Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

Partagez
 
 La vie est comme le chocolat [pv]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyLun 11 Déc - 21:30:18

Fuyant la glaciale morsure du vent Narcisse et Etiolona marchaient désormais dans les sombres et sinueux couloirs des cachots, tout aussi froid et humide que le parc...
En ce dimanche matin aucun oubli de cours n'était à redouter, le séduisant sorcier consulta sa montre, le luxueux cadran indiquait onze heure passé de quelques minutes. Il pressa le pas, puis arrivé à l'intersection qui séparait l'aile des Serpentards de celle des Poufsouffles il tourna le dos à sa Maison, prenant un chemin sûrement inconnu à sa camarade. Alors qu'il progressait dans la semi obscurité caracteristique des cachots le jeune garçon se remémorait l'itinéraire qui le conduirait aux cuisines.


*Prenez du chocolat afin que les plus méchantes compagnies vous paraissent bonnes...*

A cette pensée il ne put réprimer un sourire amusé.
Il s'arrêta alors, haussa un sourcil incertain avant de reconnaitre une statue dans le couloir de droite, il s'y engagea un brin hésitant. Bientôt le couple se retrouva confronté à un cul de sac, en face d'eux un gigantesque tableau de pas moins de deux mètres carrés. Immortalisée adroitement par la peinture une coupe de fruits d'automne, pommes au jaune terne, au vert triste, au rouge cramoisi côtoyées des poires trop allongées dont la peau rappelait celle du crapaud. Cascadaient le long de ce difforme monticule des noix rabougris, des noisettes trop brunes et des chataignes curieusement poilues. L'ensemble était faiblement éclairé par une lumière aux teintes orangées mais blâfardes, la coupe reposait sur un linge blanc qui contrastait affreusement avec son contenu.
Narcisse admirait la toile. Son esthétisme était secret, sa beauté résidait dans le mystère, sa grandeur dans l'énigme et bien que cette dernière puisse paraître dégoutante de prime abord elle n'en demeurait pas moins à ses yeux un chef d'oeuvre. Sûrement l'association des couleurs, froides, des formes, incertaines, et la violence du contraste, le tout perché au milieu d'un vide où seul perçait un mince et roux espoir faisaient écho en sa propre personne.


"Voilà nous y sommes."

Il avait vu son ainé ouvrir, mais il gardait ses effets pour surprendre la demoiselle. Il la ferait patienter quelques secondes avant de pénétrer dans les cuisines, fier d'un savoir que peu détenait à Poudlard. Il avait adréssé un énigmatique sourire à Etiolona, ses yeux gris brillant de plaisir, le jeune sorcier semblait vraiment se réjouïr de leur excursion gastronomique.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptySam 16 Déc - 13:15:51

Narcisse et elle étaient rentrés en vitesse dans le château, au grand plaisir de la petite fille. Narcisse avait ensuite prit le chemin des cachots ce qui ne surprit pas tant que ça la jeune italienne. Il était logique que les cuisines se trouvent dans un des lieux les moins fréquentés de l'école, dans le labyrinthe infini que représentait le domaine de Salazar. A part quelques Serpentards, vraiment très peu d'élèves connaissaient aussi bien les méandres de ces tunnels et même les vipères ne devaient pas avoir accès à la moitié de ceux-ci. Etiolona n'avait jamais vraiment visité les cachots, peu désireuse de se perdre seule, mais elle avait déjà pensé à demander à quelqu'un de l'y accompagner. Mais elle se voyait mal aller vers un élève plus âgé et lui faire "Salut toi ! Ca te dirait de me servir de guide dans les cachots ? J'ai peur de me perdre et toi, t'es plus vieux, donc plus expérimenté.", décidément c'était stupide, et en plus ça prêtait à confusion. Alors la gentille demoiselle attendait patiemment que quelqu'un le lui propose ou qu'elle apprécie suffisamment une personne pour lui en faire la demande. Mais jamais au grand jamais elle ne s'était imaginée faire ça avec quelqu'un comme Narcisse. Il n'était pas là depuis plus longtemps qu'elle et Etiolona craignait bien de se perdre dans les sinuosités de ces sous terrains humides avec lui. Une chose impensable, insultante même.

** Seigneur Merlin, si vous m'entendez je vous en prie, faites qu'Anasar ne m'emmène pas dans un lieu où personne ne pourra nous retrouver ! Je ne veux pas mourir avec lui ! **

Le voeu de la petite italienne fut exaucé car même pas une seconde après, ils étaient tous les deux devant le couloir qui menait à leur salle commune. Donc, même s'il avait utilisé un chemin différent d'elle pour s'y rendre, il savait au moins où ils allaient. Ca faisait plaisir à se dire. Il s'engouffra ensuite dans un petit couloir adjacent à celui de leur salle commune. Ce trou minuscule était tellement fondu dans l'obscurité qu'Etiolona ne l'avait jamais remarqué et qu'elle avait cru un instant que le mur avait absorbé Narcisse. Ils marchèrent encore quelques temps avant de se retrouver devant un immense tableau représentant une coupe de fruits.

