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 Hubris et Nemesis (Terminé)
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyMar 18 Nov - 20:29:47

Vendredi, dernière journée de cours pour les Poudlardiens, et promesse d'un long week-end enchanteur... enfin, d'un long week-end... enfin, d'un week-end. William avait beau être un élève sérieux, il n'échappait pas pour autant à l'effervescence du vendredi après-midi ; le cours de botanique se déroulait généralement dans une ambiance survoltée, et plusieurs élèves trop enthousiastes avaient d'ailleurs commis des imprudences dans ce cours... L'un d'eux était à présent à l'infirmerie où il faisait soigner une morsure de Tentacula vénéneuse. Le préfet des Lions, d'un naturel prudent, avait réussi à se préserver de tout accident, dans le but avoué de parvenir sans encombre jusqu'à ce week-end qui lui tendait les bras.
A la fin du cours de botanique, le rouquin ne s'attarda pas ; son sac sur l'épaule, il remonta en vitesse jusqu'à la tour de Gryffondor pour se changer, et enfila sa tenue de sport. Une tenue de sport moldue. Il serra les lacets de ses baskets et redescendit d'un bon pas, un sac en main, pour regagner le parc.
Après plusieurs mois d'inactivité, William avait décidé de reprendre le sport, par besoin de se défouler. Ce soir était son retour sur la scène de la course à pied... Marchant d'un bon pas, il rejoignit une portion un peu isolée du parc, parfaite pour courir, et évalua l'espace d'un coup d'oeil. Terrain lourd mais plat, pas trop d'obstacles...


*Bon, mettons pour commencer dix minutes à petites foulées, puis une demi-heure de course rapide...*

Le programme lui semblait correct pour une reprise, et, abandonnant son sac, il commença à courir. Lentement d'abord, puis il accéléra... Il avait toujours préféré courir vite... Les dix minutes d'échauffement ne furent pas respectées, et le rouquin prit bientôt un rythme soutenu.
Tout en courant, il s'appliquait à respirer en cadence, et il éprouva bientôt cette terrible fatigue qui prélude au bien-être total... Au bout d'un moment, il savait que la douleur deviendrait plaisir, et il accéléra encore pour hâter ce moment... Bientôt...
Une douleur fulgurante lui traversa la jambe, et il chancela. Un claquage... par Merlin, c'était trop idiot ! se claquer un muscle en voulant reprendre le sport... Grimaçant, il essaya de tendre la jambe pour faire disparaître la douleur, mais il ne parvint qu'à la renforcer ; il fallait en prendre son parti, c'était vraiment un claquage. Il n'avait couru que vingt-cinq minutes...

*Tu te rouilles, Will* commenta-t-il en essayant de rejoindre, à petits pas claudiquants, son sac abandonné trois cents mètres plus loin.

Chaque pas ravivait la douleur, et la démarche du préfet ne cessait de ralentir. A ce rythme-là, il ne serait jamais au château pour le dîner... Poisse !!


Dernière édition par William J. Craig le Ven 26 Déc - 22:09:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyMar 18 Nov - 22:06:57

Revan adorait les vendredis. Oh oui. Jour délicieux où elle n'avait aucun devoir à faire pour le lendemain, où elle pouvait pour la première fois de la semaine se coucher tard et dormir tant qu'elle voulait le matin suivant. Elle aimait autant le samedi, pour ces mêmes raisons, mais il ne lui faisait pas ressentir le même soulagement que le vendredi à la sortie du dernier cours.

Non qu'elle n'aimât pas les cours à Poudlard : au contraire, c'était un plaisir pour la plupart. Certaines matières l'intéressaient même au point qu'elle ne rechigne pas à faire ses devoirs. Car là était tout le problème : la vie à Poudlard serait paradisiaque, sans devoirs. Hélas, un monde où les professeurs ne donneraient plus de travail à faire était une véritable utopie, et Revan se contentait de tout faire "à l'arache" une demi heure avant de se coucher, voire pendant le petit déjeuner ou le déjeuner. Voire pendant le cours précédant la matière où elle avait des devoirs, justement. Si elle n'était pas dans l'urgence, elle ne faisait rien.

Voilà pourquoi elle aimait le week-end jusqu'au dimanche soir. Pas de travail. En cette fin de semaine, Revan avait ressentit le besoin de s'isoler pour écrire une lettre à ses parents et leur raconter sa vie de Première année. Elle ne leur avait rien envoyé depuis la première semaine, où elle s'était contentée de dire qu'elle était à Gryffondor et que le château était merveilleux : elle était alors trop prise dans le tourbillon de nouveauté qu'était Poudlard. Maintenant, elle désirait leur écrire une vraie lettre, particulièrement à sa mère, à tête reposée.

Elle s'était donc rendue en gambadant (O_o) dans un coin du Parc où il n'y avait pas trop de monde. Elle avait écrit une jolie lettre, les trois quarts en Français pour ravir sa mère, et un passage en Anglais pour faire plaisir à son père. Elle racontait que les Gryffondors étaient tous un peu éxubérants, mais très amicaux. Que ses préfets savaient mettre à l'aise les autres, bien qu'elle doutât encore un peu de leur sérieux. Que les profs étaient super, à part quelques sadiques du genre de Rogue. Qu'elle mangeait super bien, que la bibliothéque était sublime. Et que, malgré ses efforts pour s'affirmer, elle se sentait encore bien indigne d'appartenir à la Maison des Lions.

Alors qu'elle relevait la tête pour se détendre un peu le cou, elle apperçu une silhouette masculine qu'elle semblait connaître. En regardant mieux, elle vit les cheveux roux et reconnut le préfet de sa maison. Il était en train de courir à bonne foulée, et la fillette pensa qu'il y avait encore des sorciers assez dingues pour faire du footing. Elle allait reporter son attention sur son parchemin, quand William s'arrêta bruquement et tituba presque. Elle fonça les sourcils. Il avait chopé une crampe, ou un truc du genre ?

En le voyant claudiquer péniblement, elle décida d'aller voir s'il n'avait pas besoin d'un peu d'aide. Elle attrapa sa lettre presque terminée dans une main, fourré sa plume dans son sac qui traînait à côté d'elle, mit celui-ci sur son épaule et marcha en direction du rouquin. Arrivée à sa hauteur, elle le hêla maladroitement :


- Hé, Will... T'as besoin d'aide ?

Elle aurait aimé avoir le même ton naturel et amical que la plupart de ses camarades, notamment ses préfets, mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir l'air à moitié gênée, comme si elle ne devait pas poser une telle question. Elle n'aimait pas se regarder parler ou agir dans ces moments-là, parce qu'elle se faisait toujours l'effet d'une fillette bizarre, et si elle se voyait ainsi, elle pouvait être sûre qu'il en était de même pour les autres. Elle était néanmoins sincèrement inquiète, car le roux semblait, à voir sa tête, avoir très mal.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyJeu 20 Nov - 18:30:38

Merlin, qu'est-ce qu'il était loin ce sac ! et une fois qu'il l'aurait récupéré, William devrait encore claudiquer jusqu'au château pour essayer de se faire soigner par Madame Pomfresh... Encore fallait-il qu'elle ait de quoi soigner une blessure aussi bêtement moldue qu'un claquage... Les sorciers, le rouquin l'avait remarqué, ne faisaient guère de sport en-dehors du Quidditch, ils ne risquaient donc pas trop le claquage... Il était l'un des seuls élèves de Poudlard à prendre du temps pour courir, chose qui semblait épouvantablement pénible à la grande majorité de ses condisciples, mais il en avait besoin ; cela lui permettait de se défouler, d'évacuer les tensions qu'il accumulait et ne savait comment combattre autrement... Depuis quelque temps, il avait cessé de courir, et s'était vite retrouvé dans un état de nerfs assez usant. Les cours de vol sur balai ne suffisaient pas à évacuer son trop-plein d'énergie et d'angoisse... et il ne comprenait pas comment faisaient les autres pour ne pas exploser.
Le rouquin s'avançait lentement, en boitant, pour récupérer son sac, lorsqu'il eut une idée soudaine. Le sortilège d'Attraction ! que n'y avait-il pensé avant... Fouillant dans sa veste de survêtement, il en tira sa baguette magique, et la pointa sur son sac en murmurant la formule. L'instant d'après, il laissait retomber son bras le long du corps ; le sac n'avait pas bougé, par parcouru le moindre centimètre. Sans doute était-il trop loin ; en cours, avec Flitwick, il avait déjà eu des difficultés alors que l'objet était beaucoup plus proche... Il n'y arriverait jamais, voilà tout. Rageur, il rangea sa baguette et reprit sa lente progression vers le sac. La bonne vieille méthode moldue, qui consistait tout bêtement à se déplacer en direction de l'objet...
Il avançait pénibement, furieux contre la terre entière, lorsqu'une voix de petite fille l'interpella gentiment. En se tournant, il reconnut Revan, une élève de première année de sa maison, plutôt timide lui semblait-il. Elle semblait inquiète, et il essaya de la rassurer :

-Oui, ça va... aller... merci.

