Dolores venait prendre son sacrosaint petit déjeuner. Thé, porridge et gâteaux à la violette. L'essentiel pour bien commencer la journée et affronter toutes les responsabilités qu'allaient immanquablement lui apporter sa charge de Grande Inquisitrice, comme tous les jours.

Tout en mangeant, elle faisait la conversation à ce cher professeur Flitwick, qui était toujours d'une attention particulièrement charmante. Dolores était en train de lui expliquer le bien-fondé des dernières décisions du Ministère concernant l'usage de la magie dans le monde Moldu, quand un objet clair s'approcha en volant de la table des professeurs. La femme en rose n'y prêta qu'une attention très limitée, mais lorsque l'avion -puisqu'il s'agissait bien d'une espèce d'avion en papier - se dirigea réellement vers elle et fit un piqué dans son porridge, la Grande Inquisitrice se tut.

Un bref instant, il lui sembla qu'un silence de mort s'était installé dans la pièce. Elle pinça les lèvres. Qu'était-ce donc encore que cela ?

Mais à peine eut-elle posé sa petite cuillère sur la nappe en dentelle (spécialement installée à sa place) qu'une multitude de nouveaux avions forçaient le passage pour emplir la grande salle. Dolores écarquilla les yeux, mais son attention fut à nouveau captivée par l'engin ayant atterrit devant elle... Des gloussements étranges s'en échappaient, ressemblant à des mots qu'on entendrait de manière très étouffée... Saisie d'un affreux pressentiment, la sous-secrétaire jeta un œil vers le reste des professeurs, qui semblaient la dévisager. Elle déplia légèrement le papier.

"Grannnnnnnnnde inquisitrice ! Glou !"

*Aaaaaah ! Quelle horreur !*

Elle n'avait qu'entraperçu un dessin maladroit, mais la couleur qu'elle avait fugitivement vue associée aux paroles sortant du pliage lui avaient déjà annoncé une humiliation. Dolores sentit le pourpre lui monter aux joues. Il faudrait bien qu'elle le voie pourtant, ce dessin. A nouveau, elle ouvrit le papier.

Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle manqua de s'étrangler de colère. Elle serra les lèvres plus encore et se leva, raide, avant de quitter la table d'un pas pressé. La colère déformait ses traits. Les élèves se taisaient au fur et à mesure de son passage, mais restaient ces horribles gloussements.

En longeant la table des Serpentards, la Grande Inquisitrice lâcha sèchement :

- Les Brigadiers,dans mon bureau. Immédiatement !

Puis elle quitta la salle, la tête haute. Il fallait absolument qu'elle mette la main sur ces satanés BR.

[HJ : j'ouvrirai un topic pour la BI tout à l'heure]

Comme tous les lundis matins, Précieuse était assise à la table des Serpentards afin de prendre son petit-déjeuner. Le lundi était une des journées favorites car il commençait par le cours le plus palpitant de la semaine : DCFM. Elle pourrait une fois de plus s’amusez à regarder Ombrage enlever des points à toutes les personnes qu’elle détestait. De plus, comme elle était une des favorites de l’Inquisitrice, elle pouvait faire autant de bêtises qu’elle voulait. Si on avait des doutes sur sa culpabilité, elle désignerait un autre coupable et le tour serait joué.

Précieuse mangeait peu le matin. En effet, la jeune fille tenait à sa ligne. Elle avait donc du abandonner les tartines de miel et les parts de gâteau pour laisser place à un bol de céréales SlimWitch avec 0% de surcre. Elle était étonnée de voir qu’elle était une des seules élèves à avoir ce type de régime. Si les autres filles voulaient finir comme le dindon rose, c’était leur problème.

Alors que Précieuse racontait à ses copines le jour où elle avait été l’invitée d’honneur de la célèbre chanteuse Celestina Moldubec, les premiers hiboux firent leur entrée dans la Grande Salle.

« Ah voilà enfin les hiboux. Je dois recevoir aujourd’hui le dernier numéro de « Sorcière Hebdo ». Ah et aussi celui de « Jeune et Jolie diablotine ». D’ailleurs y’a un article sur ma petite sœur dedans. Elle est la gagnante du concours du mois dernier. Je le sais parce qu’en fait les votes ont été légèrement truqués. Vous le répétez à personne hein ? »

Précieuse daigna enfin lever les yeux, s’attendant à recevoir dans ses mains ses magazines adorés. En guise de réponse, un vulgaire avion en papier atterrit dans son bol.