** ... Soit on est franchement perdu, soit c'est ce tableau qui ouvre la porte à la cuisine ce qui est fort probable vu le lien entre les deux. **

Espéra-t-elle en se disant qu'elle avait peut-être fait trop confiance à Narcisse, pensée qui la fit se refermée et reprendre un visage neutre qu'elle n'adoptait que lorsqu'elle se sentait en danger. Anasar se tourna vers elle et lui adressa un sourire mystérieux et un regard pétillant qui firent se détendre légèrement la jeune italienne qui se surprit même à lui rendre son sourire. Il n’avait pas l'air si méchant que ça en fait ... Mais bon, la formule ne faisait pas le sort ! Et justement, elle l'avait bien vu au lac, malgré sa tête d'ange, il était glacé à l'intérieur et souffrait d'un vide qui donnait la chaire de poule à Etiolona. Elle espérait juste une chose : ne jamais finir comme ça. C'était bien de compter sur soi avant tout, elle était elle même dans le cas, mais ne vivre que pour soir c'était tellement ... vide. Est-ce que Narcisse ressentait des sentiments forts et vrais ? Etiolona s'était juré de le découvrir quitte à un jour le blesser. Parfois ce n'était qu'après une grande blessure qu'un nouveau départ était possible, après ça dépendait du caractère de la personne. Si elle était faible, elle restait à terre et se laissait mourir, si elle était forte, elle relevait la tête avec orgueil et reprenait de plus belle. Etiolona croyait que Narcisse était de cette dernière catégorie de personne.

- Bon on fait comment pour entrer alors ?

Questionna-t-elle avec un sourire sincère pour Narcisse. Même s'il avait un petit quelque chose d'agaçant, ce garçon n'en restait pas moins attachant et adorable et Etiolona état convaincue qu'il pouvait être quelqu'un de confiance avec le temps et certaines personnes donc pourquoi pas tenter sa chance ? Il était bien trop tôt pour parler d'amitié, mais Etiolona l'appréciait déjà bien et n'essayait pas de se le cacher. Mais la petite italienne ne prennait toujours pas conscience que jusqu'à présent , Narcisse était la seule personne avec qui elle se sentait si à l'aise d'une certaine manière.

[HJ : Désolée d'avoir tardé à te répondre Narcisse Embarassed Mais bon ... d'un côté, cette réponse me semble mieux que ce que je donnais durant mes examens niarkhéhé ]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptySam 16 Déc - 16:54:58

L'impatience de sa camarade l'avait fait sourire intérieurement, toutes les filles étaient impatientes. Et ce n'était pas là leur unique défaut, malheureusement...

"Il suffit de chatouiller le poire la plus ronde, là au centre."

Joignant le geste à la parole il tend sa main vers la terne toile et taquine de ses doigts la dite poire. Sans se faire attendre le tableau s'élève le long du mur dans un léger crissement, dévoilant un trou béant et ovale semblable à une bouche. De l'ouverture s'élevaient une une lumière fébrile et versatile ainsi qu'une sourde rumeur que ponctuaient les voix aigues des elfes de maison, le tintement des casseroles et divers autres ustenciles. Narcisse enjamba la petite marche d'un pas résolu et invita Etiolona à le suivre d'un regard malicieux, un regard de petit garçon en train de faire une bêtise. Baissant la tête dans l'étroit conduit qui débouchait sur les cuisines le jeune sorcier sentit avec délice les gourmands fûmets qui affluaient des fourneaux. Une douce tiédeur régnait en ces lieux.

*Enfin je découvre les cuisines ! C'est idiot de partager ce moment avec Palicio, enfin, ça tombe peut-être pas si mal qu'elle soit là. Si on est pincé je dirais qu'elle m'a forcé à venir...*

Alors il mit enfin les pieds dans le palais des milles délices, écarquillant les yeux devant le merveilleux spectacle qui s'offrait à lui. Les elfes semblaient au coeur d'un somptueux balet, évoluant avec grâce et aisance parmis les casseroles bouillonantes, marmites fûmantes et tièdes fourneaux. Le claquement des couteaux sur le bois, le sifflement des marmites pareil au chant des chaudrons ou au bouillonement des casseroles, le tintement du métal et les piailleries elfiques constituaient un fond musical étrangement harmonieux dont les elfes semblaient s'accompagner pour danser. Les fabuleuses créatures jonglaient avec les saveurs et mariaient les couleurs, entre leurs doigts agiles fruits, légumes, viandes et poissons se métamorphosaient, dans un festival d'épices et condiments, en quantités de plats tant agréables à l'oeil qu'au nez, au goût sans doute également.
Lorsque les petits magiciens virent qu'ils avaient de la visite l'un d'eux, vêtu d'un tablier blanc mâculé de tâches de gras et d'une toque ridicule leur désigna de sa louche d'immenses armoires. Il s'agissait de la réserve, là tous les vivres de l'école s'entassaient pêle-mêle. Narcisse tira sa camarade par la manche, l'arrachant au gastronomique spectacle. Y avait-elle était sensible de manière indentique à celle du jeune homme ?


