Le Deal du moment :
LEGODAYS : 20% sur une sélection de LEGO avec ...
Voir le deal

Partagez
 
 Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyDim 15 Fév - 17:00:18

« Aiken, t’es de mission à Highgate aujourd’hui, je te conseille de reboutonner le cool de ta veste, ça rigole pas là bas… » ajouta Fred, le responsable de service de MagicJewels Industries, la plus grande entreprise de livraison de bijoux à domicile, tout en lui désignant le paquet à livrer.

Traversant une crise financière de la plus haute importante, Jeremy avait été obligé de se trouver un petit job pour aider sa famille à subvenir à ses besoins. Pistonné par son oncle, il s’était retrouvé embauché chez MagicJewels Industries en tant que livreur. Il ne travaillait pour eux que pendant les vacances étudiantes ce qui lui permettait de combiner études et travail sans trop de problèmes. Comme le beau blond habitait dans la campagne écossaise, il devait transplaner tous les matins à l’antenne londonienne de la boite où il recevait les instructions de son boss.


« Très bien Fred, je m’en charge tout de suite »,
répondit l’étudiant tout en mettant sa casquette de livreur.

Jeremy s’abstint cependant de boutonner le col de sa veste car la dernière fois qu’il l’avait fait il avait eu l’impression de s’étrangler. Le blond était un partisan des vêtements décontractés alors ce costume bleu et blanc ridicule l’horripilait au plus au point. Le pire ce serait pendant les vacances d’été. On lui avait dit qu’il devrait mettre un short moulant à pois bleu. Heureusement, nous n’étions qu’en mars.

Le futur médicomage n’était pas mécontent d’aller faire sa livraison dans le quartier huppé de Highgate. La dernière fois qu’il était là-bas, une vieille dame de 80 ans lui avait laissé 20 gallions de pourboire ! Un mois de salaire de gagné en une soirée c’était vraiment le Jackpot ! Espérant un bref instant que sa mission de déroule au même endroit, le jeune homme jeta un coup d’œil sur le nom inscrit sur le dessus du paquet. Mercedes Brady ? Ca ne lui disait rien du tout. Avec un peu de chance, elle serait aussi généreuse que l’autre vieille dame.

Enfourchant le vieux balai fournit par la société, Jeremy s’envola dans les airs, le précieux paquet sous le bras. La livraison par poudre de cheminette ou par transplanage n’était pas autorisée car jugée trop dangereuse ce qui forçait nos pauvres livreurs à braver le froid sur de frêles balais trop usés. Heureusement que Jeremy avait une grande expérience du Quidditch !

Après une quinzaine de minutes, Jeremy aperçut de splendides maisons assez éloignée les unes des autres. Pas de doutes, il était dans LE quartier qu’il recherchait. Il redescendit un peu et partit à la recherche de la rue désignée sur le paquet.


*Pas celle là, celle là non plus. Là peut-être ? Non… mais bordel elle est planquée ou cette putain de route ??*

Jeremy jeta un coup d’œil à sa montre et constata qu’il était en retard dans sa livraison. Aie aie aie, il allait se faire savonner par Fred en rentrant. Puis soudain, contre toute attente, il se trouva dans la bonne rue et devant la bonne maison. Il écarquilla les yeux et resta un instant bouchée bée devant la splendeur et le luxe qui se dégageait de cette grande propriété de couleur blanche.

Posant le pied à terre, Jeremy plaça son vieux balai usé dans un coin et s’approcha de la porte d’entrée. Timidement, il appuya sur la sonnette et se demanda qui allait apparaître devant lui.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyDim 15 Fév - 21:54:13

Cette nuit-là, à 22h36 : Les yeux rivés sur l’écran depuis le début de l’après-midi, et ignorant superbement les vociférations de Conchita qui lui promettait les pires châtiments s’il ne montait pas se coucher sur le champ, le jeune Hector Brady reprenait du début le niveau 15 de Dark Final Battle of the Dead Shadows IV (ou quelque chose du genre), celui sur lequel il était bloqué depuis deux longs jours à cause du gros zombie baveux qui ne manquait jamais de lui maraver la tête en beauté dès qu’il se pointait dans la crypte maudite.

Cette même nuit, à 22h43 : Pendant qu’Hector s’énervait sur le gros zombie baveux qui brandissait déjà sa massue pour régler son compte à son pauvre ninja, sa mère Mercedes se laissait elle aussi aller à une colère de son cru. Alors qu’elle passait une soirée tranquille avec son compagnon du moment, un riche écrivain qui avait eu la charmante et délicate attention de lui offrir un dîner maison aux chandelles pour fêter leurs trois mois ensemble (son cadeau à elle se limitait à être venue chez lui à l’heure...enfin, avec un tout petit retard...oui bon un peu plus gros le retard...ouais mais c’était quand même pas sa faute si cette empotée de Conchita mettait toujours deux jours à se rappeler la définition du mot brushing !), cet idiot venait soudain de se mettre à lui donner des conseils sur sa façon d’éduquer ses enfants, lui recommandant de prendre exemple sur l’éducation que lui et son ex-femme offraient à leurs deux fils.

