La nuit était déjà couchée depuis quelques heures. Aucune lumière, ni même la lune n'éclairait l'impasse du tisseur. Mais seule une faible lumière était allumée dans la rue déserte. La lumière venait d'une petite maison en briques rouges. Cet maison à l'air repoussante contenait plus de choses que l'on ne pouvait y croire. Il y avait dans le salon une grande et vaste bibliothèque, une armoire remplie de potions, d'antidotes, de poisons, artefacts et grand nombre d'objets étranges. Le tapis était vieux, les murs étaient sales. Severus avait grandi dans cette maison, qu'il a gardé, près de l'ancienne maison où habitait le défunt amour de Severus, le seul : Lily Evans. Severus se remémorait ces moments, passés avec la future épouse de James Potter, ennemi juré de Severus. Il ferma les yeux et se souvint du bon vieux temps :

*- Je sais ce que tu es Lily.
- Comment ça ?
- Tu es...une sorcière.*

Mais ces souvenirs furent troublés par une voix moqueuse. L'endroit n'était plus un jardin, plein de bonnes attentions, mais c'était le parc de Poudlard, une fin d'après-midi d'été.

*- Ça va Servilus ?*

A ce moment là il plongeait sa main dans sa poche pour...

*- Expelliarmus*

Et là, le visage de Lily Evans se dessinait...

*- Laissez-le TRANQUILLE!*

Et là, réapparut le visage de Potter :

*- Qui a envie de voir le caleçon de Servilo ?*

C'en était trop! Severus frappa du poing sur la table si bien que son encrier tomba par terre, l'encre reflétant le visage furieux du martyre. Potter! Ce "m'as-tu vu ?" Son attitude... Se pavaner dans les couloirs... Avec son stupide vif d'or, accompagné des maraudeurs. Sa mort était une joie. Harry Potter, son fils unique, croyant que son père était un héros, après lui avoir sauvé la vie. Mais depuis la cinquième année d'Harry, ce dernier savait que son père n'était qu'un arrogant personnage. Cet incident pendant un cours illégal d'occlumancie. Cette stupide pensine! Potter avait tout vu! Après avoir nettoyé l'encre coulante à l'aide d'un enchantement, il reprit ses activités car il était vraiment très occupé il avait des masses de devoirs de premières années à corriger et un inventaire de toutes ses créatures qu'il possédait pour ses Travaux Pratiques à faire. Il était chez-lui pour le faire, profitant des vacances de Février. Lorsqu'il entendit des bruits de pas discrets, derrière le salon. Il se leva alors de son bureau, sortit sa baguette et lança un sortilège sur l'une des étagère de la bibliothèque. Elle pivota, laissant apparaître un homme craintif, le regard peureux et l'air fuyard et lâche. Il tremblait devant le regard noir et vide de Severus. De son rictus abominable et de sa voix sombre et grave, Severus lui dit sèchement :

- Queudver! Tu te mêles encore de ce qui ne te regarde pas! Alors dégage! Si je te reprend, le maître te le fera payé!

Encore en tremblant, le dit Queudver ou plutôt Peter Pettigrow, animagus non-déclaré, prit ses jambes à son cou dans l'autre sens dont il était venu. L'étagère pivota elle aussi dans l'autre sens. Soudain, un bruit inattendu et rare se fit entendre :

DRRRRINNNNNGGGG!!!!

Ce bruit énervant résonna dans la maison, ce qui énerva encore plus Severus. Il se dirigea vers la porte, et à pein la poignée touchée, une femme dans un drôle d'état tomba dans ses bras. Il la releva aussitôt, nettoya les manches de sa tenue noir et lugubre et lui pointa sa baguette sur la joue, après avoir vu qu'elle aussi en avait une. Elle avait les yeux dans le vide, et la bouche béante. C'était une femme d'un air bourgeois et entretenu. Severus referma brusquement la porte en criant à Queudver qui passait par là :

- Queudver! Cache-toi dans la bibliothèque!

Il repartit une fois de plus dans le passe secret. Severus murmura :

- Qui êtes-vous ? Vous puez l'alcool à plein nez!

L'air de la femme lui rappelait une élève brillante de Serpentard. Lou quelque chose, Brasy, Brazy, dans ce genre là. Mais, il allait très vite le savoir.