"Allez viens, le chocolat doit se trouver par là dans ses grands placards."
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyDim 17 Déc - 1:45:35

** Chatouiller la poire ? Il a prit des herbes magiques ou quoi ? Si ça se trouve c'est un tableau à sensation ! Il va quand même pas toucher ce truc qui pourrit sur place ... et ben si, il l'a fait. **

La petite italienne regardait Narcisse, ébahie, caresser le fruit en décomposition. C'était sûrement une idée du vieux fou ça ... Aller caresser un fruit génétiquement modifié avec le crapaud de cet empoté de Neuville ... Fallait le faire quand même. Les tableaux avaient parfois d'étranges propriétés, et ce n'était pas la petite fille qui se serait risquée à les expérimenter. Etiolona ne put réprimer un nouveau sourire en pensant, stupidement, que Narcisse avait malgré tout un peu de courage ... ou alors c'était un ignard qui ne savait pas ce que pouvaient faire les tableaux. Mais après ce geste, qui avait presque parut tendre à la jeune fille, l'oeuvre se déplaça pour laisser place à un trou en ovale dans le mur d'où s'échappait déjà une multitude d'odeurs toutes plus exquises les unes que les autres. Délicieux aromes sucrés et salés se mélangeaient, une sensation spéciale mais pas déplaisante. C'était un peu semblable à l'atmosphère des cuisines de sa demeure familiale, mais en beaucoup plus fort. La jeune fille resta en admiration devant le véritable art que pratiquaient les elfes. Certes, ils étaient vraiment disgracieux, mais dans cette tâche-ci, ils semblaient plus ... comment dire ... plus féerique, plus proche de l'idée qu'on se faisait de l'aspect éblouissant de la magie. Leur gestes, bien qu'improvisés, donnaient une impression de ballet organisé et le mouvement constant des aliments faisait voyager les odeurs d'un bout à l'autre de l'immense cuisine. On avait à peine le temps de sentir un plat qu'il disparaissait de la portée de vos narines pour qu'ensuite un autre vienne vous tenter. Les odeurs âcres se mariaient ainsi en toute impudence avec les senteurs légères des fruits. Et les couleurs ... c'était magnifique de voir toutes ces couleurs en perpétuel mouvement. On aurait dit un arc en ciel varier et frais. Vraiment, c'était là l'idée que s'était toujours faite Etiolona d'une cuisine à l'approche des fêtes et des grandes réceptions : une agitation plaisante au regard, agréable à l'odorat et en tous points enchanteresse.

** Rohlala, je n'aurais jamais cru qu'un tel endroit existe à quelques couloirs de notre salle commune ! Cet endroit doit faire le bonheur de tous les gourmands ! **

Pensa Etiolona avec joie, car, vous l'aurez compris, la petite était gourmande et craquait facilement pour tout ce qui était sucré avec un penchant encore plus marqué pour le chocolat sous toutes ses formes. Une grande partie de la cuisine, un bon tiers, était d'ailleurs consacrée à la confection de desserts en tous genres et c'était là l'endroit qui attirait le plus les regards. La viande étaient rouge, la salade vert fade, mais les friandises, les pâtisseries et les gâteaux avaient des couleurs sensationnelles qui aimantaient l'attention vers eux. Plus que plaisant à admirer, ils étaient un délice à déguster.

** Il ne voudrait pas plutôt m'offrir un cookie gigantesque ? C'est que voir tous ces petits gâteaux ça me creuse moi ! Anasar, écoute ce que je pense ! Et je pense qu'il FAUT que tu m'offres un cookie ! **

Etiolona ne se rendait pas compte que tout en pensant à cela elle regardait Narcisse avec insistance et son fameux regard de petite fille toute mignonne, toute gentille à qui on avait envie de faire un groooos câlin. En bref, le regard qui supplie. Mais le rustre, l'impoli, le malveillant Narcisse empoigna la manche de sa veste comme si elle n'avait été qu'une poupée de chiffons et la traîna vers un immense garde manger. Ne savait-il donc pas qu'on devait traiter les filles avec douceur et respect ? Si c'était le cas, elle se ferait un plaisir de le lui rappeler. Okay, au lac elle l'avait laissé la blesser avec ses remarques à deux noises cinquante, mais il ne l'avait pas brutalisée comme maintenant !

** Le chocolat ? Dans cette armoire ? Mais je m'en fiche moi, je veux un truc de frais préparé par les elfes ! **

Elle se laissa tout de même tirer jusqu'à l'imposante armoire. Ca, ça devait être le repère de la nourriture à emporter. Donc, c'était pour ceux qui venaient sur le pouce prendre un truc et repartaient directement, ou encore ceux qui avaient bien profité des elfes et prenaient ensuite des réserves à ramenées à leurs copains. Mais eux, ils avaient le temps, non ? Alors pourquoi, Salazar, Anasar voulait-il absolument qu'ils se servent là dedans ? Se serait-elle trompée à son sujet ? Si ça se trouvait, en vérité Narcisse n'avait aucune classe et se contentait de la facilité au lieu de la qualité. Ce serait terriblement décevant, il fallait qu'elle en ait le coeur net.

- Dis, Narcisse, tu voudrais pas plutôt prendre un truc qu'ont préparé les elfes ? Parce que ton immense cagibi c'est bien, mais le frais c'est quand même mieux. Non ?

Demanda-t-elle d'une voix hésitante et les pommettes rougissantes, gênée d'un seul coup et sans raison apparente. Ca c'était quelque chose de bien étrange et d'inédit ... voila qu'elle se mettait à être timide, non, pire, intimidée d'une certaine façon par Narcisse. Non qu'elle le craigne ou qu'il la fasse se sentir inférieur, c'était autre chose. Un truc beaucoup plus gênant qui faisait se retourner son estomac.

Elle n'avait plus tellement faim d'un seul coup ... elle aurait peut-être même mieux fait de se taire pour une fois.


