette en était la preuve même, la gamine avait un point d'avance sur Perséphone, elle était mannequin. Difficile d'avaler la pilule pour le petit bijou qui devait bien se résigner à accepter cela. Mieux valait donc tenter de sympathiser avec elle et de peut-être s'en faire une amie! Prête à pratiquement lui pardonner l’humiliation que le pauvre trésor avait subi, Perséphone la laissa poursuivre, un sourire plus amicale sur ses lèvres.

- Cette tenue c'est ma préférée de toute la collection, je vois qu'on a les mêmes références.

En effet cette robe était certainement une des plus belles que le petit bijou avait pu voir de toute sa vie, bien que les siennes étaient non plus pas mal dans leur genre Il faut dire que Mme DuFardot la couturière attitrée des enfants Maxwell, avait beau concevoir de très belles robes, elles ne valaient toute de même pas celles des grands couturiers que sa mère avait l'habitude de porter. Mais Mme maxwell était très stricte à ce sujet, elle voulait attendre que sa fille quitte Poudlard pour lui permettre de porter uniquement que ce genre de robe, principe dont elle ne démordait pas malgré les supplications de sa fille. Ce fut donc avec une pointe de jalousie et d'admiration qu'elle qu'elle observa Ange. Elle acquiesça donc et ajouta, soudain passionnée par le sujet :

- Je dois avouer que je la trouve moi aussi magnifique. Tu as bien de la chance de l’avoir portée. Je comptais justement la commander. Malheureusement l’uniforme ne permet pas de s’habiller correctement tout les jours… Il y a des moments où je regrette fortement de ne plus être chez moi pour pouvoir changer de tenue quand je le souhaite. Je suppose que tu dois toi aussi avoir une garde-robe des plus chargées, étant donnée ton métier.

Puis soudain son regard se porta sur les ongles vernis de la mannequin. Certes elle avait toujours adoré ce genre d’extravagance mais depuis qu’elle avait lu un article sur ce genre de choses, elle s’était donné à cœur joie de faire flamber tout ces pots. Des millions de bactéries se retrouvés piégés sous la couleur impeccable d’un seul ongle d’Ange ! Elle s’apprêtait à lui concéder une lingette désinfectante pour venir à bout de quelques microbes (mieux vaut ça que rien) lorsque la verte et argent lui demanda si c’était elle qui avait déposé un linge sous ses fesses. Voyant l’air étonné de cette dernière lorsque sa réponse fut affirmative, le petit trésor expliqua avec emphase qu’elle craignait que certains élèves, même au sein de leur maison, ne soient pas de ceux qui prennent un bain tout les jours et que les elfes qui s’occupaient à nettoyer les tissus avaient un aspect plus que douteux à Poudlard.

- Je ne supporte pas de savoir que des mains crasseuses s’occupent de ce genre de tâche, c’est pourquoi je préfère déposer un linge. Si tu le désires, j’en ai une serviette pour toi.

Elle ajouta avec un sourire :

- Certains me considèrent comme légèrement maniaque… Je crois que malheureusement ils ont raison, avoua Perséphone en lui tendant un linge, sachant parfaitement qu’ange la refuserait.

Elle regarda de nouveau la robe élégante de la jeune fille et ne put s’empêcher de l’envier un court instant. Ange possédait incontestablement une tenue plus sympathique que la sienne en ce moment. A l’extrémité de ses jupons d’écolière, Perséphone n’avait ajouté que quelques broderies argentés et dentelles d’Alençon tandis que sa cape de velours avaient été piquée une poche élégante que la couturière de sa maison avait perfectionné de différents tissus tous plus coûteux les uns que les autres. C’est avec un sourire qu’elle se remémora le visage de son père en constatant l’addition pour une si petite poche qui ne servait simplement à rien du tout sur la cape de sa fille adorée. Mais n’ayant pas de problème financier à l’heure actuelle, il n’avait fait qu’approuver d’un signe de tête la facture en remarquant que l’ouvrage était remarquablement bien fini et apposer ensuite sa signature au chèque destinée à leur couturière.

Le petit trésor regretta alors d’avoir eu la stupide idée de revêtir son uniforme, certes reprisé pour donner plus d’importance à la personne qu’elle était et que l’on ne puisse pas la confondre avec n’importe quelle individu, et de ne pas enfiler plutôt sa jolie robe émeraude simple et splendide à la fois qui mettait tant en valeur ces beaux yeux bleu lagon et sa chevelure dorée. Un soupir suffit à lui ravir tout espoir d’égaler en ce moment fatidique la tenue que portait Ange sur la photographie que cette dernière venait de pointer. Mais que cela ne tienne pensa-t-elle, il aurait été plus qu’idiot de s’habiller comme une petite princesse en cette matinée tardive et sans cour pour l’admirer ! Certes, le petit bijou ne pouvait espérer devenir mannequin en cet instant mais elle se promit de trouver rapidement un domaine où elle surpasserait la supériorité odieuse de la serpentard sur elle. Jalousie ? Peut-être un brin… Mais le petit trésor n’avait pas l’habitude de ne pas être la reine incontestée dans tous les domaines qui soient… Adulée encore il y a si peu de temps par sa famille et ses amies (d’ailleurs quelle idée avait-elle eu de se lier d’amitié avec des personnes trop jeune pour entrer à Poudlard en même temps qu’elle !), elle devait admettre que la vie prendrait un chemin bien différent dans cette école.