Sa voix était hachée, mais pas faible ; il avait mal, c'était ennuyeux, mais pas grave. Pas de quoi se frapper. Il s'arrêta, soulagea autant que possible la jambe douloureuse, et expliqua :

-Je crois que je me suis claqué. J'avais pas couru depuis un bon moment, je manque d'entraînement... J'ai démarré trop vite... Il observa un instant la fillette puis ajouta :Tu dois te dire que je suis cinglé de vouloir courir, pas vrai ?...

Il essaya de sourire, faiblement ; en général, ses camarades sorciers ne comprenaient pas son goût pour les sports moldus, et il passait pour un original- ou pour un maso, selon les points de vue. Il avait eu du mal à ne pas céder à l'envie d'être comme tout le monde ; c'était d'ailleurs un peu pour cela qu'il avait arrêté de courir régulièrement, mais il avait vite compris qu'il avait besoin de se dépenser.
Avisant une pierre à quelques mètres, William songea qu'il serait agréable de s'y asseoir, et il se remit à boiter en direction de ce siège improvisé. Revan allait vraiment s'inquiéter s'il ne se remettait pas vite, il fallait qu'il reprenne la situation en mains. Il n'était pas préfet pour inquiéter les élèves de première année, mais pour les rassurer...
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyVen 21 Nov - 7:14:54

Lorsque son préfet se tourna vers elle, elle fut soulagée de ne pas voir son visage tordu de douleur, mais il avait quand même l'air en colère contre lui-même. C'était sûrement dû au sortilège qu'il avait essayé de lancer, sans succès visiblement puisque Revan n'avait vu aucun effet notoire. Elle lança un regard dans la direction qu'il avait pointée avec sa baguette, et avisa un sac qui était de toute évidence celui de William. Il lui répondit qu'il allait bien et expliqua :

-Je crois que je me suis claqué. J'avais pas couru depuis un bon moment, je manque d'entraînement... J'ai démarré trop vite...Tu dois te dire que je suis cinglé de vouloir courir, pas vrai ?...

Bon, c'était plus grave qu'une crampe, quand même. A vrai dire, la fillette n'y connaissait rien, elle n'était pas sportive pour deux sous : à part le Quidditch qu'il était impossible de ne pas aimer quand on vivait avec monsieur Daniel Austen, moldu fasciné, et l'escalade sauvage avec ses cousins, elle détestait le sport, qu'il soit moldu ou soricer. Et particulièrement la course à pied. Elle s'y était essayée à l'école primaire (où elle avait été envoyée pour bénéficier d'un minimum d'éducation moldue), et à cette époque comme maintenant, elle était toujours à bout de souffle, rouge comme une tomate et écumante comme un boeuf au bout de deux minutes.
En tout cas, le rouquin semblait éprouver des difficultés à marcher, et Revan était tentée de lui dire que s'il s'amusait à courir comme ça, c'était un peu normal que ce genre d'accident arrive. Mais c'était un garçon, et elle savait que les garçons ne pensaient pas comme ca.


- J'hésite entre cinglé et moldu... Les sorciers sont parfois maso, mais pas à ce point, lui répondit-elle en souriant.

Son préfet semblait éprouver le besoin de s'asseoir. Il apperçu une pierre non loin de là et boitilla dans cette direction, avant dese mettre péniblement assis. Revan jeta un nouveau coup d'oeil au sac de rouquin. Elle se dirigea vers le bagage, le ramassa et revint vers William. Elle posa le sac devant lui et marmonna, un peu gênée de son ignorance :

- J'arrive pas encore à jeter de sortilège d'attraction..
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyVen 21 Nov - 16:24:46

Caleb était sorti dans le parc ce vendredi soir, après ses premiers jours à Poudlard. Le jeune Poufsouffle avait bien besoin de souffler ! Ses premiers cours avaient été si difficiles qu'il était exténué et presque découragé. Le sortilège Wingardium Leviosa était tellement dur pour lui. Il n'arrivait pas à faire voler une plume, alors il n'imaginait même pas comment un jour il pourrait faire léviter un caillou ou quelque chose de plus gros.
Caleb shoota dans une petite pierre. Il était en colère contre lui même. Parfois, le jeune garçon se sentait stupide. Non seulement il était d'origine moldue donc il en savait moins que les autres mais en plus, il n'arrivait même pas à lancer un sort élémentaire.


*Crotte de linotte ! Je suis idiot à ce point ? Non Caleb, ressaisit toi voyons !*

Le jeune garçon marchait maintenant en direction du lac. Le parc était beau, les arbres étaient d'un vert splendide et le lac brillait au soleil du soir. Caleb était émerveillé par Poudlard et par son parc. Il était époustouflé par toutes les découvertes qu'il avait fait en seulement quelques jours. Les fantômes, les passages secrets, les cours de potion avec cet horrible professeur Rogue. Surtout, son dortoir et sa salle commune qu'il adorait ! Son lit était d'ailleurs très confortable et ses amis de dortoir très sympathiques.
Alors que Caleb s'approchait du lac, il vit deux silhouettes assises sur une pierre. L'une était plus petite et avait l'air d'appartenir à une fille de son age. L'autre, le garçon, était plus grand. En s'approchant, Clabe pu voir qu'ils étaient de Gryffondor. Le garçon faisait la grimace, comme si il avait mal quelque part.
Le jeune garçon s'approcha d'eux. Pouvait-il s'incruster de la sorte ? Mais après tout, Caleb était ici pour connaitre tout le monde. Et tant pis si il le rejetait, cela voudrait dire qu'ils n'étaient pas sympas. Le garçon s'approcha du petit groupe.


- Salut, fit Caleb d'une voix enjouée, j'espère que je ne vous dérange pas. Je vous ai vu de la bas et je me suis dit : "qui ne tente rien n'a rien, vas leur parler" ! Je m'appelle Caleb. Et vous ?


Caleb fit un sourire. La fille était très mignonne. Le garçon avait l'air de souffrir. Il avait du se faire mal. Le garçon était par ailleurs assez grand. Il avait l'air très sportif. Caleb décida d'embrayer sur la conversation.

- Au fait, je suis en première année et je suis bavard. Désolé d'avance. Et je n'arrive toujours pas à faire un sortilège d'attraction....

En disant cela, Caleb se remémora tous ses échecs. Il se laissa tomber dans l'herbe a coté des deux Gryffondors. De toute façon qu'est ce qu'il espérait ? Les deux Gryff' n'allait pas l'aider. Ils avaient surement autre chose a faire que de s'occuper des chaussettes d'un premier année. Enfin, on allait bien voir.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyVen 21 Nov - 20:21:13

Précautionneusement, William rallia la grosse pierre qu'il avait repérée, et s'assit en soupirant d'aise. Son siège improvisé était un peu froid, mais quel soulagement de pouvoir poser ses fesses... Courbé en deux, le rouquin massa doucement son mollet endolori, mais sans atténuer l'impression de crispation. Il s'acharna un bon moment,tout en sachant que ça ne servait à rien de masser dans ces cas-là ; il n'y avait qu'une seule chose à faire, attendre que ça passe. Il redressa la tête, adressa un sourire à Revan qui venait, l'air de rien, de le traiter de maso, et secoua la tête d'un air désapprobateur- mais son sourire démentait son air outragé... Il se pencha à nouveau pour se frotter le mollet, il lui semblait que le fait de réchauffer le muscle faisait du bien. En se redressant, William fut étonné de ne plus voir Revan ; elle l'avait pourtant accompagné jusqu'à la pierre, mais s'éloignait d'un pas vif... Lorsqu'il réalisa qu'elle allait chercher son sac, il fut touché de cette attention ; c'était vraiment gentil à elle...
A son retour, il lui adressa un sourire, et se poussa sur le bord de la pierre pour qu'elle puisse s'asseoir si elle le voulait. Elle s'excusait de ne pas savoir lancer le sortilège d'Attraction, et le rouquin lui répondit d'un air piteux
:

-Moi non plus je ne sais pas le lancer... mais le problème, c'est que pour moi, c'est mon programme de l'année. Toi, tu as tout le temps de l'apprendre...