[HJ : t'as vu niarkhéhé j'ai dis que Narcisse était courageux (on y croit tous :sifle: )]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyLun 18 Déc - 10:50:21

*Mais qu'est-ce qu'elle a à me regarder comme ça ? Elle a une de ses tronches avec ses yeux ronds comme des cookies ! Quoi ? Du frais, pas du cagibi, mais elle comprend rien à rien non d'un moldu...*

Narcisse retint un sourire amusé en découvrant la gêne d'Etiolona, gêne qui se manifestait jusqu'à ses joues colorées. Aurait-elle des remords à lui dicter sa conduite ? Voilà qui avait du bon, quelque chose lui disait qu'ils allaient tous deux bien s'entendre... Elle avait en effet juste assez d'insolence pour être interessante, de surcroit son esprit n'était pas des plus égarés ou lents en ces murs, elle ferait une bonne alliée.
Il lâcha sa manche et lui répondit légèrement agacé par sa soudaine naïveté.


"A toute recette sont nécessaires des ingrédients, que se soit en cuisine ou en potion c'est une règle immuable. Nous allons donc chercher de quoi préparer un chocolat chaud puis nous laisserons les elfes opérer, car je doute qu'on soit aussi doué qu'eux, pas vrai ? Et puis je ne suis pas sûr qu'il nous laisse nous servir parmis les plats prévus au déjeuner..."

Il s'avança vers les grandes armoires, hautes d'au moins deux mètres elles étaient probablement riches de toutes denrées. Contre le mur de pierre impecablement propre, les elfes ne lésinaient pas sur l'hygiène, une échelle, sûrement était-elle prévue pour les plus jeunes élèves.
Narcisse ouvrit la première armoire en partant de la droite, tirant de ses deux mains le lourd panneau de bois. Un froid intense le saisit soudain et grande fut sa surprise lorsqu'il découvrit parmis des cristaux de glace magiquement éternels quantités de poissons multicolores et crustacés de première fraicheur. Sous ses yeux ébahis étaient allongés, sur un lit de saumons, truites, sardines et sole pour le peu qu'il en reconnut, crevettes, moules, coques et quelques crabes. Il s'empressa de refermer, l'odeur marine lui étant insoutenable... Il appréciait le poisson pourtant, mais uniquement dans son assiette, bien cuit et accompagné d'une sauce qui en faisait oublier la première odeur.
Il se retourna alors vers Etiolona et lui lança avec une pointe d'humour, ses yeux brillant de malice:


"Cherche le chocolat et le sucre, je m'occupe du lait. Et n'aie crainte je crois être tombé sur le pire des garde-manger..."

Il s'avança vers la seconde armoire, ayant hâte d'achever cette petite chasse au trésor improvisée. Déjà il s'imaginait savourer le délicieux breuvage chocolaté...

*Mais où est le lait !*
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyLun 18 Déc - 13:34:00

** Mais il me prend pour une imbécile ? Mais attends que je t'attrape sale tête blonde, je vais te faire payer cet affront ! **

La petite italienne, à la base mise très à son aise dans les cuisines spectaculaires de Poudlard venait d'être énervée par la remarque du séduisant blond. Après tout, il venait en quelques mots de la traité d'andouille ou de veracrasse et ça ... Etiolona ne pourrait le laisser passer. Mais il se trouvait que sa bonne humeur précédente, mélangée à son offuscation présente donnaient un mélange assez cocasse : la petite peste au lieu d'exploser de rage se retrouva à donner une gentille taloche à l'arrière de la tête de Narcisse et à lui tirer la langue comme une gamine occupée de s'amuser avec un ami. Cette fois c'était sûr et certain, toutes les succulentes effluves devaient monter à la tête de la pauvre petite Serpentarde. Etiolona se dirigea ensuite d'un pas guilleret vers une des autres grandes armoires. Narcisse ne pouvait pas avoir tord ... il devait être tombé sur le pire des cagibis. La seule chose qui pourrait peut-être rivaliser était une armoire remplie de viande encore fraîche, baignant dans le sang des animaux et dont les nerfs sortaient affreusement : une vision à devenir végétarienne. C'est donc en rassemblant tout son courage qu'Etiolona ouvrit la première armoire qui lui passa sous la main. La petite italienne laissa un petit cri de surprise et de ravissement passer ses lèvres tant ce qui s'offrait à sa vue était magnifique. Ca n'avait strictement rien à voir avec du chocolat et du sucre, mais ça valait le déplacement !
Une splendide prairie à l'herbe verte tendre qui donnait l'impression de s'étendre à perte de vue mais un amas d'arbre aux couleurs des plus variées délimitaient l'espace de cette armoire magique. De puissants aromes d'épices et de fruits emplissaient l'air et en regardant attentivement on pouvait en effet voir que l'herbe était en vérité une de ces épices très utilisée en potion pour donner un bon goût aux mixtures, que les arbres regorgeaient de fruits tous très variés, que le mince court d'eau était en fait de l'essence de vanille pure et encore tant de choses. Aucun animal n'était présent mais les multiples odeurs faisaient oublier ce détail.


** C'est ... Magique ! **

Pensa Etiolona, émerveillée et les yeux brillants de malice. Elle hésita un instant entre le fait de montrer cet endroit à Narcisse ou le lui cacher. Bizarrement, elle voulait garder jalousement cet endroit inconnu du petit blond, que jamais il n'ait le plaisir de voir, de sentir ce petit paradis olfactif. Comme s'il n'en était pas digne. D'ailleurs à l'instant, la présence d'Anasar la gênait au plus haut point, comme s'il était un être indésirable, un boulet qu'elle traînait avec elle. La petite fille referma délicatement les grandes portes et, comme il était arrivé, son sentiment d'hostilité envers le beau blond disparut. Voila qui était bien étrange ... il s'agissait sans nul doute de l'action des odeurs sur elle, il lui faudrait donc faire très attention. Les armoires avaient apparemment un grand pouvoir magique, supérieur encore à ce que laissait penser leur contenu. C'était sûrement une des raisons pour lesquelles il n'y avait, normalement, que les elfes pour savoir diriger cette cuisine. On avait beau dire, ces petites bêtes n'en restaient pas moins des êtres très puissants magiquement parlant.