Avec réticence, Perséphone admit que malheureusement elle avait très peu de chance de recouvrir ce statut dans ces lieux, car déjà occupée par le mannequin assis à ses côtés.

Il est vrai que le comportement d'Ange pouvait en surprendre plus d'un. Gentille et amicale un jour, insupportable peste le lendemain. Caressant les gens dans le sens du poil en leur disant ce qu'ils veulent entendre ou répandant son venin en nombre de sarcasmes. Pour cette raison d'ailleurs, il valait mieux compter la petite parmi ces amis si l'on ne voulait pas risquer de recevoir une morsure mortelle de la vipère. Bien entendu il ne fallait jamais prendre au premier degré tout ce qu'elle disait, même ses proches amis avaient droit à des sarcasmes de temps à autre mais rien de bien méchants hein. En fait il n'y avait vraiment que les imbéciles comme la majeure partie des représentants de la faune gryffondorienne qui ne trouvaient rien à répondre par manque de répartie et se vexer aussitôt en recourant soit aux insultes soit à la baguette.. Quand elle disait que c'était des grosses brutes de la même catégorie que les trolls... Toujours est il que ça ne posait aucun problème à la petite poupée de venir aborder Perséphone comme si de rien n'était, et puis de toute manière elle serait bien sotte de ne pas saisir la main ainsi tendue. La petite humiliation qu'elle avait subi en cours n'était rien d'autre qu'une forme de bizutage Les sourires niais et la solidarité c'était bon pour les poufsouffles, si la première année voulait se faire une place dans cette école, elle devrait apprendre à ne pas se laisser marcher sur les pieds et savoir s'imposer comme Ange l'avait fait l'année passée. Certes, cela lui avait valu de se prendre parfois des bombabouses dans la tête, mais être populaire engendre nécessairement de la jalousie et des envieux.

D'ailleurs, la jolie peste avait vite orienter la conversation vers un sujet susceptible de les mettre toutes deux d'accord à savoir la mode. Qu'on aille pas dire que les blondes de serpentard sont des barbies superficielles non non ! Soigner son apparence et bien s'habiller n'a rien de superficiel, mais c'est la moindre des choses de savoir paraître en société et de montrer qu'on a du goût. C'est la même chose que pour les incultes et les crétins qui vont prétendre que l'art est superflu et inutile. Certes il y a une beauté naturelle mais elle ne vaut pas mieux que celle dite artificielle. (non je vais ressortir mon cours de philo sur la beauté promis ) Détaillant sa cadette de ses yeux turquoise, la petite demoiselle constata avec satisfaction que la miss Maxwell avait choisit d'oublier sa rancoeur et acquiesça d'un air entendu à sa réponse avant de buguer sur le dernier mot, qu'elle répéta d'un air distrait et un brin interloqué.

- Métier ? La jeune vipère avait en effet un peu de mal à concevoir qu'on puisse considérer ses poses photos comme un métier. Il fallait comprendre que dans son esprit métier était synonyme de travail contraignant que les gens font pour gagner de l'argent. Or l'argent pour le coup ce n'était pas du tout ce qui motivait la gamine qui n'en manquait pas vraiment. Pour elle, être mannequin c'était plus un loisir qu'elle faisait pour les paillettes et les magnifiques tenues cousues par des grands couturiers et surtout pour être sous les projecteurs et avoir le prestige d'apparaître parfois en première page sur les meilleurs magazines de mode. Et puis, elle ne posait qu'à l'occasion pendant les vacances, en grande partie grâce aux contacts de son père parmi les directeurs des magazines.. Tout ça pour dire qu'Ange était un peu pistonnée mais qui s'en soucie ? Décidant de pas épiloguer davantage sur l'emploi d'un mot, l'héritière Dawster conclut par un " Enfin peut importe" expédié pour passer à autre chose.

- Ça je te le fais pas dire.. c'est une vraie plaie de devoir porter la même chose que tous ces gueux.. Enfin, il y a quand même pas mal de solution pour arranger cet uniforme et lui donner un peu de classe.. Et puis tout est dans la qualité des tissus, rien à voir avec les torchons basiques qu'on trouve chez Mme Guipure.

