Filius Flitwick discutait avec une élève de première année, à quelques pas de la porte de son bureau. L'élève en question avait attrapé le minuscule professeur alors que celui-ci se rendait dans la Grande Salle pour y prendre son petit déjeuner et avait quasiment fondue en larmes ; elle avait oublié son devoir de sortilèges sur la table de sa salle commune et quand elle était venue pour le récupérer le parchemin avait disparu. Elle était donc toute paniquée car Flitwick lui avait déjà accordé un délai et là elle ne serait encore pas en mesure de le lui rendre.

Après avoir quasiment éclaté en sanglots la jeune fille expliqua que ce n'était pas sa faute. Flitwick prit alors un air compatissant, la jeune fille avait l'air tellement sincère.

- Très bien jeune fille je passe l'éponge cette fois encore. Lundi par hibou sans faute ça vous va ?

Si la jeune fille ne s'était pas retenue elle aurait sans doute sautée au cou du petit enseignant mais elle se contenta de se confondre en remerciement et Flitwick lui conseilla d'aller vite dans sa salle de cours. Le petit sorcier tira alors sa montre à gousset et constata qu'il avait juste le temps de prendre un petit déjeuner bien consistant avant d'affronter un cours avec les années supérieures.

Flitwick entra donc dans la Grande Salle aux alentours de neuf heures et demi. Elle était quasiment déserte à cette heure-ci puisque la plupart des élèves commençaient à huit heures précises. Le maître des sortilèges et enchantements se servit alors quelques tartines qui passaient par là et les dévora à pleines dents. Il avait beau être de petite taille, il avait tout de même bon appétit.

Enfin à dix heures moins dix il sortit de table, salua quelques uns de ses collègues encore attablés et se dirigea en chantonnant vers sa salle de cours. Rien ne valait un bon petit déjeuner pour bien commencer la journée.

Flitwick arriva enfin devant sa salle de cours. Il n'y avait pas encore beaucoup d'élèves qui l'attendaient.

- Bonjour les enfants. Entrez je vous en pris !

Il les laissa entrer dans la salle de cours. Il n'y avait encore quasiment personne ce qui était normal puisque la plupart avaient cours dès huit heures. Flitwick s'approcha alors de sa pile de grimoires et s'y positionna comme d'habitude, prêt pour commencer un nouveau cours qui serait l'occasion à de jeunes sorciers d'apprendre de nouvelles choses.

Quelques instants avant qu'il soit exactement dix heures, ce qui marquerait le début officiel du cours, Luna franchit à son tour la porte, l'air comme toujours d'avoir échoué ici par hasard. La seule bizarrerie flagrante qu'elle affichait ce matin était sa baguette, longue et claire, nichée derrière son oreille gauche. Mais pour les quelques élèves qui avaient dépassés les excentricités qui lui avaient valu le surnom de "Loufoca", le plus étrange était justement cette absence d'étrangetés. Pas de végétaux en guise de boucles d'oreilles, pas de collier ou de pendentif bricolé à partir de ce que d'autres considéreraient comme des déchets, ni même d'accessoires aux vertus douteuses qu'elle dénichait Merlin savait où... Son expression était rêveuse, doucement mélancolique. En passant devant le bureau de Flitwick, elle salua leur minuscule professeur de sa voix éthérée.

"Bonjour professeur."

En se faufilant entre les tables, elle salua Harry et Ginny de la main, souriante, avant de se diriger de sa démarche légère vers cette dernière. Elle suivait la majorité de ses cours seule dans un coin, mais la jeune Weasley avait toujours été gentille avec elle, et paraissait même parfois prendre plaisir à sa compagnie. Luna ne paraissait jamais vraiment souffir de sa discrète solitude, mais ses rares amis lui étaient très précieux. Aussi manifestait-elle une certaine joie en s'installant et devenant ainsi pour les deux prochaines heures la voisine de la rouquine. Elle sortit de son sac manuel, parchemins, plume et encrier, qu'elle disposat sur la table devant elle à sa fantaisie. Puis s'apercevant que Flitwick n'avait toujours pas annoncé que le cours débutait, elle pencha la tête pour parler à la Gryffondor. Son ton était enjoué, comme celui d'une petite fille.

"Salut Ginny. On dirait que Harry attend ton frère..."

Elle jeta un regard, les sourcils un peu froncés, à Harry, comme si elle assistait à une incohérence qui ne la concernerait pas directement.