- Fais attention, Narcisse. Les armoires ont parfois d'étranges propriétés il me semble.

Dit-elle en regardant pensivement les cagibis. Il y avait 7 grandes armoires et la première avait donnée beaucoup de dégoût à Narcisse, la seconde un sentiment de possessivité à Etiolona donc ...

** Oh, Salazar ! Ne me dites pas que le vieux fou a OSE faire une chose aussi perfide que celle là ! Je reconnais ce sentiment maintenant, jamais je n'avais autant voulu m'approprier quelque chose qu'à ce moment ! C'est l'avarice bien sûr ! **

Etiolona jeta un regard craintif à chaque armoire ... et si elle tombait sur celle qui déclancherait chez elle une colère telle qu'elle n'en avait jamais connue ? Elle ne se contrôlerait plus du tout. Elle était tout autant encline à ce péché qu'à l'orgueil. Finalement cette cuisine sentait très mauvais pour elle. Et si elle tombait sur la luxure ? Ce serait atroce !! Il n'y avait ici que Narcisse et des elfes ... Ohlala elle ne préférait même pas y penser. Etiolona chercha des yeux Narcisse et se dirigea vers lui à toute vitesse. Ils avaient plus de chances de ne pas faire de conneries si l'un savait contrecarré le péché auquel l'autre était sensible, non ?

- Finalement je préfère qu'on cherche tout ensemble.

Dit-elle avec un petit sourire crispé. Elle avait autant envie de s'énerver contre Narcisse que de se jeter sur lui à la "Tara", il fallait donc qu'il y ait quelqu'un pour stopper cela. Narcisse lui semblait plus enclin à une avarice débordante et un orgueil démesuré ... Mais l'orgueil, qu'ils avaient malheureusement en commun, n'était pas dangereux. N'est-ce pas ?


[HJ : ... je sais pas si mon idée te va ou pas mais d'un coup ça m'a semblé être une idée plutôt intéressante à exploiter Embarassed ]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyLun 18 Déc - 15:35:03

Le jeune sorcier ne prêta pas attention à Etiolona qui ouvrait une armoire plus loin à sa gauche, il se concentra sur ses propres fouilles et tira à son tour une porte vers lui. Une odeur de renfermé prit d'assaut ses narines, ça sentait la bête d'étable à plein nez.

*Nom de nom d'un moldu ! Par Salazar...*

Narcisse avait soudainement reculé de trois pas, son sourire d'enfant joueur disparu il affichait une mine terriblement incrédule et quelque peu effrayée.
Devant lui deux yeux globuleux et ronds comme des billes dont les pupilles, noires, étaient particulièrement égarées. Un regard des plus inexpressif, vide de sens, vide tout simplement... Une tête énorme et disgracieuse dont la blancheur était tâchées de brun par infimes touches, des oreilles ridiculement petites et maigres en comparaison à l'être massif dans son ensemble, des narines humides et larmoyantes et une bouche à la dentition molaireuse hasardeuse dont pendait avec désinvolture une langue rosâtre imbibée de bave faisaient face à Narcisse. Et le corps n'avait pas de quoi arranger le portrait déjà au comble du mauvais goût, obèse, un pelage blanc et ras, tantôt blanc, tantôt brun de manière très peu uniforme et sans aucune estéthique. Des pattes longues et charnues, des sabots crasseux, une queue virevoltante qui chassait deux trois mouches trop audacieuses et comble de l'horreur d'énormes mamelles roses aux terminaisons maigres, les pis. Le séduisant sorcier referma la porte, il en avait assez vu...


*D'étranges propriétés, sans rire... Attend d'être confronté à la faune locale et tu m'en diras des nouvelles.*

Etiolona le rejoignit peu après, il était encore blaffard, adossé contre la porte de l'armoire, les deux mains contre le bois il semblait avoir eu une sacrée frayeur. Pourquoi, mais pourquoi donc avait-il eu pareille peur de ce stupide animal, c'était comme si quelque chose de surnaturel l'avait assailli et abusé ses sens et perception. Il lança à sa camarade après quelques secondes, ayant retrouvé ses esprits, d'un ton amusé:

"J'ai trouvé le lait, mais il y a un problème... Un problème de taille même. Attention ce ne sont pas les outils qui manquent, il y a un tabouret et un seau mais... Enfin tu va vite comprendre en ouvrant la porte."

Il se décolla de l'armoire et laissa le champ libre à Etiolona, il semblait cependant angoissé, comme en proie à un combat intérieur. Ses sourcils froncés et son regard courroucé témoignaient de son malaise.

