Poudlard ? Ca va ça va, c'est cool [it's free baby !]

Depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, Margot n'avait pas écrit une seule fois à ses parents.
Écrire, quelle chose stupide ! Et dire que Même les moldus avaient trouvé un moyen plus ingénieux pour se joindre, le téléphone.
La famille de Margot étant composée essencielement de sorciers, elle ne pouvait en aucun cas avoir un téléphone cellulaire, c serait mal vu par la grande tante de la soeur de l'oncle du cousin au deuxième degré de son père...
Donc, il fallait écrire.
Quelle poisse !

*Mmmmm faichié*
*Si j'écris pas, je vais me faire trucider*
*Et si j'écris maintenant, je suis sûre de recevoir une beuglante qui me hurlera " ça fait 4 mois qu'on a pas de nouvelles on se fait un sang d'encre et patati et patata"*
*Pfft*
*Bon, c'est partu*

"Chère Maman et cher Papa"

*Wa comme ça craint !*
Margot chiffonna son parchemin, et tacha de trouver quelque chose de mieux, et surtout de moins craignos.

Elle était seule dans la volière, on était lundi soir, et la nuit tombait déjà. Personne de sensé n'aurait l'idée de venir écrire à un moment pareil.
Cependant, Maggie était là, et comme elle n'avait rien trouvé de mieux à faire, elle allait y rester.

Complètement avachie sur la table où elle écrivait, la rouquine Griffonnait des petits dessins en coins de feuille.
Elle n'avait décidément rien à écrire.
Pourtant il lui en était arrivées des choses en cinq mois, mais la petite sorcière ne trouvait pas les mots pour les exprimer.

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Cela faisait maintenant deux heures que Margot ruminait ses pensées, pourtant elle n'avait toujours pas écris le moindre mot et sa feuille par contre était pleine de petits dessins qui représentaient ce qu'elle avait vécu à Poudlard depuis son arrivée : il y avait un vieux chapeau tout pourri, sur la tête d'une fillette aux longs cheveux lisses, qui parlait d'un aigle aux serres saillantes ; un garçon souriant avec un petit coeur au dessus de la tête, et juste à côté le même garçon ricanant l'index montrant une fille couverte d'une mélasse puante ; un étrange garçon aux cheveux en pic brûlant sa robe de sorcier du bout de sa baguette; j'en passe et des meilleures...

La nui était déjà bien noire et la lune brillante.
Margot, fatiguée bâilla à s'en décrocher la mâchoire et somnola, trop fatiguée pour rejoindre sa salle commune.

William avait écrit sa lettre en salle commune, sachant que la volière était pleine de courants d'air... Confortablement installé devant la cheminée de Gryffondor, il avait rempli deux pages de sa petite écriture, à l'intention de ses parents. Il monta à la volière un soir, après l'heure du couvre-feu- mais visiblement, personne à Poudlard ne se souciait de respecter cette règle, pas plus que les autres. Cette liberté prise avec le règlement arrangeait fort le petit Gryffondor, qui n'était pas un fou de la discipline.
Il monta donc d'un pas nonchalant- il n'allait pas se dépêcher non plus- après s'être caché une seule fois derrière une armure pour échapper à Rusard. Après ce trajet somme toute plutôt calme, il poussa la porte de la volière, qu'il s'attendait à trouver déserte.
Il entra dans la pièce et repéra Empereur, le hibou de Kaelir, qui avait porté sa première lettre. Il caressa doucement le cou de l'oiseau, pour lequel il éprouvait une certaine tendresse, mais lorsque le hibou tendit la patte pour qu'il attache la lettre, il murmura:

-Non Empereur... Je prends une des chouettes de l'école.

Il appela une des effraies à la disposition des élèves, qui s'envola et vint le rejoindre. A cet instant, le jeune Gryffondor entendit un bâillement et s'aperçut qu'il n'était pas seul. Un peu embarrassé, il s'avança vers la fille qui était là- une Serdaigle, qu'il connaissait vaguement pour l'avoir vue en cours- et la salua:

-Salut... Excuse-moi, je ne t'avais pas vue...

Il se sentait vraiment idiot d'avoir adressé la parole à un hibou et de ne pas avoir remarqué sa camarade... Il lui adressa un sourire timide, jouant nerveusement avec sa cravate dénouée.

Margot était à moitié dans les bras de Morphé, elle voyait ce qui se passait autour d'elle, mais les prenait pour un rêve particulièrement ennuyeux.
Puis, un garçon vint dans la volière, murmurer quelque chose à quelqu'un, ou quelque chose

Quoi qu'il en soit, Maggie ne sourcilla pas, l'oeil vitreux, elle s'étira et bâilla assez bruyamment.
Assez bruyamment pour attirer l'attention de la personne présente qui tarda à la saluer.

Le temps que l'information monte au cerveau de la rouquine, il se passa un petit instant, et quand elle réalisa qu'il fallait répondre, Maggie se redressa immédiatement, en balbutiant :

-Ha heu salut toi ^^ Pendant qu'elle parlait elle arrangeait ses cheveux dans un désordre épouvantable.
Elle avait la marque de sa manche sur la joue gauche, ce qui lui donnait l'air de sortir du lit, c'est tout juste si elle n'avait pas le filet de salive séchée au coin des lèvres !