A 22h44 : Pour la sixième fois de la soirée, Hector hurlait de rage et envoyait sa manette valdinguer vers l’immense écran qu’elle ne manqua pas de fracasser, pendant que Conchita haussait les épaules d’un air amusé, avant de pointer sa baguette vers les débris épars en lui faisant remarquer qu’il tirerait encore la tronche le lendemain quand il faudrait se réveiller pour aller en cours.

A 22h50 : Ne jamais critiquer une mère sur la façon dont elle élève ses enfants. Même si ses méthodes sont très discutables. Surtout si elle en est elle-même consciente. S’il s’était rappelé de ces simples petites règles de survie au lieu d’écrire des idioties sur un gobelin existentialiste qui tombe amoureux d’une licorne borgne, le célèbre écrivain ne se serait certainement pas pris le contenu du verre de Mercedes dans la figure. Pas plus qu’il n’aurait lui aussi reçu sa dose de conseils : se foutre ses recommandations, son ex femme et son anniversaire de trois mois quelque part.

Ce matin-là, à 8h18 : Forcément, comme Conchita l’en avait prévenu, Hector venait seulement de se réveiller, la tête à l’envers et les yeux striés de rouge. Trébuchant dans les tapis et se mangeant les murs, il courait partout dans la maison en grognant des « Mais j’ai cours dans vingt minuuuutes ! » et des « Conchita tu fais chier pourquoi tu m’as pas réveillééééééé ! »

Ce même matin, à 8h32 : Encore furieuse de ce que son écrivain avait osé lui dire, Mercedes n’avait pas dormi de la nuit, tournant et se retournant dans son immense lit à baldaquins sans jamais trouver le sommeil. Et là, alors qu’elle venait seulement de réussir à fermer l’œil, une espèce de galopade effrénée, accompagnée de cris de basse-cour, la réveillait brusquement. Elle ne savait pas ce qui avait poussé ces éléphants à venir courir aux quatre coins de sa maison en barrissant des « Jvais encore être puniiiiiiiiiii !!!!» à la mort, mais elle n’espérait qu’une chose, qu’ils s’en aillent.

A 8h35 : Echevelé, rouge de sueur et la cravate de son école privée nouée de travers, Hector courait partout pour essayer de trouver son livre de maths, pendant que Conchita, qui cherchait partout aussi, lui faisait remarquer que le chauffeur attendait toujours. Et il n’avait même pas eu le temps de prendre un petit déjeuner ! Vite, alors que le garçon efflanqué galopait vers la grande porte d’entrée, elle lui fourra trois grosses bananes (les dernières du frigo) dans la main en lui souhaitant une bonne journée, ne doutant pas qu’il rentrerait encore avec une retenue ce soir-là.

A 10h05 : Toujours très énervée, en partie parce qu'elle ne réussissait toujours pas à dormir, Mercedes sortit de sa chambre comme une furie, bien décidée à passer sa colère sur le premier être vivant qu’elle croiserait sur le chemin qui la menait à la cuisine. Mais avant qu’elle ait pu commencer son traditionnel lancer de vases sur Conchita, la petite femme de ménage lui conseilla de se faire un milkshake aux fruits frais pour se détendre. Pour une fois qu’elle ne disait pas que des idioties celle-là ! Mercedes se tourna donc vers l’immense frigo et l’ouvrit pour en sortir les éléments indispensables à son cocktail du matin : pommes, raisins, tomates, et...mais...mais...


OU SONT LES BANANEEEEEEEEEEEEEEES ???????????

C’est donc grâce à un concours de circonstances des plus étranges que Conchita s’enfuit en courant de la grande maison pour se rendre sur le Chemin de Traverse (ou n’importe quel endroit où on peut trouver des bananes), redoublant de vitesse pour ne pas entendre les malédictions de sa patronne qui la menaçait de la renvoyer dans sa foutue Cordillère à coup de pompes dans son gros derrière si elle ne trouvait rien (en fait, étant originaire du Mexique, Conchita n’avait rien à voir avec la Cordillère des Andes, mais elle ne jugea pas urgent de lui préciser ce petit détail).

Et c’est ainsi que Mercedes, furieuse contre le monde entier, et surtout contre son idiot d’écrivain qui se permettait de donner son avis, et contre son idiot de fils qui se réveillait trop tard pour se faire un vrai petit-déjeuner, et contre son idiote de femme de ménage qui n’avait rien trouvé d'autres que ses bananes à lui donner, monta se faire couler un bain brûlant bien mérité.

Elle y était encore plongée, délassant ses beaux bras blancs et frottant de mousse ses longues jambes au galbe irréprochable, quand la sonnette retentit. Ce n’était sûrement pas Conchita, elle ne pouvait déjà être revenue, et de toute façon, elle n’avait pas besoin de sonner avant d’entrer.
A tous les coups, c’était un de ces imbéciles de représentants. Ou l’une de ces insupportables petites filles à tresses qui voulaient rendre tout le monde énorme avec leurs affreux chocolats fourrés.