« Qui est le crétin qui a osé faire ça ? »

Précieuse balaya la grande salle des yeux et vit des centaines de petits avions en papier s’écraser dans les bols et assiettes de chacun. Même la grande inquisitrice n’avait pas été épargnée. Elle jeta un regard à ses amies qui semblaient sous le choc elles aussi.

« Mais… Qu’est ce que… ? C’est une véritable invasion ! »

La Serpentarde fit de grands mouvements de bras pour faire déguerpir ces étrangers non invités au repas. Elle attrapa du bout de ses doigts vernis l’immonde bout de papier et l’ouvrit. Il représentait une caricature d’Ombrage et il était signé….BR.

*Ah non pas encore eux !*

Elle avait été la première victime de ce groupe de malfrats mystérieux et espérait bien qu’il l’avait épargnée cette fois ci. Par crainte, Précieuse examina un à un ses couverts puis se baissa sous sa table pour s’assurer qu’aucun dispositif visant à lui faire subir une autre humiliation n’avait été installé.

C’est alors qu’Ombrage passa à côté de sa table et ordonna aux membres de la Brigade Inquisitoriale de se lever pour la rejoindre. Précieuse essuya délicatement ses lèvres avec sa serviette puis se leva. Elle dirigea alors son regard vers la table de Gryffondor qu’elle soupçonnait être à l’origine de cette attaque. Puis quand elle eut l’impression que certains la regardaient, elle prit l’avion en papier qui avait atterri dans son bol et le découpa en milles morceaux en signe de son opposition.

Elle s’avança ensuite dans l’allée pour rejoindre la grande inquisitrice.

« Encore un matin, un matin pour rien.. »
Pour rien ? A priori oui, Clarisse s’était levée d’elle-même comme cela lui arrivait à présent souvent, avant que son réveil-matin ne se manifeste. C’était inhabituel, mais il faut dire que depuis quelques temps, son sommeil n’était plus aussi lourd. Même si la petite ne tenait plus debout, elle n’arrivait pas à dormir. Non, elle ne cessait de penser et repenser à cette espèce de vieille chouette rose et minaudante d’Ombrage. Tu parles d’une Grande Inquisitrice ! Un épouvantail ambulant oui ! Et encore, si ce n’était que ça… cette bestiole puante ne semblait connaître aucune limite et Clarisse en était à regretter le temps des sévères punitions de Rogue qui comparées à la dictature rose bonbon était largement supportable. Elle ne semblait connaître aucune limite…. A croire qu’elle ignorait que ce mot put lui être appliqué. C’était à se demander ce que fabriquait Dumby, lui qui était pourtant le directeur de Poudlard, et sans doute le plus grand sorcier qu’elle ne rencontrerait jamais. Si lui, homme puissant du monde magique, et peut être même plus que le ministre en personne ne pouvait rien contre cette enquiquineuse de première, alors qui pourrait l’arrêter ? Jusqu’ou pousserait-elle les interdits ? Tout le collège se le demandait, des professeurs aux elfes de maison, en passant par les élèves, les peintures, et même les fantômes. C’est dire…

La rouquine tartinait depuis environ un bon quart d’heure le même morceau de pain, qui à force commençait à dégouliner de beurre, sans se rendre compte de ce qu’elle faisait, ni même de l’endroit ou elle se trouvait. Ombrage avait encore frappé, en interdisant cette fois les farces et attrapes de la marque Weasley. Des fois, on pouvait se poser la question de savoir ce que la harpie avait dans la tête ! Comme si elle ne savait pas qu’en interdisant ce genre de produit, elle encourageait au contraire leur achat.
Pitoyable.
Si ça continuait comme ça, il faudrait bientôt construire un mur d’enceinte autour de Poudlard afin d’y afficher les décrets d’éducation que pondait cette poule enrhumée parce que tous ceux du château allaient être envahis.
Bientôt on aurait plus le droit de parler.
Bientôt on aurait plus le droit de bouger.
Bientôt on aurait plus le droit de respirer.
Bientôt, c’est le droit de vivre que l’on aurait plus !
Et là, vraiment ça devenait plus que grave. Ce monstre en puissance avait beau être d’un ridicule impayable, il n’en restait pas moins un être redoutable et dangereux pour la survie de nos petits sorciers.