"Tu aurais du t'asseoir à côté de lui. Mais tu as peut-être eu la visite d'un Oniribrume la nuit derrière, ils aiment embrouiller les idées..."

Elle aussi avait entendu les rumeurs persistantes au sujet de Ginny et Harry. Inconsciente de ce en quoi son attitude directe pouvait gêner sa condisciple, elle était sincèrement surprise et peinée de cette petite occasion manquée par la rouquine. Comme si ce qu'elle avait dit était une remarque des plus claires qui n'attendait pas la moindre réponse, elle aussi ouvrit son manuel à la page d'introduction du sortilège qu'ils devaient étudier aujourd'hui, l'aguamenti, selon le programme établi par leur enseignant. Elle aurait aimé l'étudier la veille pour mieux profiter de ce cours, mais il lui avait fallu rechercher deux bonnes heures son livre des sorts et enchantements, qui avait mystérieusement décidé de visiter la tour de Serdaigle plutôt que le fond de son coffre. Une première année, ayant lu son nom sur la première page, lui avait rapporté, encore plus surprise de sa rencontre avec Luna que de la présence d'un manuel scolaire sous un fauteuil.

Les élèves entraient et prenaient place dans les gradins de la salle de cours en saluant le minuscule professeur qui, sur son habituelle pile de livre leur rendait leur salut. Il était toujours souriant et avait cet aspect bienveillant.

La cloche sonna quelques minutes après, indiquant la reprise des cours de dix heures. Flitwick sortit sa baguette et la pointa sur la porte qui se referma délicatement. Le minuscule professeur s'éclaircit alors la gorge et commença son cour.

- Bonjour à ceux que je n'ai pas encore vu ! couina-t-il.
Aujourd'hui nous allons utiliser un sortilège qui comprend une manipulation d'un niveau un peu plus élevé que ce que vous avez l'habitude de faire.

Il attendit quelques secondes, le temps que les chahuts dans les couloirs s'atténuent.

- Mais avant de commencer la leçon du jour je voudrais savoir qui serait capable de me faire un résumé de la leçon de la dernière fois ? J'espère en tout cas que vous avez commencé vos fiches de révisions, les examens approchent à grands pas et la commission est de moins en mois souple.

Ginny était déjà entrain de rêvasser un petit peu lorsque quelqu'un vint l'interrompre. C'était Luna Lovegood, une élève de son année, et aussi une amie. Ginny l'appréciait car elle était d'une nature rêveuse et amusante, et ce qu'elle disait était souvent insensé, mais drôle. Cette dernière se mit donc assis à côté de la Gryffondor. La jeune Lovegood sortit ses affaires et son manuel et fit remarquer à Ginny, qu'Harry attendait son frère. La cadette Weasley leva les yeux vers Harry sans remarquer tellement l'anxiété de ce dernier. Mais il est vrai que Luna avait un don de percevoir un peu les pensées de l'autre.

Encore une fois, elle disait à Ginny qu'elle aurait due s'asseoir à côté d'Harry. Mais la Serdaigle rejeta la faute sur une de ses créatures farfelues dont Ginny n'en avait jamais entendue parler. Chaque jour, presque, elle pouvait rajouter une nouvelle créature sortant de l'invention de Luna -bien que cette dernière certifiait qu'elles existaient toutes- dans un dictionnaire. La Gryffondor poussa un long soupir avant de répondre à son amie.

- Salut Luna dit elle d'abord, car elle ne lui avait pas encore adressée la parole aujourd'hui.

Elle leva les yeux vers la Serdaigle avant de reprendre.

- Je n'ai pas eue la visite d'un machinbrume... Mais je préfère le laisser tranquille. Il est ... Il est assez occupé ses derniers temps.

Il était vrai qu'elle préférait garder ses distances avec Harry pour le moment, car ce dernier était assez anxieux pour le moment, et il avait beaucoup de choses à faire. De plus, elle n’aimait pas le rendre mal à l'aise lorsqu'elle se trouvait près de lui.

Après cette dernière pensée, le professeur Flitwick prit sa petite voix flûtée habituelle pour annoncer le sujet du cours bien que "un sortilège qui comprend une manipulation d'un niveau un peu plus élevé que ce que vous avez l'habitude de faire." n'avançait pas beaucoup Ginny. Tout ce qu'elle savait, c'est que ça serait compliqué d'utiliser ce sortilège là.