*Ce n'est quand même pas toi qui a eu peur, il doit y avoir un sort, ou un charme qui rend ce monstre, euh cet animal, effrayant. Elle a dû être enchantée pour produire sans fin, vu la taille de ses mamelles ça ne serait pas étonnant... Mais alors, je préviens Etiolona ? Voir sa réaction serait particulièrement drôle mais elle risquerait de m'en vouloir... Lui dire ? Ne pas la prévenir.*

Alors qu'elle avait la main sur la poignée Narcisse s'empressa de lancer en dernière minute:

"Attention ça peut surprendre cette va... MEEEEUUUUHHHH"

Un effroyable beuglement avait couvert la fin de ses dires, il recula d'un bon pas...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyMar 19 Déc - 16:06:06

** Un tabouret ? Un seau ? Il n'espère tout de même pas que je vais traire une vache comme une paysanne ! Oh c'est répugnant. Je ne toucherai jamais les pis d'une vache ! **

Pensa Etiolona totalement rebutée alors que Narcisse se décalait pour lui laisser la place. Toute occupée qu'elle était à s'imaginer en train de traire ce bovin, elle ne remarqua pas l'air soucieux du beau jeune homme. Quel abject sentiment cette armoire renfermait-elle ? Oui car sa première impression n'avait pas été la bonne. En ouvrant le compartiment à poisson, Narcisse avait ressentit du dégoût et elle par la suite un immense sentiment de possessivité pouvant être relié à l'avarice. Il s'agissait donc de ressentis et non de péchés comme elle l'avait cru ... Elle pouvait donc tombé sur n'importe quoi ! La folie même ! Et dans pareil cas, il n'y en aurait pas un pour rattraper l'autre ! Cela rendait la situation stressante mais lui donnait un attrait certain aux yeux de la jeune fille. L'attrait du danger, du risque, de l'aventure en quelque sorte. Quelque chose de typiquement Gryffondor, certes, mais la petite brune était en grande partie chaton. Courage, fidélité, amour de l'aventure, impulsivité à certains moments; elle possédait tout pour rentrer à cette maison. Heureusement, sa fourberie, son art du mensonge, son caractère manipulateur et surtout sa méfiance et son intelligence créaient, une fois associés avec son côté félin, un cocktail digne des serpents. Et elle ne pouvait que se vanter d'être en bonne voie pour devenir une vipère experte. Etiolona, plongée dans ses pensées, n'entendit pas la tentative d'avertissement de l'apollon mais fut prise de court par le cri de la vache. Les elfes ne l'avaient-ils pas mis en sommeil éternel comme l'usage le voulait ? Et pourquoi avait-elle l'impression que ce cri déchirait le ciel, rentrait par tous les pores de sa peau et glaçait son sang comme la plainte éternelle du supplicié, comme la victime qui implore le Dark Lord ? Ce meumeument (ceux qui font un seul commentaire je les boude !) était effroyable, glacé ... Terrifiant !

** Alors c'est dont ça ? La peur ? Et en plus une peur irrationnelle. Décidément, Dumbledore ne sait plus quoi inventer. Si ça se trouve il y a de ces trucs Moldus dans tous les coins ... la Cacoméras je pense ... et il s'amuse à se foutre de nous dans son bureau ! **

La petite fille inspira un grand coup et ouvrit la porte faisant fit de l'avertissement précédent de Narcisse. Le spectacle qui s'offrait sous ses yeux était tout simplement terrible. Enfin, il en avait l'air en tous les cas. Les longues pattes de la pauvre bête entraient à peine en contact avec le sol et tout laissait croire qu'elle ne tenait debout que grâce à un sortilège. Son corps disgracieux était tout en contraste. Une bedaine plus que conséquente laissait place au niveau des épaules à de la chaire collée sur les os alors que les pattes, bien que pendantes, reprenaient en forme. Répugnant. Et que dire de la gueule de l'immonde bestiole ? Ses immenses dents rondes la rendait menaçante et ses grands yeux vides laissaient percevoir la peur de la bête avant qu'on ne l'ensorcelle. Une odeur atroce se dégageait de la bête ... le sort ne permettait pas de maintenir les organes vivants, ils pourrissaient à l'intérieur de son corps alors que son âme restait pleinement consciente de son entourage et de sa décomposition ... Abjecte sort s'il en est.
Etiolona était paralysée. La pièce flairait la mort et don coeur s'en glaçait. Elle avait toujours pensé qu'être Mangemort faisait parti de son avenir, mais elle n'en était plus sûre. Cette mort, cet air nauséabond, ça la répugnait, la terrifiait. Pourtant elle savait, à tous les coups cette peur n'était pas la sienne ! Le dégoût lui appartenait, mais la peur lui était imposée. Etiolona se concentra, regardant la malheureuse bête dans les yeux. La petite fille tremblait violement, impressionnée par l'animal.


** Ce n'est qu'une vache, juste une vache. Une immonde bestiole, un bovin laid et qui pu mais ce n'est PAS un être terrifiant ! **

Pensait-elle de toutes ses forces, comme une litanie sans fin. La brune avança un pas dans la pièce derrière les portes de l'armoire. C'était insoutenable de voir les yeux de cette vache, ses longs cils rendaient son regard suppliant. Un autre pas à l'intérieur, une larme roula sur la joue de la petite fille tant la peur enserrait sa poitrine, il fallait qu'elle s’échappe par tous les moyens. Finalement elle arriva à hauteur du tabouret et se laissa tombée dessus, la respiration haletante et une autre larme dévalant le long de sa joue. Etiolona qui pleurait était un spectacle émouvant et en même temps pathétique. Chez certaines personne, cela déclanchait l'envie de l'achever, d'autre de la prendre dans leur bras.

- Allez, viens m'aider, Narcisse.