Enfin au moins, les élèves n'étaient pas obligés de porter l'uniforme le dimanche c'était déjà ça et la blondinette se permettait souvent des petits écarts par rapport à l'uniforme strictement réglementaire. Il fallait bien qu'elle apporte sa touche personnelle et qu'elle se différencie un peu des autres non mais ! :sifle: Tout en discutant la jeune mannequin essayer de faire une idée sur sa camarade de maison, les deux filles avaient pas mal de points en commun, comme elle l'avait pressenti en un seul coup d'oeil_ on reconnaît vite les enfants de bonnes familles_ à ceci près que Perséphone était plus maniérée, trop peut être du point de vue de la jeune Dawster et qu'elle semblait vivre dans son monde à elle, comme une princesse enfermée dans sa tour d'ivoire et déconnectée de la réalité. Une des raisons qui avait poussé la peste à briser les illusions de la fillette dès le premier cours en la faisant redescendre sur terre en plein dans la bouse; une chute bien brutale depuis son piédestal fictif. D''autant plus que la petite starlette qu'elle était tenait à son trône. Le linge blanc sur lequel Perséphone était installée et qui avait retenu l'attention de la gamine montrait de la même façon le comportement trop précieux de la miss qu'Ange trouvait un peu exagéré et caricatural. D'un côté la serpentard ne pouvait que lui donnait raison sur le manque d'hygiène de certains élèves, mais les fauteuils, les tapis, les vêtements, les draps, tout ceci était lavé magiquement par les elfes de maison et franchement on avait pas fini si on devait mettre des linges blancs partout et tout laver soit même D'ailleurs qui le lui lavait son linge blanc ? Qu'elle aille pas lui faire croire qu'elle le faisait elle même ! Sans parler que ça devait être bien encombrant de se balader avec un tas de tissu sur soi. Mais déjà le fait que Perséphone admette qu'elle était peut être un peu maniaque montrait qu'elle en était consciente ce qui était un grand progrès. Aussi n'en voyant pas l'utilité la jolie poupée refusa la proposition en répliquant:

- Non pas la peine.. de toute façon, ton linge aussi c'est les elfes qui le lavent, comme les vêtements d'ailleurs.. mais ils ne le font pas à la main, j'ose espérer qu'ils utilisent la magie pour ça..
Cela dit, si un jour je cherche un mouchoir je saurais à qui m'adresser.

La gamine avait aussi l'idée que ça devait être bien de déjeuner à côté de Perséphone, au moins on était jamais à court de serviette pour s'essayer les mains, mais se ravisa d'exprimer ça tout haut pour ne pas la vexer pour de bon Le sarcasme n'avait absolument rien de méchant, c'était Ange tout simplement. On ne se refait pas, pas vrai ? Et puis quelque part Perséphone devrait la remercier, c'était pour son bien. Elle ne pouvait pas continuer à vivre avec ses illusions au risque de basculer dans la catégorie des gens inadaptés à la vie en société dans le style Loufoca Lovegood, Qare Binns, Morgan Terrecendres et autres phénomènes de foire.. Non Perspéhone avait du potentiel et puis c'était une serpentard de sang pur, il fallait juste la coacher un peu

- Tu sais, je vais être dure avec toi, mais ici tu n'es pas une princesse.. en fait toute seule tu n'es rien du tout. Si tu veux te faire une place il faut apprendre à t'imposer et ne pas te laisser marcher sur les pieds..

Quelque part, Perséphone lui faisait un peu penser à Megan même si les deux filles étaient bien différentes. Si Ange s'entendait bien avec cette dernière, elle devait bien avouer que l'arrogance et la prétention de sa camarade était souvent excessive et à la limite du ridicule, Megan avait un peu trop tendance à se prendre pour le centre du monde, tout comme Perséphone à son arrivée. Certes Ange était un peu comme ça aussi c'est vrai mais elle s'en était suffisament pris dans laggle l'année dernière pour concevoir qu'elle n'était pas si parfaite et si merveilleuse mais qu'elle avait aussi des défauts. Cela ne l'empêchait pas pour autant de rester convaincue qu'elle était bien mieux que tous les autres *SBAF* Disons qu'elle avait un tout petit peu mûri depuis l'an dernier

- Et sinon tu as fait des rencontres ici depuis ton arrivée ? questionna la blondinette en changeant complètement de sujet de conversation avant d'ajouter un peu pour elle même une partie de réponse à son interrogation. Quoi qu'il faut admettre qu'avec les autres imbéciles immatures qui ont débarqué en première année tu n'es pas gâtée..

Baissant alors la voix sur le ton de la confidence, la jeune mannequin chuchota à sa camarade d'un air complice:
- Il y a un garçon qui te plaît ? Toutes années confondues bien sur..