De plus, le professeur demanda un résumé de la leçon de la dernière fois. Elle chercha dans ses pensées, mais avant même qu'elle put les mettre dans l'ordre chronologique, Harry avait prit la parole. Il expliqua parfaitement le sujet de la leçon précédente, et la cadette Weasley ne savait rien ajouter de plus. Elle se tût donc, et laissa la suite du cours se dérouler...

June Galdwin a écrit:

- Le sortilège d'aguamenti est un sortilège utilitaire très pratique. Il fait jaillir un jet d'eau ou apparaitre une fontaine depuis la baguette du sorcier. Il parait que les employés de la Brigade de Réparation des Accidents Magiques utilisent ce sortilège au moins une fois par jour dans le cadre de leurs fonctions...

Voici la réponse qu'attendait le minuscule professeur et qui fut donnée par une élève de Poufsouffle. Les lèvres du minuscule enseignant s'étirèrent une nouvelle fois en sourire et l'habituelle voix flûtée sortit de sa bouche.

- Excellent, dix points pour Poufsouffle.

Il sortit ensuite sa baguette magique et la pointa en direction des gradins sur lesquels les élèves avaient pris place. Aussitôt une trentaine de petites coupelles firent leur apparition, une pour chaque élève. Le petit homme avait décidé de passer à l'exercice de travaux pratiques.

- Très bien nous passons maintenant aux travaux pratiques. Le but du TP est de faire jaillir une petite source d'eau pure à l'aide de votre baguette et je dis bien uniquement à l'aide de votre baguette, inutile de tricher...

Grace à sa baguette magique il leur montra le mouvement à suivre.

- Deux tours dans le sens des aiguilles d'une montre, un autre demi-tour dans le sens inverse puis baissez votre baguette en chantonnant la formule "Aguamenti".

Une parfaite eau pure coula de la baguette magique du professeur et remplit la coupelle placée à proximité de sa pile de grimoires. Lorsque le jet d'eau se fut arrêté il s'approcha du tableau et nota avec soin l'habituelle énigme que les élèves pouvaient s'amuser à résoudre une fois l'exercice du jour terminé.

Citation :

Un petit garçon affirme : « j’ai autant de frères que de sœurs »
Sa sœur répond : « j’ai deux fois plus de frères que de sœurs »
Combien y a-t-il d’enfants dans cette famille ?

- Voici l'énigme à me rendre sur parchemin (mp) à la fin du cours. Elle vous rapporte 10 points en plus des 20 que j'accorde pour l'exercice de travaux pratiques. Très bien j'ai donné toutes les explications nécessaires alors allez-y, je passe dans les rangs.

[Déroulement du TP : L’objectif est de faire jaillir un jet d'eau pur de votre baguette et de récolter cette eau dans une coupelle distribuée par le professeur. C'est un sortilège assez complexe à lancer en raison de la longue manipulation, pensez donc à faire refaire le sortilège plusieurs fois à votre élève avant d'y arriver. Votre TP sera noté sur 20 points et 10 points seront donnés aux élèves ayant correctement répondus à l’énigme. Au final vous pouvez donc gagner jusqu’à 30 points. Attention l'énigme est complémentaire au TP ! Pour pouvoir la rendre vous devez avoir fait auparavant votre TP. Je vous laisse jusqu’au 31 mars, courage !]