Elle plongea la tête sous l’eau mousseuse et parfumée pour hurler. Qu’est-ce qu’ils avaient donc tous ? Ils avaient juré sa perte ?

Sans même prendre la peine de s’essuyer, elle sortit de la baignoire aux pieds sculptés, se drapa dans une serviette rouge, et alla descendre le grand escalier pieds nus. Pas besoin de manières ou de présentation pour envoyer péter quelqu’un. Et s’ils voyaient les gens à leur sortie du bain, ces idiots comprendraient peut-être enfin que oui, vous me dérangez, et non, ce que vous vendez ne m’intéresse pas, alors allez vous faire voir !


- Quoi !, lança-t-elle en ouvrant la grande porte à la volée, sa longue et épaisse chevelure ruisselant sur ses épaules blanches, ses beaux yeux verts lançant des éclairs.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyMer 18 Fév - 11:15:16

*OH MY GOD !* fut la première pensée de Jeremy quand il vit apparaître devant lui la belle dame à la chevelure ruisselante de mousse, enveloppée dans une simple serviette rouge, ses magnifiques yeux vertes l’observant avec colère.

Il resta quelques secondes immobile à l’observer bouche bée, son paquet toujours à la main, n’osant faire le moindre geste tellement il était resté scotché devant cette soudaine apparition. Etre accueilli par une telle beauté aussi peu vêtue relevait clairement du fantasme masculin. Ce n’était pas tous les jours qu’on avait l’occasion de voir de pareil spécimen ! Et dire qu’il avait failli démissionner de son job de livreur à temps partiel la semaine dernière ! Cette décision aurait clairement été la pire de sa courte vie.


« Euh…je vous dérange peut-être »
bafouilla-t-il en réalisant soudain que cela faisait quelques secondes qu’il restait planté devant sa porte à l’observer sans rien dire.

Il croisa à nouveau son regard furieux qui lui rappelait les déesses de la mythologie et se hâta de lui montrer d’un signe de tête qu’il était là uniquement pour lui livrer son colis. Reprenant peu à peu ses esprits, il tenta de lui exposer clairement la situation avant de se faire mettre dehors un coup de pied au fesses.


« Bonjour Madame, je viens vous livrer le colis que vous avez commandé sur le catalogue de MagicJewels. Voulez vous que je vous le dépose quelque part ? »


Il était à la fois terrifié à l’idée d’entrer dans cette imposante maison et très curieux de découvrir la demeure d’une femme aussi surprenante.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyJeu 19 Fév - 1:32:33

En voyant qui se trouvait derrière la porte, Mercedes en perdit son latin.

Bon, en même temps c'était normal puisqu’elle n’en avait jamais compris un traître mot. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir été forcée de l’apprendre par l’Oncle : comme avec les maîtres de danse, de musique et de bonnes manières, les grandes vacances de son enfance et son adolescence avaient été hantées par une farandole de précepteurs de latin qui ne s’étaient jamais acharnés très longtemps, découragés par l’entêtement et l’indiscipline de cette belle jeune fille qui n’écoutait rien à rien.

Enfin bon...*fouille ses papiers*...où en étions-nous ? Ah !

Donc, disions-nous, quand ses pupilles d’émeraude se posèrent sur le grand blond qui l’attendait sur le pas de la porte, Mercedes resta bouche bée deux secondes.
Elle s’était attendue au pire.

Un gros bonhomme saucissonné dans un costume de VRP, dégoulinant de sueur et d’horripilantes lunettes à double foyer posées sur son gros nez, s’essuyant le haut de son crâne dégarni avec un mouchoir à pois aux couleurs douteuses, venu lui vanter les qualités d’un aspirateur ultramoderne et supersonique qui pouvait même donner l’heure.
Ou une petite fille au grand sourire privé de ses deux dents du devant, son petit visage radieux parsemé d’affreuses tâches de rousseur, armée d’une dizaine de boîtes remplies de petits chocolats qui semblaient tous lui coasser « Mange-moi ! Mange-moi ! », encouragés par les yeux papillonnant de la petite fille.

Pourtant, cette fois, c’était un beau jeune homme tout droit sorti d’un magazine pour venir illuminer une journée qui avait si mal commencé. Et en plus il lui apportait des bijoux ! Mais euh...en fait...


- Mais je n’ai rien command..., commença-t-elle, un air perplexe s’affichant sur ses traits fins.

Mais elle se souvint. Cette nuit, avant que tout ne déraille, l’écrivain lui avait dit que le dîner n’était pas son seul cadeau, qu’elle en recevrait un encore plus somptueux le lendemain, qui n’avait pas pu être prêt à temps.

