[Grand risque de violence. Les enfants, retournez devant la télé.]

Livious tapota le bois vermoulu du bout des ongles durant un petit moment. La matière râpeuse se désagrégea et tomba au sol en une fine colonne de poussière grise. Oui, c'était un peu comme sa confiance, cette baraque. Un grand coup de pied dedans et elle se casserait la tronche.
Dernièrement, les rumeurs rendent Vous-savez-qui de plus en plus présent, on parle d'attaques d'élèves et d'adultes. L'auror ne veux pas y croire, peut être car il lui manque quelques années pour être véritablement compétent. Il ne peux pas croire que tout peut s'effondrer maintenant. Pouvoir, vouloir. La volonté est utile dans bien des cas mais lorsque les actes ne suivent pas, elle ne sert plus à rien.
Il avait la méchante envie de bruler cette maison, juste pour extérioriser sa fureur de se sentir trahis. Il avait fait circuler cette rumeur comme quoi il était intéressé pour devenir un mangemort dans le seul but d'être conforté dans ces opinions. Et cela marchait pour l'instant, personne ne l'avait contacté. Il y avait encore l'espoir qu'il n'y ai pas tant de mages noirs que le racontait le Survivant.

Livious s'assit sur le perron de la cabane tout en mâchonnant un bâton de réglisse, Archimède vint se frotter à ses chevilles avec un miaulement de Fléreur. Il lui caressa doucement la tête. Un coup de vent fit tomber son chapeau haut de forme, il le regarda un instant rouler sur le sol, dans la poussière d'Octobre puis se leva pour aller le . Il le nettoya en le dépoussiérant un peu, il leva son regard vers l'orée de la forêt, face à la Cabane Hurlante et y vis une forme noire.
Archimède, resté sur le perron feulait contre la nouvelle venue. Livious eu un sourire mais il ne prononça pas un mot.
Drôle d'endroit, où il croyait trouver enfin un peu de tranquillité. Ce ne serait surement pas le cas.

Freya en aurait presque sauter sur place et embrasser la première personne qui passait à sa portée. Mais elle s'était contentée d'une simplement hochement de tête avant de transplaner ailleurs.
Sa première mission en tant que mangemort, un recrutement en plus. C'était avec un immense honneur qu'elle avait acceptée -comme si elle avait le choix-la mission.
Depuis le temps qu'elle rêvait en tant que jeune apprentie de voler de ses propres ailes. Elle avait déjà réaliser des missions de simple renseignement de sa position infiltrée dans l'UMA mais on la reconnaissait enfin à sa juste valeur.

C'est donc avec un certain empressement qu'elle avait revêtue sa tenue de mangemorte dans sa chambre réservée dans l'Antre.
Elle regarda encore une fois la photo de celui qui avait répandu la rumeur de son souhait de rejoindre les rangs. C'est qu'elle ne voulait pas se gourer de quidam pour sa première mission.
Aussi une fois sure de l'identité de son "contact" elle transplana au lieu du rendez vous à la cabane hurlante sou l'effet de la dissimulation. Elle en profita donc pour faire le tour du coin pour vérifier que ce n'était pas un piège et que le coin n'était pas bourrer d'Auror prêt à lui sauter dessus.
En arrivant sur le perron de la cabane elle remarqua dessuite la personne qui attendait, se souvenant des traits de sa description elle l'identifia sans mal.
Au moment où il s'écartait de l'entrée elle rompit son sortilège de dissimulation.

Tout d'abord elle entendit son satané chat, il se mit à feuler pour le prévenir du "danger". Mais bien vite il se tourna aussi. Il était bien la personne qui avait répandu la rumeur. En le détaillant elle s'aperçut que c'était aussi un étudiant de l'UMA tout comme elle. Sauf que lui ne savait pas qui était son interlocutrice.

Avant qu'il n'ait le temps de réagir la mangemort lui lança un stupefix pour le transporter tranquilement.
Une fois inconscient elle le transporta jusqu'à l'intérieur de la cabane, ne pouvant se débarrasser du chat collant elle le stupefixia à son tour pour avoir la paix.

Une fois Livious dans la cabane au centre de la grande pièce, elle le désarma et s'installa sur un des fauteuil face à lui.
Elle alluma un feu dans l'âtre qui éclairait le centre de la pièce. Pour un souci purement dramatique son fauteuil était pile à la limite de la lumière, laissant la majorité de son corps dans l'ombre alors que lui était complètement éclairé.
D'un coup de baguette elle le libéra du stupefix.
Puis d'une voix neutre qu'elle voulait la plus glacial possible elle s'adressa à lui.

Tu es Livious Sullivan étudiant à l'UMA en seconde année de formation d'Auror.
Tu as répandu le souhait de vouloir rejoindre les armées du Lord des ténèbres.
En quoi pense tu pouvoir répondre à ses besoins ?

[Désolé pour le stupefix, les prochains sorts promis je te laisse ton libre arbitre :sifle: ]

Livious avait le minimum d'intelligence requis, mais son cerveau ne savait pas mesurer les risques et se projeter dans le futur. Il ne pouvais pas imaginer que lancer ce genre de rumeur le mettrait en danger. Si, il l'avait imaginé mais la situation n'aurait pas été aussi critique que maintenant. La situation était critique. Il regarda un instant le feu, s'accordant deux minutes pour réfléchir à la question posée par l'ombre. Il ne réfléchissait pas vraiment à cela mais plutôt au comportement à adopter. Il n'y avait plus de doute à se faire le maitre des ténèbres était de retour pour reprendre le pouvoir sur le monde magique d'Europe. En espérant qu'il se réserve pour l'Asie, l'Océanie, l'Afrique et l'Amérique pour plus tard.Peut être que là-bas, des hommes sont assez puissants pour se dresser contre lui et l'envoyer une deuxième fois dans les torpeurs de la mort.
Ce n'étais pas un adolescent qui allait les débarrasser d'un truc qui avait résister jusqu'ici par différents moyens très intelligents.
Livious reporta son regard vers l'ombre et murmura avec une neutralité feinte :

"Donc toutes ses rumeurs sont vraies. Je ne voulais pas y croire."