Qui s’intéressait aux questions qui ouvraient les cours ? Certainement pas l’infernale Margaret qui, en bonne pipelette, y voyait une bonne occasion de poursuivre ses conversations. De toute façon, le professeur ne disait jamais rien d’intéressant et les premiers de la classe étaient toujours là pour couvrir ceux qui n’écoutaient pas. Très motivée, la jeune fille avait pris place aux côtés de Mervin afin de lui toucher quelques mots. Le rouquin n’avait malheureusement pas eu le temps de se trouver un voisin décent. Elle s’était jetée sur la chaise vide en lui lançant un impérieux « J’ai à te parler ! ». Il l’avait laissé faire, comme à son habitude. Las de se faire rejeter puis reprendre selon les caprices de la demoiselle, il évitait soigneusement de croiser son chemin depuis plusieurs jours. Cette attitude, insolite, ne plaisait pas du tout à sa comparse. Incapable de comprendre que sa présence était devenue indésirable, elle se figurait un malentendu idiot et cherchait à retrouver leur grande amitié.
- Tu ne m’en veux pas pour la dernière fois n’est-ce pas ?
La question tournait en boucle. La jeune fille n’en démordrait pas tant qu’elle n’aurait pas obtenu la réponse désirée. Elle voulait se décharger de toute trace de culpabilité, s’entendre dire que sa colère était pardonnée, qu’il était impossible de se fâcher éternellement avec elle. Sa douce compagnie ne se refusait pas. Mais Mervin ne partageait pas son optimisme. Son absence lui était même très agréable. La bêtise de la verte et argent n’avait rien d’attachant. Elle était insupportable. Autour d’elle, les fréquentations commençaient à se raréfier. Elle le sentait, et s’accrochait désespérément à ceux qui lui semblaient plus tolérants.
- Cette fois où tu m’as dit que je ne méritais pas de connaître ta chance en amour et que tu ne voulais plus me voir ? répondit-il d’une voix terne alors que les premières mains s’élevaient.
Quelques semaines plus tôt, la capricieuse, victime d’une triste contrariété, s’était énervée après lui. D’un caractère tyrannique, ingérable, elle passait sa colère sur des proches et déraisonnait allègrement, en leur supposant tous les défauts du monde. Elle les reniait de toute son âme. Et, un jour, elle reparaissait, piteuse.
- Je suis désolée, je n’en pensais pas un mot et puis j’ai l’impression que Justin ne m’aime plus comme avant…
Le revirement soudain était présenté sur un plateau.
- Ah c’est aussi ce que je me disais…
- Comment ? Tu as remarqué quelque chose ?? s’empressa-t-elle de lui demander.
- Oui…
- Quoi… Allez dis le, il faut que je sache, à quoi je dois m’en tenir !
- Tu es revenue vers moi…
Prise de court, Margaret tenta de se justifier maladroitement. June venait de prendre la parole. Il posa un regard ennuyé sur elle et l’écouta d’une oreille.
- Mais non ce n’est pas du tout ça, je serai revenue de toute façon, je n’ai pas besoin de ça pour tenir à préserver notre amit…
- Menteuse…, la coupa-t-il en se retournant.
Un petit sourire glissa sur ses lèvres et la jeune fille se renfrogna, vexée. Elle s’attendait à une victoire facile, il lui opposait sa plus belle indifférence. En réalité, Mervin se moquait de ses excuses. Il n’avait jamais cherché son amitié puisqu’elle le poursuivait sans relâche. Elle n’abandonnerait pas, reviendrait à la charge à la sortie du cours, et, comme il ne s’emporterait pas, elle reprendrait ses habitude auprès de lui. Sa rupture n’aurait bientôt plus de secrets pour lui. Elle se lamenterait, sans se douter qu’il l’avait en partie causée. Oh, n’allez pas croire que cette histoire lui tenait à cœur ! Il laissait ces projets mesquins à d’autres Serpentard, mais, puisqu’on lui avait demandé conseil, il avait évoqué la tactique la plus habile et, visiblement, on l’avait appliquée. Etait-ce sa faute ?

Il feignit de se concentrer intensément sur l’exercice pour échapper aux répliques de sa voisine. Le sortilège du jour n’autorisait pas la distraction. Il était nouveau. Mervin n’était pas très doué avec une baguette magique, il préférait des pratiques dérivées, comme les potions ou les runes, et manquait d’assurance lorsqu’une incantation encore méconnue se glissait dans son programme. L’aguamenti valait cependant la peine d’être maîtrisé. Il pouvait devenir très utile en botanique, en soin aux créatures magiques – afin de calmer les ardeurs de certaines espèces – et en potions. Il devait le connaître, apprendre à le lancer à la perfection. Après avoir noté les gestes de l’enseignant, il visualisa du mieux qu’il le put son objectif. De l’eau devait apparaître. Le sortilège, basique, classique, incontournable, n’était pas aussi évident à maîtriser qu’il en avait l’air. Il ne se contentait pas de créer une énergie magique, il produisait de l’eau. Toutes les particules, s’assemblaient et jaillissaient, de façon souvent incontrôlée au début. Entre les maladresses et les mauvais tours, il n’était pas dit que tous les élèves quitteraient la salle aussi secs qu’ils y étaient entrés. Le jeune gallois roula son parchemin dans son sac. Il espérait que le cours ne finisse pas en bataille monumentale, mais les étudiants se montraient assez calmes. L’âge leur apportait une plus grande tenue. C’était peut-être pour cette raison que la formule n’apparaissait pas sur le programme des plus jeunes. A Poudlard, les cours des premières années se finissaient souvent en guerre ouvertes. Il en entendait des échos plutôt amusants. A partir de la cinquième année, les coups bas devenaient plus discrets. Pénombre en restait d’ailleurs une fière adepte. La terrible Serpentard ne perdait pas une occasion de jouer un coup bas. Il l’avait mesuré à ses dépends un peu plus tôt, en cours de potion. Qu’allait-elle inventer cette fois ? Il posa sur elle un regard curieux. Ni son camarade ni son entourage ne semblaient favorables aux petites attaques de la septième année, à première vue du moins.