L’attention de la troisième année fut néanmoins attirée par les battements d’ailes habituels des hiboux postaux amenant bon gré mal gré le premier courrier de la journée. Beaucoup attendaient avec impatience des revues ou des lettres de leur famille.
Clarisse elle n’attendait rien.
Cela faisait bien longtemps qu’elle n’écrivait plus à ses parents, son frère et ses cousins devaient sûrement le faire pour elle, et c’était bien suffisant. Mais si elle relevait la tête chaque matin, ce n’était pas dans l’espoir de recevoir une lettre, mais bien plutôt pour admirer le balai de ces oiseaux majestueux dans le ciel magique de la grande salle.
Or, chose étrange ce jour-là, les chouettes et hiboux ne furent pas les seuls à faire leur entrée. Des centaines d’avions en papier arrivaient à l’assaut des cinq tables. Il paraissait en arriver de partout, comme si subitement, la pluie s’était transformée en avions de papier. L’un d’eux ne trouva d’ailleurs rien de mieux que de se planter le nez dans la tartine sur-beurrée de l’aiglonne. Cette dernière n’y prêta pas attention et se hâta de déplier le parchemin.

Ce qu’elle vit lui donna les larmes aux yeux tant cela la fit rire. Il s’agissait d’une caricature d’Ombrage, avec en prime du son. C’était d’après la jeune fille très réaliste, et ceux qui avaient eu pareille idée étaient vraiment des génies. Déjà le boudin rose s’était levé, les joues pourpres, et avait intimé l’ordre à ses toutous de la suivre dans son bureau.
Ahahaha non, vraiment, Clarisse ne pouvait faire autre chose que de rire.
Qui viendrait la blâmer ? Les professeurs ? Certainement pas, ils détestaient cette Inquisitrice autant que les élèves, voire plus, et des bruits couraient comme quoi McGo en personne aurait expliqué à Peeves comment dévisser un lustre, juste pour embêter « cette chère Dolores ». Elle tenta tout de même de reprendre ses esprits, et regarda de nouveau le papier. Un détail lui avait d’abord échappé : la caricature était signée par les BR. L’Ecossaise ignorait qui se cachait derrière ces deux lettres, mais une chose était certaine, ces gens là avaient du génie, et surtout beaucoup de courage.

La rousse pensa qu’il était temps aussi pour elle de faire « quelque chose » contre cette Inquisitrice, mais pas dans deux semaines, non, là tout de suite maintenant. Comme aucune idée ne lui vint, elle sortit discrètement sa baguette et écrivit grâce à elle en lettres rose-bonbons les mots suivants : Bravo les BR ! La phrase s’envola rapidement dans le faux ciel de la grande salle, et flotta quelques instants avant de s’effacer progressivement. Néanmoins, quelques élèves avaient du les remarquer.
Bon, d’accord, ce n’était pas grand chose, mais c’était déjà un début….

[Bon désolée je n’ai pas lu tous les topics de tout le monde]

C’était un jour comme les autres à Poudlard. Liliana, en tant que membre officielle de la Brigade Inquisitoriale, rangeait son insigne dans sa poche (jamais elle ne le portait sur sa robe, il fallait rester modeste, vous comprenez ! Et ça n’était pas comme si elle soutenait chacun des faits et gestes d’Ombrage) et, nouant encore avec une dextérité qui démontrait l’habitude de ce geste sa cravate verte et argent, elle montait les escaliers qui menaient au Hall d’entrée au petit trot. Une journée des plus banales. Liliana passa le pas de la porte en bousculant un deuxième année de Gryffondor qui se mit à pousser des grognements de macaque en colère et alla directement s’installer à la table des Serpentard. Des regards et des salutations suivirent son passage jusqu’à une place libre et où ses potentiels voisins de table avaient l’air intéressant. Car voyez-vous, la Miss Vanloock ne se serait pas assise à côté de n’importe qui. Non, c’était le meilleur moyen d’alimenter sa mauvaise humeur latente du matin et puis voir un visage boutonneux en face d’elle, par exemple, lui aurait coupé l’appétit. Dernier argument de poids : elle avait une réputation à tenir, que diable !
Bref, toujours était-il que Liliana se laissa tomber sur le banc entre une rouquine et une brune qui avaient attiré par leur physique avantageux le regard de la vipère. Leur regard se posa sur l’arrivante, et lorsqu’elle fut reconnue, c’est d’un sourire qu’elle fut gratifiée. Etrange comme, depuis qu’on savait la rumeur courir sur le contenu des poches de la jeune blonde, c’étaient plus souvent des airs agréables qui lui étaient adressés de la part des Serpentard qui, habituellement, étaient si portés sur l’indifférence ! Tout naturellement, la conversation s’engagea entre la rousse et Liliana, tandis que cette dernière garnissait de fraises au sucre le bol près de son assiette. Elle mangeait encore fraise par fraise avec les doigts quand le battement habituel d’ailes emplit la grande salle dans un vacarme assourdissant. Plus assourdissant, cependant qu’à l’accoutumée. Toute à sa conversation, la Serpentard n’avait pas encore remarqué ce qu’il se passait autour d’elle. Elle croquait encore dans une fraise quand elle perçut le bruit inhabituel qui couvrait maintenant pratiquement le battement des ailes de hiboux.