Charmante attention. Sauf qu’elle l’avait quitté. Avec perte et fracas. Est-ce qu’on pouvait encore accepter les présents d’un homme à qui on avait gentiment suggéré de se livrer à quelques activités illégales et immorales avec toutes sortes d’animaux ? Ne le prendrait-il pas comme un signe de réconciliation ?

D’un sourire éclatant, elle balaya ces considérations qui ne lui avaient pris qu’une seconde. De toute façon, si l’écrivain avait l’audace de revenir lui conter fleurette, elle dirait à Conchita de le menacer de lui faire tâter de son balai.

Elle ouvrait la bouche pour répondre au courtier quand elle sentit une goutte lui tomber sur le pied et réalisa soudain dans quelle tenue elle était venue ouvrir. Ses joues rosirent aussitôt et elle leva les yeux sur le jeune homme, un petit air coupable se dessinant sur ses traits sans défaut.


- Euh...oui bien sûr, par ici, répondit-elle, un peu embarrassée à présent, en se retournant pour lui montrer le chemin.

Après avoir traversé le hall étincelant, elle s’arrêta dans l’immense salon et lui désigna la table en marbre d’Italie qui y trônait fièrement, pièce maîtresse de la collection de joyaux contenus dans la salle.


- Posez-le donc là.

Soudain, elle sembla se rappeler quelque chose.

- D’ailleurs, vous tombez bien !, lança-t-elle en se dirigeant vers les escaliers, sa longue chevelure ruisselante épousant amoureusement tous ses mouvements.

Quand elle revint, quelques minutes plus tard, elle avait troqué sa serviette contre un peignoir de la même teinte et tenait un petit coffret de velours bleu nuit.


- Tenez, dit-elle au courtier en le rejoignant à petits pas de danseuse, ses pieds nus glissant silencieusement sur le marbre froid du salon, le fermoir s’est cassé en quelques semaines.

Elle ouvrit délicatement le coffret, révélant une parure d’or blanc qui brillait de mille feux. Son regard émeraude vrilla celui du jeune homme.

- Vous pouvez dire à votre patron que je ne suis pas satisfaite du tout.

On ne plaisante pas avec les bijoux.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyLun 23 Fév - 22:05:41

Jeremy rougit à son tour en voyant les joues de la ravissante créature prendre une teinte légèrement rosée. Cette situation était aussi embrassante pour lui que pour elle malgré le fait qu’il était habillé et pas elle. Heureusement, elle finit par rompre le silence et l’invita à entrer dans sa charmante demeure, non sans avoir eu une pointe d’hésitation.

Sans se faire prier plus longtemps, le jeune homme s’avança dans cette maison qui lui rappelait étrangement le paradis d’Eden. En plus vu la tenue de l’hôtesse, le rapprochement avec Eve était inévitable. Restait plus qu’à trouver la pomme. Jeremy s’avança immédiatement vers l’imposant meuble en marbre qu’elle lui avait indiqué. Il déposa avec délicatesse le précieux colis et attendit comme un idiot la suite des instructions. Tout en sifflotant discrètement, il fit mine de s’intéresser au parquet ainsi qu’aux tapisseries. De temps en temps, il jetait des petits regards furtifs à la dame Brady pour vérifier qu’elle n’avait pas oublié sa présence. Quoique ça n’aurait pas été si dérangeant finalement. La voir se balader tranquillement dans sa demeure en petite tenue n’était pas quelque chose de désagréable.

Soudain elle s’échappa dans ses étages en lui promettant de revenir. Jeremy la regarda monter les escaliers puis profita de cette absence pour examiner les quelques photos qui traînaient dans le salon. La mystérieuse dame était mère de deux jeunes enfants à en croire une photo de famille soigneusement rangée dans un cadre. Le jeune homme se pencha au plus prêt de l’image afin de s’amuser à estimer l’âge de la dame au moment où la photo avait été prise.

Des bruits de pas lui annoncèrent que cette dernière était de retour. Reposant immédiatement le cadre à l’endroit où il l’avait trouvé pour ne pas paraître impoli, le jeune homme se replaça ensuite à côté du meuble en marbre d’Italie. A quoi bon s’intéresser à sa vie privée ? Il ne la reverrait sans doute plus jamais après cette livraison. Après tout, il n’était qu’un simple courtier pour elle. Une personne insignifiante dont elle se souviendrait plus de l’existence après avoir refermé sa lourde porte sur lui. A moins que…

Jeremy fut à nouveau impressionné par sa grâce quand elle se rapprocha de lui telle une féline. Il eut du mal à se concentrer sur ses paroles tellement il avait la tête ailleurs. Ce ne fut que quand il croisa son regard à la fois sévère et interrogateur qu’il réalisa qu’elle lui avait posé une question. Et zut il n’avait pas écouté ! Qu’est ce qu’elle avait bien pu lui raconter ? Ses yeux balayèrent le contenu du petit coffre et se posèrent sur le fermoir cassé. Jeremy eu un petit sourire. Il était habitué à ce genre de situations tellement la qualité de MagicJewels Industries laissait parfois à désirer.