Dit-elle dans un murmure, toujours pétrifiée par la bête, le monstre ... la vache. Etiolona n'arrivait pas à trouver le courage nécessaire pour empoigner les pis et lui tirer le lait. C'était une peur irrationnelle et même si Etiolona réussissait par moment à prendre le pas sur elle, le regard de Narcisse, ce garçon qui la jugeait sans cesse, lui faisait perdre le contrôle qu'elle reprenait de ses sens.

** Mais pourquoi, bon Merlin, je ne peux pas réagir NORMALEMENT et me ficher de son avis ! **
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyMer 20 Déc - 13:32:57

*Ce bovin sort tout droit de l'Enfer !*

Pensa le malheureux sorcier alors qu'il se couvrait les oreilles, empêchant vainement la déchirante plainte d'atteindre ses tympans. L'effroyable beuglement lui avait glacé le sang et il devait luttait contre sa peur pour ne pas s'abandonner à la panique. Pourtant il savait au fond de lui que cette vache n'était autre qu'un simple ruminant, un banal lactifère aussi innofensif que son professeur de divination dont le regard, soit dit en passant, était lui aussi semblable à celui de l'animal. Il était abusé par un sortilège et bien qu'il en aie connaissance, il n'en restait pas moins transi d'horreur.

Puis le silence. Un silence mortel...


*Et voilà, elle s'est faite bouffer ! Elle n'aura pas fait de vieux os la pauvre... Au moins elle aura eu une fin rapide, on dit qu'elles sont les plus heureuses. Mais... elle est morte ? Morte ? Par Salazar c'est horrible !*

Troublèrent enfin le silence quelques sanglots, elle n'avait dû être que mordue...
Le jeune garçon se risqua à sortir de sa cachette, contournant la porte ouverte à pas feutrés il osa un rapide coup d'oeil, très furtif, de l'autre côté du lourd panneau de bois. Un flash, un vision presque immédiate, une vision d'horreur. Le bovin de l'enfer ne l'avait pas vu mais il bavait plus que le chien du gros malin qui vivait à la lisière de la fôret interdite, dans une sorte de hutte pourrie et primitive. Aucune trace d'Etiolona, à vrai dire il n'avait pas vraiment cherché...
Il se risqua à nouveau à jeter un oeil dans l'antre de la bête, s'imposant d'une volonté de fer de ne pas détourner le regard avant d'avoir trouvé sa camarade, ou un morceau de sa camarade, ou un morceau des vêtements de sa camarade... Ce qu'il reste quoi. Droit devant lui l'hideux bovin, son regard fou trahissant le psychopate dissimulé derrière cet énorme crâne. Regarder ailleurs, vite, mais ne pas abandonner sa recherche. En haut ! Rien... Alors en bas bien évidement !


*Par tous les mages ! Quelle horreur ! Et quelle bravoure ! Mais quelle pitié aussi ! Elle a osé...*

Il se planqua à nouveau derrière la porte, rammenant sa tête en arrière. Il avait vu... Il l'avait vu... Etiolona, assise gauchement sur le tabouret, à quelques centimètres des lourds sabots du monstre, à quelques pas du fouet claquant de son arrière train et par Salazar, près, trop près du flot de bave écumante qui se deversait lentement sur le sol de pierre glacé. Et comble de l'horreur, elle avait posé la main sur les obèses mamelles, enserrant de ses doigts menus les pis rebondis de l'infernal bovin.
Elle pleurait, et il y avait de quoi en effet... Avait-elle était hypnotisé par le monstre, était-elle l'infortunée victime de sa perverse volonté ? Quoi qu'il en soit une chose était inadmissible, ses pleurs. Comment pouvait-on en arriver à pareille extémité ! Faire preuve de pareille faiblesse et le mettre dans l'embarras en lui imposant aussi pathétique spectacle. Narcisse ne pleurait plus depuis le départ de ses parents, plus une larme n'avait quitté le gris rempart de ses prunelles, il avait toujours réussi à les contenir. Il les refouler comme il refoulait tout ce qui lui était étranger ou indésirable, sentiments, sensations, désirs, besoins...


"Il faut que celà cesse !" répondit-il à l'appel fébrile d'Etiolona, d'un ton mordant. D'un bond il se trouvait face au monstre, se dressant de toute sa hauteur, bombant le torse comme les preux chevaliers qui jadis protégeaient les sorciers, il affronta la bête de son regard d'acier. D'un geste vif il dégaina sa baguette, la tirant d'une main experte de sa poche il la brandit devant lui et s'écria:

"Lumos !"

Un faible halo doré apparut alors à l'extrémité d'ébène de la courte baguette, la fantasmagorique lueur émettant une douce lumière. De son poignet il décrivait désormais de léger moulinet, faisant lentement tourner l'hypnotique lueur. Trop concentré il ne pouvait expliquer à Etiolona qu'elle devait s'empresser de faire son oeuvren le devinerait-elle ? Celà tombait sous le sens...
Les traits de son visage étaient fermés et durs, comme figé dans le marbre de son immobilisme. Son bras tendu tremblait, tantôt faiblement, tantôt agité de violents accoups. Campé sur ses jambes, ancré face à la terreur son corps était prisonnier de sa froide volonté, pourtant pas un de ses membres ne réclamaient la fuite. Narcisse, inflexible, tenait ses propres rennes d'une poigne de fer, confiant en sa ruse. Sa volonté était mue par cette formidable énergie du desespoir, cette force millénaire et infaillible, l'instinct de survie.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyJeu 1 Fév - 18:47:37