« C’est quoi ce boucan ? On croirait des… »

Liliana releva le menton et… Splash ! Un objet volant non identifié la heurta en pleine poitrine, seulement amortit par le nœud de sa cravate dans lequel il s’était coincé.

« C’est quoi ça ? »

Son regard identifia un petit avion en papier. Un message d’un quelconque admirateur secret ? Pas du tout. Quand la jeune fille se décida enfin à prêter réellement attention à ce qu’il se passait dans la grande salle, elle découvrit des centaines et des centaines d’objets similaires piquant du nez dans les bols de porridge, les carafes de jus de citrouille, les cheveux ou le visage des élèves. Un deuxième heurta d’ailleurs Liliana à l’épaule, qui grimaça en le dégageant d’une main vive. Autour d’elle, les élèves semblaient au moins aussi courroucés qu’elle, s’ils n’étaient pas complètement déstabilisés par les intrus volants ou pire, si les avions n’avaient pas décidé de s’acharner sur eux, comme s’ils avaient tel un commando de papier, prévu de tomber sur un seul et même élève.

« Holala… »

Après un soupir, Liliana se décida à déplier le papier qu’elle tenait entre les mains, à l’instar des autres. Cette fois, les murmures hystériques qui avaient attiré son attention s’étaient transformés en véritables paroles qui criaient un « Grande Inquisitriiiiiice !! » d’une voix assez aigue pour en sentir ses tympans vibrer. Des éclats de rire retentirent parmi le chaos général provenant de toutes les tables hormis de celle de Serpentard, bien que certains, à y regarder de plus près, s’autorisait à ricaner discrètement ou à sourire.

« Belle imitation, vraiment, moi j’aurais ajouté plus de gr… »

Liliana se stoppa net dans sa phrase, alors qu’elle sentit le souffle du passage d’Ombrage dans son dos. Celle-ci passait d’un pas furieux en aboyant l'ordre à la Brigade d’interrompre leur petit déjeuner pour préparer, très certainement, une horrible vengeance contre ceux qui s’étaient signés du sigle « BR » et qui avaient d’ailleurs déjà avant fait parler d’eux. Bien sûr, Liliana aurait du s’intéresser de plus près à ces horribles criminels dans le but de stopper leurs agissements perturbateurs, mais voyez-vous… elle n’avait pas le temps. Et puis ça l’amusait, aussi. En tout cas, remboursé ! Elle n’avait même pas finit ses fraises qu’elle devait quitter la jolie rousse qui avait une conversation si passionnante.

« On se file nos hiboux ? Bon, le devoir m’appelle. Cette vieille garce à au moins intérêt à nous préparer le thé ! »

Elle lança un clin d’œil à la rouquine, plongea sa main dans sa poche et, tandis qu’elle emboitait le pas à Ombrage et aux autres membres de la Brigade qui s’insurgeaient contre les BR, elle épingla avec un petit sourire serein l’insigne à sa poitrine. Si son chemin fut ponctué d’attaque d’avions en papier, elle n’en parut pas réellement troublée. Quand on s’appelait Liliana Vanloock, on ne se laissait pas vaincre par de misérables pliages volants .

Aujourd'hui était un jour comme les autres. Métro, boulot, dodo, comme on disait chez les moldus... Heureusement, tous les matins il y avait un moment à ne pas louper, c'était le petit déjeuner avec ses camarades dans la Grande Salle. Vu la variété des plats servis, c'était toujours un pur plaisir de prendre son petit déjeuner à Poudlard. Cela dit, il fallait faire copieux mais équilibré. C'est pas le tout mais à 15 ans, on commence à faire attention à ce qu'on mange. Il y a bien des choses bonnes pour la croissance mais il ne faut pas en abuser. C'est ainsi que Neoki se servit un pain au chocolat, une pomme, un yahourt aux fruits, un bol de lait avec des céréales chocolatées, un jus de citrouille, une petite part de fromage, et une tomate (parce qu'il paraissait qu'il fallait aussi manger des légumes... Oui, je sais la tomate est un fruit mais j'me vois pas manger des carottes au ptit dej ). Là au moins, c'était copieux, et équilibré ... C'est en mangeant de cette façon que la préfète pensait garder la ligne... Comme quoi, vivement que l'école soit finie pour que Super Maman reprenne un peu le pouvoir de l'alimentation de sa fille.