« Ne vous en faites pas Madame Brady, je vais vous arranger ça tout de suite », dit-il en lui lançant un regard réconfortant.

Puis il approcha ses mains du coffre mais les stopa net dans les airs à quelques centimètres des précieux bijoux.


« Vous permettez ? »

Il prit alors la parure d’or blanc entre ses doigt puis récupéra sa baguette de sa main libre. Après avoir prononcé un sortilège informulé de réparation (un sortilège courant qu’on leur apprenait lors de leur journée de formation le premier jour de leur arrivée dans la compagnie), le fermoir retrouva sa forme originale.

« Désirez vous le porter Madame ? » demanda-t-il timidement en espérant qu’elle accepte pour avoir une chance de lui effleurer sa peau qui semblait si douce.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyJeu 26 Fév - 3:13:47

Récapitulons.

Une gravure de mode débarquait chez elle.
Cette gravure de mode lui apportait, sur un plateau d’argent serti de pierres précieuses, un cadeau dont elle pourrait profiter sans même avoir besoin de faire semblant de trouver les réparties de l’écrivain spirituelles ou de prêter la plus petite miette d’attention à ses bavardages existentiels.
Cette gravure s’avérait être capable de lui réparer sa pauvre parure en moins de deux. Bien sûr, elle aurait pu s’en occuper elle-même (et par s’en occuper je veux bien évidemment dire qu’elle aurait pu ordonner à Conchita de lui arranger ça en vitesse), mais les bijoux refusent toujours obstinément de se faire réparer par une autre main que celle d’un professionnel.

Enfin bon. Tout ça pour gratter des lignes dire que cette journée qui était bien partie pour se finir dans un bain de sang semblant avoir pris un tout autre tournant, bien plus agréable.


- Mademoiselle, corrigea-t-elle d’un ton un peu sec que son petit sourire en coin ne parvint pas à adoucir.

Il ne fallait pas se leurrer, il avait forcément profité de sa courte absence pour jeter un coup d’œil autour de lui, et dans ce genre de situation, les gens se précipitaient toujours en premier lieu sur les photos. Qu’est-ce qu’ils voulaient ? Vérifier que la personne qui les accueillait vivait vraiment là, et qu’elle n’était pas un dangereux fou échappé de l’asile qui s’était introduit dans la maison pour attendre le retour/réveil des hôtes légitimes qu’il avait prévu de découper en morceaux ?

Donc, le courtier avait forcément vu les photos qui décoraient l'immense pièce. Et à moins d’être un parfait abruti, il devait savoir qu’elle avait deux enfants, et son regard d’émeraude le transperça une nouvelle fois, à la recherche de la nouvelle star d’une trace de jugement.

Oui, elle était mère célibataire. Oui, elle avait fait le coup deux fois. Et puis ? Ce n’était quand même pas sa faute si elle tombait toujours sur des imbéciles congénitaux trop fertiles !

Comme si elle n’avait pas entendu la question du jeune homme, elle se contenta de lui jeter un petit regard par en dessous à travers ses longs cils ourlés, souriant toujours d’un air mutin. Ses doigts fins se saisirent alors de la parure pour l’élever à hauteur de ses yeux pétillants.


- Vous êtes mon sauveur, monsieur Aiken*, reprit-elle en reposant la parure dans son écrin, et je vais vous remercier comme il se doit.

Bon, le comme il se doit, c’est juste pour donner un effet théâtral. Elle n’allait pas non plus le couvrir d’une montagne de Gallions ou lui donner la main de sa fille (ou de son fils, chacun ses goûts) pour le remercier de son héroïsme.

Elle s’assit dans l’un des sofas qui participaient si élégamment au charme bohème et baroque qu’elle avait donné au salon, et, d’un geste de la main, invita le courtier à faire de même.


- Une tasse de thé, ce n’est pas beaucoup, mais c’est le moins que je puisse faire. Et ça va vous réchauffer.

C’est vrai quoi. Le pauvre. A force de crapahuter dans toute la ville par ce temps horrible, le rhume finirait par lui faire fondre le nez.

*Mode digression inutile on*

Etre une sorcière, ça a beaucoup d’avantages.

On peut magiquement se faire gonfler le ventre dans une file d’attente pour pouvoir passer devant tout le monde (Oui, c’est pour bientôt...merci, vous êtes gentille...).

On peut aussi accioter le journal du voisin tous les matins au lieu d’aller le voler comme une grande, comme tout le monde (De quoi ?...Vous êtes sûr d’avoir vu votre journal s’élever dans les airs ?...Ah...mais y a beaucoup de vent aussi...).

Toujours dans la thématique du voisin, on peut jeter un Silencio bien senti à son imbécile de bouledogue qui hurle à la mort du matin au soir (ça marche aussi sur la femme du voisin qui gueule toute la nuit parce qu’il est encore rentré bourré).

Mais sans baguette, rien de tout cela n’est possible, et on finit par avoir l’air d’un idiot qui essaie d’ouvrir une porte fermée à clef en gueulant « Mais alohomora, sa mère ! » et en tapant des mains.