A vrai dire, si une première année avait su lancer ce sort, elle aurait pu figurer dans le livre des records... mais lui, s'il ne se débrouillait pas vite à maîtriser ce sort, il pourrait aussi figurer dans ce livre, mais dans la rubrique des incapables.
Comme pour tirer William de ses sombres pensées, un autre première année arriva, l'air plutôt joyeux, et les salua avec enthousiasme. Le rouquin ravala sa douleur pour essayer d'avoir l'air un minimum avenant -pas facile avec ce mollet qui tirait- et eut un sourire qui ressemblait à une grimace :


-Salut.... Caleb...

Et lui aussi se plaignait de ne pas savoir lancer le sort d'Attraction. William répondit sur un ton optimiste :

-Vous avez le temps d'apprendre ce sort, c'est en quatrième année qu'on le voit. En première année, c'est Wingardium Leviosa le premier, non ? J'ai eu du mal avec celui-là aussi, tiens.
Il sourit, et reprit : Il faut dire que... j'avais du mal avec tout ici, au début. Quand on vient d'une famille de Moldus, il y a tellement de choses à assimiler qu'on peut avoir du mal à pratiquer la magie. C'est Flitwick qui m'avait dit ça pour m'encourager. Et moi, c'est vrai que j'étais complètement perdu en arrivant ici. Vous, ça va ? ça se passe bien ?

Il arborait un air rêveur, comme souvent lorsqu'il évoquait son arrivée à Poudlard. Il avait cru être tombé sur une autre planète... alors forcément, il avait du mal à se concentrer sur ses cours. Tiens, il faudrait qu'il leur raconte que le premier soir, il cherchait partout un téléphone...
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  • Caleb Elwin
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptySam 22 Nov - 0:11:35

Caleb fut surpris que le plus grand des deux Gryffondors lui réponde avec une si grande sympathie. D'habitude, les grands et les petits n'étaient pas vraiment les meilleurs amis dans une école. Mais à Poudlard c'était différent. A Poudlard, les gens avaient l'air de s'entraider car il y avait vraiment beaucoup à apprendre.
Le grand des Gryffondor massait sa cheville pendant qu'il parlait. Caleb su tout de suite qu'il avait du se la tordre en courant car le garçon avait l'ai essoufflé et ses joues étaient rouges.

*Hum, le pauvre. Je me demande si il n'y a pas un sort pour arranger ça.*

Caleb arreta de suite de penser à cela. Si lui même jetait un sort de guérison sur le grand, ce dernier allait finir à l'infirmerie dans une boite d'allumettes avec des cornes de démon sur la tête. Non, vraiment, il valait mieux éviter.
D'ailleurs, le grand Gryffondor qui n'avait pas encore dit son prénom expliquait à présent que le sortilège d'attraction était au programme de 4eme année. Caleb en fut très soulagé. En effet, il avait trouvé ce sort dans un livre de la bibliothèque mais la page avec l'année dans laquelle ce sort était au programme avait du etre mangée par les rats. Ou par autre chose. Des monstres, des goules. Caleb avait essayé de s'informer le plus possible sur ces créatures, étant donné qu'il vaut mieux savoir ce qu'il peut surgir dans un coin quand on ne s'y attend pas.
Le grand repris la parole et demanda aux deux de première année si ils n'étaient pas trop perdus. A vrai dire, Caleb fut rassuré d'entendre un grand lui dire qu'il venait d'une famille de moldus et qu'il avait aussi eu des difficultés à s'habituer à Poudlard.


- Moi aussi je suis d'une famille de moldus ! Dit Caleb en s'adressant au grand, ça fait chaud au cœur de voir que quelqu'un d'autre a aussi eu du mal ! Parce que moi parfois je me sens stupide. Même si j'en suis qu'à ma première semaine. Les autres ont l'air tellement sur d'eux ! Surtout ceux qui viennent d'une famille de sorciers en fait...

Caleb se remémora sa visite à la volière et rougi de honte. La haut, il avait demandé a une fille à quoi servait tous ces hiboux et l'autre lui avait ri au nez et répondu : "Ben c'est la poste ! T'es aveugle ?". Et elle lui avait brandi une lettre devant le nez. Cette experience avait été pour le moins traumatisante. Surtout que ça avait été sa première rencontre avec une Serpentard de 5eme année. Pas une folle partie de plaisir et pas beaucoup envie de recommencer. Et puis... La suite était encore plus stupide et plus gênante.
Caleb se rendit compte qu'il commençait a avoir des préjugés contre les Serpentards. Aussi, un garçon de cette maison l'avait poussé dans les escaliers tout à l'heure. Et puis une fille de Serpentard avait aussi ricané quand il s'entrainait au Wingardium Leviosa dans les escaliers. Évidemment, il avait raté mais ce n'était pas une raison.
Caleb grimaça. Il ne voulait pas déjà avoir des préjugés. Pourtant, les autres Poufsouffle lui avaient racontés tellement de choses horribles concernant les Serpentards. Caleb commençait à douter de leur gentillesse et de leur bon accueil.
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyDim 23 Nov - 12:07:44

Comme pour la remercier de lui avoir ramené son sac, William lui fit une place sur le gros caillou où il s'était posé, et Revan accepta. Elle remarqua qu'il se frottait le mollet, et se demanda si un tel massage ne faisait pas que raviver la douleur du muscle claqué, mais préféra garder ses interrogations pour elle. D'un air penaud, il lui répondit :

-Moi non plus je ne sais pas le lancer... mais le problème, c'est que pour moi, c'est mon programme de l'année. Toi, tu as tout le temps de l'apprendre...

Ainsi, le sortilège d'attraction était au programme de quatrième année ? La fillette sentit une pointe de soulagement l'envahir : à voir sa mère lancer des accios comme elle arroserait des fleurs, l'opération semblait terriblement facile... Mais si son ainé avait du mal, c'est que ce n'était pas si évident.
C'est alors qu'un autre première année, que Revan ne connaissait que de vue, apparut et se présenta à eux avec un naturel enjoué qui étonna la Gryffondor. Elle lui répondit cependant en souriant :


- Moi, c'est Revan. Tu nous déranges pas.

Ahah, le Poufsouffle aussi s'inquiétait pour les sorts d'attraction. Son préfet le rassura également, et raconta avec l'air de celui qui se perd avec délice dans ses souvenirs ses premiers pas à Poudlard. Revan apprit ainsi que comme son homologue féminin, le rouquin venait d'une famille de moldus... Caleb s'empressa de répondre qu'il était dans le même cas, et fit la grimace en se remémorant également un souvenir. La fillette se sentit quelque peu gênée : elle était "moitié-moitié", et comme elle l'avait constaté, la plupart des enfants de moldus pensaient qu'elle avait une longueur d'avance sur eux puisqu'elle connaissait déjà le monde magique depuis longtemps. Or, c'était faux, et c'est ce qu'elle essaye de leur expliquer :

- Moi, mon père est un moldu, et ma mère est une sorcière, mais c'est pas pour ça que je suis meilleure que vous. J'ai eu ma première baguette au même âge que vous, comme tous les autres ; on démarre tous au même niveau ici, et le travail est le même pour tout le monde. Et ... Revan hésita une seconde, puis confia : moi aussi, j'ai eu des mauvaises expériences de débutant.