Un puissant faisceau lumineux lancé par une voix chevrotante mais fière. Génial, le Serpentard n’avait donc rien trouvé de mieux pour l’aider que de lui faire un peu de lumière. Cette tâche ingrate devait donc lui revenir. Ah ben … Elle était bien belle la solidarité entre vipères. Etiolona s’approcha, des larmes dévalant toujours sur ses joues, mais la peur était remplacée par un puissant sentiment de rage. Ou plutôt, la jeune brune était extrêmement vexée. Résolue, Palicio s’assit sur le petit tabouret. D’une main elle attrapa le sceau pour le poser sous le pis de la vache. Et maintenant ? Devait-elle vraiment prendre ces immondes excroissances de chaires, pendantes et flasques en mains ? Rien que d'y penser, le cœur de la jeune Serpentarde se soulevait, allant jusqu'au bord de ses lèvres. Mais pourquoi ne vous apprenions vous pas un sortilège pour traire les vaches dans cette école. Voila un sort avec du potentiel. S’il n’existait pas déjà, elle devrait l’inventer plus tard pour que les futures générations d’élèves n’aient pas à toucher les pis de cet abominable bovin. Etiolona prit, une moue de dégoût profondément incrustée sur ses traits délicats, deux pis à pleine mains et tira. Un filet de lait sortit à vive allure et, même si l’un atterrit effectivement dans le seau, fonça directement sur sa jupe. La catastrophe !! Voila qu’elle avait une tâche blanche des plus douteuse sur sa jupe.

** mais quelle horreur !! Je ne veux même pas savoir ce qu’on pourrait penser de cela. Je veux juste que ça se finisse et viteuuuuuuuh. Anasar, tu me le payeras. **

Cette seule idée en tête, et son affection naissante pour le jeune blond totalement volatilisée, Etiolona redoubla d’efforts pour remplir le seau. Ce qu’elle réussit à faire au bout de 10 longues minutes d’un insupportable calvaire. Comment avait-elle fait pour survivre déjà ? Ah oui … C’était son orgueil. La petite brune prit délicatement le seau, voulant éviter d’en renverser à nouveau sur elle, et sortit de cette armoire avec le fruit de son dur labeur dans une main et sa baguette dans l’autre. Elle referma, une fois les portes franchies, l’entrée vers ce placard de l’horreur.

** Voyons le bon côté des choses. Ca me fait un souvenir impérissable de Poudlard et, par la même occasion, d’Anasar. Il devrait en être flatté. **

La jeune vipère redéposa le lait sur le sol et ne laissa pas le temps à Narcisse de faire le moindre geste que sa baguette était déjà placée entre ses deux yeux. Elle ne connaissait aucun sort véritablement dangereux, mais ça, l’Apollon ne pouvait pas le savoir et puis avec un peu d’imagination, elle pourrait toujours faire en sorte que le blond se souvienne à tout jamais d’elle. Elle n’avait pas réellement l’intention de lui jeter un sort, mais il fallait tout de même qu’elle mette les choses aux points.

« Tu ne répéteras rien de cet épisode franchement humiliant. N’est ce pas, Narcisse ? »

Demanda-t-elle, la voix doucereuse. Caresse tranchante des mots menaçants dit sur le plus amical des tons. Etiolona dans toute sa splendeur de vipère.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] EmptyMar 6 Fév - 18:21:02

Bientôt Narcisse ressentit une vive douleur dans son bras, les minutes s'écoulaient avec une lenteur surréaliste et son muscle se contractait inéxorablement. En effet il ne pouvait arrêter l'hypnotique ronde qu'il décrivait de sa baguette, sans quoi Etiolona périrait dans d'atroces souffrances. Celà tombait sous le sens... Serrant les dents, luttant contre la douleur, levant les yeux au ciel pour ne pas verser une larme tant il souffrait et que la situation était frustrante le jeune sorcier se révélait être héroïque.

*Souffre Narcisse, elle te tombera dans les bras. Souffre Narcisse, elle racontera ta prouesse à tous et ta renomée égalera celle de Dumbledore. La souffrance, le prix des héros !*

Lorsqu'enfin Etiolona sortit, fermant la porte, Narcisse abaissa sa baguette et se massa vivement le bras, aussi dur que le fer il était tétanisé. Pestant intérieurement il fut contraint de reconcentrer son attention sur la fillette lorsqu'il sentit sa baguette entre ses sourcils. Il déglutit, écoutant la cruelle Serpentard lui soumettre un voeux de silence. Il se contenta de hocher la tête de haut en bas, manifestement très impressionné par l'arme pointait sur lui... Un jour il excellerait en duel, c'était certain, mais pour le moment il n'était qu'un novice. Aussi les combats magiques le fascinaient tout en le terrifiant.

*Compte là dessus ma vieille l'occasion serait-trop belle ! Un faux pas de ta part et "Etiolona la trayeuse de vache" deviendra une des figures les plus populaires de Poudlard.*

Il sourit timidement, presque surpris de son malin génie. Se massant toujours le bras il dit à sa camarade, sur un ton plutôt enjoué:

"Bon, on a le lait au moins ! Il ne manque plus que du chocolat et un peu de sucre, c'est certainement dans le même placard. Hum, c'est à ton tour d'ouvrir..."finit-il innocement.
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: La vie est comme le chocolat [pv]   La vie est comme le chocolat [pv] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-