Il pourrait se montrer utile, en dénonçant beaucoup de monde. En effet, il avait des preuves assez solides sur le fait que Deryn faisait surement partie d'une association contre le Lord. Elanor devait aussi en faire partie. Oui. Il pouvait dénoncer.
Ou il pouvait aussi mourir dans l'honneur. Comme l'imbécile de Gryffondor qu'il était.

Il n'ajouta rien pendant un petit instant, la lueur du feu jouait sur son visage donnant à son tatouage assez d'ombre pour qu'il paraisse immense, englobant la moitié de son visage. Les traits fin d'un sourire commencèrent à apparaitre, un sourire de fou. La folie soufflait alors dans l'esprit embrumé par le danger de Livious. Le rictus sur son visage se mua en un petit rire, qui enfla en un rire. Le jeune auror posa son front entre son index et son pouce, en cachant un peu son visage. C'était un cauchemar. Un simple cauchemar. C'était vraiment stupide comme mort. Il regarda sa main, parcourue de tics nerveux, elle ressemblait à une serre.

"Si je n'étais pas stupide. J'aurais pu vous tendre un piège. Mais vous ne seriez pas venu."

Un temps.

"Si je n'étais pas stupide, j'aurais placé ma confiance en des personne qui la méritait. Mais vous vous en foutez de tout ça. Maintenant, j'vais crever par trop plein de confiance."

Il reposa sa main sur l'accoudoir.

"Livious Sullivan donc. Enchanté."

La situation était déroutante pour lui, il en devenait déroutant. Cocasse, n'est-il pas ?

[Désolé pour cette longue pause, mon premier trimestre à été un peu désastreux niveau de gestion du temps.]

Le mot qu'il s'était laissé sur la table. Il s'en souvenu rapidement avec un sourire. "Si tu as été blessé et tu ne te souviens de rien, les mangemorts existent. Si tu es mort, c'est dommage pour toi."
Drôle de prédiction, il fixa le feu dans la cheminée, cette mangemorte avait un beau sens de la mise en scène. Il imaginait assez bien la jeune femme, puisqu'il avait reconnu un timbre féminin, allumer le feu dans un soucis purement stylistique. Juste histoire de pouvoir montrer une partie de lumière dans ce sombre monde. Pétrarque aurait magnifiquement décrit cette scène à grand coup de ton emphatique, mais vous excuserez l'auteur, elle n'est pas très lyrique aussi continuons un peu dans l'action.
Pierrot dénota une pointe d'agacement dans la répartie de la mangemort, cela lui fit plaisir. Elle leva alors sa baguette et...

Un coup de cutter, le sourire de Sullivan n'était plus qu'une plaie béante sur sa face de rêveur. Sa main se resserra autour de l'accoudoir, brusquement, comme une patte de rapace. Il fut projeté en avant par un soubresaut mais resta en équilibre sur le bord du siège, ses yeux écarquillés fixaient le sol dans une surprise effroyable. Il n'y avait pas de mot pour définir ce qui traversait l'esprit du jeune homme en ce moment même, il voulait mourir pour que cessent les cris, les équarrissements et autres tortures. Il se prit la tête entre les mains, l'auriculaire lui creusait la joue sous la violence de la douleur. Le pire du Doloris est sans doute lorsque l'on ferme les yeux, aussi les gardait-ils ouverts. Grands ouverts. Comme s'il voulait que sa cornée se déchausse et attaque l'ombre devant lui. Il tremblait un peu, mais essayait de garder tout à l'intérieur de lui, la douleur transparaissait tout de même sur son visage. Son tatouage en forme d'étoile devenait de plus en plus menaçant avec les grimaces de douleur. Il jouait, mangeant, coulant, les ombres les plus horribles que Livious n'ait jamais vu se trouvait sur son visage. Les ombres de la douleur profonde et sourde. Il les imaginaient si bien.

Puis le Doloris s'arrêta, tout les muscles du corps de l'auror criaient au meurtre, les répercutions de son stupide acharnement à résister à la douleur ne l'enfonçait qu'encore plus dans celle-ci. Il lâcha dans un souffle.

"Vous parlez peu...Une si jolie voix..."

Il commençait tout doucement à délirer, son regard fixait toujours le sol, puis l'ombre. Il essaya de relever, trébucha sous son propre poids et se rattrapa à la cheminée. Pitoyable.

"Un peu comme celle de ma mère. Avant. Délira-t-il. Comme celle de l'étoile."

Une fois son équilibre retrouvé, il lâcha la cheminée. Et regarda sa main, non ce n'est pas une serre. C'était la patte d'un lion. Livious, Pierrot ne pouvait mourir d'une telle façon. Que lui dirait le fondateur des Gryffondor ? Soyons fou, pour la vie. Il attrapa un chandelier qui trainait sur la cheminée et se jeta sur l'ombre brusquement. Avec rage, il devait au moins libérez Archimède, pour qu'il aille chercher de l'aide.
Une autre pensée vint en parallèle avec celle de survie : Il faisait vraiment trop peu de self défense moldu à l'UMA. Bande de magiciens faiblard qu'ils étaient !