-Heu ça fait longtemps que t'es là ?

*Ha la honte si jamais j'ai ronflé...*
*Raaah non pitiéééé pas ça ><*
*... non c'est juste pas possible ...*

La lune éclairait la scène, et Margot ne tarda pas à comprendre ce que cela signifiait :
-HE MAIS ATTENDS ! IL EST QUELLE HEURE LA ??????????
IL EST VACHEMENT TARD !!! JE VAIS ME FAIRE DEMONTER !

Margot rassemblait ses affaire précipitamment dans son sac en peau. Tout était en vrac et sa "lettre" elle avait été soigneusement rangée dans un livre.

Son sac sur l'épaule, la petite dit au jeune garçon :
-Heu tu envoies ta lettre et on y va ok ?

La fille n'avait pas l'air bien dans son assiette, et William se demanda un instant s'il ne devrait pas l'emmener à l'infirmerie. Mais avant qu'il ait pu prendre une décision, elle sauta sur ses pieds comme une furie... Will ne comprenait pas trop ce qui lui faisait cet effet-là, jusqu'au moment où elle parla de "se faire démonter". Les Serdaigle avaient peut-être un préfet particulièrement sourcilleux, et la fille avait peur de se faire cueillir en retournant dans sa salle commune... A Gryffondor, pas de danger... Personne n'était là pour punir les nombreux élèves qui violaient le règlement.
Will demeura immobile tandis que sa camarade s'énervait toute seule; sa lettre à la main, il caressait distraitement la chouette de l'école qui s'était posée sur son bras, songeant que l'hystérie féminine n'était pas un mythe. Lorsqu'elle s'écria: "Tu envoies ta lettre et on y va", il répondit tranquillement:

-Mais je ne suis pas pressé, moi... Et où veux-tu que nous allions? Tu es à Serdaigle, moi à Gryffondor... ce n'est pas le même chemin...

Il avait parlé doucement, sur un ton calme qui contrastait avec la voix nerveuse de la Serdaigle. Se rappelant qu'il ignorait le nom de cette fille, il ajouta, en souriant:

-Je m'appelle William... mais tout le monde ici m'appelle Will.

[merci tu as répondu exactement comme je voulais ^^]

Dans sa précipitation, Margot avait oublié qu'elle ne connaissait pas ce garçon, qu'il n'avait peut-être pas envie de la suivre, que c'était peut-être un SERPENTARD et par conséquent très antipathique...

Alors, vous pensez bien que la réponse du garçon eut l'effet d'une douche froide pour la petite rousse.

Son sac en bandoulière sur l'épaule, maintenu fermement par sa main droite, Maggie resta bouchée bée un court instant.
Puis, respirant un grand coup, elle se prit la tête dans la main gauche et dit après ça :

-Excuse moi, je je t'ai pis pour quelqu'un, -faut dire que tu lui ressemble aussi- et euh voilà.
Et puis pour moi tout le monde est à Serdaigle alors tu vois...
Au fait comment t'as vu que je suis de Serdaigle? 'fait vachement noir là...

Elle se tut un instant, et le garçon profita de ce silence pour dire rapidement son nom.
Ainsi il s'appelait William, Will...

*Vive le vent, merci ><*

-Ah euh salut Will, moi c'est Margot, mais Maggie, en fait...

Margot malaxait nerveusement la bandoulière de son sac, elle était pressée, mais n'avait aucune raison de l'être, peut-être un pressentiment ? De quoi ? De rien, mais on sait jamais.
Toujours est-il que Margot avait envie de courir jusqu'à sa salle commune et de se coucher, elle était très fatiguée.

William eut un sourire franc pour dire que ce n'était pas grave et que ça pouvait arriver à tout le monde de se tromper. Il n'était pas du genre à se mettre en rogne pour rien, et sa bonne humeur le quittait rarement... La jeune Serdaigle semblait nerveuse et Will se sentit obligé de dire quelque chose de gentil pour qu'elle se détende. Après tout, il avait répondu plutôt froidement... il faut dire, à sa décharge, qu'il avait été très surpris de tomber sur quelqu'un à la volière- surtout quelqu'un à moitié endormi- et encore plus surpris que cette personne lui parle...Retrouvant sa voix douce habituelle, il expliqua:

-J'ai aperçu ton blason... Et puis, je t'ai déjà vue en cours. Tu es en première année, toi aussi... On ne s'était jamais parlé mais je t'ai reconnue.

Il préféra ne pas préciser que si elle avait été un garçon, il n'aurait probablement pas gardé un aussi bon souvenir. Il avait une meilleure mémoire pour les filles, quoi de plus normal? Il continuait de sourire, désireux de rattraper la mauvaise impression que sa première réponse avait pu faire- et aussi, parce qu'il était sincèrement content de faire connaissance avec Margot. Le petit Gryffondor était un garçon très sociable, et il se montrait bon camarade. Le Choixpeau Magique avait d'ailleurs hésité entre Poufsouffle et Gryffondor... Quoi qu'il en soit, il se montrait généralement poli et avenant (sauf , bien sûr, avec les Serpentard). Il reprit, sur un ton d'excuse:

-Mais tu es peut-être pressée... Je ne voudrais pas te retarder...