Elle se rapellait notamment sa première rencontre avec Peeves. Elle avait cru avoir affaire à un simple fantôme, et s'était montrée aussi grossière que l'esprit frappeur : mais justement, Peeves était un esprit frappeur, et il l'avait poursuivie sur trois étages en lui jetant tout ce qui lui tombait sous la main. Elle avait finalement atteint sa Salle commune, hors d'haleine et les cheveux dégoulinants d'encre, les larmes aux yeux.
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyLun 24 Nov - 20:17:25

Ah, l'arrivée à Poudlard... toutes ces nouveautés, le sentiment d'être parfaitement inadapté, sans compter quelques regards et réflexions antipathiques lorsqu'on se disait enfant de Moldus... Les premiers jours avaient été pénibles pour William, qui avait même songé à quitter l'école. Sans l'aide de quelques amis, Kael le premier, il aurait peut-être abandonné ses études de sorcier et rejoint sa soeur dans son collège moldu. Si on lui avait dit, dans ces premiers jours, qu'un jour il serait préfet de sa maison, il n'y aurait pas cru. Il avait tellement l'impression de valoir moins que les autres... d'avoir un pouvoir plus faible, de comprendre moins bien... Maugrey Fol Oeil l'avait sermonné à ce sujet lorsqu'il était en deuxième année, en lui expliquant que le sang ne faisait pas la qualité du sorcier, et qu'il n'avait pas à se sous-estimer... Facile à dire lorsqu'on était un redoutable Auror, songea William en souriant.
Complètement plongé dans ses souvenirs, le rouquin avait presque oublié les deux première année ; c'est en entendant Revan se présenter qu'il se rendit compte que lui-même ne l'avait pas fait... Bon, depuis ses démêlés avec Ombrage, il était célèbre, presque aussi célèbre que Harry Potter, mais bon... politesse avant tout... et surtout, il ne croyait pas un instant à ces histoires de célébrité qu'il se racontait pour rire avec Page. Un sourire un peu gêné aux lèvres, il murmura :

-Désolé, je ne me suis pas présenté... moi, c'est William.

Le Poufsouffle s'était présenté comme un fils de Moldus- un Sang-de-Bourbe, il ne tarderait pas à l'entendre- et le roux lui offrit un sourire amical. Il devait éprouver à peu près les mêmes choses que lui-même en première année... Revan expliqua quant à elle qu'elle était sang-mêlé, et qu'elle n'en savait pas plus que les autres. William la contredit gentiment :

-Les enfants de sorciers partent quand même avec un avantage... Ils connaissent le milieu, en général, ils ont au moins des notions. T'imagines, moi, le premier soir, j'avais promis à mes parents de leur téléphoner...

Il eut un sourire penaud ; il n'avait encore jamais raconté cette anecdote à personne, et préférait ne pas s'appesantir. Il se rappelait trop bien son malaise en découvrant qu'il n'y avait ni téléphones, ni même électricité dans ce château...

-Et puis, avoir des parents sorciers, ça aide quand même à ne pas... euh... avoir de problèmes. Il hésita, désireux de ne pas effrayer Caleb, et expliqua : Y en a qui m'ont reproché d'être fils de Moldus... certains qui ont des jugements un peu débiles, ils croient qu'on est forcément moins bons si on est enfant de Moldus. Faut pas les écouter, surtout pas, ajouta-t-il d'un ton sérieux en regardant le Poufsouffle.

Faut pas... Lui avait cru ces balivernes, et perdu une bonne dose de confiance en lui. D'où, actuellement, son incapacité à lancer le sortilège d'Attraction. "Prends confiance !!" rugissait Maugrey en voyant ses difficultés. Facile à dire, quand on est un sorcier qualifié...
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyLun 24 Nov - 21:38:42

William se perdit à nouveau dans le vague de ses souvenirs. Heureux ou pas, Revan n'en savait rien... Elle percevait une certaine gêne chez son préfet, qui ressemblait un peu à la sienne. C'était étrange, car les premiers jours, le rouquin lui avait fait l'effet d'un préfet sûr de lui et blagueur ; mais maintenant, il avait l'air aussi maladroit qu'elle. Malgré ses années de plus, il semblait rester en lui une part de non-confiance en soi que la fillette comprenait. Il lui semblait, à elle, que les années n'arrangeraient rien à son problème de contact avec les autres. Lorsqu'il lui répondit, il souriait d'un air penaud :

-Les enfants de sorciers partent quand même avec un avantage... Ils connaissent le milieu, en général, ils ont au moins des notions. T'imagines, moi, le premier soir, j'avais promis à mes parents de leur téléphoner...

Bon, c'était drôle. Revan rit gentiment, même si elle trouvait cette erreur parfaitement compréhensible. Combien de fois n'avait-elle pas souhaité avoir un téléphone à portée de main ? Elle s'était même plus d'une fois acharnée à crocheter une serrure, en oubliant qu'il existait une formule incroyablement simple pour ouvrir une porte... Elle sourit aux deux garçons.

- C'est vrai qu'on est moins déboussolés au départ, avoua-t-elle. Mais en matière de connaissances, on en sait guère plus que les autres... Et ce "retard" se rattrape très facilement de toute façon. Même Harry Potter ne savait rien du monde magique quand il est arrivé, non ?

Mais William ne voulait pas seulement parler de ca... Avec un certain tact, il introduisit le fameux sujet de l'intolérance envers les nés moldus. La fillette connaissait ça : si on ne l'avait encore pas traitée de Sang-de-Bourbe, elle avait vu des centaines de fois sa mère se faire insulter pour avoir épousé un Moldu, et elle-même n'était pas en reste en tant que "sang-mêlée". Il lui était déjà arrivé, pendant les premiers cours communs, d'entendre ricanements et insultes de la part des Verts et Argent.

- Y en a qui m'ont reproché d'être fils de Moldus... certains qui ont des jugements un peu débiles, ils croient qu'on est forcément moins bons si on est enfant de Moldus. Faut pas les écouter, surtout pas !

Revan sentit aussitôt le sang battre à ses oreilles. Il n'en fallait pas plus pour lui donner envie de crier ou taper sur quelque chose ; mais, honteuse de se mettre dans un tél état pour trop peu, elle se contenta de serrer les poings et de ne pas préter attention à la chaleur qu'elle sentait se dégager de son visage. Seulement, elle n'y pouvait rien, elle avait horreur de ce genre de discrimination, ca faisait naitre en elle un sentiment de révolte qu'elle s'éfforcait d'enfouir le plus rapidement possible pour ne pas avoir l'air d'une dingue. Elle ne pû cependant s'empêcher de répondre, la voix un peu tremblante sous l'effort qu'elle déployait pour avoir l'air normal :

- C'est n'importe quoi ! C'est des arriérés ceux qui pensent ça ! Ceux qui nous insultent, ils valent moins que nous, c'est des crétins ! Ce genre d'abrutis, on s'en fout, on les défonce !

Et voilà, la fillette timide avait fait place à la gamine grossière et impulsive. C'était pour cette raison qu'elle préférait ne pas parler quand elle se sentait énervée : les paroles ne faisaient qu'encourager ses nerfs à s'exprimer, et elle s'emportait à chaque fois. Elle se mordit la lèvre sans douceur pour se rapeller au silence, et tenta de ne pas regarder ses camarades avec des yeux de folle.
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  • Caleb Elwin
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyLun 24 Nov - 23:40:34

Lorsque Caleb entendit les deux autres débattre sur le cas des sorciers qui se moquait de ceux nés de parents moldus, Caleb s'arracha de ses souvenirs et revint à la conversation. Il comprenait maintenant pourquoi ce Serpentard l'avait poussé dans les escaliers en lui disant qu'il "ne devrait pas être ici". Et encore, Caleb suspectait que le Serpentard ne devait pas être en forme. Selon Caleb, il y avait surement bien pire que "Tu ne devrais pas être ici". Mais alors, est ce que tous les Serptentards étaient nés dans une famille de sorciers où juste quelques uns ? Parce que, pour Caleb, ils avaient tous semblé antipathiques. D'ailleurs, il avait lu dans un livre qu'il existait une rivalité entre les Gryffondors et les Serpentards. Peut être que William et Revan savait quelque chose à ce sujet.

- C'est pour ça que les Serpentards sont tous agressifs ? Parce que je n'en ai pas vu un être gentil ! Est ce qu'ils sont tous sang purs là bas ? Dans ces cas là, ils doivent préférer être entre eux non ?