Autre moment agréable du matin : les hiboux. D'ailleurs, ils arrivèrent avec lettres, colis, et autres papiers divers dans leurs becs. Neoki reçut une lettre de ses parents qu'elle s'empressa d'ouvrir. Elle s'entendait de mieux en mieux avec sa mère et toujours aussi bien avec son père alors les échanges de lettres étaient très fréquents. Mais alors qu'elle ouvrit son enveloppe, la préfète eut un picotement au bout du nez. La pointe d'un avion en papier venait de lui tomber là, juste sur le nez lui laissant un point rouge assez voyant sous le choc. C'est qu'il avait volé vite cet avion ! Intriguée, Neoki se retourna pour voir qui aurait pu lui faire cette vilaine farce mais elle s'aperçut que tous les élèves de Poudlard se battaient avec de nombreux avions en papier, tous les mêmes.

"Que diable se passe-t-il ici ?"

Intriguée, la cinquième année déplia son avion et découvrit la supercherie. Elle se mit à éclater de rire en voyant la caricature. On ne s'entendait plus dans la Grande Salle, entre les cris, les rires, les papiers qui imitaient fidèlement Ombrage... En parlant de l'ignoble crapeau en tutu rose, il venait de se lever et allait chercher les membres de la Brigade Inquisitoriale pour une réunion de la plus haute importance. Elle voulait à tous les coups attraper les petits malins qui avaient fait ça.

Pour Neoki, bien sûr, c'était drole mais il fallait vraiment se croire au dessus de tout pour lancer une opération pareille.

"C'est qui ces BR ? Y'en a qui n'ont vraiment pas peur ! On risque la punition collective ! Ca a beau être marrant, on a intérêt de rester sur nos gardes si on ne veut pas d'ennuis."
dit-elle à ses camarades sur un ton sage. Il était de son devoir de préfêt d'essayer de calmer au moins la table de Serdaigle, mais cela, elle s'y refusait. De toute façon, c'était impossible. Elle préféra s'adresser juste aux personnes autour d'elles et jeter un oeil aux autres en cas de débordement.

Justement, prise en flagrand délit... Il venait d'y avair un débordement à la table de Neoki. Une lueur rose provenant de la baguette de Clarisse McBrien s'était fait remarqué.

**Bravo les BR ? C'est pas possible !!!!**

La préfète se leva donc et alla s'asseoir à une place qui venait de se libérer à côté de l'émettrice du sort.

"Salut Clarisse ! Bon, écoute, c'est vrai que c'est drole ce qu'ils ont fait mais s'il te plait, évite de te faire remarquer, c'est un conseil d'amie et aussi de préfète bien sûr. Je n'aimerais pas qu'il t'arrives des ennuis et je me verrai dans l'obligation de prendre des mesures si tu prends des risques envers ta sécurité, voire notre sécurité à tous."

Puis elle lui chuchota : "Bon, pour cette fois, c'est pas bien grave... Je m'en fous si tu ne respectes pas les décrets d'Ombrage, tant que tu t'en sors sans te faire prendre, je te soutiens même, mais ne te fais pas prendre par pitié. Et n'entraîne personne avec toi."

La cinquième année ne pouvait pas saquer Ombrage, c'était certain. Elle avait même pensé essayer de faire craquer Ombrage en début d'année mais tant d'élèves s'y étaient frottés qu'elle avait trouvé plus judicieux de laisser faire, de ne pas se faire remarquer, de ne pas s'attirer les foudres de la Brigade Inquisitoriale et de la Grande Inquisitrice... Et elle essayait de remettre dans le droit chemin toute personne tentant de s'opposer au gouvernement du crapaud.

Enfin, c'était bien joli, mais avec tout ce bazar, il était bientôt l'heure d'aller en cours (surtout quand on veut arriver en avance ^^) et Neoki n'avait même pas eu le temps de finir son fromage et sa tomate. Quel gâchis !
"Bon, je dois y aller. Pas de bêtises hein ?" préféra-t-elle redire rapidement à sa camarade pro-BR avant de quitter la table.