*Mode digression inutile off*

C’est ainsi qu’à peine assise, Mercedes se rendit compte qu’elle n’avait pas sa baguette sur elle. Et elle était peut-être douée comme sorcière, mais elle se voyait mal faire apparaître un service à thé en criant simplement « Go go gadget au service à thé ».


- Oh non, où est-ce que je l’ai encore fichue !

Elle se releva donc d’un bond, avec cette grâce qui n’appartenait qu’à elle, et se précipita vers la grande commode en bois clair qui faisait face à l’entrée du salon.

- Mettez-vous à l’aise, monsieur Aiken, lança-t-elle au courtier en fouillant le salon de son regard perçant, ça ne prendra pas longtemps.

Elle se retourna un court instant, le temps de lui jeter un autre sourire lumineux, et se dirigea vers la cuisine moderne.

- Vous êtes étrangement aimable, pour un courtier, reprit-elle d’une voix plus forte, vous ne seriez pas le fils du patron par hasard ?

Oui parce que d’habitude, c’était limite si ces abrutis ne lançaient pas les colis à la gueule des clients dès qu’ils leur ouvraient la porte.



* J'ai considéré qu'il porte un badge à son nom, si ça t'embête j'édite sans problème.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyJeu 5 Mar - 23:14:25

Jeremy fut légèrement déçu quand Mercedes ignora sa proposition et s’empara vivement de la parure. Il aurait tellement aimé effleurer sa peau douce du bout du doigt et sentir de plus près son parfum. Sa demande avait dû paraître un peu trop indécente, malheureusement.

Cependant, une phrase qu’elle prononça ensuite attira toute son attention et lui fit oublier immédiatement sa précédente déception. « Je vais vous remercier comme il se doit ». Cela voulait tout dire. Elle allait très certainement le prendre par la main et l’emmener dans sa chambre. Ou alors elle allait le pousser contre un mur et l’embrasser avec ardeur. A moins qu’elle ne préfère lui donner un sac de gallions en signe de son éternelle reconnaissance.

Jeremy retint son souffle et scruta avec attention le moindre mouvement de la mère célibataire. Elle se dirigeait vers un des sofas. Ce n’était pas une mauvaise idée après tout. Le sofa paraissait très confortable, ce qui ferait tout à fait l’affaire. Et voilà qu’elle lui faisait un signe de la main. Il était l’heure d’y aller ! Il allait enfin pouvoir passer ses doigts dans les cheveux de cette femme d’exception…


« Hein ? Une tasse de thé ? C'est tout ? » s’exclama-t-il d’un air surpris avant de réaliser qu’il avait dit tout haut ce qu’il pensait tout bas.

Rougissant, il baissa vite les yeux et se mordit la lèvre inférieure en jurant contre sa débilité congénitale. Comment avait-il pu être aussi naïf ? Comment avait-il pu croire un seul instant qu’elle le considérait comme autre chose qu’un simple courtier ? A cause de ses bêtises, il allait passer pour un imbécile à présent.

Un léger coup d’œil vers Mercedes le rassura immédiatement. Elle ne semblait pas avoir entendu sa remarque déplacée, ou du moins n’avoir pas fait le rapprochement. Affichant un air qui se voulait le plus naturel possible, l’étudiant s’avança avec elle en souriant
.

« C’est avec grand plaisir que j’accepte cette tasse de thé, Mademoiselle, » déclara-t-il tout en prenant place à ses côté sur le sofa.

Et voilà qu’à peine assis à côté d’elle, celle-ci se relevait aussitôt. Il avait vraiment la poisse se jour là ! A moins qu’il ait oublié de mettre du déodorant. Ell voulait qu’il se mette à l’aise.. C’était facile à dire pour elle, qui régnait en grande maitresse dans cette maison ! Ne sachant que faire, Jeremy s’étira jusqu’à poser un coude sur le rebord du sofa. Il la regarda traverser la pièce de long en large, ne sachant pas si il devait lui proposer son aide. Par chance, elle brisa le silence et complimenta son amabilité.


« Moi le fils de patron ? Ah non, pas du tout, vraiment… » répondit-il en rigolant devant l’impossibilité totale de cette théorie.

S’il était le fils du patron, il ne serait pas en train d’aller sonner aux portes, pour distribuer des colis aussi inintéressants les uns que les autres. Qu’est ce que ça devait être bien d’être le fils d’une personne reconnue ! Il n’y avait sans doute que ce genre d’individus qui pouvaient intéresser Miss Brady. Quelle dommage que ce ne soit pas lui ! A moins que…


« En fait si je ne suis pas le fils du patron, » commença-t-il d’une voix assez hésitante vu l’énormité qui allait suivre, « c’est parce que le patron n’est pas un homme mais une femme. Je suis le fils de la patronne ! »

Il fallait absolument qu’il enchaîne avant qu’elle ne remette en doute la crédibilité de ses paroles. Improvisant complètement, Jeremy lui dit alors :

« Ma mère vient de prendre la place de l’ancien directeur, c’est vraiment tout frais. C’est pour ça que vous n’avez surement pas encore entendu parler d’elle. D’ailleurs, tant que j’y pense, elle vous passe le bonjour ! »

C’était nul de chez nul. Dans le genre le mensonge le pire et le plus improbable qu’il avait jamais raconté. Mais maintenant qu’il avait commencé, il était obligé d’aller plus loin. Et qui sait ? Peut-être allait-elle s’intéresser davantage à lui ? Et puis franchement, vu qu’il ne la reverrait jamais après ce jour, il n’avait pas grand-chose à perdre, à part son job.