Caleb se demandait si les deux avaient déjà eu de mauvaises expériences parce qu'ils étaient d'origine moldue. Revan avait l'air assez bouleversée, d'ailleurs. Elle ne tarda pas à s'énerver en disant que c'était n'importe quoi. Caleb l'approuvait tout à fait. C'était du racisme, ni plus, ni moins. D'ailleurs, personne ne pouvait le savoir qu'il était d'origine moldue. Ce n'était pas écrit sur sa figure.


- Vous savez, moi j'étais à la volière l'autre jour, je me demandais ce que tous ces oiseaux faisaient là. Une fille était là aussi et elle m'a carrément agressé quand je lui ai posé la question. Elle a crié que c'était la poste et que j'étais un idiot. Mais bon, il faut les ignorer ! Revan, tu as raison !

Caleb savait en effet que même Harry Potter, le héros, avait été élevé chez des moldus. D'ailleurs, il ne connaissait rien en arrivant à Poudlard. Enfin, à ce qu'il parait. Caleb avait lu beaucoup sur ce garçon et il lui était arrivé de le croiser dans un couloir. Cependant, Caleb avait été trop timide pour oser l'aborder. Mais l'avoir vu lui suffisait. Il devait déjà avoir bien trop de soucis comme ça. En plus, il n'avait plus de parents.

Caleb mit ses souvenirs entre parenthèses parce que Revan venait de proférer une quantité d'insultes conséquente. Caleb sourit. C'était rigolo de voir des mots aussi gros sortir d'une aussi petite chose. Enfin, elle avait le droit d'être énervée, elle avait même complètement raison. Jusqu'ici, Caleb n'avait pas été insulté beaucoup. Il ne pouvait donc pas se plaindre. Mais ça allait peut être venir. Il serait prêt !
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyMer 26 Nov - 10:03:18

La soudaine indignation de Revan laissa William perplexe, avant de lui tirer un sourire amusé. Elle cachait bien son jeu, finalement... Jamais encore il ne l'avait vue s'énerver de la sorte, et il la considérait plutôt comme quelqu'un de réservé. Il est vrai qu'il la connaissait encore mal, mais il l'avait pourtant observée beaucoup plus qu'elle ne pouvait le croire ; Page et lui obéissaient scrupuleusement à Dumbledore, qui avait demandé aux préfets d'être attentifs aux élèves de première année, et ils vérifiaient discrètement que tout allait bien pour eux. Pas d'interrogatoires du genre "bon, raconte-moi tes problèmes", mais au détour de conversations simples, ou en regardant leur comportement dans la salle commune, ils parvenaient à savoir qui avait besoin d'aide. Revan ne faisait pas partie du lot ; elle semblait s'être immédiatement adaptée et intégrée, et les préfets ne lui avaient donc jamais proposé leur aide.
William laissa sa camarade s'exprimer à loisir, en songeant qu'elle n'avait pas tort sur le fond ; défoncer ces abrutis, comme elle disait, était de loin la solution la plus séduisante. Mais son expérience lui avait appris que dans les faits, les abrutis en question étaient souvent très difficiles à défoncer.
Il pensa à Ultan Bower, et sa gorge se noua. L'année précédente, ce sombre idiot avait commencé à le saigner "pour voir si son sang était propre", et cette année, il avait menacé de s'en prendre à sa sœur, dans son collège moldu, pour le contraindre au silence. William serra les poings en songeant qu'il n'avait pas pu aller voir Dumbledore pour lui raconter que Bower s'amusait, entre deux cours, à torturer des première année. Bien que Susan ait changé de collège, il n'avait pas osé parler ; la facilité avec laquelle Ultan avait eu des informations sur elle était tellement inquiétante... C'était humiliant, mais il fallait la préserver à tout prix. William dut s'extraire de ses pénibles souvenirs pour répondre à ses camarades :

-Euh... Revan... On ne défonce personne, hein... d'abord parce que ça ferait perdre des points à Gryffondor (il s'efforça de sourire)... et puis parce que ces abrutis peuvent être dangereux. Je ne vous dis pas d'être lâches, mais de penser d'abord à votre propre sécurité. Certains de ces furieux viennent de familles au service de Vous-Savez-Qui, et ils peuvent faire énormément de mal. Méfiez-vous, surtout des plus âgés.

Il soupira, et reprit en se tournant vers Caleb :


-Mais tu sais, tous les Serpentard ne sont pas comme ça. Ils ne sont pas tous agressifs, et surtout, ils ne sont pas tous de sang pur. Il ne faut pas tous les mettre dans le même sac, certains se fichent éperdument de ton sang... Des partisans du sang pur, tu en as dans les quatre maisons. Pas tous agressifs ou violents, mais certains pensent simplement que les enfants de Moldus sont moins puissants...

*Ou les roux*
, compléta-t-il mentalement, et il eut un sourire en pensant à Orion qui lui avait sorti cette sottise.
Il adressa un sourire aux deux première année, surtout à Caleb ; il ne voulait pas l'alarmer outre mesure, seulement le mettre en garde et lui éviter des déconvenues. Posant les yeux sur Revan, il eut un petit sourire et se tâta les biceps, en boxeur qui veut impressionner l'adversaire, histoire de l'inciter au calme.
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyVen 28 Nov - 13:20:26

D'abord, William eut l'air amusé par la réaction de la fillete ; mais le sourire du préfet s'atténua un peu lorsqu'une sombre pensée sembla lui traverser l'esprit, et Revan était sûre que ce n'était pas son muscle douloureux. Il avait l'air gêné, non, perturbé par quelque chose, mais la première année eut le bon sens de ne pas lui poser la question trop directement, même si ça la démangeait de balancer un "Qu'est-ce que t'as?". Peut-être qu'un jour, elle apprendrait plus de choses sur le rouquin, et ses autres camarades en général ; mais en attendant, elle n'était pas du genre à se montrer curieuse.

Il se tourna vers elle et, en se forcant visiblement à reprendre son sourire, lui confia que défoncer les autres n'était pas une bonne solution. La mise en garde qu'il glissa fit réfléchir Revan : s'il disait ça, c'est qu'il avait de bonnes raisons. Sa mère l'avait d'ailleurs de nombreuses fois, à demi mots, incitée à faire attention aux autres. En cette période sombre où le "Seigneur des Ténèbres" (que la fillette trouvait ce nom prétentieux !) avait repris sa force, ses adorateurs et disciples en avaient repris aussi. Elle sentit ses nerfs se radoucir progressivement et son rythme cardiaque ralentir.


- Je sais ... soupira la Gryffondor. Mais je suis persuadée que ceux qui font du mal payeront un jour.

Elle avait baissé la voix, et les yeux. William, soucieux de ne pas inquiéter le jeune Poufsouffle, rassura ce dernier comme il pouvait. Bien sûr, dire que tous les Serpentards étaient des monstres était une généralisation, et c'était faux. Malheureusement, cette généralisation n'était pas qu'un simple cliché, et les exceptions n'étaient pas assez nombreuses ou importantes pour mettre fin à la réputation de la maison Vert et argent.

Le rouquin se toucha le bras, montrant ses muscles, et semblait dire à Revan : on se calme, mollo. Elle ne put s'empêcher de rire et lancer :


- Tu crois que ça m'impressionne ? J'ai pas peur moi.
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  • Caleb Elwin
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyMer 3 Déc - 18:32:50

Caleb sentait bien que William cherchait à le rassurer avec ses propos bienveillants à l'encontre des Serpentards. Le petit Poufsouffle n'en voulait pourtant pas au Gryffondor. Caleb savait bien que William essayait de le ne pas l'inquiéter. D'ailleurs, Caleb se ferait bien sa propre opinion sur la chose un jour ou l'autre. Il espérait tout de même que ce jour n'arrive pas trop vite. Il n'avait pas hâte de se faire attaquer par un Serpentard effarouché.

Caleb sourit. C'était merveilleux de faire partie de ce monde des sorciers. Même si l'intégration se faisait parfois à coups de baguettes magiques furieuses, Caleb était heureux. Il ne se rappelait même plus comment c'était quand il ne connaissait pas l'existence de ce monde. Pourtant, c'était il y a moins d'un mois ! Mais Caleb ne pouvait plus imaginer sa vie sans une baguette magique. Cette dernière était d'ailleurs devenue sa meilleure amie. En bois d'if clair, plutôt souple, Caleb la trouvait très belle. Il avait d'ailleurs entendu de la bouche d'un camarade de Poufsouffle qui fallait éviter de mettre sa baguette dans sa poche arrière si l'on voulait éviter des brulures de fesses prématurées.