Mervin répéta tranquillement les mouvements. Il n’était pas question de se tromper de sens au mauvais moment, de se précipiter, de provoquer un faux mouvement accompagné d’une réaction malheureuse. Il répéta les gestes plusieurs fois. Les rotations ne lui posaient aucun souci en réalité. Il se trompait peu, sa mémoire visuelle, ses réflexes étaient excellents. Cependant, l’assurance lui faisait défaut. Ça avait toujours été ainsi. Au moment de prononcer l’incantation, une sorte de faiblesse l’envahissait, et ses sorts ne réussissaient qu’à moitié. Ce n’était même pas un problème de concentration. Son souci était plus profond hélas. La magie dépendait entièrement du tempérament et de l’humeur de celui qui l’utilisait. La plupart du temps, Mervin réussissait les sortilèges seul, dans la salle commune. Sans personne pour l’évaluer, il réalisait quelques prouesses et, à force, il s’habituait à la réussite des sortilèges et pouvait les répéter en situation avec une parfaite régularité. L’hésitation était sa pire ennemie. Cela donnait sur son bulletin des résultats peu fiables. Moyen tout au long de l’année scolaire, il réussissait ses examens finals haut la main dans cette matière. Mais, là, sa première tentative fut décevante. Il s’y attendait. Rien ne se passa, il trouva tout au plus que l’extrémité de sa baguette était devenue plus humide. Il soupira et recommença en visant, sans se faire trop d’illusions la coupelle. Un jet incertain s’écoula, mince et vif au début, puis de plus en plus rare et lent. Ce n’était pas suffisant pour remplir son récipient. Songeant qu’un autre essai serait peut être plus concluant, le Serpentard exécuta une dernière fois la formule, avec un peu trop d’entrain peut être car le jet dévia sur le côté et atteignit la main de June Galdwin. Ce n’était pas grand-chose, quelques gouttes tout au plus, mais cela suffit à décourager le rouquin. Il posa aussitôt sa baguette sur la table et envoya un « excuse moi ! » embarrassé à la préfète des Poufsouffle en priant pour qu’elle n’y voit pas l’œuvre sournoise d’un vert et argent contrarié.

Flitwick passait dans les rangs depuis une bonne heure lorsque la cloche annonça enfin la fin du cours de sortilèges et d'enchantements. Les cerveaux avaient fumés durant toute la séance de travaux pratiques et les étudiants avaient appris que faire jaillir une fontaine d'eau n'était pas aussi facile.

Le petit enseignant grimpa une nouvelle fois sur sa pile de grimoire et fit signe afin d'obtenir le silence.

Vous ne sortirez pas tant que je n'aurais pas fini !... Bien, merci. Alors vous avez sans doute vu que lancer un tel sortilège n'est pas une chose facile. Pour l'énigme la réponse était 7 enfants au total, 4 garçons et 3 filles.

Il afficha ensuite les résultats des travaux pratiques à partir des notes qu'il avait prit tout au long de la séance de travaux pratiques.

Citation :

William J. Craig (Gryffondor) 19/20
Un très bon niveau dommage cependant que vous n'obteniez pas plus qu'un maigre filet.

Mervin Caerwyn (Serpentard) 18/20
Dommage que l'objectif n'est pas été atteint.

Harry Potter (Gryffondor) 18/20
Plusieurs essais et objectifs atteints, très bien.

Voilà les résultats sont affichés, vous pourrez venir les consulter dans quelques minutes. Très bon niveau vraiment félicitations à tous.

Il tapa ensuite deux fois dans ses mains pour demander une nouvelle fois l'attention.

Bonne journée à tous et à bientôt !

Le bruit des pas résonnèrent ensuite dans la salle de cours. Flitwick attendit que tous les élèves soient sortis, verrouilla la porte et se retira dans ses appartements.

[Désolé vu le nombre de participants il n'y aura pas de formulaire à remplir qui rapportaient dix points. Merci aux trois participants des travaux pratiques !]