« Et si je suis venu en personne vous apporter ce colis, c’est parce que ma mère a beaucoup d’estime pour vous. Elle pense que vous êtes une cliente d’exception qui mérite d’avoir une livraison de prestige. J’suis pas courtier dans la vraie vie, c’est juste pour aujourd’hui… »

Sentant qu’il allait vite partir dans un grand n’importe quoi s’il en rajoutait une couche de plus, Jeremy préféra arrêter sa petite histoire et faire mine de s’intéresser au tableau qui se trouvait dans son champs de vision.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyLun 13 Avr - 15:12:29

A peine passé le seuil de l’immense cuisine, Mercedes ne tarda pas à apercevoir sa baguette qui trônait fièrement au fond de l’évier de marbre beige.
Sans même chercher à comprendre ce qu’elle foutait là (quoiqu’en fait elle avait juste sûrement dû la jeter à travers la pièce quand sa crise de rage avait éclaté), elle s’en saisit, essuya les gouttes qui y perlaient sur un torchon accroché au dessus de l’évier, et revint au salon juste à temps pour ne rien rater du long tissu d’idioties que débita soudainement le jeune homme tranquillement installé dans le divan de brocart. Cliente d’exception, vraiment ?

Un petit sourire amusé ourlant délicatement ses lèvres pleines, elle s’avança lentement.


- Mais c’est très aimable de sa part, commenta-t-elle, songeant vaguement qu’il devait la prendre pour une idiote finie s’il pensait vraiment qu’elle allait gober ça.

Toujours debout, elle pointa la table basse où apparut un service à thé en porcelaine bleu ciel décoré d’arabesques dorées.


- Vous lui direz que son attention me flatte beaucoup, attendu que le seul article que je leur ai jamais acheté est le collier que vous venez de réparer.

Et toc. Elle se rassit avec grâce et lui jeta un regard pétillant de malice.

- Et vous lui direz aussi qu’elle a dû être une mère exceptionnelle quand vous étiez enfant, puisque vous n’avez pas eu besoin d’apprendre à mentir. Par contre ça aurait pu vous servir avec votre petite amie.

Son sourire mutin réapparut, avant qu’elle ne reprenne, plus bas.

- Qu’est-ce que vous voulez ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptySam 18 Avr - 14:15:15

La sauce semblait prendre. (Inutile de préciser que par sauce nous entendons le tissu de mensonge qu’avait débité Jeremy à Mercedes). Elle remercia poliment le jeune étudiant tout en s’approchant de lui. Celui-ci se sentit immédiatement soulagé. Il avait pendant l’espace d’un instant eu l’impression qu’elle se moquait de lui à travers son sourire énigmatique. Ce n’était qu’une fausse alerte. Elle avait sauté dans le plat les pieds joints.

Soudain plus à l’aise qu’auparavant, Jeremy étendit ses jambes jusqu’à les faire frôler le bord de la table dans le but de les poser dessus. Il eut tout de même l’intelligence de se souvenir qu’il n’était pas chez lui et que ce genre de comportement sans gêne risquait de passer pour un profond manque de politesse. Rebaissant immédiatement ses jambes jusqu’au sol, il écouta ce qu’elle avait à lui dire tout en baillant.

Il lui fallu quelques secondes avant de comprendre le sens caché (ou pas) de ses paroles. Qu’il avait pu être naïf ! Cette femme était loin d’être stupide, c’est lui qui l’était ! Elle n’avait pas cru un seul mot de ce qu’il avait pu raconter et se moquait à présent ouvertement de ses capacités à mentir intelligemment
.

« Mais je vous jure Mademoiselle, c’est vrai ce que je raconte, je suis le… » tenta-t-il dans l’espoir de la persuader même si au fond de lui il savait qu’il s’était prit à son propre piège.

Il se stoppa net et la regarda les yeux pleins d’espoirs. Puis, après quelques instants de silence, il s’enfonça dans le fauteuil, l’air dépité
.

« Mieux vaut que j’arrête de me ridiculiser davantage pas vrai ? » lui demanda-t-il sans attendre de réponse de sa part.