Caleb jeta un coup d'œil à Revan. La jeune Gryffondor semblait être calmée. Caleb se demandait comment une si petite chose pouvait contenir tant de colère.


*On a peut être du se moquer beaucoup d'elle, pourtant il n'y a pas de quoi. Elle est jolie*

Le jeune Poufsouffle rougit malgré lui. Il ne savait pas se comporter avec les filles. Pour quelqu'un qui a été toute sa vie dans une école de garçons, c'est compréhensible. Ainsi, il trouvait Revan jolie. Elle avait un doux regard et il appréciait sa compagnie.

Caleb ria lorsque Revan mentionna qu'elle n'avait pas peur de William. Elle en avait dans le ventre cette jeune fille !

- Tu as raison Revan, ceux qui font du mal payeront un jour. Peut être qu'ils se rendront compte qu'ils sont malheureux. En tout cas, c'est génial de faire partie de cette communauté de sorciers, non ? Même si c'est dur au début, c'est quand même magnifique ! Je n'arrive même plus à me rappeler comment c'était quand je ne connaissais pas Poudlard. Ça me semble si loin ! Pas vous ?
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyVen 5 Déc - 8:28:59

William n'était pas mal à bavarder avec les deux première année, mais un petit quelque chose le gênait ; son mollet toujours douloureux, quelque effort qu'il fît pour ne pas y penser. Le préfet affichait par moments une mimique un peu crispée, due à un élancement dans le muscle claqué, mais il était fort possible que ses camarades interprètent ces mouvements du visage comme des réactions à la conversation... Pourtant, il était convaincu par ce qu'il avait dit ; tous les Serpentard n'étaient pas agressifs, et il pouvait même citer des exemples. Pas beaucoup, certes, mais ce devait être une question de malchance : quand on est roux, préfet, Gryffondor et Sang-de-Bourbe, on est comme prédestiné à rencontrer les membres les moins sympathiques de la maison des Verts. Presque tout le monde avait un grief contre lui ; ceux qui se fichaient de son sang lui reprochaient son insigne, et ceux que l'insigne ne tracassait pas faisaient des commentaires sur l'odeur des roux. Rude vie que celle du préfet des Lions, c'est moi qui vous l'dis. Il avait pris l'habitude de cette situation, et ne s'en formalisait pas outre mesure ; dès son enfance, il avait eu droit à des railleries sur sa couleur de cheveux ; Poudlard avait ajouté les remarques sur la maison, sur le sang, puis sur le rang de préfet... Aujourd'hui, William faisait de son mieux pour ne pas prêter attention aux commentaires désobligeants ; simplement, il évitait les fanatiques du genre Ultan Bower, qui ne s'en tenaient pas à des commentaires. Le rouquin passa machinalement l'index sur sa joue, à l'endroit où Bower avait entaillé sa peau un peu plus profondément qu'ailleurs, laissant une cicatrice blanchâtre que la potion fournie par Dumbledore n'avait pu faire disparaître complètement ; pourvu que Revan ait raison en disant que les malfaisants paieraient un jour... que Bower reçoive enfin ce qu'il méritait...
Le préfet se força à cesser de ruminer sa rancoeur à l'égard du Serpentard, et, en riant, fit semblant de se protéger le visage des coups que Revan pourrait porter. Finalement, elle n'était pas timide du tout...
De nouveau Caleb parlait de quelque chose qui était familier à William : l'appartenance au monde des sorciers, chose totalement dépaysante pour un fils de Moldus. Le rouquin adressa un sourire au Poufsouffle et répondit :


-Tu verras quand tu retourneras chez toi, aux vacances. On est tout le temps à cheval entre les deux mondes... Chez moi, je suis obligé de mettre ma baguette dans un tiroir pour ne pas être tenté de m'en servir à tout bout de champ... et il paraît que je dis des choses bizarres. Enfin, ça, c'est ma soeur qui le dit... quand je parle de scroutts à pétard, de Quidditch ou de poudre de cheminette. Elle me regarde comme un cinglé...


Il eut un sourire en repensant à Susan, à son air dubitatif lorsqu'il parlait de tout cela, et à la pointe de déception qu'elle éprouvait, il le savait, de ne pas être une sorcière. Attendri, il reprit :

-Enfin, ma soeur ne crache pas sur les sucreries de chez Honeydukes, ou sur les produits de beauté des Weasley. Au moins, ça permet de tout concilier... le monde des sorciers, et celui des Moldus...

D'ailleurs, à sa prochaine sortie à Pré-au-Lard, il devrait acheter des Suçacides et diverses autres friandises chez Honeydukes, Susan lui avait fait une liste. Elle devait attendre l'envoi en trépignant d'impatience, dans son nouveau collège moldu...
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyVen 5 Déc - 11:26:39

Le rougissement du petit Poufsouffle n'échappa pas à Revan, mais il ne lui vint pas à l'esprit qu'elle pouvait en être la cause, aussi ne ressentit-elle aucun malaise (ce qui était une bonne chose ; l'idée de plaire à un garçon, même un tant soit peu, lui était tellement étrangère qu'elle serait bouleversée si ça lui arrivait un jour).

Son préfet répondit à la fillette en faisant semblant de se protéger d'hypothétiques attaques. Elle le bouscula un peu de l'épaule, gentiment ; elle était maintenant à l'aise, et la maladresse avait quelque peu disparu de son attitude.


- Tu verras quand tu retourneras chez toi, aux vacances. On est tout le temps à cheval entre les deux mondes... Chez moi, je suis obligé de mettre ma baguette dans un tiroir pour ne pas être tenté de m'en servir à tout bout de champ... et il paraît que je dis des choses bizarres. Enfin, ça, c'est ma soeur qui le dit... quand je parle de scroutts à pétard, de Quidditch ou de poudre de cheminette. Elle me regarde comme un cinglé...

Ainsi, le rouquin avait une soeur... Revan préféra ne pas parler de ses frères. Ca la mettait toujours systèmatiquement de mauvaise humeur. En revanche, ce que venait de dire son aîné ne fit que lui confirmer, encore, qu'elle était vraiment chanceuse d'avoir des parents appartenant aux deux mondes, et qui tenaient plus que tout à ouvrir l'esprit de leurs enfants aux deux cultures.

- C'est là où j'ai de la chance... Chez moi, on baigne autant dans un univers que dans l'autre, mes parents trouvent que c'est important. Je crois que je souffrirais si je ne pouvais pas concilier ces deux parties de moi-même...

La Gryffondor sourit à l'évocation de Honeydukes. Son père, bien que plongé depuis presque quinze ans dans l'univers sorcier, était du genre à s'enthousiasmer de tout ce qu'il découvrait : et il ne se lassait jamais de faire la connaissance de nouvelles sucreries sorcières, comme un gosse qui découvre des jouets inconnus.

Elle remarqua alors que William faisait la grimace : fronçant les sourcils, elle
se rapella son muscle blessé, et jeta un regard vers le château.

- Ca va pas mieux ? Tu veux aller à l'infirmerie ?

Elle avait repris une petite moue inquiète, s'en voulant un peu d'avoir oublé que son préfet souffrait.
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  • Caleb Elwin
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyVen 5 Déc - 15:33:01

Caleb était tellement intéressé par la discussion qu'il en avait presque oublié que William s'était fait mal au départ. Pourtant, quand il le vit grimacer, il s'en souvint. Il ne fallait pas négliger une blessure, c'était quelque chose que sa mère, infirmière dans une maison de retraite, lui répétait sans cesse. Après, il pouvait il y avoir de nombreuses complications qui entrainaient on ne sait quoi. Pourtant, William ne saignait pas, mais il parait que c'est souvent les blessures qui se voient le moins qui peuvent être les plus sournoises. En pensant aux blessures, Caleb se rappela sa chute de vélo et comment il s'était cassé la jambe en plein été, ne pouvant ainsi pas aller a la mer ni a la piscine pendant un mois. C'était là son plus mauvais souvenir. D'ailleurs, le jeune garçon espérait que les sorciers avaient des bons remèdes. Au moins, des plus rapides ou des plus efficaces. Il savait que Dumbledore avait plus de 100 ans, même encore plus ! C'était surement grâce à la médecine des sorciers.
Caleb n'avait aucune idée de comment les sorciers pouvaient se soigner. Sans antibiotiques et vaccins ? Étrange idée ! Caleb se mit a imaginer des potions qui brillaient et des médicaments roses au gout d'un bonbon sucré et pétillant. Pourquoi pas des sortilèges de soulagement où tout deviendrait cotonneux autour du malade...
Puis, il écouta ce que William avait dit et pensa que ça allait être un drôle d'été quand il allait rentrer. Il verrait bien comment sa famille allait réagir à toutes les choses qu'il allait ramener. Le plus triste, c'est qu'il n'aurait pas le droit de faire des démonstrations de magie à ses grands parents ni à sa sœur. Enfin, tant pis. Ce sera pour une autre fois.


* William n'a pas vraiment l'air bien. Je pense qu'on devrait le conduire à l'infirmerie. En tant que fils d'infirmière, je dois sauver l'instant ! *


En répondant à la proposition de Revan, il renchérit :


- Oui, il vaut mieux que tu fasses vérifier cette jambe ! On t'accompagnes à l'infirmerie, ça ne peut pas te faire de mal ! Faudrait pas que tu boites quand même ! Je ne pense pas que ce soit si grave ! Un peu d'aspirine et... hop !


Caleb se rendit compte de sa stupidité et rit un bon coup. Les sorciers n'avaient surement pas d'aspirine !

- Les sorciers n'ont pas d'aspirine hein ? Je ne connais pas encore leur techniques de soins ! J'espère que je ne les connaitrais pas de sitôt !

* J'ai pas envie de me blesser moi ! Ni de me battre ! *


Caleb se leva. Il voulait accélérer le mouvement pour que William arrête de jouer au super-sorcier et qu'il aille se faire soigner.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptySam 6 Déc - 20:32:20

A mesure que sa jambe immobile refroidissait, William sentait la douleur se faire de plus en plus vive, et une moue de douleur plus marquée passa sur son visage. Cela n'échappa pas aux deux première année, qui posèrent sur le rouquin quatre yeux inquiets. Le préfet essaya de sourire pour les rassurer, mais il ne parvint qu'à leur adresser un rictus un peu crispé. Bon dieu, c'est que ça faisait mal cette saleté... Ce n'était pas son premier claquage ; il en avait déjà eu deux ou trois fois, toujours au même muscle, d'ailleurs, et c'était à chaque fois plus pénible. Le médecin lui avait conseillé de se tenir tranquille, de s'échauffer parfaitement avant de faire du sport, de faire des étirements... choses que William oubliait régulièrement, il le payait à présent. L'adolescent, les mâchoires crispées, répondit aux deux première année qui s'inquiétaient :

-J'ai... ça avait un peu passé, mais ça me reprend, je crois que je vais devoir aller à l'infirmerie. Madame Pomfresh va être furieuse, elle va me reprocher d'être resté dans le froid et les courants d'air au lieu de venir la voir directement... mais elle est toujours furieuse pour quelque chose, alors...

A nouveau, il essaya de sourire, pour que Revan et Caleb cessent d'arborer ces mines d'enterrement... un claquage, on n'en mourait pas, aux dernières nouvelles ! Evidemment, ce n'était pas très agréable, mais il y avait cent fois pire. Rencontrer Ultan Bower par exemple. Le rouquin reprit :


-Bon, je vais y aller puisque vous êtes si inquiets... à moins que vous ne cherchiez seulement à vous débarrasser de moi pour que je vous laisse en tête à tête... Caleb, ne bouge pas, je vais avoir besoin de ton aide...

Il s'appuya doucement sur l'épaule du première année pour se relever, et étouffa une exclamation de douleur. Debout, c'était pire... Il allait avoir l'air malin à boiter dans tout le parc, tiens... Mais il ne pouvait se résoudre à demander à ses deux camarades de l'accompagner. Ils avaient déjà l'air assez catastrophés comme ça... pas la peine d'en rajouter... Et en plus, comme il l'avait insinué, ils voulaient peut-être se retrouver seuls... simplement pour parler, on est toujours mieux entre élèves du même âge ; la présence d'un préfet de quatrième année était peut-être pesante pour eux...
Adressant un signe de la main aux deux enfants, William entreprit de s'éloigner, lentement, en s'appuyant le moins possible sur sa jambe douloureuse. Les deux première année n'allaient probablement pas être rassurés par cette démarche incertaine...
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptySam 6 Déc - 20:50:32

Le pauvre rouquin n'arrivait même plus à sourire. Ils auraient dû aller directement à l'infirmerie au lieu de rester là à discuter...

- Oui, il vaut mieux que tu fasses vérifier cette jambe ! On t'accompagnes à l'infirmerie, ça ne peut pas te faire de mal ! Faudrait pas que tu boites quand même ! Je ne pense pas que ce soit si grave ! Un peu d'aspirine et... hop !

Revan sourit au Poufsouffle : effectivement, elle doutait que madame Pomfresh cache une réserve d'aspirine dans son infirmerie. Et de toute façon, ce n'était pas le médicament le plus adapté à un claquage musculaire, elle en était sûre.

La petite Rouge et Or préféra ignorer superbement l'allusion de son aîné. "Tête à tête", et puis quoi encore ? En tout cas, William semblait décidé à les laisser et prendre seul la direction de l'infirmerie. Revan leva les yeux au ciel : même si la blessure n'était pas grave, elle n'allait certainement pas le laisser boiter tout seul jusqu'à l'infirmerie !

Avisant qu'il avait à nouveau oublié son sac, elle attrapa ce dernier, jeta un coup d'oeil indécis à Caleb, et rejoignit rapidement son préfet.


- Pas la peine de faire le héros, je viens avec toi. Faut bien quelqu'un pour porter ton sac, non ?

Elle lui sourit en lui montrant le bagage qu'il avait laissé derrière lui. Elle jeta un oeil à la jambe du rouquin : puisqu'elle ne connaissait pas encore de sort qui lui permettrait de se déplacer sans douleur, elle se contenta de lui présenter son épaule pour qu'il s'y appuie le long du chemin.
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  • Caleb Elwin
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptySam 6 Déc - 21:15:03

Caleb trouvait cela stupide d'être resté là a ne rien faire pendant que William se tordait de douleur. Enfin, le terme "se tordre", était surement un peu fort mais ce n'était pas une raison. On ne pouvait pas le faire attendre comme ça dans le froid avec une jambe blessée !
Pendant que Caleb réfléchissait, William s'était déjà appuyé sur son épaule et avait commencé à s'éloigner en boitillant, sous prétexte de les laisser, lui et Revan, en "tête à tête".
Quelle horreur ! Caleb commença a rougir. Il ne voulait pas se retrouver seul avec cette fille. Elle était adorable, ce n'était pas la question. Ou plutot, justement, c'était là le problème. Caleb allait dire n'importe quoi en sa présence. Il ne savait pas parler aux filles de toute façon. Ou du moins, il n'avait jamais essayé !!! Enfin pas d'une façon approfondie.
De toute façon, Revan venait de courir après William en lui disant qu'elle l'accompagnait. Caleb réfléchissait à toute allure. Il n'avait pas envie de s'incruster trop entre les deux Gryffondors. Mais il n'avait pas non plus envie de rester sur le carreau tout seul dans le parc comme un imbécile.
Alors Caleb choisit la deuxième solution. Il allait venir avec eux. Après tout, il n'y avait pas de raison qu'il reste seul.
Le jeune garçon se mit a trottiner en direction des deux silhouettes, qui étaient déjà assez loin de lui.


- Hé ! Attendez moi ! Je veux venir aussi avec vous !!!