Sa jambe gauche bougeait frénétiquement, signe de son malaise, tendit qu’il la regardait d’un air vaincu. Voilà. C’était terminé. Au moins, il n’aurait pas le regret de n’avoir rien tenté. Il ne lui restait plus qu’une seule solution : partir le plus vite et le plus loin possible pour s’enfermer à triple tour et digérer sa honte tranquillement. Il risquait même de perdre son boulot dans l’histoire mais bizarrement il s’en fichait. Livrer des colis, ce n’était décidemment pas son truc.

Il était sur le point de se lever quand elle l’interrompit et lui posa une question qu’il jugea ambiguë. Comment ça qu’est ce qu’il voulait ? Comme si elle ne l’avait pas deviné ? C’était tellement flagrant que même un aveugle l’aurait flairé à des kilomètres. C’était elle qu’il voulait, point barre ! Et non ce thé et ces stupides biscuits
.

« Vous êtes vraiment sur de vouloir le savoir ? » lui demanda-t-il d’un air malicieux.
Oh puis après tout pourquoi se priver. Il avait déjà tout perdu (job, honneur, femme..) Que pouvait-il perdre de plus ? Retrouvant soudain son courage d’ex-Gryffondor, il lui prit la main et la baisa avant de relever ses yeux sur elle. Il avait quelque chose à lui dire et il lui dirait même s’il devait se prendre une gifle magistrale ou un gros coup de pied aux fesses avant de foutre le camp
.

« Je veux juste vous embrasser, rien de plus. Vous permettez ? »

Il s’était un peu penché en avant, attendant que le feu passe au vert, ou au rouge.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptyMer 22 Avr - 23:15:01

Avec un petit sourire satisfait, Mercedes contempla le jeune homme quelques secondes sans répondre. Il n’avait pas saisi la perche qu’elle lui avait tendue sur sa petite amie. Ou il n’en avait pas, ou elle ne comptait pas assez pour qu’il la mentionne. Bien.

Et enfin il se montrait plus entreprenant. Bien qu’un peu cavalière, sa soudaine demande était beaucoup plus flatteuse pour elle que le tissu d’énormités qu’il venait d’essayer de lui faire avaler. Là au moins, il était franc, et ne la prenait pas pour une grosse pintade arriérée. Pourtant, l’envie la démangeait de lui signaler qu’on était pas au marché, et qu’il ne suffisait pas d’avoir envie de l’embrasser pour se permettre ces manières-là avec elle.

Sans retirer sa main de sa paume chaude et forte, elle le vrilla de ses prunelles émeraude.


- Et pourquoi je devrais vous le permettre ?, chuchota-t-elle, comme sur la confidence, vous venez de me mentir effrontément.En plus, qui vous dit que j'en aurais envie ?

Inutile de préciser qu’elle en mourait elle-même d’envie. Un petit flirt pour bien commencer la journée, ça ne fait de mal à personne. Mais Mercedes n’était pas le genre de femme à simplement se laisser faire, il fallait la conquérir. Pressant légèrement la main du jeune homme, elle continua.

- Et puis je vous demandais ce que vous vouliez comme thé...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] EmptySam 25 Avr - 12:37:14

Jeremy se trouva soudain bien stupide d’avoir osé tenter sa chance avec une femme comme Mercedes. Il avait de l’air de quoi maintenant ? D’un pauvre naïf qui prend ses rêves pour des réalités et s’imagine être plus que ce qu’il n’est réellement. Belle image ! La seule consolation était qu’elle l’avait envoyé promené avec classe et non comme du poisson pourri. En même temps venant d’elle, ça n’aurait pu être autrement. Elégante jusqu’au bout des ongles. Jeremy se demandait même si elle n’éprouvait pas de la pitié pour lui vu comment elle lui serrait la main, comme une mère l’aurait fait avec son fils.

Peu importait maintenant. C’était fini. Ca n’avait même jamais débuté. Elle avoua même que la phrase énigmatique qu’elle avait prononcé tout à l’heure à savoir « Qu’est ce que vous voulez ? » ne concernait que le thé. Pour lui du thé c’était du thé point barre. Il ne savait même qu’il en existait des centaines. Et puis de toute façon, il n’aimait même pas le thé ! Quelle déception !

Agacé de passer pour le pigeon du coin, Jeremy lâcha la main de Mercedes et la regarda avec un air qui exprimait à la fois de la tristesse et de l’agacement.


« Je ne veux rien du tout. Et si vous voulez vraiment savoir la vérité, je déteste le thé. »

Et voilà, enfin il arrivait à être franc, à dire ce qu’il pensait. Il s’éloigna d’elle et chercha du regard sa sacoche afin de partir au plus vite.

« Ce fut tout de même un plaisir de vous rencontrer Madame, même si ce fut plus bref que je l’imaginais. Maintenant si vous voulez bien m’excuser, je vais me retirer. Encore désolé de vous avoir importuné, je me rends compte à quel point j’ai été incorrect. Cela ne se reproduira plus, c’est promis… »

Et il tourna les talons… Autant dire que la Mercedes, elle allait aussi devoir faire des efforts pour le récupérer !
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes]   Une tasse de thé ou plus si affinité [Mercedes] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-