Caleb espérait qu'ils allaient se retourner. Même si ça n'avait rien d'exaltant d'amener William à l'infirmerie, Caleb préférait venir avec eux plutôt que de rester seul. C'est vrai, il n'avait pas grand ami pour l'instant. Il ne se voyait pas aller à la bibliothèque seul, ni trainasser dans la salle commune des Poufsouffles où rien ne se passait jamais. Il ne voulait pas non plus aller écrire a ses parents, ça lui donnait le cafard et il ne se sentait pas d'humeur à expliquer les bases du monde des sorciers à sa famille dans une longue lettre.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyMar 9 Déc - 7:15:12

Bon... visiblement, les deux première année ne voulaient pas rester en tête à tête... Pourtant, William avait dit ça pour rendre service, pas pour taquiner. Enfin, presque pas.
Grimaçant de douleur, le préfet claudiquait lentement en direction du château, sans se rendre compte qu'il oubliait son sac... L'urgence absolue était d'arriver à l'infirmerie et de prendre quelque chose contre la douleur. Une aspirine, comme avait dit Caleb, mais en plus puissant et plus rapide.
Très vite, le rouquin fut rejoint par Revan, qui portait son sac, puis par Caleb. Par Merlin, ils étaient vraiment inquiets pour lui... ou alors, l'idée du tête à tête les avait vraiment horrifiés... En tout cas, ils entouraient désormais William, posant sur lui un regard plein de sollicitude.


-Merci pour le sac, fit William. Mais c'est pas grave, vous savez, pas de quoi s'inquiéter...

Ils le regardaient comme s'il allait mourir là, à l'instant, sous leurs yeux, lui offraient leurs épaules pour qu'il s'y appuie, l'entouraient de prévenance... Il fallait les rassurer, leur inquiétude (très sympathique) mettait William un peu mal à l'aise. Vaillamment, le préfet s'efforça de sourire :


-Et puis, Revan, je ne fais pas le héros. Je SUIS un héros, faut que tu le saches... Ces jeunes alors, ils savent rien...

Ben oui, il était un ancien BR, complice de la redoutable Page McHenry, et il avait teint Miss Teigne en rose... si ce n'était pas de l'héroïsme, ça... C'était du moins ce qu'ils se racontaient, avec Page, quand ils avaient envie de rire un bon coup.
Cependant, ils approchaient lentement du château, pour le plus grand soulagement du roux. Encore quelques minutes, et l'infirmière, tout en le gratifiant d'un sermon, apaiserait sa douleur, remettrait le muscle dans le droit chemin, comme par magie. Et même... par magie.
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyMer 17 Déc - 20:44:25

Caleb eut un frisson en repensant à la possibilité improbable d'un tête à tête avec Revan. Non que Revan était repoussante, loin de là même. C'était juste qu'elle le rendait timide et Caleb n'aimait pas etre mal à l'aise.

Le jeune garçon avait couru derrière Revan pour rattraper William. La jeune fille avait eu l'air aussi effrayée que lui par le perspective d'une discussion à deux. Vous savez, ce genre de silences cotonneux et inconfortables, plus opaques qu'un porridge. Ces petits raclements de gorge pour faire savoir qu'on existe alors qu'on ose pas parler. Tout cela, Cal' connaissait bien pour l'avoir vécu durant certaines fêtes familiales où l'ambiance avait été plutôt glaciale.

D'ailleurs, en parlant de glacial, il commençait à faire un peu froid dans ce parc. Cal frissonna. Il aidait William à marcher. D'ailleurs ce dernier avait l'air un peu mieux depuis qu'il avait bougé. Rester au froid et engourdi n'avait pas du améliorer les choses. C'était un héros !
D'ailleurs, il n'avait pas son pareil pour rassurer les deux premières années qui s'inquiétaient. Au fur et à mesure que le petit groupe progressait vers le château, le rouquin reprenait des couleurs au grand soulagement de Caleb.


- Je pense que l'infirmière te fixera ça en en temps record. Ça n'a pas l'air trop grave. Vous savez, me mère est infirmière aussi. Dans un hôpital moldu. Alors elle savait bien s'occuper de moi quand j'étais blessé.

Caleb trouvait d'ailleurs que sa maman était la meilleure infirmière du monde. Il se rappela des souvenirs de blessures plus ou moins graves. Le jeune garçon était assez maladroit et il avait eu pas mal d'accident, dont un de vélo où sa jambe avait du rester dans le plâtre pendant un mois.

- Moi je suis maladroit. Je me blesse tout le temps.
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyJeu 18 Déc - 12:25:01

[ HJ: Arf, j'avais totalement oublié ce topic X_x *boulet* ]

William semblait penser que leur inquiétude état démesurée ; en un sens, il n'avait pas tort, la blessure n'était pas si grave, et il était assez grand pour se débrouiller tout seul. Mais c'était une question de principe. Elle ne pouvait franchement pas laisser quelqu'un (et le préfet de sa maison qui plus était) boîter sous ses yeux et dire "Bon bah j'te laisse j'ai d'autres choses à faire !"

Alors tant pis, elle assumait de ressembler à une mère étouffante qui s'inquiète trop pour ses enfants. Sachant très bien que quand elle-même aurait des enfants, elle ne serait pas comme ça... Quelle petite fille pleine de contradictions.


-Et puis, Revan, je ne fais pas le héros. Je SUIS un héros, faut que tu le saches... Ces jeunes alors, ils savent rien...

La brunette haussa un sourcil d'un air faussement sceptique, mais elle souriait. Elle songea qu'un jour, elle aussi pourrait dire se genre de choses, même si ce n'était que pour plaisanter ...

Caleb, qui aidait le Gryffondor à marcher, leur confia que sa mère était infirmière. Amusée, Revan lui répondit :


- Si t'es maladroit, ça tombait plutôt bien que ta mère travaille dans un hôpital... Le hasard fait bien les choses parfois !

Cette dernière maxime n'avait pas vraiment de rapport avec sa phrase précédente, mais en réalité, elle ne savait pas trop quoi dire. Ils étaient devant la porte du château à présent, et les escaliers n'étaient pas marrants à monter pour le rouquin.
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MessageSujet: Re: Hubris et Nemesis (Terminé)   Hubris et Nemesis (Terminé) EmptyVen 26 Déc - 22:07:17

Cahin caha, William et sa garde rapprochée avaient fini par atteindre les marches du perron, tout en poursuivant leur conversation. Les deux première année avaient royalement ignoré l'allusion au tête à tête de leur aîné, et ils devisaient innocemment... Le rouquin savait qu'ils tenaient à rester avec lui pour s'assurer qu'il n'allait pas flancher, il devinait leur regard inquiet, et il leur en était reconnaissant ; il les connaissait à peine (et même pas du tout, pour Caleb) et il était touché qu'ils prennent la peine de l'accompagner à l'infirmerie. Voilà qui mériterait un petit remerciement quand il irait mieux, pourquoi pas sous forme de Chocogrenouilles ou autres délices en provenance de chez Honeydukes ?... Revan et Caleb étaient trop jeunes pour aller en acheter eux-mêmes, et le préfet se promit de penser à eux lors de son prochain passage dans le temple de la sucrerie magique. Il ne se passait pas une sortie à Pré-au-Lard sans que William aille lâcher quelques Gallions à Honeydukes ; il en laisserait un peu plus la fois suivante, voilà tout...
William ne parlait pas, monter les marches était pénible et il ne voulait pas accroître l'inquiétude de ses deux anges gardiens en laissant échapper une exclamation de douleur. Les yeux au sol, le préfet se concentrait sur l'escalier à monter, tâchant de ne pas prêter attention à la tension de son mollet... Rester immobile à bavarder n'avait pas arrangé les choses, et Madame Pomfresh allait sans doute lui en faire la remarque.
Lentement, les trois élèves parvinrent devant la porte de l'infirmerie, et William s'arrêta. Mieux valait que Revan et Caleb n'entrent pas avec lui, sous peine de prendre un savon qu'ils ne méritaient pas... L'infirmière était du genre à s'en prendre à tout le monde à chaque fois qu'un blessé arrivait, pas la peine que les deux première année fassent les frais de sa mauvaise humeur. Le rouquin hésita un instant puis fit :


-Ben... merci pour tout... Je vais y aller seul, ça vaut mieux, Madame Pomfresh risque de gueuler... Elle gueule toujours, ajouta-t-il dans un souci de précision. En tout cas, c'est gentil à vous de m'avoir accompagné... La plupart des autres élèves auraient été très contents de laisser un préfet se débrouiller, fit-il en souriant. Je saurai m'en souvenir, dans ma grande bonté.

Il fit un vague geste de bénédiction en direction de Revan et Caleb, et, éclatant de rire, reprit le sac qu'avait porté la Gryffondor. Un dernier "salut" et le préfet des Lions poussa la porte de l'infirmerie, laissant ses deux camarades, bon gré mal gré, en tête à tête sur le palier.
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